• 17 octobre 1961 : rassemblement samedi à Paris pour que la France reconnaisse un crime d’Etat

     

    17 octobre 1961 : rassemblement samedi à Paris pour que la France reconnaisse un crime d’Etat

    17 octobre 1961 : rassemblement samedi

    à Paris pour que la France reconnaisse

    un crime d’Etat

    59e anniversaire de l’événement à l’origine

    de la clandestinité de Paul Vergès

    17 octobre 1961 : rassemblement samedi à Paris pour que la France reconnaisse un crime d’Etat

    SOURCE  Wikipedia : Paul Vergès, né le 5 mars 1925 à Ubon Ratchathani (Siam, actuelle Thaïlande) et mort le 12 novembre 2016 à Saint-Denis (La Réunion), est un homme politique français.

    Fondateur du Parti communiste réunionnais (PCR), plusieurs fois élu local (conseiller général, maire du Port, président du conseil régional de La Réunion), il est député à trois reprises sous la Quatrième et la Cinquième République, député européen de 1979 à 1989 et de 2004 à 2007, et sénateur de 1996 à 2004 et de 2011 à sa mort, en 2016.

    Samedi aura lieu à Paris un rassemblement sur le pont Saint-Michel, un des lieux du massacre perpétué le 17 octobre 1961 par des forces de police lors d’une manifestation de travailleurs algériens. Des centaines de personnes perdirent la vie. Un collectif d’associations, de syndicats et de partis politiques dont le Parti communiste français appelle le gouvernement à donner enfin les moyens de connaître toute la vérité sur ce 17 octobre 1961. Rappelons que c’est pour avoir reproduit des articles de la presse parisienne révélant la répression de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris que Paul Vergès, directeur de Témoignages, fut condamné à de la prison ferme pour délit de presse. Ce fut le point de départ de la période de clandestinité du secrétaire général du PCR, période qui renforça considérablement les liens entre le Parti communiste réunionnais et la population de son pays.

    Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par le gouvernement de l’époque dont le Premier ministre, Michel Debré, était hostile à l’indépendance de l’Algérie, et le Préfet de Police Maurice Papon sous ses ordres. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la "force de police auxiliaire" - ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police. 59 ans après, la Vérité est partiellement en marche.

    Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, – en particulier la Guerre d’Algérie – non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961.

    17 octobre 1961 : rassemblement samedi à Paris pour que la France reconnaisse un crime d’Etat

    Le 17 octobre 2012, le Président de la République (François Hollande) avait certes fait un premier pas important, en déclarant :

    « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. »  

    Mais le terme de crime n’est pas repris, et la responsabilité, sous entendue, n’est pas clairement définie.
    Nous demandons une parole claire aux autorités de la République, au moment où certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des « bienfaits de la colonisation », à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, à « honorer » les criminels de l’OAS.

    Dans ce domaine, il est donc nécessaire que des mesures significatives soient prises :

    - Que la lumière soit faite sur les soi-disant « retours vers leurs douars d’origine » des algériens survivants du 17 octobre envoyés en fait dans des camps de la mort de l’Algérie coloniale.
    - Que la création d’un lieu de mémoire voué à cet évènement, demandée dans la résolution votée par le Sénat en octobre 2012 qui reconnaissait elle aussi ce massacre, soit rapidement mise en oeuvre par les autorités de l’Etat, de la Ville de Paris et la Région Ile-de-France.
    - Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs collègues algériens
    - La vérité doit être dite sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains au sein de la droite et extrême droite politique veulent réhabiliter.

    Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la Guerre d’Algérie, à savoir le racisme, l’islamophobie et les discriminations dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyennes et citoyens, ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières.  

    On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations. Après plus d’un demi-siècle, il est temps :

    - Que le Président de la République, au nom de la France, confirme, par un geste symbolique, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d’Etat. Comme il l’a fait en septembre 2018 pour l’assassinat de Maurice Audin par l’armée française et pour l’existence d’un système de torture généralisé. Cette reconnaissance doit s’étendre aux milliers d’Algériens qui en ont été victimes (voir le site www.1000autres.org)
    - Que l’Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l’internement arbitraire, pendant la Guerre d’Algérie, d’Algériens dans des camps ;
    - Que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens ;
    - Que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.

    Rassemblement : Samedi 17 Octobre 2020 à 18 h.

    au Pont Saint-Michel à PARIS

    Associations, Organisations Syndicales : 4 ACG (Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre), 17 octobre contre l’oubli, ACCA (Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui), ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie), ACORT (Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie), ANPROMEVO (Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS), Association Josette et Maurice AUDIN, Au Nom de la Mémoire, APCV (Agence de Promotion des Cultures et du Voyage) APEL-ÉGALITÉ, ATTAC, ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants), ASABP (Association de Soutien aux Amoureux au ban Public), ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), CEDETIM (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale), Collectif Faty KOUMBA, CRLDHT (Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie), Confédération Nationale du Logement, Institut Mehdi Ben Barka, Conseil National des Assos Familiales Laïques, LDH (Ligue des Droits de l’Homme), Fédération Nationale de la Libre Pensée, FTCR (Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives), Les ORANGES, Les Amis de Max Marchand de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons, Mémorial 98, MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Mouvement de la Paix, Union Syndicale Solidaires. 

    Partis Politiques : GDS (Gauche démocratique et sociale), PCF (Parti Communiste Français), Parti de Gauche. 

    SOURCE : https://www.temoignages.re/politique/actualites/17-octobre-1961-rassemblement-samedi-a-paris-pour-que-la-france-reconnaisse-un-crime-d-etat,99491 

     

    « Le criminel de guerre Salan tombe une seconde fois à Saint-Seurin-sur-l’IsleLes nostalgériques à l’offensive *** Un article de Jacques CROS »

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