• La France de Jaurès agirait autrement pour Gaza et ferait vraiment la différence entre colonisateurs et colonisés

     

    En ce centième anniversaire de l’assassinat de Jean Jaurès, « ce héros mort au-devant des armées », une longue procession de personnalités, habituées à le citer à la fin des banquets, de récupérateurs, de manipulateurs de sa pensée, se déploie dans la grande sphère médiatique, bien loin des idéaux du député du Tarn. Beaucoup d’hypocrites font semblant de le pleurer tout en se retrouvant le plus souvent du côté des fauteurs de guerres aux quatre coins du monde. Jaurès, lui, jusqu’à son dernier souffle, aura tout fait pour éviter le déclenchement de cette boucherie qu’a constituée la Première Guerre mondiale. Il n’aura cessé de montrer qu’elle n’était motivée que par des volontés de domination impérialiste, l’appât de gains financiers et la conquête de territoires. Ceux qui, au sommet de l’État, ont eu cette idée saugrenue d’honorer en un seul jour tous les morts pour la France nourrissent toutes les confusions. Comment, en effet, commémorer dans le même élan le sanglant et absurde carnage de 1914 et le conflit où les démocrates durent à la fin des années 1930 affronter « la bête immonde » du nazisme? Comment honorer à cette même date les victimes de la guerre d’Algérie ?… où le colonialisme a eu le meilleur rôle… À tout confondre, on brouille sciemment les repères, on perd la France et on égare nos concitoyens. Les mêmes dirigeants français qui, au gré des fades alternances, ont accepté l’affiliation de l’Union européenne à l’OTAN et rétabli notre pays dans le commandement intégré de cette machine de guerre, qui ont poussé à des aventures militaires hasardeuses, n’ont tenu aucun compte de ce fulgurant message de Jaurès lancé à la face du monde: « Donner la liberté au monde par la force est une étrange entreprise pleine de chances mauvaises. En la donnant, on la retire. » Et que dire de cette attitude présidentielle qui tourne le dos au meilleur de l’action de la France quand elle transforme l’occupation militaire israélienne et la colonisation en un banal « conflit de voisinage », qui établit une aberrante symétrie entre Israéliens et Palestiniens, cachant cette donnée fondamentale: il y a là-bas un colonisateur et une population qui subit la violence de la colonisation. La France de Jaurès agirait avec énergie à partir des résolutions des Nations unies pour faire taire d’urgence le fracas des bombes qui tuent dans leur lit et dans les écoles les enfants palestiniens. Au-delà, la France de Jaurès travaillerait sans relâche à la réunion d’une conférence internationale pour la justice et la paix au Proche-Orient, pour placer le peuple Palestinien sous protection internationale et pour permettre l’existence de deux États; un pour les Palestiniens dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, l’autre pour les Israéliens leur garantissant le droit légitime à la sécurité.

     


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  •  Le plaidoyer de Jacques CROS pour une paix juste et durable

    Plaidoyer pour une paix juste et durable

    J’ai participé à toutes les initiatives, manifestation et rassemblements, qui ont eu lieu à Béziers pour l’arrêt des bombardements et  de l’offensive terrestre de Tsahal sur la bande de Gaza. Je me suis reconnu dans le slogan " Pour une paix juste et durable". C’est le sens de ma participation aux initiatives.

    Une paix qui doit commencer par la fin des opérations militaires dont font les frais les civils palestiniens. On ne peut pas évacuer les causes profondes qui conduisent à cet état de guerre. Il y a d’abord la spoliation dont est victime la Palestine. Une spoliation commencée avec la création de l'Etat d'Israël et qui se poursuit avec la politique de colonisation.

    Qu’une résistance à cette situation soit née est dans l’ordre des choses. Que des tentatives pour s’y opposer, accusant de terrorisme ceux s’y sont engagés était prévisible.

    Si on veut la paix, que je considère comme bénéfique pour tous, il faut bien reconnaître les torts faits aux Palestiniens et répondre favorablement à leurs revendications légitimes. Outre l’arrêt de l’offensive tout azimut sur Gaza, il faut en finir avec le blocus inhumain pratiqué sur cette bande étroite et surpeuplée. Il faut qu’Israël  démonte son mur  illégal d’un apartheid digne d’une autre époque,

    Il faut par-dessus tout que l’Etat hébreu renonce à implanter des colonies dans des territoires qui ne lui appartiennent pas. Le colonialisme n’est plus de notre temps et l’exemple de l’Algérie  devait inspirer à la France de salutaires réflexions.

    La communauté internationale se doit d’agir pour aider à la création d’un Etat palestinien viable qui trouve sa juste place dans cette partie du monde. Je ne crois pas à une solution militaire au problème mais à sa résolution politique. De ce point de vue je ne pense pas qu’une radicalisation du conflit soit de nature à régler quoi que ce soit. Je me reconnais toujours dans le mot d’ordre d’une paix juste et durable. C’est le sens de ma participation aux initiatives prises.

     

    Jacques Cros


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    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    Photographe : Martin Barzilai

    http://www.mediapart.fr/portfolios/israeliens-ils-refusent-de-porter-les-armes

    Pendant toute leur scolarité, les Israéliens reçoivent dans leurs classes des militaires qui leur expliquent le rôle et l’importance de l’armée. Aujourd’hui, environ la moitié des Israéliens est enrôlée à l'âge de 18 ans (3 ans de service pour les hommes, 2 ans pour les femmes), à l'exception des Arabes israéliens (18 % de la population) et de la plupart des Juifs Haredim qui se consacrent à l'étude religieuse. On peut être exempté pour problèmes physiques ou mentaux. Les refuzniks sont objecteurs de conscience, pacifistes ou refusent de combattre dans les territoires occupés. S’ils déclarent refuser la politique d’occupation sur les territoires palestiniens lors de leur incorporation, ils sont envoyés en prison militaire pour désobéissance. En 2014, cinquante jeunes ont pris cette décision et devraient être incarcérés en octobre prochain.

    Israéliens, ils refusent de porter les armes


    (1) Yuval, 25 ans, étudiant : « J'ai décidé d'aller en prison pour protester contre l'occupation. J’ai fait trois séjours en prison militaire. Je suis content d’avoir fait cette démarche mais je ne suis pas certain que je le referais. Je n’ai pas fait quelque chose de mal, et pourtant j’ai été puni. Je ne crois pas que je méritais une telle punition. Bien entendu, nous avons utilisé la prison pour faire parler de l’occupation des territoires palestiniens. Disons que c’est une bonne façon de se battre mais il y en a peut-être de meilleures. » Tel-Aviv, 2014

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

    (2) Tamar, 20 ans : « Je suis pacifiste. En 2008, j’ai choisi d’aller en prison pour pouvoir expliquer qu’il est possible de remettre en question le tabou du service militaire. Le plus important pour moi c’était que les gens entendent une voix différente. Je suis resté 3 mois en prison. Le dernier mois, je l’ai passé en isolement parce que je ne voulais pas porter l’uniforme. Au regard de ce qu’il se passe actuellement, je pense qu’il est d’autant plus important de refuser l’armée. La haine et l’intolérance envers ce genre de décisions sont encore plus fortes aujourd’hui qu’à ce moment-là.  Le nationalisme, la propagande de droite ont fait perdre tout espoir. Ma génération a grandi sans aucun contact avec la société palestinienne. La haine vient donc plus facilement. » Tel-Aviv, 2014

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (3) Kobi, 43 ans, mathématicien : « J’ai décidé de ne pas faire l’armée quand j’avais 12 ans. Je ne me sentais pas obligé de servir une société dont je ne me sentais pas faire partie. La première fois qu’ils m’ont convoqué, j’ai dit que j’étais gay, déprimé et déséquilibré. Aujourd’hui, je regrette d’avoir pris la voie la plus facile et de ne pas avoir déclaré que je refusais de servir dans l’armée. L’atmosphère en Israël devient de plus en plus irrespirable, il devient de plus en plus dangereux de manifester à Tel-Aviv contre l’occupation des territoires. » Haïfa, 2014

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (4) Alex, 22 ans, travaille dans un cinéma : « À 17 ans, j’ai été dans les territoires occupés aider les Palestiniens à ramasser les olives. Ça m’a beaucoup marqué. Un jour, des colons ont volé toute la récolte de la journée. Leur argument était que tout ce qui pousse sur la terre d’Israël est aux Juifs. Il n’y a pas d’instance juridique pour régler ce genre de problème. J’ai compris que l’argument de la sécurité pour occuper la Palestine était un mensonge. J’ai décidé que je ne ferais pas le service militaire. J’ai passé cinq mois en prison pour désobéissance. » Tel-Aviv, 2009

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (5) Ben, 27 ans, employé de vidéoclub : « Mon père a passé 40 jours en prison parce qu’il ne voulait pas servir l’armée à Gaza. Quand ça a été mon tour, je n’ai pas voulu y aller non plus. J’ai dit à l’officier chargé des problèmes mentaux que je ne voulais pas porter d’arme et que s’ils m’y obligeaient je l’utiliserais contre mes supérieurs. Cette décision a été l’une des plus importantes de ma vie. Quand je vois tous ces jeunes qui meurent pour la cause sioniste, je ne peux que me réjouir de ma décision. J’aimerais pouvoir sentir de la compassion pour ces soldats, mais honnêtement, je ne peux pas : quand ils appuient sur la gâchette et tirent sur des civils, c’est impardonnable. » Tel-Aviv, 2014

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (6) Omer, 20 ans, étudiante : « Le système de l’armée fonctionne bien. Il ne laisse pas le temps de réfléchir. Je pense que les jeunes Israéliens doivent connaître la situation des Palestiniens pour pouvoir choisir s’ils font ou non l’armée. Mon père est un général important, il a été vice-président du Mossad. Nous sommes à l’opposé l’un de l’autre. J’ai passé deux mois en prison. Mon cas a fait beaucoup de bruit. Ça a été difficile, j’ai perdu cinq kilos. » Tel-Aviv, 2009

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (7) Haggai, 26 ans, journaliste : « Quand j’avais 16 ans, j’ai eu un professeur qui pour la première fois nous parlait du conflit d’une façon différente. J’ai participé, cette même année, à un convoi pour la paix en Cisjordanie afin d’aider à reconstruire les maisons des Palestiniens qui avaient été détruites par l’armée. En 2001, quand nous avons décidé d’aller en prison pour protester contre l’occupation, nous étions 25. Un grand procès eut lieu. Les témoignages passaient à la télé. À la faculté de droit, ce procès est devenu un exemple important aussi bien du point de vue politique que philosophique. L’armée a voulu faire un exemple pour faire peur aux autres. Ils m’ont condamné à deux ans de prison. » Tel-Aviv, 2009

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (8) Neta, 18 ans : « J’ai reçu une éducation très sioniste. Mais vers 15 ans, en cherchant sur Internet, j’ai découvert ce qu’était l’occupation des territoires palestiniens. Beaucoup d’amis militants autour de moi n’ont pas fait l’armée, je leur ai demandé conseils. Ils m’ont dit de ne pas aller en prison. En général, la raison qu’ils invoquent, c’est on ne peut pas y lutter. Mais j’ai tout de même choisi cette solution parce que je pense que les gens doivent savoir : l’armée israélienne ne respecte pas les droits humains et commet des crimes de guerre. » Haïfa, 2009

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (9) Giyora Neumann, 55 ans, journaliste : « À 17 ans, en 1971, j’ai été le premier à refuser de faire l’armée et à aller en prison. À l’époque, j’étais militant de Matzpen, un parti politique socialiste, révolutionnaire et antisioniste. Nous étions contre l’occupation depuis le début (1967). Je l’ai aussi fait pour des raisons personnelles : ma famille avait souffert une autre occupation… en Pologne. Mes parents m’ont soutenu même s’ils avaient peur. Moralement, ils comprenaient ma position. Peut-être que d’un point de vue social, à cause de ce que l’on disait sur leur fils, ils en ont plus souffert que moi. » Tel-Aviv, 2009

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (10) Naomi, 20 ans, étudiante : « Je n’ai pas fait mon service militaire parce que je suis contre l’occupation et contre la militarisation de la société israélienne. Il n’y a pas que les Palestiniens qui souffrent de la militarisation de notre société. Nous avons l’une des armées les plus importantes au monde, alors que nous sommes un tout petit pays. L’argent qui est investi dans la défense ne l’est pas ailleurs, dans l’éducation par exemple. Ce fut un problème quand j’ai voulu chercher un travail. Je devais travailler dans une librairie, mais quand ils ont vu que je n’avais pas été à l’armée, les patrons ont changé d’avis. » Tel-Aviv, 2009.
    Israël détient le record mondial en dépenses d'armement par habitant : 1 429 US $ en 2006 (source : Le Temps – Suisse).

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (11) Gal, 19 ans : « Je me souviens, quand j’avais 13 ans, avoir vu à la télé les refuzniks qui allaient en prison pour ne pas faire l’armée. Je les trouvais répugnants. Les attentats suicides des années 2002-2003 m’avaient marqué. Par la suite, j’ai lu sur l’histoire palestinienne et j’ai réalisé toute l’étendue de mon ignorance. Finalement, surtout à cause de ma famille, j’ai décidé de me faire réformer pour problèmes psychologiques. Je crois que le plus difficile pour mon père, c’est quand les gens lui demandent ce que je suis en train de faire. Si j’étais un garçon “normal”, je serais à l’armée. » Haïfa, 2009

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (12) Daniel, 24 ans, étudiant : « Étant socialiste, je n’ai pas voulu faire l’armée parce que je suis contre l’impérialisme. Par ailleurs, au niveau de la société israélienne, la guerre a toujours été synonyme d’injustice sociale. N’importe quel problème social majeur passe à l’arrière-plan du débat public si l’État décide que l’armée doit attaquer le Liban ou Gaza. Mes parents ne voulaient pas de drame pour leur fils unique. J’ai finalement été réformé pour problèmes psychologiques. » Haïfa, 2009

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (13) Margarida, 23 ans : « Je suis arrivée du Brésil en Israël à 14 ans avec ma famille. J’ai commencé mon service à 19 ans et je leur ai demandé d’être près de chez moi. Ils ne m’ont jamais écoutée. Au final, j’ai dû prendre 60 comprimés pour qu’ils comprennent que c’était sérieux et ils m’ont virée. Je rêvais de travailler à l’aéroport, mais maintenant c’est impossible. » Ashkelon, 2009

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (14) Avner, 32 ans, historien : « J’ai grandi dans un kibboutz, dans une famille de gauche sioniste. Tous les hommes de ma famille sont dans l’armée. À 18 ans, j’y suis allé confiant, je pensais que nous étions les bons, même si nous faisions parfois des erreurs. Mais quand j’ai découvert comment vivaient les Palestiniens, j’ai pensé que c’était inacceptable de voir que l’armée, au lieu de protéger notre pays, défendait un projet colonialiste. Avec 13 autres soldats, nous avons envoyé une lettre qui expliquait que nous ne voulions pas être réservistes. » Jérusalem, 2009

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (15) Tal Sela, 33 ans, éducateur : « J’ai été affecté à 19 ans dans une unité d’élite. Pour cette spécialisation, il fallait prendre des cours et j’ai donc tout de suite su que j’allais rester un an et demi de plus que la normale. En 1997, il y avait la guerre au Liban. Le 15 septembre, douze soldats israéliens sont morts à cause d’une charge explosive qu’ils transportaient. Ils ont envoyé mon unité pour récupérer les corps. Je suis resté traumatisé par l’horreur. Maintenant je ne veux plus être réserviste. Je suis membre de l’association Combattants for peace. » Tel-Aviv, 2009

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (16) Raz, 19 ans : « Quand j’avais 15 ans, je ne connaissais rien aux Palestiniens. Je vivais dans une sorte de bulle. Mais quand je suis allée dans les territoires pour la première fois, j’ai vu très clairement que l’occupation n’existe pas pour des raisons de sécurité. J’ai clairement ressenti qu’on m’avait menti. En 2008, nous étions sept à refuser de faire l’armée. J’ai passé quatre mois en prison. Je me suis confronté à la réalité des autres filles qui étaient dans des situations bien plus compliquées que moi aussi bien au niveau social que familial. » Tel-Aviv, 2009

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (17) Hilla, 23 ans, étudiante : « Je ne me voyais pas dans l’armée, mais je voulais donner quelque chose à la société. Je voulais faire un service civil. Cela a posé un gros problème à mes parents. Nous nous sommes disputés très sérieusement. J’ai finalement déclaré que j’étais pacifiste et je suis passée devant une commission. Mon père m’a soutenue et s’est même prêté à cette comédie imposée par l’armée en étant mon témoin lors de cet entretien. » Haïfa, 2009

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (18) Uri, 26 ans : « Quand j’étais au lycée, j’ai commencé à comprendre que ce qu’on nous apprenait à l’école n’était que partiel. Je me suis intéressé à la politique et je me suis positionné contre l’occupation des territoires palestiniens. À 17 ans, pour la première fois, j’ai pensé que je ne devrais pas y aller. Ce fut un choc pour mes parents. Ils ont essayé de me convaincre, mais ils n’ont pas réussi. J’ai finalement été réformé pour des raisons psychiatriques. » Haïfa, 2009

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (19) Isham, 39 ans, journaliste : « Mes parents sont druzes et communistes. Il était clair dès le départ que je ne ferais pas l’armée parce que je ne pouvais pas soutenir la politique israélienne. Il existe une loi israélienne de 1957 qui oblige les Druzes à faire l’armée. Les grandes familles druzes avaient accepté. Il s’agissait d’un accord entre deux élites, les jeunes n’avaient rien à dire. Le but d’Israël a toujours été de diviser pour mieux régner. La politique israélienne a fonctionné, les jeunes Druzes font leur armée et on leur fait croire qu’ils sont privilégiés, mais leur situation sociale reste misérable. Ils font tout le sale boulot, en particulier aux check points. J’ai passé un an et demi en prison pour désobéissance. » Haïfa, 2009

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (20) Gaï, 30 ans, dramaturge : « Cela faisait un mois que j’étais dans l’armée quand j’ai appris que ma petite sœur était décédée dans un attentat suicide à Jérusalem. Je suis resté dans l’armée pour ne pas déprimer totalement. Mais ça n’a pas marché. Bien plus tard, j’ai voyagé en France où j’ai travaillé avec des réfugiés palestiniens. C’est à ce moment-là que j’ai décidé d'être un “missionnaire” du refus du service militaire. » Tel-Aviv, 2009

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (21) Or, 19 ans : « Parce que j’ai grandi dans une famille israélienne très sioniste, quand j’étais enfant, j’étais certaine que je servirais dans une unité de combat. Mais quand j’ai été à une manifestation contre le mur en Cisjordanie, l’armée israélienne nous a tiré dessus. Ce jour-là, j’ai compris que je ne ferais pas mon service. Je vais aller en prison pour que ma famille comprenne. » Tel-Aviv, 2009

     

    Israéliens, ils refusent de porter les armes

     

    (22) Efi, 23 ans, étudiant : « Depuis l’enfance, en Israël, on vous fait croire que l’armée vous protège. Une expérience importante m’a fait comprendre que ce n’était pas le cas : je suis allé à Bilin en Cisjordanie, où j’ai vu des manifestants pacifistes défendre leurs terres. J’ai vu les soldats leur tirer dessus et cela m’a choqué. Quand on grandit en Israël, quand on est jeune, c’est impossible d’être au courant de ce genre de choses. » Tel-Aviv, 2009. En 2014, il dit : « Aujourd’hui, je pense que le problème est en fait complexe. La guerre est une chose affreuse et il y a des gens qui souffrent des deux côtés. Mais étant attaqué, je pense qu’Israël a le droit de se défendre. »


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  •  Après avoir froidement tué des femmes et des enfants l’armée israélienne bombarde des hôpitaux même les nazis ne l’ont pas fait. Cette armée est complètement discréditée

    En France, l'angoisse d'une famille

     pour ses proches à Gaza

    Ils ont les yeux rivés sur leur télévision à longueur de journée, avec la crainte de voir s'afficher une mauvaise nouvelle. Depuis la région parisienne, Kawkab et Mazen Kahel suivent en temps réel la situation dans la bande de Gaza. Ils expriment leur inquiétude pour leurs familles qui vivent à Gaza : "Dès fois, j'ai peur de voir quelqu'un que je connais comme ma mère ou mon père".

    La situation est également traumatisante pour leurs enfants. "Je voudrais que ça s'arrête, parce que j'ai peur pour ma famille qui vit là-bas", lâche en pleurs la petite Zaine. Les proches de la famille Kahel restés à Gaza ont quitté leur maison dès le début des opérations lancées par Israël, le 8 juillet. Ils se sont alors rendus dans un studio sans aucune garantie de sécurité. Pour l'instant, ils ont été épargnés par les frappes, mais la menace reste constante.

    Insomnie et impuissance

    Le père de famille confie qu'il ne dort plus la nuit. Il passe souvent des heures avant de parvenir à joindre ses parents en raison des coupures de réseau à Gaza. Il se sent inutile et désarmé loin des siens. Mais il se console en pensant à la sécurité de ses enfants garantie en France.

    Ils ont les yeux rivés sur leur télévision à longueur de journée, avec la crainte de voir s'afficher une mauvaise nouvelle. Depuis la région parisienne, Kawkab et Mazen Kahel suivent en temps réel la situation dans la bande de Gaza. Ils expriment leur inquiétude pour leurs familles qui vivent à Gaza : "Dès fois, j'ai peur de voir quelqu'un que je connais comme ma mère ou mon père".

    La situation est également traumatisante pour leurs enfants. "Je voudrais que ça s'arrête, parce que j'ai peur pour ma famille qui vit là-bas", lâche en pleurs la petite Zaine. Les proches de la famille Kahel restés à Gaza ont quitté leur maison dès le début des opérations lancées par Israël, le 8 juillet. Ils se sont alors rendus dans un studio sans aucune garantie de sécurité. Pour l'instant, ils ont été épargnés par les frappes, mais la menace reste constante.

    Insomnie et impuissance

    Le père de famille confie qu'il ne dort plus la nuit. Il passe souvent des heures avant de parvenir à joindre ses parents en raison des coupures de réseau à Gaza. Il se sent inutile et désarmé loin des siens. Mais il se console en pensant à la sécurité de ses enfants garantie en France.


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    EXPRESSION « GUERRE D'ALGÉRIE »

    Adoption d'une proposition de loi à l'assemblée

    Séance du 5 octobre 1999

     

    Discours de M. Jean-Pierre Masseret au Sénat

    Et adoption définitive de la loi

    "Ainsi, vous allez dire qu'en Algérie c'était la guerre, et ce parce que c'était bien la guerre".

    M. Jean-Pierre Masseret, secrétaire d'Etat à la défense chargé des anciens combattants. Mesdames, messieurs les sénateurs, je ne prononcerai en cet instant que quelques mots d'introduction, puisque c'est vous qui aurez réellement la parole et, surtout, le pouvoir d'accomplir l'acte important qui nous réunit ce matin : qualifier de « guerre » le conflit d'Algérie et lui donner sa véritable signification historique. Il fallait, en effet, le faire.
    Peut-être considérez-vous qu'il s'est écoulé beaucoup de temps entre la fin de la guerre d'Algérie et l'acte juridique que vous allez concrétiser ce matin. C'est vrai ! Mais chacun sait que cette période a été particulièrement difficile pour notre pays compte tenu des réalités et des liens historiques que la France a avec l'Algérie. Toutefois, on ne peut pas ignorer la réalité, et la grandeur d'un pays, c'est effectivement de regarder son histoire en face avec lucidité, avec courage, avec détermination.
    En Algérie, c'était la guerre : 1,7 million de soldats ont été mobilisés avec des moyens militaires d'intervention, avec la souffrance de la guerre, la mort, la blessure, l'ensemble des déchirements liés à cette situation.
    N'oublions pas non plus le drame vécu par nos concitoyens qui vivaient en Algérie et qui ont dû abandonner leur maison, leur foyer, leur cimetière, leurs racines pour revenir en France.
    C'est tout cela qu'il faut, aujourd'hui, prendre en compte si l'on veut réellement reconnaître à ces soldats la dignité d'ancien combattant, la plénitude de cette réalité au même titre que ceux qui sont intervenus au service de la France à d'autres moments de notre histoire.
    Ces soldats du contingent, ces appelés, ces rappelés, ces gendarmes, ces militaires d'active ont alors, comme cela a été toujours le cas dans notre histoire, répondu à l'appel de la nation.
    Je sais bien que le pays leur a reconnu un certain nombre de droits dès 1955, puis leur a accordé la carte de combattant en 1974, mais c'était toujours au titre d'« opérations de maintien de l'ordre », des « événements d'Algérie ». Personne ne voulait vraiment qualifier la réalité, malgré l'intervention des parlementaires, lors de la discussion, chaque année, du budget du monde combattant, malgré les positions, les espérances et les demandes des associations du monde combattant.
    Personnellement, lorsque j'ai accepté la responsabilité qui est la mienne aujourd'hui, j'ai immédiatment utilisé le mot de « guerre, », parce que je n'aurais pas imaginé utiliser un autre terme. Au demeurant, à l'époque, vous-mêmes, les journaux, la radio, nos familles évoquaient la « guerre d'Algérie ». Je ne vois pas comment il m'aurait été possible de qualifier ce conflit autrement ! Je n'ai d'ailleurs pas de mérite particulier : il s'agissait simplement de bien marquer le détermination du pays à accepter dorénavant, quelles que soient les sensibilités politiques de chacun, ce concept de guerre.
    Au demeurant, le devoir de mémoire s'applique à cette période au même titre qu'aux autres périodes et il exige cette vérité historique. Or, par décence pour nos soldats qui sont morts en Algérie ou qui y ont été blessés, pour les combattants qui ont été engagés, qu'ils soient appelés ou rappelés, pour les militaires d'active, pour les harkis qui ont combattu à notre côté et qui, malheureusement, connaissent pour la plupart un sort tragique, pour les rapatriés et les pieds-noirs, ce devoir de mémoire ne peut s'exercer que si nous considérons la réalité historique telle qu'elle a été.
    J'espère que, en qualifiant aujourd'hui de « guerre » ce qui s'est passé alors en Algérie, vous allez permettre également une avancée vers la réconciliation. En effet, je crois beaucoup que le monde des combattants français, de nos soldats qui portent cette histoire tragique en eux, peut être aussi un élément de réconciliation avec l'Algérie d'aujourd'hui.
    Il s'agit de ne rien oublier, de prendre l'histoire dans sa réalité ; mais nous devons aussi être capables de dépasser ce moment tragique pour nous engager, au-delà du devoir de mémoire, dans un acte de réconciliation qui servira nos intérêts communs. Tel est, en tout cas, le voeu que j'émets.
    Ce que vous allez faire aujourd'hui est quelque peu inhabituel pour un parlement, dont le rôle est plutôt de voter des lois. Dépassant ce matin votre compétence juridique, vous allez qualifier l'histoire, ce qui constitue effectivement un acte exceptionnel. Ainsi, vous allez dire qu'en Algérie c'était la guerre, et ce parce que c'était bien la guerre. Je vous en remercie ! (Applaudissements.)

    « VOUS ALLEZ DIRE QU’EN ALGERIE C’ETAIT LA GUERRE » Jean-Pierre Masseret

    APPROUVE A L’UNANIMITE PAR LES SENATEURS

    Nombre de votants

    320

    Nombre de suffrages exprimés

    320

    Majorité absolue des suffrages

    161

    Pour l'adoption


    320(Mmes et MM. les sénateurs se lèvent et applaudissent.)

     

     

    ARCHIVE : "La guerre sans nom" de Bertrand Tavernier, le film qui a libéré la parole des appelés de la guerre d'Algérie

    Bertrand TAVERNIER était venu présenter son film "La guerre sans nom", récit de témoignages d'appelés du contingent en Algérie, d'après le livre qu'il a co-écrit avec Patrick Rotman ; extrait du film dont le titre rappelle que la guerre d'Algérie n’a été reconnue comme telle qu’en 1999, avant ce n'était (hypocritement) qu'une "opération de police"  terme qu'employait le ministre de l'intérieur, François Mitterrand lors du déclenchement des évènements de 1954.


    INVITE BERTRAND TAVERNIER "La guerre sans nom" par ina


    La guerre sans nom Réalisée par Bertrand... par amalevent50


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  • VU DE PALESTINE : Gaza, l'héroïsme des gens ordinaires

    Un homme se tient devant les ruines d'un bâtiment détruit par l'armée israélienne à Gaza, le 25 juillet 2014 - AFP/Marco Longari

    http://www.courrierinternational.com/article/2014/07/25/gaza-l-heroisme-des-gens-ordinaires 

     

    Hommage à 1,7 million d'êtres humains assiégés à Gaza pour qui chaque jour paraît une éternité. Et rien ne sert de disserter sur le silence du monde, écrit cet éditorialiste palestinien.

    Quelque 1,7 million d'êtres humains dans la bande de Gaza. Garçons et filles, maris et femmes, pères et mères, enfants, adolescents, vieux, malades, bien portants, riches et pauvres : tous sont exposés à une mort qui frappe à l'aveugle. Personne ne sait quand il va mourir, mais les explosions qui retentissent tantôt au loin tantôt tout près, rendent la mort une hypothèse plus que probable.

    Il n'y a pas d'héroïsme dans la guerre, ni dans la mort. Le pire n'est pas la mort ; c'est de l'attendre. Le véritable héroïsme est ce que font 1,7 million d'êtres humains pendant sept jours par semaine, vingt-quatre heures par jour, soixante minutes par heure, soixante secondes par minute, afin de rester en vie, de ne pas devenir fou et de ne pas franchir la frontière ténue qui sépare l'humain de l'animal. 

    A Gaza, il n'y a pas d'abris où se réfugier, ni de sirènes pour alerter les gens à l'approche d'un avion de chasse, ni de "dôme de fer" [nom du bouclier antimissile israélien], ni de défense antiaérienne, ni de médecins disposant d'équipements médicaux de pointe, ni de toutes sortes d'autres moyens permettant de sauver des vies.

    Rien de neuf 

    Si une maison s'effondre sur ses habitants, le problème est réglé. Mais si les habitants en réchappent, le problème reste entier. Car ils subissent alors de nouvelles affres : dénués, nus, condamnés à chercher un autre endroit pour s'abriter.

    1,7 million d'êtres humains sous un ciel de plomb, sur une terre brûlante. Rien ne sert de disserter sur l'impuissance arabe. Cela fait longtemps qu'on l'a constatée. Rien ne sert de dénoncer le silence du monde et l'absence de conscience internationale. Cela fait longtemps qu'on l'a fait. Rien ne sert de parler des crimes de guerre de l'Etat d'Israël à l'encontre de civils. Cela fait longtemps qu'on l'a dit.

    Tous ces mots font partie d'un univers familier auquel le journaliste a recours quand il se voit contraint d'écrire sur ce sujet à propos duquel il a déjà développé toutes les analyses, interprétations et commentaires imaginables et inimaginables. Rien de neuf. Pourquoi la guerre actuelle serait-elle différente des précédentes et surtout de celles à venir dans un an ou deux ?

    Vivre en enfer 

    Tout cela n'a aucun intérêt pour 1,7 million d'êtres humains pour qui chaque jour paraît une éternité puisque rien au monde ne peut leur garantir que ce ne sera pas le dernier, mais qui n'attendent pas la nuit pour autant puisque rien ne leur permet d'être sûrs qu'ils se réveilleront le lendemain.

    Les gens ne savent la réalité des affres qu'ils traversent qu'une fois qu'ils peuvent souffler à nouveau. C'est seulement à ce moment-là qu'ils peuvent expliquer ce que cela signifie de vivre en enfer. C'est seulement à ce moment-là qu'ils comprennent l'héroïsme de la vie quotidienne avec tout ce qu'elle comporte de banalité, de routine, de choses insignifiantes.

    L'héroïsme de se comporter normalement, malgré la mort qui rôde, entre une mère et ses enfants. L'héroïsme des pères qui ne peuvent sauver leurs enfants de la mort tout en cherchant à garder quelque chose du rôle paternel.

    En attendant la prochaine guerre 

    Nous tous, à divers degrés, sommes tombés dans le travers des récits héroïques qui mettent des gens ordinaires au service d'une cause et qui veulent à tout prix en faire des figures exemplaires. Nous ne comprenions pas qu'en ce faisant, nous les privions de leur droit à être reconnus pour leur héroïsme ordinaire.

    Il y en aura encore qui mourront, ou qui vivront, au gré des hasards. Puis tout ce fracas finira par cesser. Alors, les commentateurs oublieront ce qui s'est passé et les écrans de télévision seront occupés par d'autres scènes, d'autres morts à d'autres endroits. Les envoyés spéciaux, les photographes et les journalistes des agences de presse partiront pour laisser au chômage technique les porte-parole et autres spécialistes ès déclarations à la presse.

    Là-dessus, 1,7 million d'êtres humains sortiront la tête des nuages de fumée, de poussière et de poudre, après avoir réchappé à la mort qui frappe à l'aveugle. En attendant la prochaine guerre.

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    VU DE PALESTINE : Gaza, l'héroïsme des gens ordinaires

     

    Pour conclure par une note optimisme : Tous les colonialismes du Monde ont été vaincus, nous en savons quelque chose nous, Français, avec la guerre d’Algérie… Il en sera de même en Palestine :

    Gaza : Israël a déjà perdu

    Les frappes militaires disproportionnées de Tsahal contre des civils ne font que renforcer la volonté des Palestiniens de défendre leurs droits… Et le vent est en train de tourner…


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  • TÉMOIGNAGE DE PIERRE BOISRENOULT

     

    TÉMOIGNAGE DE PIERRE BOISRENOULT

    Né le 12 mai 1935, Pierre Boisrenoult est appelé sous les drapeaux le 7 mars 1956, au Fort de Vincennes.
    Il se retrouve très vite au service administratif d'une compagnie d'hélicoptères, arme alors totalement nouvelle. Il assiste durant des semaines aux ballets incessants des "bananes", les fameux Sikorski, montant au front et revenant chargés de blessés.
    Des anecdotes à foison qui nous donnent une idée de la vie de tous les jours d'un simple soldat de la guerre d'Algérie.

     

     

     


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  • « Pourquoi j’ai refusé d’aller combattre à Gaza » Pendant la guerre d'Algérie... les déserteurs nous avons connu. Toutes les guerres coloniales se ressemblent

      

    |  Par Pierre Puchot 

    Mediapart publie en exclusivité le témoignage d'un « refuznik », un citoyen israélien qui a fui aux Pays-Bas pour ne pas répondre à l’appel de l’armée israélienne et aller combattre à Gaza. De notre envoyé spécial en Israël.

    Il s’appelle Gilad, il habite Tel Aviv et est âgé de 32 ans. Réserviste, soldat dans l'armée de terre, il a fui aux Pays-Bas mardi 22 juillet, cinq jours après avoir refusé l'appel de l’armée israélienne pour rejoindre les troupes qui combattent en ce moment même à Gaza. Il fait désormais partie du phénomène de ceux que l'on nomme les « refuzniks », phénomène qui a pris de l’ampleur au cours des dernières années. À son retour en Israël, Gilad risque une peine de plusieurs années de prison. Après qu'il a donné son accord à notre demande d’entretien, nous lui avons transmis nos questions par mail mercredi soir. Voici ses réponses.

    Pourquoi avoir déserté ? 

    C'était une décision prise très hâtivement. J’ai quitté Israël cinq jours après l'appel de l’armée. Cinq jours pendant lesquels j'ai essayé d'expliquer à mes supérieurs pourquoi je refuse de m'impliquer dans une campagne militaire sanglante, qui aurait pu facilement être évitée, et dont les victimes sont majoritairement des civils. De manière peu étonnante, cela ne les a pas impressionnés. Aucune armée ne tolérerait l'insubordination. Je suis prêt à aller en prison, mais j'espère qu'être absent pendant le conflit, en attendant d'être jugé lorsque l'esprit militariste caractérisant les temps de guerre se sera un peu calmé, me sera au final favorable. À vrai dire, je n’en sais trop rien, cela pourrait finalement être le contraire, et me desservir.

    « Pourquoi j’ai refusé d’aller combattre à Gaza » Pendant la guerre d'Algérie... les déserteurs nous avons connu. Toutes les guerres coloniales se ressemblent

    Soldats israéliens le 17 juillet 2014 © Reuters 

    Lorsque l’armée est venue vous chercher chez vous, vous vous étiez déjà envolé pour l’Europe, la veille de l’arrêt des vols des compagnies internationales sur Tel Aviv. Racontez-nous votre fuite à l’étranger. 

    Il n'y a pas grand-chose à dire : on m'a transmis un ultimatum, une heure pour rejoindre ma caserne et mon unité, et j'ai pris le dernier vol avant qu'il n'expire (c'est pour ca, j'imagine, que je n'ai pas été arrêté à la frontière). L'armée est venue chez moi quelques heures plus tard, quand j'étais déjà en Europe.  

    Où et dans quel type d’unité aviez-vous effectué votre service militaire (lequel, en Israël, dure trois ans) ? Avez-vous dû vous rendre en Cisjordanie et à Gaza ? Si oui, quel ressenti et quelle analyse gardez-vous de cette expérience ?  

    J'ai effectué mon service militaire au sein d'une division blindée, positionnée en Cisjordanie, pendant l'apogée de la deuxième intifada. J'étais jeune, et mon analyse à l'époque n'était pas aussi claire que celle d'aujourd'hui. J'étais conscient que le traitement des Palestiniens par Israël était injuste et injustifiable, mais j'ai cru – et je le croyais encore quelques années après la fin de mon service – que c'était une "pause" temporaire dans le processus de paix. Je pensais que c'était l'intérêt d'Israël de mettre fin à ce long conflit. Et je pensais que dès lors que les risques pour la sécurité étaient termin"s, on pourrait donner aux Palestiniens leur indépendance et leurs droits. Les années qui se sont écoulées depuis la fin de l'intifada, caractérisées par un calme quasiment sans précédent en Cisjordanie de la part des Palestiniens, et le fait qu’ils n’obtiennent rien en échange, m'ont convaincu que le seul intérêt d'Israël est d'approfondir la colonisation des territoires palestiniens, d'augmenter l'oppression du peuple palestinien et de brutalement supprimer toute sorte de résistance. 

    Quelle analyse faites-vous du conflit actuel ? Pensez-vous qu’il soit nécessaire ? 

    Le conflit actuel n'était pas du tout nécessaire. Le gouvernement israélien avait plusieurs opportunités d'alléger la tension vis-à-vis du Hamas – bien qu'un accord définitif soit probablement inatteignable actuellement. Depuis la chute des Frères musulmans en Égypte, et la situation précaire de Bashar al-Assad en Syrie – les deux patrons principaux du Hamas –, ce mouvement était gravement affaibli. Si affaibli qu'il a accepté de collaborer avec le Fatah dans un gouvernement d'unité nationale en faisant des concessions majeures (parmi lesquelles, par exemple, le fait de donner à Mahmoud Abbas le mandat de continuer les pourparlers avec Israël). Au lieu de saisir cette opportunité de modérer le Hamas tout en renforçant les partisans de la paix parmi les membres du leadership palestinien, Israël a fait le contraire, en se désengageant du processus de paix. Et ce n’est pas la première fois qu’Israël agit de la sorte.

    Mais plus généralement, le Hamas s'est présenté comme un groupe fiable, qui a respecté tous les accords précédents de cessez-le-feu. Un tel accord a pu être signé quelques jours après l'éclatement du conflit – mais il aurait pu tenir seulement en étant complété par un processus diplomatique avec Abbas, que Netanyahou fuit cependant comme la peste. Même si le régime palestinien n'est pas une démocratie, la survie du leadership palestinien dépend de l'opinion publique : au moment où le peuple se rendra compte que l'ouverture envers Israël paie, il tournera le dos au Hamas. Tant qu'il n'y a aucun horizon, ils se rallient derrière le Hamas. C'est aussi simple que cela.

    Qu’est-ce qui vous pose problème aujourd’hui dans le fait de servir au sein de Tsahal, et notamment d’aller à Gaza ? 

    C'est surtout de donner mon nom à ses mesures brutales qui, comme j'ai essayé de l'expliquer, auraient pu être facilement évitées. Ce qui me gêne, c'est le fait que la seule politique d'Israël vis-à-vis de Gaza revient à les frapper tous les deux ans, sans leur donner aucune alternative. La mort des centaines d'innocents est horrible, surtout quand elle peut être évitée.

    Considérez-vous votre action avant tout comme un acte politique ?

    Non, avant tout c'est un acte moral, mais il ne peut pas être détaché de son contexte politique. Je ne suis pas pacifiste – je pense que les guerres sont parfois nécessaires. Mais les guerres censées compenser une politique négligente, au détriment des innocents, sont immorales.  

    Vous reconnaissez-vous dans le mouvement des refuzniks, dont vous êtes le premier à témoigner lors de cette offensive israélienne « Bordure de protection » ? 

    Je ne fais partie d'aucun mouvement de refuzniks. Il s’agit d’un acte personnel.

    Quelles suites envisagez-vous pour le conflit ? Pensez-vous qu’il puisse s’installer dans la durée ? 

    Je n’en ai aucune idée. Je pensais que le Hamas autant qu'Israël seraient pressés d'y mettre fin, mais cette analyse a été continuellement contredite depuis 18 jours déjà. Pourtant, quelle que soit la fin, sans une avancée sur le plan diplomatique, on assistera très vite à une autre guerre. C'est aussi à l'inefficacité à long terme de cette campagne militaire que je m'oppose.  

    Comment analysez-vous le bilan des victimes palestiniennes, plus de 600 à cette heure, dont 80 % de civils, mais aussi 28 soldats israéliens et trois civils ? 

    Bien évidemment, c'est un conflit asymétrique. Israël est pourvu de moyens avancés de protection et d'agression, dont les Palestiniens ne disposent pas. Le Hamas est un groupe cynique et extrémiste qui préfère la lutte à la sécurité de sa population ; ils regardent les nombreuses victimes comme un sacrifice, et les soldats morts comme une victoire. Il est déplorable qu'Israël leur donne finalement ce qu'ils veulent. 

    Comment envisagez-vous votre retour ? Quels risques encourez-vous ? 

    L'armée est notoirement imprévisible. D'un côté, je pourrais être jugé et condamné à une peine d’emprisonnement. Mais on m'a dit qu'officieusement l'armée veut donner le moins de publicité possible aux refuzniks, surtout sur l'étendue prise par ce phénomène. Il est possible qu'elle préfère ne rien faire.

     

     


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  • Manifestation pro-palestinienne : entre 14500 et 25000 personnes ont défilé à Paris sans incident parce que les vermines extrémistes n’étaient pas là

    Manifestation pro-palestinienne : entre 14500 et 25000 personnes ont défilé à Paris sans incident parce que les vermines extrémistes n’étaient pas là

    Manifestation pro-palestinienne : entre 14500 et 25000 personnes ont défilé à Paris sans incident parce que les vermines extrémistes n’étaient pas là

    L'Express/Marie-Sarah Bouleau

    Une manifestante d'une vingtaine d'années: "Je suis quelqu'un d'humain et ce qui se passe en Palestine est un génocide. On a l'impression de revivre un apartheid. Israël tue en toute impunité. On n'est pas antisémite, il faut bien faire la différence avec le combat de tous les manifestants présents aujourd'hui."

     

    Manifestation pro-palestinienne : entre 14500 et 25000 personnes ont défilé à Paris sans incident parce que les vermines extrémistes n’étaient pas là

     L'Express/Marie-Sarah Bouleau

    Viviane: "Le droit de manifester est un droit pour une paix juste et durable: il y a des enfants qui meurent il faut absolument se mobiliser pour arrêter les massacres. On ne peut pas laisser les bombardements perdurer. Être ici, à cette manifestation, c'est être pour la paix, en Palestine comme en Israël." 

    Manifestation pro-palestinienne : entre 14500 et 25000 personnes ont défilé à Paris sans incident parce que les vermines extrémistes n’étaient pas là

    L'Express/Marie-Sarah Bouleau

    Armelle: "On est là pour la liberté de la Palestine. Je fais tout ce que je peux pour leur apporter mon soutien. Le cortège est calme aujourd'hui, je peux manifester en paix."  

    Le colonialisme c’est cela, nous l’avons vu en Algérie

    Il y a 50 ans à 60 ans

    Palestine

    Ghaza: plus de 670 Palestiniens tués en 16 jours

     d'agressions israéliennes

    Plus de 30 Palestiniens ont été tués mercredi, au 16e jour de l'agression israélienne contre Ghaza, portant à plus de 670 le bilan total des victimes palestiniennes, dont une majorité de civils, selon les services de secours palestiniens.

    A Ghaza, le porte-parole des services d'urgence locaux Achraf al-Qodra a fait état pour la journée de mercredi de 30 personnes tuées, dont plusieurs enfants dans les raids aériens et les bombardements d'artillerie contre l'enclave palestinienne.

    Parmi elles, dix personnes ont été tuées dans des frappes sur le nord de la bande de Ghaza, et trois dans le sud du territoire contrôlé par le Hamas, selon M. al-Qodra. Selon l'ONU, la majorité des victimes palestiniennes sont des civils.

    Le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a demandé une enquête sur chacune des agressions israéliennes contre les civils à Ghaza.

    Il y a "une forte possibilité que le droit international humanitaire ait été violé, d'une manière qui pourrait constituer des crimes de guerre", a déclaré Mme Pillay, qui participe à une réunion extraordinaire du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU sur l'offensive israélienne. Elle a demandé une enquête sur chacun de ces attaques.

    Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU s'est réuni d'urgence mercredi à Genève à la demande de l'Etat de Palestine et des pays arabes pour exiger le respect du droit international dans les territoires palestiniens occupés.

     


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  • Menaces de mort envoyé à un élu !

     

    Menace de mort envoyé à un élu ! Un article de Jacques CROS

    Oui Aimé Couquet, conseiller municipal communiste, a reçu un courrier qui ressemble tout-à-fait à des menaces de mort. On peut identifier l’expéditeur comme faisant partie de la mouvance fasciste, celle du bloc identitaire probablement.

    En tout cas la référence à l’OAS est on ne peut plus claire. L’OAS était une organisation terroriste et plusieurs de ses membres ont été condamnés par la justice et leur objectif, le maintien de l’Algérie française, par l’histoire. L’un d’eux par exemple a attenté à la vie du chef de l’Etat, d’autres ont organisé des assassinats, notamment sur la personne de Roger Gavoury, alors commissaire central d’Alger.

    Contre tout respect de la loi, leurs portraits figurent sur une stèle érigée dans le cimetière neuf de Béziers devant laquelle sont venus se recueillir le 5 juillet dernier le maire de la ville et le député de la circonscription.

    Celui qui envoie par écrit des menaces de mort à Aimé Couquet lui reproche-t-il d’avoir demandé à ce que cette stèle soit enlevée de l’espace public où elle se trouve ? L’accuse-t-on de participer et même d’aider au déroulement des manifestations contre les massacres israéliens sur Gaza ?

    C’est vrai que c’est dans le même esprit, le colonialisme génère domination, spoliation, humiliation, protestation et répression militaire ! Les Palestiniens subissent ce que les Algériens ont vécu du temps de l’Algérie française et les Français à l’époque de l’occupation par les Allemands.

    La Résistance n’avait rien à voir avec l’idéologie de l’OAS auquel se réfère celui qui s’est exprimé là-dessus. Les collabos étaient ceux qui subissaient l’oppresseur sans réagir.

    On ne peut pas brouiller les pistes indéfiniment et laisser croire que les Israéliens  sont les victimes et les étrangers, les Arabes ou les Roms en particulier, les responsables de la crise que nous connaissons.

    N’en déplaise à celui qui envoie des menaces de mort, les coupables sont ceux qui collaborent avec le capitalisme au plan national, européen et mondial. Point n’est besoin de les nommer, chacun les aura identifiés, Aimé Couquet n’en fait pas partie !

    De toute façon les menaces de mort sont dans le même registre que les appels au meurtre que nous avons connus du temps de l’OAS et, à ce titre, passibles de la justice.

     

    Jacques Cros


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  • Une rue baptisée pour se souvenir

     

    Une rue baptisée pour se souvenir  La plaque a été dévoilée par Jean-Brice Henry, Michel Mérillou et Bernard Guiraud. © Photo Georges Rigal.

    Après la cérémonie et le dépôt de gerbe au monument aux morts de Gaillan lors de la Fête nationale, l'ensemble des participants s'est dirigé derrière la section des jeunes pompiers volontaires de Lesparre, à l'angle formé par la rue du Bourg et la rue longeant la mairie sur son côté droit.

    À cet emplacement, une plaque a été dévoilée par Jean-Brice Henry, le maire de Gaillan, Bernard Guiraud, le maire de Lesparre, et Michel Mérillou, le président de la délégation de la Fédération nationale des anciens combattants d'Algérie (Fnaca) de Lesparre-Medoc. Cette voie portera désormais le nom de rue du 19-Mars-1962.

    Le cortège s'est ensuite dirigé vers la salle du Conseil municipal pour les discours.

    Jean-Brice Henry a tout d'abord donné la parole à Michel Mérillou. Ce dernier a rappelé qu'il y a environ vingt-cinq ans, une place du 19-Mars avait été inaugurée, dédiée à toutes les victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie. Elle était située à l'emplacement du nouveau rond-point. Lors de la réalisation de cet ouvrage, il avait été convenu avec la municipalité de redonner ce nom à une rue ou une place du bourg.

    « Nous avons trouvé une petite rue qui est centrale, juste en face des écoles à côté de la mairie, ajoute le maire de Gaillan. C'est un bel emplacement pour le devoir de mémoire. »

    Encore deux communes

    « Sur l'ensemble du canton de Lesparre, 13 rues ou places portent ce nom, précise Michel Mérillou. Pour le moment, seules deux communes n'en ont pas : Prignac-en-Médoc et Naujac-sur-Mer. Prignac devrait y remédier. Pour Naujac, le maire y est opposé. C'est son droit le plus absolu. Des demandes ont été faites à Hourtin et à Saint-Laurent. » Serges Cours, le président de l'association gaillanaise des anciens combattants, prisonniers, veuves et victimes de toutes les guerres, a ensuite remis un diplôme d'honneur de l'Union fédérale à Madeleine Drochon, veuve de René Drochon.

    Enfin, Yvette Cours, la présidente de l'association d'amis et d'anciens combattants pour la solidarité humaine, a remis à Pascale Olivar, la vice-présidente du centre Aliénor, un chèque de 1 000 euros, pour ses actions menées à l'école des chiens guides d'aveugle.

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    Sur la route des 8000 lieux et liens du 19-Mars-1962 : aujourd'hui à Gaillan-en-Médoc

    Qu'attend l'Etat pour condamner

    les rebelles de la République ?

    Pendant que Robert Ménard, maire de Béziers, a rendu hommage à des fusillés de l'OAS au côté d'un député UMP nous continuons, sans cesse à  inaugurer des lieux et liens du 19 Mars 1962.

    Ménard précisant : Drapeaux en berne le jour du cessez-le-feu. Qu’attend l’Etat pour condamner tous les rebelles de la République ?

    Honte aussi au député UMP Elie Aboud se disant « gaulliste » mais se recueillant devant la stèle où figure également Jean-Marie Bastien-Thiry, organisateur de l'attentat manqué contre le général de Gaulle au Petit-Clamart.

    La stèle est installée depuis plusieurs années dans le cimetière municipal de Béziers (Hérault). Des photographies d'Albert Dovecar et de Claude Piegts y figurent. Ces deux membres de l'OAS ont été condamnés pour avoir été à l'origine de l'assassinat du commissaire d'Alger Roger Gavoury. Jean-Marie Bastien-Thiry, organisateur de l'attentat manqué contre le général de Gaulle au Petit-Clamart, y tient aussi une bonne place. Ainsi que Roger Degueldre, le fondateur des commandos Delta. 

     

     

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  • Quand les enfants tombent sous les bombes

    Un homme portant le corps de l'un des quatre enfants tués mercredi sur une plage de Gaza. © REUTERS/Mohammed Talatene
    Le 17 juillet 2014 | Mise à jour le 17 juillet 2014
     

    La guerre prend un tout autre tour lorsqu’elle frappe des enfants innocents. Mercredi après-midi, quatre garçons Palestiniens d’une dizaine d’années ont été tués alors qu’ils jouaient au foot sur une plage de Gaza. Un drame comme il a dû en arriver d’autres depuis le début de l’opération «Bordure protectrice», mais qui s’est produit à côté d'un hôtel où logent de nombreux journalistes, et a donc fait le tour du monde et choqué l’opinion.

     

    Plusieurs journalistes ont assisté au drame car ils logent à l’hôtel Al-Deira, qui se trouve sur cette plage de Gaza. De fait, des photos effroyables circulent. Mercredi, quatre jeunes Palestiniens ont été tués et un autre grièvement blessé alors qu’ils jouaient au foot, sur le sable. D’après le «Washington Post», ils s’appelaient Mohammed Baker (9 ans), Ahed Baker (10 ans), Zakaria Baker (10 ans), et Mohammed Baker (11 ans), et étaient cousins. Deux missiles leur sont tombé dessus en moins d’une minute. «Quand le premier obus a touché le sol, ils se sont enfuis en courant mais un autre obus les a touchés», a raconté un témoin à Reuters Ahmed. «On aurait dit que les obus étaient en train de les poursuivre», a ajouté Abou Hassera, la chemise tachée de sang. Tyler Hicks, du «New York Times», raconte qu’il venait de rentrer dans sa chambre, vers 16 heures (15h en France) pour envoyer des photos à New York, quand il a entendu une «forte explosion».

    S’approchant de la fenêtre, il a vu un gros nuage de fumée, et une petite silhouette en sortir en courant. Le photographe n’a pas eu le temps d’attraper son appareil qu’une autre déflagration a retenti. «L’enfant que j'avais vu courir était mort, étendu sur le sable, aux côtés de trois autres garçons avec qui il jouait.» Les funérailles des victimes ont eu lieu dans la foulée. Trois autres enfants ont été blessés, indique Peter Beaumont, du «Guardian»:  Mohammad Abu Watfah, 21 ans, a reçu des éclats d'obus dans l’estomac ; Hamad Bakr, 13 ans, les a lui reçu dans la poitrine ; et son cousin Motasem, 11 ans, a été blessé à la tête et aux jambes. Pour le reste, la situation est encore confuse. Alors que Reuters évoque «un obus tiré d'un navire israélien», Aude Marcovitch, l’envoyée spéciale de «Libération», est plus douteuse. «J’ai entendu dire, mais c’est un témoignage de deuxième main, que des gens avaient vu des hommes armés près de la plage à ce moment-là, rapporte-t-elle dans les colonnes de son journal. Le cabanon en tôle visé par la première frappe se trouve près d’un gros tas de ferraille sur la jetée, à côté d’une maison en dur. Il n’est pas impossible que des roquettes aient été tirées de la maison et qu’il y ait eu confusion.» Quant à la deuxième frappe, elle «provenait du côté inverse à la mer. C’était une frappe ciblée, c’est sûr», affirme-t-elle. Car «un missile ne tombe pas au milieu d’un groupe sans cibler. On peut supposer qu’il s’agissait d’un tir de drone, car un tir de F16 laisse un gros cratère, pas ceux des drones. En tout cas, ce n’était pas un missile tiré de la mer», insiste-t-elle.

    «Il n’y a pas d’endroit sûr à Gaza en ce moment»

    La journaliste ne cache pas sa peur. «Si un stylo tombe par terre, je saute à un mètre, confie-t-elle. J’ai les nerfs solides, mais là, c’est difficile.» Tyler Hicks non plus. Il relate comment, courant jusqu’à la plage la peur au ventre, il imaginait son propre cadavre être l’objet d’un cliché, avec son attirail qui pourrait être pris à tort pour des armes. «Si des enfants sont tués, qui sera là pour me protéger, ou quelqu’un d’autre ?», se demande-t-il. Et de conclure : «Il n’y a pas d’endroit sûr à Gaza en ce moment. Les bombes peuvent atterrir à tout moment, n’importe où.»

    Le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza. Achraf al Kidra, a dénoncé ce «crime lâche». L’armée israélienne a ouvert une enquête, et qualifié «la mort de ces enfants» de «dramatique». La plage de Gaza est régulièrement bombardée depuis le 8 juillet, début de l’opération «Bordure protectrice», qu’Israël dit avoir lancé pour mettre fin aux tirs de roquettes du Hamas. Rappelons que cette offensive, la première depuis l'opération «Pilier de défense», qui avait fait 160 morts en novembre 2012 est la conséquence de l’enlèvement et l’assassinat de trois adolescents israéliens, le 12 juin, en Cisjordanie. Suite à cette tragédie, un jeune Palestinien a été enlevé et brûlé vif à Jérusalem-Est, et la situation a dégénéré.

    D’après le quotidien israélien «Haaretz», Tsahal revendique plus de 1800 frappes en dix jours, et le Hamas aurait tiré plus de 1200 roquettes. Le dernier bilan, relayé par Al Jazeera, fait état de 231 morts, dont 39 enfants, côté palestinien, dont une large majorité de civils selon les Nations unies, et un mort côté israélien. Une trêve humanitaire de 5 heures a été observée ce jeudi, afin d’évacuer la population civile. Et alors que l’éventualité d’un cessez-le-feu durable avait été évoquée ce jeudi par un responsable israélien - de hauts responsables israéliens sont actuellement au Caire pour négocier un accord – les autorités israéliennes et les responsables du Hamas n’ont pour l’heure rien confirmé de tel.


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  • Spectacle visuel et sonore grandiose, le feu d'artifice du 14 juillet a été tiré cette année depuis la Garonne sur 500 mètres de façade et était visible à 360°. 200000 personnes ont ainsi pu admirer la féérie pyrotechnique rythmée par les musiques de Claude Nougaro.
    Version intégrale et officielle du feu d'artifice 2014 de Toulouse.


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  • Gaza. Lettre au Président de la République française

    Ahed Atef Baker, 10 ans, un des enfants tué

     le 17 juillet 2014

    http://www.4acg.org/Gaza-Lettre-au-President-de-la

    Lundi 21 juillet 2014, par Geneviève Coudrais  

    Geneviève Coudrais

    Issy-les-Moulineaux le 19 juillet 2014

    A Monsieur François Hollande

    Président de la République française

    Monsieur le Président,

    Quand vous étiez premier secrétaire du Parti Socialiste, je vous avais écrit déjà pour vous interroger sur la position de votre parti quant à l’occupation par l’Etat d’Israël de ce qu’il reste de la Palestine historique et des conditions d’une paix aussi juste que possible pour les peuples intéressés (impliquant évidemment le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, premier droit fondamental bafoué pour le peuple palestinien). Je faisais référence alors à mes souvenirs de Guy Mollet qui a trompé ceux qui l’ont élu sur des promesses de paix avec l’Algérie et de la SFIO d’alors, empreinte de colonialisme et tournant le dos à l’histoire. Je vous faisais part de mes craintes que le Parti dont vous étiez secrétaire n’ait pas encore compris que le colonialisme était fini et qu’il fallait mettre un terme à ce qu’il en reste. Vous m’aviez répondu par des propos rassurants.

    Lors de votre candidature à la Présidence de la République, vous avez pris 60 engagements et vous avez affirmé : « je les tiendrai ». Engagement 59 « je prendrai des initiatives pour favoriser, par de nouvelles négociations, la paix et la sécurité entre Israël et la Palestine, je soutiendrai la reconnaissance internationale de l’Etat palestinien ». J’ai donc voté pour vous.

    Non seulement la France n’a pas encore reconnu l’Etat de Palestine mais encore soutenez vous l’Etat occupant d’Israël qui massacre un peuple occupé (et emprisonné à ciel ouvert d’où tombent les bombes). Et encore, cherchez vous à faire taire tous ceux qui demandent qu’il soit mis fin immédiatement au massacre du peuple de Gaza (dont les victimes ne semblent pas appeler de votre part la compassion que vous manifestez lors d’une catastrophe aérienne), pour qu’il soit mis fin immédiatement aux bombardements (qui, dans votre bouche, le 14 juillet dernier n’étaient que des « répliques » aux roquettes) et au blocus de Gaza (condition nécessaire et suffisante pour qu’il soit mis fin à l’envoi de roquettes qui, lui, est une « réplique » à ce blocus inhumain qui dure depuis 7 ans, verbalement condamné mais contre lequel il n’est rien fait).

    Ce n’est pas tout ! comble de l’impudence et de l’indécence, vous avez permis que l’ambassadeur de France en Israël organise un bal pour le 14 juillet, sur une place de Tel-Aviv, dédiée aux peuples du Sud d’Israël, sans souci aucun pour les morts sous les bombes israéliennes !!! Quand Israël tue à Gaza, les Français et leurs amis israéliens dansent ostensiblement à Tel-Aviv !

    Et ce jour, 19 juillet, alors que, depuis que vous êtes au pouvoir, vous avez laissé manifester sans encombre et sans vergogne toute l’extrême droite de notre pays, vous avez fait interdire à Paris de manifester toute solidarité avec le peuple palestinien et fait réprimer durement ceux, heureusement nombreux, qui ont...désobéi. Dès lors, non seulement, contrairement à vos engagements, vous faites preuve d’une soumission (et même, dites vous, d’un « amour »), dans tous vos propos et plus encore vos actes, aux représentants politiques d’Israël mais encore vous bafouez nos libertés fondamentales ! A cet égard, je relève que dans ma longue vie de militante, c’est la première fois, depuis votre prise de fonctions, que je suis empêchée régulièrement de distribuer des tracts sans même que votre ministre de l’intérieur et le Préfet de Police de Paris qui en ont été saisis (par le président de mon association) prennent la peine de nous en faire connaître le fondement légal. Mais aujourd’hui, c’est notre droit de manifester et de nous exprimer qui est bafoué. Qui est bafoué au prix d’un mensonge politique : le président de la synagogue de la rue de la Roquette lui-même a reconnu que la synagogue n’avait jamais été menacée et des vidéos établissent clairement l’existence d’un piège et de provocations des manifestants par des membres de la Ligue de Défense Juive (ligue interdite en Israël même à raison de son extrême violence) dont il n’est jamais fait mention ! Sommes-nous déjà sous l’empire de « pouvoirs spéciaux » masqués ?

    Alors, Monsieur le Président, j’ai le cœur au bord des lèvres, je me sens totalement trahie et je dois avouer que jamais plus je n’irai mettre un bulletin de vote pour le Parti Socialiste dans l’urne. Jamais plus car même alors que je me croyais réaliste et peu exigeante, je me trompais. Je préférais le temps de ma colère contre N. Sarkozy : au moins, alors tout était clair et je ne me sentais pas trahie !

    Votre premier ministre (dont je vous invite à revoir les propos qu’il tenait sur ces questions il y a une dizaine d’années, très édifiants sur la force de ses convictions) a parlé d’une gauche qui serait tuée par certains membres de votre parti. Non, la gauche n’est pas morte mais, Monsieur le Président, je crois bien que vous avez tué le Parti Socialiste car si mon « je » est insignifiant, je vous prie de croire qu’il n’est pas seul et que, où que je me tourne, je trouve au mieux l’esquive gênée d’amis de ce parti. Et je crains que ce ne soit votre politique qui nourrisse un nouvel antisémitisme, envers et contre notre combat de toujours.

    Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à ma profonde déception et ma grande amertume.

    Geneviève Coudrais – militante depuis le temps de la guerre d’Algérie contre tous les racismes et contre le colonialisme – dont à l’Association Française Palestine Solidarité. 


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    Algérie-Palestine : Hier et aujourd’hui le même combat contre le colonialisme

     "Malheur à celui qui blesse un enfant" Enrico Macias  

    Comme aux Algériens hier, on refuse aux Palestiniens le droit à la liberté, on leur dénie leur existence même en tant que peuple, on emprisonne, on torture, on massacre. OUI  ! On massacre des innocents et beaucoup d'enfants. A la date d'aujourd'hui 19 juillet 2014 sur 337 victimes palestiniennes on dénombre plus de 80 % de civils comparés aux 6 victimes israéliennes. Comme hier en France, des forces au sein même de la société israélienne proclament leur refus de cette situation.

    Il y a soixante ans commençait la guerre d’Algérie, la guerre d’un peuple pour reconquérir sa liberté. Face à l'une des premières puissances militaires du monde, la cause de la justice et du droit a fini par triompher. Ce succès, le peuple algérien le doit d’abord à son courage. Il le doit aussi au très large mouvement d’opinion en France et dans le monde qui a fini par exprimer son refus de la guerre et de son cortège de tortures et de massacres, de haine et de mort.

    Des Français ont dit « non » à cette guerre. Beaucoup ont payé cette attitude d’une longue privation de liberté. Notamment des réfractaires qui ont refusé de faire cette sale guerre. Ces Français ont accepté de vivre la marginalisation au sein de leur propre société pour défendre des principes universels de solidarité entre les peuples, de liberté, de droit des peuples à leur indépendance. 

    En 1948 était créé l’Etat d’Israël. Cet événement a jeté sur les routes de l’exode des centaines de milliers de Palestiniens. Il s’est accompagné de massacres, de destructions de villages au fil de l’expansion israélienne qui a conduit à l‘établissement de cet Etat sur 78 % de la Palestine historique. Les 22 % restants ont été occupés après la « guerre des six jours », en juin 1967. Les Palestiniens ont pris leur parti de l’existence d’Israël et réclament de pouvoir édifier leur Etat sur ces 22 % de territoire, reconnaissant ainsi la souveraineté israélienne sur le reste de la Palestine pour toujours. C’est ce qu’Israël refuse aujourd’hui.

    Par delà les différences de situation et de contexte, une même logique coloniale est à l’œuvre ! Comme aux Algériens hier, on refuse aux Palestiniens le droit à la liberté, on leur dénie leur existence même en tant que peuple, on emprisonne, on torture, on massacre.

    Comme hier en France, des forces au sein même de la société israélienne proclament leur refus de cette situation. Comme leurs « aînés » réfractaires de la guerre d’Algérie, des Israéliens  ou des associations juives refusent cette sale guerre que mène leur pays dans les territoires occupés.

    Il ne peut y avoir de discussions de paix sérieuses et crédibles dans un tel contexte. Le peuple palestinien ne capitulera pas. Le droit international et l’opinion publique mondiale sont de son côté. 

    Le rapport de forces sur place est tellement disproportionné que, le peuple palestinien a besoin de l’aide internationale. Comme hier, la solidarité internationale doit s’exprimer.

    Il est urgent que partout se lèvent les forces nécessaires pour imposer une paix juste au Proche-Orient. Cela est possible. Cela dépend de nous aussi, en France et partout dans le monde.

     

     

     

     


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  • Gaza : la résidence du Consul de France

    réduite en cendres par un raid israélien

     

    IGNOBLE : plus de 300 victimes palestiniennes pour 2 israéliennes ! Et l'information ci-dessous vous en avez entendu parler ?...  

     

    Le Consul de France en poste à Gaza était aux premières loges, mardi dernier, pour apprécier les ravages des fameuses frappes chirurgicales dont se targue à longueur de temps Israël, qui n’est plus à un mensonge éhonté près, sur un échiquier mondial qui avale de bien grosses couleuvres sans jamais avoir la nausée… Tout est vraiment pourri dans le meilleur des mondes !

    Prévenus par les autorités israéliennes de l’imminence d’une pluie de bombes sur le quartier al-Sudaniya (quelle délicate attention !), le consul et sa petite famille ne se sont pas fait prier pour déserter les lieux afin de permettre à l’armée « la plus morale du monde » de la « seule démocratie du Proche-Orient », un mythe enseveli sous les cendres d’un nouveau carnage sans pitié, de pilonner cette zone située au nord de la bande de Gaza sans avoir la mort d’un diplomate français sur la conscience… Si tant est que celle de Netanyahou le titille encore, même envers ses alliés inconditionnels…

    Revenu jeudi dans son quartier, ou du moins ce qu’il en restait, le Consul de France a été saisi d’effroi en découvrant sa résidence calcinée et en ruines, réalisant brutalement qu’Israël ne recule devant rien, pas même devant la destruction d’une propriété diplomatique, pour atteindre ses buts de guerre mortifères.

    "Israël est responsable du ciblage et de la destruction brutale de la résidence dans le cadre de sa politique de punition collective contre les habitants de Gaza, et ce en violation du droit international et humanitaire", a vivement déploré le Consul de France qui, contrairement au gouvernement français qui n'en finit pas de faire des ronds de jambe devant Netanyahou depuis sa tour d'ivoire élyséenne, n’a pas applaudi des deux mains à la scène de désolation qui s'offrait à ses yeux.

    Rien de tel qu’une immersion sur le terrain miné de Gaza pour sortir de sa torpeur complice et recouvrer la vue face au bellicisme impitoyable et affiché d’Israël !

     

     

     


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  • 14-Juillet : hommage aux morts en Algérie

     

    Le Montat (46)

    http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/15/1918301-14-juillet-hommage-aux-morts-en-algerie.html

     

     

    Deux jeunes filles ont dévoilé la plaque sous les yeux d'A. Mention, D. Orliac et J-P Mougeot./ Photo DDM, NP
    Deux jeunes filles ont dévoilé la plaque sous les yeux d'A. Mention, D. Orliac et J-P Mougeot./ Photo DDM, NP 

    Une cinquantaine de personnes, anciens combattants en tête, font à pied la jonction de la mairie au monument aux morts. Nous sommes au Montat, hier en fin de matinée, jour de fête nationale. Une date marquante à double titre pour le maire Jean-Paul Mougeot. «Le 14 juillet démontre encore que la France reste un phare de la liberté dans le monde et que la République est la garantie des droits de l'Homme. D'ailleurs, dans les mois qui viennent je vais mettre notre devise républicaine sur le fronton de la mairie», déclarait l'édile au sortir de l'inauguration d'une plaque à la mémoire des combattants tombés durant la guerre d'Algérie.

    Période électorale

    Un événement dans l'événement («une étape importante pour la vie du village», selon un habitant, depuis quarante-sept ans au Montat) qui aurait dû se dérouler le 19 mars dernier, date anniversaire du cessez-le-feu en Algérie, en 1962. Mais la période électorale avait contraint le maire sortant Michel Delpon à repousser cette commémoration. (Erreur du journaliste ou du maire, la commémoration du 19 mars 1962 n'avait pas à être repoussée en raison de la période électorale) Rappelant le contexte de la guerre d'Algérie entre 1954 et 1962, Jean-Paul Mougeot a ensuite relevé que «rendre hommage permet de mieux comprendre le présent.» Il note aussi que «l'expression ‘'guerre d'Algérie'' a été adoptée à l'Assemblée nationale en 1999», le 19 mars 1962 étant reconnu journée nationale du souvenir des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie en novembre 2012. Prenant le relais, André Mention, vice-président départemental de la FNACA, estime que «le cessez-le-feu n'a pas la place qu'il mérite dans la mémoire collective.»

    260 lieux de mémoire

    La députée Dominique Orliac a loué le devoir de mémoire et l'initiative prise par René Chaudruc, du bureau de la Fnaca, qui a demandé en janvier que soit dévoilée une plaque. «On ne peut pas oublier. J'ai passé trente-deux mois là-bas et y ai laissé des copains. C'était tragique», a réagi R. Chaudruc. Après une sonnerie aux morts, une Marseillaise et une minute de silence, la plaque a été dévoilée. Dans le Lot, c'est le 260e lieu de mémoire concernant cet épisode de l'Histoire de la France.


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  • Chers Amis,

    Pendant deux semaines mes blogs fonctionneront au ralenti car je pars en villégiature en direction de Morzine-Avoriaz, haut lieu du Tour de France Cycliste. J’aurai à ma disposition un petit ordinateur portable, ce qui me permettra de vous envoyer, de temps à autres, quelques  articles… surtout si un événement important se produit.

    Alors à toutes et à tous, à très bientôt, sachez, toutefois que vous êtes plus de 300 à me suivre chaque jour, je vous dis un grand :

     Information à tous mes fidèles amis internautesBien arrivé à Morzine-Avoriaz, HAUT lieu du Tour de France, j'ai bien écrit et corrigé haut lieu, alors que je viens de m'apercevoir que j'avais écrit (au lieu) j'ai honte et je m'excuse... L'air de la montagne va me faire le plus grand bien, malgré la pluie pour le moment. 


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  • 14 juillet : «l'Algérie a toute sa place au Défilé» deux haut gradés militaires français répondent au FN

    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/07/11/31001-20140711ARTFIG00059-14-juillet-l-algerie-a-toute-sa-place-au-defile.php 

    FIGAROVOX/TRIBUNE - L'annonce de la présence symbolique de militaires algériens lors du défilé du 14 juillet a soulevé des protestations, notamment au sein du FN, auxquelles deux haut gradés militaires français répondent.

    Le Major Hocine BOUARES est Président de l'Association des Français rapatriés d'origine nord-africaine en Allemagne et en Alsace ; le Colonel Aziz Meliani est Conseiller municipal délégué à la Mémoire de Strasbourg. 


    A l'occasion des cérémonies du 14 juillet prochain, et pour commémorer le Centenaire de la Guerre1914-1918 et honorer la mémoire de tous les combattants des 72 pays concernés, la France s'apprête à inviter tous les belligérants, sans distinction, à participer, par une présence symbolique d'une Garde au Drapeau de trois militaires, au Défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées.

    L'Algérie, comme tous les belligérants, a bien évidemment été invitée pour rendre hommage aux 173 000 Tirailleurs,  Spahis, Chasseurs d'Afrique et Zouaves engagés au cours de la Grande Guerre pour défendre la France. Parmi eux, 28 250 sont morts au champ d'honneur aux côtés de leurs frères de combat européens et plus de la moitié ont été blessés.

    L'Algérie, dont les enfants ont par deux fois traversé la Méditerranée pour défendre la France, a toute sa place au Défilé du 14 juillet.

    Le 7 novembre 2013, en ouvrant le cycle des commémorations du Centenaire de la Grande Guerre et du 70e anniversaire de la libération de la France, François Hollande a salué l'engagement des 430 000 soldats venant de toutes les colonies françaises de l'Afrique à l'Asie du Sud-Est. «La France a souscrit une dette d'honneur à l'égard de leurs descendants», a déclaré alors le président de la République.

    L'Algérie, dont les enfants ont par deux fois traversé la Méditerranée au cours du XXe siècle pour libérer la France, a toute sa place, toute sa place au Défilé du 14 juillet. Cette présence est également un message fort adressé à la jeunesse algérienne pour qu'elle sache que leurs aïeux ont combattu sur les champs de bataille des deux guerres mondiales.

    Cette participation hautement symbolique devrait être pour la France et l'Algérie une occasion exceptionnelle pour sceller la réconciliation tant attendue et tant espérée entre nos deux pays. Après les déchirements survenus il y a plus d'un demi-siècle, nous pensons qu'il est temps d'écrire une nouvelle page de l'histoire des relations franco-algériennes.

    «Il est indispensable que la mémoire rejoigne l'histoire afin de regarder, sans complaisance ni faiblesse, tout ce que fut réellement cette guerre. Toutes les mémoires doivent pouvoir s'exprimer car le vrai défi, celui qui finalement apaisera, est de «traverser le miroir»» soulignait Alain Juppé, alors ministre de la Défense, en décembre 2010.

    Le temps est venu de promouvoir cette mémoire partagée.

    Il convient notamment de rappeler le legs français. Selon Jacques Attali, «si l'action coloniale de la France, comme celle des autres pays fut condamnable dans bien des dimensions, elle apporta aussi des technologies, de l'éducation et un modèle d'administration là où aucune structure étatique propre ne régnait. Elle a fait naître des élites qui ont su parfois se débarrasser d'une partie du pire de l'Occident pour en garder une partie du meilleur».

    Evoquant l'apport culturel de la France, l'écrivain et homme de théâtre algérien KATEB Yacine dira: «La langue française est notre butin de guerre».

    Le temps est venu de promouvoir cette mémoire partagée. Il faut le faire notamment en sortant de l'oubli ce grand moment de l'Histoire où la France et l'Algérie ont fait cause commune contre le nazisme au sein de la glorieuse Armée d'Afrique. Rappelons-nous qu'Alger a été la capitale de la France Libre.

    Il convient également de ranimer l'histoire combattante riche en bravoure, en fraternité et en sacrifices des Spahis, des Zouaves et des Tirailleurs qui se sont battus aux côtés de leurs frères d'armes français d'Algérie «Pieds Noirs». Beaucoup sont morts au champ d'honneur pour la défense et les libérations de la France.

    Tous ces fils d'Algérie, ces enfants de la Torah, de la Bible et du Coran, tombés au service de la France au cours de ces deux grandes guerres mondiales, méritent les honneurs de la Mémoire et l'hommage de la République. Ne les oublions pas!

    L'expérience réussie de la réconciliation franco-allemande est indéniablement une source d'inspiration pour interpréter notre passé commun avec l'Algérie et construire l'avenir.

    Ces moments hautement symboliques des commémorations du centenaire de la Grande Guerre sont propices pour relever ce courageux défi de la réconciliation.

    La France et l'Allemagne ont voulu écrire une histoire commune engagée dans le devoir de mémoire et la réconciliation Entre les deux rives du Rhin, la compréhension réciproque, le respect mutuel et la coopération, très dense, sont régulièrement célébrés.

    La réconciliation est donc indissociable d'une lecture rétrospective et commune de l'Histoire, même si ce processus exigeant comporte certains risques. La France et l'Algérie ne doivent pas avoir peur d'exhumer des crimes occultés ou des lâchetés dissimulées. Nos deux pays ne doivent pas avoir peur de s'élever contre les silences ou les tabous réels ou supposés. Ils doivent cesser d'invoquer, de ressasser et de magnifier des passés univoques. Mettons fin entre nous au «Je t'aime moi non plus».

    Ces moments hautement symboliques des commémorations du centenaire de la Grande Guerre et du 70e anniversaire de la Libération de la France, -où nos deux pays ont tant sacrifié pour faire vivre une certaine idée de l'humanité et de la France-, sont propices pour relever ce courageux défi de la réconciliation.

    Hocine Bouares                                                                                       Aziz Meliani

     

    14 juillet : «l'Algérie a toute sa place au Défilé» deux haut gradés militaires français répondent au FN

    Fin novembre 2011 le Président de l'AFRONAAA, Hocine BOUARES avait été promu dans l'ordre de la Légion d'honneur au grade de Commandeur.

    14 juillet : «l'Algérie a toute sa place au Défilé» deux haut gradés militaires français répondent au FN

    Le colonel Méliani devant une photo affichée sur le mur de son bureau, à l’Hôtel de Ville de Strasbourg. Elle le représente il y a 50 ans, lieutenant français combattant en Algérie. Photos Dominique Gutek.


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  • Béziers : Ménard s'incline devant une stèle glorifiant l'OAS

    Robert Ménard a déposé une gerbe sur la stèle glorifiant des membres de l'OAS. (SYLVAIN THOMAS/PASCAL GUYOT/AFP) 

    http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20140710.OBS3393/beziers-menard-s-incline-devant-une-stele-glorifiant-l-oas.html 

    Dernière provocation en date du maire d'extrême droite : commémorer les "massacres d'Oran" devant les photographies de fusillés de l'OAS.

    Un geste que Robert Ménard assume totalement. Le maire de Béziers, élu avec le soutien du Front national, a commémoré samedi dernier les "massacres d'Oran" du 5 juillet 1962 devant une stèle en l'honneur de quatre fusillés de l'OAS - une cérémonie en forme d'appel du pied à l'égard de son électorat pied-noir.

    Depuis des années, cette stèle qui se trouve dans le cimetière municipal de Béziers provoque le courroux de l'opposition. Y figurent en effet les photographies de Dovecar et Piegts, à l'origine de l'assassinat du commissaire d'Alger, de Bastien-Thiry, organisateur de l'attentat manqué contre De Gaulle au Petit-Clamart, et de Degueldre, fondateur des commandos Delta. Quatre hommes condamnés à mort par les tribunaux français après la guerre.

    "Je m'en contrefiche" 

    Béziers : Ménard s'incline devant une stèle glorifiant l'OAS

    Mais plutôt que de retirer la plaque commémorative, comme l'exigeait Aimé Couquet, membre du PCF, Robert Ménard a préféré s'incliner devant elle avec Elie Aboud, candidat malheureux aux municipales et député UMP de l'Hérault. Son ex-rival s'est joint à lui pour déposer une gerbe sur la stèle, en présence de 150 à 200 "rapatriés" de l'Algérie française. Et le fondateur de Reporters sans frontières, qui revendique ses racines pieds-noires, a prononcé un discours sur "l'indifférence du gouvernement d'alors" et les "centaines de Français d'Algérie livrés sans défense à Oran au couteau des égorgeurs". Un classique de l'extrême droite, en somme. La "stèle de la honte" en supplément.

    "Ça n'est pas une stèle en l'honneur de l'OAS, mais de fusillés comme il y en a tant eu, avec un certain nombre de noms qui figurent sur cette plaque", minimise auprès du "Nouvel Observateur" Robert Ménard. "Je suis né à Oran, mon père a failli être tué ce jour-là. Il y a un déni de réalité sur ce qui s'est passé." Les critiques ? "Je m'en contrefiche", assène le maire de Béziers.

    Une démarche "électoraliste" 

    "C'est une véritable provocation", s'insurge de son côté Aimé Couquet, qui exigeait déjà du prédécesseur de Ménard le retrait de la stèle, en vain. "Nous n'avons rien contre les rapatriés d'Algérie. Ce qui nous pose problème c'est le fait de s'incliner devant ces photographies de tueurs de l'OAS qui ont été jugés et fusillés dans le cadre des lois de la République."

    Le conseiller municipal dénonce un discours "tourné vers les principes de l'OAS".

    Robert Ménard a beau avoir été élu sans l'étiquette Bleu Marine, il continue de porter des idées encore plus extrémistes que celles du FN", ajoute-t-il.

    "Ça n'a pas été fait au petit bonheur la chance. Outre sa nostalgie de ce qu'a fait l'OAS en Algérie, on voit bien le côté électoraliste de la chose, vis-à-vis des nombreux rapatriés de Béziers."

    Robert Ménard, lui, compte renouveler l'opération chaque année, et mettre "les drapeaux de la ville en berne le 19 mars", jour du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie.

    Laura Thouny - Le Nouvel Observateur 

     


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  •  

    A l’occasion du 5 juillet, on constate une recrudescence d’activité des nostalgiques de l’OAS, de l’Algérie Française.
    Le 5 juillet 1962 reste pour eux une date symbolique :
    - C’est la première fête d’indépendance de l’Algérie
    - Ce sont les massacres d’Oran pour lesquels l’OAS porte une terrible responsabilité par ses provocations précédant cette date, voulant remettre en cause le cessez-le-feu.
    - C’est l’exécution (le 6 juillet) de Roger Degueldre chef des "Réseaux Delta" ces commandos de la morts responsables de près de 3.000 morts.

    Sur mon site les lecteurs trouveront près de 200 articles dénonçant cette activisme de ces nostalgiques.

    Depuis 2002/2003, une accélération de la résurgence de l’expression publique de la nostalgie de l’Algérie Française et de l’OAS. Avant cette date, on ne trouvait que dans une quinzaine de villes des stèles ou des noms de rue "honorant" des "personnalités" impliquées dans cette mouvance. Maintenant, ce sont dans au moins 70 villes que l’on trouve de telles infamies (voir mon site). La majorité se retrouvent sur le pourtour méditerranéen, mais on en trouve aussi à Caen, Paris, Ris-Orangis, Angoulême, Crest....

    Cette évolution n’est pas fortuite, elle correspond à la démarche du sarkozisme dans sa prise de pouvoir de l’UMP en droitisant ce mouvement avec l’arrivée d’anciens responsables des groupuscules d’extrême droite nés à l’issue des guerres coloniales (Occident, GUD, Action Française, ASSAS,Ordre Nouveau,..) à sa direction. Ce furent la loi du 23 février 2005 puis les discours de Toulon, de Dakar qui "officialisaient" le retour à une politique tendant à "dédiaboliser" le colonialisme.

    En ce début de juillet 2014, on constate une virulence accrue. La connivence entre une "droite décomplexée" et une extrême droite sont les éléments moteurs, d’autant plus que le pouvoir actuel, malgré le slogan "Le changement, c’est maintenant", maintient une même politique dans ce domaine, en continuité avec le sarkozisme. On peut même dire qu’il y a une complicité de certains élus PS.

    Des "hommages" récents, apologistes de crimes. Aix-en Provence
    Le 7 juin 2013, Maryse Joissains-Masini Maire UMP d’Aix-en- Provence et Monsieur René Andrés président du Collectif des Rapatriés inauguraient cette stèle, aux côtés de Jean-François Picheral, sénateur socialiste, ancien maire d’Aix-en-Provence,

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    Mais après l’inauguration "officielle" du 7 juin dernier un ajout a été fait qui ne peut être considéré que comme une apologie de crimes. comme le démontre la photo que j’ai prise le 2 janvier 2014 puisque cette plaque "complémentaire cite les 4 noms des condamnés à morts et exécutés pour leurs crimes commis au nom de l’OAS .

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    En 2001 avait été inauguré cette plaque de l’ADIMAD-OAS.

    Béziers
    Le 5 juillet 2014, à Béziers, Robert Ménard, nouveau Maire de Béziers élu du Front National, a prononcé un discours lors de la cérémonie commémorative des Massacres d’Oran du 5 Juillet 1962

    Le discours, non seulement comportait d’énormes contre-vérités, mais faisait l’apologie des crimes commis par l’OAS et l’éloge des bienfaits de la colonisation en Algérie.

    C’est donc devant la stèle où figure les 4 portraits des 4 condamnés à mort pour leurs crimes commis(1) au nom de l’OAS et fusillés et aux côtés du Député UMP Elie About qui se prétend héritier de De Gaulle que le nouveau maire de Béziers élu du Front National Robert Ménard qu’il prononça cet odieux discours. Sur le site officiel de sa ville, la photo illustrant sa prise de parole a été tronquée, on ne voit pas la stèle : as-t-il eu honte, depuis ??? Quel était le ministre présent salué par Robert Ménard ?

    Degueldre
    Plusieurs sites pro-OAS continuent de présenter Degueldre comme un "héros", lui qui était responsable des "Réseaux Delta", véritables escadrons de la mort, responsables de près de 3.000 personnes assassinées (répertoriées, sans doute bien plus) et des dizaines de milliers de blessés, en Algérie et en Métropole. Les attentats les plus marquants sont celui contre le Commissaire Central d’Alger Roger Gavoury, les 6 inspecteurs de l’Éducation Nationale travaillant dans les centres sociaux. L’attentat contre le ministre de la Culture André Malraux qui blessa très gravement le petite fille de 4 ans Delphine Renard...

     

    "En 2014, la nostalgie nauséabonde de l’OAS reste active" Un article d'Henri Pouillot

     
    Depuis plusieurs années, une double cérémonie se déroule à Versailles, le premier samedi de juillet : une messe à la Chapelle Notre-Dame des Armées (rien à dire puisqu’il s’agit d’un lieu privé, cela reste une question pour des fidèles...) puis un recueillement sur sa tombe. Non seulement des drapeaux tricolores étaient présents, une gerbe déposée avec l’inscription "On pense à toi sans cesse" avec les lettres OAS en bleu, blanc rouge, un discours d’éloges le désignant comme "mort pour la France", accompagné de la Marseillaise et du "Chant des Africains" devenu l’hymne de l’OAS. Après les interventions faites auprès des pouvoirs publics (Préfecture et Mairie de Versailles) ces cérémonies n’étaient plus annoncées publiquement, cette année, de nouveau, au dernier moment une annonce a été faite.

    Les connivences de responsables du PS, de l’Élysée.Je citais l’exemple récent d’Aix en Provence où un Sénateur socialiste honorait de sa présence l’inauguration d’une stèle à la gloire des criminels de l’OAS.
    Mais à Ris-Orangis, c’était le Maire socialiste Thiéry Mandon, alors vice-président du Conseil Général de l’Essonne, devenu le porte-parole des députés socialistes qui inaugurait la stèle pro- Algérie Française.
    François Hollande, quand il était premier secrétaire du PS ne voyait aucun inconvénient à ce que Théo Balalas, ancien responsable de l’OAS (condamné pour cela), créateur à Marseille de Ordre Nouveau puis du Front National (et mangeant ave Jean-Marie Le Pen à chacun de ses passages à Marseille) soit le responsable du recrutement à la Fédération PS des Bouches du Rhône,
    Le conseiller de François Hollande, me répondant en son nom, ne voit aucune objection à ce qu’une stèle "honorant" Le Colonel Chateau-Jobert (ancien putschiste, déserteur, responsable du Maquis de l’Ouarsenis de l’OAS, condamné à mort par contumace pour sa responsabilité à l’OAS) trône dans la cour de la Caserne de Pau qui forme les jeunes recrues parachutistes. Quel exemple !!! Il est vrai que ce conseiller conseillait déjà le précédent Président de la République !!!
    Un autre conseiller de François Hollande, après le vote de la loi officialisant la date du 19 mars, rassurait les associations de rapatriés qu’il n’était pas question d’abroger la date du 5 décembre.

    Toutes ses ambiguïtés, ne peuvent que "légitimer" le regain d’activisme de ces nostalgiques de l’Algérie Française, de l’OAS.
    Il est plus que temps, à la veille du 60ème anniversaire du déclenchement de cette Guerre d’Algérie que la France reconnaisse enfin toutes ses responsabilités dans les crimes commis en son nom : colonialisme, crimes d’état (8 mai 1945, 17 octobre 1962, 8 février 1962...) crimes contre l’humanité (corvées de bois, "crevettes Bigeard, viols, torture, villages rasés au napalm, utilisation des gaz Sarin et VX, des essais nucléaires...)

    (1) Jean-Marie Bastien-Thiry, Roger Degueldre, Claude Piegts et Albert Dovecar

    P.S. :

    Cette politique de haine n’est certainement étrangère à ces réactions

    La photo a été prise quelques jours avant cette odieuse cérémonie. Cette inscription se trouve sur la D 64 entre la sortie de l’autoroute Béziers Ouest et Vendres, au kilomètre 15. « LES ARABES DEHORS « est écrit sur la chaussée à la peinture blanche.
    Cela rappelle celle d’il y a un plus d’une vingtaine d’années « Les Arabes au four crématoire ». Ainsi va notre monde. La haine contre tout ce qui est au-dessous de soi sert d’exutoire au mal être de chacun.
    La crise nourrit l’idéologie fascisante, raciste, xénophobe… Les dernières échéances électorales au cours desquelles nous avions enregistré dans les communes du Biterrois des scores du Front National pouvant aller de 30 à 40 % sont dans cette logique.


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  •  

    A propos de la fête nationale

Je n’ai pas de passion particulière pour les défilés militaires. Je conçois qu’une nation ait besoin d’une armée pour assurer sa défense mais je ne souhaite pas qu’elle ait à l’utiliser à tout propos et hors de propos. Aussi je ne suis pas à l’aise devant le déploiement de tous les moyens dont nous disposons.
C’est que nous sommes tentés de les utiliser loin de nos frontières et que sous couvert de défendre nos intérêts on envoie des troupes en Afghanistan, au Mali, en Centrafrique, en Libye, peut-être demain en Syrie ou en Iran… 
On commémore en 2014 le centenaire de la déclaration de la première guerre mondiale. On devrait réfléchir à ses causes ce serait plus profitable plutôt que de tresser des lauriers au mérite des combattants !
Et de ce point de vue il faudrait aussi dénoncer la duplicité de la puissance coloniale qui avait réussi à enrôler les peuples qu’elle opprimait afin de servir de chair à canon pour ses guerres. Que de tirailleurs, sénégalais, marocains, algériens…  sont tombés sur les champs de bataille l
En ce qui concerne  la guerre de 39 / 45, pour laquelle l’action armée contre les nazis était justifiée, il faut rappeler que les Algériens ont été mal récompensés avec les événements de Sétif et de Guelma.
Quoiqu’il en soit, l’amitié entre les Français et les Algériens me semble devoir emprunter d’autres voies que celle de défilés militaires. Bien sûr je ne partage pas le point de vue d’Elie Aboud, le député – droite populaire – de ma circonscription qui, empreint de haine et de rancœur à propos du colonialisme et de la guerre d’Algérie, refuse la présence de nos amis de l’autre côté de la Méditerranée à notre fête nationale.
Ceci étant, je me passerais volontiers du pas de l’oie, de voir passer nos tanks, nos missiles, nos avions…

    "Je n’ai pas de passion particulière pour les défilés militaires. Je conçois qu’une nation ait besoin d’une armée pour assurer sa défense mais je ne souhaite pas qu’elle ait à l’utiliser à tout propos et hors de propos. Aussi je ne suis pas à l’aise devant le déploiement de tous les moyens dont nous disposons.
    C’est que nous sommes tentés de les utiliser loin de nos frontières et que sous couvert de défendre nos intérêts on envoie des troupes en Afghanistan, au Mali, en Centrafrique, en Libye, peut-être demain en Syrie ou en Iran…
    On commémore en 2014 le centenaire de la déclaration de la première guerre mondiale. On devrait réfléchir à ses causes ce serait plus profitable plutôt que de tresser des lauriers au mérite des combattants !
    Et de ce point de vue il faudrait aussi dénoncer la duplicité de la puissance coloniale qui avait réussi à enrôler les peuples qu’elle opprimait afin de servir de chair à canon pour ses guerres. Que de tirailleurs, sénégalais, marocains, algériens… sont tombés sur les champs de bataille l
    En ce qui concerne la guerre de 39 / 45, pour laquelle l’action armée contre les nazis était justifiée, il faut rappeler que les Algériens ont été mal récompensés avec les événements de Sétif et de Guelma.
    Quoiqu’il en soit, l’amitié entre les Français et les Algériens me semble devoir emprunter d’autres voies que celle de défilés militaires. Bien sûr je ne partage pas le point de vue d’Elie Aboud, le député – droite populaire – de ma circonscription qui, empreint de haine et de rancœur à propos du colonialisme et de la guerre d’Algérie, refuse la présence de nos amis de l’autre côté de la Méditerranée à notre fête nationale.
    Ceci étant, je me passerais volontiers du pas de l’oie, de voir passer nos tanks, nos missiles, nos avions…"

    A propos de la fête nationale

Je n’ai pas de passion particulière pour les défilés militaires. Je conçois qu’une nation ait besoin d’une armée pour assurer sa défense mais je ne souhaite pas qu’elle ait à l’utiliser à tout propos et hors de propos. Aussi je ne suis pas à l’aise devant le déploiement de tous les moyens dont nous disposons.
C’est que nous sommes tentés de les utiliser loin de nos frontières et que sous couvert de défendre nos intérêts on envoie des troupes en Afghanistan, au Mali, en Centrafrique, en Libye, peut-être demain en Syrie ou en Iran… 
On commémore en 2014 le centenaire de la déclaration de la première guerre mondiale. On devrait réfléchir à ses causes ce serait plus profitable plutôt que de tresser des lauriers au mérite des combattants !
Et de ce point de vue il faudrait aussi dénoncer la duplicité de la puissance coloniale qui avait réussi à enrôler les peuples qu’elle opprimait afin de servir de chair à canon pour ses guerres. Que de tirailleurs, sénégalais, marocains, algériens…  sont tombés sur les champs de bataille l
En ce qui concerne  la guerre de 39 / 45, pour laquelle l’action armée contre les nazis était justifiée, il faut rappeler que les Algériens ont été mal récompensés avec les événements de Sétif et de Guelma.
Quoiqu’il en soit, l’amitié entre les Français et les Algériens me semble devoir emprunter d’autres voies que celle de défilés militaires. Bien sûr je ne partage pas le point de vue d’Elie Aboud, le député – droite populaire – de ma circonscription qui, empreint de haine et de rancœur à propos du colonialisme et de la guerre d’Algérie, refuse la présence de nos amis de l’autre côté de la Méditerranée à notre fête nationale.
Ceci étant, je me passerais volontiers du pas de l’oie, de voir passer nos tanks, nos missiles, nos avions…

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  • Nous recevons ce communiqué du comité scientifique chargé du Musée consacré à l’Histoire de la France et de l’Algérie à Montpellier, dont la remise en cause a été actée par le Maire de la ville et Président de l’agglomération.
    Rappelons ici que dès l’annonce de ce revirement municipal, la 4acg a affirmé son soutien au comité scientifique en charge du dossier, et relayé l’appel à signer la pétition en faveur du maintien du projet.

    Il est toujours possible de signer la pétition :
    http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/monsieur-philippe-saurel-non-%C3%A0-l-abandon-du-mus%C3%A9e-d-histoire-de-la-france-et-de-l-alg%C3%A9rie

    Voici le communiqué du comité scientifique, adressé à Monsieur Philippe Saurel, Maire de Montpellier et Président de l’Agglomération

    "Nous ne comprenons pas votre intention de renoncer au Musée de l’Histoire de la France et de l’Algérie à Montpellier, un an avant son achèvement, alors que le bâti est pour l’essentiel réalisé et que le chantier scientifique est très avancé. Les investissements publics sont importants, dont des dépenses non récupérables de plus de 6 Millions d’Euros en cas de changement de destination du musée. Peut-on accepter un tel gaspillage, disperser des collections uniques aux pièces rares et onéreuses ? Peut-on, sans aucun audit, sans aucune information publique, sans aucune concertation préalable, anéantir d’un coup le travail conduit depuis plusieurs années en toute rigueur scientifique ? Est-il opportun d’illustrer Montpellier par la substitution sans précédent d’un musée par un autre ?

    Le musée a pour but de montrer qu’on peut aujourd’hui parler d’un passé conflictuel, tissé de souffrances mais aussi de réelles rencontres et de compréhension réciproque. Il s’agit d’ouvrir de nouvelles perspectives afin que les jeunes générations puissent surmonter les ravages de la guerre des mémoires, puissent comprendre une histoire conflictuelle dans toute sa complexité et ses contradictions, afin d’écrire autrement l’avenir.

    Vous avez dit à propos du musée dans votre blog de campagne « Mes convictions » : « J’y suis favorable. J’estime qu’en histoire, il n’y a rien de pire que le non-dit. Concernant le passé de la France en Algérie, il y a eu des heures sombres mais également des moments de gloire, les deux doivent y être décrits. Si cela est fait en toute objectivité, je pense qu’il s’agit de quelque chose d’utile et bénéfique… »

    Nous ne pouvons croire que l’élu a oublié les déclarations du candidat. Pourquoi ce qui a été possible dans les relations franco-allemandes ne le serait-il pas pour l’Algérie ? Le projet est innovant, porté par une collaboration sincère, libre et indépendante entre spécialistes des deux pays. Il traite sereinement de sujets souvent instrumentalisés par des polémiques politiciennes ; il veille au respect de tous les vécus et répond aux plus hautes exigences scientifiques.

    Il n’y a pas sens à opposer l’art contemporain et l’histoire du passé ; aucune raison d’imposer un choix entre des projets totalement différents, de vouloir servir l’un par la suppression de l’autre ; aucune raison enfin d’anéantir une entreprise généreuse d’éducation citoyenne. Vous affirmez votre attachement à l’espace méditerranéen, votre intérêt pour les relations franco-algériennes, nous ne demandons qu’à l’illustrer avec vous. On ne saurait toutefois tergiverser. Les formules de substitution évoquées ici ou là ne sont pas à même de soutenir l’ambition du Musée de l’Histoire de la France et de l’Algérie. Si les choses devaient rester en l’état, la fin en serait de fait programmée. Ce serait à tous points de vue une faute politique, un gâchis intellectuel, financier et moral.

    Nous nous adressons à vous dans toute notre diversité,

    - Chercheurs et universitaires, nous soutenons la lettre que le Conseil scientifique vous a fait parvenir. Nous entendons œuvrer au dépassement de polémiques qui desservent nos deux pays et, par un effort commun d’objectivité, mettre l’histoire à disposition de tous les publics,

    - Citoyens attachés aux idéaux universalistes, attentifs aux règles démocratiques et à l’usage des fonds publics, nous sommes choqués de voir le bien et l’intérêt publics traités de la sorte,

    - Français et Algériens de toutes professions, femmes et hommes de tous horizons, nous tenons à ce projet inventif de coopération entre Nord et Sud de la Méditerranée, qui contribue au rayonnement de Montpellier et s’inscrit dans la tradition humaniste de son Université,

    nous vous demandons instamment, Monsieur le Maire de Montpellier, Président de son Agglomération, de reconsidérer vos intentions quant au Musée de l’Histoire de la France et de l’Algérie. De ne pas supprimer cet espace novateur de dialogue, et faire que les entraves du passé deviennent une chance pour l’avenir."

    Les membres des conseils scientifiques :

    Jean-Robert HENRY, Jean-Pierre BERTIN-MAGHIT, Emmanuel BLANCHARD, Pierre BOUTAN, François BUTON, Omar CARLIER, Dominique CASAJUS, Sébastien DENIS, Ahmed DJEBBAR, Marc FERRO, Julien FROMAGE, Didier GUIGNARD, Nadjet KHADDA, André LOEZ, Ahmed MAHIOU, Gilbert MEYNIER, Georges MORIN, Philippe OLIVERA, Paul PANDOLFI, Michel PIERRE, François POUILLON, Tramor QUEMENEUR, Frédéric ROUSSEAU, Ouanassa SIARI TENGOUR, Paul SIBLOT, Benjamin STORA, Sylvie THÉNAULT.


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  •  pierre-perret.jpg

     

    Pierre Perret est un auteur, compositeur, interprète et guitariste français né le 9 juillet 1934, il y a 80 ans aujourd'hui 9 juillet 2014, à Castelsarrasin.

    Amoureux de la langue française au style tragi-comique, Pierre Perret est un artiste incontournable, inoubliable et presque indémodable.

    Paroles légères, ton rieur et thèmes proches de la vie de monsieur tout le monde sont les éléments qui ont fait son succès.

    Pierre Perret a traversé les décennies grâce à des tubes comme Les jolies colonies de vacances, Tonton Cristobal, La cage aux oiseaux, Le zizi, Mon p’tit loup et Lily.

    Avec sa bouille d’éternel gamin, Pierre Perret a fêté ses cinquante ans de carrière et ses 360 chansons en 2008.

     

    http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=dmf20140709_00501128

    Pierre Perret fait commandeur des Arts et Lettres

    le jour de ses 80 ans.

    Nous lui souhaitons un joyeux anniversaire.

    "Amoureux des mots et de la vie dans la tradition de nos plus grands poètes", selon la ministre de la Culture, Pierre Perret a été fait commandeur dans l'ordre des Arts et des Lettres, mercredi, jour de son 80e anniversaire, a constaté un journaliste de l'AFP.

    "Vous êtes l'un de nos plus grands passeurs. Grâce à vos textes et à vos mélodies, vous faites résonner la langue française dans les esprits et les coeurs depuis plus de 50 ans", lui a dit Aurélie Filippetti, lors d'une cérémonie au ministère, quelques heures avant le concert que Pierre Perret devait donner mercredi soir à l'Olympia, la scène de ses débuts.

    "Figure majeure de la chanson française, tendre ou malicieux révolté ou affligé, vous portez sur la société un regard juste, tendre et engagé, avec le charme indéfinissable et la douceur mélancolique de la poésie, de génération en génération", a ajouté la ministre à l'adresse de l'interprète des "Jolies colonies de vacances" et de "La Cage aux oiseaux" né le 9 juillet 1934.

    Mme Filippetti a également rendu hommage "au défenseur de toutes les libertés et combattant contre l'intolérance, le racisme, les injustices, l’oppression, l'obscurantisme et la haine".

    Très ému, Pierre Perret a chanté a cappella pendant ses remerciements deux couplets de "Lily", l'un de ses grands succès contre le racisme.

    J'étais pourtant persuadé d'avoir fait au long de ma vie le contraire de ce qu'un futur candidat à un honneur républicain, s'applique à faire d'ordinaire pour l'obtenir (...) Ma nature peu rancunière me dictera de vous prier d'accepter mes chaleureux remerciements", a répondu l'auteur du "Zizi" avant de souffler les bougies de son gâteau d'anniversaire, surprise préparée par la ministre.

     

     

      

     
    14e Percée du vin jaune: Pierre Perret, un... par leprogres

     

    Aujourd'hui Pierre Perret fait commandeur des Arts et Lettres  le jour de ses 80 ans.  Nous lui souhaitons un joyeux anniversaire... et un grand MERCI !

     Et puis cette dernière chanson est tellement d'actualité... Merci Pierre de l'avoir composée :

     

     

     

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  • Deux articles de Jacques Cros : « Inscription raciste » *** « Ils ont osé »

     http://cessenon.centerblog.net/6570549-inscription-raciste 

    La photo nous a été envoyée par Raymond Cubells. L’inscription se trouve sur la D 64 entre la sortie de l’autoroute Béziers Ouest et Vendres, au kilomètre 15. « LES ARABES DEHORS « est écrit sur la chaussée à la peinture blanche. 

    Cela nous rappelle ce que nous avions vu à Corneilhan il y a plus d’une vingtaine d’années « Les Arabes au four crématoire ». Ainsi va notre monde. La haine contre tout ce qui est au-dessous de soi sert d’exutoire au mal être de chacun. 

    La crise nourrit l’idéologie fascisante, raciste, xénophobe… Nous l’avions noté lors des dernières échéances électorales au cours desquelles nous avions enregistré dans les communes du Biterrois des scores du Front National pouvant aller de 30 à 40 %. 

    C’est l’absence d’analyse politique de ce qui est en cause qui génère de tels comportements. Ce ne sont assurément pas les Arabes qui sont responsables du chômage, de l’insuffisance du pouvoir d’achat, des attaques contre les services publics, les retraites, la protection sociale… 

    L’avantage pour la bourgeoisie c’est que cela fait diversion par rapport à la responsabilité qui est la leur dans la dégradation économique et sociale que nous vivons. Ça dédouane également les socialistes de leur gestion sans complexe des affaires du capital que ce soit au plan national ou européen. 

    Malheureusement s’en prendre aux Arabes, aux Roms, aux étrangers en général ne résout absolument pas les problèmes auxquels nous sommes confrontés puisque cela laisse intactes les racines profondes qui les produisent.

     

    Ils ont osé !

     

    Deux articles de Jacques Cros : « Inscription raciste » *** « Ils ont osé »

    C’est bien devant la stèle à l’OAS

     Et Elie Aboud et Robert Ménard sont présents

     

    Deux articles de Jacques Cros : « Inscription raciste » *** « Ils ont osé »

    "Je vous ai compris" a vociféré Ménard devant la stèle de la honte où sont gravés les noms des terroristes et criminels de l'OAS et condamnés à mort par la République française 

    Au prétexte de commémorer les massacres d’Oran le 5 juillet 1962 Robert Ménard et Elie Aboud se sont retrouvés devant la stèle qui rend hommage aux assassins de l’OAS érigée dans le cimetière neuf de Béziers.

    Elie Aboud, qui se réclame de l’héritage de De Gaulle, n’a pas craint de se recueillir devant le portrait de Bastien-Thiry, auteur d’un attentat contre le chef de l’Etat qui aurait pu lui coûter la vie. Le député de la droite populaire joue la carte de son ralliement aux thèses de l’OAS pour tenter de reconquérir une popularité mise à mal par les récentes élections municipales !

    Robert Ménard a prononcé un discours qui tourne résolument le dos aux enseignements de l’Histoire. Selon lui le colonialisme avait apporté, par ses réalisations,  le bonheur, clé en main, aux Algériens. Fallait-il que ceux-ci soient ingrats pour engager une guerre d’indépendance atroce afin d’en finir avec ce système ?

    Qui était présent devant la stèle de la honte ce samedi 5 juillet 2014 ? Il est difficile de le savoir.  A la vue la photo publiée par Midi Libre on a de la peine à reconnaître la stèle. Il en est de même sur le site de la mairie. On se demandait même à la lecture de l’entrefilet si le maire de Béziers et le député de la circonscription étaient présents ou simplement représentés tant le texte est ambigu.

    Craignait-on la justice pour dissimuler ainsi les choses ? Ou était-on gêné par une  opération qui visiblement est à contre-courant de la compréhension actuelle de ce qu’a été cette période si peu glorieuse de notre République ?

    Qu’on se rassure, l’idéologie ambiante est favorisée par la situation de crise que nous traversons. La politique d’austérité que nous subissons génère en effet des comportements racistes et xénophobes. Dernière manifestation en date l’inscription « LES ARABES DEHORS » visible sur la route de Vendres.

     Jacques Cros

     

     

     

      


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  • Me Fatima Benbraham, avocate à la cour d'Alger, agréée à la Cour suprême, au Conseil d'Etat

    http://www.letempsdz.com/content/view/126613/1/

    La présence de militaires algériens dans le cadre d'une cérémonie honorant les combattants de la première guerre mondiale fait couler beaucoup d'encre des deux côtés de la Méditerranée.

    En Algérie, où les camps du pour et du contre font valoir des arguments qui sont recevables, une prise de position tranchée n'est pas aisée. En France, les partis et groupuscules affiliés à la droite (extrême) et l'extrême droite ont une position véhémente à l'égard de cette présence et usent de qualificatifs racistes et d'arguments fallacieux pour discréditer l'ANP et le gouvernement algérien.

    La présidente du FN insulte à nouveau l'Algérie *** Me Benbraham répond à Marine le Pen

    Une extrémiste française fille d'un tortionnaire pendant la guerre d'Algérie

    A titre illustratif, Marine Le Pen, présidente du Front national, a déclaré hier sur la chaîne d'information française en continu «I Télé» que «la présence de militaires algériens au défilé du 14 juillet est choquante car ceux qui ont combattu pour la France étaient français et que par conséquent, ces militaires n'avaient rien à faire sur les Champs-Elysées, et ce, d'autant que le gouvernement algérien ne cesse d'insulter la France en toute circonstance et qu'aucun dossier relatif aux pieds-noirs et aux harkis n'a été réglé».

    Ce type de déclarations incendiaires est le fruit de la rhétorique raciste que ne cesse de prôner le FN depuis son émergence dans les années 80.

    De surcroît, ses propos interviennent après qu'elle ait tenté de lancer en France un faux débat sur la binationalité, voulant cibler de nouveau les Franco-Algériens. Ce débat n'ayant pas pris, Le Pen, son parti et les groupuscules fascistes qui lui sont affiliés ont décidé de faire de la présence des militaires algériens le 14 juillet un sujet de polémique et de ratisser large, notamment les nostalgiques de l'Algérie française.

    Me Fatima Benbraham, avocate à la cour d'Alger, agréée à la Cour suprême, au Conseil d'Etat et qui s'attelle depuis des années à faire émerger la vérité sur les essais nucléaires français en Algérie, a tenu à répondre aux allégations mensongères de Marine Le Pen. Ainsi, elle a expliqué que l'Algérie n'avait jamais insulté la France mais demandé aux tortionnaires qui ont commis des crimes contre l'humanité en Algérie de rendre des comptes. «Qu'elle n'oublie pas qu'elle est la fille d'un tortionnaire qui a commis des crimes contre l'humanité.

    Les Algériens réclament à juste titre que les criminels de guerre rendent des comptes», a-t-elle souligné. S'agissant des harkis, un dossier que ne cesse d'instrumentaliser l'extrême droite et ce, afin d'en faire les principales victimes de la guerre de libération, occultant ainsi les 1.5 million de chouhada, Mme Benbraham a indiqué que les harkis avaient choisi de devenir français pendant la guerre et de rester français après l'indépendance.

    Selon elle, si la France les a trahis, leur sort ne concerne pas l'Algérie, car c'est un problème franco-français. Elle conseille même à Mme Le Pen qui est elle-même avocate de s'enquérir de ce dossier et de défendre les harkis. «S'ils obtiennent gain de cause, nous pouvons comprendre qu'ils soient récompensés par l'armée des tortionnaires, mais pour nous, ce sujet est clos puisque nous avons réglé le problème entre 1962 et 1964. Cette problématique est éminemment franco-française, nous n'avons pas à nous y intéresser», a-t-elle relevé.

    L'Algérie n'a pas à indemniser les pieds-noirs

    Dans le même sillage, elle réfute les assertions de la présidente du FN quant au dossier des pieds-noirs, soulignant que l'Algérie les avait déjà indemnisés. «Si la France n'a pas réparti équitablement l'argent perçu, ce n'est pas notre problème. Je préconise de rédiger un bréviaire des Accords d'Evian et de le lire avec beaucoup d'intelligence car contrairement à ce qu'elle veut nous faire croire, ce ne sont pas les Algériens qui ont poussé les Français à quitter l'Algérie mais l'OAS et ce, en faisant passer le message de la valise et du cercueil», a-t-elle rappelé, ajoutant que les Accords d'Evian prévoyaient que ceux qui partent et qui ne reviennent pas dans un délai de deux ans verront leurs biens nationalisés, et qu'a contrario, les Français qui sont restés ou qui sont revenus dans les délais impartis jouissent de leurs biens.

    Ce qui est le cas puisqu'ils vivent en parfaite harmonie avec la population. «Que réclament-ils à l'Algérie ? Etaient-ils en possession d'un lopin de terre quand ils sont venus conquérir le pays ? Non ! Ils ne possédaient que leurs baïonnettes et leurs sabres. Ils ont chassé les Algériens de leur terre, les ont occupés par les armes, le feu, le sang et c'est de la même manière que nous avons récupéré» nos terres», a-t-elle expliqué. Dans le même ordre d'idées, elle a estimé qu'en comptabilisant les terres spoliées, les massacres et génocides perpétrés, c'est plutôt à la partie adverse d'être  redevable des Algériens. «Ils nous ont spoliés de 1832 à 1962. C'est grâce à l'Algérie que la France est ce qu'elle est aujourd'hui.

    Le pays a acheminé nos richesses, notre main-d'œuvre en vue d’édifier la France, c'est à nous de réclamer des comptes», a-t-elle attesté. Revenant sur la polémique inhérente à la binationalité, cette spécialiste du droit recommande à Mme Le Pen si prompte à insulter les Maghrébins en général et les Algériens en particulier à regarder le passé en face, rappelant qu'il fut un temps où la France demandait aux Algériens de prendre la nationalité française et d'abandonner leur statut de musulman, ce qu'ils ont refusé.

    «Les Algériens se sont battus pour leur pays. Les binationaux doivent jouir de leur nationalité française car si la France nous a colonisés 132 ans, il est de notre droit de rester dans ce pays 132 ans, voire davantage», argumente-t-elle, préconisant à la présidente du mouvement bleu marine de s'intéresser à sa politique nasillarde en s'appuyant sur des questions internes à son pays au lieu de s'aventurer à feuilleter les pages brûlantes de l'histoire de l'Algérie.
     

    Sabrina Benaoudia 


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  • Oui ! c'est terrible lorsqu'on a une passion (le football) et que l'Equipe de son Pays, le Brésil, vient de s'effondrer... Pauvre papy...

    Rassurez-vous je ne veux pas vous parler longtemps de football, je souhaite vous offrir la photo du jour et ce malheureux papy en pleurs

    Vos arrière-arrière-petits-enfants ne vous croiront pas.. L'Allemagne a surpassé le Brésil, lors d'une demi-finale de la Coupe du Monde inédite par le score (7-1), mardi 8 juillet 2014 à Belo Horizonte (Brésil). La désillusion est à la fois terrible et historique pour le pays organisateur. Bien sûr, ce n’est que du sport, ce n’est que du football…

     Les joueurs brésiliens en larmes et tout un pays anéanti

    Comme pour dire au revoir à son public, Oscar réduit le score peu avant la fin du match (90e). Qu'importe. Les Brésiliens terminent cette demi-finale en pleurs, inconsolables. "Je demande pardon au peuple brésilien. C'est un jour de tristesse",  a déclaré David Luiz, en larmes, l'entraîneur malheureux de cette équipe dépitée. La rencontre va à coup sûr entrer dans l'histoire du football.

    Une conclusion s’impose, d’abord je félicite l’équipe d’Allemagne pour cette incroyable qualification et cette inimaginable (par son ampleur) victoire.

    Mais je me dis que notre Equipe de France qui n'a été éliminée, de peu, contre ces mêmes Allemands (1-0) et qui aurait pu, avec un peu plus de chance gagner, que notre Equipe de France est grande et belle.

    Merci ! la France

    black-blanc-beur

    Merci ! la France

    des couleurs

    Vive l'équipe de France, on est tous ensemble

     La France ça marche avec les Noirs, les Arabes

     les Blancs.

     

     

     


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  • Pour ceux qui, comme moi, ne lisent pas la langue arabe, le titre de ce billet signifie : « En revenant de la revue » (A moins que le logiciel de traduction m’ait trahi) et en l’écrivant j’ai repensé à la célèbre chanson de PAULUS ironisant sur la revue du 14 juillet, façon manifestation boulangiste, à l’issue peu glorieuse pour les festoyeurs :

     

    Si je parle de ça, c’est parce que cette année une délégation algérienne sera présente dans la tribune officielle sur la Place de la Concorde pour assister à la revue du 14 juillet.

    Des deux côtés de la Méditerranée, les forces tournées plus vers le passé que vers l’avenir ... et avec cette chanson elles peuvent se régaler, manifestent leur opposition à ce signe de relations nouvelles entre l’Algérie et la France.

    Cinquante deux ans … c’est plus du double de l’âge moyen des Algériens ! Ceux qui ont vécu leur guerre de libération sont les grands-parents et même les arrière-grands-parents des Algériens de moins de vingt ans.

    Avec une pyramide des âges fort différente, la situation est un peu moins « historique » pour les Français, mais tous les anciens combattants survivants ayant fait la guerre d’Algérie sont septuagénaires ou, plus souvent, octogénaires.

    Alors comment comprendre que, plus d’un demi-siècle plus tard, tant de personnes soient incapables de se projeter dans l’avenir … alors que le fameux main dans la main d’Helmut KOHL et François MITTERRAND à Douaumont eut lieu moins de quarante ans après la fin de la deuxième guerre mondiale qui, en matière d’atrocités est pourtant le summum historique de l’horreur ?

     

      عودة مجلة : Oui ceci est écrit en langue arabe = Traduction…  « En revenant de la revue »

    Helmut KOHL et François MITTERRAND main dans la main à Douaumont

    A la suite de la guerre d’Algérie, deux « fiertés nationales », celle du colonisateur chassé et celle du colonisé, restent blessées et l’on pourrait craindre que ces plaies ne se referment vraiment que quand le dernier individu né avant 1962 sera mort … ce qui ne nous laisserait espérer une relation vraiment fraternelle entre Algériens et Français que dans une petite cinquantaine d’années !

    J’aime trop la France et l’Algérie, avec des attaches personnelles fortes des deux côtés, pour me résigner devant cette sinistre vision qui signifierait l’immobilité intellectuelle et affective … qui est la négation-même de la vie.

    Ce 14 juillet avec une délégation algérienne me réjouit donc … et, à mon âge, je ne peux, évidemment, pas attendre un demi-siècle.

    L’amitié franco-algérienne c’est maintenant et ça a déjà trop attendu.

     Jean-Paul Bourgès, le 8 juillet 2014

     

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    08/07/2014, 04:14 | Par Bernard BIGENWALD

    Pourquoi est-ce si compliqué ? Tout simplement parce que c'est un fond de commerce  pour beaucoup, des deux côtés de la Méditerrannée, et que l'on met ça en épingle, et que les historiens ne font pas assez leur boulot, laissant la place aux démagogues de tous poils, je dis bien de tous poils, car il est de bon ton d'en rajouter, notamment du côté des repentants, qui disent vouloir soigner les plaies, mais qui y déversent souvent du vinaigre. La guerre d'Algérie est un fond de commerce pour le FN, mais il l'est tout autant pour le gouvernement algérien qui saute sur l'occasion chaque fois que c'est possible pour souder le peuple autour de sa politique.  A l'entendre, la guerre aurait fait autant de victimes en Algérie, que celle de 14-18 pour la France, pour une population quatre fois moins nombreuse : bref, un vrai délire que l'on feint de prendre au sérieux, et dont il serait de très mauvais ton de se moquer sans passer pour un nostalgique des colonies. 

    Pour ma part, un voyage en Algérie en 1968 m'a fait le plus grand bien. Aller en voiture, retour en stop. Venir quelques années seulement après l'indépendance était hyper formateur : les traces du monde d'hier étaient encore là, quasi inchangées, et je pense aux villages de colonisation qu'on ne pouvait traverser sans avoir le coeur serré, et le monde d'aujourd'hui, qui n'en voulait pas tant que ça à la France si je m'en fie aux rencontres que j'ai pu faire de ça de là, infiniment plus amicales qu'agressives. Je me souviens de ce gamin à Alger, qui nous voyant dépenaillés en Jeep, les yeux écarquillés d'admiration, m'a demandé, alors que nous faisons le plein dans une station :"Monsieur, vous êtes des aventuriers ? ", de cette colonie de vacances devant laquelle je passais à pieds et où les monos m'ont invité très gentiment à passer la nuit et à assister au spectacle qu'ils organisaient et dont la plus grande part était en français, spectacle si proche de celui qu'auraient pu  faire des petits pieds noirs quelques années auparavant. Mais je me souviens aussi de cette paysanne au bord de la route à qui nous avions proposé de la transporter jusqu'au prochain bled où elle allait et qui a refusé, un peu apeurée.

    Comme on est au club de Médiapart, où il est beaucoup de flagellants qui croient bien faire de revenir sur des plaies qu'ils sélectionnent avec soin, je voudrais leur dire qu'un tout petit peu de prudence et un esprit critique mieux réparti serait plus seyant pour aider à regarder le passé d'un oeil apaisé, et  que leur sollicitude est parfois trouble et en tous cas trop manchéïste. 

    C'est quand même sur Médiapart, et nulle part ailleurs, qu'un journaliste bien connu pour sa tempérance a cru bon d'écrire que je filais mes commentaires "comme d'autres tournaient la gégène" : il croyait se porter ainsi intelligemment au secours d'un écrivain algérien dont je me gaussais pour des raisons qui n'avaient strictement rien à voir avec ses origines. Si, plus de 50 ans après l'Indépendance de l'Algérie, on ne peut critiquer en tant que Français, un Algérien, sans que cet Algérien crie au colonialisme et sans qu'une bonne âme fasse chorus, c'est que véritablement il y a un problème.

    Ceci dit, il suffit de lire certains commentaires sur des fils concernant l'Allemagne pour constater une grossièreté des analyses et  une avalanche de clichés "essentialistes"  qui relativisent tout de même les choses. A croire finalement, que les Allemands ont l'épiderme moins sensible. Du seul fait de porter un nom à consonnance germanique, je pourrais faire une compil de clichés dont on m'a affublé ici, venant d'internationalistes impeccables qui avaient juste besoin de dégazer, un peu comme sur les fils de commentaires dans les journaux de droite, les Dupont-Lajoie se défoulent. La connerie est immortelle et toujours renouvelée. Faut faire avec.

    08/07/2014, 07:31 | Par Jean-Paul Bourgès en réponse au commentaire de Bernard BIGENWALD le 08/07/2014 à 04:14

    Bernard, je suis d'accord avec ce que tu dis de l'aspect "fond de commerce" du FN et de certains responsables algériens. C'est même exprès que je ne les avais pas cités. Par ailleurs, des deux côtés de la Méditerranée il existe, fort heureusement, de nombreuses personnes qui préfèrent l'avenir au passé.

    Il reste que, globalement dans les opinions, il me semble que persiste un sentiment négatif à l'égard de l'autre côté ... alors qu'à l'égard de l'Allemagne la page se tourna très vite (Pensons au voyage du Général DE GAULLE en Allemagne et au Traité de l'Elysée).

    Je ne souhaite pas les grandes repentances qui sont une autre façon de se complaire dans le passé. Dire que les Algériens et les Français sont deux grands peuples dont les deux pays se font face en Méditerranée me suffit pour que nous fassions en sorte d'entretenirles rapports les plus cordiaux possibles.

    Par rapport à ce que tu racontes de ta virée en Algérie, en 1968, je ne suis pas surpris puisque ayant fait en Algérie mon voyage de noce, en 1971, j'ai des souvenirs similaires.

    Je te souhaite une bonne journée ... malgré ton patronyme germanique. Jean-Paul

    08/07/2014, 06:47 | Par Joseph G

    Les pieds noirs restés bloqués à 62, sont juste des exilés d'un pays qui n'existe plus, et qui n'a sans doute jamais existé, magnifié qui plus est par la défaite française transformée en victoire, ou l'inverse ça dépend qui parle, qu'est la décolonisation. J'en suis puisqu'on ne choisit pas sa naissance et je les trouve ridicules, les 3ème générations qui continuent d'entretenir un feu qui ne sert à rien.

    Les militaires qui gouvernent l'Algérie la dirigent et s'engraissent eux, et leurs affidés. Les purges successives et pas seulement au nom de la lutte contre l'islamisme ont nettoyé le pays de ses ressources humaines démocratiques. Je connais aujourd'hui plus d'algériens qui ne le sont plus et/ou qui n'y sont plus. L’Algérie est un pays exsangue, vide, son peuple n'en peut plus d'attendre enfermé dans cette impasse, mais comme chez nous, rien ne bouge.

    La jeunesse algérienne est la vraie cocue de cette vieille histoire -tripatouillée par les politiciens de tous bords- qui ne la concerne plus mais qu'on lui présente sans cesse comme son présent et qu'on lui demande de supporter, des deux côtés de la Méditerranée.

    La guerre des mémoires devrait céder la place à l'Histoire, mais non,  pouvoir  regarder l'Histoire sans se sentir obligé de choisir son camp, et ainsi continuer une guerre parasite, semble impossible. La surprenante Tunisie que l'on voyait comme la plus régentée de ce front de mer maghrébin a surpris son monde, en osant chercher sa voie, un chemin difficile bien sûr. Un jour peut-être, l'Algérie le fera, les Français pourront alors enfin aussi passer à un autre sujet.

    08/07/2014, 07:39 | Par Jean-Paul Bourgès en réponse au commentaire de Joseph G le 08/07/2014 à 06:47

    Que des Pieds Noirs, soient restés bloqués à 1962, cela se comprend ... mais n'oublions pas qu'ils ont vieilli de plus d'un demi-siècle.

    Par ailleurs il me semble faux de situer chez les seuls Pieds Noirs les sentiments anti-Algériens et j'en connais même qui sont parmi les plus algérophiles.

    Enfin si vous avez eu l'occasion de lire les différents billets que j'ai consacrés à l'Algérie, je n'y suis pas tendre pour le gouvernement algérien et je suis tout à fait convaincu que "La jeunesse algérienne est la vraie cocue de cette vieille histoire".

    Très cordialement. Jean-Paul

    08/07/2014, 07:28 | Par Gilbert Pouillart

    Le fait majeur est ,à mes yeux, qu'en si peu de temps (depuis le fameux "coup d'éventail"), une authentique culture métisse ait pu se constituer, le langage du "plus fort" servant aujourd'hui à tous... sans que la langue du "plus faible" (mais l'un des constituants d'un monde linguistique ancien et puissant) disparaisse... Et la connaissance,  et des pratiques, des modes de vie et de la culture du "plus faible" s'est répandue dans la population "colonisatrice ; et la présence  de groupes "mixtes" de tout genre persiste, et même s'amplifie .Nous sommes tous, plus ou moins, franco-algériens ou algéro-français : c'est tant mieux!

    Il y a, chez tout groupe humain, des conflits, des drames, et des évènements heureux, des activités fraternelles .A nous tous de "brasser le bouillon"...

    bonjour, cher Jean-Paul...

    08/07/2014, 07:44 | Par Jean-Paul Bourgès en réponse au commentaire de Gilbert Pouillart le 08/07/2014 à 07:28

    Tout à fait d'accord sur cette interpénétration culturelle et autre. Ce qui me surprend c'est juste le temps qui est mis à avoir des relations normales. On a beau "brasser le bouillon", il met vraiment du temps à prendre une consistance crémeuse et plaisante.

    Bonne journée mon ami. Jean-Paul

     

    08/07/2014, 09:18 | Par Saad eddine kouidri

    Le titre est plutôt "Le retour d'une revue". Il me semble que la difficulté des relations entre l'Algérie et la France découle du fait que la colonisation de peuplement n'a pas été traité comme l'a été le fascisme. A la fin de la "2eme guerre mondiale" le procès de Nuremberg a donné à toutes les victimes un espoir de justice, ce qui n'a pas été le cas des victimes de la colonisation. La colonisation de peuplement n'a pas été condamné par l'Humanité, les instances internationales, l'ONU, à l'instar du fascisme. Il faut préciser que la colonisation n'est pas un problème franco-algérien. Il faut rappeler que la guerre de Libération de l'Algérie s'est faite contre le colonialisme et non contre le peuple français et que la déclaration du 1er Novembre 1954 s'est inspirée de la révolution de 1789. Quant aux problèmes de gouvernance, les français qui acceptent qu'un ancien tortionnaire devient leur unique espoir est aussi désespérant que les algériens qui acceptent de se révolter en invoquant Allah, le dieu des musulmans.

     

    08/07/2014, 10:18 | Par Jean-Paul Bourgès en réponse au commentaire de Saad eddine kouidri le 08/07/2014 à 09:18

    Merci de cette précision sur le résultat de l'usage du traducteur de Google. Le sens me va à peu près quand-même, et vous avez bien compris que l'essentiel était dans le signe consistant à mette mon titre en langue arabe.

    Je pense, comme vous, que le fascisme, et sa forme extrême que fut le nazisme, ont été clairement mis au ban de l'humanité et que cela est reconnu par tous comme une évidence ... sauf par celle qui danse la valse à Vienne avec quelques nostalgiques, tandis qu'il n'y a pas eu de position similaire quant à la colonisation qui fut pourtant un crime collectif contre l'humanité. Et dire cela n'est pas pratiquer la repentance, mais la simple reconnaissance d'une réalité historique objective.

    Je suis donc tout à fait d'accord avec l'ensemble de votre commentaire et, en particulier, en ce qui concerne l'inspiration de la déclaration du 1er novembre 1954. Quant à ce qui se passe en Algérie, c'est assez consternant en effet, mais c'est dans ces moments là qu'il faut être aux côtés de ses amis.

    Très cordialement. Jean-Paul


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  • Sur la route des 8000 lieux et liens du 19-Mars-1962, aujourd’hui à Vadans (Jura)

    Samedi 28 juin 2014 à Vadans petit village de vignerons dans le Jura a été inaugurée une place du « 19 MARS 1962 cessez-le-feu en Algérie ».

    Près de 180 personnes se sont rassemblées auprès de Monsieur le Maire pour dévoiler cette plaque avec le président départemental de la F.N.A.C.A.

    Plusieurs discours ont retracé la vie du Sergent Gérard RAGAIN tué en Algérie.

    Pour le Maire ce n'était pas une simple inauguration mais un témoignage pour les générations futures.

    Pour Monsieur le Sénateur : on ne peut pas avoir d'avenir si l'on n'a pas de passé. 

    D'autres personnalités étaient présentes : Monsieur le Conseiller Général, les huit Maires des Communes environantes,la Gendarmerie,le Conseil Municipal,l'Adjudant-représentant le D.M.D. 

    Pour cette occasion tout le village était pavoisé. Deux anciens combattants ont été décorés. 

    La cérémonie se termina par le pot de l'amitié.

     Sur la route des 8000 lieux et liens du 19-Mars-1962, aujourd’hui à Vadans (Jura)

     

     

     


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  •  Y a-t-il trop de cérémonies de commémoration ? Malgré un sondage défavorable Noyon a choisi d’en regrouper la moitié

    8 Mai, 11 Novembre, 18 Juin... Les responsables du Souvenir français et de l'UMRAC de Noyon entament des discussions entre les anciens combattants pour réduire le nombre de cérémonies de commémoration. 
    Leur souhait serait de passer à cinq dans l'année.

    Et vous, soutenez-vous cette idée ? 

    Sondage

    Souhaitez-vous la réduction du nombre de cérémonies de commémoration ?

    • Non, je suis farouchement contre (43%, 147 Votes)
    • Oui, franchement (33%, 112 Votes)
    • Non, ça ne s'impose pas (15%, 52 Votes)
    • Oui, éventuellement (9%, 27 Votes)

    Total Votes: 338   

    A quoi a servi votre sondage puisque vous n’en avez pas tenu compte ?

    Dix journées nationales annuelles ont été instituées

     par des textes législatifs ou réglementaires :

     

    - La journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, le 19 mars

    - La journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation, le dernier dimanche d'avril

    - La commémoration de la victoire du 8 mai 1945, le 8 mai

    - La fête nationale de Jeanne d'Arc et du patriotisme, le 2ème dimanche de mai

    - La journée nationale d'hommage aux "morts pour la France" en Indochine, le 8 juin

    - La journée nationale commémorative de l'appel du général de Gaulle, le 18 juin 1940, à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi, le 18 juin

    - La journée nationale à la mémoire victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux "Justes" de France, le 16 juillet si c'est un dimanche, ou le dimanche qui suit

    - La journée nationale d'hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives, le 25 septembre

    - La commémoration de l'Armistice du 11 novembre 1918 et l'hommage rendu à tous les morts pour la France, le 11 novembre

    - La journée nationale d'hommage aux morts de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, le 5 décembre

    S’y ajoute une onzième cérémonie en hommage à Jean Moulin, qui se déroule à Paris, au Panthéon, le 17 juin, jour anniversaire de l'acte considéré comme son premier acte de résistance. L’organisation de cette cérémonie répond à un usage et non à un texte législatif ou règlementaire.

    Article contradictoire par rapport

     au sondage

    Je remarque que le 19 mars a été occulté ?

    Et la FNACA locale qu’en dit-elle ?

      

    Y a-t-il trop de cérémonies de commémoration ? Malgré un sondage défavorable Noyon a choisi d’en regrouper la moitié

    http://www.courrier-picard.fr/region/les-patriotes-veulent-moins-de-ceremonies-ia192b0n99798 

    Les patriotes veulent moins de cérémonies

    | NOYON |

    A Noyon (Oise), plusieurs cérémonies sont désormais greffées aux principales dates, qui seront maintenues. Une « mutualisation » à l’effet positif : les participants sont plus nombreux.

     Les présidents du Souvenir français et de l’UMRAC lancent des discussions pour passer d’une douzaine à cinq commémorations.

     «Vous voulez une liste de toutes les commémorations possibles ? Il faudrait trois pages ! » Le Noyonnais Eugène Bost, ancien du 16e Régiment de dragons, ne manie pas la langue de bois. Surtout pas à l’approche du 8 juin, traditionnellement la date de l’hommage aux morts de la guerre d’Indochine : samedi, Noyon n’accueillera pas de cérémonie.

    « C’est la première fois, reconnaît l’octogénaire, président de la section locale de l’UMRAC. Mais avant, j’ai négocié avec les anciens. »

    Une décision finalement logique : l’Amicale des anciens de l’Indochine s’est éteinte en début d’année, faute d’un nombre suffisant d’adhérents.

    L’exemple illustre à merveille le projet partagé entre le Souvenir français et l’UMRAC : passer de la douzaine de cérémonies actuelles à cinq.

    « Elles sont reportées, pas supprimées »

     Seules les commémorations des 8 mai, 18 juin, 14 juillet, du premier dimanche de septembre (jour de la libération de Noyon, en 1944) et du 11 novembre seraient maintenues. « Elles n’en auraient que plus d’impact auprès de la population, car la symbolique serait renforcée, argumente Henri Germain, le président de la section Compiègne-Noyon du Souvenir français. Il y a en effet de moins en moins de monde aux cérémonies, alors que nous sommes là pour défendre la mémoire, notamment auprès des jeunes. »

    Le rassemblement du 5 décembre, journée nationale d’hommage aux morts d’Afrique du Nord, pourrait s’effacer à son tour, cette année, à Noyon. « Là, c’est dans le cadre du débat national de tout reporter au 11 novembre », précise Eugène Bost.

    La justification n’a pas seulement trait à l’impact : les porte-drapeaux viennent à manquer à l’appel. L’engagement l’an passé d’un adolescent de 15 ans, Benjamin Naveau, auprès du Souvenir français, ne suffit pas à masquer la réalité. « À l’association, nous sommes trois ou quatre à vraiment nous déplacer », témoigne Alain Champion, président de la 157e section des médaillés militaires de Noyon. « Des drapeaux du Souvenir français, souvent, il y en a six ou sept », renchérit Henri Germain.

    Voilà pourquoi ces responsables d’associations patriotiques ont entamé des pourparlers avec la municipalité, qu’ils rencontrent « trois à quatre fois » dans l’année. Tout en prenant garde à ne pas froisser de susceptibilités parmi les adhérents : « Certains ne veulent pas que l’on regroupe, et je les comprends. C’est avant tout un travail de concertation, plaide ce bénévole du Souvenir français. Le but est de se réunir, que chacun dise ce qu’il pense, et que l’on en sorte une synthèse. »

    Qu’en dit la Ville ? L’adjoint en charge des associations patriotiques, Patrick Durvicq, confirme s’être engagé dans une réflexion avec celles-ci. Tout en précisant un point : « Certaines cérémonies sont reportées, pas supprimées ». Exemples ? L’hommage aux déportés du 28 avril, déplacé au 8 mai, et celui aux morts d’Indochine, qui aura désormais lieu le 11 novembre. « Nous avons pour l’instant travaillé sur ces deux événements-là. Le but est qu’ils retrouvent de l’éclat », confie l’élu. Un dernier détail est bien dans l’air du temps : jusque-là organisées par la Ville après chaque cérémonie du souvenir, les réceptions à l’hôtel de ville ont été supprimées cette année.


    STÉPHANE LE BARBER

    Décision finale : le sondage n’a pas été respecté : 

      

    http://www.courrier-picard.fr/region/noyon-des-commemorations-regroupees-sur-une-meme-date-ia192b0n395913 

    NOYON

     Des commémorations regroupées

     sur une même date

    Y a-t-il trop de cérémonies de commémoration ? Malgré un sondage défavorable Noyon a choisi d’en regrouper la moitié

     

    Eugène Bost, président de la section UMRAC de Noyon.

     

    Les associations patriotiques de Noyon sont tombées d’accord. À l’issue de réunions, menées par Patrick Durvicq, conseiller municipal délégué aux anciens combattants, un nouveau calendrier des commémorations a été arrêté. Entamé l’an passé, le projet de diminuer le nombre de rassemblements se concrétise. Sur le terrain, cela se voit déjà : le 8-Mai dernier, le regroupement des cérémonies, souhaité par les Anciens combattants et les membres du Souvenir français, a été concrétisé pour la seconde fois.

    « On s’entend tous bien, chacun y a mis du sien ! lance Engène Bost, président de la section UMRAC de Noyon. Désormais, le 8-Mai, en même temps que la guerre 39-45, nous célébrerons le Souvenir des victimes de la déportation (commémoré le dernier dimanche d’avril), ainsi que l’hommage rendu aux morts en Indochine (le 6 juin). » La raison de ce regroupement est simple. « C’est d’abord pour mobiliser davantage de participants », rapporte Eugène Bost. Et de citer l’exemple de l’hommage aux morts en Indochine : « Il n’y avait personne. »

    L’hommage aux Morts d’Algérie déplacé le 11-Novembre

    Autre avantage à regrouper sur la date du 8-Mai : un devoir de mémoire facilité. « En rendant hommage aux disparus ce jour-là, on sensibilise les participants et surtout les jeunes. Le 8-Mai, pour rendre hommage aux victimes de la déportation, des enfants ont lu la lettre d’un enfant déporté », détaille Eugène Bost. Et d’insister  : C’est de cette façon qu’on perpétue le devoir de mémoire. Lorsque l’on mobilise les jeunes, on a tout gagné. »

    La célébration de l’armistice de la Grande guerre, le 11-Novembre, sera complétée par un hommage rendu aux soldats morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie. « Nous ne faisons pas de distinction : on honore la mémoire de tous nos soldats disparus. »

    L’autre grande date, immuable dans le calendrier, est le jour de Fête nationale, le 14-Juillet. « La commémoration a lieu le 13 juillet, en fin de journée, c’est la municipalité qui décide. Ce jour-là, nous nous rendrons au monument de la place des Régiments puis, au monument aux morts », poursuit le militaire à la retraite.

    D’autres dates restent figées dans le calendrier pour commémorer des événements liés à l’histoire locale. Comme la libération de la cité de Calvin, dans la nuit du 2 au 3 septembre 1944. « Cette année, nous commémorons la libération de Noyon, le 31 août. Parce que c’est un dimanche. On sait par expérience que nous mobilisons davantage de monde un dimanche, qu’en fin d’après-midi un jour de semaine. »

    Les commémorations de l’attaque du Maquis des usages à Crisolles le 23 juin 1944, ou de la rafle de Salency le 1er juillet 1944, resteront également célébrées aux dates anniversaires. Les faits qui marquent l’histoire locale sont uniques.

    *********************************************************************

    Y a-t-il trop de cérémonies de commémoration ? Malgré un sondage défavorable Noyon a choisi d’en regrouper la moitié

    Conclusions

    A Noyon… comme à Nice et son maire rebelle… ou

    Perpignan, comme dans une poignée 

    de municipalités baignant dans

    l’illégalité, choisissant l’occultation du 19 mars

    1962 et la loi du 6 décembre 2012… Il est grand

    temps que l’Etat sévisse en conséquence…

      

    RAPPELONS-NOUS

     DES COMMUNIQUES DE LA FNACA 

      

    Communiqué du Secrétariat national

    12 décembre 2012  

    Le secrétariat national de la FNACA, réuni à Paris, le 12 décembre 2012, se félicite de la promulgation de la Loi No 2012-1361 du 6 décembre 2012, qui fixe désormais au 19 mars, anniversaire du « Cessez-le-feu » en Algérie en 1962, la Journée Nationale du Souvenir et de Recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.

    Cette Loi de la République marque ainsi l’aboutissement de près de 50 années d’action inlassable de la Fédération spécifique des anciens combattants en Afrique du Nord, de ses 350 000 adhérents, soutenus par 20 904 conseils municipaux de France et par la majorité des assemblées départementales et régionales.

    Ainsi, les cérémonies du Souvenir qui auront lieu à Paris et dans toute la France, le mardi 19 mars 2013, à l’occasion du 51e anniversaire du « cessez-le-feu » officiel de 1962, se dérouleront, comme il se doit,  sous l’égide des autorités civiles et militaires.

     

    La FNACA appelle d’ores et déjà ses adhérents et responsables, les populations de nos villes et villages, à se mobiliser en Mémoire des 30 000 soldats, la plupart âgés de 20 ans, dont le destin s’est brutalement arrêté sur la terre d’Afrique du Nord, entre 1952 et 1962.

    Communiqué du 8 Novembre 2012 

    ENFIN ! L’histoire réhabilitée

    50 ans après le «Cessez-le-feu» officiel en Algérie, le 19 mars reconnu par le Parlement, comme Journée du Souvenir et du Recueillement, en mémoire des victimes civiles et militaires.

    Le 8 novembre 2012, le Sénat a adopté la proposition de loi, votée par l’Assemblée nationale, le 22 janvier 2002, relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.  

    Plus de dix ans après son adoption par l’Assemblée nationale, il était urgent d’achever la reconnaissance des sacrifices consentis par tous ceux qui ont perdu la vie durant la guerre d’Algérie. Alors qu’il a fallu attendre la loi du 18 octobre 1999 pour reconnaître aux opérations militaires intervenues entre 1952 et 1962 en Algérie, en Tunisie et au Maroc le caractère de guerre, le 19 mars, date anniversaire du cessez-le-feu officiel, approuvé par 90,8% des Français par referendum du 8 avril 1962, s’impose désormais comme la seule date au caractère historique et symbolique pour honorer toutes les victimes du conflit.

    La FNACA, seule association spécifique de la guerre d’Algérie, à l’origine de cette demande de reconnaissance officielle depuis 1963, se félicite du vote des sénateurs, qui contribuent ainsi au rétablissement de la vérité historique.

    Elle demande au Président de la République de promulguer cette Loi sans délai et d’abroger le décret du 23 septembre 2003 qui faisait du 5 décembre, « date arbitraire et fantaisiste » selon le professeur Kaspi, la date de commémoration en hommage aux morts d’Afrique du Nord.

    La FNACA remercie ses 350 000 adhérents, ses milliers de responsables locaux et départementaux, les 22 000 municipalités de France qui ont appuyé dans ce  sens, la majorité des conseils généraux et régionaux, les parlementaires de toutes sensibilités, qui ont forgé cette Victoire, conforme aux souhaits de 80% des Français tels qu’ils se sont exprimés à l’occasion de différents sondages d’opinion !

    Paris, le 8 novembre 2012 

     

     

     

     


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