• Robert Badinter est né

     

     

    le 30 mars 1928 à Paris

     

    il restera l'homme qui a fait abolir

     

    en France la peine de mort

     

    Robert Badinter est né le 30 mars 1928 à Paris restera l'homme qui a fait abolir en France la peine de mort.

    Avocat, homme politique, ex ministre de la Justice

     

    Dans l'hémicycle, l'atmosphère est solennelle. Ils sont venus nombreux, pour le soutenir ou le huer. Robert Badinter garde des Sceaux, monte à la tribune, son texte tant de fois réécrit à la main. La France a les yeux rivés sur le petit écran de télévision. L'émotion est à son comble. Lorsqu'il prend la parole, c'est un discours mémorable, une plaidoirie, la dernière de ce combat acharné qui fut celui de sa vie. "J'ai l'honneur, au nom du gouvernement de la République, de demander à l'Assemblée nationale d'abolir la peine de mort en France". Nous sommes le 30 septembre 1981, l'abolition de la peine de mort est votée.

    Une belle victoire qui vient conclure un douloureux engagement. Lui qui a subi sans faillir à sa cause, des années durant,  les insultes à la sortie du Palais de Justice, les magistrats qui se détournaient, les menaces de mort, les lettres par centaines qui le conspuaient. S'il est difficile de l'imaginer aujourd'hui, le monde se partageait alors entre ceux qui voyaient en la peine de mort un juste châtiment, et les autres, un acte barbare.

    A l'origine, une blessure profonde qui l'a longtemps taraudé. Le 24 novembre 1972, à l'aube, à la prison de la Santé à Paris, on guillotine deux hommes : Claude Buffet et Roger Bontems. Robert Badinter est l'avocat de Bontems contre qui la cour n'avait retenu que la complicité, reconnaissant qu'il "n'avait pas donné la mort" à une infirmière et d'un gardien de la centrale de Clairvaux. Une injustice qu'il n'oubliera jamais : guillotiner quelqu'un qui n'avait jamais tué personne.


     

    "... après le verdict, lorsque l'accusé avait sauvé sa tête, il fallait s'en aller bien souvent par un escalier dérobé pour éviter la colère de la foule" 

    Ce tragique évènement marque le début de son combat contre la peine de mort. En 1977, il accepte de défendre Patrick Henry, kidnappeur et meurtrier d'un petit garçon de sept ans en 1976. Contre toute attente, la cour d'assise de l'Aube condamne ce dernier à la réclusion criminelle à perpétuité. La plaidoirie de Robert Badinter avait réussi à retourner les jurés de Troyes. Il avait fait témoigner des experts chargés d'expliquer le fonctionnement de la guillotine. "Choisirez-vous de couper un homme en deux ?" leur demande-t-il  enfin.  Les jurés répondront par la négative. C'est sa première grande victoire contre la "veuve noire".

    Dans L'Abolition (Fayard), le livre qui retrace son parcours, il  écrit : "De ces moments, à Troyes, dans la salle de la cour d'assises où je plaidais pour Patrick Henry, demeure vivante en moi cette impression singulière que je ne défendais pas seulement la vie de Patrick Henry, mais à nouveau celle de Bontems. Tout ce que je n'avais pas su dire pour lui jaillissait à présent pour cet autre assis derrière moi. 'Le mort saisit le vif' dit un vieux brocard juridique. Ce jour-là, dans ce box derrière moi, l'un était devenu l'autre".

    A la fin des  années 70, il enchaîne  six procès consécutifs et sauve la tête de nombreux condamnés qui devaient être rejugés. La Cour de cassation cassait les arrêts. Il symbolise désormais le combat contre la peine capitale. "On entrait au palais de justice par la grande porte, et après le verdict, lorsque l'accusé avait sauvé sa tête, il fallait s'en aller bien souvent par un escalier dérobé pour éviter la colère de la foule", se souvient-il dans un entretien en 2001 avec l'AFP.

    L'homme est tout entier dévoué à sa cause. Il est comme habité. On vient écouter ses plaidoiries qu'il n'écrit pas. "L'écriture c'est la mort de l'éloquence en justice", confie-t-il en 2006 au Journal du Dimanche. "C'est après le procès Buffet-Bontems et leur exécution que j'ai vraiment compris ce que la peine de mort signifiait... Injustifiable. Inacceptable. S'y ajoutait autre chose qui était en moi latent... Un rapport à la mort. C'est ce qui a fait que l'homme introverti que je suis devenait dans ces occasions-là, pour ces plaidoiries où il s'agissait d'arracher un homme à la mort, quelqu'un « d'autre». Ce n'était pas le métier d'avocat."


     

    "Dès que je plaide, je sens mon père là, debout à côté de moi"

    Non, il y avait certainement une affaire personnelle, un rapport particulier à la mort, peut-être le souvenir de son père arrêté par la Gestapo sous ses yeux, à Lyon en 1943, qui ne reviendra jamais du camp de Sobibor où il fut interné. L'avocat confiera au JDD en 2006 : "Dès que je plaide, je sens mon père là, debout à côté de moi". 

    Robert Badinter est né à Paris le 30 mars 1928. Ses parents étaient juifs immigrés venus de Bessarabie, naturalisés français. Il grandit dans un milieu modeste. Après la guerre, il commence des études de Lettres et de Droit, décroche la licence dans les deux disciplines. Boursier, il part ensuite étudier aux Etats-Unis et obtient en 1949 le diplôme de Master of Arts à l'université de Columbia.

    Revenu en France, il s'inscrit au Barreau de Paris en 1951 et commence sa carrière d'avocat comme collaborateur d'Henry Torrès. Il obtient son doctorat en droit en 1952 et l'agrégation en 1965. Il est nommé Professeur  des Facultés de Droit en 1966. Parallèlement à sa carrière universitaire, il fonde en 1965 avec Jean-Denis Bredin un cabinet d'avocats. Il participe à la défense du Baron Edouard-Jean Empain après l'enlèvement de celui-ci, est l'avocat de grands cinéastes comme Charlie Chaplin, exerce aussi bien comme avocat d'affaires (Boussac, talc Morhange, l'Agha Khan etc.) que de droit commun. Son dernier procès avant de devenir ministre de la Justice est celui contre le négationniste Robert Faurisson, qu'il fait condamner en 1981, et cela avant la loi Gayssot de 1990.   

    Ami fidèle de François Mitterrand, il entreprend de convertir ses victoires judiciaires en réforme politique. L'abolition fait partie du programme de la gauche aux élections. François Mitterrand est élu président de la République et nomme Robert Badinter ministre de la Justice (du 23 juin 1981 au 18 février 1986). La marche politique vers l'abolition débute, avec le point d'orgue que l'on sait, un bel après midi de septembre dans une Assemblée nationale pleine à craquer :"Lorsque j'ai pris la parole à la tribune de l'Assemblée, j'ai eu un moment d'émotion très intense. Je n'aurais jamais pensé, lorsque j'allais plaider dans ces cours d'assises, que ce serait un jour moi qui, devant le Parlement, prononcerais ces paroles magiques." (dans L'Abolition).

    A la Chancellerie, il a présenté et défendu les textes de lois devant le Parlement, en faveur de la suppression de la Cour de sûreté de l'Etat (1981) et des tribunaux militaires (1982), ainsi que des lois accordant de nouveaux droits aux victimes. Il a également présidé la commission chargée de rédiger le nouveau Code pénal, adopté en 1992, en remplacement du Code napoléonien. Il a pris de nombreuses mesures pour humaniser les prisons. Des réformes qui lui valent d'être violemment stigmatisé, tout en renforçant sa stature d'homme de conviction.


     

    "Aucune  démocratie n'a le droit de disposer de la vie d'un citoyen. Là s'arrête le pouvoir d'un Etat" 

    En 1996, François Mitterrand le nomme président du Conseil constitutionnel. Il réussit en neuf ans et quatre alternances politiques à l'ériger en institution incontournable de la République. Sénateur des Hauts-de-Seine depuis 1995 , il est réélu en 2004. "Une manière intellectuellement intéressante de continuer à participer au processus législatif", reconnait dans une interview au Point en 1999, cet infatigable défenseur des droits de l'homme, de la souveraineté du peuple et de la République.

    Travailleur acharné, il a aussi participé aux travaux de la Convention de Bruxelles pour l'élaboration de la Constitution européenne. En novembre 2003, il a été désigné par le Secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan pour siéger dans le Comité de seize personnalités internationales chargé de proposer une réforme de l'ONU.

    Hors normes. Robert Badinter s'est forgé avec une exigence d'airain un personnage qui  force aujourd'hui le respect. Il est devenu une icône, un "mythe". La route qu'il a défrichée, à coups de convictions et de courage,  pourfendant les esprits étriqués, s'il n'en a jamais dévié, c'est parce qu'il n'a jamais bradé son idéal. Son combat pour l'abolition de la peine de mort, il l'a poursuivi à l'étranger. Il y a tellement de pays encore à convaincre.

    "Le jour viendra où il n'y aura plus, sur la surface de cette Terre, de condamné mis à mort au nom de la justice. Je ne verrai pas ce jour-là...  Aucune  démocratie n'a le droit de disposer de la vie d'un citoyen. Là s'arrête le pouvoir d'un Etat", écrit-il dans Contre la peine de mort (Fayard). L'affaire de sa vie.

     

    17 septembre 1981

    Débat parlementaire sur la peine de mort - extraits du discours de Robert Badinter : "Je demande l'abolition de la peine de mort en France... Je dis simplement en rappelant la trace de Jaurès : La peine de mort est contraire à ce que l'homme a depuis 2000 ans rêvé de plus noble, contraire à l'esprit du christianisme et de la révolution... il n'a jamais été établi de corrélation quelconque entre l'existence de la peine de mort et la courbe de criminalité... la mort et la souffrance des victimes appelle en contre partie le sacrifice expiatoire. Conviction d'une justice sûre de son infaillibilité.

    Merci de cliquer sur la vidéo... puis sur Youtube pour pouvoir voir et écouter Robert Badinter. La vidéo sur Youtube a une durée de 6 mn 32''... Quitter Youtube après ce temps, car d'autres vidéos arrivent en boucle.


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  • PLEURE (Jura)

    Une plaque commémorative du cessez-le-feu

    de la guerre d’Algérie a été inaugurée

    PLEURE (Jura) : Une plaque commémorative du cessez-le-feu de la guerre d’Algérie a été inaugurée

    La plaque commémorative du cessez-le-feu a été dévoilée samedi 28 mars 2015.

      Photo Annick Fontaine

     

     

    PLEURE (Jura) : Une plaque commémorative du cessez-le-feu de la guerre d’Algérie a été inaugurée

    C'est sur le quai de cette gare que sont partis les jeunes de l'époque pour cette terre inconnue

    L’inauguration de la plaque commémorative du cessez-le-feu de la guerre d’Algérie, posée à l’ancienne gare d’où sont partis les jeunes du canton, a eu lieu samedi 28 mars 2015. Cette cérémonie s’est déroulée en présence en présence de nombreuses personnalités civiles, militaires et associatives. Cette plaque n’a pas été placée par hasard, mais dans une démarche volontaire de mémoire. C’est en effet de ce lieu, de cette gare (1952-1962) que sont partis tous les jeunes du canton « vers une terre inconnue qui s’appelait Algérie ». Cette action vise à se souvenir et à transmettre aux jeunes générations ce que fut la guerre. « C’est une responsabilité dont nous devons tous nous sentir collectivement investis, Il est de notre devoir d’honorer le souvenir de ces victimes » a déclaré Alexandre Crot, le maire, qui présidait la cérémonie. À l’issue de celle-ci, Jean Bobet a été décoré du titre de la reconnaissance de la nation, Jean Rameau a reçu la commémoration de l’Algérie et Alexandre Crot a reçu la médaille départementale de la FNACA.

    SOURCE : http://www.leprogres.fr/jura/2015/03/30/la-plaque-commemorative-du-cessez-le-feu-en-guerre-d-algerie-a-ete-inauguree

     

     

     


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     Le village d'Allègre se souvient

    de Germaine Tillion

    Le village d'Allègre se souvient de Germaine Tillion

    L'association "Germaine Tillion, mémoires d'Allègre" organisait samedi 28 mars 2015 au centre George-Sand une journée consacrée à l'ethnologue et humaniste Germaine Tillion qui est née à Allègre le 30 mai 1907.

    Le village d'Allègre se souvient de Germaine Tillion

    Jean-Pierre Lauby, président de l'association Germaine Tillion.

    Créée en novembre 2014 l'association "Germaine Tillion, mémoires d'Allègre" organisait samedi le première manifestation d'ampleur de sa jeune existence.
    Une journée consacrée à la plus célèbre des enfants d'Allègre rassemblait dès la matinée quelque 300 personnes au centre George-Sand.
    Une occasion de se souvenir de Germaine Tillion, de rendre hommage à cette grande humaniste au parcours courageux et atypique.
    Après quelques mots de Jean-Pierre Lauby, président de l'association Germaine Tillion, mémoires d'Allègre, Gilbert Meyssonnier, maire d'Allègre, ouvrait cette journée Germaine Tillion à laquelle  participaient notamment Jean-Pierre Vigier, député, Arlette Arnaud-Landau, conseillère régionale, Marie-Agnès Petit, conseillère départementale et régionale.
    Née à Allègre, Germaine Tillion est restée une dizaine d'années au pied du mont Bar avant de poursuivre ses études au lycée Jeanne-d'Arc de Clermont Ferrand.
    Son parcours universitaire fut ensuite particulièrement brillant avec des études de lettres puis d’ethnologie à la Sorbonne. Marcel Mauss et Louis Massignon furent deux maîtres qui nourrirent sa pensée.

    Jeune diplômée, elle part seule dans les Aurès en Algérie où elle effectue quatre missions d'étude de la population berbère Chaouia.
    Un travail sur le terrain, dans un univers difficile qui témoigne du courage de cette jeune femme.
    Ce courage, elle le démontra également lors de son retour en métropole en juin 1940.
    Révoltée par le discours de Pétain annonçant l'armistice, elle décide de participer à la fondation du Réseau du Musée de l'Homme, devenant une des premières résistance de l'Hexagone.
    Un engagement qui lui valut d'être arrêtée et déportée en 1943 au camp de Ravensbrück avec sa mère qui y décèdera. 
    Germaine Tillion poursuivra après guerre son engagement humaniste, en dénonçant le système concentrationnaire en Union soviétique, en créant des centres sociaux en Algérie, en participant à la commission d’enquête sur la torture dans les prisons de la guerre d’Algérie.
    "Il se passe quelque chose autour de cette personnalité que l'on découvre ou que l'on redécouvre" lançait samedi matin Jean-Pierre Lauby.
    Mais il n'y a pas de lieu tangible, de trace du passage de Germaine Tillion à Allègre, seul est conservé le souvenir de sa maison natale, l'ancienne gendarmerie à deux pas du centre du bourg.
    Toutefois, l'ethnologue serait venue par deux fois à Allègre, pour retrouver les lieux de son enfance, mais on ne dispose d'aucune certitude à ce sujet.
    Alors l'évocation de Germaine Tillion à Allègre a quelque chose de symbolique, comme son entrée au panthéon le 27 mai prochain.
    Ce jour-là quatre figures exemplaires de la France, Germaine Tillion, Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle et Jean Zay, auront la reconnaisse nationale qui leur est due. Toutefois, les dépouilles des résistantes Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle n'entreront pas au Panthéon, conformément au voeu de leurs familles qui ont exprimé le souhait qu'elles demeurent dans leur sépulture d'origine. Les cercueils ne contiendront qu'un peu de terre rapporté du lieu où elles sont enterrées.
    La journée Germaine Tillion à Allègre était ponctuée de plusieurs moments durant lesquels divers aspects de sa personnalités étaient évoqués ainsi que le contexte actuel avec une première conférence matinale "l'entrée au Panthéon de Germaine Tillion", donnée par Patrick Garcia.

    Dans l'après-midi, une table ronde permettait d'aborder deux moments de la vie de Germaine Tillion, la Résitance et la Déportation d'une part, l'engament social en Algérie, d’autre part.
    La journée Germaine Tillion consacrait aussi une grand part à l'expression artistique avec l'exposition à l'espace George-Sand et au logis Saint-Paul. Une position partagée entre les travaux à l'espace George-Sand des élèves du collège d'Allègre et quatre artistes qui se sont investis dans cette démarche.
    La journée au centre George-Sand devait se terminer par une lecture publique de plusieurs textes de Germaine Tillion par Claire Vidoni, du Théâtre de l'Imprévu
    .

     SOURCE : http://www.leveil.fr/actualite/Allegre-se-souvient-de-Germaine-Tillion-106250 

    Merci de cliquer sur le lien ci-dessous pour visualiser une vidéo concernant Germaine Tillion dans son village de naissance : Allègre
     

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  • Ils ont choisi d’être inhumés

     en Algérie

    Ils ont choisi d’être inhumés  en Algérie

    L'état des lieux des cimetières en Algérie n'est évidemment pas à la hauteur des attentes du peuple algérien.  Qu'en est-il de ces hommes historiques chrétiens, juifs ou musulmans, qui ont choisi d'être inhumés en terre algérienne ? Certains le nomment «Navarro», d'autres  «le môme d'Alger la Blanche», le comédien et écrivain français Roger Lévy, dit Roger Hanin, a été inhumé le 13 février dernier à Bologhine, ex-Saint-Eugène où reposait déjà son père. C'est dans les rues de la basse Casbah que l'acteur grandit dans une famille modeste.
    Son père était fonctionnaire des PTT et épousa la mère de Roger, une de ses collègues de travail, Victorine Hanin. Roger Hanin était autant un enfant de l'Algérie que chacun d'entre nous, autant attaché à son pays.
    Une affection qu'il exprime dans ses écrits : «L'Algérie ne me doit rien, mais moi je dois à l'Algérie. Je dois à l'Algérie d'avoir vécu de soleil, d'avoir été nourri de son amour pudique et braillard, excessif et profond, ensemencé des cris de la rue, où j'ai appris la vie, la lutte et la fraternité».

    Ils ont choisi d’être inhumés  en Algérie

    Ajoutons également le professeur Pierre Chaulet, médecin algérien d'origine française, résistant durant la guerre d'Algérie aux côtés du FLN. Il est né en 1930 à Alger, et mort en 2012 en France.
    Le regretté a été inhumé au carré chrétien du cimetière de Diar Saâda (Alger).

    Ce chrétien social, médecin de formation, a participé à la naissance de l’Algérie moderne.

    Un pont entre « deux communautés »

    Enfant de la troisième génération de Français en Algérie, il avait très tôt eu « un regard pour l’indigène » et voulu construire un pont entre « deux communautés qui ne se rencontraient pas ». Un marqueur du catholicisme social qu’incarnait son père, Alexandre, militant syndicaliste et l’un des Européens élu à l’Assemblée constituante algérienne de 1963.

    Jeune étudiant en médecine, Pierre s’engage à 21 ans dans l’Association de la Jeunesse algérienne pour l’action sociale (Ajas) puis contribue, en 1953, à la revue Consciences maghrébines que dirige André Mandouze, professeur à l’université d’Alger. Leur but : « lutter contre l’intolérable inégalité entre Européens et musulmans ».

    Le Jean Moulin algérien

    Ce « juste trouvait sa joie dans la vérité », a souligné dans un hommage émouvant Mgr Henri Teissier, ancien archevêque d’Alger. En 1954, la vérité de Pierre et de Claudine, qu’il vient de rencontrer deux semaines avant « les événements de la Toussaint », est de s’engager pour « la liberté du peuple algérien ». Proche de la direction du FLN, il alerte en 1956 le futur cardinal Léon-étienne Duval sur la réception ostentatoire par certaines de ses paroisses en Kabylie des militaires français en campagne. L’archevêque d’Alger a déjà condamné le recours à la torture par la France, sur la foi de cas rapportés par Pierre Chaulet.

    En février 1957, le jeune interne est arrêté en pleine bataille d’Alger, alors que le même jour, Claudine exfiltre dans sa 2 CV Abane Ramdane, le Jean Moulin algérien. Expulsé d’Algérie après un séjour en prison, Pierre rejoint Tunis et participe aux premières structures de la médecine publique algérienne, dont il sera, après l’indépendance, une figure de proue.

    « Second exil »

    Il est en même temps de la grande épopée d’El Moudjahid, le journal porte-parole de l’insurrection algérienne. « Je n’ai de toute sa vie jamais vu Pierre dévier de sa voie lumineuse. Il est la rectitude même », témoignait mardi son ami Réda Malek, signataire des accords d’évian et ancien premier ministre.

    Le pneumologue Chaulet a contribué à éradiquer la tuberculose en Algérie, devenue un modèle en épidémiologie. Lors du « second exil » du couple entre 1994 et 1999, durant la guerre civile algérienne, c’est en toute logique à Genève que Pierre mettra à disposition de l’OMS sa science de la lutte contre cette maladie. Mort à Montpellier, ce chrétien militant a été, comme il le souhaitait, enterré au cimetière chrétien de Diar Essâada aux côtés de Henry Maillot, militant communiste, abattu en 1956 en détention par l’armée française.

    SOURCE : http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Deces-de-Pierre-Chaulet-chretien-militant-algerien-_EP_-2012-10-10-862938

     

    Ils ont choisi d’être inhumés  en Algérie

    L'une des auteurs les plus célèbres et influentes du Maghreb, décédée dans un hôpital parisien, l'écrivaine, cinéaste et membre de l'Académie française, Assia Djebar, a été inhumée au vieux cimetière de Cherchell. Symbole pour la femme algérienne en quête de liberté et de plus de droits, ayant très peu vécu à Alger, elle a été enterrée aux côtés de son père.
    «L'Algérie n'est pas un pays de chaos mais une terre noble qui ne refuse pas la fraternité», Notre pays ne refuse pas la fraternité aux enfants qui l'ont aimée, qu'ils soient juifs, chrétiens ou musulmans. Chaque Algérien se doit d'être inhumé avec tous les honneurs et le respect dus à sa personnalité, à son parcours et à la grandeur de son âme.

    M. F.

    SOURCE : http://www.letempsdz.com/content/view/147914/1/ 

     


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  • Les mensonges de l’extrême droite et des nostalgiques de l’Algérie Française sont mis à mal concernant les Harkis

    Les mensonges de l’extrême droite

    et des nostalgiques de l’Algérie Française sont mis à mal concernant les Harkis

    Les mensonges de l’extrême droite et des nostalgiques de l’Algérie Française sont mis à mal concernant les Harkis

    Pierre DAUM journaliste

     auteur du livre

    Le dernier Tabou : les «harkis» restés en Algérie après l’indépendance

    La majorité des harkis n’a pas quitté l’Algérie

    Deux ans et demi d’enquête, 20 000 km parcourus et des dizaines de témoignages inédits ont été nécessaires pour construire ce livre-enquête (parution le 2 avril en France chez Actes Sud). Le mot «harki» n’aura désormais plus la même résonance en France et en Algérie, où il est resté otage des discours politiciens et de l’histoire officielle

    Votre enquête bouleverse beaucoup d’idées reçues, à commencer par le «massacre massif» de harkis, pierre angulaire de l’argumentaire victimaire de certains groupes mémoriaux en France et de l’extrême droite. Que s’est-il vraiment passé pour les «supplétifs musulmans» après 1962 en Algérie ? 

    En France, depuis 50 ans, les nostalgiques de l’Algérie française instrumentalisent de façon éhontée les souffrances (réelles) que de nombreux harkis ont vécues au moment de l’indépendance. En exagérant le nombre de morts (le chiffre de 150000 est très souvent repris alors qu’il ne repose sur aucun fondement historique) et en parlant de «massacre», voire de «génocide» des harkis, ces nostalgiques tentent, sous couvert d’un pseudo-humanisme, de justifier le combat des ultras de l’Algérie française, notamment de l’OAS.

    Derrière leurs discours dénonçant le «massacre des harkis», il faut en fait entendre : «Nous n’aurions jamais dû lâcher l’Algérie, regardez ce que ces pauvres harkis ont subi !» Ce discours a été plutôt efficace puisqu’aujourd’hui, la plupart des Français pensent qu’en 1962, les harkis ont soit réussi à s’enfuir en France, soit ont été «massacrés».

    Et qu’aucun harki, en tout cas, n’est resté vivre en Algérie. Ce qui est complètement faux. Mon enquête révèle qu’en réalité, la grande majorité des harkis est restée dans son pays sans y être assassinée.

    La plupart d’entre eux sont retournés dans leurs villages et ont retrouvé la vie de paysans très pauvres qu’ils avaient avant la guerre. Beaucoup n’ont pas été véritablement inquiétés. D’autres sont passés par des tribunaux populaires, devant lesquels beaucoup ont réussi à s’en sortir, expliquant n’avoir «rien fait de mal», ou avoir été «forcés par les Français».

    D’autres, reconnus coupables de violences à l’égard de la population civile, ont été soumis pendant quelques semaines à des travaux forcés. Certains ont passé plusieurs années en prison avant d’être libérés.

    En général, seuls les plus coupables (de tortures, viols, exactions en tout genre) ont été exécutés. Mais cela n’empêcha pas, en cette période de chaos de l’été/automne 1962, qu’aient lieu de nombreux crimes aveugles, des vengeances sordides et des exécutions sommaires, sans rapport parfois avec la guerre. Il s’agissait alors de vieilles querelles de terre, d’héritage ou de femmes.
    L’ALN/FLN a eu plusieurs politiques envers les harkis durant la période de la guerre, puis de l’indépendance...

    Lorsqu’on étudie les mémoires des anciens moudjahidine ainsi que les quelques documents et écrits accessibles (tous les chercheurs, algériens et étrangers, aimeraient que le gouvernement algérien rende enfin accessibles toutes les archives de l’ALN/FLN), on comprend que tout au long du conflit, les deux camps se sont livrés à une véritable lutte psychologique afin de gagner à eux les masses paysannes indécises. Pour l’armée française, recruter un harki, c’était avant tout une façon (illusoire) de rallier la population algérienne.

    A l’inverse, les cadres de l’ALN/FLN, conscients de la stratégie ennemie, ont toujours tenu un discours vis-à-vis des harkis du type : «Vous vous êtes trompés, vous êtes manipulés par l’oppresseur colonial, si vous nous rejoignez, on vous pardonnera vos erreurs.» De fait, un certain nombre de harkis ont quitté l’armée française et ont rejoint les rangs de l’ALN. Et inversement.

    Ce genre de va-et-vient a été constant pendant toute la durée de la guerre. A l’indépendance, l’ALN n’a donné aucune consigne à suivre vis-à-vis des harkis.

    Chaque officier –voire chaque djoundi– a agi selon sa conscience. Certains se sont montrés cléments –«La guerre est finie, on tourne la page, on ne va pas continuer à se tuer entre nous»–, d’autres, au contraire, ont cherché la vengeance. Il faut souligner que les violences envers les harkis ont souvent été le fait de «marsiens», ces résistants de la vingt-cinquième heure, ceux qui ont joué les héros quand la guerre était finie (après le cessez-le-feu du 19 mars, d’où ce surnom de «marsiens»).

    Pour ces hommes sans courage, frapper ou tuer un harki au moment de l’indépendance ne comportait aucun risque. Alors que se battre contre l’armée française, comme l’ont fait les moudjahidine, c’était évidemment autre chose.

    Quel est le nombre exact d’Algériens engagés avec la France durant la guerre d’indépendance ? Combien sont-ils encore en vie en Algérie et comment avez-vous quantifié leur présence ? 

    Les chiffres précis restent très difficiles à établir à cause de lacunes dans les archives de l’armée française et aussi parce que tous les Algériens qui ont travaillé en secret pour l’armée française n’apparaissent pas dans les listes. Mais les historiens sont d’accord sur les estimations suivantes : entre 1954 et 1962, au moins 250 000 Algériens (des hommes âgés entre 16 et 50 ans environ) se sont retrouvés supplétifs de l’armée française à un moment ou à un autre de la guerre.

    A ces hommes, il convient d’ajouter les Algériens véritablement engagés dans l’armée française (50 000 hommes, des militaires de carrière), ainsi que ceux qui ont répondu à l’appel du service militaire (120 000 jeunes appelés). Cela fait donc environ 420 000 Algériens qui ont porté l’uniforme de l’armée française pendant la guerre.

    Enfin, on estime à 30000 hommes les civils ostensiblement pro-français : caïds, aghas, bachaghas, gardes-champêtres, gendarmes, policiers, membres du corps préfectoral, conseillers municipaux, etc. Au total, on peut évaluer à 450000 le nombre d’Algériens (hommes adultes) qui se sont trouvés du côté de la France pendant la guerre de Libération. En considérant leurs femmes et leurs enfants, cela donne 1,5 à 2 millions d’Algériens –sur les 9 millions que comptait le pays à ce moment-là.

    Sur les 450000, seuls 30000 au maximum sont partis en France. Il en est donc resté 420000. Le nombre total de harkis (toutes catégories confondues) assassinés reste la grande inconnue des bilans de cette guerre. François-Xavier Hautreux, dont les travaux sur le sujet sont les plus récents, considère que «reconnaître l’impossibilité à évaluer le phénomène oblige à l’incertitude, et à évoquer des massacres de "plusieurs milliers d’Algériens" sans plus de précisions».

    Donc, arithmétiquement, le nombre de harkis (toutes catégories confondues) restés en Algérie s’élève à plusieurs centaines de milliers. Quant au nombre de harkis encore en vie aujourd’hui en Algérie, il est évidemment plus réduit puisqu’en un demi-siècle, beaucoup sont morts de vieillesse. Pour évaluer le nombre des vivants aujourd’hui, j’ai utilisé deux méthodes.

    La première est très empirique. Pendant mes deux années et demie d’enquête, je me suis rendu dans une soixantaine de villages répartis dans toute l’Algérie. A chaque fois, je ne disposais que d’un seul contact d’ancien harki. Je pensais d’ailleurs n’en trouver qu’un seul dans chaque village.

    Or, à chaque fois, à la fin de l’entretien, je demandais à mon interlocuteur s’il connaissait d’autres harkis restés dans son village. A chaque fois, la réponse était : «Mais oui, j’en connais plein !»

    Et mon témoin était alors disposé à m’en présenter cinq, huit, dix, voire quinze dans certains cas. La seconde méthode est plus scientifique. Il existe à Alger un service de l’ambassade de France destiné aux anciens combattants de l’armée française.

    Ce service s’appelle l’ONAC (Office national  des anciens combattants) et ses bureaux sont situés dans le quartier du Télemly. Pendant très longtemps, ce service ne s’occupait que des anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale, de la guerre d’Indochine  ainsi que des militaires (engagés et appelés) de la guerre d’Algérie.

    Depuis 2010, la loi française a changé et les anciens supplétifs ont eu aussi le droit de demander la carte de combattant avec la retraite qui l’accompagne (668 euros par an). Les demandes ont alors explosé et les gens du quartier ont soudain vu des queues de vieux messieurs se former tous les matins devant les bureaux de l’ONAC. Jusqu’en 2010, l’ONAC avait délivré 16 500 cartes de combattant à des Algériens domiciliés en Algérie. Deux ans plus tard, l’Office enregistrait en Algérie 29 300 bénéficiaires de la retraite du combattant.

    Puis 34200 bénéficiaires au 31 décembre 2012 et 47300 au 31 décembre 2013. Actuellement, 500 nouvelles demandes sont déposées chaque mois et aujourd’hui, on devrait avoir atteint les 60000 bénéficiaires. Et encore, ce chiffre ne représente pas tous les harkis encore en vie, puisque beaucoup d’entre eux n’ont pas déposé de demande auprès de l’ONAC.


    Les motivations pour rejoindre l’armée française à l’époque semblent plus complexes qu’une simple adhésion à la France coloniale ou la «trahison» pure et simple…   

    Le recrutement des supplétifs s’est fait exclusivement parmi les masses paysannes écrasées par la misère. Une misère provoquée par 130 années d’oppression coloniale, accentuée par la guerre, les massacres de populations par l’armée française (bombardements, napalm) et les déplacements massifs –2,5 millions de paysans algériens ont été arrachés de leurs terres et internés dans des camps de regroupement où régnaient la famine, les maladies et la mort.

    C’est essentiellement pour assurer la survie de leurs familles que des jeunes sont «allés travailler» (c’est l’expression utilisée par tous mes témoins) pour l’armée française. Une autre raison –dont a très bien parlé l’historien et ancien moudjahid Mohammed Harbi– est la violence complètement contreproductive exercée par certains moudjahidine sur la population rurale.

    Finalement, depuis cinquante ans, qui ose continuer à affirmer que les harkis ont porté l’uniforme français «par amour de la patrie française» ? Les ultras de l’Algérie française et… les manuels scolaires algériens ! C’est là une proximité idéologique qui devrait faire réfléchir. Les ultras de l’Algérie française, je ne crois pas qu’on puisse un jour leur faire changer d’avis.

    Par contre, en ce qui concerne les manuels scolaires algériens, je suis convaincu qu’il existe en Algérie suffisamment d’historiens capables de prendre leurs distances avec un discours historique figé dans de vieilles erreurs. Et de rectifier certaines images complètement erronées concernant les harkis.


    Qu’en est-il de la phobie algérienne de la prétendue omniprésence des harkis dans les rouages de l’Etat ?


    Il s’agit là d’un très vieux fantasme qui ne repose sur aucune réalité. Aucune des personnes qui colportent cette rumeur n’a jamais donné le moindre nom ni la moindre preuve. Dans mon livre, j’ai esquissé la généalogie de cette phobie du harki comme l’«ennemi intérieur». Elle est apparue dès le début de l’Algérie algérienne, dans la bouche de Ben Bella en 1964, qui accusa les maquis insurrectionnels de Kabylie (dirigés par deux héros de la Révolution, Hocine Aït Ahmed et le colonel Mohand Oulhadj) d’être composés de harkis rémunérés par la France.

    Puis il y a eu l’accusation du président Liamine Zeroual qui, dans une interview à El Watan en novembre 1995, a déclaré à propos des terroristes islamistes : «La plupart des criminels et des mercenaires sont des harkis ou des fils de harkis, soutenus et financés par des puissances étrangères et qui ont choisi la destruction de leur pays.» Jamais aucune preuve n’a été apportée pour asseoir une telle assertion, mais beaucoup de gens continuent à croire à ces affabulations.

    Finalement, si l’accusation de «harki» est tellement utilisée en Algérie, c’est qu’elle permet, par ricochet, de se valoriser soi-même. Si je traite l’autre de «harki», ça veut dire que moi, je suis un «vrai Algérien», que j’aime mon pays, etc. Un peu comme les «marsiens» qui, en 1962, se construisaient à bas prix une figure de héros.

    Comment vivent leurs enfants dans l’Algérie d’aujourd’hui ?       

    Au milieu de la jeunesse en mal de vivre, les enfants de harki ont encore moins de possibilité de s’en sortir que les autres. Pour la moindre demande de document, ils se font insulter par le plus petit des employés de l’APC qui peut, de façon totalement arbitraire, le leur refuser en les traitant de «ould harki !» ou de «bent harki !» Quant à trouver un emploi, c’est bien pire ! Par définition, un harki ne possède aucune relation dans l’administration ou dans l’armée afin d’aider ses enfants à obtenir un poste.

    Dans le royaume de la maârifa, qui va donner un emploi à un enfant de harki ? Personne, évidemment. Résultat : tous les jours, les services du consulat français à Alger reçoivent des dizaines de lettres désespérées d’enfants de harki qui demandent à partir s’installer en France, en espérant que l’ancien statut de leur père leur ouvre le droit à un visa. Or la loi française, qui accorde de nombreux droits aux 30 000 harkis partis en France en 1962 et à leurs enfants, n’accorde strictement rien à ceux restés en Algérie.

    Ces demandes de visa sont donc systématiquement refusées. Comme pour Djamel, le fils d’un harki que j’ai rencontré à Tazmalt, en Petite-Kabylie, qui m’a confié : «Pour nous, toutes les portes sont fermées. La porte pour entrer en France et la porte pour entrer en Algérie.»

    Adlène Meddi

    SOURCE : http://www.elwatan.com/une/la-majorite-des-harkis-n-a-pas-quitte-l-algerie-27-03-2015-290886_108.php

     


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    Fouquet

     

    "Hôtel Es Salem *** La guerre d'Algérie, une adolescence naufragée"  Un livre de Jean Fouquet

    Fouquet

    VOICI LA LISTE DE " MES OEUVRES COMPLETES "

    Né à Nyons en 1936, Jean Fouquet est Ardéchois depuis plus de quarante ans.

    Retraité de la fonction publique territoriale, «Ancien d'Algérie», anticolonialiste obstiné.

    OUVRAGES PUBLIES :

    Trois recueils de poèmes et nouvelles, dont : VOYAGE ORGANISE (1996) salué par Pierre VALLIER dans le Dauphiné Libéré.

    LA BOU NOURA (roman ) - aborde les drames de la guerre d'Algérie, notamment « l'Affaire Fernand Iveton » - militant syndicaliste guillotiné à Alger en 1957

    LA TAVERNE DU PETIT BOUZOUKI - évoque les horreurs de la guerre civile en Grèce entre 1944 et 1949.

    LES CHEMINS DE L'OLIVIER ; des << textes épars >> - nous emmenant de la Provence aux îles de la Mer Égée, de Cefallu à Tipasa - sont offerts au lecteur comme un bouquet d’épines mal ficelé …

    HORS LE VENT (roman publié en 2013) : Valence et la Drôme provençale pendant les années noires (1939-1945) Un temps de chiens, un monde fou, un roman noir.

    HOTEL ES SALEM (nouvelle édition en 2014). Par le biais du roman l’auteur (appelé du contingent dans le sud constantinois de Mars 1957 à Janvier 1959) tente de nous faire partager l’univers de violence, d’absurdité et de révolte qu’il a lui-même affronté.

    Voici deux  photos de l'Ecole de M' Doukal où je suis allé faire l'instituteur pour le compte de la SAS en Mars 1957

    "Hôtel Es Salem *** La guerre d'Algérie, une adolescence naufragée"  Un livre de Jean Fouquet

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    "Hôtel Es Salem *** La guerre d'Algérie, une adolescence naufragée"  Un livre de Jean Fouquet

    Merci de cliquer sur le lien ci-dessous pour visualiser une remarquable vidéo :

    Jean Fouquet : « Les gorges d'El Kantara et l'Ecole de M'Doukal (1957) : une partie importante du décor dans lequel se situe mon roman HOTEL ES SALEM ... la guerre d'Algérie, une adolescence naufragée. »

    https://www.facebook.com/video.php?v=835205793185030&pnref=story

     

     

     


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  • En attendant que la Justice se prononce sous peu : Le FN réhabilite les terroristes de l’OAS et les putschistes de l’Algérie Française !

    Le FN réhabilite les terroristes

    de l’OAS et les putschistes

    de l’Algérie Française ! 

    On va souffrir avec ce FN. Le fascisme est à nos portes. J'en veux pour exemple la cérémonie qui s'est déroulée le 14 mars 2015 à Béziers qui organise la réhabilitation de l'OAS, des antirépublicains et putschistes.

    En effet Robert Ménard, maire de Béziers soutenu par le FN, a rebaptisé la «rue du 19 mars 1962», date des accords d’Evian,  en «rue du commandant Hélie Denoix de Saint-Marc», un ancien résistant et partisan de l’Algérie française.

    «L’Algérie, c’est notre paradis (...). Demandez à nos compatriotes ce que furent les jours après le 19 mars», a lancé Robert Ménard, qui s’est exprimé au cours d’une cérémonie qui a eu lieu devant environ 2000 à 2500 personnes, représentants d'associations d`anciens bérets rouges, verts,...de tortionnaires, de poseurs de bombes de cette OAS nébuleuse du crime d'extrême droite.

    Une manifestation qui rappelle les heures sombres de l'Algérie Française qui s'est achevée avec «Le Chant des Africains», un chant militaire repris pendant la guerre d’Algérie par les Pieds-Noirs extrémistes et les partisans de l’Algérie française.
    Réhabilitation par le FN de ce parachutiste du 1er RÉP qui participa au putsch des généraux félons, des généraux traîtres. Putschiste condamné à dix ans de réclusion puis finalement gracié et réhabilité en 1978 par Giscard.... Et finalement élevé en novembre 2011 au rang de Grand Croix de la Légion d’honneur par Nicolas Sarkozy! 
    Cette nostalgie de l'Algérie française s'est aujourd'hui le premier pas franchi pour réhabiliter pourquoi pas Vichy et l'Etat Français de Pétain. 
    C'est le mépris de la République. Le 19 mars nous étions à Fontenay place du 19 Mars 1962 comme tous les ans pour célébrer la fin de cette sale guerre par la signature des accords d'Evian. À Fontenay nous préserverons cet anniversaire.

    Mais nous pouvons tout craindre avec cette montée en puissance du FN qui ne reculera devant rien pour imposer la grossièreté de sa politique nationaliste, raciste et fasciste et engouffrer notre pays vers l'échec, la haine de l'autre avec des propositions simplistes.   
    Voter FN et comme à Béziers avec Ménard pour l'Algérie Française c'est être nostalgique : 
    - des colonies
    - de la guillotine, 
    - de la sédition.
    - d’un pays d’ordre moral où les délinquants étaient soumis à la question, 
    - d’un pays où les curés portaient soutane, s’adressaient à Dieu en latin et ne regardaient pas les paroissiennes, sauf pour repérer les pécheresses, 
    - d’un pays où les immigrés rasaient les murs, 
    - d’un pays où les syndicats parlaient moins fort devant le patron et les femmes devant les hommes.
    La France FN c'est une France corsetée, de détestation mutuelle et de haine sans cesse attisée où régenteront les Dupont-la-Joie...

    SOURCE : http://www.michel-tabanou.net/2015/03/le-fn-rehabilite-les-terroristes-de-l-oas-et-les-putschistes-de-l-algerie-francaise.html 

    Mais la Justice va se prononcer

    sous peu sur ce qui s'est passé

    à Béziers le 14 mars 2015

    En attendant que la Justice se prononce sous peu : Le FN réhabilite les terroristes de l’OAS et les putschistes de l’Algérie Française !

    Pour conclure (ré) écoutez ce qui s’est passé le 14 mars 2015 à Béziers en cliquant sur le lien ci-dessous (puis sur : ouvrir avec) :

    Télécharger le MP3


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    L'Algérie française en guerre civile

     

     

    26 mars 1962 : C'était un appel à manifester de l'OAS. C'était une manifestation interdite. C'était une manifestation contre la République française.

    Le 26 Mars 1962 à Alger

     Le récit d’Henri POUILLOT

    "26 Mars 1962 à Alger" ou aussi dénommé

    "La Fusillade de la Rue d’Isly"

    Historique de ce drame 

    Les victimes de la fusillade de la rue d’Isly le 26 mars 1962 à Alger ne sont pas "mortes pour la France" mais tombées pour soutenir l’action criminelle de l’OAS, CONTRE la France.

    Le 18 mars 1962, des accords sont signés à Evian par le gouvernement français et le gouvernement provisoire de la République Algérienne (GPRA). Ces accords qui allaient pouvoir mettre fin à la guerre d’Algérie stipulaient, dans leur Article 1, que le cessez-le-feu serait proclamé le 19 mars 1962 à midi sur le terrain par les Etats-majors de l’Armée française et de l’Armée de Libération Nationale Algérienne. Le même 18 mars, l’OAS commente publiquement, et à sa façon, les accords d’Evian qu’elle présente de façon tronquée.

    Le 19 mars, les suppléments hebdomadaires des journaux algérois "La Dépêche quotidienne" et "Le Journal d’Alger" se font largement l’écho de l’OAS et annoncent "l’abandon complet de la minorité européenne livrée aux tueurs du F.L.N"

    Le 19 mars, alors que le général Ailleret proclame le cessez-le-feu, une émission pirate de l’OAS diffuse une déclaration du général Raoul Salan (instruction 29 du 23 février) – chef de l’OAS – qui condamne le cessez-le-feu et donne l’ordre de "commencer immédiatement les opérations de harcèlement dans les villes, contre les forces ennemies", c’est-à-dire l’armée, le contingent, les CRS, les gendarmes, les policiers, etc...

    Le 20 mars à Alger : Un commando "Delta" de l’OAS assassine, dans la cellule du commissariat de police d’Hussein-Dey où ils sont détenus, 4 algériens arrêtés, tandis que d’autres ultras lâchés en ville "ratonnent" dans les quartiers européens qu’ils veulent interdire complètement aux Algériens.

    Un détachement OAS tire au mortier sur l’un des endroits des plus populaire d’Alger, la place du gouvernement au bas de la Casbah. Bilan : 24 morts et 59 blessés, tous algériens.

    Nuit du 22 au 23 mars, Alger : Les commandos "Z" de l’OAS s’installent à Bab-el-Oued. Au matin, une patrouille d’appelés du contingent tombe dans leur embuscade : bilan, 3 morts et 3 blessés graves. Les gendarmes mobiles bouclent le quartier. L’OAS tire des balcons, des terrasses, transformant les rues en terrain de guérilla. Malgré l’appui de l’aviation, l’OAS tire à la mitrailleuse sur les gendarmes. Bilan : 15 morts, 70 blessés. Bab-el-Oued est alors bouclée, coupée d’Alger et fouillée durement de fond en comble.

    Briser le blocus : Telle est sa dernière chance, estime l’OAS, pour réussir à Alger, et faire oublier aux "pieds noirs" l’échec de la bataille de Bab-el-Oued et l’arrestation de Jouhaud à Oran par le général Katz. L’objectif, briser le blocus de Bab-el-Oued et désarmer l’armée en lui opposant une masse de civils désarmés, et – en réalité – recréer au centre d’Alger une zone insurrectionnelle.

    Le Préfet de police d’Alger, Vitalis Cros, interdit la manifestation, fait diffuser toutes les demi-heures un communiqué, tandis que des voitures haut-parleurs militaires sillonnent la ville pendant toute la matinée, répétant inlassablement – tout au long des rues – la "mise en garde officielle" qui avertit que "les forces du maintien de l’ordre les dispenseront (les manifestations), LE CAS ECHEANT, AVEC LA FERMETE NECESSAIRE".

    Le 26 mars à Alger : Un cortège de 3000 à 4000 européens, descendus du plateau des Glières, se dirige vers Bab-el-Oued pour "affirmer leur solidarité avec le quartier martyr". Parmi les forces militaires prévues pour maintenir l’ordre, figurent la 6e compagnie, la 5e compagnie et une compagnie mixte du 4e RTA (Régiment de Tirailleurs Algériens). Dès leur arrivée à Alger, quelques jours plutôt, ces 3 compagnies ont été engagées à Bab-el-Oued où elles ont essuyé le feu des commandos OAS les mitraillant du haut des balcons et des terrasses. La 6e Compagnie du 4e RTA est postée rue d’Isly et à la rampe Bugeaud. La rue d’Isly est confiée au Sous-lieutenant Kabyle Ouchène Daoud qui commandera le barrage, secondé d’un sergent-chef et de 23 tirailleurs. Les tirailleurs sont tendus ; quelques instants auparavant, une vingtaine de jeunes gens – brandissant un drapeau OAS – les ont insultés, injuriés. Le Sous-lieutenant Daoud laisse passer un homme et le porte-drapeau qui l’accompagne. Ce dernier, à peine franchi le barrage, appelle la foule : "Tous à Bab-el-Oued !!!"- Trois cents personnes se précipitent, bousculent les tirailleurs qui se trouvent pris à revers. C’est l’hystérie, l’échauffourée éclate, des crachats pleuvent sur les tirailleurs.
    14h45, une rafale de FM claque : Deux fusils-mitrailleurs OAS se mettent à tirer en feux croisés à partir des étages supérieurs de l’immeuble du 64 de la rue d’Isly, de celui de la "Warner Bros" au coin de la rue d’Isly et de l’Avenue Pasteur. Un autre FM, placé sur un balcon de la rue Alfred Lelluch prend en enfilade la rue de Chanzy. Quatorze emplacements de tirs de l’OAS seront dénombrés avec précision après la manifestation dont – outre les FM – 4 de PM. Des grenades explosent également au milieu de la foule. Or, aucun tirailleur du 4e RTA n’en est muni. De nouvelles fusillades éclatent au Forum et au carrefour de l’Agha où des tireurs de l’OAS prennent les gendarmes pour cibles. Après la fusillade, l’OAS proclame que ce sont les fellaghas de la Willaya 4 qui ont ouvert le feu sur une foule désarmée et pacifique, et qu’ils ont même achevé les blessés !

    Voir le plan des tireurs des commandos OAS (En cliquant ici)

    sur le Site d’Henri POUILLOT

    UN TRAGIQUE BILAN des actions menées par l’OAS, à Alger, entre le 19 et le 26 mars : 56 morts et 149 blessés (militaires -essentiellement du contingent-, algériens...), auxquels il faudrait ajouter toutes les autres victimes d’attentats OAS et de ratonnades de cette même période.

    Certes, la fusillade de la rue d’Isly eut, elle aussi, un lourd bilan : 41 morts et 130 à 200 blessés selon les sources consultées. Mais combien, parmi ces victimes, sont tombées sous les balles criminelles de l’OAS ? Certaines ont bien été tuées par les militaires en état de légitime défense. Cependant, le recensement détaillé des munitions utilisées tant par les tirailleurs algériens que par les sous-officiers européens prouvent que si ces soldats aguerris aux combats dans les djebels avaient tiré toutes les balles de fusils et de PM sur la foule compacte des manifestants, ce ne sont pas 41 morts qui auraient été à déplorer, mais plusieurs centaines ! Au moins un soldat de ce 4ème RTA serait mort sous les balles de ce commando OAS, sans doute un second (la vérification est en cours au près des archives officielles), et de nombreux blessés.

    Quoiqu’il en soit, cette fusillade tragique résulte bien de la volonté criminelle de l’OAS de tout mettre en œuvre pour empêcher la mise en place du cessez-le-feu et précipiter la population européenne dans un cycle de meurtres, de ratonnades et de terre brulée. Cet affrontement a creusé d’avantage encore le fossé qui sépare Européens et Algériens. Mais les derniers assauts forcenés et meurtriers de l’OAS ne pourront rien changer à la dynamique de paix amorcée à Evian.

    LA PORTE OUVERTE A LA PAIX : en cela, le cessez-le-feu du 19 mars 1962 est bien l’événement déterminant, marquant, fondamental qui ouvrit la porte et permit d’aboutir enfin à la paix. Et les victimes de la fusillade de la rue d’Isly ne sont pas "Mortes pour la France", mais tombées pour soutenir l’OAS qui les a manipulées et utilisées – de façon mortelle – pour ses criminels agissements CONTRE LA FRANCE.

    La liste des victimes du 26 mars 1962


    Il n’est pas question d’oublier ces victimes, qui sont, elles aussi, des victimes de la Guerre d’Algérie, mais il n’est pas tolérable de les considérer comme mortes pour la France. Ce serait une terrible remise en cause des valeurs de la République Française. Elles sont "mortes pour l’OAS, contre la France"

    Le Secrétariat aux Anciens Combattants avait décidé d’en retenir 49, finalement il n’y en a que 48, pour les inscrire depuis le 15 mars 2010, sur la colonne centrale du Mémorial du Quai Branly à Paris. Nicole Ferrandis (Présidente de l’Association des Familles de Victimes du 26 mars 1962), comme elle me l’a personnellement signalé, a négocié avec le Secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, Hubert FALCO, la liste qui reçoit ainsi un "label" officiel. Comment cette liste a-t-elle été établie ? sur quelle base ? 

    Je me suis livré à une recherche sur cette liste potentielle de ces victimes. Le 6 Mai 2010, j’ai relevé les 48 noms qui défilent sur la colonne centrale du Mémorial. J’ai comparé cette liste à celle publiée sur le site ADIMAD-OAS (53 noms), à la liste réalisée sur le mur d’enceinte du Mémorial de Théoule-sur-Mer (64 noms), celle du site Bab-el-Oued Story (61 noms), celle du site "26mars1962", site officiel de l’Association des Familles de Victimes du 26 mars 1962 (56 noms). Il semble que toutes feraient référence à une liste établie par Simone Gautier (femme d’une des victimes de cette tragédie de la Rue d’Isly, mais "victime" non labellisée) et que le ministère serait parti de la liste diffusée sur ce site "26mars1962" sans reprendre toutefois tous les noms. Sur ce site, figure d’ailleurs 2 fois la même liste de noms avec des commentaires différents.

    Dans le tableau (que vous trouvez dans un article joint) que j’ai réalisé en compilant les informations de ces diverses sources, j’y ai rajouté des remarques aux commentaires glanés sur ces sites. On peut constater plusieurs choses surprenantes, qui pourraient être risibles, s’il ne s’agissait pas d’un sujet aussi grave. Ces sources proviennent des sites de l’Adimad-OAS. La liste qui a été publiée sur son site est différente de celle retenue sur le Mémorial de Théoule-sur-Mer (06) auquel elle a participé dans sa réalisation. Sur le mur qui entoure cette remarquable mémorial (voir la page consacrée à Théoule), 64 plaques y sont apposées . Nicole Ferrandis m’a personnellement informé qu’elle a transmis une liste de noms et financé personnellement, avec sa soeur, cette partie mémorielle on y trouve des choses stupéfiantes :
    - 2 personnes figurent 2 fois avec l’orthographe de leur nom légèrement différent
    - le comble, sans doute : 2 femmes figurent, comme victimes mortes au cours de cette manifestation, mais elles ont réalisé un livre en 1994, ce sont sans doute des miraculées, ressuscitées !!!
    - 5 personnes inscrites sur ces plaques seraient décédées les 22, 23, 24 et 25 mars 1962.

    On voit donc que cette liste est très certainement sujette à caution.


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  • Quand les appelés d’Algérie s’éveillent...

    Quand les appelés d’Algérie s’éveillent...

    Corinne Chaput-Le Bars vient de publier, chez L’Harmattan, un ouvrage en deux tomes, synthèse d’une étude centrée principalement sur le silence et les traumatismes dus, chez les appelés, à la guerre d’Algérie. L’ouvrage est révélateur de ce qu’a été cette guerre. Il est surtout révélateur de vérité pour chacun des protagonistes rencontrés dans ce récit. 

    L’auteur est docteure en Sciences de l’Éducation, chargée de recherche auprès de plusieurs instituts.
    Fille d’un ancien appelé en Algérie, ce dernier n’avait jamais raconté « sa guerre » à ses enfants. Il a fallu que son petit-fils l’interroge à ce sujet pour qu’il sorte de son silence.
    A partir des écrits de quatre appelés en Algérie, l’auteur nous restitue leur vécu avec son regard de chercheuse, analysant les mécanismes conduisant au « silence » pendant 40 ans et ceux poussant au besoin « d’écrire ».
    L’un des quatre jeunes appelés dont il est question est membre de la 4ACG et siège au Conseil d’Administration.
    L’ouvrage sera présenté sur la table de presse à l’AG de Sète.

    Madeleine Binet

    Quand les appelés d’Algérie s’éveillent...  

    La guerre d’Algérie est le dernier conflit dans lequel l’État français a engagé des appelés du Contingent.
    Parmi eux, quatre jeunes appelés, originaires de Bretagne, du Centre, de Normandie ou encore de Picardie, sont rentrés d’Algérie furieux, tourmentés ou en proie au chagrin et se sont tus pendant environ quarante ans. Puis, laborieusement ou avidement, ils se sont mis à écrire ce qui est leur récit d’une situation extrême de vie.
    Ces récits présentés un par un puis croisés donnent à voir des pans singuliers et parfois méconnus de l’histoire de ce conflit et se révèlent être de véritables œuvres dont l’esthétique favorise une restauration de l’estime de soi. Enfin, les commentaires recueillis auprès de leurs auteurs permettent de comprendre les processus qui ont présidé à la longue période de « volonté somnolente » qui a frappé les quatre appelés, ceux qui ont favorisé la prise de plume et, surtout, de mettre au jour les effets de « raccommodement » produits par l’écriture autobiographique.

    Corinne Chaput-Le Bars


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  • Les Héninois et Beaumontois ont commémoré la fin de la guerre d'Algérie dans des conditions particulières, Hénin-Beaumont est l'une de 11 villes françaises gérées par l'extrême droite

     

    Les Héninois et Beaumontois ont commémoré la fin de la guerre d'Algérie dans des conditions particulères, Hénin-Beaumont est l'une de 11 villes françaises gérées par l'extrême droite

     

    La commémoration des accords d'Evian et du cessez-le-feu en Algérie du 19 mars 1962 s'est déroulée, le jeudi 19 mars 2015, à Hénin-Beaumont, dans un climat particulier du fait des prises de position de l'extrême droite contre le 19 mars et contre l'indépendance des associations patriotiques.

    A Béziers, le maire d'extrême droite Robert Ménard a ainsi débaptisé la rue du 19 mars 1962 pour la baptiser du nom d'Hélie Denoix de Saint Marc, ancien officier putschiste en Algérie. A Hénin-Beaumont, c'est Clément Golka, le conseiller municipal dalongevillien rallié au FN, qui a envoyé au président de la FNACA un texte pro-Algérie française. La FNACA, comme l'expliquait son président Michel Boisset dans la Voix du Nord (Voir l'article ci-dessous), n'a pas eu son mot à dire sur l'invitation envoyée par la municipalité pour la commémoration du 19 mars et l'adjoint Front national Christopher Szczurek, condamnant du bout des lèvres l'initiative de Clément Golka, s'en est pris à moi, m'accusant de manipuler le président de la FNACA. Ambiance...

    Malgré le parti pris pro-OAS et pro Algérie française évident des élus FN ici comme à Béziers et les attaques contre le nouveau président du Souvenir Français, Henri Lemonnier, que le Front National voudrait faire virer en raison de ses convictions socialistes, les militants républicains ont répondu présents et étaient jeudi 19 mars rassemblés, avec tous les militants de l'opposition, dont les conseillers municipaux Geoffrey Gorillot, Stéphane Filipovitch et Sandrine Rogé, au monument aux morts du cimetière centre avant de se rendre à Beaumont.

    Dans son allocution, Steeve Briois a parlé trois minutes de la guerre d'Algérie et a consacré l'essentiel de son discours à fustiger l'opposition et les "mauvais coucheurs" de présidents d'associations patriotiques républicains qui préfèrent "faire de la politique". Pressions, attaques et intimidations envers les associations continuent. Le mandataire financier de Jeanne est décidément indigne d'être maire...

    Nous apportons tout notre soutien aux associations patriotiques qui ont été à nouveau dénigrées par le maire d'extrême droite.

    A l'heure de la "guerre contre le terrorisme", les commémorations du 19 mars doivent nous rappeler que les guerres impérialistes nourrissent le terrorisme et salissent les démocraties. Les  républicains doivent continuer à combattre sans relâche pour la paix, contre la guerre, l'impérialisme et le fascisme.

    Les Héninois et Beaumontois ont commémoré la fin de la guerre d'Algérie dans des conditions particulères, Hénin-Beaumont est l'une de 11 villes françaises gérées par l'extrême droite

    Hénin-Beaumont : émoi à la FNACA

    autour de la cérémonie du 19 mars

    Les Héninois et Beaumontois ont commémoré la fin de la guerre d'Algérie dans des conditions particulères, Hénin-Beaumont est l'une de 11 villes françaises gérées par l'extrême droite

    Photo d'archive

    Gros malaise pour le président de la FNACA, Michel Boisset , à quelques jours de la cérémonie du 19 mars, qui se sent bafoué... Pour la municipalité, il est juste politiquement téléguidé par un élu.

    « Regardez moi cette invitation, on dirait un faire-part de deuil ! Toutes les commémorations patriotiques ont eu droit à des invitations habituelles, en couleur, avec photos, et là il n’y a que du noir. Ce n’est pas anodin ! »

    Remonté, Michel Boisset, le président du comité héninois de la FNACA, à quelques jours de la commémoration du cessez-le-feu en Algérie...

    Avec la nette sensation d’être devenu le mouton noir au sein du comité de coordination patriotique : « Tenez, le 9 février, on devait avoir une réunion du comité de coordination où la cérémonie du 19 mars était à l’ordre du jour et elle a été non pas reportée mais annulée... L’invitation pour la commémoration, je devais y être associé puisqu’on avait promis de m’envoyer un mail afin de me montrer la maquette. Je leur ai fait confiance en me disant qu’ils allaient faire le nécessaire. Résultat : aucun mail et cette invitation qui fait penser à un deuil. En plus, la présence des zouaves et coloniaux qui déposeront une gerbe à Beaumont n’est même pas précisée... »

    Et puis, cerise sur le gâteau, la manifestation du 19 mars n’a pas été inscrite à l’agenda du bulletin municipal « comme si on n’existait pas ! »

    « Un 19 mars comme les autres ! »

    Une colère qui redoublera après la réception d’un mail expédié par Clément Golka, désormais conseiller municipal apparenté FN. Celui-ci, diffusant, sans un mot de commentaire, un message du vice-président de Veritas, comité nostalgique de l’Algérie française, qui démolit sans prendre de gants la FNACA chère à Michel Boisset, décrite comme un rassemblement de « négationnistes d’obédience gauchiste ». « Cela fait dix ans que je suis président de la FNACA et jamais je n’ai vécu ça. Le ton est donné, on nous est hostile, c’est flagrant ! »

    Une volonté de nuire à la FNACA que l’adjoint en charge des société patriotiques, Christopher Szczurek, nie farouchement : « Je peux vous assurer que la municipalité va commémorer le 19 mars comme les autres années et dans le respect de ce qui avait été discuté dans un précédent comité de coordination patriotique. Si la dernière réunion a dû être annulée, ça n’avait rien à voir avec la FNACA. Il n’y aura aucune surprise, je peux vous l’assurer... Si la manifestation n’a pas été incorporée à l’agenda du magazine municipal, là je ne sais pas, il faudrait voir M. Bilde. Pour le reste, et ce qui concerne l’invitation, je pense qu’il y a, là, une interprétation et que l’on retrouve l’influence d’un élu de l’opposition derrière M. Boisset...

    Quant au mail de M. Golka, c’est une initiative personnelle, plutôt maladroite, et qui n’engage aucunement notre groupe... »

    Reste à savoir ce qu’il restera de ce relationnel compliqué le jour du 19 mars... 

    ’'opposition derrière M. Boisset... 

    Quant au mail de M. Golka, c’est une initiative personnelle, plutôt maladroite, et qui n’engage aucunement notre groupe... »

    Reste à savoir ce qu’il restera de ce relationnel compliqué le jour du 19 mars...

    Clément Golka: «Je n’ai fait qu’informer!»

    Un peu surpris, l’ex-colistier de Gérard Dalongeville et désormais conseiller municipal apparenté FN, de la dimension prise par un simple mail relayé sans, explique-t-il, la moindre volonté de nuire : « Moi, j’ai simplement reçu ce mail évoquant le 19 mars et je l’ai transmis à mes correspondants, c’est tout. J’ai juste donné une information et jamais dit que j’étais d’accord avec ce qui était écrit. Vous savez, moi je n’ai rien contre Boisset.

    Mais ce que je n’admets pas c’est qu’on ait ensuite déformé cette information en y voyant derrière ça une volonté de nuire. En aucun cas ce n’était une attaque, juste un courrier que j’ai fait suivre comme j’en partage régulièrement… »

    Avec une petite phrase explicative en accompagnement, cela aurait peut-être évité bien des tourments à Michel Boisset.

    http://www.lavoixdunord.fr/region/henin-beaumont-emoi-a-la-fnaca-autour-de-la-ia34b0n2699015 

     

     


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  • 19 Mars 1962 : 53 ans après, la tentation révisionniste

    Ceux-là ont bravé Ménard

    19 Mars 1962 : 53 ans après

     la tentation révisionniste

    En réfutant la  date  du 19 Mars 1962  comme

    marqueur historique de la fin programmée de la

    colonisation, la commune de Béziers ouvre une

    nouvelle brèche au révisionnisme historique.

    Depuis que le Parlement français a entériné, en novembre 2012, la date du 19 Mars comme «souvenir à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie», les levées de boucliers se sont multipliées. Si beaucoup de communes respectent la loi républicaine et fleurissent les monuments ce jour-là, les associations d’anciens combattants sont divisées pour y participer.

    La FNACA et l’ARAC y sont favorables depuis 1963 et vont jusqu’à prôner l’établissement de relations avec les anciens combattants algériens de l’ALN, pour créer des liens et jeter à la poubelle de l’histoire un conflit qui a meurtri contre son gré la jeunesse française pendant plus de sept ans, de 1954 à 1962.

    Par contre, l’UNC n’en démord pas, ne se joignant pas aux commémorations du 19 mars, elle continue d’avoir des positions très semblables aux mouvements d’extrême droite et des associations qui font revivre encore aujourd’hui, 53 ans après, les thèses assassines de l’OAS. Se retrouvant le 5 décembre, puisque l’Etat n’a pas eu le courage de supprimer ce décret.

    Des pages et des pages sur internet libèrent quotidiennement cette logorrhée nostalgique de «l’Algérie française», estimant que le cessez-le-feu a été un cadeau aux Algériens alors que la France avait gagné la guerre. Ce n’est pas le lieu, ici, de commenter ce non-sens et cette contre-vérité historique.

    La mémoire à effacer 

    C’est dans cet esprit que Robert Ménard, maire d’extrême droite, fils d’un partisan de l’OAS, a débaptisé le 14 mars dernier la rue du 19 Mars 1962, la rebaptisant du nom d’un officier putschiste d’avril 1961 à Alger, Hélie de Saint-Marc. Tout a été écrit dans ces colonnes sur le formidable élan de protestation qui s’est manifesté sur les lieux de cet événement funeste.

    Par contre, on est resté médusés par les propos haineux qu’a proférés le maire, dans la lignée des factieux de «l’Algérie française», lui qui a terminé son discours en demandant d’entonner le chant des Africains, cher aux premiers colons de notre pays.

    Toujours la même chanson, dix-huit décennies après la spoliation. Il a osé s’arroger un titre de propriété sur l’Algérie : «C’est notre paradis à nous, ce paradis qu’on nous a enlevé, ce paradis qui hante toujours, plus de cinquante ans plus tard, nos cœurs et nos mémoires…» «Et nous faire croire que les combats ont cessé le jour où des traîtres signaient un cessez-le-feu, qui n’était rien d’autre qu’un lâche abandon, un vil renoncement.»

    La forfaiture est plus grande encore lorsque Ménard insulte les Algériens dans leur ensemble, sur les deux rives de la Méditerranée et particulièrement en France. Pourquoi vitupère-t-il contre la population algérienne déjà durement éprouvée par les difficultés économiques et visée par le racisme antimusulman qui se développe ici et là, lui qui dénonce la haine antijuive ?

    Pourquoi met-il en parallèle le sort des pieds-noirs et celui des émigrés ? «Tout simplement, alors qu’on obligeait un million de Français à quitter leur Algérie natale, on ouvrait la France, quasi simultanément, à des millions d’immigrés bien décidés pour certains à ne jamais se sentir, à ne jamais devenir des Français à part entière.» La justice devra-t-elle se prononcer sur cet excès, passible du tribunal ? Et nous savons maintenant qu’elle se prononcera très prochainement.

    «Immigration de peuplement»

     «Colonisation de peuplement» 

    D’autant qu’il va plus loin en reprenant les thèses de la droite extrême au sujet du «grand remplacement» : «Colonisation de peuplement, disait-on de la présence française en Algérie. Il faut parler aujourd’hui, en France, d’immigration de peuplement, d’immigration de remplacement.»

    Il persiste et signe en demandant qu’on dise : «Non à cette France métissée qu’on nous promet, qu’on nous annonce, qu’on nous vante. Dire non à cette France multiculturelle qu’on nous impose. Mais dire oui à une France fière d’elle-même, de son histoire, de ses racines judéo-chrétiennes.»

    Le pouvoir français, en acceptant que cette plaque du 19 Mars 1962 soit remplacée par le nom d’un officier pro-Algérie française, a ouvert l’antre du diable. Alors que dimanche prochain, le Front national risque de remporter plusieurs conseils départementaux du sud de la France, dont le Vaucluse ou le Var, il y a des raisons d’être inquiets sur les Algériens pris ainsi comme des boucs émissaires.

    Walid Mebarek/El Watan

     

     

     


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  • Dieu reconnaîtra les siens !

    19 mars 2015 |  Par Jean-Paul Bourgès 

    C’est cette fameuse phrase que l’on attribue à Simon de MONTFORT lors du massacre des habitants de Béziers, en juillet 1208, où nul ne se souciait plus de différencier les Cathares de ceux qui ne l’étaient pas.

     

    Dieu reconnaîtra les siens !

    Le nouveau maire de Béziers, Robert MÉNARD, est probablement le digne héritier de cette période marquée par les outrances.

    Ayant quelques raisons personnelles de savoir et comprendre ce que fut pour de nombreux Français, la fin de la guerre d’Algérie et, pour les « Pieds noirs » ou les Harkis, leur abandon précipité de l’Algérie, je n’ai jamais traité ces sujets légèrement. A l’époque de la guerre d’Algérie (J’avais dix ans lorsqu’elle éclata et j’allais avoir dix-huit ans lorsqu’elle prit fin) j’étais en opposition avec mon père, officier né à Alger et élevé à Tanger, en étant un partisan de l’indépendance de l’Algérie (La politique était le seul sujet sur lequel nous ne nous entendions pas merveilleusement bien). Je crus longtemps que les « Pieds noirs » continueraient de vivre en Algérie … dans une société mixte comme aujourd’hui l’Afrique du Sud, les brutalités qui avaient précédé l’indépendance, des deux côtés, ne le permirent pas.

    Alors, pour moi, l’existence en France de rues et de places « du 19 mars 1962 » est non seulement naturelle mais indispensable pour saluer la fin d’un conflit aussi long que les deux guerres mondiales mises bout à bout, qui fit un nombre inconnu de victimes mais qui n’est sûrement pas inférieur à un demi-million.

    Vouloir effacer cet événement est donc une pure provocation de Robert MÉNARD, surtout pour lui substituer celui d’Hélie DENOIX de SAINT MARC.

    Hélie DENOIX de SAINT MARC fut un combattant courageux dans la Résistance et il faillit mourir en déportation à moins de vingt trois ans. Après être passé par Saint Cyr, il fut un officier sensible au sort des gens qu’il rencontrait. Mais, même si ce fut amnistié, on ne peut oublier qu’il fut un officier factieux et, surtout, qu’il servit sous MASSU lors de la « bataille d’Alger » dans ces régiments qui pratiquèrent la torture de façon systématique. On n’a jamais dit qu’il tortura lui-même, mais il était le porte-parole du commandement, chargé de nier l’existence de la torture alors qu’évidemment il connaissait son existence … rien de ceci n’est anodin.

    Qu’une voie quelque-part en France, dans son pays d’origine, le Bordelais ou là où il est mort, dans la Drôme, porte son nom, ne me gênerait pas trop dans un esprit de réconciliation nationale plus de cinquante ans après la fin de la guerre d’Algérie.

    Mais substituer son nom au souvenir de la signature des accords d’Evian, ce n’est pas un geste d’apaisement, c’est une provocation et une incitation à la résurgence d’une haine nationale.

    Dans quelques jours nous allons voir de nombreux membres du FN devenir conseillers départementaux et il est fort possible qu’ils puissent même diriger certains départements. Les méthodes de Robert MÉNARD sont bien inquiétantes en les imaginant à des niveaux supérieurs à une ville.

    Mais rien ne semble alarmer nos concitoyens … tant qu’on ne s’en prend qu’à leurs consciences, il est vrai que l’on ne touche à rien d’important. 

    Jean-Paul BOURGÈS 19 mars 2015

    SOURCE : http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-paul-bourges/190315/dieu-reconnaitra-les-siens

    Dieu reconnaîtra les siens !

     

    Sortir de la nuit coloniale

    Dieu reconnaîtra les siens !

    Par Salim METREF

    Entre éclipse solaire et marées hautes, la France a les yeux pétillants de joie et de curiosité. Mais en filigrane s’esquissent déjà des lendemains qui déchantent. L’arrivée des extrêmes au pouvoir en France est désormais une certitude.

    À Béziers s’invite déjà en guise de mémoire la nostalgie des causes perdues. Quel âge avait donc Robert Ménard en 1962 pour avoir pu intérioriser autant de ressentiments et, disons-le sans hésitation, de haine à l’égard de l’Algérie indépendante ? Juste 9 ans. Et peut-on à cet âge-là avoir déjà le vécu nécessaire pour s’inventer un passé, une histoire ? Né à Oran en 1953, celui qui ne cache plus ses opinions les plus radicales franchit le Rubicon et ose quelques pas de danse dans ce cercle révisionniste qui s’agrandit chaque jour en France, qui a aussi ses adeptes en Algérie, et qui n’a pas encore trouvé de réponse ferme notamment de ce côté-ci de la Méditerranée.

    Le tonitruant et ancien président et fondateur de Reporters sans frontières cachait-il donc si bien son jeu ? Et si sous les cendres couvent souvent les braises, celles des méchouis arrosés à l’anisette et à l’odeur insoutenable des mechtas enflammées, des « corvées de bois » et des grottes enfumées au gaz d’où personne ne sortait jamais vivant semblent s’être elles aussi soudainement ravivées

    Mais dans la patrie du rugby, des anti-corridas et des aficionados, du linge qu’il ne faut pas étendre au balcon, du combat pour doter la police municipale d’armes véritables, le maire de Béziers trouve toujours du temps pour réécrire l’histoire. A sa manière. Robert Ménard fait donc le deuil de l’Algérie française, lui qui en journaliste aguerri et impénitent a déjà entonné un livre à sa gloire.

    Et entre les drapeaux en berne et les rues rebaptisées s’insinue un parfum nauséabond, celui de la haine jamais récusée, de la nuit coloniale et de ses effets pervers de déstructuration et de désarticulation de sociétés entières qui ici aussi continuent de nous brouiller la vue et de rendre la visibilité incertaine.

    Et si personne ne peut contester à Robert Menard le droit d’agiter chez lui l’étendard de la France coloniale après avoir comme beaucoup d’autres de ses semblables fait son mea culpa et renoncer à défendre des causes bien plus nobles qui demandent plus de courage, récuser ses idées et les combattre est une œuvre salvatrice.

    En France aussi, les justes se sont éclipsés et le courage s’est effiloché avec les années et sous les coups de boutoir des vrais désarrois et des fausses certitudes. Peu importe cependant ce que Robert Menard dit ou ce qu’il fait. Seul est utile de combattre toujours et avec force et détermination ces idées fausses et le doute qu’elles induisent. Et dire aussi sans hésitation et avec conviction et sérénité le courage et la sagesse de ceux qui en burnous et en djellabas ont depuis des siècles déjà tracé la route !

    Salim METREF
    SOURCE : http://www.legrandsoir.info/sortir-de-la-nuit-coloniale.html

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  • LES HERITIERS DE L'OAS

    LES HERITIERS DE L'OAS


    ~Le 18 mars 1962, les Accords d’Evian signés par les représentants du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne et du Gouvernement français reconnaissaient le droit à l’indépendance de l’Algérie et décidaient l’arrêt des combats pour le lendemain 19 mars. Ces accords mettaient ainsi fin à près de huit années d’une guerre cruelle qui fit entre 600 000 et 1 million de morts algériens, selon les estimations et où 30 000 jeunes Français perdirent la vie. L’OAS (Organisation de l’Armée Secrète) constituée à l’initiative du Général Salan, de plusieurs officiers félons et de partisans de « l’Algérie française », opposée à la Paix et à l’Indépendance, multiplia en Algérie et en France les attentats meurtriers et sanglants - y compris contre des soldats français du contingent - dont deux tentatives contre le Général de Gaulle. Menaçant les Algériens d’origine européenne de « La valise ou le cercueil », l’OAS contraignit plusieurs centaines de milliers d’entre eux à l’exil.

    Alors que les Accords d’Evian ont été approuvés par référendum par plus de 90% du Peuple de France et que la date du 19 mars 1962 a été reconnue comme date officielle de la fin de la guerre d’Algérie par un vote majoritaire de l’Assemblée Nationale française, le Maire FN de Beaucaire, comme celui de Béziers, veut supprimer la rue du 19 mars 1962. Cette négation de l’Histoire est un mauvais coup contre la France et contre l’Amitié entre l’Algérie et notre pays. Il est du devoir des Démocrates et de tous ceux qui sont attachés à la Paix de faire échec à ce projet.

    Bernard DESCHAMPS, Ancien député du Gard

    20 mars 2015


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  • « Visite de Béziers » Un article de Jacques CROS

     

    « Visite de Béziers » Un article de Jacques CROS

    Visite de Béziers

    Publié le 22/03/2015 par cessenon

     

    Le Canard Enchaîné a publié un dessin humoristique signé Lefred Thouron. Il s'agit d'un routard qui, sac au dos, demande la rue du Commandant Hélie Denoix de Saint-Marc à une passante. L'interpellée lui répond «  Allez jusqu'à la place Pétain... puis à droite la rue Brasillach, puis encore à droite l'avenue Général Massu… Vous y êtes ! » 

    Oui à Béziers on revit le temps de la fascisation des esprits qu'on avait connu lors de Vichy puis au moment de la guerre d'Algérie. On débaptise une rue qui évoque la paix au profit d'un nom qui rappelle la violence du colonialisme et de son aboutissement l'OAS. 

    Ménard fait des émules et nous avons appris qu'à Beaucaire Sanchez, le maire de la ville, élu du Front National, a lui aussi le projet de changer le nom de la rue du 19 mars 1962. Ben voyons ! 

    Ah, oui pour les lecteurs qui ne sauraient pas qui était Brasillach, précisons qu'issu de l'Action Française, il a été rédacteur en chef du journal fasciste « Je suis partout ». Il était notoirement antisémite et ouvertement admirateur du régime nazi. 

    Jugé, condamné à mort, il est fusillé le 6 février 1945, le général De Gaulle ayant refusé sa grâce. Nous sommes certes contre la peine de mort, mais nous ne sommes pas pour honorer des traîtres à la République ! 

    Comme dit Aragon dans son poème « Est-ce ainsi que les hommes vivent » : 

    C’était un temps déraisonnable
    On avait mis les morts à table
    On faisait des châteaux de sable
    On prenait les loups pour des chiens
    Tout changeait de pôle et d’épaule
    La pièce était-elle ou non drôle
    Moi si j’y tenais mal mon rôle
    C’était de n’y comprendre rien 

    Enfin si, je comprends que nous vivons une époque opaque. La crise génère les idées les plus détestables qui soient, celles qui refusent la démocratie et qui conduisent à la guerre.

    Jacques Cros

    Source : http://cessenon.centerblog.net/


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  • Nostalgie coloniale à Béziers », à partir

     de la 37e/38e minute

    https://www.youtube.com/watch?v=zJ6ujmEKZm0#t=2358

     

     

     

     Le 19 mars 2015

    Robert contre les envahisseurs

    Le jeudi 19 mars 2015, par L’équipe de Là-bas

    Discours de Robert Ménard le 14 mars à Béziers

     (photo : Gaylord Van Wymeersch) 

    Alerte ! Mobilisation générale, ils arrivent, ils sont là. Ils nous ont expulsés d’Algérie et maintenant ils nous envahissent, c’est la guerre de la civilisation. Jeanne d’Arc aujourd’hui s’appelle Robert Ménard. Le maire de Béziers part en croisade et commence par supprimer la « rue du 19 mars 1962 », qui rappelait la date du cessez-le-feu marquant la fin de la guerre d’Algérie. Inacceptable. Robert se prépare à partir à la reconquête de l’Algérie. Béziers le regrettera, c’est sûr.

    Avec, autour de Daniel MERMET :
     Fatima BESNACI-LANCOU, de l’association Harkis et Droits de l’Homme
     Jacques PRADEL, de l’
    Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs amis
     Gilles MANCERON, historien, membre du comité central de la
    Ligue des Droits de l’Homme
     Jean-François GAVOURY, président de l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS
     Hervé KEMPF
     Didier PORTE qui nous fâche avec tout le monde
     un reportage à Béziers de Gaylord VAN WYMEERSCH

     


    Partie 2 : l’histoire du 19 mars 1962

    Il y a 53 ans, le 19 mars 1962, intervenait un cessez-le-feu en Algérie, au lendemain de la signature des accords d’Évian. Bien que cette date soit reconnue comme la fin de la guerre d’Algérie, elle est toujours critiquée et contestée par certains, comme le maire de Béziers Robert Ménard, qui refusent d’entériner cette date au nom des nombreuses victimes, notamment harkis, tuées en Algérie après le 19 mars. L’historien Gilles MANCERON éclaire les raisons de cette dispute mémorielle.

     

    Partie 3 : qui sont les harkis ?

    Harkis et moghaznis faisaient partie des quelque 300 000 supplétifs qui ont été enrôlés par l’armée française pour combattre le FLN. À partir du 19 mars 1962 l’armée française se retire progressivement du territoire algérien conformément aux accords d’Évian, en désarmant les harkis et en les abandonnant, sans défense, aux représailles du FLN. Qui sont ces harkis à qui s’adresse Robert Ménard ? Fatima BESNACI-LANCOU de l’association Harkis et Droits de l’Homme rappelle qu’il n’y a pas "une" communauté harki homogène, mais des histoires singulières des supplétifs en Algérie.


    Partie 4 : pieds-noirs progressistes contre pieds-noirs d’extrême droite

    Jacques PRADEL, de l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs amis, était à Béziers samedi 14 mars. Il est venu manifester contre la cérémonie organisée par Robert Ménard pour débaptiser la rue du 19 mars 1962. Jacques PRADEL fait partie des « Français d’Algérie » qui ont grandi là-bas. Interne au lycée d’Oran, il assiste aux massacres perpétrés par l’OAS en janvier 1962. Il a 15 ans. Le 19 mars 1962, il retourne chez lui, dans la ville de Tiaret, où ses amis, avec lesquels il a grandi, lui tournent le dos. "Sollicité" pour prendre part aux actions de l’OAS, il quitte finalement l’Algérie pour rejoindre la France.

    Partie 5 : de quoi Robert Ménard est-il le nom ?

    En 2006 une association nostalgique de l’Algérie française, soutenue par le maire de Marignane, érige une stèle en hommage à quatre figures de l’OAS, dont les meurtriers du commissaire central d’Alger Roger Gavoury. C’est à la suite de cette provocation que son fils, Jean-François Gavoury, crée l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS. Pour combattre les relectures de l’Histoire, que Robert Ménard n’est pas le seul à instrumentaliser dans sa croisade contre l’immigration et contre les musulmans.

    Une affiche de l’OAS 

     

    Robert contre les envahisseurs

    Le vendredi 20 mars 2015, par Jonathan Duong, L’équipe de Là-bas 

    « C’est nous les Africains qui revenons de loin, nous venons des colonies pour défendre le pays » (photo : Charlotte Perry)  

    « Algé-rie fran-çaise ! Algé-rie fran-çaise ! » Ce sont ces mots, qu’on ne pensait plus entendre 53 ans après le cessez-le-feu en Algérie, que Robert Ménard a fait scander par la foule samedi 14 mars à Béziers. L’année dernière déjà, c’était devant une stèle érigée à la mémoire de quatre terroristes de l’OAS que le maire de Béziers, élu avec le soutien du Front National, ravivait la "nostalgérie". Samedi dernier, Robert remet ça en effaçant la fin de la guerre d’Algérie de la mémoire de Béziers : finie donc la rue du « 19 mars 1962 », place à la rue Hélie Denoix de Saint Marc, du nom de ce commandant qui prit part au putsch d’Alger en 1961.

    Un reportage de Gaylord VAN WYMEERSCH.


    Robert contre les envahi... (extrait)  

    Certains nostalgiques de l’Algérie française refusent de reconnaître la date officielle du cessez-le-feu, au nom des nombreuses victimes massacrées après cette date. Au-delà de la querelle mémorielle, Ménard rappelle dans son discours que son combat n’est pas celui d’une autre époque, mais que sa croisade est bien actuelle :

    « L’Algérie de notre enfance, l’Algérie de nos aïeux, notre Algérie, ce n’est pas ce que certains veulent nous faire croire. Ce n’est pas ce qu’un Benjamin Stora ne cesse d’écrire. De ceux-là nous ne voulons pas, nous ne voudrons jamais. Ils ont voulu hier l’Algérie algérienne, ils ne veulent pas aujourd’hui de la France française. 

    Il faut parler aujourd’hui en France d’immigration de peuplement, d’immigration de remplacement. Un chassé-croisé dont l’Histoire a le tragique secret, et dont je redoute que nous ne cessions de mesurer les funestes, les dramatiques conséquences. Aujourd’hui notre pays est face à une crise qui engage son avenir, sa vie, sa survie. Allons-nous abandonner la France ? »

    Discours de Robert Ménard le 14 mars 2015 (photo : Charlotte Perry) 

    Hier pour l’"Algérie française", aujourd’hui pour la "France française", Robert se sert de l’Histoire pour flatter son électorat, et dénoncer toujours plus l’immigration et les musulmans, qui menaceraient la civilisation "judéo-chrétienne" : « Il y a 50 ans, je m’en souviens, nous tapions sur des casseroles en scandant : "Algé-rie fran-çaise ! Algé-rie fran-çaise !" Il faudrait aujourd’hui avec la même ardeur, avec la même détermination dire non à cette France métissée qu’on nous promet, qu’on nous annonce, qu’on nous vante. Dire non à cette France multiculturelle qu’on nous impose. Mais dire oui à une France fière d’elle-même, fière de son Histoire, fière de ses racines judéo-chrétiennes, cette France que nous voulons transmettre intacte à nos enfants.
    Vive la France ! Vive la France française ! »

    Mais samedi à Béziers, d’autres Pieds-noirs, d’autres harkis étaient venus manifester pour que Robert Ménard ne parle pas en leur nom, et pour dénoncer la relecture et l’instrumentalisation de l’Histoire par l’extrême droite.

    Manifestation contre la cérémonie organisée par Robert Ménard

     (photo : Charlotte Perry)

    La nouvelle rue "Denoix de Saint Marc" (photo : Charlotte Perry) 

    Merci à Pierre Daum, Jacky Malléa, de l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs amis, Jean-François Gavoury et Jean-Philippe Ould Aoudia de l’ANPROMEVO (Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS), et Kader Hamiche.

    Reportage : Gaylord VAN WYMEERSCH
    Présentation :
    Daniel MERMET
    Réalisation :
    Franck HADERER
    Montage :
    Grégory SALOMONOVITCH
    Préparation :
    Jonathan DUONG 

    Pour conclure écoutez ce qui s’est passé le 14 mars 2015 à Béziers en cliquant sur le lien ci-dessous (puis sur : ouvrir avec) :

    Télécharger le MP3

     

    Et n'oubliez pas : le combat juridique se prépare et va débuter

    dans les toutes prochaines semaines

    Donc affaire à suivre...


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  • France/Algérie : 19 Mars 1962, que reste-t-il des Accords d’Evian ?

    France/Algérie : 19 Mars 1962, que reste-t-il

    des Accords d’Evian ?

    Alors que se profilent des échéances électorales locales, certaines personnalités publiques se permettent de « réécrire » l’histoire et de fabriquer leur propre mémoire du passé. 

    Ainsi, le maire d’extrême droite de Béziers, Robert Ménard ne digère toujours pas, 53 années plus tard,  la signature des accords d’Evian le 19 Mars 1962. Ou encore, CLIQUEZ : comme nous l’apprend la presse, les révélations concernant l’influence de l’ancien mentor Patrick Buisson sur l’ex-président Sarkozy. Ce conseiller spécial à la présidence, aurait pesé de tout son poids pour que celui qu’il surnommait « Naboléon »  dénonce, en 2012, l’accord historique qui mit fin au conflit.

    Pourtant le temps des colonies est bel et bien révolu ; plus d’un demi-siècle après ces faits historiques, ces hommes en charge de responsabilités publiques continuent à vivre dans une vision dépassée de la France. Le malaise est palpable et c’est une psychothérapie de groupe qu’il faut envisager ; comment peut-on, à des fins électoralistes faire preuve d’autant d’irresponsabilité. Le pays a besoin d’apaisement et de sang-froid, c’est l’unité de la société toute entière qui est en jeu.

    Pour mémoire, le 19 mars 1962 marque la ratification des accords d’Evian qui clôturent ce que l’on nommera difficilement, plus de 40 ans plus tard, « La guerre d’Algérie ». Un conflit armé d’une violence effroyable qui a été présenté à l’époque comme des opérations de maintien de l’ordre. 53 années n’ont pas permis de panser les plaies béantes de part et d’autres de la méditerranée. L’horreur des massacres, les tortures, l’ampleur des victimes civiles ont laissé place à l’incompréhension murant dans le silence cette partie sombre de l’histoire.

    Ces accords mettent officiellement fin à presque 8 années de guerre impliquant près d’1 demi million de soldats français. Les victimes de cette tragédie se comptent en centaines de milliers, le gouvernement algérien estime de son coté les pertes humaines à plus d’1 million et demi.

    Les accords d’Evian devait assurer l’égalité des droits entre français et algériens, le maintien et la coexistence des communautés sur une terre commune. Malheureusement c’est le contraire qui se produira avec le départ de près de 1 million de pied de noir en 1962. Une déchirure qui marque encore les esprits aujourd’hui.

    Les nostalgiques de l’ordre colonial restent bloqués dans une vision sclérosée et passéiste. A l’aube du 21eme siècle, l’avenir du pays se trouve dans cette « jeunesse colorée » de France pour qu’un nouveau chapitre de l’histoire nationale s’écrive.

    SOURCE : http://www.ajib.fr/2015/03/francealgerie-19-mars-196-que-reste-t-il-des-accords-devian/

    Patrick Buisson avait convaincu Nicolas Sarkozy

    de dénoncer les accords d'Evian avec l'Algérie

    France/Algérie : 19 Mars 1962, que reste-t-il des Accords d’Evian ?

    PRESIDENTIELLE 2012 - Le titre a décidément été bien trouvé. Dans "Le Mauvais Génie" (Fayard), livre consacré à Patrick Buisson, les journalistes du Monde Ariane Chemin et Vanessa Schneider dévoilent une anecdote qui en dit long sur l'influence qu'a exercée le conseiller préféré de Nicolas Sarkozy avant les révélations scandaleuses sur ses enregistrements clandestins.

    A en croire les auteurs, Patrick Buisson avait convaincu l'ancien président de la République, en pleine campagne présidentielle de 2012, de dénoncer les accords d'Evian, qui mirent fin à la guerre d'Algérie.

    "Je ne l'ai pas senti" 

    "Qui peut imaginer que, en 2012, Nicolas Sarkozy a failli proposer de dénoncer les accords d'Evian qui ont mis fin à la guerre d'Algérie?" "C'est l'idée qui a germé à quelques semaines du premier tour, dans le cerveau du conseiller", écrivent les deux journalistes.

     Réputé pour ses positions ultra-droitières, l'ancien journaliste de Minute et de Valeurs Actuelles, ex-conseiller de Philippe de Villiers, aurait ainsi suggéré et même convaincu Nicolas Sarkozy de revenir sur le titre de séjour spécifique que peuvent obtenir les Algériens depuis ces fameux accords.

    "Un temps déconcerté, le candidat finit par se laisser convaincre" et indique qu'il en parlera sur France2 le 26 avril 2012, poursuivent les deux auteurs. Finalement, Nicolas Sarkozy n'annonce rien. "Je ne l'ai pas senti", dit-il à son équipe en sortant… etc.


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  • Une célébration du 19-Mars houleuse à Nice et puis comme si Nice-Matin appartenait à Estrosi le quotidien local ne diffuse aucune image

    Heureusement que tous les maires de droite ne ressemblent pas à ceux de Nice, Perpignan ou Béziers, etc... A Toulon le maire était bien présent et la commémoration a eu lieu sans incident

    Une célébration du 19-Mars houleuse à Nice et puis comme si Nice-Matin appartenait à Estrosi le quotidien local ne diffuse aucune image

    Une célébration du 19-Mars houleuse à Nice

    Une célébration du 19-Mars houleuse à Nice


     


     

    La cérémonie officielle s'est déroulée devant le Monument aux Morts de Nice

    G. S.

    C'est la cérémonie officielle devant le Monument aux Morts de Nice qui a mobilisé, ce jeudi après-midi, les détracteurs les plus virulents de cette Journée du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc 1952-1962.  

    Les élus et officiels présents ont été pris à parti par une cinquantaine de personnes qui ont perturbé la cérémonie par des cris, des insultes et des invectives, en particulier à l'adresse du Parti socialiste.

    A l'issue, la préfecture des Alpes-Maritimes a dénoncé ces agissements, pointant "un comportement lamentable qui déshonore ceux qui s'y sont livrés" et n'y accordant "que du mépris".

    Patrick Allemand, premier vice-président du conseil régional et représentant Michel Vauzelle, a indiqué qu'il avait déposé une plainte pour injures publiques. L'ancien premier secrétaire fédéral du PS a mis en cause Hubert De Mesmay, conseiller régional FN "qui m'a injurié et fait copieusement insulter par ses soutiens".

    Joint, ce jeudi soir, Patrick Allemand a précisé que toutes les autorités présentes avaient eu droit au même traitement. Mais Hubert De Mesmay, lui, n'y voit "qu'une protestation collective et collégiale adressée aux autorités civiles, aux représentants du Parti socialiste".

    L'élu FN a indiqué: "Le nom de Patrick Allemand n'a jamais été prononcé" et a justifié: "Lorsqu'on choisit de commémorer cette date funeste on ne peut s'étonner des réactions de ceux qui ressentent une atteinte à la mémoire et sont blessés dans leur honneur".

    Le matin à Nice, sur la place De Gaulle, et à l'appel du collectif national "Non au 19 mars" et du Cercle algérianiste, une trentaine de manifestants s'étaient rassemblés sans incident.

    Pour la troisième année, le maire de Nice avait décidé de ne pas célébrer cette journée. Jeudi matin, Christian Estrosi a rappelé: "Je ne reconnais pas le 19 mars et cet acte de désobéissance à la loi, je l'assume".

    SOURCE : http://www.nicematin.com/nice/une-celebration-du-19-mars-houleuse-a-nice.2145329.html

    Dernière minute : photo trouvée sur un site extrémiste

    Une célébration du 19-Mars houleuse à Nice et puis comme si Nice-Matin appartenait à Estrosi le quotidien local ne diffuse aucune image *** Mais à Toulon le maire de droite était bien présent

     

    Une célébration du 19-Mars houleuse à Nice et puis comme si Nice-Matin appartenait à Estrosi le quotidien local ne diffuse aucune image

     

     À Toulon (Var)

    Jeudi, au monument aux morts de la place Gabriel Péri, de nombreux anciens combattants, le préfet Pierre Soubelet, le préfet maritime et vice-amiral d'escadre Yves Joly, le maire Hubert Falco, la députée Geneviève Lévy, ainsi que de nombreux autres élus étaient réunis.

    La cérémonie toulonnaise s’est tenue sur la place Gabriel-Péri.    (Photos M. Sk.)

    « Il faut que nous soyons capables de parler de cette histoire et d'en faire un instrument d'éveil [...] contre toutes les haines, toutes les violences », a dit le préfet, lisant le message de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'État chargés des Anciens combattants et de la Mémoire.

     


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  • Bretagne - Finistère 19-Mars

    3.500 personnes rassemblées

    au Mémorial de Pleyben

     

    Bretagne - Finistère 19-Mars  3.500 personnes rassemblées au Mémorial de Pleyben

    Michel Tassel, président départemental de la FNACA, a appelé à veiller au respect de la vérité historique. Comme chaque année depuis l'inauguration du Mémorial de Pleyben, en mai 2003, une foule nombreuse a fait le déplacement dans la commune du Centre-Finistère, à l'occasion du 53e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie, hier.

    Environ 3.500 personnes se sont rassemblées autour du monument afin de saluer la mémoire des Finistériens morts au combat lors du conflit. «Un peu moins que l'an dernier où nous étions 4.000», constate Armand Othenin, responsable départemental du journal « L'ancien d'Algérie ».

    Salués par les autorités, dont Jean-Luc Videlaine, préfet du Finistère, 155 porte-drapeaux ont observé ensemble une minute de silence, peu après avoir entonné La Marseillaise.

    Cette cérémonie a aussi été l'occasion pour le président départemental de la FNACA, Michel Tassel, de rappeler le but de cette commémoration. «Veiller au respect de la vérité historique» «Il faut poursuivre avec enthousiasme un travail de mémoire, veiller au respect de la vérité historique et barrer la route à toute idéologie pernicieuse», a-t-il martelé, rejoint dans son discours par Jean-Luc Videlaine quelques instants après.

    Un propos qui entre en résonance avec l'actualité chaude. En effet, le maire de Béziers, Robert Ménard, vient tout récemment de débaptiser la rue du 19-Mars-1962 de la ville qu'il administre, pour lui donner le nom de Hélie de Saint-Marc, partisan de l'Algérie française. Ménard précisant, par ailleurs, que considérer le 19-Mars-1962 comme la fin de la guerre d'Algérie « est un mensonge, une ignominie ». Une opinion loin d'être partagée, donc, par les anciens combattants venus, hier, à Pleyben.

    Source : http://www.letelegramme.fr/finistere/19-mars-3-500-personnes-rassemblees-au-memorial-de-pleyben-20-03-2015-10564143.php#

     

     


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  • Le 19 Mars 2015 à Béziers

    par Jacques CROS

    Publié le 20/03/2015 par cessenon 

    Le 19 Mars 2015 à Béziers par Jacques CROS

      Photo Cécile Pleignet 

    Nous avions choisi d'être présents devant le Monument aux Morts de Béziers ce jeudi 19 mars 2015, pour la cérémonie du souvenir marquant l'anniversaire du cessez-le-feu en Algérie. Nous y étions avec des affichettes rappelant notre opposition au changement de nom de la rue du 19 mars 1962. Il y avait aussi quelques drapeaux du Mouvement de la Paix. 

    Nous y avons côtoyé un fort contingent d'adhérents de la FNACA, plus nombreux sans doute que les années précédentes. Certains d'entre eux s'étaient saisis de l'affichette indiquant RUE DU 19 MARS 1962 CESSEZ-LE-FEU EN ALGERIE et les présentaient comme nous. 

    Le maire de la ville était évidemment absent à cette cérémonie et le sous-préfet s'était fait représenter par la secrétaire générale de la sous-préfecture. Une cérémonie qui s'est déroulée dans le registre habituel. L'appel de chacun des noms des 22 tués en Algérie a été ponctué de « Mort pour la France ». Les esprits ne sont pas encore gagnés à l'idée que les victimes ne sont pas mortes pour la patrie mais pour le colonialisme, ce qui est sensiblement différent. 

    Comme chaque année a été lu l'ordre du jour du général Ailleret en date du 19 mars 1962. On ne pouvait pas espérer que soit dénoncé ici l'absurdité de cette guerre d'Algérie qui a causé tant de souffrances. Il reste encore un travail pédagogique pour faire évoluer les consciences sur la nature de ce qu'a été cette guerre. Ce serait précieux dans le contexte présent où les risques pour la paix sont patents. 

    Mais enfin on peut se réjouir que les choses soient relativement plus claire aujourd'hui. La date du 19 mars, application du cessez-le-feu, est reconnue par la loi comme journée du souvenir. A ce propos on doit dire qu'il faut supprimer la date du 5 décembre qui ne représente rien. 

    Eh bien sûr poursuivre l'action déjà engagé pour que la rue du 19 mars 1962 ne soit pas débaptisée au profit du nom d'un officier putschiste. Il faut continuer à dénoncer la signification de cette opération qui vise à nous ramener au temps du colonialisme qui a causé tant de torts au peuple algérien et au peuple français. 

    On peut légitimement se recueillir en évoquant les victimes, en déposant des gerbes et en écoutant la sonnerie aux morts. Il est, à n'en pas douter, encore plus constructif de participer à l'action contre ceux qui tentent de réécrire l'histoire en cultivant le racisme et la xénophobie. Alors oui, nous étions devant le Monument aux Morts ce 19 mars 2015. A tous ceux qui étaient là nous disons « Recevez notre présence comme une invitation à nous rejoindre dans le combat qui est le nôtre pour obtenir que la rue du 19 mars 1962 garde son nom et sa symbolique et au delà comme un appel à nous rassembler pour la paix, la justice et la démocratie. »

    Jacques CROS

     SOURCE : http://cessenon.centerblog.net/

     


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  • Béziers : un 19 Mars 1962 célébré "dans la dignité"

    Béziers : un 19 Mars 1962 célébré "dans la dignité" mais plusieurs affiches au nom de la rue débaptisée ont fleuri dans l'assistance.

    La cérémonie de ce jeudi était principalement marquée par le souvenir et le recueillement mais plusieurs affiches au nom de la rue débaptisée ont fleuri dans l'assistance. PIERRE SALIBA

     

    Le 19 Mars 1962, date du cessez-le-feu en Algérie, a été commémoré par la FNACA, ce jeudi 19 mars 2015 à Béziers.

    "Nous avons voulu que cette cérémonie se déroule dans la dignité". Pour Jean-Pierre Labeur, président du comité FNACA de Béziers, commémorer le 19 Mars 1962, date du cessez-le-feu en Algérie, sans "rajouter de la polémique", était une condition sine qua non. Cinq jours après la disparition de la rue du 19-Mars-1962 des plans de la ville, la cérémonie de ce jeudi était donc principalement marquée par le souvenir et le recueillement en mémoire des victimes militaires et civiles du conflit.

    Plusieurs affiches au nom de la rue débaptisée

    Elus de gauche et même de droite se sont mêlés aux représentants de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA) pour déposer une gerbe au pied du monument aux morts. Mais en signe de réprobation vis-à-vis de la délibération municipale d'effacer la date du 19 Mars 1962, plusieurs affiches au nom de la rue débaptisée ont fleuri dans l'assistance.

    SOURCE : http://www.midilibre.fr/2015/03/19/beziers-un-19-mars-1962-celebre-dans-la-dignite,1138232.php#

     

    « En dehors du souvenir et du recueillement que je respecte moi aussi je confirme qu’il y a eu à Béziers une incroyable hypocrisie de la part du président départemental de la FNACA, en accord avec le président local, qui a proclamé « Aucun drapeau, ni pancarte à Béziers le 14 mars cela pourrait nuire à notre unité » Le 14 mars c’est le jour où le maire a débaptisé la rue du 19-Mars-1962. Je précise que je dispose de preuves compromettantes concernant l’unité dont parle ce président départemental… car d’autres Comités de l’Hérault ne sont pas d’accord avec celui-ci… Que l’on ne m’oblige pas à mettre en ligne ces preuves compromettantes… » L’agitateur, comme m’appelle ce président départemental, informé par un dirigeant national vous salue bien…

    Michel Dandelot 

     

      

     


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  •  Le Front National au zénit

    C’est le cas à Beaucaire

    Hier, c’était Pétain, avec Eric Zemmour. Aujourd’hui, ce sont les putschistes d’Algérie, avec Robert Ménard. Et demain, qui avec qui ?

    Maintenant que le Front national est au zénith de l’espace politique, sa force gravitationnelle se fait sentir partout, même très loin... Alors quel nom de rue va proposer le maire FN de Beaucaire qui imite Ménard à Béziers en supprimant le nom de la rue du 19 Mars 1962 :

     — « Rue Raoul-Salan » ? « Rue Edmond-Jouhaud » ? « Rue Maurice-Challe » ? « Rue André-Zeller » ?

     — Ah non ! Pas le « quarteron de généraux en retraite », comme disait De Gaulle, « au savoir-faire expéditif ». Ce furent de mauvais bergers. Et des faillis.

    — Alors, pourquoi pas « Rue Bastien-Thiry » ? Après tout, lui donna sa vie pour l’Algérie française, et ne finit pas grand-croix de la Légion d’honneur, mais dans un fossé, fusillé.

     — Vous n’y pensez pas ! L’organisateur de l’attentat du Petit-Clamart ! Où De Gaulle, et aussi Mme De Gaulle, faillirent laisser la vie ! Tuer un président de la République, quel exemple, par les temps qui courent !

    — Bon. Alors, plus modestement : « Rue Roger-Degueldre » ? Lui aussi, comme M. de Saint-Marc, était du 1er REP, mais il ne s’est pas livré, il a continué le combat, et il a trouvé la mort fusillé au Fort d’Ivry.

    — Mais voyons ! Il était de l’OAS ! Chef de ses « commandos Delta » ! Responsable du massacre d’El-Biar ! Non, non, non, un seul nom est possible, et c’est celui de Hélie de Saint-Marc. Irréprochable, ou tout comme.

    En fait c'est peut-être pas grave puisque l'Etat ne dit rien... Ou parfois dit... mais n'agit jamais... Il doit prendre les Français pour des veaux comme disait le général de Gaulle !!!

     Le Front national au zénith

     Accords d'Evian : le 19 mars, bête

    noire du Front national

     

    Le Front national au zénith

    © Maxppp Julien Sanchez, maire de Beaucaire, a fait cette annonce à l'occasion de la journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie.

    (PS) Ce maire FN là n'est pas à une contradiction près, regardez-le devant les porte-drapeaux de la FNACA, présidant la commémoration du 19 mars 1962... J'imagine que si les porte-drapeaux sont de tendances anti-FN leur état-d'esprit du moment et, contrairement à Ménard il n'a pas mis les drapeaux en berne... mais c'est peut-être l'arbre qui cache la forêt de... l'extrêmisme. (Réflexion hors-article) 

    C’est peu dire que le Front national a un problème de mémoire avec la guerre d’Algérie. Après Robert Ménard à Béziers, c’est au tour du maire FN de Beaucaire (Gard), Julien Sanchez, d’annoncer qu'il va prochainement débaptiser la "rue du 19 mars 1962", date qui correspond aux accords d'Evian ayant officiellement mis fin à la guerre d'Algérie.  

    Le fait d'avoir une rue du 19 mars 1962 peut être considéré comme une insulte pour tous ceux qui sont morts après. [...] Je pense qu'il faut effacer ce choix-là, et donner un nom qui rappellera la vraie histoire et qui ne blessera personne", a expliqué l’édile au cours d'une conférence de presse ce jeudi.

    Si l’élu frontiste n’a pas encore dévoilé le nouveau nom de la rue, il confie être tenté de la rebaptiser en hommage à "un Beaucairois, civil ou militaire, mort pendant ce conflit" algérien, pour dit-il "laver l'affront". Comprendre : elle pourrait porter le nom d'un partisan de l'Algérie française comme à Béziers.

    Drapeaux en berne à Béziers

    Car Julien Sanchez ne fait en fait que reproduire une initiative prise il y a quelques jours à peine par le maire de Béziers Robert Ménard, élu avec le soutien du Front national. Lequel a rebaptisé sa "rue du 19 mars 1962" en "rue du commandant Hélie Denoix de Saint-Marc", du nom d'un militaire partisan de l’Algérie française qui avait pris part au "putsch des généraux".

    Pour marquer à sa façon, ce jeudi, le 53e anniversaire du cessez-le-feu, l’ancien patron de Reporters sans frontières a d'ailleurs décidé de mettre en berne les drapeaux français dans sa ville. 

    A Béziers comme à Beaucaire, "effacer la honte du 19 mars 1962" en rebaptisant des rues est donc, semble-t-il, devenu un sport local frontiste dans une région où vivent de nombreuses familles de descendants de pieds-noirs et de harkis. Reste qu'à la veille des élections départementales, la ficelle électorale est peu grosse.

    Guillaume Stoll 

    SOURCE :   http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20150319.OBS5005/accords-d-evian-le-19-mars-bete-noire-du-front-national.html 

      Des anciens combattants tournent le dos au maire 

     

    Pendant le discours du maire, quatre ou cinq membres de l'association ont délibérément tourné le dos à l'élu pour marquer leur désapprobation, tandis que d'autres choisissaient de quitter le cimetière où avait lieu la cérémonie. « Je ne décolère pas. Certains semblent avoir oublié aujourd'hui à Beaucaire que c'est à la demande de la FNACA, et plus précisément de son président, André Viretto, dans les années 1970, que la commune a donné ce nom, 19-Mars-1962, à une rue de la ville. Pour honorer la mémoire de leurs camarades tombés au combat. Tous les membres de la FNACA ne partagent pas les idées du maire, plusieurs d'entre eux, dont l'ancien député communiste Bernard Deschamps, ont d'ailleurs rendu leur carte », a souligné Pierre Jallat, l'un des protestataires.

     

    SOURCE : http://www.midilibre.fr/2015/03/19/apres-beziers-beaucaire-va-debaptiser-la-rue-du-19-mars-1962,1138230.php

    Le Front national au zénith : comme à Béziers le nom de la rue du 19 Mars 1962 sera gommé de la carte de la ville de Beaucaire

    Le Front national au zénith : comme à Béziers le nom de la rue du 19 Mars 1962 sera gommé de la carte de la ville de Beaucaire

    MISE A JOUR : ALERTE *** Le Front national au zénith : comme à Béziers le nom de la rue du 19 Mars 1962 sera gommé de la carte de la ville de Beaucaire


    "Cette triste affaire de démission à la FNACA est à rapprocher de tous les articles précédents qui démontrent que le président départemental de la FNACA/Gard a "une amabilité trop poussée " vis-à-vis de ce maire extrémiste, si la FNACA ne fait pas le ménage dans ses rangs, au fur et à mesure que le FN va progresser, s'il continue à progresser, il faut s'attendre à d'autres démissions. Je suis désolé de dire que l'apolitisme à ses limites et il ne faut pas pactiser avec le diable"

    MERCI DE CLIQUER SUR LES LIENS CI-DESSOUS :

    http://micheldandelot1.eklablog.fr/cette-histoire-vraie-se-passe-dans-le-midi-et-le-soleil-brule-les-cerv-a113023886

    http://micheldandelot1.eklablog.fr/bernard-deschamps-adherent-fnaca-n-03004915-c-ancien-depute-membre-du--a114069308


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    Béziers : Retour sur la journée du 14 mars 2015 *** *** Et l’homme à la mèche évocatrice mettra aujourd’hui 19 mars 2015 les drapeaux en berne

    Et l’homme à la mèche évocatrice mettra aujourd’hui 19 mars 2015 les drapeaux en berne bafouant la loi du 6 décembre 2012 (Mais c’est à l’Etat de réagir)

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    Béziers : Retour sur la journée du 14 mars 2015 *** *** Et l’homme à la mèche évocatrice mettra aujourd’hui 19 mars 2015 les drapeaux en berne

    Béziers : Retour sur la journée du 14 mars 2015 *** *** Et l’homme à la mèche évocatrice mettra aujourd’hui 19 mars 2015 les drapeaux en berne

    Concernant la suppression du nom de la rue du 19-Mars-1962 remplacé par celui d'un putschiste du 21 avril 1961, Jean-François Gavoury président de l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO)  répond :

    La bataille juridique reste évidemment d’actualité  et il existe des précédents pour faire retirer ces plaques d’hommage citant Marignane dans les Bouches-du-Rhône en 2011 sur décision du Conseil d’Etat… Deux recours ont été déposés au Tribunal Administratif de Montpellier… Le plus ancien de ces recours date de dépôt 30 décembre 2014 devrait très bientôt être étudié. 

     

    Béziers : Retour sur la journée du 14 mars 2015 *** *** Et l’homme à la mèche évocatrice mettra aujourd’hui 19 mars 2015 les drapeaux en berne

      Béziers : la mémoire de la guerre d’Algérie pour opposer

    Un soleil printanier, à quelques mètres d’un marché populaire de la ville, fait office de cadre à cette journée particulière dans la ville de Béziers. La présence policière se fait de plus en plus nombreuse en ce début d’après-midi du 14 mars à proximité d’une rue : celle du 19 mars 1962. 

    Des personnes âgées affluent, un peu perdues dans le quartier, majoritairement vêtues de bérets verts et de drapeaux : ce sont des anciens combattants, anciens parachutistes de la guerre d’Algérie. Beaucoup se trompent et rejoignent un cortège qui n’est pas le leur : car en ce 14 mars, deux rendez-vous se font face, séparés par une présence policière.

    La cérémonie officielle organisée par la mairie pour débaptiser la dite rue pour la renommer au profit du commandant Hélie De Noix de Saint-Marc. Cet ancien militaire, décédé en 2013, a été un membre actif de l’Organisation Armée Secrète(OAS) [1], organisation terroriste d’extrême-droite, farouchement opposée à l’indépendance de l’Algérie. Il participa à la tentative de coup d’État de 1961, dit putsch des généraux, et justifia la torture qui fut une pratique courante de la répression coloniale.

    En face, à cent mètres, séparés par des barrières et un cordon policier, la contre-manifestation citoyenne aux slogans beaucoup plus jeune et variée dans sa composition : « OAS assassin, Ménard complice », « Il est fini le temps des colonies ».

    C’est donc, entouré de centaines de « nostalgériques » [2], venus de toute la côte méditerranéenne (où résident l’écrasante majorité de ce qu’on a appelé les rapatriés) anciens de l’OAS et quelques jeunes de la ligue du Midi (organisation de la mouvance identitaire) que le maire organisait une cérémonie pour installer la nouvelle plaque. Prétextant que la date du 19 mars ne marque pas l’arrêt des combats, le maire apparenté FN veut ainsi rétablir une justice. Son discours fut assez révélateur de ses intentions : la France aurait oublié ses compatriotes, ses Harkis.

    Réécrivant allégrement l’histoire, il évoque une Algérie française pacifiée, régie par des rapports banals entre colons et Musulmans du temps de l’administration française. Dépolitisant à souhait l’histoire, il ne dit pas un mot sur les conditions des anciens colonisés si ce n’est pour évoquer les exactions du FLN. Par contre, il ne se prive pas de construire un lien avec notre présent.

    L’ancien président de l’association Reporters sans Frontières parle d’une France assiégée depuis par l’immigration avec une décolonisation qui serait à la source de tous les désordres actuels:

    « Alors qu’on obligeait un million de Français à quitter leur Algérie natale, on ouvrait la France – quasi simultanément – à des millions d’immigrés bien décidés pour certains à ne jamais se sentir, à ne jamais devenir des Français à part entière.

    Colonisation de peuplement, disait-on de la présence française en Algérie. Il faut parler aujourd’hui, en France, d’immigration de peuplement, d’immigration de remplacement. Un chassé-croisé dont l’histoire a le tragique secret et dont je redoute que nous ne cessions de mesurer les funestes, les dramatiques conséquences. Je voudrais me tromper. Je crains d’avoir raison. »

    Une stratégie de la gestion de la ville derrière cet acte 

    Le choix du commandant Saint-Marc n’a rien d’anecdotique et révèle comment ce geste participe d’une stratégie du nouvel édile. Fidèle à sa tradition maurassienne [3], il met au cœur de sa démarche l’idée d’une France éternelle mythifiée autour de son armée et de l’Église dixit le conseiller municipal  communiste d’opposition Aimé Couquet. Il s’agit de mener des coups d’éclat, d’inscrire des marqueurs dans la vie politique locale comme la promotion de la crèche de Noël, de l’armement de la police municipale.

    C’est une politique de l’ordre, de la force qui cherche à alimenter des affrontements. Le magazine municipal en est un des relais fondamental: la réhabilitation d’un passé médiéval, chrétien face aux désordres (à mater) des populations des quartiers, issues de l’immigration. Dans la 3e ville la plus pauvre de France, et 1ere sur les assujettis à l’Impôt sur la Fortune (ISF) dans le département, c’est l’affrontement qui prévaut.

    D’ailleurs, les habitants du quartier populaire de la Deveze, mitoyen de la rue du 19 mars 1962, n’ont pas été conviés à l’initiative municipale alors que la mairie avait fait une promotion grandiloquente… Ces habitants sont davantage » dans le cortège  des traitres, porteurs de valise (sic) » qui reçoivent ces qualificatifs du maire, gêné par les huées du contre-rassemblement.

    A l’initiative d’un « appel des 100″ lancé par les structures locales de la Ligue des droits de l’homme et du Mouvement de la paix, des centaines de bitterrois rejoints par des militants progressistes des départements alentours ont fait entendre un autre son de cloche. Rappelant que la date du 19 mars 1962 entame le processus d’indépendance algérien, ces citoyens ne sont pas dupes du jeu du maire.

    Parmi ces manifestants, Yamina et Viviane, deux membres de l’association biterroise France-Algérie qui œuvre à mener des actions culturelles entre les deux pays, des projets de coopération pour construire des liens sur des bases de solidarité.

    Elles sont présentes pour rappeler leurs initiatives, le vrai lien entre les deux peuples. Elles sont convaincues que cette initiative ne représente pas l’opinion majoritaire dans la ville. « Pourquoi parler d’une guerre finie, qui a existé ? Il y a comme un sentiment de revanche » ajoutent-elles. Avant Robert Ménard, il existe dans la vie politique locale un jeu pour flatter la population issue des rapatriés, très organisés comme l’atteste la présence de nombreux sympathisants, parachutistes issus des départements voisins. Ils travaillent à faire apposer des stèles de l’OAS, à réhabiliter leur mémoire.

    Après ce rassemblement, c’est au siège de la section locale du PCF que se poursuivent les débats ; car il s’agit de ne pas lâcher le morceau pour ces militants. Toutes les forces rappellent la nécessité de poursuivre le combat : le lien avec le climat islamophobe, de chasse aux pauvres et le mouvement de solidarité avec la Palestine (pour déconstruire le colonialisme d’hier et d’aujourd’hui) permettent d’ouvrir des suites à ce contre-rassemblement. La bataille juridique reste évidemment d’actualité comme le rappelle Jean-François Gavoury, président de l’association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (AMPROMEVO), et il existe des précédents pour faire retirer ces plaques d’hommage [4].

    La bataille politique reste nécessaire pour faire agir les pouvoirs publics : si le premier ministre Manuel Valls a déploré le matin même ce genre d’initiatives, les interpellations des différents ministères sont restées sans réponses…Tous les acteurs évoquent le besoin de réaffirmer une culture de paix, de rappeler la mémoire de ce conflit, y compris parce que les attentats de l’OAS ont frappé la ville… Cette mémoire ne peut vivre que si on donne les moyens de l’exprimer. Un lien avec une actualité de crise brûlante dans cette ville ravagée et qui montre que la mémoire résonne au travers du quotidien.

    ***********************************************************************************


    [1] Organisation politique et militaire créée en 1961 regroupant essentiellement des militaires qui refusent la décolonisation. Ils mèneront plus de 1000 actions terroristes en Algérie et en France, tuant des militaires, des policiers et plus de 1000 civils.

    [2] C’est ainsi que sont nommés couramment les partisans nostalgiques de l’Algérie française

    [3] Ecrivain et théoricien d’extrême-droite de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle, ultranationaliste et royaliste, foncièrement antisémite.

    [4] A Marignane dans la Bouches-du-Rhône en 2011 sur décision du Conseil d’Etat

    SOURCE : http://www.lavantgarde.org/beziers-la-memoire-de-la-guerre-dalgerie-pour-opposer/#_ftn1

     


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  • Commémoration : le XIIe à Paris célèbre sa place

    du 19-mars-1962

    Commémoration : le XIIe à Paris célèbre sa place du 19-mars-1962

    Illustration. La place parisienne du 19-mars-1962 a été inaugurée en 2004. (DR.)

    Catherine Baratti-Elbaz, maire (PS) du XIIe, appelle les habitants à se rassembler ce jeudi à 10 h 30 sur la place du 19-mars-1962 (à proximité de Commémoration : le XIIe à Paris célèbre sa place du 19-mars-1962la gare de Lyon) pour commémorer le 53e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie et les accords d’Evian qui mirent fin à la guerre.

    Cet appel intervient quelques jours après l’annonce de Robert Ménard, le maire de Béziers (Hérault) élu avec le soutien du Front National, qui a débaptisé la rue du 19-mars-1962 le 14 mars dernier pour lui donner le nom d’un officier partisan de l’Algérie française. « Les commémorations des accords d’Evian ont vocation à célébrer la Paix. Elles doivent être préservées de toute instrumentalisation et de tout révisionnisme malsain », insiste l’élue.

    Commémoration : le XIIe à Paris célèbre sa place du 19-mars-1962

     

    Commémoration : le XIIe à Paris célèbre sa place du 19-mars-1962

     Ces paroles de Paix de cette élue parisienne nous réconforte de toute cette haine que nous avons entendue crachée par le maire extrémiste bitérrois.

     


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  • A Saint-Laurent-des-Arbres (Gard), c’est une première : ni 19 mars, ni 5 décembre, le 11 novembre pourrait être proposé après consultation entre le maire et, entre autres, le représentant cantonal de la FNACA ?

    A Saint-Laurent-des-Arbres, c’est une première : ni 19 mars, ni 5 décembre, une autre date sera proposée après consultation entre le maire et, entre autres, le représentant cantonal de la FNACA ?

     

    SAINT-LAURENT-DES-ARBRES (Gard)

     

    Guerre d’Algérie :

    le 19 mars ne sera pas célébré

     

    A Saint-Laurent-des-Arbres, c’est une première : ni 19 mars, ni 5 décembre, une autre date sera proposée après consultation entre le maire et, entre autres, le représentant cantonal de la FNACA ?

    (Photo d'illustration Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

    Le 19 mars 1962 était proclamé le cessez-le-feu de la guerre d’Algérie, une date habituellement célébrée par une cérémonie officielle. 

    Une cérémonie qui n’aura pas lieu dans le village de Saint-Laurent-des-Arbres demain. Une décision que le maire Philippe Gamard a expliqué avoir pris après consultation du représentant cantonal de la FNACA et des différentes parties prenantes, qui ont également décidé de ne pas célébrer le 5 décembre, la Journée nationale d’hommage aux morts pour la France pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie.

    « On sait le traumatisme provoqué chez les familles de harkis, concernées par les massacres qui ont été perpétrés, alors même que le cessez-le-feu en Algérie aurait dû intervenir le 19 mars 1962. D’où la difficulté pour ces familles à reconnaître cette date comme la fin des affrontements (…) Saint-Laurent-des-Arbres a une population dans laquelle ces combattants de toutes origines sont fortement représentés et il paraît naturel que tous les morts d’Algérie puissent être honorés en même temps et de la même façon, à une date restant à déterminer, mais qui pourrait être le 11 novembre, date de la mémoire », précise le premier magistrat.

    « J’aurai donc l’honneur de proposer à tous les anciens combattants d’Algérie d’honorer la mémoire de ceux qui sont tombés durant cette guerre lors d’une cérémonie conjointe, à la stèle du camp de Saint-Maurice et au Monument aux Morts, à Saint-Laurent-des-Arbres. La date définitive sera communiquée ultérieurement », explique Philippe Gamard.

    SOURCE : http://www.objectifgard.com/2015/03/18/saint-laurent-des-arbres-guerre-dalgerie-le-19-mars-ne-sera-pas-celebre/



     


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  • La situation s’aggrave parce que l’Etat ne fait pas respecter la loi du 6 décembre 2012 !!! Ne nous étonnons pas ce sera de pire en pire !!! Parce que le changement il serait étonnant que nous puissions le voir après 2017 !!!

    "Au dénommé "La Loi" qui vient de m'insulter je tiens à préciser qu'un maire devient "hors-la-loi" à partir du moment où il fait mettre ses drapeaux en berne, c'est le cas du fasciste Ménard à Béziers, ou à Perpignan, ou à Nice et dans une vingtaine de villes"

    Et voilà la situation s’aggrave parce que l’Etat ne fait pas respecter la loi du 6 décembre 2012 !!! Ne nous étonnons pas ce sera de pire en pire !!! Parce que le changement ce sera pas après 2017 !!!

    Maurepas (Yvelines)

    Tensions entre les anciens combattants

     et le maire

    Et voilà la situation s’aggrave parce que l’Etat ne fait pas respecter la loi du 6 décembre 2012 !!! Ne nous étonnons pas ce sera de pire en pire !!! Parce que le changement ce sera pas après 2017 !!!

    Contrairement à l’ancienne municipalité, le maire ne participera pas à la cérémonie du 19 mars organisée par la FNACA (photo d’archives).

    A Maurepas, le maire Grégory Garestier (UMP) ne participera pas à la cérémonie commémorant la fin de la guerre d'Algérie en raison du choix de la date. La FNACA ne décolère pas.

    Contrairement à l’ancienne municipalité, le maire ne participera pas à la cérémonie du 19 mars organisée par la FNACA (photo d’archives). La FNACA(Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie) de Maurepas ne décolère pas. Jeudi 19 mars, à 11h, à la stèle du souvenir, les anciens combattants commémoreront le 53e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie sans le maire Grégory Garestier (UMP) ni aucun représentant de la commune.

    «Un manque de respect»

    «On m’a dit en mairie que le maire ne souhaitait pas s’associer à la cérémonie, raconte Claude Dumur,  président de la FNACA de Maurepas. Jusqu’à présent, à ma connaissance, ce n’était jamais arrivé à Maurepas. Avec l’ancienne municipalité (NDLR : dirigée par Georges Mougeot), on a toujours été soutenu. C’est un manque de respect vis-à-vis des anciens et du devoir du mémoire. Dans les incorporés, il y a quand même eu 30 000 soldats morts !»
    Pour le maire Grégory Garestier (UMP), la date choisie, le 19 mars, pour commémorer la fin de la guerre d’Algérie pose problème. «C’est  une date qui fait débat et divise le pays. Après cette date du 19 mars 1962, il y a encore eu des massacres en Algérie. J’aurais préféré la date du 5 décembre, qui avait été proposée par Jacques Chirac», indique le maire, tout en rappelant que «des villes comme Bois d’Arcy, Coignières, Elancourt, Montigny ou Saint-Cyr l’Ecole ne commémorent pas non plus cette date».
    Par ailleurs, la Ville réfléchit à «organiser pour la première fois d’autres commémorations comme l’Appel du général de Gaulle (le 18 juin) avec des enfants des classes de Maurepas».

    SOURCE : http://www.lesnouvelles.fr/2015/03/18/tensions-entre-les-anciens-combattants-et-le-maire

    Et voilà la situation s’aggrave parce que l’Etat ne fait pas respecter la loi du 6 décembre 2012 !!! Ne nous étonnons pas ce sera de pire en pire !!! Parce que le changement ce sera pas après 2017 !!!

    Et voilà la situation s’aggrave parce que l’Etat ne fait pas respecter la loi du 6 décembre 2012 !!! Ne nous étonnons pas ce sera de pire en pire !!! Parce que le changement ce sera pas après 2017 !!!

    LES DEVOIRS D'UN MAIRE

      Un Maire doit respecter la Loi

    Dans sa ville, le Maire est le représentant de l'État, sous l'autorité du Préfet. Il doit respecter et faire respecter les textes.

    Quel qu'en soit le motif, il ne peut se placer au-dessus de la Loi : il est le représentant de la République dans sa ville et y veille au maintien de l'ordre public.

      Dans quelle société vivrions-nous si chaque Maire décidait de fixer ses propres règles ?

      Un Maire est tenu au respect de la vie privée de ses administrés

    Il doit respecter tous ses administrés et les traiter sur un pied d'égalité.

      Un Maire est au service de l'intérêt général

    Il doit représenter tous les habitants de sa commune, sans exception, sans distinction entre ceux qui ont voté pour lui et ceux qui ont fait un autre choix.

    Il doit faire abstraction de ses différends ou de ses affinités pour prendre des décisions équitables.

      Si, vous êtes en désaccord avec une décision municipale, accepterez-vous d'être dénoncé et pointé du doigt simplement parce que vous n'êtes pas d'accord ?

      Un Maire est le garant des valeurs républicaines

    Le Maire est l'officier d'état civil et l'officier de police judiciaire, sous l'autorité directe du Procureur de la République.

    Son rôle est de faire respecter les valeurs de « Liberté, Égalité, Fraternité » qui figurent au fronton de sa mairie.

    Il est tenu de respecter et de faire respecter les droits fondamentaux : la liberté d'expression, la liberté de la presse, la liberté de réunion, ...

      Comment réagirez-vous si, demain, vous êtes pris à partie parce que votre opinion et vos propos ne vont pas dans le sens du pouvoir en place ?

      Un Maire est le garant de la cohésion sociale

    Un Maire doit tout faire pour rassembler la population de sa ville et non la diviser.

    Quelles que soient ses idées, ses croyances ou ses appartenances, chaque citoyen a le droit de vivre dans un climat apaisé et dans une ambiance de respect, de confiance et de sérénité.

            Que risque un maire qui ne respecte pas une loi :

     Il s’exposerait à des sanctions pénales prévues à l’article 432‑1 du code pénal.

    Ce dernier prévoit en effet que « Le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique, agissant dans l’exercice de ses fonctions, de prendre des mesures destinées à faire échec à l’exécution de la loi est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende. »

    A titre de peine complémentaire, pourraient être prononcées l’interdiction des droits civiques, civils et de famille pour 5 ans au plus et l’interdiction d’exercer une fonction publique soit de façon définitive, soit pour une durée de 5 ans au plus (article 432-17 du code pénal).

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  • Retour sur la manifestation

    du 14 mars 2015 à Béziers

    Retour sur la manifestation  du 14 mars 2015 à Béziers *** Un article de Jacques CROS

    Photo Hérault du Jour

    J'ai eu l'occasion de lire le discours prononcé par Ménard lors du changement de nom de la rue du 19 mars 1962. C'est du délire ! J'ai l'impression qu'il nous a servi la partie de ce qu'il n'avait pas pu placer le soir du 8 janvier quand nous étions rassemblés devant la mairie pour exprimer notre émotion et notre colère devant les actes barbares qui venaient d'endeuiller la France. Les huées l'avaient contraint à rengainer !

    Mais là, devant un parterre essentiellement composé de gens âgés, il pouvait donner libre cours à ses fantasmes. Quels sont-il ? Il nous a présenté la panoplie la plus complète et la plus éculée du colonialisme avec la logique de son aboutissement, le terrorisme de l'OAS.

    A ce propos rappelons que le 14 mars nous étions à la veille du 53ème anniversaire de l'assassinat des six inspecteurs des Centres Sociaux Educatifs froidement abattus à El Biar par un commando de l'OAS. Mais monsieur le maire n'en a cure, nous apportions, clés en mains, le bonheur à une population qui n'a pas su s'en saisir !

    Une population qui ne méritait pas les cadeaux que nous lui faisions. Ce sont des gens peu recommandables qui continuent à nous envahir et à troubler les valeurs, d'inspiration judéo-chrétiennes, qui sont les nôtres ! La charge est violente et n'a rien à voir avec un esprit raisonné et raisonnable. Notre édile se place dans le registre du racisme, de la xénophobie et de l'islamophobie.

    Ah, il veut bien faire une exception pour les harkis qui eux, aiment la France et sa démocratie. Pourtant le 19 mars 1962 un commando venu de Saïda, composé de ces éléments, tirait sur la foule qui manifestait sa joie de la fin de la guerre et de la perspective d'indépendance à Géryvile, faisant une dizaine de morts et je ne sais combien de blessés.

    Il n'est pas pour la guerre Ménard, sauf sans doute pour celle d'Algérie dont il regrette la fin. Il fallait continuer, ce n'était que le dernier quart d'heure. C'est vrai qu'il durait depuis des années mais la paix romaine avait du bon. Il suffisait aux Algériens de continuer à se soumettre à la force de l'armée française qui s'était couverte de gloire à voir les décorations qu'arboraient nos vétérans, qu'ils soient parachutistes, légionnaires ou autres !

    Bien sûr je n'étais pas de l'autre côté de la barrière, celle-ci m'empêchait d'aller voir de trop près ces nombreuses médailles brinquebalantes sur la poitrine de nos valeureux soldats, moi qui n'ai récolté, en tant qu'ancien d'Algérie, que la médaille commémorative des opérations de maintien de l'ordre (de l'ordre colonial, cela s'entend!). Mais on m'a communiqué des photos prises sur le vif. Enfin un vif un peu moribond, ces gens datent ! Comme le scandaient les contre-manifestant « Le temps des colonies c'est fini ! ».

    Ménard est sans doute perturbé par ce qu'il a vécu en tant que Pied-Noir. On pourrait expliquer ses errements mais nous n'acceptons pas le retour à l'époque de la canonnière ou du clairon qui sonne la charge. Puisqu'on en est au chapitre souffrances, parlons de celles des centaines de milliers d'appelés du contingent qui devraient dire aujourd'hui avec force qu'ils ne veulent pas que leurs descendants connaissent ce qu'ils ont connu : perte de longs mois de leur jeunesse dans une guerre anachronique qui n'avait rien de juste. Il y a à faire à ce niveau avec les tenants de l'idéologie colonialiste des uns et les atermoiements des autres !

    Jacques CROS

     

    Source  : http://cessenon.centerblog.net/6570809-retour-sur-la-manifestation-du-14-mars

     


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  •  Condom (Gers)

    André Casabonne, président de la FNACA, témoigne

    André Casabonne, alors appelé du contingent./Photo DDM, repro.

    À chaque cérémonie commémorative du cessez-le-feu en Algérie, mes souvenirs remontent à la surface. Ils sont là, à la fois précis et si lointains les souvenirs de ce lundi 19 mars 1962 vécu dans les Aurès. Ils sont là, toujours présents ces sentiments confus, poignants, contradictoires.

    Le soulagement, la peur, l'incertitude se côtoyaient, s'entrechoquaient, se neutralisaient. Le trop plein d'émotions antagonistes empêchait toute analyse objective de la situation. Tout pouvait arriver, à tout moment l'insoutenable tension pouvait dégénérer en combats meurtriers.

    Vaincue militairement, l'ALN avec ses Moudjahids hier encore fellaghas maquisards invisibles, défilait triomphalement dans les rues sous nos yeux, foule étrange comme sortie de l'ombre où se mêlaient les treillis trop neufs et les djellabas miséreuses.

    L'armée française était consignée dans les baraquements. Le Régiment de Tirailleurs auquel j'appartenais venait d'être désarmé car il comptait dans ses rangs une bonne partie de FSNA dont beaucoup avaient déserté cette nuit-là, emportant leurs armes.

    En quelques heures, tous les repères habituels avaient disparu. L'homme-soldat que j'étais voulait se réjouir du cessez-le-feu, mais l'homme-citoyen avait mal pour la France. Le désarroi régnait en maître dans ma conscience, mais je ressentais profondément que cette France puissante et généreuse dont on nous avait si souvent parlé sur les bancs de l'école primaire et encore au collège, était ce jour-là malmenée, humiliée, et que pour elle quelque chose était en train de changer…».

    La cérémonie commémorative du 19-Mars-1962 aura lieu, demain, à11h45, au monument aux morts. 

    La Dépêche du Midi

    SOURCE : http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/18/2068724-andre-casabonne-president-de-la-fnaca-temoigne.html

     

     

     « Je ne suis pas d’accord  avec ce témoignage »

    Concernant l'ignominie de Béziers on m’avait prévenu : « Tu dois savoir qu’à la FNACA, tous ne pensent pas comme toi, à la FNACA, c’est la diversité, la FNACA est apolitique et… il peut y avoir des présidents de toutes tendances politiques, même des présidents qui sont adhérents de partis politiques qui prônent la suppression de la loi du 6 décembre 2012… Une « Jeanne-d’Arc du 21e siècle » a même proclamé « Si je suis élue présidente de la République je bannirai la date du 19 mars 1962 »… Alors une nouvelle fois je m’aperçois que je ne suis pas d’accord avec ce témoignage :

    « En quelques heures, tous les repères habituels avaient disparu. L'homme-soldat que j'étais voulait se réjouir du cessez-le-feu, mais l'homme-citoyen avait mal pour la France. Le désarroi régnait en maître dans ma conscience, mais je ressentais profondément que cette France puissante et généreuse dont on nous avait si souvent parlé sur les bancs de l'école primaire et encore au collège, était ce jour-là malmenée, humiliée, et que pour elle quelque chose était en train de changer…».

    Non !!! Le 19 mars 1962 la France n’a pas été malmenée, humiliée… car le 19 mars 1962 c’est la fin du colonialisme, c’est la victoire de la Paix…

    Que représente le 19 mars 1962 ?

     


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  • Alors qu'à Béziers un maire fasciste diffusent des paroles de haine, à Gardouch (Haute-Garonne) ont inaugure un Espace du Souvenir et de Paix

    (Haute-Garonne)

     

    L'espace du Souvenir

     a été dévoilé

     Alors qu'à Béziers un maire fasciste diffusent des paroles de haine, à Gardouch (Haute-Garonne) ont inaugure un Espace du Souvenir et de Paix

    Olivier Guerra, Roger Blanc et la vice-présidente de Cap Lauragais Marie-Claude Piquemal Doumeng lors du dévoilement de la plaque de l'espace du souvenir./Photo DDM, L.G

    La municipalité et son maire Olivier Guerra avaient convié ce dimanche 15 mars la population gardouchoise, les représentants des associations locales et les autorités civiles et militaires à la célébration du 53ème anniversaire du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie. Durant son allocution retraçant ce fait historique source de polémique, le 1er élu gardouchois procédait à l'inauguration de l'espace du souvenir accompagné du président du comité villefranchois de la FNACA Roger Blanc et de la vice-présidente de Cap Lauragais Marie-Claude Piquemal Doumeng représentant Pierre Izard excusé. Durant ce geste symbolique le maire gardouchois rappelait que cet espace «se veut un relais de mémoire visuel comportant les trois dates qui sont des faits historiques indéniables : le 11 novembre 1918 (1ère guerre mondiale) ; le 8 mai 1945 (2ème guerre mondiale) et le 19 mars 1962 (Cessez-le-feu de la guerre d'Algérie) et dont le but est de rappeler que ces jours-là un immense espoir de paix naissait dans le pays».

    La Dépêche du Midi

    SOURCE : http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/18/2068916-l-espace-du-souvenir-a-ete-devoile.html


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  • Le 19 mars et les faussaires de Béziers

    Le 19 mars et les faussaires de Béziers

    Mardi 17 mars 2015, par Jacques Pous , Michel Berthelemy

    SOURCE : http://www.4acg.org/Le-19-mars-et-les-faussaires-de

    A l’occasion des événements de Béziers, et des cérémonies organisées un peu partout en France pour commémorer la signature des accords d’Evian le 19 mars 1962, nous proposons ici un extrait du livre de notre ami Jacques Pous, « De Gandhi à Fanon, un religieux face à la guerre d’Algérie », publié chez Golias en 2012. Jacques Pous a vécu cette journée au milieu de ses amis algériens. 

    « C’est pour moi, précise-t-il, un souvenir inoubliable d’avoir vécu ce moment aux côtés d’un peuple debout. On peut baptiser, débaptiser, rebaptiser, on ne pourra jamais enlever ce moment du 19 mars 1962 au peuple algérien et à ses amis. Et les vaincus de l’histoire qui s’agitent depuis plus de 50 ans le savent bien.
    Laissons les macérer dans leur haine et leurs petites combines car l’essentiel est acquis : le peuple algérien est debout et libre de combattre pour réaliser ses rêves, de commettre ses erreurs et ses crimes (et là, ils auront de la peine de faire aussi bien que nous), de penser son avenir. C’est aussi cela l’indépendance pour laquelle, durant le dernier siècle, tant de peuples se sont battus. Mais cela, les nostalgiques de l’Algérie française qui se sont déjà tellement trompés, ne le comprendront jamais ».

    Le 19 mars et les faussaires de Béziers

    La victoire en chantant

     (extrait du livre de Jacques Pous) 

    "Enfin arriva le jour que tout le monde attendait, celui du cessez-le-feu. Ce fut une énorme explosion de joie, de soulagement, de fierté pour la lutte menée, pour la victoire acquise et la dignité retrouvée. Cette journée restera à jamais gravée dans ma mémoire : c’était, à la tombée de la nuit, une de ces soirées magiques du début de printemps que l’on ne peut vivre que sous ces cieux méditerranéens (je comprends que les Pieds-Noirs aient tant aimé cette terre d’Afrique). Je suis sorti du Centre avec d’autres pour aller vers le centre ville ; très vite j’ai été emporté par une foule immense dans un tourbillon de drapeaux algériens. C’est beau un peuple debout, c’est beau un peuple heureux. Ivresse d’une foule qui chavire de bonheur ! Les gens criaient, applaudissaient, quelques-uns pleuraient. Moi aussi, bien sûr j’étais heureux ; je vivais un moment où, avec le Faust de Goethe, on a envie de crier : « je voudrais être sur une terre libre avec un peuple libre ». Ce moment n’était-il pas l’aboutissement de ce que, depuis des années, je souhaitais ? Et pourtant je me suis senti comme étranger à cette foule, peut-être parce que je l’étais vraiment, peut-être aussi parce que je sentais que c’était une fin, et que bientôt aurait lieu le saut vers un nouvel inconnu. Mais je me souviens surtout du sentiment de gâchis qui s’est emparé de moi : huit ans d’une guerre inexpiable, où la barbarie avait accompagné la geste des « civilisateurs », huit ans perdus pour tenter de sauver les intérêts d’une infime minorité de profiteurs – les Henri Borgeaud, René Mayer ou autres Alain de Sérigny – qui n’avaient eu de cesse de tromper toutes ces petites gens qui, hélas, avec l’OAS, les avaient suivis jusqu’au bout, huit ans durant lesquels trop d’hommes, de femmes et d’enfants étaient morts, huit ans de sale guerre dont sortiraient meurtris les jeunes de ma génération.
    Mon sentiment de gâchis aurait été encore plus grand si j’avais su ce qui allait bientôt arriver : d’un côté le lâche soulagement qui allait submerger un pays devenu amnésique, de l’autre, la lutte pour le pouvoir qui allait ruiner l’avenir d’un peuple dont la lutte pour la liberté avait été exemplaire, et partout, la poursuite des massacres qui allaient mettre un terme définitif à une réconciliation devenue impossible.

    J’allais ainsi apprendre qu’il est le plus souvent prématuré de trop se réjouir des victoires éphémères et que, comme le proclame cyniquement le Prince Salina dans le Guépard de Visconti, « il faut bien que quelque chose change pour que tout reste comme avant ». Ou la victoire en pleurant. De plus, souvent, ceux qui font les révolutions sont au-dessous de la mission que l’Histoire leur assigne. Les révolutions sont ainsi souvent confisquées ou trahies. C’est même presque toujours leur destin. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elles sont toujours nécessaires et toujours à recommencer."

    Ce 14 mars à Béziers, une forte mobilisation a permis aux opposants à la décision du maire de faire entendre leur voix, et de signifier à cet élu que les extrémistes et les nostalgériques n’étaient pas les bienvenus. De nombreuses associations étaient présentes, parmi lesquelles la 4acg.

    Le 19 mars et les faussaires de Béziers *** "De Gandhi à Fanon " Un religieux face à la guerre d'Algérie

     

     

     

    Le 19 mars et les faussaires de Béziers *** "De Gandhi à Fanon " Un religieux face à la guerre d'AlgérieLe 19 mars et les faussaires de Béziers *** "De Gandhi à Fanon " Un religieux face à la guerre d'Algérie

     

     

    Le 19 mars et les faussaires de Béziers

     

     

     

     


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  • A l'attention de tous mes contacts : ma messagerie a été piratée ce matin...

    A l'attention de tous mes contacts

    Ma messagerie a été piratée ce matin et tous mes contacts ont dû recevoir un courriel bizarre de ma part… mais ce n’est pas moi qui l’a envoyé. Je viens de passer 1/2 h avec mon opérateur Orange qui m'a donné la marche à suivre… Il s’agirait d’un hacking. Merci de mettre ce courriel indésirable à la poubelle et de  vider celle-ci..

    IMPORTANT : Je demande à tous mes contacts de m'envoyer un courriel, car j'ai perdu toutes mes adresses. Je pourrai ainsi les enregistrer. Merci.

    Michel Dandelot

     


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