• 17 octobre 1961/ Plusieurs villes de France commémorent les massacres

    Pour le moment c’est la seule déclaration officielle d’un président de la République, elle est cependant insuffisante… et ce serait « un miracle » si Emmanuel Macron prononçait quelques mots cette année 2017 ? Personnellement je ne crois pas « au miracle »

    Clichy-sous-Bois : Idir pour commémorer

    le 17 octobre 1961

    Le chanteur Idir participe à la soirée de commémoration du 17 octobre 1961 à Clichy-sous-Bois. LP/Aurélie Ladet

     

    « Il faut que les jeunes générations sachent ce que nos parents ont vécu, mon père y était et me le racontait, ce qu’ils ont vécu était inhumain et m’a beaucoup blessée », affirme Nassira, Clichoise de 51 ans qui participe ce mardi à la commémoration du 17-octobre-1961 au sein d’une chorale.

    Il y a cinquante-six ans, jour pour jour, une manifestation d’hommes et de femmes algériens à Paris était réprimée dans le sang. Sous la houlette de la fédération de France du FLN, ils avaient choisi de protester pacifiquement contre le couvre-feu qui leur était imposé, alors que de l’autre côté de la Méditerranée, la guerre faisait rage.

    A Clichy-sous-Bois, deux temps forts sont consacrés à cette commémoration. Au collège Romain-Rolland, et en présence de l’association Arifa, le réalisateur Nadir Dendoune viendra présenter son dernier film, « Figues en avril », dédiée à sa mère.

    Une cérémonie aura lieu devant la mairie à partir de 18 h 30, avant le concert d’Idir, à 20 h 30 à l’Espace 93. Et en première partie, une chorale composée de femmes Clichoises interprétera des chants arabo-berbères de l’exil algérien.

    Mardi 17 octobre, concert à 20 h 30 à l’Espace 93, www.lespace93.fr 

      leparisien.fr

    SOURCE : http://www.leparisien.fr/clichy-sous-bois-93390/clichy-sous-bois-idir-pour-commemorer-le-17-octobre-1961-16-10-2017-7335279.php 

     

    17 octobre 1961/ Plusieurs villes de France commémorent les massacres

    Organisées par la Fédération de France du Front de libération nationale (FLN), les manifestations pacifiques des Algériens, hommes, femmes et enfants, pour boycotter le couvre-feu discriminatoire, ont été réprimées dans le sang le 17 octobre 1961 par la police française qui avait ouvert le feu, tuant des manifestants et jetant des dizaines d’autres dans la Seine. 

    Le bilan était lourd du côté des Algériens : une centaine de morts, des centaines de blessés et plus d’une centaine de disparus.Ce massacre, non encore reconnu officiellement par l’Etat français en tant que  crime d’Etat, est considéré par nombre d’historiens comme “la répression d’Etat la plus violente qu’ait jamais provoquée une manifestation de rue en Europe occidentale dans l’histoire contemporaine”.

    A cette occasion, une après-midi d’échanges autour de ces crimes et des violences d’Etat est organisée dimanche à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne, Ile-de-France). Le programme prévoit, selon les organisateurs, du théâtre-forum sur les violences policières, la projection du documentaire “Ici on noie les algériens” (2011) et un débat animé par Olivier Le Cour Grandmaison, historien et politologue enseignant à l’université Evry-Val d’Essonne.

    Deux rassemblements et cérémonies de recueillement sont prévus, mardi, à Paris sur le pont Saint-Michel, lieu où des Algériens ont été jetés dans la Seine. Le premier se déroulera dans la matinée, en présence de l’ambassadeur d’Algérie en France, Abdelkader Mesdoua. Le second est organisé dans l’après-midi par le collectif du 17 octobre 1961.

     

    Rassemblements, recueillements, table-rondes, projection

    de films… 

    A Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), une cérémonie aura lieu mardi à la stèle du souvenir, quai Jules-Guesde, à l’angle de la rue de Seine en mémoires à ces Algériens tués pour l’indépendance de l’Algérie.

    La municipalité d’Aubervilliers (banlieue au nord de Paris) a invité les habitants à commémorer les victimes algériennes des manifestations du 17 octobre 1961, le mardi 17 octobre à 17h00, à la place de 17 octobre 1961; alors qu’à Bobigny (Sein-Saint-Denis), une table-ronde est organisée dans la même journée intitulée “17 octobre 1961 : de l’occultation à la transmission. Histoire et mémoire d’un massacre de la guerre d’Algérie”.

    A l’occasion de cette commémoration, Stéphane Troussel, le président du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis a souhaité que son département s’engage, dès cette année, dans le processus de commémoration de la répression de la manifestation du 17 octobre 1961.

    Il a également émis le vœu que cet événement “très souvent associé uniquement à Paris ou à Nanterre, s’inscrive dans la mémoire collective de notre territoire”, soulignant qu’il s’agit de “développer une meilleure connaissance et de transmettre cette histoire auprès du grand public et tout particulièrement des plus jeunes”.

    Durant la cérémonie, le film “Mémoire du 17 octobre 1961”, réalisé par Faïza Guène et Bernard Richard (2002, 17 mn), sera présenté au public. Deux conférences sont au menu: “L’importance du témoignage dans le processus mémoriel”, par Djamila Amrane, ancienne présidente de l’association Africa et témoin de la répression du 17 octobre 1961, par Mimouna Hadjam, présidente de l’association courneuvienne Africa sur le travail de transmission. La rencontre sera animée par Vincent Martigny, historien et journaliste.

    La municipalité de Gennevilliers (Hauts-de-Seine, Ile-de-France) a prévu, mardi, le dépôt d’une gerbe de fleurs et une cérémonie de recueillement à la mémoire des victimes du 17 octobre 1961.

    A la mémoire des victimes de la répression sanglante 

    A la Courneuve, une cérémonie d’hommage se déroulera dans la rue éponyme, le 17 octobre mardi à 18h00. Elle sera suivie du spectacle “Les Disparus”, une création chorégraphique pour huit danseurs, signée Mehdi Slimani qui associe danse, slam et vidéo. Le spectacle relate par le corps et le mouvement les sombres événements du 17 octobre 1961.

    A Argenteuil (Val-d’Oise, Ile-de-France), le Collectif citoyen 17 octobre 1961 d’Argenteuil organise un recueillement à la mémoire des morts sur le Pont d’Argenteuil qui sera suivi d’une projection du film “Les balles du 14 Juillet 1953” de Daniel Kupferstein relatant la tuerie d’Algériens qui manifestaient à Paris pour l’indépendance de l’Algérie.

    La ville de Tulle (sud-ouest de la France) et les associations “Peuple et Culture” et “Au nom de la mémoire” organisent, mardi après-midi, différents événements avec projection d’un film, lectures et chants, exposition. La projection du film “Loin des hommes” de David Oelhoffen (fiction, 2014, 102 mn), en présence de Mehdi Lallaoui, président de l’association “Au nom de la mémoire”.

    A Strasbourg, le collectif ” D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 67″ organise un rassemblement sur le pont du Corbeau à la mémoire des victimes de la répression sanglante de l’Etat français contre les manifestantes algériennes en 1961, et une marche vers la place du 17 octobre 1961.

    L.R.

    SOURCE : http://www.algerie-focus.com/2017/10/17-octobre-1961-plusieurs-villes-de-france-commemorent-massacres/

    17 octobre 1961/ Plusieurs villes de France commémorent les massacres

     

    17 octobre 1961/ Plusieurs villes de France commémorent les massacres

     

    17 octobre 1961 : “c’est resté éteint

     sous les cendres”

    Etudiante à la Sorbonne lors du 17 octobre 1961, Catherine Levy tombe par hasard sur la manifestation à l’Opéra, elle découvre la répression dans la rue puis observe les violences dans le métro en rentrant chez elle Pont de Neuilly. 

    “Je faisais des études de philosophie à la Sorbonne et m’intéressait beaucoup à la lutte d’indépendance des algériens”. Comme des milliers de Sorbonnards, Catherine était présente aux manifestations de l’UNEF et militait contre la guerre d’Algérie, “nous manifestions pour des négociations avec les algériens”, explique t-elle.

    Arrivée au métro Opéra, elle aperçoit une répression épouvantable; des corps d’algériens allongés, sanguinolents. Autour d’elle, l’incompréhension générale, personne ne se parlait et n’était en mesure d’expliquer ce qui s’était passé.

    A la station Pont de Neuilly, même spectacle, elle aperçoit des algériens assis par terre ayant subi des ratonnades.

    Pour elle, la France fait partie des Nations qui ne reconnaissent jamais leurs tords, par principe. Lorsqu’une véritable conscience de l’ampleur de ce massacre s’est installée, les français étaient terrorisés. Les évènements ont été catapultés avec l’indépendance de l’Algérie, “c’est resté éteint, sous les cendres”, conclut-elle.

     

     

    « Massacres du 17 octobre 1961 : «Responsable et coupable, l’Etat français doit réparation», estime Olivier Le Cour GrandmaisonAli Akika réalisateur du film Enfants d’octobre 61 : Lettre au président de la République française »

  • Commentaires

    1
    Lundi 16 Octobre 2017 à 17:42

    Des commémorations sont également prévus à Alès et Nîmes.

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