Après Béziers, c'est donc au tour de Beaucaire de débaptiser une rue du 19 Mars 1962, date qui rappelle le cessez-le-feu en Algérie au lendemain des accords d'Evian. La décision a été prise, mercredi soir, par le conseil municipal. La rue - une petite rue pavillonnaire proche du collège Elsa-Triolet - sera désormais dénommée "rue du 5 juillet 1962", en mémoire du massacre de centaines de civils européens et musulmans à Oran, un des massacres importants intervenus après le 19 mars.
Les trois groupes d'opposition ont voté contre cette délibération, qui a provoqué quelques débats animés. "Vous affirmez que la date du 19 mars 1962 est considérée comme une insulte et une offense par de nombreux Français. Mais quels Français ? Les nostalgiques du colonialisme ? Les tortionnaires à la retraite ? Les tueurs de l'OAS ?", a demandé Rose-Marie Cardona (opposition de gauche) qui ajoute : "Vous prétextez que des événements tragiques, abominables en effet, furent commis encore en Algérie après le 19 mars. Mais comment imaginer qu'une guerre affreuse, qui a duré plusieurs années, puisse s'arrêter du jour au lendemain ? Vous effacez un symbole de paix ! "
La rue du 5 juillet 1962 baptisée le 29 novembre
Pour un autre groupe d'opposition, Hélène Deydier, ne "nie pas les souffrances ressenties" mais souligne que "la date du 19 mars 1962, qu'elle soit juste ou injuste, a été officiellement reconnue par les instances de l'Etat." Quant à Christophe André, chef de file du troisième groupe d'opposition, il a déploré que la municipalité "fasse du buzz avec ce sujet, en pleine période électorale".
"Je pense que tous ceux qui ont souffert après le 19 mars 1962 ont trouvé le choix inapproprié car elle ne reconnaît pas leur souffrance" a rétorqué le maire Julien Sanchez.
La pose de la nouvelle plaque sera effectuée le 29 novembre au matin au cours d'un pèlerinage de Santa Cruz auquel le maire convie la population. De son côté, l'opposition de gauche a appelé les élus et tous les Beaucairois à se mobiliser sans tarder pour faire échouer "ce mauvais coup".
Communiqué du Comité VERITAS
Comme il fallait si attendre les nostalgériques extrémistes héritiers de l’OAS, cette organisation terroriste et criminelle, responsable de 2700 victimes en Algérie comme en France, appelle ses adhérents à être présents le 29 novembre prochain… mettant en valeur des soi-disants propos de Claude Bartolone président de l’Assemblée Nationale ? Vous pourrez les lire ci-dessous. Mais rappelons-nous comment est morte l’OAS :
Les 25 et 26 juin 1962, dans une ville recouverte par la fumée des incendies, les commandos de l’OAS attaquent et dévalisent 6 banques. Sur des chalutiers lourdement chargés d'armes et d'argent, les derniers commandos de l'OAS quittent Oran début juillet 1962 pour l’Espagne franquiste. Ils laissent en otage après leurs exactions les derniers européens qui seront massacrés le 5 juillet 1962.
Le Comité VERITAS est heureux d’inviter tous ses adhérents, amis et soutiens qui pourrons s’y rendre à assister, le 29 novembre prochain, à Beaucaire, au retrait de la plaque infamante « rue du 19 mars 1962 ».
La petite rue pavillonnaire proche du collège Elsa-Triolet sera désormais dénommée « rue du 5 juillet 1962 », en mémoire des milliers de victimes européennes et musulmanes des massacres perpétrés à Oran et dans toute l’Oranie le 5 juillet 1962, alors que les troupes françaises étaient cantonnées dans leurs casernes avec interdiction d’intervenir selon l’ordre criminel donné par le Président de la République Française et exécuté par le Général Katz.
En juin 2015, avant cette date fatidique du 5 juillet, le Comité VERITAS a adressé à tous les gouvernants et responsables politiques de notre pays une lettre demandant la reconnaissance de ces massacres. Nous n’avons reçu qu’une seule réponse émanant de Monsieur Claude Bartolone, Président de l’Assemblée Nationale.
Et cette réponse contenait une vérité de taille, une vérité enfin reconnue par le quatrième personnage de la Nation qui nous a écrit :
« Les nombreux témoignages, leur nature, et le récit du Commandant Khélif, donnent UNE IDEE PRECISE DE LA TERRIBLE REALITE DE CES JOURNEES TRAGIQUES. »
Le quatrième personnage de l’Etat Français ayant ainsi reconnu la terrible réalité du massacre de tant de Français, nous pensons qu’il ne pourra qu’approuver la décision du Maire de Beaucaire, Monsieur Julien Sanchez, en faveur de la vérité historique.
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