• Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan, comme d'habitude, a fait mettre les drapeaux en berne le 19 mars 2018

    Perpignan

    La commémoration du 19 mars 1962

     crée la polémique

    Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan, comme d'habitude, fera mettre les drapeaux en berne le 19 mars prochain

    Les drapeaux de la mairie de Perpignan en berne, le 19 mars 2018. Crédit photo : Nadir Dendoune 

    Le 19 mars 1962, à midi, prend officiellement effet un cessez-le-feu, mettant un terme à huit ans de guerre en Algérie. La veille, le gouvernement français a cédé au gouvernement provisoire de la République algérienne ses pouvoirs sur l'Algérie et le Sahara, mettant un terme aux accords d'Evian. 

    Depuis 2013, chaque 19 mars, Jean-Marc Pujol, maire LR de Perpignan décide de ne pas participer aux commémorations. Au lieu de cela, il met tous les drapeaux de sa ville en berne. Il entend par ce geste montrer son indignation contre la décision du gouvernement socialiste qui avait officiellement institué en 2012 la date du 19 mars comme Journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.

    Pieds-noirs, communauté dont est issu le maire, et harkis, nombreux dans la région, voient dans cette date le début du "massacre de nombreux civils, abandonnés par l’Etat français". Mettre les drapeaux en berne est un "symbole fort", déclarait Jean-Marc Pujol en 2013, injoignable aujourd'hui au téléphone.

    A l'époque, le maire de Perpignan affirmait porter ainsi "respect à la mémoire de toutes les victimes de la guerre d'Algérie, sans distinction de religion ou d'origine". Pourtant pour beaucoup, politiques et historiens, la date du 19 mars est la plus commode. C’est la fin du front, le dépôt des armes négocié entre le gouvernement provisoire algérien et le gouvernement français, même si l’on sait comme dans toutes les guerres que le désarmement effectif intervient toujours plus tardivement.

    La décision du premier édile ne fait pas l'unanimité à Perpignan. Clotilde Ripoull a été conseillère municipale d'opposition entre 2008 et 2014 à Perpignan. "Le geste de Jean-Marc Pujol est d'abord électoraliste : faire plaisir aux communautés pieds-noirs et harkis. Ce n'est pas acceptable", dénonce l'ancienne élue "sans étiquette". "La mairie est la maison de tous les citoyens. Cette décision alimente les rancœurs et les clivages entre les Perpignanais, ce qui est très dangereux pour la cohésion de la ville", ajoute Clotilde Ripoull.

    "Quand un maire décide de mettre les drapeaux de sa ville en berne, c'est quand les valeurs de la République sont attaquées", précise-t-elle. "C'est ce que toutes les mairies ont fait après les attentats de Charlie ou du Bataclan", souligne encore Clotilde Ripoull.

    Nadir Dendoune 

    SOURCE : http://www.lecourrierdelatlas.com/perpignan-la-commemoration-du-mars-cree-la-polemique--10981 

     

    Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan témoigne d’une « Guerre sans nom, 1954 – Algérie – 1962 »… Nous répondrons à son témoignage… puisqu’il annonce la couleur, comme d’habitude il a fait mettre (illégalement) les drapeaux de sa ville en berne le 19 mars 2018… Mais comme d’habitude,  le gouvernement a fermé les yeux et n'a pas fait respecter la loi du 6 décembre 2012 ? 

     

    Jean-Marc Pujoln maire de Perpignan, comme d'habitude, fera mettre les drapeaux en berne le 19 mars prochain

    Jean-Marc Pujoln maire de Perpignan, comme d'habitude, fera mettre les drapeaux en berne le 19 mars prochain

    Jean-Marc Pujol témoigne d’une « Guerre sans nom, 1954 – Algérie – 1962 »

    Du 15 mars au 15 mai, l’exposition sera visible au Centre International du Photojournalisme et au Mémorial du Camp de Rivesaltes. Une centaine de clichés des plus grands photojournalistes de l’époque sélectionnés pour leur travail et leur volonté d’apporter une plus grande visibilité à cette guerre camouflée en événements et qui ne disait pas son nom. Parmi les photographies exposées, celles de Marc Riboud, Raymond Depardon, Jacques Hors ou Pierre Boulat. Jean-Marc Pujol, natif de Mostaganem a répondu à nos questions sur cette période de l’histoire de France. Vernissage, le 15 mars à 18h00 au CIP, le 23 mars à 15h30 au Mémorial de Rivesaltes.

    Jean-Marc Pujoln maire de Perpignan, comme d'habitude, fera mettre les drapeaux en berne le 19 mars prochain

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    Force des événements et intimité de la vie en Algérie française – L’historien Jean- Jacques Jordi a écrit l’exposition pour mieux comprendre cette guerre qui ne dit pas son nom
    Questionné au sujet de son enfance dans la commune du Nord-Ouest de l’Algérie, Jean-Marc Pujol évoque « une enfance joyeuse mais inquiète ». Le Maire de Perpignan est né à Mostaganem, il fut contraint à l’exil avec sa famille en 1961, pour rejoindre Béziers. Il se remémore « une vie normale malgré les attentats ». Un sentiment confirmé par le directeur éditorial de l’exposition, Jean Jacques Jordi « Au sortir de la Seconde guerre mondiale, les positionnements idéologiques se cristallisent plus que par le passé. Le soulèvement en Kabylie en mai 1945 et la répression qui s’ensuit creusent encore plus le fossé entre les communautés. Mais au-delà des prises de position, on a l’impression que l’Algérie elle-même reste coupée entre insouciance et paupérisation ». 

    En écho, le Mémorial du Camp de Rivesaltes renvoie l’image d’un espace où si la guerre n’est pas présente, les acteurs de cette guerre le sont : photographes amateurs et journalistes suivent les arrivées et départs de membres du FLN, l’arrivée ensuite des ex-supplétifs de l’armée française en une série d’images fortes.

    6 juin 1958, De Gaulle « Vive l’Algérie française »
    Le discours du Général De Gaulle ne change rien au déroulement de l’histoire. Jean-Marc Pujol, âgé de 9 ans en 1958 a assisté à cette prise de parole présidentielle. Son père avait amené le jeune garçon qu’il était, écouter le discours aux pieds du balcon de l’hôtel de ville de Mostaganem. Jean-Marc Pujol en garde « un souvenir précis ».

    Ce discours ne parvient pas à apaiser les tensions dans le département français, bien au contraire, il exacerbe les antagonismes. Charles De Gaulle est contraint dès 1959 à évoquer publiquement le « droit des Algériens à l’autodétermination». Le héros de la seconde guerre mondiale parle de 3 issues possibles à cette crise : « la sécession, la francisation ou l’association ». Une parole vécue comme « un coup de tonnerre » sur le terrain précipitant dans la guerre « les ultras » de l’armée française qui s’organisent créant l’OAS (Organisation de l’Armée Secrète).


    Jean-Marc Pujoln maire de Perpignan, comme d'habitude, fera mettre les drapeaux en berne le 19 mars prochain

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    « Être tout proche des évènements »

    Dans la ville qui est depuis près de 30 ans, le centre du monde du photojournalisme, le travail de ces reporters de l’image n’est plus à démontrer. À une époque où la censure est bien présente, ce constat est encore plus vraie : Le photographe de guerre Marc Riboud confiait « Le plus important, c’était d’être rapidement là où il se passait quelque chose ». Il fallait être parmi les premiers, être tout proche des événements, quitte à prendre des risques, et à se trouver dans le double mouvement de manifestations des nationalistes algériens qui brandissent pour la première fois et ouvertement le drapeau algérien, et celle des « ultras » de l’Algérie française qui veulent en découdre avec les gardes mobiles pour garder l’Algérie à la France.

    « Riboud, Depardon et Boulat en saisissent toute la force, toute la violence. Jacques Hors, quant à lui, nous dévoile l’intime des populations qu’il croise » écrit le docteur en histoire et spécialiste de cette période, Jean-Jacques Jordi.

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     Le 19 Mars, « une date faussement symbolique »
    pour Jean- Marc Pujol 
        C’est sur une proposition des socialistes, qu’en novembre 2012, le 19 mars est devenue la « Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc ».

    Depuis cette date, Jean-Marc Pujol n’a cessé de critiquer ce choix. Il écrivait en 2016 à François Hollande : « En choisissant de commémorer le 19 mars 1962, vous commettez une double forfaiture. Morale d’abord, car vous oubliez les victimes civiles et militaires de « l’après 19-mars » : les assassinats perpétrés par les combattants du FLN contre les harkis, les enlèvements d’innocents… et les massacres du 5 juillet 1962 à Oran »… Loin de commémorer cette date à Perpignan, le Maire choisit tous les ans de mettre les drapeaux de la ville en berne, « par respect pour les victimes d’après 19 mars 62 ». Pour rappel, depuis 2003 et jusqu’en 2012, il existait une journée d’hommage consacrée aux seuls « morts pour la France durant la guerre d’Algérie ».

    Questionné sur les éléments que cette exposition ne doit pas passer sous silence, Jean Marc Pujol confie : « Les massacres des harkis et les disparus ».

    Devoir de mémoire pour les jeunes générations
    Jean-Marc Pujol souhaite par dessus tout que soit dite la vérité et « l’ouverture des archives ». Particulièrement sensible au devoir de mémoire et de transmission de l’histoire aux jeunes générations, il a voulu insuffler à la politique jeunesse de la ville un travail autour de la mémoire et en particulier celle de la « Retirada ». Les jeunes de la ville ont ainsi recueillis des témoignages de survivants de cette période, qui voit en 1939, l’exode massif de près d’un demi-million de réfugiés espagnol fuyant le franquisme.

    SOURCE : http://madeinperpignan.com/jean-marc-pujol-temoigne-dune-guerre-sans-nom-1954-algerie-1962/ 

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    Mon avant-propos 

    Lutter contre le négationnisme, l’antisémitisme, le racisme sous toutes ses formes, sans oublier l'islamophobie, c’est indispensable, il faut d’abord et avant tout démonter le mécanisme de ce discours fait d’ignorance, de bêtise et de haine. Mais faire respecter les lois de la République lorsqu'elles sont bafouées c’est de la même importance, alors M. le Ministre de l'Intérieur allez-vous faire respecter la loi du 6 décembre 2012 ? Et faire condamner cette dizaine de maires, principalement du sud de la France qui insultent la République le 19 mars de chaque année ? 

    " Rappelons-nous de ces maires qui n’ont pas respecté la loi du 6 décembre 2012 concernant la commémoration officielle du 19 mars 1962, des personnalités ont écrit plusieurs fois au ministre :  sans réponse de ce dernier. 

    Si les 19 mars de chaque année connaissent un succès relativement important il convient de noter cependant quelques scandaleuses exceptions pour dire que certains maires, (une dizaine) principalement du Sud de la France, sont entrés en rébellion… en refusant de respecter la loi du 6 décembre 2012, allant même jusqu’à mettre en berne le drapeau de notre pays… Honte à tous ces maires et dont le maire de Perpignan… On peut dire que ce sont des maires hors-la-loi… ces maires, qui se prétendent républicains sont, au contraire le déshonneur de la République. Le summum de l’ignominie a été atteint à Nice lorsque notre hymne national « la Marseillaise » a été sifflée lors de la commémoration d’un 19 mars. 

    Honte aussi aux maires de Béziers, Sète, Toulon, Bolène, Cavaillon, Montpellier, Saint-Serin-sur-l'Isle, Vichy, Saint-Laurent-du-Var, Castelanau-le-Lez... qui ont occulté la commémoration du 19 mars 1962... Ces maires se plaçant, sans vergogne, au-dessus de la Loi de la République, dont le devoir devrait être de montrer l’exemple appellent au contraire à la désobéissance civique. 

    Ne nous étonnons pas alors de voir la normalisation de la parole raciste et des délits croissants anti républicains ». 

    Michel Dandelot 

    Jean-Marc Pujoln maire de Perpignan, comme d'habitude, fera mettre les drapeaux en berne le 19 mars prochain

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    Perpignan : Drapeaux en berne à la mairie, Jean-Marc Pujol est-il un maire communautariste ? par Nicolas Caudeville 

    Le 19 mars ont  lieu dans toute la France les commémorations du "Cessez-le-feu" en Algérie du 19-Mars-1962, date officielle de la Journée nationale du Souvenir et de recueillement, à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. Partout en France ? Mais, un petit village gaulois et son maire "pieds noirs" résiste et décide de faire "un symbole fort" en mettant  les drapeaux français en berne en signe de deuil de la nation! Qui est ce nouveau Vercingétorix? Qui est cet intrépide, qui pense à l'instar du général de Gaulle à Londres que "la France a perdu une bataille" en Algérie, mais qu' "elle n'a pas perdu la guerre" ? Jean-Marc Pujol est son nom link !  Il ne l’a pas fait pas parce qu'en mars 2014, il y a eu une élection municipale où le premier édile de la ville souhaite qu'on lui renouvelle  son mandat. Non, il le fait pour l'honneur et face à la "trahison" du gouvernement de l'époque!

    Bon assez rigolé! Devra-t-on pour contenter les derniers "pieds noirs" en vie et s'assurer leurs votes: faire la guerre à l'Algérie et reprendre ce qui fut un département français comme l'Alsace et la Lorraine ? Le moment n'est-il pas venu de faire une paix définitive, en faisant départager les tords par des historiens et non pas, par un devoir de mémoire défaillant? 

    Jean-Marc Pujol est-il le maire des Perpignanais, tous citoyens confondus, ou le représentant de la communauté "pieds noirs" ? Cet homme toujours tourné vers le passé, est-il donc légitime pour prendre en main le futur de la ville?

    SOURCE : http://www.larchipelcontreattaque.eu/article-drapeaux-en-berne-a-la-mairie-jean-marc-pujol-est-il-un-maire-communautariste-par-nicolas-caudevil-116428208.html

     

    Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan, comme d'habitude, fera mettre les drapeaux en berne le 19 mars prochain

     19 MARS : POURQUOI

     MONSIEUR PUJOL

     MAIRE DE PERPIGNAN A TORT

    Au fond, ce que fait Monsieur PUJOL, c’est entretenir les mauvais souvenirs, les vieilles haines au sein d’une famille…

    Pour beaucoup de jeunes Perpignanais, la date du 19 mars n’évoque rien de particulier. D’ailleurs, elle n’évoque rien, non plus, pour d’autres, plus âgés. Pour le piéton qui y prend garde, c’est le seul jour de l’année où le drapeau français est en berne sur la façade de la mairie (enroulé d’un bandeau noir pour marquer le deuil national).

    Qu’est-ce-que le 19 mars a donc de si particulier pour que les Perpignanais mettent en berne le drapeau national au fronton de leur « maison commune » ?

    Aux yeux de toute la France, à Perpignan comme à Béziers et ailleurs – si l’on en croit leurs maires respectifs – les citoyens de ces villes considèrent que le 19 mars est une date d’infamie : celle que les députés français, en 2012, ont choisi pour commémorer la fin de la guerre d’Algérie (suite aux accords d’Evian, le 18 mars 1962).

    Depuis toujours, victimes de l’idéologie… Bruno DELMAS

    Cette guerre – horrible – venait sceller le sort de la présence française en Algérie et donner à ce pays les clés de l’indépendance. Des hommes, des femmes, des enfants des deux nationalités, de toutes les cultures et de toutes les conditions y ont péri. Des familles entières ont dû fuir « leur » pays sans regarder en arrière et sont devenues ce que l’on appelle depuis 60 ans des rapatriés. Les harkis furent des victimes expiatoires à plus d’un titre : sur le sol de leur propre pays natal et puis, en France, où leur accueil a été des plus indignes. On comprend, dès lors, que les cicatrices aient eu beaucoup de mal à se refermer. Quand elles ne sont pas régulièrement ré-ouvertes par les élus de tous bords …

    Parce que, au fond, harkis et rapatriés sont depuis toujours les victimes de l’idéologie. Et leurs opposants, aussi. Tous ces êtres humains ont en commun de souffrir d’idéologies contraires (les « colons » d’un côté, les indépendantistes de l’autre et, plus fumeux, les intérêts économiques liés au pétrole et au gaz dont regorge l’Algérie). Cette guerre et les souffrances qu’elle a engendrées (comme toutes les guerres que nous voyons aujourd’hui) ne sont pas d’abord des conflits humains mais des conflits d’intérêts et d’idéologies … qui se nourrissent du sang des hommes, des femmes et des enfants quelque soit leur identité, leur race, leur religion, leur condition…

    La guerre d’Algérie, comme toutes les guerres, est la négation de ce que l’homme a de meilleur en lui : l’intelligence et l’aspiration à vivre en paix.

    Violer l’unité républicaine est indécent… Bruno DELMAS

    Je m’oppose à la mise en berne du drapeau français par le maire de Perpignan pour deux raisons principalement :

    En tant que républicain, je sais au fond de moi, que la République est la meilleure digue au chaos qui nous menace tous. Elle a la difficile tâche de garantir l’ordre et la concorde… et donc, la liberté de chacun. Mettre les hommes en paix, c’est garantir de vivre en paix et de construire un avenir plus serein pour tous… Raviver ces querelles, opposer les tenants du 19 mars à la représentation nationale est un acte profondément anti-républicain. Diviser est le contraire de tout principe républicain. Le faire, en tant qu’élu, est une indignité absolue… quelles que soient les raisons.

    A l’heure où la République est menacée par les intégristes de tout poil qui ne respectent aucune valeur de liberté individuelle, il ne faut négliger aucun symbole. Aucune atteinte à nos symboles les plus chers. Au premier rang desquels, le drapeau français.

    Un drapeau français en berne, c’est l’expression d’un deuil national, d’un hommage de tous les français (ou tous les habitants d’une ville) à l’occasion d’évènements particulièrement douloureux (attentats du 13 novembre, attentat contre Charlie Hebdo, attentats de Nice pour les occasions les plus récentes). Mettre un drapeau en berne est un acte (heureusement) rare que les Français ne font pas à la légère. Et en général, en des occasions qui fédèrent le plus grand nombre. C’est un acte de concorde nationale, de compassion générale et unanime. En aucun cas, un acte de division, de déchirement des consciences.

    Ce ne doit pas être non plus l’expression d’une souffrance individuelle (Monsieur PUJOL nous rappelle toujours l’assassinat de son oncle en Algérie). Un drapeau français en berne, c’est encore moins la clameur d’une partie aussi représentative soit-elle de la nation. La République est une et indivisible. Et quand elle s’exprime à travers ses symboles, elle le fait à chaque fois pour exprimer son unité et non pas ses divisions.

    Quand on commémore c’est que le mal est déjà fait… Bruno DELMAS

    D’ailleurs, Monsieur PUJOL, sachez que les rapatriés, les harkis, en ont assez d’être instrumentalisés, de voir leur passé tamisé à la passoire des intérêts politiques et électoraux… Ce qui se fait à Perpignan n’est pas bien. Et vous le savez.

    La deuxième raison, c’est qu’à Perpignan comme à Béziers et ailleurs, ce que font les maires est une offense aux décisions de la représentation nationale. On peut ne pas être d’accord mais en aucun cas, on a le droit de prendre en otage l’opinion de toute une ville.

    Les citoyens de Perpignan et de Béziers et ailleurs n’ont pas donné mandat à leurs maires pour violer une date de commémoration retenue par la représentation nationale. En mettant le drapeau en berne, les Perpignanais devraient accepter d’enfreindre la loi, de jeter aux orties une décision démocratiquement débattue et votée par le Parlement français ? En clair, à Perpignan, cette loi (et peut-être d’autres…) peut être non appliquée, foulée aux pieds … même si la représentation nationale, au nom du peuple français, en a décidé autrement ? Tout simplement parce que le maire ne sait pas distinguer sa souffrance personnelle (et celle de ses proches) de l’absolue nécessité d’instaurer la concorde républicaine ?

    Une date de commémoration n’est jamais une bonne date, ne serait-ce que parce qu’elle rappelle des moments douloureux où des vies humaines ont disparu tragiquement.

    La date du 19 mars peut, à juste titre, blesser des familles entières de harkis et de rapatriés et je les comprends. Toute date de commémoration entraîne ses pros et ses antis… Mais dès lors que l’on commémore, quelque soit la date, c’est que le plus grand mal est déjà fait.

    Comme avec les Allemands contre lesquels nos grands-parents se sont battus, le 8 mais 1945 signe l’armistice. Et nous commémorons cette date ensemble même si nous savons que d’autres atrocités eurent lieu après elle. On ne passe jamais d’une situation de guerre à une situation de paix en une signature d’armistice …

    Au fond, ce que fait Monsieur PUJOL, c’est entretenir les mauvais souvenirs, les vieilles haines au sein d’une famille, revenir sur les vieilles histoires, nourrir les ressentiments… Le résultat ? Personne n’est heureux dans ce genre de famille. Personne n’avance et ne voit l’avenir avec confiance. Chacun se regarde de travers… Nous sommes tous nostalgiques de nos passés respectifs mais nous devons garder à l’esprit que nous occupons aujourd’hui le présent de nos enfants. Donnons-leur confiance en l’avenir. Montrons-leur que nous savons prendre le dessus sur nos souffrances. Assurons-les de s’appuyer sur des êtres forts, capables de vivre en paix et de léguer un autre héritage que le ressentiment et la réaction.

    Et surtout, dans une époque où la République est menacée de toute part, n’acceptons rien – absolument rien – de nos élus qui foulent au pied des principes aussi déterminants que l’unité et la concorde républicaine.

    SOURCE : http://www.l-olivier.org/19-mars-pourquoi-monsieur-pujol-a-tort/ 

     

     

     

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  • Commentaires

    3
    Jeudi 22 Mars 2018 à 21:27

    Pas de cérémonie dans plusieurs arrondissements de Marseille où il n'y a plus de commémoration officielle depuis 20 ans...

    Un mouvement néo-fasciste a maintenant pignon sur rue en plein centre, près du Vieux-Port. On reçoit par la poste des courriers ignobles, comme Laissez les naître, une officine qui envoie un questionnaire pour savoir si on est d'accord pour le "grand remplacement" de la population par une autre, forcément musulmane, qui va détruire les églises ou les transformer en mosquées!

    Ces gens sont dangereux !!

    2
    Dimanche 11 Mars 2018 à 13:39

    Tout est dit dans cet exposé bien structuré! Messieurs Pujol et Jordi militent pour leur petite paroisse à contre-courant de l'histoire. Ils n'ont que mépris pour nous, les appelés du contingent. Jean-Jacques Jordi : historien, spécialiste des migrations en Méditerranée occidentale aux XIXe et XXe siècles, spécialiste des Pieds-Noirs, de l'histoire de la colonisation et de ses acteurs, adjoint au maire de Marseille, la seule grande ville sans commémoration officielle du 19 mars, avec un mémorial fermé ce jour là. Il faut aller au Mémorial départemental de la guerre d'Algérie à Berre l’Étang...

    C'est plus sournois qu'à Perpignan ou Toulon, mais c'est la même chose. Il faut dire que l'électorat Pied-Noir est encore important à Marseille !

    1
    Samedi 10 Mars 2018 à 10:50

    Tiens j'ai connu Mostaganem en octobre / novembre 1960. J'y effectuais un stage de maître-chien. C'est vrai que je manquais d'enthousiasme et avec un peu plus de conviction de ma part M. Jean-Marc Pujol pourrait être encore sur cette rive charmante de la Méditerranée. Mais que voulez-vous, malgré la plage des Sablettes et celle de la Salamandre, j'aurais préféré ne pas être là ! Oui, je sais, je manque de civisme, de patriotisme même devrais-je dire ! J'avoue que si je ne criais pas "La quille bordel !" c'est tout simplement qu'elle était loin et qu'il était préférable de n'y pas penser. Je n'en disais pas plus, mais je n'en pensais pas moins ! J'ai donc été défaillant pour assurer votre bonheur M. Pulol mais vous-même avez vous pensé au mien ? Et ,accessoirement sans doute, à celui des Algériens ?

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