• Voici l’un des nombreux

    articles mis en ligne  sur notre blog

    en provenance de la LDH Toulon

     avec l’autorisation du regretté

    François Nadiras décédé ce 29 août



    Date de publication : mardi 25 août 2015 

    Raoul Salan clandestinement

     à Toulon 

    Le paradoxe est que cet incident survient alors que la section de Toulon de la LDH demande depuis des années que des explications soient données sur l’Histoire du monument de la Porte d’Italie. 

    Salan maquillé 

    A qui doit-on le maquillage inadmissible d’une plaque commémorative concernant Raoul Salan ? 

    Rappelons-nous : au moment de quitter la mairie de Toulon, en 2001, après la gestion pitoyable que l’on sait, le Front national a délibérément choisi la provocation : Jean-Marie Le Chevallier a fait adopter le 21 décembre 2000 par le Conseil municipal une délibération qui attribuait le nom de “’Général Raoul Salan, libérateur de Toulon” à un carrefour de la ville — voir le compte rendu des débats [1]. Nous savions tous que le général putschiste avait été condamné pour atteinte à la sûreté de l’Etat, pour son action à la tête d’une organisation terroriste de sinistre mémoire. 

    Une stèle, comportant le texte de la délibération de décembre 2000, a été fixée à l’extérieur sur le mur d’enceinte de l’Hôpital militaire Sainte Anne, dans l’angle Sainte-Anne / Escartefigue : 


     

    La section de Toulon de la LDH a immédiatement protesté, d’autant plus que ce texte comportait une erreur historique. En effet, si le colonel Raoul Salan a effectivement participé à la sanglante bataille de Toulon (qui fit 2500 morts) c’était en tant que colonel, à la tête du 6e Régiment de tirailleurs sénégalais. 

    Mais il a fallu attendre plus de 4 ans pour que, invoquant la vérité historique, le Sénateur-Maire Hubert Falco propose au conseil municipal du 24 juin 2005 de renommer le carrefour “Colonel Salan, libération de Toulon” — voté à l’unanimité des présents moins une voix [2].

    Voici la nouvelle plaque en marbre blanc qui a été installée avec le texte voté en juin 2005 : 

    Aujourd’hui, on découvre que le texte qui figure sur la plaque est celui de décembre 2000 ... 

    Comment cela s’est-il passé ? Il est vraisemblable que les choses se sont déroulées de la façon suivante : une reproduction du texte de la délibération de 2000 a été faite sur une plaque de Gerflex qui a été à son tour solidement fixée sur le plaque en marbre — voyez le coin en bas à droite de la photo ci-dessous : 

    Il faut que les autorités civiles et militaires rappellent la légalité et remettent les choses dans leur état antérieur. 

    Pour la LDH de Toulon il est essentiel que la vérité historique soit respectée ! 

    Notes

    [1] Intersection des boulevards du Faron, Sainte Anne, et de la corniche Escartefigue. 

    [2] Il n’y a plus de carrefour général Salan à Toulon. 

    SOURCE : http://ldh-toulon.net/Raoul-Salan-clandestinement-a.html 

    L’article de Var Matin : 

    A Toulon, la plaque du carrefour Salan recouverte clandestinement  


     

    La plaque clandestine, photographiée. Un angle écorné est visible: du plastique a été collé par-dessus le marbre. Une découverte faite par plusieurs membres de la Ligue des Droits de l'Homme.(Photos Matthieu Cotterill)

    (PS) NOUS POUVONS VOIR SUR CETTE PHOTO NOTRE CHER DISPARU FRANçOIS NADIRAS 

    En bas du Faron, la plaque commémorative d’un libérateur de Toulon, Raoul Salan, a été comme maquillée. Le texte qui y figure est celui que l’extrême droite avait écrit… il y a quinze ans. 

    En passant comme ça, on n'y voit que du feu. Les fausses marbrures, les lettres d'or gravées dans la pierre… Et pourtant, la plaque accrochée tout en haut du boulevard Sainte-Anne, à Toulon a été recouverte, clandestinement. Rien d'une blague potache, puisque la couverture en plastique, solidement vissée sur le marbre, est la copie conforme de la plaque apposée ici en 2001. Elle avait été voulue par la municipalité d'alors, d'extrême droite. 

    C'est justement ce texte que le maire de Toulon Hubert Falco avait retiré en juin 2005, avec l'approbation unanime du conseil municipal - sauf une abstention. Dix ans plus tard, certains veulent manifestement rallumer la controverse. 

    Ce que les deux textes ont en commun est de rendre hommage à Raoul Salan, l'un des libérateurs de Toulon, en 1944. 

    Mais là où l'extrême droite honore le général Salan, qui fut un général putschiste et chef de l'OAS, la municipalité toulonnaise ne garde que le colonel, au moment de la libération de la ville. 

    «Détournement»  

    La Ligue des droits de l'Homme avait longuement milité pour ce changement de nom. Et aujourd'hui, découvrant la plaque maquillée, le militant Gérard Estragon s'indigne. «C'est un véritable détournement de la plaque de 2005. Salan était un général factieux, c'est le chef de l'OAS qui a porté atteinte à la République. C'est le fait de gens qui veulent faire plier la vérité historique». 

    Raoul Salan a pris part au putsch des généraux à Alger, en avril 1961. Il a été condamné à la détention perpétuelle en 1962, puis amnistié en 1968. 

    Ayant appris l'apparition de cette fausse plaque, l'historien Jean-Marie Guillon souligne que «les batailles des noms sont très importantes. Ce sont des symboles. Un nom de rue, c'est un nom qu'on célèbre, c'est un Panthéon.» 

    «Geste honorable»  

    Au Front national, par contre, on ne se prive pas de soutenir, ouvertement. «On m'en a averti et c'est très bien, assure Amaury Navarranne, conseiller municipal frontiste. Rien ne justifiait d'avoir débaptisé ce carrefour. C'était un affront». 

    Soulignant que le général putschiste avait été officiellement réhabilité, après sa grâce, il «salue le geste honorable de gens qui en ont pris l'initiative». 

    En mai 2014, le sujet avait ressurgi lorsque les élus FN de Toulon avaient refusé de donner le nom de Nelson Mandela au nouveau parvis situé devant la gare. «Si vous prenez tout le passé de Mandela, y compris son passé terroriste, vous devez rebaptiser le carrefour du général Salan.» En vain. 

    Plaque restaurée  

    Hasard (ou pas ?), la commémoration de la libération de Toulon a lieu demain. Certains, comme les élus FN, seront au rendez-vous. L'association Adimad, qui se présente comme «la vitrine du juste combat de l'Algérie française», organise une cérémonie au carrefour Salan. 

    Mais les participants devront se recueillir devant le colonel et non le général. Informé par Var-matin, le maire a donné des instructions immédiates, ce mercredi après-midi, pour que la plaque retrouve son état légitime. 

    Sur le fond, Hubert Falco fait savoir qu'il «ne rentrera pas dans une polémique - qui a été réglée dix ans en arrière». Par ailleurs, il «prépare la rentrée des petits Toulonnais et Toulonnaises», ce qui lui «paraît plus important». 

    Trois heures plus tard, la plaque authentique avait été remise au jour et nettoyée. 

    Le travail de mémoire, lui, sera plus long à accorder. 


    En 2017 un groupuscule, de plus en plus restreint, est toujours là...

    Pour informations voici le lien d’une vidéo mise en ligne sur Youtube, il y a deux jours, donc ce 29 août 2017 où vous pourrez voir un groupuscule de nostalgériques extrémistes rendant hommage au général putschiste Salan qui avait été condamné pour atteinte à la sûreté de l’Etat, pour son action à la tête d’une organisation terroriste de sinistre mémoire. Je dis bien un groupuscule dans cette ville de Toulon qui compte 165000 habitants. Vous pourrez entendre leur principal responsable dire son mécontentement que ce carrefour a été débaptisé et s’appelle bien « Colonel et non Général Salan »

    Cette vidéo mise en ligne le 29 août... ressemble à une provocation (ou plus précisément une coïncidence)... car le 29 août est le jour du décès de notre regretté François Nadiras...

    Regardez que les 4 premières minutes : le temps d'apprécier le mécontentement du président de ce groupuscule de nostalgériques extrémistes se plaindre que la plaque se trouvant derrière lui précise qu'il s'agit du colonel Salan et non du commandant comme il aurait préféré. Le reste n'étant que mensonge et tentative de réécriture de l'Histoire... "et on s'en balance"...

    Blanc et noir la couleur de l’OAS : https://www.youtube.com/watch?v=76foQ_nn7AQ

    Vive l'amitié France-Algérie

    Raoul Salan clandestinement  à Toulon

    François Nadiras nous sommes nombreux à continuer ton combat, nous ne t’oublierons jamais et merci pour tout ce que tu nous apporté

     

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  • Essais nucléaires français en Algérie :

    Les effets dévastateurs persisteront

     pendant plusieurs décennies

    Essais nucléaires français en Algérie :  Les effets dévastateurs persisteront pendant plusieurs décennies

    L'Algérie continuera à pâtir des effets dévastateurs des essais nucléaires français pendant plusieurs décennies encore. Selon le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), Mustapha Khiati, l'utilisation par la France de matières chimiques telles que le plutonium dans ses essais nucléaires a provoqué plusieurs pathologies, notamment des cancers de la peau, chez les populations des régions touchées par ces explosions nucléaires "barbares". Des essais que M. Khiati n'hésitera pas à qualifier de "crimes contre l'humanité".

    Les effets dévastateurs des essais nucléaires précisera l'ingénieur nucléaire Amar Mansouri lors d'une conférence organisée par le Musée national du moudjahid à l'occasion de la commémoration de la Journée internationale contre les essais nucléaires (29 août), ont également des effets sur la nature et l'environnement.

    L'expert a rappelé les principaux traités internationaux contre les essais nucléaires et les conférences et colloques organisés à l'échelle internationale dans le cadre des efforts de sensibilisation de l'opinion publique en vue d'en finir à jamais avec les essais nucléaires.

    Le 13 février 1960, la France coloniale a procédé à un essai nucléaire de grande ampleur dans la région de Reggane au centre du Sahara algérien, à 600 kilomètres au sud de Bechar. De 1961 à 1966, on compte 13 essais nucléaires français souterrains furent effectués à In Ecker. Auparavant, les premiers essais nucléaires français étaient effectués à Reggane. Mais en 1961, la France abandonne les essais aériens à Reggane à la faveur d'essais souterrains à In Ecker, pour limiter la dissémination des déchets radioactifs dans l'atmosphère.

    42.000 Algériens ont trouvé la mort et des milliers d'autres ont été irradiés dans 17 essais nucléaires effectués par la France entre 1960 et 1966.

    Les effets de ces essais continuent à impacter les populations qui habitent à Reggane et ses environs sans que la France ne se décide à reconnaître sa responsabilité et à indemniser les personnes contaminés. Seuls des vétérans de Polynésie française ont été indemnisé.

    Le parti indépendantiste polynésien a d'ailleurs indiqué il y a une semaine son intention de déposer plainte devant les instances internationales pour crimes contre l'humanité.

    SOURCE : http://www.huffpostmaghreb.com/2017/08/30/essais-nucleaires-francais-en-algerie-les-effets-devastateurs-persisteront-pendant-plusieurs-decennies_n_17866252.html

     

     

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  •  

    François Nadiras est décédé

     dimanche (27 août) à l’hôpital de Toulon

     à l’âge de soixante-seize ans

    François Nadiras est décédé   dimanche (27 août) à l’hôpital de Toulon   à l’âge de soixante-seize ans.

    Le site Internet de la section locale de la Ligue des droits de l’Homme, qu’il avait conçu et réalisé, faisait autorité bien au-delà de la sphère "LdH" : il intéressait journalistes, historiens et chercheurs des deux rives de cette Méditerranée pointée du doigt par le célèbre Cuverville.

    Les articles, divers et fouillés, qui y étaient publiés étaient rédigés avec une rigueur toute scientifique et la pondération d’un authentique sage, apparemment hermétique à tout bouillonnement de colère.

    Je lui sais particulièrement gré d’avoir été, en 2005, le fer de lance discret, mais combien efficace, d’un mouvement d’opposition à l’implantation d’un cénotaphe glorifiant l’OAS sur le domaine public de la commune de Marignane : il a contribué à empêcher le déroulement de la cérémonie d’inauguration, le 6 juillet 2005, de cette stèle dont le Conseil d’État devait, six ans de procédure plus tard, constater l’illégalité ; il a surtout favorisé la mise en relation de victimes du terrorisme de l’OAS dont la rencontre a donné naissance à une association aujourd’hui reconnue. 

    Assumant - sans jamais le revendiquer, tant il était modeste - une fonction de vigie républicaine dans un environnement à maints égards hostile, passionné de justice et d'équité, homme de combats idéologiques, il aura eu également à lutter en silence et avec courage contre une maladie implacablement évolutive.

    Son action militante aura été couronnée de bien des succès : la Ligue des droits de l’Homme saura les rappeler. 

    Je retiendrai pour ma part cette audace dont il a témoigné en se mêlant aux anciens activistes de l’OAS en certaines circonstances, notamment à Aix-en-Provence le 13 mars 2006 et à Nice le 11 février 2012 : il ne s’agissait pas pour lui de les provoquer, mais au contraire d’en pacifier le comportement. 

    L’un de ses regrets aura probablement été de n’être pas parvenu à convaincre la municipalité de Toulon d’aménager le site dédié depuis juin 1980 aux martyrs de l’Algérie française au pied des remparts de Vauban, porte d’Italie : il aurait souhaité non qu’il fût démantelé, mais simplement flanqué d’un panneau en explicitant l’origine et la destination à l’intention du passant autochtone comme du touriste. 

    Enseigner, renseigner, former, informer : telle semble avoir été la vocation de ce professeur agrégé de mathématiques dont chacun aurait aimé être l’élève.

    Agir, réagir : telle a été son inspiration - et celle de son épouse - à la tête de la section de Toulon de la LdH.

    Promouvoir la réflexion au service de l'action : tel est le message qu’il lègue à l’ANPROMEVO.

    Outre son intelligence, évidente, ce sont, selon moi, sa bienveillance naturelle et son respect de l’autre qui conféraient à François Nadiras son pouvoir de conviction.

    Conscients de ce que nous devons à cet homme de raison et de bien, le président de l’association "Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons", Jean-Philippe Ould Aoudia, et moi sommes aujourd’hui dans la peine et en sympathie avec Élisabeth ainsi qu’avec l’ensemble de la famille Nadiras.

    Jean-François Gavoury

    Président de l’Association nationale

    pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS 

    François Nadiras est décédé   dimanche (27 août) à l’hôpital de Toulon   à l’âge de soixante-seize ans.

     

     

     

     


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  • Rencontre avec Olivier LE COUR GRANDMAISON

    Le 18 mars 1962, les Accords d'Evian mettaient un terme à la guerre d'Algérie et ouvraient la voie à la décolonisation française. Maître de conférences en sciences politiques et philosophie politique à l'Université d'Evry, Olivier LE COUR GRANDMAISON fait partie des universitaires qui ont bouleversé l'approche de l'Histoire coloniale en France, prônant la nécessité d'une plus officielle reconnaissance de ces crimes. Nous l'avons rencontré. 

     

     

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  •  

    Histoire coloniale et postcoloniale 

    Hommage au fondateur de ce site

    François Nadiras

    Histoire coloniale et postcoloniale *** Hommage au fondateur de ce site : François NADIRAS

     

    Dans le cadre de « L’encyclopédie de la colonisation française » publiée par l’éditeur Les Indes savantes et dont les deux premiers volumes sont parus en 2017 et 2018, le directeur de l’ouvrage, Alain Ruscio, avait sollicité François Nadiras, pour qu’il rédige un article sur Toulon et la colonisation. Il avait envoyé un texte qu’Alain Ruscio a proposé à notre site de publier, en hommage à son auteur décédé le 28 août 2017. Il paraîtra dans un prochain volume de cette encyclopédie. Nous y ajoutons l’intervention prononcée, le 1er septembre 2017, au nom de la Ligue des droits de l’homme, par Gilles Manceron, lors des obsèques de François Nadiras, à Cuers.

    François Nadiras, Toulonnais, infatigable animateur du site LDH-Toulon, riche en particulier d’études sur la question coloniale, est décédé le 28 août 2017, sans avoir eu le temps de connaître la publication de cette notice. Toute notre équipe salue sa mémoire. Le Site LDH-Toulon a depuis été repris par ses amis sous le titre Histoire coloniale et post-coloniale. 

    L’idée coloniale, une tradition ancienne

     et profonde à Toulon

    Par François Nadiras

    Nous apprenons le décès de François Nadiras, fondateur du site LDH-Toulon

    Place de la Liberté à Toulon
    (photo "La Marseillaise")

    Lire l’article en cliquant sur ce lien :

     http://histoirecoloniale.net/Toulon-epicentre-et-bastion-de-l-idee-coloniale-par-Francois-Nadiras.html

    Voici l’un des nombreux articles que j’avais consacrés à François Nadiras celui-ci était daté du 29 août 2017 :

     

     

    J'apprends le décès de François Nadiras, fondateur du site LDH-Toulon. C'est lui qui m'avait incité à écrire "La bataille d'Einaudi", tout particulièrement le chapitre qui rend justice à Brigitte Lainé et Philippe Grand, les deux archivistes persécutés pour avoir osé dire dans un prétoire que les archives prouvaient un massacre le 17 octobre 1961. Il avait été la cheville ouvrière du combat pour qu'ils soient rétablis dans leurs droits et de bien d'autres batailles. Il était un subtil et infatigable guetteur.
    Il est mort dimanche 27 août 2017 à l'hôpital de Toulon. C'est affreux. Adieu François.

    Fabrice Riceputi

     

    " Quelle triste nouvelle que nous apprend Fabrice Riceputi, il y a un peu plus d'1 mois le 18 juillet dernier j'avais mis en ligne un article concernant François Nadiras, Jean-François Gavoury avait tenu à envoyer un commentaire auquel notre cher disparu avait répondu ce fut donc, pour nous, ses dernières paroles. Merci François pour tout ce que tu nous as apporté, nous ne t'oublierons pas".  

    Michel Dandelot 

    Nous apprenons le décès de François Nadiras, fondateur du site LDH-Toulon

    François Nadiras, un homme, une vie, une œuvre et un engagement sans faille dans la défense des droits humains. Rencontre. 


     François Nadiras, un homme, une vie, une œuvre et un engagement sans faille dans la défense des droits humains. Rencontre.


    Ce site était à l’origine celui de la section locale de la Ligue des droits de l’homme de Toulon. Il avait comme rédacteur en chef, un membre de la section : François Nadiras. Depuis 2010 j’y ai puisé de nombreuses informations concernant la guerre d’Algérie, en particulier et le colonialisme, en général, avec l’accord, bien sûr de François Nadiras qui est devenu un ami talentueux et important, mais au début de cette année, une mise au point m’intrigua, d’autant plus qu’un autre ami m’informa de la santé fragile de François Nadiras…C’est donc avec un grand plaisir que j’ai trouvé sur le quotidien « La Marseillaise » un remarquable article intitulé  « François Nadiras, un homme, une vie, une œuvre et un engagement sans faille dans la défense des droits humains. Rencontre ». 

     

    François Nadiras, un homme, une vie, une œuvre et un engagement sans faille dans la défense des droits humains. Rencontre.

     

    Cette Mise au point du 19 février 2017 était un signe alarmant   

    Le site LDH Toulon est en cours de modification. 

    Compte tenu de différents paramètres il est apparu nécessaire de le "couper en deux" : 

    1. la partie la plus développée regroupe tout ce qui dans l’ancien site concernait l’Histoire, plus particulièrement les colonisations et les racismes ; 

    ces articles sont actuellement dans un certain désordre, mais la réorganisation est en cours 

    pour y accéder : www.ldh-toulon.net  

    2. tous les autres articles de l’ancien site qui n’ont pas subi le regroupement précédent se trouvent maintenant à l’adresse www.section-ldh-toulon.net 

    François Nadiras, un homme, une vie, une œuvre et un engagement sans faille dans la défense des droits humains. Rencontre.

     

    François Nadiras : « On ne pouvait pas  

    rester les bras ballants face 

     au Front national » 

    François Nadiras, un homme, une vie, une œuvre et un engagement sans faille dans la défense des droits humains. Rencontre.

    « Le temps passant, j’ai pensé que ce serait intéressant que le site Internet ne meure pas avec moi. J’ai donc lancé un appel qui vient dernièrement de rencontrer un écho favorable. »  

    François Nadiras, un homme, une vie, une œuvre et un engagement sans faille dans la défense des droits humains. Rencontre. 

    Pas une cause, pas un combat au service de la défense des droits de l’Homme, des sans-droits, contre les discriminations, le racisme... dans lequel on l’ait vu faire défection. Par sa présence, sa plume et son témoignage, il est depuis de longues décennies un personnage central dans la vie démocratique et citoyenne du département du Var. Alors, même si l’intéressé, de par sa pudeur et sa discrétion, répugne quelque peu à se mettre avant, nous l’avons convaincu de livrer une part de son parcours d’homme, de militant et de dire au travers de son engagement ses espoirs et ses craintes concernant les années à venir. 

    François Nadiras est né en 1941 en région parisienne. Et lorsque la République décide d’enrôler sa jeunesse dans une guerre qui ne dit pas son nom pour réprimer la lutte pour l’indépendance des Algériens, le jeune homme est en train de terminer ses études de mathématiques dans la capitale. « J’ai vécu pendant cette période dans l’angoisse d’être appelé », explique-t-il. Des « événements », comme on continuera longtemps à les appeler, qui vont forger chez lui la conviction que l’on peut, que l’on doit refuser l’injustice et rechercher la vérité. 

    Le concours en poche, le professeur de maths, qui est passé au travers de cette conscription qu’il redoutait tant, est nommé comme coopérant à Pointe-à-Pitre où il passera ainsi deux ans avant de rentrer en métropole. Nommé à Toulon en 1967, il effectue ensuite toute sa carrière au lycée Dumont d’Urville, enseignant aux élèves des classes préparatoires maths sup’ et maths spé’. 

    A Amnesty international pour commencer 

    C’est dans le Port du Levant aussi que se précise son engagement militant au service de la défense des droits humains, combat qu’il poursuit encore aujourd’hui malgré la fatigue et la maladie. 

    Il adhère donc avec son épouse Elisabeth, avec laquelle il partage les mêmes valeurs, à Amnesty international, pour commencer. 

    « Il y a une chose qui m’a toujours perturbé, c’est la prévalence, le développement des idées d’extrême droite, le racisme entretenu par un certain nombre de politiques. Et pas seulement, hélas, à l’extrême droite », précise François Nadiras. 

    Puis avec l’arrivée en 1995 du Front national à la tête de la municipalité toulonnaise, c’est le choc. Et le couple éprouve la nécessité d’agir d’urgence plus concrètement sur le terrain de la politique locale. 

    « On ne pouvait pas rester les bras ballants », explique-t-il. C’est comme ça qu’ils se retrouvent tous deux très vite pas mal impliqués au sein de la section toulonnaise de la Ligue des droits de l’homme. Qu’ils présideront tour à tour pendant de nombreuses années avant d’en redevenir de simples mais fervents militants. 

    « Lorsque mes responsabilités se sont terminées, je me suis dit qu’il manquait quelque chose à Toulon, qu’on ne parvenait toujours pas à dire la vérité sur bien des sujets, comme celui de la guerre d’Algérie », reprend François Nadiras. 

    Une ville dans laquelle il est encore difficile de dire que « l’Algérie était une colonie et que le combat d’émancipation mené par les Algériens est sur bien des points tout à fait comparable à celui des résistants français ». 

    Il veut rappeler ce pan de mémoire qui est ici à ce moment-là le plus souvent tu. Pour des raisons électoralistes, déjà, avec une importante communauté de rapatriés qu’il convient de ménager, pour certains. Et un silence aussi qui est censé faire oublier ce qui pourrait raviver des tensions, pour d’autres. 

    « Je me suis dit qu’on pouvait faire quelque chose pour lutter contre cette unanimisme... » Le militant de la LDH va donc mettre à profit ses connaissances en informatique pour réaliser le premier site Internet de la Ligue des droits de l’Homme de la section en 2001 : « Je voulais que soit dite une parole qui corresponde à la vérité. » Le coup d’essai est déjà une réussite mais ne correspond pas encore tout à fait aux attentes du défenseur des droits humains. 

    Il crée donc en 2004 une deuxième mouture plus aboutie. Un site qui atteint vite les 3 000 visites jour. Un succès qui s’opère au prix d’un travail colossal qu’il assume tout seul, en l’enrichissant de toujours plus de documents, d’articles, de témoignages. Si bien que la place commence à manquer et le webmaster à fatiguer. 

    « Le temps passant, j’ai pensé que ce serait intéressant que le site ne meure pas avec moi. J’ai donc lancé un appel qui vient dernièrement de rencontrer un écho favorable », lâche-t-il avec soulagement. 

    C’est l’historien Gilles Manceron qui vient en effet de relever le défi, mais en partie seulement. 

    L’idée est donc de scinder le site actuel en deux parties. Avec tout ce qui concerne l’histoire de la colonisation et le racisme qui est désormais abrité sur un nouveau portail Internet (ldh-toulon.net) et géré par un collectif d’historiens, le reste demeurant sur l’adresse historique : section-ldh-toulon.net. 

    « Rien n’est désespéré quand on voit des villages accueillir

    des migrants » 

    Lorsqu’on interroge le militant sur son sentiment concernant les années à venir, le propos se fait nettement moins enjoué. Un avenir plus sombre dans le lequel l’émotion continuerait à prendre plus de place que la raison, avec les conséquences que l’on voit déjà à l’œuvre. Il pointe également « cette hostilité qui se développe entre communautés ou plutôt entre personnes qui se considèrent plus comme appartenant à une communauté qu’à une nation ». 

    La montée du communautarisme donc, mais aussi celle du racisme avec une parole et des passages à l’acte plus qu’inquiétants. Il nous rappelle d’ailleurs l’histoire de ce Français d’origine sénégalaise éjecté d’un train en gare de Toulon. Pour mémoire, un travailleur social confronté à un contrôle de billet musclé qui se rebelle et réclame des explications. Mal lui en prend puisque les passagers se lieront en se basant sur des a priori pour l’expulser du wagon. « L’affaire est toujours en attente de jugement deux ans après », déplore-t-il. « En même temps, rien n’est jamais complètement désespéré quand on voit des villages qui accueillent des migrants », conclut François Nadiras. 

    Grave mais pas désespéré, en effet. Du moins tant que le monde associatif et militant comptera des vigies de sa trempe. Merci François. 

    Thierry Turpin 

    SOURCE : http://www.lamarseillaise.fr/var/societe/58868-francois-nadiras-on-ne-pouvait-pas-rester-les-bras-ballants-face-au-front-national

     

    François Nadiras, un homme, une vie, une œuvre et un engagement sans faille dans la défense des droits humains. Rencontre.

     


     

    Les commentaires

     

    Gavoury Jean-François 

         

     

    Bel hommage que celui rendu à François Nadiras par le journal "La Marseillaise".

    Félicitations à Michel Dandelot d'en avoir découvert la publication et relayé la teneur.

    Le site Internet de la section de Toulon de la Ligue des droits de l'Homme recèle des informations d'une richesse et d'une diversité incomparables.

    La rédaction des innombrables articles dont il est le support est aussi rigoureuse que devaient l'être les cours dispensés par ce professeur (agrégé) de mathématiques.

    Ma rencontre avec cet authentique personnage - accueillant, à l'écoute, d'une humilité et d'une modération désarmantes - remonte à 2005. Elle m'a marqué, et les victimes de l'OAS lui savent - et lui sauront longtemps - gré de les avoir accompagnées, y compris physiquement, dans leur combat pour la sortie de l'oubli.

    Je profite de ce commentaire pour lui dire toute mon estime et lui demander de me pardonner d'avoir adhéré tardivement à la Ligue des droits de l'Homme (2012) et de l'avoir fait à la section de Nice (pour des raisons circonstancielles qu'il connaît).

    Très cordialement,

    Jean-François Gavoury


     

                                                 

     François Nadiras 

         

     

    Je suis ému de ces hommages,

    prononcés par des amis militants

    qui ne sont pas restés non plus "les bras ballants".

    Je les associe à ces évocations.

    On continue !

    François Nadiras

     

    Revoyons et réécoutons François Nadiras grâce au Collectif national de résistance à Base élèves… contre tous les fichiers scolaires

    Par Josef, un ancien du CNRBE…

    Ce 28 août 2017, François, cet infatigable combattant des idées de l’extrême droite, est décédé.

    Me vient aussitôt l’image de cet homme discret, mais d’une pugnacité incroyable.
    Je le revois penché sur son ordinateur dans son petit espace de travail, à traquer sur Internet les injustices qui touchent aux Droits de l’Homme.
    Je l’entends encore au téléphone discuter des heures et des heures sur l’opportunité de tel mot dans tel texte. Il voulait être précis, ne pas laisser de place au doute, viser droit et être efficace.
    Ce qu’il a été tout au long de sa vie dans ses multiples combats : soutien à Einaudi mis en procès par Papon en 1999, combat contre la loi du 23 février 2005 qui enjoignait aux enseignants de montrer les « aspects positifs de la colonisation », mise en lumière d’associations comme celle des Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (basée à Millau, en Aveyron), soutien aux roms et aux gens de voyage, lutte contre tout racisme, et encore tout récemment le soutien aux migrants.

    Pour nous, parents et enseignants qui nous sommes battus contre le fichage, il fut un allié précieux, toujours discret, très impliqué dans les analyses, dans les veilles informatiques, dans les liens avec des structures nationales, et jouant le rôle d’un démultiplicateur de nos actions. Peu le savent, mais il est à l’origine de la création du Collectif National de Résistance à Base Elèves en 2008.

    On peut retrouver François évoquant cette lutte dans cette vidéo que vous arrêterez à la fin car d'autres vidéos suivent qui sont hors sujet : 

     

     


    3 commentaires
  • Ça tombe bien, ce matin Facebook me rappelle un souvenir du 27 août 2016 qui vient merveilleusement compléter mon dernier article d’hier. J’ajoute l’Histoire nous a appris qu’il existe des Français racistes et collabos qui ont été capables d’envoyer, au cours de la seconde guerre mondiale des Juifs dans les camps d’extermination nazis… Dans cette période-là c’était les Juifs qui étaient stigmatisés, persécutés, déportés, pas par les nazis mais par des Français. Pendant la colonisation de l’Algérie l’Histoire nous a appris jusqu’où  étaient capables d’aller d’autres Français dans l’horreur… Mais de cela nous en avons largement et souvent parlé par ailleurs... Aujourd’hui nous sommes dans une autre période, dans d’autres temps, mais ce sont les Musulmans qui sont stigmatisés et nous ne savons pas où tout cela pourrait nous conduire.

    « Baignade surveillée » par Pierre Joxe 


    Par micheldandelot1 dans Accueil le 27 Août 2016 à 08:32 

    "Ce n'est pas le burkini qui

    gêne cette bande d'hypocrites

    mais ce sont les musulmans" 

    La France a été la risée du monde entier avec ses arrêtés anti-burkinis, mais ce qui est inquiétant c’est la nuisance de ces hommes de pouvoir tels que certains maires, certains candidats à la présidentielle qui ont besoin de faire parler d’eux et nous font entrer dans une société « spectacle ». Ils font des arrêtés contre le port d'un burkini alors qu'ils auraient dû mettre en avant la liberté de ces femmes de s'habiller comme elles le souhaitent même si c'est par injonction de leur mari ou de leur père ou encore de leur fils. L'égalité homme/femme passe autrement que par un bout de chiffon : égalité des salaires, égalité aux emplois autre que précaires, etc..., etc... Mais un homme, Pierre Joxe, a écrit un billet, sur le ton de l’humour et de la dérision sauvant ainsi l’Honneur de certains « socialistes… quelques spécimens survivants d’une autre époque ». Merci M. Pierre Joxe, vous démontrez ainsi qu’il reste encore quelques Hommes politiques dans notre pays, j’ai peur que vous soyez parmi les derniers… Merci M. Pierre Joxe pour vos positions claires et engagées. Merci M. Pierre Joxe d’être un homme au service de son pays et qui ne tombe pas dans un racisme se cachant derrière des dictaks ridicules vestimentaires qui tapent toujours sur les mêmes… les musulmans. Merci M. Pierre Joxe de nous envoyer enfin… un peu d’air frais.  


    Baignade surveillée, par Pierre Joxe 

    Dans un communiqué transmis à Mediapart depuis sa villégiature balnéaire, Pierre Joxe, ancien ministre de l’intérieur et membre honoraire du Conseil constitutionnel, explique pourquoi il avait décidé d’aller nager ce vendredi après-midi 26 août dans la tenue vestimentaire de son choix, c’est-à-dire « un costume couvrant entièrement mon corps depuis les chevilles jusqu’aux poignets et ne laissant apparaître que ma tête ». Mais, à l’heure de la marée haute, est intervenue la décision du Conseil d’Etat…  

    Pour soutenir les positions de bon sens prises par Anne Hidalgo, Maire de Paris, comme par Mesdames les Ministres de la Santé Publique et de l’Education Nationale ; 

    Pour inciter Jean-Pierre Chevènement à un peu plus de discrétion ; 

    Pour rendre un hommage affectueux et respectueux à nos grands-mères qui – il y a un siècle – inaugurèrent les « bains de mer » au Touquet-Paris-Plage comme à Nice, avec des «costumes de bain » qui furent longtemps d’assez longues robes ; 

    Pour affirmer le droit des femmes à porter les vêtements de leur choix – y compris sur les plages ; 

    Je me préparais à aller nager cet après-midi dans la tenue vestimentaire de mon choix, correspondant à l’idée que l’on avait naguère des bonnes mœurs dans la France laïque et républicaine, au début du siècle, au lendemain de la loi de séparation des églises et de l’Etat. 

    J’avais choisi bien sûr un costume couvrant entièrement mon corps depuis les chevilles jusqu’aux aux poignets et ne laissant apparaître que ma tête (couverte cependant d’un bonnet de bain) mais aussi mes pieds et mes mains, appareils natatoires indispensables dans les circonstances de l’espèce… 

    Un pyjama allait faire l’affaire. 

    Mais heureusement, à l’heure de la marée haute, vers 15 heures, j’ai appris la décision du Conseil d’Etat, saisi en appel contre l’arrêté d’un Maire. 

    Heureusement, cette haute juridiction n’a pas écarté la demande de la Ligue des droits de l’Homme, comme elle aurait pu le faire aisément, en observant que cette Ligue n’était guère fondée à agir pour les Droits des femmes, ignorés depuis 1789 par la célèbre Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen. 

    Heureusement, ce Juge suprême a rappelé des textes que chacun devrait connaître – et surtout chaque Maire et chaque baigneur. 

    Citation de la décision du Conseil d’Etat de ce jour : 

    En vertu de l’article L. 2212-1 du code général des collectivités territoriales, le maire est chargé, sous le contrôle administratif du préfet, de la police municipale qui, selon l’article L. 2212-2 de ce code, « a pour objet d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques ». L’article L. 2213-23 dispose en outre que : « Le maire exerce la police des baignades et des activités nautiques pratiquées à partir du rivage avec des engins de plage et des engins non immatriculés… Le maire réglemente l’utilisation des aménagements réalisés pour la pratique de ces activités. Il pourvoit d’urgence à toutes les mesures d’assistance et de secours. Le maire délimite une ou plusieurs zones surveillées dans les parties du littoral présentant une garantie suffisante pour la sécurité des baignades et des activités mentionnées ci-dessus. Il détermine des périodes de surveillance… » (Fin de citation) 

    Heureusement, le Conseil a sagement jugé que le Maire de Villeneuve Loubet  « ...ne pouvait, sans excéder ses pouvoirs de police, édicter des dispositions interdisant l’accès à la plage alors qu’elles ne reposent ni sur des risques avérés de troubles à l’ordre public ni, par ailleurs, sur des motifs d’hygiène ou de décence ». 

    Il a jugé que l’arrêté  litigieux de ce Maire avait « …porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et de venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle ». 

    Il a suspendu l’exécution de cet arrêté. 

    Rassuré, j’ai rangé mon pyjama et suis allé nager en short.    

    Pierre Joxe,  

    Ancien ministre de l’Intérieur,  

    Membre honoraire du Conseil constitutionnel 

    26 Août 2016  

    SOURCE : https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/260816/baignade-surveillee-par-pierre-joxe

    Baignade surveillée, par Pierre Joxe

    Y'en a un... de RACISTE... qui va se reconnaître !!!

    Baignade surveillée, par Pierre Joxe


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  • Des monuments déboulonnés, d’autres recouverts d’une bâche noire… mais les Américains n’ont rien innové… Il y a 55 ans les Algériens se sont occupés des monuments de l’Algérie française…

    Statues déboulonnées aux États-Unis :

     un air de déjà vu !!!

    Le général Lee, une icône sudiste déboulonnée

    Des monuments déboulonnés, d’autres recouverts d’une bâche noire… mais les Américains n’ont rien innové… Il y a 55 ans c'était aussi les Algériens

    La statue du général Robert E. Lee à Charlottesville (Etats-Unis)

     le 16 août 2017.

    Des monuments déboulonnés, d’autres recouverts d’une bâche noire… mais les Américains n’ont rien innové… Il y a 55 ans c'était aussi les Algériens

    Depuis le week-end dernier, de nombreux monuments construits en mémoire à des Etats confédérés sont retirés aux Etats-Unis. Comme à Charlottesville, certains représentent Robert E. Lee, héros militaire du camp sudiste.

    Plus de 150 ans après les derniers coups de canon, la guerre de Sécession reste une plaie encore loin d'être complètement refermée aux Etats-Unis. Les événements de Charlottesville l'ont rappelé bien tragiquement le week-end dernier avec la mort d'une femme de 32 ans. Dans cette petite ville des Etats-Unis, tout est parti d'un rassemblement de suprémacistes blancs venus protester contre le retrait d'une statue du général Robert E. Lee, l'une des figures les plus emblématiques des Etats confédérés des Etats-Unis qui ont combattu les Etats de l'Union entre 1861 et 1865.

    La situation à Charlottesville n'a rien d'un cas isolé. Depuis près d'une semaine, les exemples de monuments mis à terre se multiplient, comme l'a recensé Le New York Times. Selon un rapport publié l'année dernière par le Southern Poverty Law Center, une association luttant contre les mouvements extrémistes, plus de 1 500 symboles confédérés sont encore visibles dans l'espace public. Il peut s'agir de monuments dédiés, comme la statue de Charlottesville, de parcs ou d'écoles. La très grande majorité de ces symboles se trouvent sans surprise dans le sud des Etats-Unis, en particulier la Virginie, le Texas et la Géorgie, tous trois membres de la Confédération pendant la guerre de Sécession.

    Des monuments déboulonnés, d’autres recouverts d’une bâche noire… mais les Américains n’ont rien innové… Il y a 55 ans c'était aussi les Algériens

    Et en Algérie après l’indépendance ? 

    Le monument de Sidi-Brahim à Oran

    L’OAS a saccagé cet édifice aussi… c’était bien l’Organisation des Animaux Sauvages :

    "La place d'Armes d'Oran était une place carrée magnifique, l'Hôtel de ville avec ses 2 lions à l'entrée occupait tout un côté, Albert Camus jugeait cet édifice "trop prétentieux" en 1962 l'OAS va saccager tout l'intérieur. Un autre côté était occupé par le Théâtre d'Oran, un bâtiment tout aussi remarquable. La caserne de Château-Neuf où j'ai séjourné bien trop longtemps était à 300 mètres, le Foyer du Soldat était également tout proche. "Page 107 de mon livre, « Les dernières nouvelles du jour, lettres d'un enfant vers l'Algérie » en 1961, la Place d'Armes est présente :
    Le 11 novembre 1961, nous avons quartier libre. En ville ce jour-là, les manifestations en faveur de l'OAS ont redoublé d'intensité. Tous les drapeaux tricolores sont à nouveau sortis, toutes les fenêtres et tous les balcons sont pavoisés. Les véhicules circulent au rythme des cinq coups de klaxon habituels.
    Le drapeau tricolore et les banderoles noires avec l’inscription « OAS » sortent par les vitres ouvertes des véhicules. L’imagination est toujours présente même si, elle est de très mauvais goût. Autour de la Place d’Armes, une charrette transporte un cercueil, elle est tirée par de jeunes Pieds Noirs. Les grandes jambes du défunt sortent du cercueil qui porte les inscriptions : « Grand Charles et grande Zohra ».
    Quarante-cinq jours encore à attendre la quille : j’ai l’impression que le vingt huitième mois va être le plus long
    .
      

     

    Paul Hairault 

    Des monuments déboulonnés, d’autres recouverts d’une bâche noire… mais les Américains n’ont rien innové… Il y a 55 ans c'était aussi les Algériens

    SOURCE : Le monument de Sidi-Brahim à Oran

    Paul Hairault, un ancien d’Algérie qui est aujourd’hui retiré à Aiffres, dans les Deux-Sèvres se rappelle le monument à Sidi-Brahim qui était sur la Place d’Armes à Oran. Il faut dire qu’il est resté plus longtemps que moi dans cette ville qui n’y ai été encaserné que le temps de ma formation militaire ; c'est-à-dire moins de quatre mois. J’ai bien un souvenir de cette Place d’Armes, assez vaste me semble-t-il, qui représentait à mes yeux, ne serait-ce que par son nom, la domination militaire que la France exerçait sur l’Algérie. Par contre je n’ai pas dans ma tête l’image du monument en question. J’ai cependant dû le voir. 

    J’ai fait état de deux éléments en bronze qui ont été rapatriés à Périssac en Gironde en 1963. Ils ont été réemployés par le sculpteur qui a réalisé le nouveau monument à Sidi-Brahim. Qu’est devenu celui qui était à Oran ? La Place d’Armes s’appelle à présent Place du 1er Novembre. L’obélisque a été conservé ainsi que la Gloire qui est à son sommet. Au bas de la colonne figure à présent en médaillon Abd-el-Kader. 

    On voit sur l’illustration ce qu’était le monument à Sidi Brahim avant l’indépendance et ce qu’il est devenu après celle-ci. On comprend que les Algériens n’aient pas voulu conserver un symbole datant de l’époque de la conquête de leur pays par la France.

    Jacques CROS 

      Des monuments déboulonnés, d’autres recouverts d’une bâche noire… mais les Américains n’ont rien innové… Il y a 55 ans c'était aussi les Algériens

    Des monuments déboulonnés, d’autres recouverts d’une bâche noire… mais les Américains n’ont rien innové… Il y a 55 ans c'était aussi les Algériens

    Des monuments déboulonnés, d’autres recouverts d’une bâche noire… mais les Américains n’ont rien innové… Il y a 55 ans c'était aussi les Algériens

    Des monuments déboulonnés, d’autres recouverts d’une bâche noire… mais les Américains n’ont rien innové… Il y a 55 ans c'était aussi les Algériens

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    Des monuments déboulonnés, d’autres recouverts d’une bâche noire… mais les Américains n’ont rien innové… Il y a 55 ans c'était aussi les Algériens

    Des monuments déboulonnés, d’autres recouverts d’une bâche noire… mais les Américains n’ont rien innové… Il y a 55 ans c'était aussi les Algériens

    Des monuments déboulonnés, d’autres recouverts d’une bâche noire… mais les Américains n’ont rien innové… Il y a 55 ans c'était aussi les Algériens

    Des monuments déboulonnés, d’autres recouverts d’une bâche noire… mais les Américains n’ont rien innové… Il y a 55 ans c'était aussi les Algériens

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    Des monuments déboulonnés, d’autres recouverts d’une bâche noire… mais les Américains n’ont rien innové… Il y a 55 ans c'était aussi les Algériens

    Des monuments déboulonnés, d’autres recouverts d’une bâche noire… mais les Américains n’ont rien innové… Il y a 55 ans c'était aussi les Algériens

    Des monuments déboulonnés, d’autres recouverts d’une bâche noire… mais les Américains n’ont rien innové… Il y a 55 ans c'était aussi les Algériens

    Des monuments déboulonnés, d’autres recouverts d’une bâche noire… mais les Américains n’ont rien innové… Il y a 55 ans c'était aussi les Algériens

     

     


    1 commentaire
  • Sur ce blog les extrémistes nostalgériques qui se prennent encore et toujours pour une race supérieure comme du temps de la France coloniale, de leur regrettée Algérie française sont rejetés. Qu’ils aillent cracher leur haine ailleurs… pas de place pour les nostalgiques de l'oas (rebaptisées : l'organisation des animaux sauvages)a

     

    Œil pour œil- dent pour dent

    LA PAIX DES MéMOIRES

    FRANCO-FRANçAISE

    N’EST PAS POUR DEMAIN…

    Nous serons morts mon frère...

    alors n'HéSITONS PLUS à continuer

    la guerre des mémoires...

    puisque Robert Ménard et Julien Sanchez, respectivement maires de Béziers et de Beaucaire dans le sud de la France et figures emblématiques de l’extrême droite, n’ont pas hésité à franchir le pas en prenant des arrêtés municipaux en 2015 pour changer les noms de deux rues qui célèbrent les accords d’Évian, marquant la fin de la guerre d’Algérie.
    Pis encore, Ménard n’a pas hésité à donner à la même rue le nom d’un ancien officier
    Putschiste de l’armée, Hélie Denoix de Saint Marc, partisan de l’Algérie française… Œil pour œil- dent pour dent DES MAIRES français ont honoré des algériens... MAIS AUSSI CONTINUONS D'INAUGURER DES LIEUX DU 19 MARS 1962... AUJOURD'HUI NOUS EN SOMMES à 8000

    5000 artères du 19 Mars 1962

    1000 sites personnalisés 19 Mars 1962

    2000 autres lieux de mémoire 19 Mars 1962

    et puis il y a des lieux identiques en France et en Algérie

    Et voici les dernières en date

    PEYSSIES (HAUTE-GARONNE)

    Publié le 25/08/2017

    Inauguration de l'Espace Souvenir

    3 dates :

    19 Mars 1962

    8 Mai 1945

    11 Novembre 1918

    Œil pour œil- dent pour dent  la paix des mémoires franco-française n'est pas pour demain...

    Pendant l'allocution du maire./ Photo DDM G. Ruquet

    A l'occasion de la fête locale, l'espace souvenir a été inauguré en présence du maire Daniel Grygza, de conseillers municipaux, ainsi que de Roger Toullec et André Dhap de la Fédération nationale des anciens combattants d'Algérie.

     «C'est cet espace du souvenir matérialisé par une plaque sur laquelle sont gravées trois dates, qui contribuent à l'Histoire de notre pays, devait souligner Monsieur le Maire. 11 novembre 1918 date de l'armistice de la première guerre mondiale où dix Peyssiessois sont morts sur le champ de bataille, 8 mai 1945 victoire sur le nazisme d'où un seul Peyssiessois n'est pas revenu et enfin 19 mars 1962 cessez-le-feu en Algérie d'où heureusement tous les habitants de la commune sont revenus.»

    Après le dépôt de gerbe par les jeunes du comité des fêtes et les airs de circonstance joués par l'orchestre Serge Vergnes, un apéritif était offert à tous les participants.

    La Dépêche du Midi

    SOURCE : http://www.ladepeche.fr/article/2017/08/25/2633199-inauguration-de-l-espace-souvenir.html 

     

    Œil pour œil- dent pour dent  la paix des mémoires franco-française n'est pas pour demain...

    Lafitte-Vigordane (haute-garonne) 

    Une plaque du souvenir pour les victimes

     de guerre inaugurée le 13 août 2017

    Œil pour œil- dent pour dent  la paix des mémoires franco-française n'est pas pour demain...

    MM. Toulec et Roquebert, Mme la Maire Karine Brun, devant la nouvelle plaque du souvenir./ Photo DDM

    Le 13 août dernier, en marge des traditionnelles festivités locales du 15 août, de nombreux Lafittois et Lafittoises s'étaient réunis sur la place devant la Mairie en présence notamment de Monsieur Toulec (vice-président départemental de la Fnaca), Monsieur Roquebert, Madame la Maire de Lafitte-Vigordane, Karine Brun et de plusieurs élus de la commune afin de dévoiler une plaque commémorative sur notre monument aux Morts.

    Le 17 juin 2016, M. Toulec (vice-président départemental de la Fnaca), M. Roquebert (président du comité des anciens combattants du canton du Fousseret), et M. Larrey (ancien combattant de Lafitte-Vigordane) avaient en effet contacté la mairie dans le cadre des «Espaces du Souvenir» mis en place dans les villages de la région.

    Ils avaient alors présenté l'objectif de cette démarche : afficher clairement, à Lafitte-Vigordane, une marque du souvenir des trois grandes guerres, les «première» et «seconde» guerres mondiales bien entendu, mais également la guerre d'Algérie, au cours desquelles des civils, dont certains Lafittois, ont été appelés et ont perdu la vie.

    Se sentant totalement investi du devoir de mémoire envers ces hommes, le conseil municipal a donc répondu positivement à cette demande.

    Cet «Espace du Souvenir» à Lafitte-Vigordane porte la date de l'armistice du 11 novembre 1918, celle de la victoire sur le nazisme le 8 mai 1945 et enfin celle du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie le 19 mars 1962. Il permettra ainsi de rappeler aux générations à venir le sacrifice de tous ces combattants au feu.

    La Dépêche du Midi 

    SOURCE : http://www.ladepeche.fr/article/2017/08/19/2630356-une-plaque-du-souvenir-pour-les-victimes-de-guerre.html 

     

    Œil pour œil- dent pour dent  la paix des mémoires franco-française n'est pas pour demain...

    Place Maurice Audin à Alger

    plaquealgeriezoom.jpg

    Place Maurice Audin, dans le 5ème arrondissement de Paris
    a été inaugurée par Bertrand Delanoë

    Œil pour œil- dent pour dent  la paix des mémoires franco-française n'est pas pour demain...

    Plaque commémorative Maurice Audin  A alger

    Œil pour œil- dent pour dent  la paix des mémoires franco-française n'est pas pour demain...

    L'École Nationale Polytechnique d'Oran

     (ex ENSET) baptisée Maurice Audin

    L'École Nationale Polytechnique d'Oran  (ex ENSET) baptisée Maurice Audin Il n'y avait que la Place du centre-ville de la capitale qui portait son nom. Désormais une institution des Sciences a été bap

    Il n'y avait que la Place du centre-ville de la capitale qui portait son nom. Désormais une institution des Sciences a été baptisée en cette journée du savoir du nom du martyr de la nation Maurice Audin. C'est fait ce dimanche 16 avril 2017, le nom de Maurice Audin a été donné à l'École Nationale Polytechnique d'Oran (ex ENSET).

    Une belle et riche cérémonie a été consacrée à l’événement avec la participation de responsables nationaux et locaux. Une forte assistance notamment estudiantine ont pris part au cérémonial, en présence de Pierre, fils de Maurice Audin et son épouse.

    L’Ecole nationale polytechnique d’Oran (ENPO) a donc été baptisée, hier, au nom du martyr Maurice Audin, jeune mathématicien et militant anticolonialiste ayant épousé la cause nationale, assassiné par les parachutistes du tristement célèbre général Massu.

    La cérémonie, coïncidant avec Youm El Ilm, a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Salah Eddine Seddiki, en présence des autorités locales, de représentants de la communauté universitaire locale et du fils du défunt. Dans son intervention, le directeur de l’ENPO, Abdelbaki Benziane, a évoqué la vie de ce militant anticolonialiste, enseignant de mathématiques, arrêté, sauvagement torturé puis assassiné en juin 1957, durant la Bataille d’Alger. Le même responsable a expliqué que la baptisation de l’ENPO au nom de Maurice Audin n’est pas un choix fortuit, car, a-t-il rappelé, depuis sa création en 1970, l’ex-Ensep, puis Enset, devenue à partir de 2012 ENPO a été investie de la mission de prendre en charge des formations de sciences et techniques, avec une prédominance pour les mathématiques.
    Le fils de Maurice Audin, Pierre, a qualifié, dans une déclaration à l’APS, cet événement de symbole fort, appelant les responsables de l’ENPO à relever le défi d’une formation de pointe et de qualité. La cérémonie a été marquée par l’inauguration d’une stèle dédiée à Maurice Audin et érigée dans l’enceinte de l’école.

     

    L'École Nationale Polytechnique d'Oran  (ex ENSET) baptisée Maurice Audin Il n'y avait que la Place du centre-ville de la capitale qui portait son nom. Désormais une institution des Sciences a été bap

    Le fils de Maurice Audin : Pierre Audin accompagné de son épouse

    Né le 14 février 1932, dans la ville de Béja, en Tunisie, de père né en France et de mère née en Algérie. Maurice Audin suivit pratiquement toute sa scolarité à Alger où sa famille vit depuis les années 1940. Il entra à la Faculté des sciences d'Alger, en 1949, à l'âge de 17 ans. Brillant étudiant, il fut appelé le 1er février 1953 comme assistant par le professeur Possel qui le prit aussitôt en thèse et le mit en contact avec son patron de Paris, le grand mathématicien Laurent Schwartz.

    En plus de ses activités de chercheur, Maurice Audin, membre du Parti communiste algérien depuis 1951, était omniprésent dans les luttes syndicales et politiques. C'est à travers ces luttes que se forgea sa conscience nationale. Il intégra ainsi la nation algérienne en lutte pour sa dignité. Il a été assassiné par les parachutistes le 21 juin 1957. Comme des milliers de disparus de la Bataille d'Alger, son corps n'a pas été retrouvé à ce jour.

     

    Leurs noms sont attribués à de nombreux lieux publics

    Ces Algériens honorés par la France

    Œil pour œil- dent pour dent  la paix des mémoires franco-française n'est pas pour demain...

    Œil pour œil- dent pour dent  la paix des mémoires franco-française n'est pas pour demain...

    Œil pour œil- dent pour dent  la paix des mémoires franco-française n'est pas pour demain...

    Œil pour œil- dent pour dent  la paix des mémoires franco-française n'est pas pour demain...

    © D.R.

    Mohamed Arkoun, Lounès Matoub, Slimane Azem, Taos Amrouche… sont autant de figures emblématiques dont l’État algérien a choisi de censurer la mémoire. Comble de l’ironie, c’est en France qu’ils sont honorés.

    Nul n’est prophète en son pays, surtout pas des personnalités de l’envergure de Taos Amrouche, dont le nom a été attribué à un second établissement scolaire en France. Au début du mois de septembre 2016, la municipalité de Saint-Denis, au nord de Paris, a procédé, à la rentrée, à l’inauguration d’une école élémentaire qui honore la mémoire de l’auteur du Grain magique. En 2014, la mairie d’Aubervilliers a mené une opération similaire dans un autre établissement d’enseignement public. Au sein de cette commune se trouve aussi la rue Mohammed-Dib ou encore Matoub-Lounès. Le nom du chanteur est attribué à au moins dix lieux publics dans l’Hexagone, à Paris, mais également dans d’autres villes comme Nancy, Grenoble, Lyon et Dijon.
    Souvent, les démarches visant à donner à des lieux publics les noms d’Algériens célèbres sont suscitées et appuyées par des associations de la diaspora. Elles ont évidemment plus de chance d’aboutir dans des municipalités de gauche, surtout communistes, dont les élus ont toujours été proches de l’Algérie. À Saint-Ouen (un autre foyer de l’immigration algérienne au nord de la capitale française), une rue porte, depuis 2008, le nom de Nadia-Guendouz, une infirmière de la Révolution et poétesse. L’initiative émane de Jacqueline Rouillont-Dambreville qui dirigeait alors la municipalité. En Algérie, plus précisément à Alger où elle a vécu jusqu’à son décès en 1992, l’illustre militante est restée pratiquement une anonyme. Aucun hommage officiel ne lui a été rendu.
    De même, presque personne ne connaît Abdelmalek Sayad, un éminent sociologue algérien, assistant de Pierre Bourdieu et ancien directeur de l’École des hautes études sociales de Paris. Après sa mort en 1998, un de ses disciples, M’hamed Kaki, qui dirige l’association culturelle Les Oranges à Nanterre (banlieue nord de Paris), a décidé de le porter à la postérité, en faisant tout son possible pour que son nom soit gravé sur le marbre. Les autorités ont finalement répondu favorablement en 2013 donnant le nom de Sayad à un collège de la ville. Pour M’hamed Kaki, il était important d’entreprendre cette démarche afin d’enrichir le travail de mémoire qui est fait par les élites de l’immigration en France. “Ce travail consiste à mettre en lumière ce qu’ont fait nos parents pour la reconstruction de la France. On s’aperçoit que, petit à petit, il n’y a plus de traces de nos jours de ce travail. On a surtout vu que dans l’espace public, aucune structure ne portait le nom d’un savant, d’une personnalité issue de l’immigration coloniale”, fait-il savoir.
    Sans le vouloir, Mohamed Arkoun était également un porte-drapeau. Philosophe éclairé et humaniste de renommée internationale, il était un critique méticuleux de la pensée islamique.
    À la suite de sa disparition en 2010, l’ex-maire de Paris a proposé de baptiser la bibliothèque des sciences sociales du 4e arrondissement  de son nom. Bertrand Delanoé avait évoqué, à l’époque, “un inlassable artisan du dialogue entre le christianisme, le judaïsme et l'islam, animé par la conviction que ce qui rassemble les différentes expressions de la foi monothéiste est infiniment plus puissant, et finalement plus réel, que ce qui les sépare”.
    Une simple bibliothèque pour immortaliser Arkoun est sans doute une preuve d’estime très insuffisante. Au cours de sa vie, celui qui a prodigué son savoir dans les universités les plus prestigieuses du monde a été le destinataire de plusieurs distinctions, des honneurs dont il a été privé dans son propre pays. Pis, Arkoun est parti de son pays natal, chassé par les tenants de l’obscurantisme. En 2013, la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou avait pensé à lui rendre justice en donnant son nom à la bibliothèque principale de la lecture publique de la ville.
    Cette initiative est, cependant, restée sans suite. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a inauguré les lieux en mai dernier, mais à aucun moment le nom d’Arkoun n’a été évoqué. Ce reniement est valable pour Assia Djebar qui avait dû quitter l’Algérie quelques années après l’indépendance, parce qu’on lui avait imposé d’enseigner l’histoire en arabe. Bien avant sa mort en 2015, l’écrivaine, membre de l’Académie française, était déjà un symbole. Son nom n’apparaît pas seulement sur des plaques de rues.
    En mai 2016, un hommage supplémentaire lui a été rendu par l’École normale supérieure de Paris dont une salle lui est dédiée. Considéré comme un événement rare, cet acte de baptême a été qualifié par le directeur de l’école, Marc Mezard, de “marqueur symbolique important porteur d’un message”. Dans l’établissement, d’autres salles ont été également baptisées. Elles portent les noms de Jean-Paul Sartre, Aimé Césaire et Jean Jaurès.
    En Algérie, les autorités ont bien tenté de rattraper le coup en créant un prix Assia Djebar à la suite de la disparition de l’écrivaine. Mais d’après ses proches, cette décision prise dans la précipitation relève plus d’une formalité. Ils évoquent pour preuve la qualité littéraire discutable des lauréats qui sont dans leur ensemble d’illustres inconnus.

    Des initiatives qui ne plaisent pas à tout le monde
    Encore aujourd’hui, les partisans du Front national à Saint-Ouen ne se résolvent pas à l’idée qu’une rue de leur ville porte le nom de Nadia Guendouz. Choqué de voir le sigle du FLN sur une plaque, ils demandent tout bonnement que le lieu soit débaptisé.


    Terminons par un petit souvenir de 2012 




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  • Colère

    Colère

    Colère

    Après Paris, Nice, Berlin et Londres, voilà que trois villes de la Catalogne Sud, Barcelone, Cambrils, et Alcanar sont frappées par des attentats terroristes faisant quatorze morts dans la capitale catalane et des dizaines de vies brisées.

    La revendication immédiate par Daech prouve que ces actes barbares ont été prémédités, à l’instar de celui qui a plongé il y a quelques jours Ouagadougou dans le deuil et la stupeur, et de ceux qui tous tous les jours ensanglantent des villes en Irak, Lybie, Mali...

    Nous ne cacherons pas notre colère contre ces crimes odieux justifiés sous des motifs religieux totalement aberrants.

    Nous ne cacherons pas notre aversion pour ces fanatiques qui les ont perpétrés et qu’aucune frustration ne peut excuser.

    Nous ne cacherons pas notre répugnance pour ceux qui, se réclamant de Daech ou d’autres obédiences djihadistes, procèdent, via des réseaux sociaux ou des prêches délirants, au lavage de cerveau d’individus pour les transformer en criminels.

    Ne nous cachons pas la vérité, ces attentats font peur tant ils sont imprévisibles et peuvent se produire partout et à tout moment. L’Europe est la cible depuis bientôt trois ans d’une vague d’attentats qui ont fait en France près de 250 morts, et ce n’est pas près de s’arrêter. A l’évidence, le combat militaire mené contre Daech ne saurait suffire à éradiquer la menace qui plane désormais sur tous les peuples du monde. En tout cas, dans l’immédiat, aucun cadeau ne doit être fait aux extrémistes de l’obscurantisme et de l’antihumanisme.

    Craignons aussi que des réactions de haines et de division, but ultime de ces assassins, ne se répandent ciblant telle ou telle catégorie de la population.

    N’acceptons pas que les autorités publiques réagissent par une surenchère de mesures liberticides sous lesquelles nous croulons déjà. Nous avons la preuve que les opérations du type Sentinelles, les déploiements policiers, les interdictions de toutes sortes, n’empêchent pas les attentats. Les spécialistes le répètent, c’est le renseignement, les enquêtes judiciaires, le contre-espionnage et la coopération européenne en ces domaines qui sont seuls efficaces dans la lutte contre le terrorisme. 

    Prenons le temps de reprendre nos esprits, nous allons réfléchir, réagir mais en l’instant au-delà de notre colère, nous voulons exprimer notre solidarité, notre compassion et notre tristesse.

    Rédigé le 24/08/2017

    Roger Hillel

    Solidarité, compassion et tristesse

    Colère

    Après les attentats et les évènements liés au terrorisme qui ont eu lieu en Catalogne sud, nous sommes touchés en plein cœur par ces actes barbares inacceptables, nous sommes tristes et en colère, mais nous sommes solidaires et nous compatissons avec les victimes et leurs familles, avec les citoyens et les autorités de Catalogne. Au delà des nécessaires mesures immédiates de sécurité, de prévention, de contrôle; au delà des indispensables interventions policières et judiciaires, seule la liberté et la démocratie finiront par avoir la peau du terrorisme et triompheront de lui. Les vraies démocratie et liberté, celles qui permettent à chacun de croire ou d’être athée, de pratiquer sa religion, de s’habiller comme il souhaite, de ne faire aucune différence entre le masculin et le féminin, d’aimer librement la ou les personnes de son choix mais aussi celles qui permettent de vivre dignement, de subvenir à ses besoins et à ceux de ses proches, de se nourrir, de se soigner, de se loger, de vivre dans son pays d’origine si on le souhaite...Nous sommes tous Catalans, Barcelonais, Cambrilencs, et citoyens du monde.

    Au moment de ces tragiques évènements, j’étais en vacances à Cambrils auprès de ma famille. Voici le petit mot que j’ai envoyé par l’intermédiaire de la Casa de la Generalitat à Perpignan à Carles Puigdemont Président, à Carme Forcadell présidente du Parlement, à Ada Colau maire de Barcelone: «Tocat en plen cor per aquests actes terroristes bàrbars inacceptables, vull expressar la meva tristesa, la meva solidaritat i compassió amb les víctimes i els seus familiars, amb els ciutadans i les autoritats de Barcelona, Cambrils i de Catalunya»

    Traduction du catalan au français :

    "Touché au cœur de ces actes terroristes barbares inacceptables, je veux exprimer ma tristesse, ma solidarité et ma compassion pour les victimes et leurs proches, avec les citoyens et les autorités de Barcelone, de Cambrils et de Catalogne"

    Rédigé le 24/08/2017

    Nicolas Garcia 


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  • HONTE à ménard !!!

    Le terme « islamisme » est de création française et l'usage de ce mot est attesté en français depuis le XVIIIe siècle, où voltaire l'utilise à la place de «MAHOmétisme  ». (source wikipedia). C'est pourquoi le mot « islamiste », comme on le constate sur la plaque ci-dessus, Ménard et toute la meute d’extrême droite l’identifie et l’amalgame aux groupes terroristes, cependant ce mot  est considéré par la plupart des musulmans modérés comme une forme pervertie et fanatisée de l'Islam… La grande majorité des islamiques ne sont pas des terroristes… MAIS ménard, lui, rêve  à un soulèvement des français contre les musulmans… nous ne le suivrons pas sur ce chemin de la honte… nous avons la leçon de la seconde guerre mondiale où des français stigmatisaient les juifs qui ont été exterminés dans les chambres a gaz nazis… dans l’algérie française ils brûlaient aussi des corps humains… sans oublier que pendant la guerre d'algérie l'armée française a brûlé au napalm 600 à 800 villages algériens de type "oradour-sur-glane"

    Robert Ménard instrumentalise la mémoire du père Jacques Hamel, Noureddine Aoussat, professeur et imam, lui répond :

     

    Il y a 1 MOIS j'avais mis en ligne un article dont l'un des passages était, à peu près, ce qui suit mais je n'avais pas vu encore la vidéo que vous pourrez visionner à la fin :

    Non ! M. Ménard, nous ne croyons pas à votre sincérité dans l'inauguration d’une promenade Jacques-Hamel, à Béziers… Nous ne vous croyons pas, vous et toute la meute d'extrême droite,  vous stigmatisez les musulmans… vous avez même été condamné par la Justice de la France pour "provocation à la haine et à la discrimination" pour avoir déclaré qu'il y avait trop d'enfants musulmans dans les écoles de votre ville. En passant je vous dirai que du temps de "VOTRE"Algérie Française il y avait très peu de petits musulmans dans les écoles... Comme vos parents et la France coloniale vous ressemblaient déjà...

      Et puis le Père Jacques Hamel lorsqu’il a été appelé pour effectuer son service militaire pendant la  guerre d’Algérie a refusé de tuer d’autres hommes… donc votre Algérie française ne l’intéressait pas… et vous n'êtes pas un artisan de paix mais, plutôt un partisan de ce qui ressemble à une guerre civile... plus précisément à des affrontements interconfessionnels... 

     

    Béziers : 

    Attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray 

    Robert Ménard inaugure 

    une promenade Jacques-Hamel 

    Robert Ménard, maire de Béziers (Hérault), a inauguré, dimanche 23 octobre 2016, une promenade au nom du prêtre tué en juillet 2016 dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray.

     

    Robert Ménard a inauguré une promenade au nom du père Jacques Hamel à Béziers (Hérault). (© Ville de Béziers) 

    Presque trois mois jour pour jour après son assassinat dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray, le 26 juillet 2016, une promenade au nom du père Jacques Hamel a été inaugurée, dimanche 23 octobre 2016… à Béziers (Hérault). Une initiative du maire de la commune, Robert Ménard, élu avec le soutien du FN, de Debout la République et du Mouvement pour la France.  

    La plaque a été inaugurée en petit comité, en présence de l’archiprêtre de la ville et de représentants de la communauté juive. Si Robert Ménard a averti l’archevêque de Rouen, Mgr Lebrun, il n’y avait aucun représentant de Rouen ou de Saint-Étienne-du-Rouvray lors de la cérémonie.

    Honte à Ménard !!!

     

    Noureddine Aoussat répond au nostalgérique extrémiste Ménard : 

    Le professeur et imam Noureddine Aoussat, de passage à Béziers fin décembre, s’est arrêté devant la plaque commémorative à la mémoire du père Hamel lâchement assassiné le 26 juillet 2016.  

    (PS) Au cours de la vidéo vous allez entendre le bruit assourdissant d'un moteur d'une moto, c'est sûrement celle d'un ami de la meute extrémiste qui a cherché à perturber ce commentateur... 

     


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  • Guerre d’Algérie : pour un armistice mémoriel 

    Guerre d’Algérie : pour un armistice mémoriel

    " Moi, petits-fils de pieds-noirs, j’ai décidé, avec d’autres, comme l’historien Benjamin Stora, de devenir, humblement, un militant du "compromis mémoriel", autrement dit de défendre la construction d’une mémoire commune, d’abord cimentée par le récit méthodique et rigoureux des historiens : une mémoire non militante, qui n’occulterait ni les massacres de Sétif du 8 mai 1945 par l’armée française, ni la Nuit noire du 17 octobre 1961 à Paris, ni le massacre des Français d’Algérie de la rue d’Isly, celui oublié des Européens du 5 juillet 1962 à Oran, ou encore les massacres de harkis… et cela avec l’espoir qu’à terme, les murs des mémoires revanchardes et haineuses, qui séparent encore les différents groupes sociaux ayant fait cette histoire algérienne, se fissurent enfin… jusqu’à tomber ! "

    Hugo Melchior  

    Un historien, petit-fils de pieds-noirs, plaide pour la construction d’une mémoire commune et non militante. (1) Moi, petit-fils de pieds-noirs, encore adolescent, j’avais pris l’habitude devant mes grands-parents, du fait de mes convictions, d’adopter une posture anticolonialiste intransigeante, au risque de défendre une conception essentiellement binaire et manichéenne de l’histoire de l’Algérie française et coloniale. 

    Moi, petit-fils de pieds-noirs, en dépit de l’amour infini que je leur portais, je fus longtemps incapable de faire preuve d’empathie à l’égard de mes grands-parents maternels, d’origine espagnole, nés et ayant grandi en Oranie, tous deux fils et fille de classe ouvrière devenus instituteurs, dès qu’ils évoquaient, pleins d’amertume et de mélancolie, la roue de l’histoire qui avait fini par tourner en faveur des peuples colonisés. 

    Moi, petit-fils de pieds-noirs, je n’avais pour seule réponse à opposer à leur " nostalgérie " que cette phrase inutilement blessante : "Les Algériens ont eu raison de vous foutre dehors" ; allant jusqu’à leur dire que je regrettais de n’avoir pas eu 20 ans en 1958 pour aider les "fellagas" honnis, c’est-à-dire les nationalistes algériens, à recouvrer ce qu’ils considéraient comme leur souveraineté perdue, comme le firent des dizaines de militants français ayant pris fait et cause pour l’indépendance de l’Algérie (intellectuels, trotskistes, anarchistes…). 

    Moi, petit-fils de pieds-noirs, je n’avais en tête que la barbarie innommable, la multitude des crimes qui avaient accompagné le geste des prétendus civilisateurs dans le cadre de la conquête territoriale et de la " pacification " de l’Algérie à partir de 1830. L’Algérie coloniale avait été, à mes yeux, un scandale permanent pour les Algériens musulmans pendant plus de cent trente ans, et rien de plus : dissociation monstrueuse sur le plan juridique entre nationalité et citoyenneté pour les Algériens musulmans qui furent assimilés de facto à partir de 1865 à des " sujets français ", droit pénal d’exception pour les musulmans avec le fameux " code de l’indigénat ", l’expropriation systématique des terres au profit des grands propriétaires européens et a contrario la paupérisation extrême des campagnes algériennes, pourtant censées être des territoires de la République française…. 

    Moi, petit-fils de pieds-noirs, en devenant un " trans-mémoire ", j’avançais sur le champ de bataille des mémoires algériennes en brandissant le drapeau déployé de l’Algérie indépendante. Il fallait choisir son camp, paraît-il, et devenir par-là même un militant d’une mémoire exclusive. J’avais choisi la mienne, celle des Algériens musulmans, des colonisés, de celles et ceux qui avaient voulu, les armes à la main, conjurer la fatalité coloniale. 

    Puis, moi, petit-fils de pieds-noirs, j’ai grandi et j’ai voulu en finir avec ces postures stériles qui ne me permettaient pas de saisir correctement les éléments constitutifs non seulement de la mémoire blessée de mes grands-parents, mais de celles et ceux qui, comme eux, avaient, la mort dans l’âme, dû quitter, en cette année 1962, l’Algérie, c’est-à-dire leur patrie au sens étymologique du terme (la terre de leurs pères et de leurs morts), pour rejoindre une métropole dont ils n’avaient jamais foulé le sol pour la grande majorité d’entre eux. 

    Peuple mosaïque  

    Puis, moi, petit-fils de pieds-noirs, j’ai compris que mon rejet des colonialismes d’hier et d’aujourd’hui, ma dénonciation du caractère essentiellement inégalitaire et discriminatoire de l’Algérie à l’heure française ne devaient pas me conduire à rejeter le passé de mes grands-parents, ni celui de celles et de ceux qui avaient formé, en Algérie coloniale, ce peuple mosaïque, autrement dit cette société minoritaire bigarrée aux multiples contrastes (sociaux, culturels, religieux, politiques) qu’on ne pourrait assimiler raisonnablement à une simple "caste d’exploiteurs". 

    Puis, moi, petit-fils de pieds-noirs, j’ai compris que je pouvais, tout en demeurant principalement anticolonialiste, être fier d’être le fruit de l’arbre de cette histoire, que je pouvais, tout en me sentant solidaire du peuple algérien qui a payé le prix du sang pour se libérer du joug colonial, ressentir de la tristesse devant l’impossible deuil de mes grands-parents pour leur vie là-bas, n’exiger d’eux ni excuses ni contritions. 

    Moi, petit-fils de pieds-noirs, j’ai donc décidé de rendre les armes pour ne plus avoir à participer à cette guerre sans fin des mémoires algériennes, à cette mise en concurrence des souffrances bien réelles de chacun. 

    Hugo Melchior 

    (1)  Source : Tribune de Hugo Melchior, docteur en histoire contemporaine à l’université Rennes ll, publiée dans la page "Débats" de l’édition du Monde datée du 23 février 2017. 


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  • Et ça ce n’est pas du terrorisme islamique mais les civils innocents meurent quand même… bande d’hypocrites !!!

    Syrie: les civils payent le prix fort des combats à Raqa, plus de 40 morts

    Et ça ce n’est pas du terrorisme islamique mais les civils innocents meurent quand même… bande d’hypocrites !!!

    Un immeuble détruit à Raqa, le 28 juillet 2017

    ©DELIL SOULEIMAN, AFP

    AFP, publié le mardi 22 août 2017 à 10h29

    Plus de 40 civils dont de nombreux enfants ont péri dans des frappes de la coalition dirigée par les Etats-Unis sur la ville syrienne de Raqa où les combats contre les jihadistes font rage dans les zones les plus peuplées, selon une ONG.

    La coalition formée de dizaines de pays fournit un appui aérien crucial aux Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde engagée dans une offensive pour chasser le groupe jihadiste Etat islamique (EI) de Raqa, son principal bastion en Syrie situé dans le nord du pays en guerre.

    Après s'être emparées de 60% de la cité, les FDS encerclent désormais l'EI dans une zone de 10 km2 dans le centre et le nord de la ville, où la majorité de la population est prise au piège d'intenses bombardements aériens et de l'artillerie.

    Lundi, au moins 42 civils dont 19 enfants et 12 femmes ont péri dans des raids qui ont ciblé plusieurs quartiers du nord de Raqa, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

    Et dimanche, 27 civils y ont péri. En huit jours, il y a eu près de 170 civils tués dans de telles frappes, d'après l'ONG. 

    "Les bilans sont élevés car les frappes ciblent des quartiers du centre-ville très densément peuplés", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le chef de l'OSDH.

    "Il y a des immeubles pleins de civils qui tentent de fuir des lignes de front. Les raids de la coalition visent tout bâtiment où sont détectés des mouvements de Daech", a-t-il ajouté en utilisant un acronyme en arabe de l'EI.

    Selon lui, "il y a des civils tués chaque jour dans des raids de la coalition. Plus les combats se rapprochent du centre-ville, plus il y a des morts parmi les civils".

    La coalition internationale n'a pas réagi aux derniers bilans de l'OSDH, mais elle a dit auparavant prendre des mesures pour éviter les victimes civiles.

    Depuis 2014, elle a reconnu être responsable de la mort de 624 civils dans des frappes, selon un bilan fourni début août. Certaines organisations estiment ce nombre largement sous-estimé.

    - 'Pire endroit' - 

    "Le pire endroit aujourd'hui en Syrie est la partie de Raqa qui est toujours aux mains du prétendu Etat islamique", a dit la semaine dernière Jan Egeland, le chef du groupe de travail humanitaire de l'ONU pour la Syrie.

    L'ONU estime qu'il y a jusqu'à 25.000 civils pris au piège dans Raqa.

    Les FDS ont lancé il y a huit mois l'offensive en vue de s'emparer de Raqa, devenue tristement célèbre en raison des exécutions que les jihadistes y menaient depuis leur prise de contrôle de la ville en 2014. 

    Elles font face à une résistance farouche depuis leur entrée en juin dans la ville où les combats ont poussé à la fuite des milliers de civils qui vivent dans des camps informels dans des conditions dures.

    Les violences y ont occasionné d'importantes destructions.

    Déclenché par la répression de manifestations prodémocratie et opposant initialement armée et rebelles syriens, le conflit en Syrie s'est complexifié avec l'implication d'acteurs régionaux et internationaux et de groupes jihadistes, sur un territoire morcelé.

    Il a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés. 

     


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  • Un message d’Algérie

    Vous qui avez eu le courage de dénoncer les crimes

    de la colonisation

    Monsieur le Président de la République,

    En qualifiant la colonisation française de l’Algérie de “crime contre l’humanité”, vous avez provoqué des remous en France. De l’autre côté de la Méditerranée, plusieurs éditorialistes algériens ont salué votre audace pour vos propos et regrettent qu’ils fassent polémique. Le moins qu’on puisse dire, c’est que votre séjour en Algérie a suscité des remous chez tous les nostalgiques de « la Grande France » dans tous les bords politiques, au prétexte que vous auriez commis un sacrilège en appelant les choses par leurs noms. C’est vrai que la sémantique et la polysémie quand elles sont manipulées par des mains expertes réservent toujours des surprises et servent toujours de paravent commode aux pleutres et aux hypocrites. Ce n’est pas votre cas et cela indispose. 

    Les Algériens ont vu plusieurs fois votre dernière mise au point sur les réseaux et saluent votre dignité et pour tout dire le courage qui ponctuent chaque mot de votre discours. Vous appelez tout le monde à “clôturer le deuil”, à “laisser le passé passer”, à “cesser de nous renvoyer le passé à la figure”, à “construire une relation nouvelle” et à “réconcilier les mémoires pour fonder une relation nouvelle entre la France et l’Algérie”. De Gaulle et Adenauer n’auraient pas changé un iota. Ils ont appelé à la réconciliation franco-allemande et ils y sont arrivés.

    Pourquoi cela nous serait-il interdit aujourd’hui ? C’est ainsi que l’Algérie a compris votre message et croyez, Monsieur Macron, elle y souscrit pleinement.

    Mais nous vous faisons une proposition pour prouver que vos paroles n’étaient pas des paroles hypocrites et électoralistes comme certains le prétendent confirmez-les et dans votre pays faites démolir les stèles ou les noms de rues à la gloire des factieux de l’OAS ou des putschistes notamment les deux principales celles de Béziers :

    Un message d’Algérie

    et de Perpignan :

    Un message d’Algérie

    Nous vous rappelons l’arrêté du Conseil d'Etat du 14 novembre 2011 exigeant  que la stèle à la gloire des factieux de l'OAS, qui avait été érigée dans le cimetière Saint-Laurent-Imbert de Marignane, soit enlevée. A Marignane comme à Béziers les "nostalgériques" de l'OAS avaient obtenu l'autorisation d'occuper un emplacement pour ériger une stèle au travers d'une association qui servait de paravent et permettait d'obtenir un arrêté municipal.
    Ce qu’a dit le Conseil d'Etat c'est que l'apologie de faits criminels n'est pas compatible avec la destination publique d'un cimetière. Si cet arrêté du Conseil d'Etat est valable à Marignane, et il a été valable puisque, si la stèle de Marignane est toujours à sa place elle a dû être modifiée, transformée en un mot travestie,  cet arrêté du Conseil d’Etat doit l'être à Béziers et à Perpignan : nous sommes dans les mêmes cas de figure. De fait l'arrêté qui concerne Marignane doit faire jurisprudence pour Béziers et Perpignan.

    Un ami d’Algérie

      


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  • Du 21 au 25 août 2017, « La guerre d’Algérie »

    sur France-Inter

    Du lundi 21 au vendredi 25 août 2017, à 13h30, sur France-Inter, « La Marche de l’Histoire » revient sur la guerre d’Algérie. Programme :  

    Lundi 21 août : « La séance est ouverte » : L’Assemblée après le début de l’insurrection algérienne.
    Novembre 1954 : une nouvelle génération de militants franchit le pas de l’insurrection, le FLN et son bras armé l’ALN sont créés et à la Toussaint 1954, déferle une vague d’attentats.

    Du 21 au 25 août 2017, « La guerre d’Algérie » sur France-Inter

    Huit « chefs historiques » du FLN - en haut ( de g à d) : Ahmed Ben Bella, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Khider, Larbi Ben M’hidi ; bas : Mohammed Boudiaf, Rabah Bitat, Krim Belkacem Mostefa, Ben Boulaï

    Mardi 22 août : Le soulèvement d’août 1955. Le premier acte avait commencé avec les attaques groupées de la Toussaint 1954. Mais, au printemps suivant, la révolution du jeune FLN, assiégée militairement dans son berceau des Aurès, s’avouait elle-même dans une impasse. A Alger, le nouveau gouverneur général, Jacques Soustelle, disposait non seulement de nouveaux crédits mais d’une vision. Il ne croyait pas en l’assimilation, il proposait l’intégration. A tous les habitants, il proposait un collège unique, quitte à amener 120 députés algériens au Palais-Bourbon. Et alors ?, disait-il.

    Mercredi 23 août. Février 1956, le gouvernement socialiste renonce. En janvier 1956, des élections anticipées conduisent à la constitution d’un gouvernement dirigé par le numéro un du Parti socialiste, Guy Mollet. Il avait fait campagne en métropole pour l’apaisement en Algérie et une réduction du service militaire à un an. Il aurait voulu y faire évoluer les institutions, parvenir à l’égalité de l’élément européen et de l’élément musulman, comme on disait à l’époque. Mais, de l’autre côté de la Méditerranée, les forces de dialogue sont laminées et la radicalisation semble devenue irréversible. Quand Mollet effectue sa première visite à Alger, il se retrouve prisonnier d’une foule d’Européens hostiles.

    Jeudi 24 août. La bataille d’Alger de 1957 et le débat sur la torture. Dans ses vœux, le ministre résident Robert Lacoste, un homme « à poigne » que le président du Conseil, le socialiste Guy Mollet avait nommé sous la pression des Européens d’Alger, avait assuré qu’en 1957, on pourrait parler de concorde et d’amitié. La fin de 1956 avait été, en effet, catastrophique. Pendant qu’en Egypte, l’expédition de Suez dirigée contre Nasser par Londres et Paris, échouait piteusement, en Algérie, les attentats se multipliaient dans la capitale. Les premiers à leur donner une grande ampleur en utilisant le plastic avaient été des provocateurs, partisans de l’Algérie française : en déposant en aout une bombe dans un immeuble rue de Thèbes, ils firent des dizaines de morts. Le FLN, disposant à son tour d’explosifs, provoqua une forte émotion chez les Européens en s’attaquant à des lieux fréquentés par la jeunesse, la Cafétéria et le Milk-Bar.

    Vendredi 25 août. Le témoin du vendredi : Slimane Zeghidour, son village en Kabylie pendant la guerre d’Algérie. Notre invité a été modelé par la guerre d’indépendance. Il en est le jumeau. Il a à peine plus d’un an quand se déclenche l’incendie de la Toussaint 54.

    Aujourd’hui 21 août 2017

    "La séance est ouverte" :

    L'Assemblée après le début

    de l'insurrection algérienne.

    Novembre 1954

    Du 21 au 25 août 2017, « La guerre d’Algérie » sur France-Inter

    François Mitterrand, ministre de l'Intérieur en visite en Algérie le 12 novembre 1954 © domaine public / Musée national de la Révolution algérienne

    L’été 1954 a permis au gouvernement de centre gauche de Pierre Mendès-France de dénouer quelques crises graves : à Genève, au lendemain de Dien Bien Phu, il négocie le désengagement français en Indochine ; à Tunis l’indépendance du pays avec Bourguiba. Toutefois, la question marocaine reste pendante : il est clair qu’il faudra faire revenir de Madagascar le sultan exilé par un cabinet précédent mais la décision n’est pas encore prise car il est évident aussi que Mohammed V reviendra en symbole du nationalisme.

    En Algérie, en revanche, la situation apparait faussement calme. L’insurrection du printemps 1945 a été occultée et le statut adopté en 1947 semble faire fonction d’amortisseur. François Mitterrand, le ministre de l’Intérieur, a pourtant averti Mendès : la tension est forte et l’administration faible – la France ne dispose ainsi que d’une poignée de gendarmes dans les Aurès, là où les débuts de l’insurrection seront les plus spectaculaires.

    Si le ministre de l’Intérieur est en charge de l’Algérie, c’est que l’Algérie a été intégrée à la France. Trois départements la composent et le statut de 1947 dispose que trente députés la représentent à Paris – quinze élus par le million d’Européens et quinze issus du second collège formé par les huit millions de Français musulmans. « Issus » est plus exact qu’ « élus » : tous les scrutins depuis 1958 ont été manipulés par les autorités de sorte qu’aucun nationaliste ne peut espérer trouver le chemin du Palais-Bourbon. Ni le patriarche Messali Hadj, toujours en résidence surveillée ni Ferhat Abas.

    Le 23 octobre 1954, c’est une nouvelle génération de militants qui franchit le pas de l’insurrection. Le FLN et son bras armé l’ALN sont créés. Aussitôt après, à la Toussaint 1954, déferle une vague d’attentats. La mort du jeune instituteur Guy Monnerot qui allait rejoindre son poste dans les Aurès touche particulièrement l’opinion française.

    La séance du 12 novembre 1954 à l’Assemblée est évidemment consacrée à ce que la grande presse nomme « la Toussaint sanglante ». Elle est présidée par André Le Troquer.

    Ecoutez l’émission d’aujourd’hui

    21 août 2017

    Du 21 au 25 août 2017, « La guerre d’Algérie » sur France-Inter

     


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    Pâques 1961 naissance de l'OAS

    une organisation terroriste

    et criminelle responsable

    de 2700 victimes en algérie et en france 

    N’hésitez pas à vous procurer

     ce documentaire

    « OAS, un passé très présent »

    Synopsis 

    Quel statut pour les victimes quand les bourreaux sont traités en héros ?
    De 1961 à 1962, l’Organisation Armée Secrète (OAS) assassina au nom de l’Algérie française plus de 2700 personnes, des serviteurs de l’Etat dans l’exercice de leurs fonctions, mais aussi aveuglément, des anonymes ; plasticages, attentats à la voiture piégée, mitraillages en pleine rue…

    Thèmes : Guerre d’indépendance algérienne 

    Réalisateur(s) : Zaoui, Djamel 

    Pays de production : France 

    Type : Long métrage 

    Genre : Documentaire 

    Année  2007 / 52’

    Image Dominique Coppin

    Son Eric Rattenni

    Montage Bruno Brabay

    Production Leitmotiv Production (10 avenue de la libération 87000 Limoges Tél : 0555337784 - Mail : leitmotivproduction@gmail.com), BeurTV La chaîne méditerranée
    (Mail : contactbeurtv@hotmail.com), ASTV (Mail : astv@ville-grande-synthe.fr)

    Distribution Leitmotiv Production

    N’hésitez pas à vous procurer  ce documentaire  « OAS, un passé très présent »

    Roger Gavoury assassiné par les terroristes de l’OAS 

    N’hésitez pas à vous procurer  ce documentaire  « OAS, un passé très présent »

    Marcel Basset, Robert Eymard, Mouloud Feraoun, Ali Hammoutène, Max Marchand,

    Salah Ould Aoudia assassinés par les terroristes de l'OAS

    OAS, un passé très présent revient sur deux assassinats : celui de Roger Gavoury commissaire central d’Alger, dont l’appartement est plastiqué le 31 mai 1961 et ceux de six inspecteurs de l’Education nationale, directeurs de centres sociaux éducatifs, le 15 mars 1962. Il s’agit de :
      Marcel Basset, directeur du Centre de formation de l’Éducation de Base à Tixeraine (CSE d’Algérie),
      Robert Eymard, ancien instituteur et chef du bureau d’études pédagogiques aux CSE,
      Mouloud Feraoun, directeur adjoint au chef de service des CSE, ancien instituteur et écrivain,
      Ali Hammoutène, inspecteur de l’Education Nationale, Directeur adjoint aux CSE et ancien instituteur,
      Max Marchand, inspecteur d’académie, chef de service aux CSE et ancien instituteur,
      Salah Ould Aoudia, ancien instituteur et inspecteur des centres de la région Alger Est. (dont Mouloud Feraoun, qui était aussi écrivain).

    Dans son documentaire, Djamel Zaoui laisse la parole à deux des fils des victimes. Le temps du deuil est révolu, a cédé la place à celui des revendications. Celles toutes légitimes de ne pas voir les bourreaux de leur père honorés, non plus seulement par des groupuscules nostalgiques de l’Algérie française mais par la République elle-même.

    Dans le communiqué de presse, qui présente son film, Djamel Zaoui écrit : L’Etat français amnistie, réhabilite, dédommage et rend honneur à ceux qui hier ont voulu l’abattre.

    Peuple et Culture a demandé à Djamel Zaoui de préciser ces termes.

    L’Etat français amnistie 

    Depuis la fin de la guerre plusieurs lois d’amnistie ont été promulguées à la faveur des anciens de l’Algérie française. De 1964 à 1974, six décrets ont conféré année par année, l’impunité aux tortionnaires et aux putschistes d’Alger. En 1968, le Général de Gaulle a prononcé l’amnistie pour certains des anciens généraux putschistes. Mitterrand a également amnistié. Tous les présidents depuis 1962 ont prononcé des amnisties. Gauche et droite confondues.

    L’Etat français réhabilite 

    La réhabilitation consiste à recouvrer ses droits de citoyen perdus suite à des condamnations. On a commencé à réhabilliter les plus “gros” et au fil des années on est descendu d’un cran à chaque fois.

    L’Etat français dédommage 

    En 1982 les officiers putschistes bénéficièrent de la reconstitution de leur carrière profitant ainsi d’une confortable retraite.
    Puis il y eut, l’article 13 de la loi du 23 février 2005 sur le rôle positif de la colonisation. Cet article prévoit de dédommager les anciens de l’Algérie française qui étaient en prison ou en fuite dans l’Espagne de Franco ou l’Amérique Latine des généraux. Durant ces années, ils n’ont pas pu travailler et donc cotiser pour leur retraite. Le gouvernement a créé une commission avec à sa tête, l’ancien chef des Commandos Delta de l’OAS de la région d’Oran.

    L’Etat français rend honneur 

    En ce qui concerne « rendre honneur », ce sont les élus de la République qui se chargent de ce travail selon leurs convictions politiques ou le poids électoral des anciens de l’Algérie française sur leurs communes (sud de la France). Car il ne faut pas oublier que le premier nom de l’OAS est le Front National Français. En 1962, la quasi totalité des anciens de l’Algérie française se sont installés dans le sud. On les retrouve en 1965 pour la candidature d’extrême-droite de Tixier Vignancourt à la présidence de la République (l’avocat les avait défendus lors de leurs procès). On les retrouve à la création du Front National et ils participent au choix de Le Pen comme président du FN. En effet, Le Pen avait défendu leurs intérêts à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui d’anciens OAS sont dans le bureau politique du FN. Nombre d’entre eux sont aussi devenus des élus. Ils représentent un poids électoral important dans nombre de villes du sud. 


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    France : doit-on déboulonner les statues

    de Bugeaud, « héros » sanguinaire

     de la conquête coloniale ?

    France : doit-on déboulonner les statues  de Bugeaud, « héros » sanguinaire   de la conquête coloniale ?

    Inspirés par des militants américains, des internautes français appellent à se défaire des statues et des plaques en l'honneur du maréchal Bugeaud et de revenir sur les non-dits du passé colonial français.

    Des journalistes du quotidien Sud-Ouest ont récemment vu en lui un « soldat laboureur et un homme politique visionnaire », mais sur Facebook, des internautes l’ont désigné comme « une grosse crapule », un « boucher en uniforme », un « criminel de guerre » qui ne mérite ni statues ni rues à son nom en France. Thomas Robert Bugeaud (1784-1849) fait encore débat, 168 ans après sa mort.

    Qui est Bugeaud ? Ce militaire français devenu maréchal, s’est tristement illustré comme gouverneur général de l’Algérie, où il fut l’un des artisans les plus féroces de la « pacification ». Ses méthodes sont connues et documentées : massacres de civils, déplacements de populations, tortures, « enfumades » (il proposait d’enfumer « comme des renards » et donc d’asphyxier tous ceux, civils compris, qui se réfugiaient dans des grottes) et politique de la terre brûlée.

    Déjà mis en cause de son vivant, il avait face à lui des adversaires d’envergure, comme un certain Victor Hugo. Depuis peu, ce sont des internautes qui reviennent sur l’empreinte qu’il a laissée dans l’Histoire de France : il y a deux jours, des internautes ont créé une page sur Facebook « Déboulonnons Bugeaud, la statue de la honte », suivie par plus de 200 personnes. 

    De Charlottesville à l’Histoire de France

    Mais pourquoi revenir aujourd’hui sur des faits datant de plus d’un siècle et demi ? À l’origine de la création de la page, un certain Anatole, qui préfère garder l’anonymat pour que son action militante reste « sans label », explique avoir été inspiré par l’actualité américaine. Ce « simple Français », sensible aux questions liées au racisme et à l’histoire coloniale, s’est intéressé à cette statue d’un soldat des États sudistes, favorables à l’esclavage, qui a récemment été « abattue » par des militants à Charlottesville. En Afrique du Sud, il y a deux ans, c’était un monument célébrant le colonisateur britannique Cecil Rhodes qui était retiré de l’Université du Cap suite à la contestation tenace des étudiants.

    « Nous aussi devons nous pencher sur notre mémoire politique et sur les non-dits de l’histoire coloniale, estime Anatole. L’historien Daniel Lefeuvre invitait dans un de ses ouvrages à « en finir avec la repentance. » Mais comment en finir, comment digérer ce passé, alors que la plupart des Français ne le connaissent pas réellement, et que l’on continue à célébrer des militaires qui seraient aujourd’hui considérés comme des criminels de guerre ? »

    Les internautes ne donnent pas de modus operandi pour se débarrasser des trois statues ou des plaques posées en l’honneur du maréchal. « Il s’agit avant tout d’alimenter une réflexion autour d’un passé qui ne passe pas », souligne l’internaute. Des pistes, un poil provocatrices, ont néanmoins été évoquées : rebaptiser les rues Bugeaud en utilisant les noms de militants anti colonialistes.

    SOURCE : http://www.jeuneafrique.com/466537/societe/france-doit-on-deboulonner-les-statues-de-bugeaud-heros-sanguinaire-de-la-conquete-coloniale/

    France : doit-on déboulonner les statues  de Bugeaud, « héros » sanguinaire   de la conquête coloniale ?

    Souvenirs au pied de la statue du Maréchal Bugeaud A Excideuil

     Périgueux et son maréchal Bugeaud

    France : doit-on déboulonner les statues  de Bugeaud, « héros » sanguinaire   de la conquête coloniale ?

    A VAINCU PACIFIé ET COLONISé L’ALGéRIE 

    :: La méthode Bugeaud ::

    Il s’agit de la fameuse méthode de l’enfumade, qui consistait à enfumer les populations (hommes, femmes, enfants), enfermées ou emmurées dans des grottes, jusqu’à une totale ou partielle « pacification ».
    Il ne s’agit que de diminuer la résistance de l’adversaire dans son entêtement à ne pas se laisser pacifier. C’est pourquoi le 11 juin 1845 à Orléanville, Bugeaud conseille à ses maîtres d’œuvres de généraux :

    Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, imitez Cavaignac aux Sbéhas ! Enfumez les à outrance comme des renards. 

    Et la méthode fait recette. Un point qu’un soldat décrit :

    Les grottes sont immenses ; on a compté 760 cadavres ; une soixantaine d’individus seulement sont sortis, aux trois-quarts morts ; quarante n’ont pu survivre ; dix sont à l’ambulance, dangereusement malades ; les dix derniers, qui peuvent se traîner encore, ont été mis en liberté pour retourner dans leurs tribus ; ils n’ont plus qu’à pleurer sur des ruines. 

    En définitive, cette méthode qui se passe et de constructions onéreuses et de techniques savantes, fera plusieurs milliers de victimes. Au point même, c’est dire, que la technique du maréchal offusquera Paris, qui lui demandera des comptes.
    Droit dans ses bottes, le maréchal assumera la responsabilité de ces actes, en les justifiant par une phrase célèbre :

    Et moi, je considère que le respect des règles humanitaires fera que la guerre en Afrique risque de se prolonger indéfiniment. 

    Effectivement il fallait le préciser, on comprend mieux. Surtout en considérant que la méthode de l’enfumade faisait partie d’un vaste dispositif de « pacification » consistant à affamer les populations civiles, sans distinction, en détruisant systématiquement tous les moyens de production agricole.

    :: Maréchal nous voilà ::

    Oh, à l’époque on ne s’émeuvait pas à outrance de ce genre de pacification ou contre-guerilla économe. Cela ne l’empêcha guère d’être élu à la Constituante par les électeurs de la Charente Inférieure. Il mourut sous les honneurs en 1849, et 4 ans après les massacres, sa statue était décidée au nom du peuple de Périgueux. A travers la pacification algérienne portée en louange sur la stèle, nous amendions et cautionnons la méthode de  l’enfumade,dont l’existence était connue et reconnue.

     

    :: Aujourd’hui et/est hier ?::

    Une question intéressante au demeurant. Peut-on qualifier aujourd’hui ces actes militaires de « crimes de guerre » ?
    Non pour certains, car cette qualification juridique n’existait pas en son temps (TPI). Oui pour d’autres, car la qualification juridique détermine un acte sans se borner aux limites temporelles.

    Il y aura aussi la position de l’historien, dénonçant l’anachronisme dans l’histoire des mentalités, nous interdisant de juger une époque ou un homme d’un autre temps. En somme, « c’était comme ça ». Certes, lorsqu’on parle du Mexique pré hispanique du XV°s., on conçoit aisément que les catégories cognitives et culturelles avaient quelque distance avec notre perception d’aujourd’hui. Que l’on sache, les catégories mentales en France au XIX°s., ne relèvent pas d’un autre monde. Et quand bien même, parlez de cet anachronisme aux algériens qui commémorent encore aujourd’hui les anniversaires macabres de ces massacres.

    Et ce même si les généraux Bigeard, Massu et Aussaresses ne sont pas près d’avoir des statues à leur effigie. Dans le cas d’Aussaresses, c’est sont livre Services spéciaux : Algérie 1955-1957, paru en 2001, qui interpelle l’opinion publique et pas l’inverse. A l’époque encore, les historiens dénonçant les actes de torture de l’armée française en Algérie ne sont pas largement entendus.

    Les massacres de populations civiles du maréchal Bugeaud n’ont évidement aucune raison d’être soulevés dans un cadre juridico-historique contemporain. Là n’est pas la question. En revanche, lui faire encore aujourd’hui l’honneur d’une statue, confirmant ainsi la pérennité de l’hommage que la ville de Périgueux lui rend, pourrait être ouvert à discussion. A fortiori aux côtés de Michel de Montaigne, a fortiori toujours quand la ville projette des jumelages avec l’Afrique du Nord, comme le Maroc, où Bugeaud a laissé des souvenirs sanglants.

    Car en définitive, ce que la ville de Périgueux continue d’honorer, sans le savoir sûrement, c’est pour partie et en raison des motifs de l’hommage sur le socle (pacification et colonisation de l’Algérie), la méthode des enfumades des milliers de femmes et enfants algériens, ces arabes traités comme des renards et dont la vie valait moins que la peau d’un tambour.

    On ne saurait rendre honneur à la colonisation de l’Algérie en oblitérant les méthodes qui l’ont rendue possible. Et rendre honneur à la colonisation de l’Algérie tout court, qui le ferait, à part quelques ultra nationalistes conservateurs dont la biologie et l’Histoire nous débarrassent (trop) lentement ? 


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  • Attentats en Espagne

    Des victimes civiles et innocentes paient  le prix d'une guerre qu'elles n'ont pas voulue

    Des victimes civiles et innocentes paient  le prix d'une guerre qu'elles n'ont pas voulue

     

    Des victimes civiles et innocentes paient 

     le prix d'une guerre qu'elles n'ont pas voulue 

    C'est du terrorisme. Le terrorisme est une arme de guerre. La guerre, c'est celle que nos gouvernements successifs mènent sans l'avoir déclarée depuis plusieurs décennies en Afghanistan, Lybie, Irak, Syrie et autres. Celle aussi menée indirectement en vendant des armes à des belligérants potentiels. Cette guerre a fait des centaines de milliers de victimes toutes aussi innocentes, toutes aussi civiles. 

    "Nous sommes en guerre". Un "nous" bien abusif puisque cette guerre "nous" ne l'avons pas voulue. 

    Vous avez porté la guerre à l'étranger alors ne vous étonnez pas  qu'elle puisse se manifester dans notre pays sous forme d'attentats sordides. Sachant qu'en matière de monstruosités, notre histoire n'a pas été en reste ! Rappelons-nous ce que la France coloniale a été capable de faire en Algérie. 

    Cette guerre "je n'irai pas la faire" comme dit le poète. Vous avez semé le vent, il est normal que vous fassiez vous-même la récolte de la tempête ! A chacun son dû sauf que c'est "nous", femmes, enfants, hommes qui en payons le prix. 

    Face à l'horreur : compassion et solidarité

    Des victimes civiles et innocentes paient  le prix d'une guerre qu'elles n'ont pas voulue

    ESPAGNE

    Au lendemain de la tragédie en Espagne, exprimons notre profonde compassion et notre totale solidarité avec les victimes de cet acte barbare, ainsi qu'à leurs proches. 

    Face à l’horreur, soyons unis et présents auprès de ceux qui souffrent.

    Associons nous aux "minutes de silence".

    Mais n’oublions pas qu’il y a d’autres victimes civiles toutes aussi innocentes, parce qu’il est important de parler de tous les attentats, partout à travers le monde, parce qu’en ces temps troubles il est important de montrer qui en sont les victimes, et enfin parce qu’il faut parfois se renseigner un peu plus loin que ce que nous racontent les médias pour savoir ce qui se passe dans le monde… Oui il est plus facile d’ignorer ce qui se passe à l’autre bout du monde. Pour ne pas oublier que le terrorisme est universel et qu’il frappe partout dans le monde, on a décidé de vous parler des pays les plus touchés par le terrorisme depuis 2001. Cela doit nous donner une idée assez précise de ce qui se passe aujourd’hui sur notre planète.

    En europe depuis 2012

    Des victimes civiles et innocentes paient  le prix d'une guerre qu'elles n'ont pas voulue

    NICE 

    2012

    2014

    2015

    7 au 9 janvier 2015 en Drapeau de la France France : quatre attentats terroristes font 17 morts et 21 blessés dont 3 des forces de l'ordre ; les 3 terroristes ont été abattus. Les terroristes se sont revendiqués de AQPA et de l'État islamique22. Ces attaques marquent le début d'une longue série d'attentats et de tentatives d'attentats islamistes dans plusieurs pays européens.

    2016

    2017

    • 16 mars 2017 : Drapeau de la France France: Un colis piégé explose dans le bâtiment du FMI à Paris26 faisant 1 blessé..
    • 18 mars 2017 : Drapeau de la France France : Un homme conduisant une voiture tire sur des policiers lors d'un banal contrôle de papiers. Puis 2 heures plus tard à Orly, il tente de dérober l'arme d'une militaire de l'opération Sentinelle avant de se faire abattre par les collègues de la militaire27.
    • 22 mars 2017 : Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni : Un homme percute des piétons puis poignarde un policier à Westminster avant d'être lui-même abattu28. Le bilan est de 5 morts et 44 blessés. C'est la première attaque du groupe terroriste État islamique sur le sol anglais.
    • 7 avril 2017 : Drapeau de la Suède Suède : Un camion de livraison fonce dans la foule à Stockholm, cette attaque provoque le décès 4 personnes et fait 15 blessés29.
    • 8 avril 2017 : Drapeau de la Norvège Norvège : Dans la nuit du samedi un engin explosif est neutralisée par la police dans une rue de Grønland (quartier proche du centre-ville d'Oslo), le lendemain un jeune Russe est arrêté par les services de sécurité norvégiens30.
    • 20 avril 2017 : Drapeau de la France France : Un homme tire sur la police aux Champs-Élysées à Paris. 1 policier tué, le terroriste abattu. Attentat revendiqué par l'État islamique.
    • 22 mai 2017 : Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni : Un kamikaze se fait exploser à la fin d'un concert d'Ariana Grande à Manchester. 22 personnes perdent la vie et 60 sont blessées. Le groupe terroriste islamiste État islamique revendique cet attentat.
    • 3 juin 2017 : Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni : 7 personnes perdent la vie et 48 sont blessés dans deux attaques. Trois hommes à bord d'une camionnette ont foncé dans la foule au niveau du London Bridge puis ont attaqué des passants au couteau à Borough Market. Les trois terroristes sont abattus par la Police. L'État islamique revendique cette troisième attaque sur le sol anglais en l'espace de 3 mois.
    • 19 juin 2017 : Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni : Une camionnette blanche fonce sur des fidèles sortant d'une mosquée au nord de Londres faisant 1 mort et 10 blessés
    • 19 juin 2017 : Drapeau de la France France : Une voiture-kamikaze fonce sur un fourgon de la gendarmerie sur l'Avenue des Champs-Élysées suite au choc, la voiture explose, l'auteur meurt peu de temps après. Les enquêteurs découvrent par la suite dans la voiture environ 9000 munitions, des armes de poings, une kalachnikov, des explosifs ainsi qu'une bonbonne de gaz. Le bilan est d'un mort (l'assaillant), la tentative d'attentat est revendiquée par l'État islamique le 13 juillet 201731
    • 20 juin 2017 : Drapeau de la Belgique Belgique : Un homme active une valise piégée dans la gare centrale de Bruxelles sans toutefois faire de victimes. L'assaillant est par la suite abattu par des militaires en patrouille. L'attaque est revendiquée par l'État islamique le 13 juillet 201731.
    • 28 juillet 2017 : Drapeau de l'Allemagne Allemagne : un homme criant Allahu Akbar attaque au couteau plusieurs personnes à Hambourg, le bilan est d'un mort et de six blessés. L'assaillant est par la suite maîtrisé par des passants et policiers32
    • 17 août 2017 : Drapeau de l'Espagne Espagne : 13 personnes tuées par la méthode de voiture bélier aux Ramblas.
    • Et ailleurs dans le monde

    • Des victimes civiles et innocentes paient  le prix d'une guerre qu'elles n'ont pas voulue

    • 1. Irak - +50 000 victimes

      Première victime l’Irak qui compte plus de 50 000 victimes depuis 2001. Attaques de convois américains, conflits entre chiites, sunnites baasistes et sunnites salafistes mais aussi depuis quelques années le conflit entre le gouvernement et des groupes islamistes comme Al Quaïda ou Daesh, l’Irak est grêlé par le terrorisme. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, et malgré la persécution des Chrétiens d’Orient, les Musulmans sont les premières victimes des attentats en Irak.

      2. Afghanistan - +20 000 victimes

      Deuxième victime l’Afghanistan : on ne compte plus les voitures piégées et les attaques kamikazes à Kaboul où le pouvoir en place peine à maîtriser les Talibans. Ces derniers, malgré leurs tensions internes et même s’ils ne revendiquent jamais les attaques sur des civils, font rarement de détails et plus de 3500 Afghans sont morts en 2015 à la suite de leurs attaques.

      3. Pakistan - +16 000 victimes

      Comme en Afghanistan, le Pakistan est souvent victime d’attentats des Talibans comme ce fut le cas en mars dernier avec une attaque à Lahore qui fit plus de 70 morts dont une majorité de musulmans même si les terroristes visaient la communauté chrétienne célébrant Pâques.

      4. Nigéria - +12 000 victimes

      La plaie du Nigéria porte le nom de Boko Haram, le groupe islamiste affilié à Daesh qui vise les écoles, enlève, pille et tue sans discernement. Si le gouvernement incite les civils qui avaient fui les exactions du groupe à rentrer chez eux, affirmant que la situation est sous contrôle, les faits sont un peu plus inquiétants. En mars dernier par exemple, 2 femmes déguisées en hommes sont allées se faire exploser dans une mosquée faisant 25 morts.

      5. Inde - +7 000 victimes

      L’Inde est souvent victime d’attentats perpétrés par des milices talibanes pakistanaises s’introduisant sur le territoire pour frapper les institutions, l’armée, mais aussi comme ce fut le cas en 2008 des civils dans des cinémas, des hôtels ou des gares. Les attaques de Bombay avaient fait 188 victimes.


      6. Syrie - +6 000 victimes

      En mai dernier, une série d’attentats a ajouté du chaos au chaos dans le pays déjà brisé par la guerre en faisant 148 morts. Vues par certains comme les dernières forces lancées dans la bataille par un Etat Islamique acculé en Syrie comme en Irak, ces attaques sont amenées à se multiplier à mesure que l’EI s’affaiblira, condamné aux coups d’éclat pour exister.

      7. Somalie - +5 000 victimes

      La Somalie est-elle aussi victime d’un groupe islamiste salafiste, les Shebab, qui en juin dernier ont attaqué un hôtel à Mogadiscio après y avoir fait exploser une voiture piégée, faisant 16 victimes. Affilié à Al-Quaida, le groupe survit dans les zones rurales en lançant des attaques éclairs sur la ville. Leur but : faire tomber le gouvernement en place et instaurer la charia dans le pays.

      8. Yémen - +4 000 victimes

      Au Yémen on retrouve, quelle surprise, l’Etat Islamique, qui terrorise le pouvoir en place et les civils à grands coups d’attaques suicide meurtrières, visant notamment les centres de recrutements de la police et de l’armée du président Abd Rabbo.

      9. Soudan - +2 800 victimes

      Entre les tensions internes, les rebelles du Darfour et des relations pas toujours faciles avec certains de ses voisins, le Soudan c’est plus de 2800 victimes du terrorisme depuis 2001 (et plus de 1200 pour son voisin du Sud Soudan).

      10. Russie - +2 700 victimes

      Séparatistes tchétchènes, terroristes islamistes du Caucase, menaces de l’Etat Islamique, la Russie a de nombreuses fois été victimes d’attaques terroristes. On se souvient notamment de la terrible prise d’otage du théâtre de Moscou en octobre 2002 lors de laquelle périrent plus d’une centaine d’otages.

       

    • Des victimes civiles et innocentes paient  le prix d'une guerre qu'elles n'ont pas voulue

    • 5 août 2017

      Un nouveau raid de l'aviation de la coalition internationale a coûté la vie à une quarantaine de civils à Raqqa, dans le nord de la Syrie, d'après les médias locaux.

      Des avions de la coalition internationale dirigée par les États-Unis ont effectué des frappes sur des quartiers résidentiels de la ville de Raqqa, dans le nord de la Syrie, faisant 43 victimes civiles et de nombreux blessés, rapporte l’agence SANA.

      «Les avions de la coalition ont procédé au bombardent de quartiers résidentiels de Raqqa. Le raid a fait au moins 43 victimes civiles et des blessés. D’importants dégâts matériels ont été causés», souligne l’agence qualifiant cette attaque de «massacre de masse».

      Le nombre de victimes civiles des bombardements de la coalition en Irak et Syrie augmente, selon plusieurs organisations non gouvernementales, alimentant les suspicions d'une politique plus brutale de l'administration Trump contre les jihadistes. 

     


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  • Sur ce blog les extrémistes nostalgériques qui se prennent encore et toujours pour une race supérieure comme du temps de la France coloniale, de leur regrettée Algérie française, sont rejetés. Qu’ils aillent cracher leur haine ailleurs… 

     

     

    France-Algérie : le vrai tabou  n'est pas la guerre

    Hubert Huertas a grandi en Algérie dans la région d'Alger qu'il quitta à neuf ans. Enseignant de formation, il décide rapidement de se consacrer au journalisme. Il fait alors ses premiers pas dans la presse écrite dans des quotidiens comme Le Matin de Paris, Le Provençal ou encore l'hebdomadaire L'Express. Puis il s'oriente vers la radio et intègre Radio France en 1983. Rédacteur en chef des stations décentralisées d'Avignon, puis d'Aix-en-Provence, il est aujourd'hui grand reporter à France Inter et France Info, en poste au bureau de Marseille. En parallèle, il n'a jamais vraiment quitté l'enseignement : directeur de l'antenne du CFPJ (Centre de formation et de perfectionnement des journalistes) à Montpellier de 1990 à 1993, il est responsable de l'enseignement de la radio à l'Ecole de journalisme de Marseille depuis 1999. Nous jouerons quand même ensemble est le premier roman d'Hubert Huertas. De sa jeunesse passée au Maghreb, il tire son goût des voyages et une passion pour ses racines sudistes. Après avoir analysé les blocages et les rejets qui travaillent la société française dans un essai publié aux éditions Autres Temps, FN made in France, il avait envie d'exprimer une sensation cent fois ressentie au cours de ses reportages : malgré les brûlures de l'histoire, les violences passées et présentes, les incompréhensions, les barrières, les méfiances, le fil ne s'est jamais rompu entre les deux rives de la Méditerranée.
    Sur le thème Orient-Occident, il a également publié aux Presses de la Cité La Passagère de la Struma. Son dernier ouvrage, L'Orque de Magellan, paru en 2004 dans la collection Sud Lointain, fait voyager le lecteur en Patagonie.
     

    France-Algérie : le vrai tabou

    n'est pas la guerre 

    C’est un divorce qui s’est mal passé et dont les plaies ne sont pas fermées, cinquante ans après. La preuve : la simple évocation de la date du 19 mars, anniversaire du cessez-le-feu des accords d’Evian provoquera des indignations.

    Les fils de harkis raconteront comment leurs pères ont été abandonnés par la France puis massacrés par les algériens, les pieds-noirs ou leurs enfants décriront les jours de terreur du printemps 1962, notamment les tueries à Oran en juillet, au moment de l’indépendance, et les algériens raconteront la terreur infligée à leur communauté par l’OAS…

    A cela s’ajoutent des rancunes plus ou moins fermentées, qui renvoient d’une manière obsédante à cette guerre, et à ses atrocités, comme si toute évocation de la relation franco-allemande devait être accompagnée de rappel des massacres d’Oradour-sur-Glane ou des bombardements sur Dresde.

    Mais c’est comme ça… L’histoire occupe une place obsédante dans les motifs de discorde franco-algérienne. Elle est brandie par les uns et les autres comme une revendication, parce qu’on l’aurait falsifiée. Les Français d’Algérie, né là-bas, se sentent dépossédés d’un droit du sol auquel on droit les algériens de France, et veulent réhabiliter leur vie d’avant, pas forcément le colonialisme, mais leur vie personnelle, faite de travail et de volonté de vivre honorablement, mais en face les Algériens d’Alger, comme ceux de Marseille et de plus loin, peuvent aussitôt s’indigner d’un projet de loi sur « les aspects positifs de la colonisation ».

    Tout ramènerait à cette période de 54 à 62, comme si elle résumait les cent trente ans qui précédaient, et les cinquante ans qui suivent, et cette période est présentée comme un tabou : la guerre serait encore occultée, on nierait encore la torture, même si plus personne n’ignore sa pratique, d’ailleurs déjà dénoncée dans l’Express de Françoise Giroud en 1956.

    La guerre, la guerre, la guerre.

    La guerre et la séparation. Depuis 1962 la France serait en France et l’Algérie en Algérie, chacun chez soi. Comme si cette vision des choses tenait un quart de seconde en se promenant en France, et en se promenant à Alger. Comme si les paraboles de Paris n’étaient pas tournées vers Alger, et celles d’Alger pas tournées vers la France.

    Comme si, après la séparation politique des Etats, les Algériens accédant naturellement à leur indépendance, les peuples n’avaient pas continué, tout bonnement, à se côtoyer, à vivre ensemble, bon an mal an, avec ou sans préjugé, avec ou sans méfiance, mais continué vaille que vaille.

    Comme si les problèmes étaient ceux d’une vieille guerre d’antan, et pas ceux d’une cohabitation d’aujourd’hui. Comme si le pseudo tabou de la guerre ne cachait un tabou plus radical, et plus contemporain :

    Ce tabou, c’est que cinquante ans après leur divorce, la France et l’Algérie n’ont pas pu se séparer.

    Marseille 50 ans après ... Témoignage Hubert Huertas 

     

    Marseille 50 ans après... nous jouerons

    quand même ensemble 

    Il y a cinquante ans, les Etats français et algériens se séparaient. Mais cinquante ans plus tard les Français et les Algériens continuent de vivre ensemble, bon an, mal an.
    Hubert Huertas et Timo Ebermann sont allé à la rencontre de la ville la plus algérienne de France, Marseille. (Avec accord de Pascal Delannoy)
     

     

    Le témoignage Bachir Ouazenne 

     

     

     


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  • LES COULISSES SUISSES   DE LA GUERRE D’ALGÉRIE  (dernière émission)

    LES COULISSES SUISSES

     DE LA GUERRE D’ALGÉRIE

    (dernière émission) 

    LES COULISSES SUISSES   DE LA GUERRE D’ALGÉRIE  (dernière émission)

    Le 18 mars 1962 ont été signés les accords d’Évian qui mirent fin à l’un des épisodes les plus sanglants de la décolonisation, la guerre d’Algérie. En 2012, a été commémoré le cinquantenaire de cette histoire peu glorieuse, encore aujourd’hui frappée d’amnésie, et qui fait polémique en France.
    Et en Suisse ? Qui connait les liens qui depuis 1850 relient la Suisse et l’Algérie ? Qui sait que c’est à Berne en 1954, à l’occasion de la coupe du monde de football que des nationalistes algériens se rencontrent clandestinement et décident du déclenchement de l’insurrection armée, le 1er novembre de cette année-là ?
    Avec l’ouverture des archives, les chercheurs ont révélé le rôle primordial que la Suisse a joué en coulisses dans la résolution de ce conflit entre la France et le peuple algérien.

    LES COULISSES SUISSES   DE LA GUERRE D’ALGÉRIE  (dernière émission)

    Le temps d’une traversée, de Lausanne à Évian, le film LES COULISSES SUISSES DE LA GUERRE D’ALGÉRIE retrace cette histoire. Marqués par la guerre d’Algérie des photographes, des journalistes parlent. Ils témoignent d’un engagement irréversible contre la colonisation et l’injustice. Ils sont des braves aux yeux de l’Histoire.

    LES COULISSES SUISSES   DE LA GUERRE D’ALGÉRIE  (dernière émission)


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  • Sur ce blog les extrémistes nostalgériques qui se prennent encore et toujours pour une race supérieure comme du temps de la France coloniale, de leur regrettée Algérie française sont rejetés. Qu’ils aillent cracher leur haine ailleurs… 

    El Watan, le quotidien algérien nous apprend que la chaîne française « TOUTE L’HISTOIRE » présentera le documentaire  « Algérie, les deux soldats »  Les déserteurs français durant la guerre d’Algérie, à ces dates et ces horaires : *Algérie, les deux soldats, documentaire de Marc Bessou (2012). Chaîne « Toute l’Histoire » (câble et satellite). Le mercredi 16 août à 19h50 ; vendredi 18 août à 13h30 ; dimanche 20 août à 14h39 ; mardi 22 août à 8h17. Cependant cette chaîne est payante et vous ne l’avez peut-être pas… alors nous vous proposons de visionner ce documentaire sur notre blog. En première partie voici les documents écrits.

    michel dandelot 

    Noël Favrelière :

     «Partir, c’était comme un cri»

     


    Dans le documentaire Algérie, les deux soldats, deux déserteurs témoignent. On retient surtout la parole forte et humaniste de Noël Favrelière, qui a refusé, dès 1956, de cautionner la violence militaire injuste.

    Quelle bonne idée a eu la Chaîne Toute l’Histoire de proposer en ce mois d’août le film documentaire de Marc Bessou, Algérie, les deux soldats*. Alors que l’Algérie célèbre cette semaine les 59 ans du soulèvement d’août 1958, ce film démontre s’il le fallait la brutalité de la soldatesque française.

    Le film suit le parcours de deux parachutistes : le sergent Noël Favrelière et le sous-lieutenant René Técourt. Ce dernier, en 1960, déserte pour prendre fait et cause pour l’armée secrète OAS, favorable au maintien de la domination française en Algérie. Son témoignage, comme ceux de son camp, est inflexible. Il défend l’entêtement de pratiques terroristes pour sauvegarder la mainmise sur une terre qui n’a jamais été la sienne. Il gargarise que du côté de sa mère, la lignée coloniale date du tout début de l’invasion française.

    Du côté de son père, il a assuré que son grand-père s’est battu avec le maréchal Lyautey, qui mit au pas le Maroc. Cette musique arrogante du «je ne regrette rien» est pleine de fausses notes que l’histoire a déjà pris le temps de balayer. Même si le documentariste prend le risque de les mettre à égalité, Noël Favrelière, qui quitte son bataillon à 22 ans, pour dire non à la guerre coloniale, sonne plus vrai. Plus intéressant, son témoignage mérite encore des éloges, soixante ans après.
     

    «NE PAS DEVENIR UN BOCHE» 

    Fils de résistants, le soldat assiste à plusieurs exactions dans sa compagnie de paras : enfant abattu par un tireur d’élite, prisonnier jeté d’un hélicoptère en vol... «Les fils de fer serrés sur les bras des prisonniers jusqu’à leur couper les bras, cela me rappelait ce que me disait un oncle déporté par les nazis en Allemagne. Je n’en pouvait plus».

    D’autant que son père, opposé à la guerre, l’avait mis en garde de ne pas «devenir un boche», comme on appelait alors les Allemands. Avant de lui dire, en un dernier adieu devant le train qui s’ébranlait : «Je sais bien que tu ne le seras jamais.» Devant la barbarie à laquelle il assiste, il décide alors de s’enfuir, le 19 août 1956. «Partir, c’était comme un cri». Il convainc le jeune moudjahid de 19 ans, Necir Mohamed Salah, dont il a la garde, de le suivre, même s’il est blessé au pied. Ils vont marcher quatre jours pour arriver à un poste de maquisards, dans la région de Tébessa, «je ne voulais pas qu’il meurt, ce petit gars», dit-il.

    Si Favrelière témoigne, Necir aussi, des années plus tard. Puis, comme l’explique le commentaire du documentaire, «ce qui n’était qu’une révolte instinctive devient un engagement». Noël Favrelière rejoint la rébellion algérienne. Avec le partage de la souffrance et des longs déplacements dans les Aurès. Le déserteur avoue alors : «Je croyais que les paras étaient des durs. Comparer à ce que faisaient les fellaghas, les paras, c’était des chochottes.» Le colonel Boughezala (nom de guerre) témoigne à son tour de l’abnégation de Favrelière et sur l’amitié dans les maquis.

    Quant à ceux qui parmi ses désormais compagnons voulaient savoir de quel bord il était, Favrelière rappelle le propos d’un supérieur : «Favrelière, lui, il est là parce que c’est un vrai Français.» Le déserteur raconta son périple dans le livre Le désert à l’aube (éditions de Minuit) censuré à sa sortie. Le cinéaste René Vautier s’en servit pour écrire son mémorable Avoir 20 ans dans les Aurès !

    Walid Mebarek

    Source : http://www.elwatan.com/culture/noel-favreliere-partir-c-etait-comme-un-cri-14-08-2017-350888_113.php 

    Résumé du programme

    Retour sur la guerre d'Algérie à travers le parcours de deux soldats français qui ont déserté, l'un pour sauver un prisonnier, l'autre pour rejoindre l'OAS.

     
      Noël Favrelière, officier parachutiste et déserteur. Il n'a pas eu le choix que de fuir les troupes françaises

    Noël Favrelière : "Je ne comprenais pas que seulement quelques années après s’être libéré des Allemands, après s’être battu, comme l’ont fait mon père et mes oncles par exemple contre les Allemands, on envoie des jeunes couillons de mon espèce se battre contre les gens qui voulaient la même chose, libérer leur pays et obtenir une indépendance. Je trouvais cela absolument injuste.

    Et j’étais persuadé que de toute façon l’indépendance était inéluctable. Il y avait la Tunisie, il y avait le Maroc, déjà libres, l’Afrique noire qui remuait ses chaînes, il ne faisait aucun doute que cela ne pouvait finir que comme ça, et le plus vite cela aurait été le meilleur, cela aurait économisé tant de vies.

    Pourquoi le Maroc ? Pourquoi la Tunisie ? Oh, si, je le comprenais très bien pourquoi : d’une part il y avait le pétrole, il y avait aussi les riches propriétaires d’Algérie qui avaient tout intérêt à garder les Algériens comme des demi citoyens, au mieux. Vous voyez un petit peu l’intérêt qu’ils avaient à garder l’Algérie telle qu’elle était.

    Mon père m’a emmené, au moment où j’étais rappelé, au train, il m’embrasse en montant sur le marchepied et me dit : ne deviens pas un Boche. Lui, il disait ça parce qu’ancien prisonnier évadé puis ensuite Résistant. Puis, le train a bougé, mon père s’est mis à courir et est remonté sur le marchepied et m’a dit : excuse-moi fils, je n’aurais pas dû te dire ça, je sais que tu ne le seras jamais. Il pensait absolument comme moi.

    J’étais absolument contre cette guerre. C’était pour six mois disait-on, puis avec les congés, etc. cela aurait été cinq mois, seulement cinq mois ou alors je refusais et je me retrouvais en taule. Alors pour cinq mois, surtout qu’à l’époque il n’était encore pas question d’une guerre, c’était une opération de police, c’est ça : ça ne durera pas longtemps et ce n’est pas méchant, mais dès mon arrivée là-bas, les bavures, comme la mort d’une petite fille, comme brûler une forêt, on allait de bavures en bavures, de plus en plus graves et comme si c’était normal.

    On allait devenir des Boches si on s’était laissé faire. Il fallait réagir. Justement, avec les copains, on en discutait, on était tous d’accord et quand moi je proposais de faire une action disons plus collective, je me suis retrouvé tout seul.

    Ce qui fait que plus tard, quand j’ai retrouvé un de mes amis à Paris, un peu par hasard, dans une galerie d’art, on a parlé des autres et je lui ai dit : je serais bien heureux, bien content de les revoir, de les rencontrer. Il m’a dit : mais eux, ils ne veulent pas te voir, ils ont hontes d’eux-mêmes parce qu’ils pensaient comme toi mais ils n’ont rien fait. Je ne voyais qu’une chose à faire, c’était de déserter en même temps je sentais ça comme un énorme « Merde » que je criais à l’armée et à cette France colonialiste.

    Torture

    Noël Favrelière : le déserteur sans haine

    Le 3 novembre 2000, (re)paraît, aux éditions de Minuit, le Désert de l'aube, le récit autobiographique rédigé par Noël Favrelière, rappelé en 1956 dans un régiment parachutiste et qui, un jour, déserta... Publié pour la première fois en 1960, l'ouvrage fut aussitôt saisi et sa diffusion interdite. Dédié " à la mémoire " de son " camarade Kakou (Abd El Kader Benazouz) et à tous ceux qui, comme lui, sont morts pour que d'autres vivent libres et en paix ", le Désert de l'aube est une plongée dans l'horreur de la guerre et dans ses aléas - ceux qui conduisirent l'auteur à libérer un jeune militant du FLN blessé pour le soustraire à une exécution sommaire, à " déserter " avec lui pour l'aider dans son évasion, puis, à l'issue d'une fuite d'une semaine dans le désert, à rejoindre l'Armée de libération nationale où il passa dix mois avant de rejoindre Tunis, puis les Etats-Unis. Deux fois condamné à mort par contumace, Noël Favrelière ne put regagner la France qu'en 1966. En 1983, il entra à la direction des Affaires culturelles du ministère des Affaires étrangères, fut directeur de l'institut Nodier à Ljubljana, puis du centre culturel français d'Amman jusqu'en 1995. " T'ai-je souri en retour? ", écrit Favrelière à propos d'un jeune soldat français sur lequel il pointe son arme de " déserteur " : " Je ne le sais plus. Mais je t'ai laissé repartir pour rejoindre ceux qui, comme toi, avaient mission de m'abattre... et tu ne leur as rien dit. "

     

     

     

    LE DOCUMENTAIRE COMPLET 

     



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  • Le 15 août 2013 disparaissait

    l'avocat Maître Jacques Vergès

    Pour les nostalgériques extrémistes, Jacques Vergès

    était... un ennemi de la France...

    C'est faux ! Jacques Vergès était un anti colonialiste...

    Me Jacques Vergès, à propos des Massacres 

    de Guelma, Sétif 

    Me Jacques Vergès, en tant que juriste, comment nous expliquez-vous ce qu'est le génocide culturel, identitaire ?
    Souvent je dis à des amis français, qui ne comprennent pas cela, quand les Allemands occupaient la France, qu'est-ce que vous auriez dit s'ils apprenaient l'allemand à vos enfants, si les Allemands changeaient les noms de vos villes ; si à l'école on apprenait à vos enfants l'histoire de l'Allemagne et plus l'histoire de la France, ce serait un cauchemar ! Eh bien, c'est ce que vous avez fait en Algérie et ailleurs. Alors si cela ne s'appelle pas un génocide culturel, je ne vois pas du tout ce que c'est qu'un génocide culturel.
     

    Ce qu'il y a de plus grave, c'est que ce génocide est aussi grave que celui qui consiste à massacrer, parce que quand vous avez massacré, vous avez massacré, mais le génocide culturel, lui, a la durée, c'est pour cela que Soljenitsyne, le dissident russe, dit qu'on s'en sort plus vite du communisme et du nazisme que de la colonisation, et c'est compréhensible, parce que Staline n'a pas nié l'identité russe, il l'a exaltée, Hitler aussi pour celle allemande, tandis que la colonisation nie la culture locale. Pour recouvrer la culture nationale, il faut plus de temps et en plus la colonisation a instillé chez le colonisé un complexe d'infériorité, comme le disaient Frantz Fanon et Albert Memmi. Je vais plus loin. Un crime que les Allemands ont commis en France, cela s'appelle Oradour. Oradour a fait vingt fois moins de morts que Guelma et Sétif, mais en plus, ce qu'il y a de plus grave à Guelma et à Sétif, si Oradour a été fait par des SS, les massacres de Guelma et Sétif ont été en grande partie accomplis par des civils, par des colons, c'est-à-dire la population y a participé... Mais qui a donné les armes à la population ? C'est l'Etat, c'est un crime d'Etat.

    Le 15 août 2013 disparaissait l'avocat Maître Jacques Vergès

    Jacques Vergès, le 30 janvier 2012 à Toulouse. (Crédit: BORDAS/SIPA) 

           L'hommage de Maître Kiejman

    Sur BFMTV, l'avocat et ancien ministre sous François Mitterrand Georges Kiejman, a rendu hommage à sa manière à son «meilleur ennemi» dans les tribunaux : «Jacques Vergès était un homme fascinant et mystérieux. Sa dimension intellectuelle dépassait le cadre judiciaire. Il faisait partie des deux ou trois avocats extraordinaires de ma génération. Pendant la guerre d'Algérie, il a été physiquement très courageux et a risqué sa vie (il militait pour le FLN ndlr), a-t-il confié. C'est sans doute la période la plus glorieuse de sa vie". 

    Par contre un site de nostalgériques extrémistes écrivait :  « Jacques Vergès : un ennemi de la France en moins !!! » 

    Voici donc Jacques Vergès…

     l’anti colonialiste

      


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  • Les guerres et la fachosphère

    Des anciens combattants posent devant la mosaïque représentant la carte des opérations militaires du débarquement en Provence en 1944 lors d'une visite du mémorial du Débarquement de Provence, le 12 août 2004 au Mont-Faront à Toulon. / © Eric Estrade/AFP

    Je tiens à prévenir l’individu qui m’ENVOIE D’INNOMBRABLES COMMENTAIRES nauséabonds QUE JE SUIS ENTRAIN DE PRéPARER UN DOSSIER EN VUE DU DéPÔT D’UNE PLAINTE POUR HARCèLEMENT. CE DOSSIER COMPORTE DEJà 52 COMMENTAIRES SOUVENT INSULTANTS : PAR EXEMPLE JE SERAI UN COLLABO !!! POUR RéPONDRE à SON DERNIER COMMENTAIRE MENSONGER : NON CE N’était pas les pieds-noirs LES PLUS NOMBREUX POUR LE DéBARQUEMENT DE PROVENCE : 

    A partir de l’opération Dragoon d'août 1944, environ 260 000 hommes, dont 5 000 auxiliaires féminins, vont débarquer en Provence. Cette armée  est composée pour 82 % de soldats provenant d'unités de l'Armée d'Afrique (50 % de Maghrébins et de 32 % de Pieds-Noirs qui ont eu un taux de mobilisation de 18 %), de 10 % d'Africains noirs et de 8 % de Français de métropole.

     

    Les guerres

     et la fachosphère 

    Aujourd’hui nous parlerons de la première guerre mondiale, de la seconde guerre mondiale et du colonialisme et guerre d’Algérie : Repentance ! Non ! supprimez ce mot à connotation religieuse employé par la droite extrême, par l’extrême droite et toute la clique appelée la fachosphère… mais au fait c’est quoi la fachosphère ?

     

    Colonialisme et guerre d’Algérie : Repentance ? Non ! supprimez ce mot à connotation religieuse employé par la droite extrême, par l’extrême droite et toute la clique appelée la fachosphère. Reconnaissance et condamnation officielle ! Oui ! mais même la gauche du temps où elle était au pouvoir a rechigné à le faire vraiment. Alors que va faire notre jeune président, lui qui a dit en déplacement en Algérie « Le colonialisme est un crime contre l’Humanité »… mais depuis il semble être revenu sur ses paroles.

    Pour la seconde guerre mondiale… en cette avant-veille du 15 août ayons une pensée pour les "Indigènes de la République"  qui sont oubliés et pourtant ils ont été des soldats admirables et très dignes dans le débarquement de Provence… Et là aussi la fachosphère parle d’eux…   

    Pour  la grande guerre de 14-18 on écrivait déjà  « On croit mourir pour la Patrie, on meurt pour des industriels. » C’était déjà une guerre coloniale de grande ampleur… 

    En ces années anniversaires, les médias racontent « comment » a eu lieu la Première Guerre mondiale (dix millions de morts), mais jamais pourquoi. «Morts pour la patrie», proclament tous nos monuments officiels. Mensonge ! 14-18, c’était déjà une guerre du fric. Non seulement chez les «méchants» (Allemagne, Autriche), mais aussi chez les «gentils" (France, Angleterre, Belgique…), le véritable enjeu était : quelle puissance dominera le monde et contrôlera ses richesses ?  

    Concernant le colonialisme et la guerre d’Algérie, depuis quelques années, nous assistons à des manifestations de semblant de reconnaissance de la part de nos gouvernants ?? Sont-elles sincères ou stratégiques ?? 

    Ce qu’il faut comprendre ce sont les raisons qui ont motivé ces crimes, au nom de quelle idéologie avons-nous perpétré ces massacres, ces injustices, ces horreurs ?? 

    Les hommes quel qu’ils soient ont toujours eu besoin, quelle que soit leur nation, de s’approprier les richesses d’autrui. Nous avons connu les invasions, les croisades, les guerres en Europe et même aujourd’hui au Moyen Orient et en Afrique !! 

    Toutes ces actions, agissements, n’ont eu pour but que l’accroissement des richesses pour une caste dominante dirigeante, mais pas le peuple qui souvent dans ces moments là est victime, souffre des conditions qui lui sont imposées (famines destructions, travail forcé, blessures et morts). Que nous soyons envahisseurs ou envahis ce sont toujours les innocents, les femmes et les enfants qui sont victimes, mais pas les profiteurs. 

    Si des excuses doivent être présentées, alors que ceux qui en ont profité le fassent mais pas au nom d’un peuple qui n’en est pour rien !! 

    Les grandes invasions à l’époque féodale perpétrées au nom d’une religion, les expéditions à la découverte des continents n’ont été orchestrées que pour piller les richesses du sol et du sous-sol, l’esclavage et l’exploitation du peuple des pays occupés. 

    Il faut une sacrée dose d’hypocrisie pour engager tout un peuple à s’excuser d’avoir colonisé un pays quand ce n’est qu’une minorité qui a exploité en profitant des sous-sols (or, pierres précieuses, pétrole, gaz, uranium etc.), sans parler de la main-d’œuvre utilisée en esclavage. 

    Que ces colonialistes s’excusent serait une bonne chose mais je suis certain qui si l’occasion leur était donnée ils recommenceraient, la duplicité ne les gêne absolument pas. La Lybie, l’Irak et tous les autres pays du Moyen Orient ainsi que l’Afrique en font les frais. 

    Ces manifestations de semblant de reconnaissances ne sont que des salamalecs visant à donner une autre image d’un système capitaliste dont sa seule raison d’être c’est l’exploitation des peuples. 

    Quand un Président de la Vème république se déplace dans l’un de ces pays, c’est en représentant de commerce qu’il y va. Ce VRP, tout frais payés, plaide les bienfaits des patrons français espérant décrocher quelques marchés ou quelques crédits qui financeront l’enrichissement personnel de certains politiciens malhonnêtes ou couvrira les frais des campagnes électorales !! . 

    Alors dans ces conditions, c‘est le principe même du colonialisme du capitalisme qu’il faut condamner c’est faire le procès des décideurs, mais parler de repentance d’un peuple à l’égard d’un autre quand les décisions sont prises par une minorité d’exploiteurs c’est un abus de pouvoir, c’est une tromperie, c’est une lâcheté, c’est un abus de confiance. 

    On ne se repent pas on reconnait 

     et on condamne 

    En particulier pendant la Guerre de Libération de l’Algérie, la France a une terrible responsabilité qu’elle n’a toujours pas reconnue, ni donc condamnée :
      Ce sont des crimes d’état  : du 8 Mai 1945 à Sétif / Guelma / Khératta les massacres qui ont fait plus de 40.000 victimes, du 17 octobre 1961 au Pont Saint Michel à Paris où plusieurs centaines d’Algériens ont été massacrés, noyés dans la Seine, assassinés par la police, du 8 février 1962 au Métro Charonne à Paris où 9 militants pacifiques ont été assassinés par le Police
      Ce sont des crimes de le Guerre  : avec l’utilisation des gaz VX et Sarin  avec l’utilisation du napalm (600 à 800 villages ont été rasés : des Oradour-sur-Glane algériens !!!)
      Ce sont des crimes encore plus graves : le colonialisme, l’institutionnalisation de la torture, les viols, les exécutions sommaires (corvées de bois, "crevettes Bigeard"…), les essais nucléaires du Sahara, les camps d’internements (pudiquement appelés camps de regroupements qui ont fait des centaines de milliers de morts)…. 

    En reconnaissant et en condamnant d’une façon officielle : la parole de la France dans ce domaine aurait un autre poids en ayant des gestes symboliques nécessaires de reconnaissance et de condamnation de ces crimes commis au nom de notre pays.

    En cette avant-veille du 15 août ayons une pensée pour ce qui s’est passé le 15 août 1944… Nous verrons que la fachosphère en parle aussi !!! 

    Hommage aux "Indigènes de la République"

    en ce jour de commémoration du Débarquement

    en Provence 

    A la mémoire de tous ces musulmans défunts ou toujours en vie, soldats admirables et anciens combattants très dignes, qui participèrent à l’invasion de l’Italie et à la libération du Sud de la France, dont l’un des survivants sénégalais se plaît à dire : "Lorsque la balle arrive, elle ne fait pas de distinction entre les Noirs et les Blancs" (...) 

    Il y eut le débarquement de Normandie le 6 juin 1944…. Il serait bon de profiter de cette commémoration pour célébrer les grands oubliés de l’autre débarquement occulté à la fois par la France et Hollywood : le million de combattants dits « Indigènes », ces chairs à canon enrôlées en Afrique et au Maghreb, dont un sur dix est tombé pour la France, lors du débarquement en Provence le 15 août 1944 qui avait pour but de libérer Toulon, Marseille, puis de remonter le Rhône jusqu'à effectuer la jonction avec les forces de l'opération Overlord débarquées en Normandie. 

    Il serait opportun, si ce n’est urgent, de rafraîchir la mémoire collective sur ce pan de la Grande Histoire relégué dans les oubliettes d’un passé européen mortifère, quand l’époque actuelle est en proie à une amnésie partielle et partiale, source d’analogies d’autant plus pernicieuses qu’au regard de l'histoire elles sont un non sens total : la comparaison nauséeuse entre islam et nazisme ici aussi la fachosphère bave sa haine raciste (Merci de cliquer sur ce lien pour accéder au site le plus islamophobe de France qui s'appelle RIPOSTE LAIQUE) alimentée par une démagogie politicienne de caniveau, qui nie dangereusement la réalité des soldats musulmans, notamment les tirailleurs maghrébins et sénégalais, qui ont combattu, au péril de leur vie, dans l’armée française libre du Général de Gaulle, et dont la présence a suscité l’indignation des Officiers allemands, révulsés de devoir livrer bataille contre eux, et notamment contre les Noirs, sur le sol européen.

    A la mémoire de tous ces musulmans défunts ou toujours en vie, soldats admirables et anciens combattants très dignes, qui participèrent à l’invasion de l’Italie et à la libération du Sud de la France, dont l’un des survivants sénégalais se plaît à dire : « Lorsque la balle arrive, elle ne fait pas de distinction entre les Noirs et les Blancs »,  

    "De juin 1940 à mai 1945, 55000 Algériens, Marocains, Tunisiens et combattants d'Afrique noire furent tués. Près de 25000 d'entre eux servaient dans l'Armée d'Afrique, qui comptait 400000 hommes, dont 173000 Africains."


     

     


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  • Histoire : de la fin de la guerre d’Algérie à mai 1968

    C'est le quotidien où j'ai passé 37 années de ma vie après avoir effectué 21 mois, contre ma volonté, dans une sale guerre que je jugeais ne pas être la mienne... Car là-bas on ne défendait pas la Patrie comme ceux de la seconde guerre mondiale... mais pour conserver la France coloniale... Parce que j'estimais que ceux qui se battaient pour se débarrasser du colonialisme mourraient pour une cause juste, à hauteur de plus de 100 victimes chaque jour pendant 7 ans et demi...  Ce journal qui s’appelait « Le Courrier de Saône-et-Loire » et qui est devenu « Le Journal de Saône-et-Loire » a lancé, aujourd'hui, un APPEL À TÉMOINS : Le JSL recherche des témoignages sur les événements de Mai-68 dans la région de Saône-et-Loire alors cela m’a donné l’idée de rédiger un article « Histoire : de la fin de la guerre d’Algérie à mai 1968 »

    Histoire : de la fin de la guerre d’Algérie à mai 1968

    A sa Une du 21 mai 1968, le Courrier de Saône-et-Loire fait le point sur la situation en France comme dans le département. Photo d’archives Le Journal de Saône-et-Loire

    À l’occasion du cinquantenaire de Mai-68, Le Journal de Saône-et-Loire réalise une rétrospective sur les événements qui se sont déroulés dans la région. Que vous ayez organisé, participé ou assisté à des manifestations, des grèves ou des affrontements en Bourgogne : merci de nous envoyer votre témoignage par courrier postal ou électronique (voir adresse ci-dessous).

    Le Journal de Saône-et-Loire recherche également toute sorte de documents d’époque (photos, cartes postales, lettres, affiches, tracts, objets…) qui évoquent cette période : militantisme, engagement politique, vie quotidienne, à la maison, à l’école, au travail, ou dans la rue…Nous vous proposons de fouiller dans vos albums photos, vos placards et vos souvenirs pour faire revivre la révolte qui a grondé dans toute la France durant les mois de mai et juin de l’année 1968.

    Courrier postal à adresser à : Le Journal de Saône-et-Loire/Témoignages Mai-68/Rédaction en chef/9 rue des Tonneliers, 71 100 Chalon-sur-Saône. Par mail : mai68bourgogne@lejsl.fr

     

    Histoire : de la fin de la guerre d’Algérie à mai 1968

    Histoire : de la fin de la guerre d’Algérie à mai 1968

    Histoire : de la fin de la guerre d’Algérie à mai 1968

    La France de 1945 à 1969 est l’un des thèmes clés du programme d’histoire de terminale. Pour faire le point sur cette période, voici quelques extraits de "Redécouvrir l’histoire de France", de Julien Maraval.

    De Gaulle n’est pas au bout de ses peines. Et s’il réussit à se dépêtrer du guêpier algérien, il ne sortira pas indemne des manifs de 1968.

    Les partisans de l’Algérie française ne désarment pas, au contraire. L’OAS (Organisation de l’armée secrète), qui regroupe des activistes "ultras", est fondée en février 1961. Le 22 avril, les généraux Salan, Jouhaud, Challe et Zeller prennent le pouvoir à Alger. Mais face à ce "quarteron de généraux en retraite", le président réagit promptement. Dès le lendemain (23 avril), il se fait attribuer les pleins pouvoirs en vertu de l’article 16, proclame l’état d’urgence et s’assure de la fidélité de l’armée. Le putsch fait long feu : Challe et Zeller se rendent, Jouhaud et Salan rejoignent les rangs de l’OAS, qui se lance alors dans une vague d’attentats meurtriers (dont celui du "Petit-Clamart", perpétré le 22 août 1962 contre le général de Gaulle). Les négociations avec le FLN aboutissent le 18 mars 1962 à la signature des accords d’Évian. Massivement approuvés par référendum le 8 avril 1962 (90,7 % de "oui"), ils consacrent l’indépendance de l’Algérie. L’été 1962 apporte un épilogue dramatique à la guerre : 800 000 Européens et 100 000 "harkis" (Algériens qui ont combattu avec l’armée française) fuient les exactions du FLN dans un climat de haine croissante qu’exacerbent les attentats quotidiens de l’OAS. Des dizaines de milliers de harkis, qui n’ont pu fuir l’Algérie, sont massacrés par le FLN.
    L’usure du pouvoir et la crise de Mai 68. À la surprise générale, de Gaulle est mis en ballottage lors de l’élection présidentielle de 1965 face au candidat de la gauche unie, François Mitterrand, et la majorité parlementaire gaulliste est affaiblie après les élections législatives de 1967. L’opposition, longtemps réduite à l’impuissance, se renforce peu à peu. Tout commence à Nanterre, avec un mouvement étudiant animé par Daniel Cohn-Bendit. Début mai, la révolte étudiante a gagné le quartier Latin. Une jeunesse qui veut "changer la vie" forge les slogans d’une révolution poétique et libertaire : "Sous le pavé, la plage", "L’imagination au pouvoir", "Ici, on spontane", "Il est interdit d’interdire"… Face au gouvernement qui a choisi la manière forte (Cohn-Bendit, citoyen allemand, est expulsé et 127 étudiants sont arrêtés le 3 mai), le mouvement se radicalise et des heurts violents éclatent contre la police (nuit du 10 mai) qui tente de détruire les barricades.
    "La réforme, oui, la chienlit, non !" Mais une crise sociale sans précédent prolonge bientôt le mouvement étudiant. Le mouvement de grève déclenché le 13 mai pour protester contre les "violences policières" se généralise rapidement. Avec 9 millions de grévistes, la France connaît le plus grand conflit social de son histoire. "La réforme, oui, la chienlit, non !" tempête le vieux général le 19 mai…
    La reprise en main. Le 29 mai, il quitte brusquement et mystérieusement l’Élysée, ce qui stupéfie l’opinion. En fait, il s’est rendu en Allemagne auprès du général Massu pour des raisons que l’on ignore encore ! En tout cas, le voilà de retour et requinqué dès le 30 mai. Il annonce sèchement la dissolution de l’Assemblée et de nouvelles élections. Le soir du 30 mai, 700 000 partisans du général parcourent les Champs-Élysées. Les élections sont un triomphe pour les gaullistes et leurs alliés (23-30 juin), qui bénéficient de la volonté d’ordre d’une population qu’ont apeurée les troubles du mois de mai. Le prestige du général est néanmoins ébranlé. Il tente de regagner l’opinion en organisant un nouveau référendum portant sur la régionalisation et la réforme du Sénat. Le référendum se transforme en vote pour ou contre de Gaulle. Mis en échec (le "non" recueille 53 % des suffrages), le président démissionne aussitôt (27 avril 1969) et se retire à Colombey-les-Deux-Églises, où il meurt le 9 novembre 1970.

    Extraits de "Il n'y a pas d'âge pour... Redécouvrir l'Histoire de France", de Julien Maraval, Editions l'Etudiant.

    SOURCE : http://www.letudiant.fr/bac/conseils-methodo/histoire-reviser-les-grandes-dates-de-l-apres-guerre-pour-le-bac-11273/histoire-de-la-fin-de-la-guerre-dalgerie-a-mai-1968-16290.html

    Lors de son dernier discours à l'Elysée, le 25/04/1969, le général de Gaulle prononce sa dernière "petite phrase" à 2 jours du référendum qui entrainera son départ du pouvoir "Si je suis désavoué par une majorité d'entre vous.../... ma tâche actuelle de chef de l'Etat deviendra évidemment impossible et je cesserai aussitôt d'exercer mes fonctions"

    Si de Gaulle a réussi à se dépêtrer du guêpier algérien, il ne sortira pas indemne des manifs de 1968.

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • "La guerre d'Algérie, c'était plus

     de 100 morts Algériens par jour

     pendant 7 ans et demi" (R. de Rochebrune)

    "La guerre d'Algérie, c'était plus   de 100 morts Algériens par jour   pendant 7 ans et demi" (R. de Rochebrune)

    Renaud de Rochebrune, journaliste et écrivain, était l'invité de #MOE. Il revient sur l'ouvrage qu'il a co-écrit avec l'historien, Benjamin Stora, le tome 2 de "La guerre d'Algérie vue par les Algériens, de la bataille d'Alger à l'indépendance", paru aux éditions Denoël.


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    « Le diplomate »  sur l'implication des Suisses

    dans le conflit entre les Indépendantistes

    algériens et le pouvoir français se penche

    sur les négociations diplomatiques qui aboutirent

    aux accords d'Evian.

    La Radio Télévision Suisse Romande présente une série de documentaires inédits en France : « La Suisse et la guerre d’Algérie » Première émission «Le porteur de valise» que vous avez visualisée il y a 2 jours sur ce blog. Aujourd’hui voici la seconde émission « Le diplomate »  sur l'implication des Suisses dans le conflit entre les Indépendantistes algériens et le pouvoir français se penche sur les négociations diplomatiques qui aboutirent aux accords d'Evian.

    En effet, des personnalités comme Charles-Henri Favrod ou Olivier Long apportèrent leur concours à des titres divers pour favoriser un règlement politique à une situation embourbée sur le plan militaire.

    (Photo : RTS) 

    Le conflit qui opposa en Algérie les nationalistes algériens au pouvoir français dura plus de 7 ans, de 1954 à 1962. Apparu durant l'entre-deux-guerres, le nationalisme algérien se radicalise peu à peu jusqu'aux émeutes du Constantinois, en mai 1945, et à leur violente répression qui creuse un fossé entre les communautés musulmane et française.

    Le 1er novembre 1954, la rébellion éclate en Grande Kabylie et dans les Aurès. Elle est animée principalement par le Front de libération nationale (FLN), fondé par Ben Bella. En 1955, la France instaure l'état d'urgence et, une année plus tard, envoie 400.000 hommes pour pacifier le territoire algérien. Ben Bella est arrêté et, en 1957, les réseaux du FLN sont éliminés à Alger.

    A la suite des manifestations favorables à l'Algérie française du 13 mai 1958, le général de Gaulle revient au pouvoir et met peu à peu en œuvre une politique d'autodétermination pour l'Algérie. De son côté, le FLN instaure le Gouvernement provisoire de la République algérienne. Le 18 mars 1962, les accords d'Evian mettent fin à la guerre d'Algérie et, le 1er juillet 1962, l'Algérie choisit par référendum l'indépendance.

     


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  • Appel aux anciens combattants :

     Patricia Mariani à la rencontre

     des anciens combattants

     de la guerre d’Algérie

    Nous avions eu le plaisir de présenter son livre "Un gone dans le djebel", biographie de son père appelé durant la guerre d’Algérie et qui continue d’emporter un franc succès auprès de ceux qui ont vécu de près ou de loin cette période meurtrière.

    Appel aux anciens combattants :   Patricia Mariani à la rencontre   des anciens combattants   de la guerre d’Algérie


    Au cours des recherches effectuées durant l’écriture de celui-ci, Patricia Mariani rencontra de nombreuses personnes, anciens appelés, militaires, Harkis, Français d’Algérie, tous chargés de leur histoire qui fait partie de la nôtre durant cette période, celle de l’Histoire de France. Et comme pour les précédentes guerres, notre région ne fut pas épargnée, loin s’en faut.  

    « J’ai entendu beaucoup de témoignages très prenants durant mes recherches. Ces personnes gardent au plus profond de leur mémoire ce sujet qui nous concerne tous. Certains se taisent ne voulant pas raviver les souffrances vécues et nous devons respecter leur choix. D’autres parlent comme pour se délivrer d’un poids qu’ils portent depuis tant d’années.
    Un pan de vie de ces anciens combattants que sont nos pères ou grands-pères et que nous ne devons pas oublier pour mieux les comprendre, mieux les connaitre. Des mémoires à nous transmettre qui ont une grande importance. D’autant plus dans notre région, où le comportement du gouvernement de l’époque contribua grandement à exacerber les relations entre les insulaires et les nouveaux arrivants dès 1962. Des mémoires à écouter pour tourner une page et faire acte de résilience. Mais pour tourner une page, encore faut-il la connaitre. Encore faut-il l’avoir lue. Et surtout le faire sans jugement car nos 20 ans n’ont pas ressemblé aux leurs.

    Ici, dans les villages comme partout ailleurs, continue-t-elle, nous constatons que les anciens combattants ne sont pas honorés comme ils devraient l’être. Nous leur manquons de reconnaissance. Ils ont souffert dans leur chair et dans leur cœur. Nous, leurs enfants et petits-enfants comme les enseignants et écoliers, comme les conseillers municipaux et parfois même les maires, ne sommes plus présents aux commémorations et c’est dommage. La région a payé son tribut et c’est en leur honneur que nous devrions être présents aux différentes cérémonies. 

    C’est un sujet qui fait aujourd’hui place dans les programmes scolaires. Trop rapidement étudié en rapport aux lourdes conséquences de plus en plus d’actualité d’ailleurs. 

    C’est pour cela que je souhaite réunir en un recueil les témoignages de ceux qui voudront bien y participer. 

    Pour que l’on n’oublie pas ce qu’ils ont vécu. Je souhaite ainsi honorer le courage de ces jeunes qui pour beaucoup n’avaient même pas 20 ans. Je souhaite juste que les nouvelles générations sachent ce qu’ont vécu leurs grands-parents. 

    J’ai commencé à recueillir des témoignages et je partage avec eux un moment exceptionnel. Dans ces moments-là, je ne me trouve plus face à un homme de 75 ou 80 ans mais devant un gamin de 20 ans. Je vois cette flamme de jeunesse qui les anime à nouveau. J’y vois la souffrance mais aussi l’esprit de camaraderie, la solidarité et parfois l’insouciance de cette jeunesse qui les aida à survivre parfois l’inhumain. 

    Nous passons d’excellents moments ensemble, des moments intergénérationnels qui leur font du bien… qui me font du bien aussi car à travers leurs mots, c’est aussi l’histoire de mon père que je retrouve. Mon père avec qui je n’ai jamais parlé de tout cela, comme beaucoup de personnes de ma génération." 

    Par l’intermédiaire de Claude Pianne, son Vice-Président, la FNACA de Haute-Corse conduite par son président Jean Raffi, a offert son livre, aux lauréats du Concours National de la Résistance et de la Déportation, du Concours des Petits Artistes de la Mémoire, et du Concours Bulles de Mémoire, remis le 27 juin dernier à la Préfecture de Haute-Corse.

    Son objectif aujourd’hui ? Que ce soit de manière nominative ou anonyme, Patricia écoute les souvenirs de ceux qui ont vécu des temps forts de cette période. Elle souhaite que ce recueil réunisse des témoignages écrits en français et en corse afin qu’il puisse servir de support pédagogique historique et linguistique aux enseignants.

    Si vous avez vécu cette période franco-algérienne et souhaitez la contacter :

    Patricia Mariani 06 13 41 18 18

    patmariani@sfr.fr

    Source : http://www.corsenetinfos.corsica/Appel-aux-anciens-combattants-Patricia-Mariani-a-la-rencontre-des-anciens-combattants-de-la-guerre-d-Algerie_a28809.html#iOUh8QKyVP3m6E3E.99

    Appel aux anciens combattants :   Patricia Mariani à la rencontre   des anciens combattants   de la guerre d’Algérie

     

    Patricia Mariani : " Un gone dans le djebel "

    Face à cette violence grandissante, comment conserver ou retrouver la sérénité de l’esprit indispensable à tout être. Comment être ouvert aux autres cultures en conservant notre identité, notre terre, notre équilibre ? Ce sont les questions que posent Patricia Mariani dans son livre "Un gône dans le Djebel' qui raconte l'histoire de René Khélifati qui fut adopté par un Kabyle émigré à Villeurbanne durant la seconde guerre mondiale…

    Appel aux anciens combattants :   Patricia Mariani à la rencontre   des anciens combattants   de la guerre d’Algérie

    Un Kabyle qui lui donna un foyer et son nom. Alors, lorsqu’il fut « appelé sous les drapeaux » la crainte de René était de se retrouver en Kabylie, face à « sa famille adoptive ». Car, comme tant d’autres appelés, René Khélifati a vécu ses vingt ans  à faire une guerre qui n’en était pas une, une guerre sans nom qui ne fut reconnue qu’en 1999… par le Président de la République Jacques Chirac. Chirac qui, jeune lieutenant, passa lui aussi, comme Fati, par la Ferme Terpant à Lavayssière.
    Plus de 50 ans après les Accords d’Evian, la guerre d’Algérie est toujours là, comme une plaie qui ne cicatrise pas. Outre une période de l’Histoire de deux pays, ce livre est aussi celle de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants  de tous horizons qui n’oublieront jamais.
    Et si nous, aujourd’hui, décidions de faire acte de résilience ? 
    Si, au lieu de ressasser le passé, nous nous tournions vers notre avenir proche et celui de nos enfants ? Si nous agissions pour que la violence, celle de tous les jours, insidieuse, banalisée, qui entre dans l’école, dans la famille, au travail, cesse ? Où en est l’éducation ?  Que doivent transmettre les parents aujourd’hui ? Quel est, dans notre société,  le rôle de la femme, de la mère qui  enfante ? Quel est le statut du père dans les nouvelles familles d’aujourd’hui ? Ici, maintenant, que dire à un jeune homme de 20 ans de quelque nation, quelque culture, quelque confession qu’il soit ?
    C'est tout cela qu'évoque l'ouvrage que Patricia Mariani a dédicacé à la librairie Papi, 39 boulevard Paoli à Bastia, le mercredi 22 avril 2017.
    Livre broché - 424 pages comportant de nombreuses photos du photographe Arthur Smet, genre littéraire : Histoire de France, prix : 20 € TTC, autoédition.

    SOURCE : http://www.corsenetinfos.corsica/Patricia-Mariani-Un-gone-dans-le-djebel_a14797.html#qjKWpyjR7RbU6gk2.99 

    UN GONE DANS LE DJEBEL

    (Cliquez sur chacun des liens ci-dessous) : 

    Présentation

     Objectifs et projets

     Arthur SmetAppel aux anciens combattants :   Patricia Mariani à la rencontre   des anciens combattants   de la guerre d’Algérie

     Photothèque  

    Appel aux anciens combattants :   Patricia Mariani à la rencontre   des anciens combattants   de la guerre d’AlgérieAvec Avec Marie-Hélène Ferrari - Ile Rousse - mai 2016

    Hommages et souvenirs

      plus...  

    Genre littéraire : Histoire de France - témoignage   
    Titre : Un gone dans le djebel
    Auteure : Patricia Mariani
    Autoédition
    Format 15 x 21 cm - 423 pages – nombreuses photos du photographe Arthur Smet – livre broché – autoédition


    Plus de 55 ans après les Accords d’Evian, la guerre d’Algérie est toujours là, comme une plaie qui ne cicatrise pas. Outre une période de l’Histoire de deux pays, ce livre est aussi celle de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants de tous horizons qui n’oublieront jamais.

    La genèse René Khélifati avait entrepris d’écrire « sa guerre d’Algérie ». Décédé bien trop tôt, il ne put l’achever. Bien plus tard, Patricia Mariani, sa fille, décida de prendre la plume pour aller explorer cette période mal connue. Le résultat est un livre d’une dimension culturelle intéressante, illustré de nombreuses photos d’Arthur Smet, à Saïda, apportant un témoignage visuel historique très riche. 
    Le livre est composé d'une première partie biographique (environ 320 pages) et historique, la deuxième, environ 100 pages, s'ouvrant sur des témoignages de civils, de militaires, de Harkis ainsi qu'un bref contenu pédagogique explicatif.
    Il se conclut par de magnifiques photos de femmes et d'enfants prises par mon ami Arthur à cette période.
    L’avantage certain de l’autoédition, c’est la liberté d’expression… ce qui n’a pas de prix.  Enfin si. Des coûts d’impression et de charges plus importants… l'inconvénient qui rend difficile la diffusion du livre en librairie.
    L'objectif à terme étant de trouver un éditeur qui comprendra la démarche pédagogique et historique de ce livre, la publication étant un vrai métier qui n'est pas le mien.

    Appel aux anciens combattants :   Patricia Mariani à la rencontre   des anciens combattants   de la guerre d’Algérie

    Appel aux anciens combattants :   Patricia Mariani à la rencontre   des anciens combattants   de la guerre d’Algérie

    SOURCE : http://ungonedansledjebel.weebly.com/ 

     

     

     


    6 commentaires
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    "L’Algérie et la France, deux siècles d’histoire croisée" de Gilbert Meynier

    La couverture de l'ouvrage

     

    Gilbert Meynier vient de publier "L’Algérie et la France, deux siècles d’histoire croisée". Un essai de synthèse historique, Paris publié chez l’Harmattan (collection Bibliothèque de l’iReMMO, n° 28.

    Votre attention s’il vous plaît, l’historien Gilbert Meynier vient de publier ce nouveau livre. Paru le 4 septembre 2017, et à la différence des précédents travaux de l’historien spécialiste de l’histoire algéro-française qui nous a habitués à des ouvrages de plusieurs centaines de pages, ce livre est plus modeste en volume (103 pages) mais riche en enseignements. Ce choix est justifié par le souci de rendre accessible à un large public les avancées de l’historiographie sur la question et les questionnements conflictuels sur ce passé commun. Il vient ainsi enrichir le fonds documentaire existant sur l’histoire d’une longévité exceptionnelle entre la France et l’Algérie, même si elle est subie d’un côté et imposée de l’autre, mais mal assumée et enseignée de part et d’autre, et qui continue de marquer encore aujourd’hui les relations entre les deux sociétés.

    Le livre comprend quatre parties : la première est consacrée à la tradition historiographique française coloniale dans laquelle, en spécialiste patenté, il rappelle d’abord qu’il s’agit d’une colonisation de peuplement européen (un quart de la population algérienne à la fin du XIXe siècle), à la différence de ce qui s’y passa sous la régence d’Alger. Il souligne ensuite le caractère institutionnel de la colonisation dans la tradition jacobine française en dotant cette possession de trois départements et nombre d’arrondissements et de communes… et relève enfin que ce quadrillage administratif est conçu sur la domination et la discrimination, comme en témoignent le code de l’indigénat et le système fiscal "impôts arabes".

    Le système colonial entre politique et le primat des armes est le titre de la deuxième partie. On peut lire que militaires et colons civils collaborent, avec des différences, certes, mais pour s’assurer le contrôle des populations "indigènes". L’historien tord le coup à l’idée "des occasions manquées" depuis 1830, suggérée par certains auteurs et qu’il qualifia de mythe, car pour que l’on soit fondé à parler "d’occasions manquées", encore faut-il que l’on soit sûr qu’il y ait eu des « occasions tentées ». Pour étayer l’argument, il passe en revue, notamment le sénatus-consulte de 1865 sur la nationalité des "indigènes" qui conditionne son octroi au renoncement de ces derniers au statut de droit musulman, la loi Jonnart du 4 février 1918 octroyant la citoyenneté française à une minorité de Musulmans, le projet dit « Blum-Violette », en 1936, n’en a pas accordé davantage ; et il n’a même jamais été discuté au Parlement »

    La troisième partie traite de l’évolution historique de l’Algérie qui ne se limite ni à la colonisation ni à la guerre d’indépendance : elle renvoie à l’histoire de la Méditerranée au temps long telle que conçue par Fernand Braudel pour comprendre le présent et le passé proche. Un phénomène social et politique n’est d’ailleurs jamais mieux connu que s’il est saisi par l’histoire, l’histoire lointaine. L’auteur insiste sur ce point parce qu’il considère que "l’entité spatialo-humaine qui deviendra l’Algérie n’a pas commencé en 1962 non plus en 1830 et pas davantage en 1518", elle est marquée par un enracinement de longue durée revoyant aux dynasties islamo-berbères des Almoravides, Almohades, Zyanides, Rostomides, Hammadides… du XIe au XVIe siècle, voire aux royaumes numides de l’antiquité.

    Enfin, l’auteur examine - et c’est la quatrième partie - les réactions des Algériens contre l’ordre colonial, une approche dialectique, qui montre d’abord que le poids du passé colonial est bien plus douloureux en Algérie qu’au Maroc et en Tunisie. La réaction à la colonisation est si forte qu’elle a donné naissance à une identité à source unique, à une crispation autour d’une "identité de refuge", l’islam. Ce dernier, amalgamé à l’arabité, constitue officiellement l’apha et l’oméga de l’identité des Algériens.

    L’auteur renouvelle son vœu de voir, enfin, la réalisation d’un manuel d’histoire franco-algérien écrit à plusieurs mains par des historiens algériens et français.

    Un livre qui se lit volontiers d'une traite.

    Tahar Khalfoune

    SOURCE : http://www.lematindz.net/news/25418-lalgerie-et-la-france-deux-siecles-dhistoire-croisee-de-gilbert-meynier.html 

     


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  • 9 août 2017

    REPONSE DU PRESIDENT MACRON

    AU COURRIER DE FRANCE-EL DJAZAÏR 

    Vous trouverez ci-après la réponse du Président Macron à notre courrier du 26 juin 2017 que nous republions également afin que vous puissiez comparer les deux lettres. 

    Nous souhaitons avoir votre opinion sur cet échange de correspondances. Les commentaires sont libres. Vous avez la possibilité de les déposer sur le blog (lien ci-dessous) afin que chacun puisse en prendre connaissance.

    Le Blog de Bernard Deschamps 

    http://www.bernard-deschamps.net/2017/08/reponse-du-president-macron-au-courrier-de-france-el-djazair.html

              FRANCE-EL DJAZAÏR                                                                              26 juin 2017 

              Association d’amitié  

                franco-algérienne 

        331, Chemin Mas  Barbut 

              30129 REDESSAN   

                                                                                 Monsieur Emmanuel MACRON 

                                                                         Président de la République Française 

      

    Monsieur le Président de la République, 

      

       Notre association d’amitié a été créée dans le prolongement du combat que nous avons mené contre la loi française du 23 février 2005 sur les soi-disant « bienfaits de la colonisation ». 

       A l’occasion de l’élection présidentielle, nos adhérents ont voté au 1er et au 2e tour pour divers candidats, à l’exclusion de la candidate du Front National. 

       Attentifs à vos prises de position, nous avons pris connaissance de vos déclarations à la presse algérienne. Ainsi le 4 février 2017, vous avez  déclaré au quotidien El Watan : « Pour la France, l’Algérie est une priorité […]  je veux mettre en avant les projets de coopération, les solutions concrètes entre nos deux pays dans les domaines de l’économie, de l’éducation, de l’innovation technologique, en nous appuyant notamment sur la jeunesse. » 

          La dénonciation sans ambiguïté du mal fait par la colonisation à l’Algérie est une des conditions essentielles pour l’établissement de relations solides et durables entre nos deux peuples, entre nos deux pays. C’est pourquoi, nous attendons de votre part la reconnaissance officielle des crimes d’Etat que furent la sanglante répression du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma, Kherrata, le pogrom du 17 octobre 1961 à Paris, l’assassinat de 9 manifestants le 8 février 1962, ainsi que la vérité sur la disparition du jeune mathématicien communiste Maurice Audin. 

       La loi du 23 février 2005 doit être abrogée et un Traité de Paix et d’Amitié signé entre l’Algérie et la France comme cela avait été envisagé par les Présidents Bouteflika et Chirac. 

       Dans le domaine économique, les relations entre nos deux pays doivent être mutuellement bénéfiques, ce qui implique une intervention résolue de la France auprès de l’Union Européenne pour que soit renégocié l’Accord d’association entre l’Algérie et l’U.E. signé en 2002 et entré en vigueur en 2005, alors que l’Algérie était fragilisée par le terrorisme. Le caractère asymétrique  de cet accord qui impose des conditions léonines telles que les privatisations, a surtout profité aux pays de  l’Union Européenne. Ce déséquilibre s’est encore aggravé depuis la baisse durable du prix des hydrocarbures qui constituent l’essentiel des exportations de l’Algérie.  

       Nous pensons que la France doit désormais privilégier non plus ses exportations vers l’Algérie, mais les investissements industriels dans le respect de la règle algérienne du 51/49 ainsi que les transferts de technologies y compris dans le domaine du nucléaire civil. 

       Dans les domaines de la recherche et de la culture, il est de l’intérêt de la France et de l’Algérie de développer et faciliter les échanges, les coopérations entre les Etablissements publics de formation, les Universités, les Instituts, le secteur hospitalo-universitaire, les bibliothèques et de mieux faire connaître en France le riche patrimoine culturel algérien, sa foisonnante création artistique et sa riche littérature. Les jumelages entre collectivités doivent être encouragés. L’accès des historiens aux archives doit être facilité.  

       Des négociations devraient être entreprises avec l’Algérie afin de rétablir la libre circulation entre nos deux pays. 

            La France doit appuyer les initiatives de l’Algérie en faveur de la paix notamment en Afrique, au Proche et au Moyen-Orient et il devra être mis fin aux interventions militaires extérieurs de la France et de l’OTAN. La France doit soutenir les résolutions de l’ONU en faveur de l’autodétermination du Sahara Occidental et d’un Etat palestinien viable dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. Enfin, la France et l’Algérie devraient agir de concert pour le désarmement et la non-prolifération nucléaire, pour l’interdiction des armes chimiques et biologiques. Nous pensons que la France doit procéder à la décontamination du Sahara et indemniser les victimes algériennes des essais nucléaires français. 

       Cette orientation que nous souhaitons de la politique française à l’égard de l’Algérie qui a été amorcée par les Présidents Chirac et Hollande serait conforme aux intérêts de nos deux pays, de nos deux peuples. Nous vous demandons, Monsieur le Président de la République de vous engager résolument dans cette voie. 

       Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de nos respectueuses salutations. 

      

         Bernard DESCHAMPS                                                              Oucine BENCHOUYEB 

    Ancien président-fondateur                                                             Président          

       de France El Djazaïr                                                                de France El Djazaïr 

          Ancien député 

     


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    La Radio Télévision Suisse Romande présente une série de documentaires inédits en France : « La Suisse et la guerre d’Algérie » Première émission « Le porteur de valise »

     

    La Radio Télévision Suisse Romande présente

    une série de documentaires inédits en France :

    « La Suisse et la guerre d’Algérie »

    Première émission « Le porteur de valise »

    Depuis 1954, la guerre d'Algérie a bouleversé le paysage politique français et créé deux camps idéologiques bien distincts : les pro et les anti Algérie française.

    Chez les anticolonialistes, une petite minorité va passer le cap de la simple condamnation morale pour se diriger vers un militantisme actif de soutien aux insurgés du FLN algériens. Venus de divers milieux (intellectuels comme Francis Jeanson, prêtres ouvriers comme Robert Davezies, déserteurs et réfractaires de l'armée française comme André Gazut, ainsi que simples militants et ouvriers), ils vont se lancer dans un soutien qui les opposera à leur propre patrie.

    En Suisse également, des progressistes épars vont s'engager dans une aide active au FLN de manière individuelle ou en constituant de véritables réseaux clandestins. C'est le portrait de ces hommes et de ces femmes que dresse en deux parties ce reportage de 1988.

    Le conflit qui opposa en Algérie les nationalistes algériens au pouvoir français dura plus de 7 ans, de 1954 à 1962. Apparu durant l'entre-deux-guerres, le nationalisme algérien se radicalise peu à peu jusqu'aux émeutes du Constantinois, en mai 1945, et à leur violente répression qui creuse un fossé entre les communautés musulmane et française.

    Le 1er novembre 1954, la rébellion éclate en Grande Kabylie et dans les Aurès. Elle est animée principalement par le Front de libération nationale (FLN), fondé par Ben Bella. En 1955, la France instaure l'Etat d'urgence et, une année plus tard, envoie 400.000 hommes pour pacifier le territoire algérien. Ben Bella est arrêté et, en 1957, les réseaux du FLN sont éliminés à Alger.

    A la suite des manifestations favorables à l'Algérie française du 13 mai 1958, le général de Gaulle revient au pouvoir et met peu à peu en œuvre une politique d'autodétermination pour l'Algérie. De son côté, le FLN instaure le Gouvernement provisoire de la République algérienne. Le 18 mars 1962, les accords d'Evian mettent fin à la guerre d'Algérie et, le 1er juillet 1962, l'Algérie choisit par référendum l'indépendance.

     

     

     


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  • Le 15 mars 2017 La Poste a dévoilé

     un timbre commémoratif pour les 55 ans

    du cessez-le-feu en Algérie

    Le 15 mars 2017 La Poste a dévoilé   un timbre commémoratif pour les 55 ans  du cessez-le-feu en Algérie

    Jean-Marc Todeschini (à gauche) et Philippe Wahl (à droite) dévoilent le timbre commémoratif créé pour le 55ème anniversaire du cessez-le-feu en Algérie. Crédit photo : Jennifer Roios/L'Essor

    Le 55e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie, le 19 mars 1962, a été marqué par l’émission d’un timbre commémorant cette date.

    Le 15 mars 2017, à l’Hôtel des Invalides, le président directeur général de La Poste Philippe Wahl et le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense, chargé des anciens combattants et de la Mémoire Jean-Marc Todeschini, ont présenté ce timbre.

    Avant de le dévoiler, le PDG de La Poste s’est exprimé et a tenu à rappeler que le 19 mars 1962 avait marqué « l’aboutissement d’un long et difficile processus pour mettre fin à la guerre d’Algérie. » Ce timbre a été réalisé d’après l’œuvre du Mémorial national de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, inauguré au Quai Branly, à Paris, en 2002. « Nous sommes fiers et honorés de participer à ce symbole de paix », a conclu Philippe Wahl.

    Le 15 mars 2017 La Poste a dévoilé   un timbre commémoratif pour les 55 ans  du cessez-le-feu en Algérie

    Une promesse d’espoir

    Jean-Marc Todeschini a remercié La Poste d’avoir réalisé cette œuvre qui représente « autant de souvenirs communs et d’événements qui ont marqué l’Histoire » et a rendu hommage à l’entreprise qui a été « le lien entre les soldats sur le front et leurs proches en temps de guerre ». Il a ensuite insisté sur l’importance des commémorations : « Le 19 mars 1962 n’était pas encore la paix mais une étape décisive dans le processus. C’était une promesse d’espoir après 7 années de combats. »

    Le timbre des 55 ans du cessez-le-feu d’Algérie a été mis en vente dès le 20 mars dans les bureaux de poste, pour 1,30 euro.

    D’autres timbres seront bientôt dévoilés pour commémorer des événements de la Grande Guerre, comme la bataille du Chemin des Dames.

    Le 15 mars 2017 La Poste a dévoilé   un timbre commémoratif pour les 55 ans  du cessez-le-feu en Algérie

    Timbre commémoratif 55e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie. Crédit photo : Jennifer Roios/ L’Essor

    JR

     

     


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