• Top 10 des plus belles villes

    de France

     

    Paris est tellement connu que des fois le reste du pays passe à la trappe, et pourtant il y a de quoi faire ! Voilà un top complètement subjectif des plus belles villes de France, avec quelques villages ça et là. Ce n’était pas facile de n’en choisir que 10, et je sais bien que je n’ai pas encore visité tout le pays, mais ce sont les endroits que je recommanderais à quelqu’un qui visite la France pour la première fois !

     

    1. STRASBOURG

     

     

    On ressent bien la proximité de l’Allemagne dans cette ville française entre deux cultures. Le centre ville est vraiment magnifique et plein de vie ! A visiter également pour le marché de Noël !

     

    2. SAINT-MALO

     

     

    Située sur la côte Bretonne, Saint-Malo est une grande ville, mais où la vie peut être vraiment calme. Plein d’excursions et de randonnées possibles à proximité !

     

    3. SEGURET

     

     

    Ce village du Vaucluse est un exemple classique d’une cité médiévale bien conservée. Il fait officiellement partie des plus beaux villages de France !

     

    4. NANTES

     

     

    Nantes est une ville en pleine expansion, jeune, active, moderne, et propre. Les anneaux colorés et autres jeux de lumières rendent ses nuits inoubliables !

     

    5. RIQUEWHIR

     

     

    Si ce village d’Alsace a l’air familier, c’est parce qu’il a grandement inspiré le design du dessin animé La Belle est la Bête. Pour les fans de Disney, donc !

     

    6. TOURS

     

     

    Tours est une ville typique du centre de la France, posée en bord de Loire. La vieille ville piétonne autour de la Place Plumereau mérite le détour !

     

    7. NICE

     

     

    Nice est une ville charmante au bord de la mer. Très fréquentée des touristes, on y trouve quand même facilement du calme !

     

    8. SIXT-FER-A-CHEVAL

     

     

    Sixt-fer-à-cheval est un village composé de 24 hameaux en Haute-Savoie. Il est souvent reconnu comme le plus beau village de France !

     

    9. LA ROCHELLE

     

     

    La Rochelle est célèbre pour ses remparts et sa côte sur l’Océan Atlantique. Cette ville portuaire accueille de plus en plus de touristes chaque année !

     

    10. CLERMONT-FERRAND

     

     

    Clermont-Ferrand est vraiment une belle ville construite avec de la pierre volcanique et entourée de volcans. Des tonnes de randonnées et d’activités à faire dans la région !


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  • Merci mon ami Bernard Deschamps pour tes vœux prudents et réservés… qui nous laissent comprendre que 2019 ne devrait pas être une année tranquille ?

    VOEUX 

    Demandons l’impossible, 

    et agissons ! 

    Que 2019 soit l'année de 

    la réalisation 

    de nos rêves

    Les voeux de Bernard Deschamps, ancien député

     

     


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    Jean-Marie Giorgetti a attendu 50 ans avant de porter le nom de son père

    Jean-Marie Giorgetti a attendu 50 ans avant de porter le nom de son père

     © Jennifer Cappai / FTVIASTELLA

     

    Après 50 ans d’attente, Jean-Marie Giorgetti a pu porter le nom de son père. Ce dernier a été exécuté en juin 1944 dans la région de Toulouse, sa dépouille n’a pu être identifiée qu’en 2017. Récit d’une incroyable histoire.

    Jean-Marie Giorgetti, a été élevé par sa grand-mère paternelle, à Venaco, à partir de ses sept ans. 
    Son histoire commence par celle de ses parents, à Marseille, en pleine guerre. Maryse de Andréïs, s'engage dans les forces françaises libres et part pour Londres. Elle y rencontre Jean-Baptiste Giorgetti, sous-lieutenant, âgé de 26 ans, appartenant aux services secrets du général de Gaulle ; c'est un spécialiste des techniques de sabotage, qui vient de participer activement, aux côtés d'Henri Maillot, à la résistance Corse.
    Après une idylle de quelques mois, en 1944, Jean-Baptiste Giorgetti, part en mission, pour rejoindre la résistance toulousaine. Au mois de juin, il est porté disparu. Mais voilà, Maryse est enceinte.
    Rentrée à Marseille, sous la pression de son père, elle se marie, pour donner un nom à son fils. Mais la jeune femme, n'a qu'une idée en tête : retrouver la famille de l'homme qu'elle aime dans ce village du Cortenais dont il lui avait parlé. 
    Malade, se sachant condamnée, elle amène elle-même le petit Jean-Marie, âgé alors de sept ans, à Marie-Thérèse, qui élèvera l'enfant comme son fils, à Venaco. « Je ne pouvais pas porter le nom de mon père. Ça a été un poids énorme, ça a été très dur », explique Jean-Marie Georgetti.

    « Ça a été un cadeau du bon Dieu »

    Mais c'est bien des années plus tard, grâce à un notaire, que le nom de famille Giorgetti remplacera officiellement celui de Balfego. « À 50 ans, ça a été un cadeau du bon Dieu. Giorgetti, pour moi, c’était le Graal. C’était extraordinaire », complète-t-il. 
    Et voilà que l'incroyable va encore intervenir. À Castelmaurou, dans la région de Toulouse, un groupe de recherche mené par Georges Muratet, s'était lancée comme défi, de retrouver l'identité des cinq inconnus du bois de la Reulle, exécutés en même temps que dix autres combattants, le 27 juin 1944, par la sinistre division Das Reich, auteure du massacre d'Oradour-sur-Glane. 

    Celui qui avait livré les résistants aux Allemands, Georges Pujol, avait donné plusieurs détails et descriptions permettant de les reconnaître et après des tests ADN, trois des cinq inconnus avaient déjà été identifiés. 

    « On a retrouvé votre papa »

    Pour le quatrième, le numéro 37, le nom Georgetti ou Giorgetti ainsi que des bottes anglaises vont imposer la piste Corse, en 2017. Des tests ADN seront effectués, Jean-Marie n'a plus qu'à attendre. « Au téléphone on m’a dit : On a retrouvé votre papa. Les tests ADN sont concordants, il n’y a aucun souci. J’ai encore la boule quand j’en parle ", explique Jean-Marie Giorgetti. 
    Voilà l'incroyable histoire de Jean-Marie Giorgetti, fils d'un jeune fougueux venacais, engagé dans les chasseurs alpins à 18 ans, et d'une trépidante marseillaise, conductrice hors-pair pendant la guerre, morte à 32 ans, sachant son fils, à l'abri, dans la famille du seul homme qu'elle ait aimé.

    Histoire : Jean-Marie Giorgetti a attendu 50 ans avant de porter le nom de son père.
    Intervenants - Jean-Marie Giorgetti ; Raoul Pioli, Lieutenant-Colonel à la Retraite. Equipe - Marie Cristiani ; Jennifer Cappai ; Martini Wendy ; Vitry Stéphanie.

    SOURCE : https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/haute-corse/centre-corse/histoire-jean-marie-giorgetti-attendu-50-ans-porter-nom-son-pere-1595961.html 


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    Au lieu d’émettre son coup de gueule

     il aurait mieux fait de la fermer

     ce responsable de la FNACA…

    « Le maintien de l’ordre en Algérie était une guerre civile imposée à de jeunes Français » ? prétend ce responsable « en peau de lapin » Pauvre type… En 1999 la France reconnaissait que la guerre d’indépendance de l’Algérie était bien une guerre et pas seulement du maintien de l’ordre… dans une guerre civile... Les jeunes enseignants n’ont pas de leçons à recevoir de c’est ancien combattant qui n’est pas loin d’alzheimer…

    Ausson : Coup de gueule à la FNACA !

    Le bureau avec au micro André Busato

    Lundi 10 décembre, se tenait à la salle des fêtes l’assemblée générale du comité FNACA de Montréjeau, sous la présidence d’André Busato. Après une minute de silence en hommage aux membres décédés au cours de l’année, le président donnait son rapport moral. Parmi les thèmes abordés, celui de la mémoire que les membres de la commission GAGE (Guerre d’Algérie Jeunesse Enseignement), transmettent dans les collèges et lycées.

    « Nous rencontrons des élèves avides de savoir, des questions très fortes, de l’émotion à en juger le livre d’or dans lequel ils écrivent leurs sentiments. Par contre, des enseignants sont quelques fois réticents. Quand nos jeunes enseignants réaliseront-ils que l’Algérie était une terre française avec trois départements? Que le maintien de l’ordre était une guerre civile imposée à de jeunes français. Que depuis 1962, on n’a plus envoyé de jeunes citoyens se battre malgré eux. La nouvelle génération d’enseignants ne connait de la guerre que ce que les médias veulent bien leur montrer. Comme bien des politiciens actuels, ils n’ont pas connu la circonscription, la trouille de se faire descendre, les copains qui baignent dans leur sang ». 

    Les rapports moral et financier ont été adoptés à l’unanimité des membres présents. Le bureau a été reconduit dans son intégralité.

    SOURCE : http://www.petiterepublique.com/2018/12/20/ausson-coup-de-gueule-la-fnaca/

     


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    Pauvre France !

     

    La France brûle de colère et d'injustice. D. R.

     

    Théoriquement, quatrième ou cinquième puissance mondiale, un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, disposant du terrible droit de véto, membre du G5 et du G20, la puissante et riche mais fortement endettée France repose en fait sur un système d’injustice sociale tragique, accélérée depuis ces vingt dernières années, malgré les tentatives de correction entreprises par des gouvernements de gauche.

    Le 1/6e ou 1/7e de la population française vit officiellement en-dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 1 000 euros par mois, tandis qu’une poignée de milliardaires gagne plus que ces dix millions de personnes réunies.

    La révolte des Gilets jaunes, qui serait en passe d’être matée par le chantage et l’esbroufe d’une classe politique majoritairement acquise au gouvernement français, a mis à nu la misère matérielle et morale dans laquelle vivent les «nouveaux misérables» et la classe moyenne, laminée par des politiques ultra-libérales au service des banques et des multinationales.

    Les révélations dramatiques émanant de Gilets jaunes concernant leurs conditions de vie intenables resteront à jamais gravées dans la mémoire collective d’une France prompte à donner des leçons aux autres nations, notamment à ses anciennes colonies, en oubliant de balayer devant sa porte et de s’occuper de millions d’oubliés d’une prospérité à deux vitesses.

    R. T.

    SOURCE : https://www.algeriepatriotique.com/2018/12/20/pauvre-france/ 

     


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  • La France ne changera donc jamais, comme les harkis à la fin de la guerre d’Algérie, les interprètes afghans sont aussi abandonnés…

     

    Mort d'un ex-interprète afghan de l'armée française "Ces personnes ont été trahies par la France"

    Et si la France s'occupait enfin

     des interprètes afghans ?

    En fin de semaine dernière, le Conseil d’Etat a renvoyé la France dans la corde sur le dossier des interprètes afghans. La décision est passée largement inaperçue et met notre pays devant ses responsabilités sur un sujet très symbolique. il mérite un petit coup de gueule. C'est le "monde à l'envers".

    Mort d'un ex-interprète afghan de l'armée française "Ces personnes ont été trahies par la France"

    Un soldat afghan sur le site d'un attentat suicide à Kaboul fin novembre © AFP / NOORULLAH SHIRZADA / AFP

    Et si la France se décidait enfin à s’occuper de ses interprètes afghans ?  Ce serait comme un petit miracle, voyez, la magie de Noël…

    D’abord, un rappel : de quoi et de qui parlons-nous ? Nous parlons de ces hommes, près de 800 au total, qui, de 2001 à 2014, ont aidé l’armée française en Afghanistan, tout le temps que nous y étions.

    On les surnomme, par raccourci, les « interprètes afghans ». 

    Dans le jargon administratif, ce sont les PCRL, personnel civil de recrutement local. Concrètement, ils étaient chauffeurs, cuisiniers, simples ouvriers, fixeurs et parfois, oui, interprètes.  Et de temps à autre, on leur confiait aussi des armes en cas de menace.

    Et puis, progressivement, entre 2012 et 2014, l’armée française s’est retirée d’Afghanistan. Et les auxiliaires afghans eux, se sont retrouvés livrés à eux-mêmes. Ils ne sont que 175 à avoir obtenu un visa pour la France.

    Ceux qui sont restés sont perçus par les Talibans et les Islamistes afghans, comme des « collabos d’une ancienne armée d’occupation ». Ils sont menacés, contraints de se cacher. Il y a quelques semaines, l’un d’eux a été tué dans un attentat suicide à Kaboul.

    Beaucoup ont pris la route de l’exil, via le Pakistan, ou la Turquie. Ils se retrouvent finalement en Russie, en Inde, en Grèce, aux Pays-Bas. La France les a, pour la plupart, laissé tomber.

    En février 2017, en pleine campagne présidentielle, le candidat Emmanuel Macron l’a même publiquement reconnu. 

    Il les a comparés aux harkis de la guerre d’Algérie et a qualifié l’attitude française de « trahison ». Et depuis ce discours ? Et bien pas grand-chose !

    Un camouflet pour les autorités françaises

    Les choses pourraient changer après cette décision de justice, vendredi dernier 14 décembre… Décision du Conseil d’Etat, donc la plus haute juridiction administrative. 

    En urgence, en référé, il se prononçait sur le cas de l’un de ses interprètes afghans, on va l’appeler monsieur A. 

    Il vit toujours à Kaboul, dans l’insécurité la plus totale et il n’ose même plus sortir de chez lui.

    Et la décision est un camouflet pour les autorités françaises.

    Que dit le Conseil d’Etat ? Il dit : la France doit protéger Monsieur A.

    Je cite : « la carence des autorités publiques françaises est de nature à l’exposer, de manière caractérisée, à un risque pour sa vie ».

    La justice enjoint le ministère des Armées à lui trouver une protection sous 8 jours. Cela s’appelle « la protection fonctionnelle », que la France doit à ses salariés.

    Et Paris se voit également contraint de réexaminer la demande de visa de Monsieur A sous 2 mois. 

    Evidemment, tout cela pourrait faire jurisprudence et contraindre la France à revoir sa position d’ensemble.

    Incompréhensible et scandaleux

    Que font exactement les autorités françaises ?

    Depuis 6 ans, il y a eu en tout et pour tout trois procédures administratives. La première, en 2012, a débloqué 70 visas. La deuxième, en 2015, en a débloqué une centaine.

    Et Emmanuel Macron a déclenché une troisième procédure : un réexamen, pour « raisons humanitaires »,  des refus précédents. Il a fallu un an et demi (un an et demi !) pour enclencher ce processus.

    Et finalement, le mois dernier, les anciens interprètes afghans ont été invités à aller déposer leurs demandes… au Pakistan ! Bref, faire Kaboul-Islamabad, au péril de leur vie (c’est l’une des routes les plus dangereuses au monde). Sans même la garantie de décrocher un visa. 4 d'entre eux ont fait le voyage pour rien.

    Il y a eu 180 demandes à Kaboul. Et la France en a validé 43 seulement ! Pourquoi ce chiffre ? Mystère total. Opacité complète.

    Les ministères des Armées et des Affaires étrangères se renvoient la balle et ne donnent aucune justification. Le seul argument parfois avancé pour justifier les refus, c’est « raison de sécurité nationale ».

    Un argument assez curieux : on parle de personnes qui ont été recrutées par l’armée française : nous aurions donc eu recours à des supplétifs dangereux pour notre propre sécurité…

    Quant à Monsieur A, il attend toujours, en ce mercredi 19 décembre, la mesure de protection désormais imposée par la justice.

     Il est maintenant question d’un prochain arbitrage interministériel. 

    Répétons-le : on parle là d’hommes qui ont servi la France, qui ont risqué leur vie pour nous.

    Et ils ne sont qu’une poignée, quelques centaines, ça n’a rien d’une invasion migratoire.

    Un diplomate français, qui veut conserver l’anonymat (on le comprend), dit de ce dossier : « c’est incompréhensible et scandaleux ». Le fait est : la France ne se grandit pas dans cette affaire.

     

     

    C’est une amie sur Facebook, Hélène Méhus qui me l’apprend, la mort d’un interprète afghan est scandaleux car comme pour les harkis en Algérie, la France de la honte, (enfin je rectifie ses dirigeants d'hier et d'aujourd'hui), a abandonné ses interprètes en Afghanistan…

    «  Bon je suis d’accord le meurtre du journaliste Jamal Khashoddi (je ne garantis pas l’exactitude de l’orthographe...) est révoltant. Mais que l’on ait pratiquement passé sous silence la mort de Qader Daoudzai, interprète afghan qui, après avoir servi l’armée française comme 800 autres auxiliaires, s’est vu refuser un visa pour la France comme 100 autres. Menacé de mort il sortait de chez lui malgré le danger pour gagner de quoi faire vivre sa famille. Samedi dernier il a été victime d’un attentat alors qu’il était observateur électoral pendant les élections législatives. Les Talibans ne l’ont pas oublié, la France si. Hollande lui a refusé un visa et Macron a confirmé. Voilà ».

     

    HONTEUX

     

     

    Ardennes. Le sort incertain de Basir, ancien interprète pour l'Armée française en Afghanistan

     

     

    Mort d'un ex-interprète afghan de l'armée française "Ces personnes ont été trahies par la France"

    Ardennes. Le sort incertain de Basir, ancien interprète pour l'Armée française en Afghanistan

    Deux journalistes spécialisés ont révélé la mort d'un ancien interprète de l'armée française en Afghanistan lors d'un attentat-suicide à Kaboul. Interrogés par franceinfo, ils racontent le sort de ces centaines de traducteurs afghans, abandonnés par l'Etat français.

    L'armée française a-t-elle abandonné ses alliés sur le terrain après s'être retirée d'Afghanistan ? C'est la question que pose la mort de Qader Daoudzai. Cet ancien interprète afghan, qui a travaillé pour les forces françaises entre 2010 et 2012, a été tué, samedi 20 octobre, lors d'un attentat-suicide à Kaboul. Dans une lettre adressée au Parlement français, il se disait victime de menaces et avait demandé un visa pour venir en France. Mais cette demande avait été refusée en 2015, comme celles de dizaines d'interprètes ayant collaboré avec l'armée française.  

    La mort de Qader Daoudzai a été révélée par deux journalistes : Brice Andlauer et Quentin Müller. Ensemble, ils ont enquêté pendant deux ans sur le sort des anciens interprètes de l'armée française, dont la vie est menacée en Afghanistan par les factions islamistes qui les considèrent comme des traîtres. Leur livre sur le sujet – Tarjuman, une trahison française – sera publié chez Bayard le 6 février prochain. Interrogés par franceinfo, les journalistes livrent en avant-première les grandes lignes de leur enquête. 

    France Info : Comment avez-vous appris la mort de Qader Daoudzai, ancien interprète de l'armée française en Afghanistan entre 2010 et 2012 ?  

    Brice Andlauer : Les anciens interprètes des forces françaises sont organisés en groupes en Afghanistan, et c'est par l'intermédiaire du chef d'un de ces groupes que nous avons appris la mort de Qader. Il a été tué lors d'une attaque-suicide dans un bureau de vote de Kaboul, en marge des élections législatives en cours dans le pays. Il laisse derrière lui une femme et trois petits garçons.

    Quentin Müller : Dans une lettre adressée au Parlement français, Qader expliquait avoir travaillé en tant qu'interprète pour l'armée française pendant l'intervention en Afghanistan, entre 2010 et 2012. Il y demandait un visa pour se rendre en France et expliquait craindre pour sa vie dans son pays, mais sa demande a été refusée sans explication, en 2015. Ils sont aujourd'hui des centaines dans sa situation. 

    Qui sont ces traducteurs ? Quel était leur rôle auprès de l'armée française ?  

    Brice AndlauerL'armée française utilise un terme spécifique pour ces personnes : Personnels civils de recrutement local (PCRL). Cette désignation regroupe toutes les personnes amenées à collaborer avec les forces françaises sur le terrain. Cela va du magasinier au cuisinier en passant par l'interprète, qui, lui, est particulièrement exposé puisqu'il accompagne les militaires français lors des opérations. Très concrètement, ce sont eux qui négocient auprès des locaux lorsqu'il faut réquisitionner une maison ou qui font la traduction lorsque les militaires interpellent un chef taliban. En Afghanistan, ils étaient entre 800 et 900 PCRL, parmi lesquels quelques centaines d'interprètes, même si les autorités refusent de communiquer des chiffres précis sur ce point. 

    Quentin Müller : L'écrasante majorité de ces interprètes sont des jeunes, nés dans les années 1980 ou 1990. Presque tous sont issus de la classe moyenne-supérieure, car ils sont éduqués. Ce sont des fils de médecins, de professeurs ou de militaires de l'armée afghane. Ces jeunes-là, l'armée française est allée les chercher directement dans le lycée français de Kaboul ou dans les universités. Mais après le retrait des troupes françaises, fin 2012, ils ont tous été abandonnés. 

    Leur vie est-elle menacée en Afghanistan ?  

    Quentin Müller : Evidemment ! Ces traducteurs sont considérés comme des traîtres ayant collaboré avec l'envahisseur. Une bonne partie de la société afghane pratique un islam très rigoriste et, pour les franges les plus radicales comme les talibans, ces personnes sont considérées comme des mécréants à abattre. Certains se sont fait tirer dessus ou ont vu des membres de leur famille se faire assassiner.

    Brice Andlauer : Un des interprètes que nous avons rencontrés à Kaboul cet été a survécu à deux tentatives de meurtre et a aujourd'hui six impacts de balles dans le corps. Un interprète américain a été décapité et la vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux. Ces personnes ne trouvent plus de travail et déménagent régulièrement pour se cacher. D'autres se sont réfugiés à l'étranger. Nous avons trouvé la trace de certains d'entre eux au Sri Lanka, en Indonésie, en Russie, en Turquie ou en Europe. Ils ont emprunté la route des migrants. 

    Que reprochez-vous à l'Etat français ?  

    Quentin Müller : Après deux ans d'enquête, nous sommes en mesure de démontrer que les autorités françaises sont responsables de la mise en danger de ces interprètes. Ces personnes ont été trahies par la France et il n'y a aucune volonté de la part de l'Etat de leur venir en aide, malgré le devoir moral que nous avons vis-à-vis d'elles. Même si les comparaisons sont toujours délicates, nous sommes avec les interprètes afghans dans le prolongement historique de l'abandon des Harkis. 

    Que vous ont répondu les autorités ?* 

    Quentin Müller : Nos échanges se sont souvent arrêtés à quelques mails et des coups de fil de relance aux attachés de presse ou secrétaires de cabinets. Il y a un mois, le chef de cabinet de la ministre des Armées Florence Parly m'a accusé de harcèlement, après plusieurs échanges où on me promettait une réponse. Il y a une grande crainte de parler de ce dossier dans tous les ministères impliqués, car il suscite la honte. Très peu de fonctionnaires travaillent sur le sujet et ceux qui le suivent de près ont pour ordre formel de ne pas parler de cette affaire.

    *Sollicité par France Info, le ministère des Armées n'a pour le moment pas apporté de réponses à nos questions. De son côté, le ministère des Affaires étrangères a réagi à la mort de Qader Daoudzai dans un communiqué. "Certaines demandes de visa ont été refusées car elles ne correspondaient pas aux cas de délivrance prévus par le droit applicable", explique le quai d'Orsay, précisant qu'"à ce jour plus de 100 anciens PCRL accompagnés de leurs familles ont été accueillis en France où ils ont été pris en charge".

     

     

    Ardennes. Le sort incertain de Basir, ancien interprète pour l'Armée française en Afghanistan

    Basir, 31 ans, ancien interprète en Afghanistan, est menacé d'expulsion / Charleville-Mézières, le 5 janvier 2018 / © Juliette Poirier / France 3 Champagne-Ardenne

     

    Basir a 31 ans. Interprète en Afghanistan pour l'Armée française de 2011 à 2012, il est aujourd'hui logé au centre d'accueil des réfugiés de Charleville-Mézières et menacé d'expulsion. 

    Après Châlons-en-Champagne, Basir est désormais hébergé à Charleville-Mézières dans un centre d'accueil. L'Afghan de 31 ans était interprète pour l'Armée française dans son pays. En mai 2015, il a décidé de fuir.

    "Comment protéger ma famille ?"

    Un jour, un homme l'a reconnu dans un magasin de téléphones et s'en est suivie une violente bagarre. Il raconte :

    J'ai décidé de quitter l'Afghanistan parce qu'on pouvait me retrouver à tout moment. Si on venait chez moi, comment aurais-je pu protéger ma famille ?

    Grand brun aux yeux sombres, il arrive en France en décembre 2015. Un mois s'est écoulé  depuis les attentats du 13 novembre. Les frontières sont fermées. Basir est bloqué.

    "Parce que j'ai travaillé pour des Français, je serai tué"

    Contraint de se rendre aux Pays-Bas, c'est là-bas qu'il devra effectuer une demande d'asile, qui sera refusée. S'il parvient finalement à rejoindre la France, pas sûr qu'il puisse y rester : on menace aujourd'hui de l'expulser.

    S'ils me déportent aux Pays-Bas, on me renverra en Afghanistan et je serai tué. Parce que j'ai travaillé pour les Français, ils vont me tuer tout de suite soupire-t-il, impuissant.

    Basir n'est pas le seul à avoir été abandonné à son propre sort. Le cas des interprètes afghans avait été pointé du doigt par Emmanuel Macron lors de sa campagne, en comparant le sort des interprètes afghans à celui des harkis lors de la guerre d'Algérie.

    "Une trahison" selon le chef de l'Etat. Pourtant aujourd'hui, Basir a écrit deux lettres adressées au Ministère des Armées. Elles restent sans réponse. L'ancien interprète peut être expulsé à tout moment.

    ► Cliquez sur le lien ci-dessous pour visualisez la vidéo correspondante :

    Ardennes. Le sort incertain de Basir, ancien interprète pour l'Armée française en Afghanistan

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/ardennes-sort-incertain-basir-ancien-interprete-armee-francaise-afghanistan-1396651.html 

      

    Interprètes afghans de l’armée française : "Pourquoi ne les sort-on pas de là ?"

    Près d'une cinquantaine d'ex-interprètes de l'armée française déployée en Afghanistan jusque fin 2014 ont réclamé mardi à Paris des visas pour leurs camarades restés coincés dans leur pays où ils affirment être régulièrement menacés.

    Sous une pluie fine mais tenace, ils sont venus déployer des banderoles "Solidarité avec les interprètes en danger" sur l’esplanade des Invalides, à Paris, à proximité du ministère des Affaires étrangères. Une cinquantaine d'ex-interprètes de l'armée française en Afghanistan réfugiés en France ont réclamé des visas pour leurs camarades restés coincés sur place, et régulièrement menacés par les Taliban et l’organisation État islamique (EI).

    >> À voir sur France 24 : "Le parcours du combattant

    des interprètes afghans de l’armée française" 

    Selemani Mohamamd Ehsan, 65 ans, a fait le déplacement avec sa femme. Il a été interprète pour l’armée française de 2002 à 2012. Début octobre, avec leurs trois enfants et après en avoir fait la demande dès 2013, ils ont enfin pu obtenir un visa et fuir Kaboul où leur vie était menacée.

    Depuis, ils sont logés dans un appartement à Verneuil-sur-Avre, dans l’Eure. "Le frère de ma femme, interprète pour l’armée allemande, a été tué", raconte le sexagénaire, enveloppé dans un épais manteau marine. "On est venus en France pour sauver notre vie et celle de nos enfants", lâche-t-il, tandis que son épouse, qui était juge à la Cour suprême d’Afghanistan, extirpe de son sac à main les papiers de toute la famille.

    Difficile de créer des liens 

    Mais la vie en France est difficile, d’autant que la situation de l’un des fils, handicapé, requiert une prise en charge que le couple a de plus en plus de mal à assurer. "Les locaux n’aiment pas les étrangers et il est très difficile de créer des liens", ajoute l’ancien collaborateur de l’armée française, qui souhaiterait être relogé à Paris.

    Pour l’heure, il est venu réclamer des visas pour les interprètes afghans qui n’ont pas eu la chance d’obtenir le précieux sésame et sont coincés dans leur pays où l’insécurité règne. Du fait de leur collaboration avec l’armée française, qui s’est retirée en 2014, ils sont menacés à la fois par les Taliban et l’EI.

    >> À voir sur France 24 : "Le retrait français d'Afghanistan" 

    "Au total, l’armée française a travaillé avec 252 interprètes. Parmi eux, une centaine ont reçu un visa et sont aujourd’hui réfugiés en France. Il y a donc près de 150 personnes, avec leurs proches, qui attendent leur visa ou à qui on l’a refusé. La majorité d’entre elles sont restées à Kaboul", explique Mohammad Assef, un des organisateurs du rassemblement, qui a, lui, obtenu des papiers et a été accueilli à Metz, comme une trentaine d’autres interprètes et leurs familles. 

    "Déçus et choqués" 

    Aidés d’une demi-douzaine d’avocats, d'anciens interprètes afghans avaient déposé des recours devant le tribunal de Nantes mi-novembre 2016, pour contester le refus par l'État français de leur accorder un visa malgré les risques encourus. Mais ces requêtes ont été rejetées le 23 novembre. 

    "On ne comprend pas l’attitude des autorités françaises, on est déçus et choqués", fulimine un autre manifestant, qui ne souhaite ni donner son nom, ni être pris en photo, par peur de représailles pour lui ou des proches restés à Kaboul. "Les autres pays qui sont intervenus en Afghanistan ont protégé leurs collaborateurs quand ils se sont retirés ! Ils leur ont octroyé des visas, les ont aidés à trouver du travail dans leur pays ; seule la France se comporte de la sorte", juge-t-il.

    La vie à Kaboul avant son arrivée en France en mai 2016 ? "Nous étions comme en prison, nous n’osions pas sortir, mon père a été menacé, une partie de ma famille m’a rejeté parce que j’avais collaboré avec les Français", raconte ce docteur de formation, qui s’est engagé auprès de l’armée hexagonale de 2005 à 2013 "pour aider à la reconstruction et à la paix" dans son pays.

    Son voisin, qui s’abrite sous un parapluie pâle, raconte que son propre frère, interprète lui aussi, se terre dans la capitale afghane dans l’attente d’un visa. Lui a eu la chance d’en obtenir un, et vit désormais à Metz avec sa femme.

    "Traîtres et infidèles" 

    Shafiq Ghorwal, 33 ans, également réfugié dans la ville-préfecture de Moselle avec sa compagne et ses trois enfants, a travaillé avec l’armée française de 2004 à 2014. "Avant le départ, on nous traitait de traîtres et d’infidèles, c’était très dangereux, dit-il. Nos camarades, nos amis avec qui on a travaillé 10 ans sont pris au piège là-bas, et on ne comprend pas pourquoi on ne les sort pas de là."

    Au même moment, un rassemblement avait lieu à Kaboul à proximité de l'ambassade de France, pour réclamer "la protection" et la "solidarité de la France pour les interprètes en danger".

    Au total, 70 000 soldats français ont été déployés en Afghanistan entre fin 2001 et fin 2014, dont 89 ont été tués et environ 700 blessés. Quelque 700 Afghans ont travaillé à leurs côtés, comme mécaniciens, employés de ménage ou interprètes. Une centaine parmi ces derniers ont bénéficié d'un processus de "relocalisation" en France. D'autres sont restés sur place ou ont tenté les routes de l'exil, parfois au péril de leurs vies.

    SOURCE : http://www.france24.com/fr/20170110-interpretes-afghans-armee-francaise-rassemblement-paris-demande-visa 

     


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    Nous demandons le silence pour la fachosphère

    « Le grand remplacement » comme elle dit c’est FAUX

     

    Ils constituent la plus grande communauté étrangère 

    Les Algériens représentent 12,8%

     des immigrés en France

     

    © D.R.

     

    Voilà un chiffre qui va certainement contraindre au silence les représentants de la fachosphère en France qui s’alarment de la hausse des migrants et plus généralement de la présence de millions d’Algériens sur le territoire. Une nouvelle étude publiée ces jours-ci par l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) montre non seulement que les étrangers représentent une part dérisoire de la population mais aussi que le nombre de ceux qui viennent d’Afrique (berceau traditionnel de l’immigration en France) est en baisse.
    Se basant sur le dernier recensement réalisé en 2015, cette étude révèle que 6,2 millions d’immigrés vivent en France. Ce qui représente 9,3% de la population totale. Selon l’Insee, 2,4% des immigrés, soit 39% ont obtenu la nationalité française. Jusqu’à 2015, 44,6% des immigrés vivant dans l’Hexagone sont nés en Afrique contre 35,4% nés en Europe. La plus grande communauté vient d’Algérie. Elle représente 12,8% de la population immigrée, suivie par les Marocains (12%), les Portugais (10,1%), les Italiens (4,6%), les Tunisiens (4,4%), les Espagnols (4%) et les Turcs (4%). L’Insee estime que 52% des immigrés sont originaires des sept pays susmentionnés.  
    À partir de 2016, une évolution concernant les provenances prédominantes des immigrés a été néanmoins constatée. Les personnes arrivées des autres pays d’Europe sont devenues majoritaires. Elles représentent 37% de l’immigration totale contre 35,7% d’Africains qui ont rejoint la France la même année. Les plus grands contingents sont représentés par le Maroc (8,2%) et l’Algérie (7%). Suivent les Italiens (4,5%), les Portugais (4,3%), les ressortissants du Royaume-Uni (4,3%), les Espagnols (3,6%), les Tunisiens (3,3%), les Roumains (3,2%) et les Chinois (3,1%).
    Selon l’Insee, La population immigrée en France progresse en effectif et en pourcentage de la population totale depuis 1946. Elle correspond à 9,3% de la population vivant en France en 2015, contre 7,4% en 1975 et 5% en 1946. Analysant sa consistance, l’institut a rappelé que “jusqu’au milieu des années 1970, les flux d’immigration étaient majoritairement masculins, comblant les besoins de main-d’œuvre nés de la reconstruction d’après-guerre, puis de la période des trente glorieuses”.
    La dégradation de la situation économique à partir de 1974 met un frein à l'immigration de travail. À la place s’est développée l’immigration familiale. “Depuis cette date, la part des femmes dans les flux d'immigration est croissante, qu'il s'agisse de regroupement familial ou non”, précise l’Insee, constant que 51% des immigrés sont des femmes en 2015, contre 44% en 1968. S’agissant du niveau d’instruction des immigrés récemment arrivés en France, l’étude révèle que la plupart sont détenteurs d’un diplôme secondaire (28%) ou universitaire (41%). Pour autant, leur accès au marché du travail reste légèrement plus compliqué que pour les Français. 66% occupent un emploi contre 69% pour la population locale.

    S. L.-K. 

    SOURCE : https://www.liberte-algerie.com/actualite/les-algeriens-representent-12-8-des-immigres-en-france-305773 

     


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    Peuple abusé

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     Peuple opprimé, peuple affamé, peuple martyrisé. Pour préserver l’intérêt du Capital, Macron et sa clique frappent à grand coups de CRS les manifestants. Ce n'est pas contre la violence qu'ils frappent mais contre la révolte des « gueux  qui réclament plus de justice sociale et plus de partage. Pendant que les ventrus fortunés se régalent dans les îles paradisiaques, s’apprêtent à fêter Noël dans l'orgie et le gaspillage, de pauvres gens n'auront même les moyens d’offrir à leurs enfants de quoi améliorer l'ordinaire !! Ah, elle est belle la société Française !!

      Ils mettent des enfants à genoux les mains sur la tête, ils tabassent à coup de grenades, de fumigènes, de matraques, de canons à eau, de flash Ball, les « ploucs et les sans dents ». Ils contraignent les manifestants qui veulent quitter l’encerclement, à retirer leur gilet jaune.

     En agissant ainsi, ils veulent montrer qu’ils sont les maîtres et piétinent les symboles. Ces soldats du Capital parlent de guerre quand il s’agit de revendications. La violence ce sont eux ; ils frappent, ils blessent avec un plaisir sadique conscients de leur supériorité en armement.

     Ces pratiques dignes d’un autre âge laisseront un goût amer parmi ces manifestants venus pour présenter leurs revendications.

    Les valets de la finance osent dire qu’ils défendent la République !! Mais de quelle République parlent-ils ?? celle des SUPERS RICHES mais pas de celle du PEUPLE. Un pays est riche quand son peuple vit bien.

    Quand le peuple travaille et avec son salaire n’arrive pas à boucler ses fins de mois peut-on parler d’égalité ?? Quand un peuple a recours aux organismes de précarité pour se nourrir peut on parler de justice sociale ?? Quand des personnes âgées ne peuvent même pas se chauffer et encore moins accéder à des maisons de retraite décentes peut on parler de partage ??

     Quand des jeunes lycéens ou étudiants conscients de toutes ces injustices sont spoliés des grandes études et voient comment leurs parents se démènent pour survivre, comment à leur tour ne pas se révolter ??

     Pour toutes réponses ce gouvernement de riches oppose une police armée et en nombre pour mater la rébellion et réduire au silence tous mouvements revendicatifs.

     Ces ventrus du Capital et leurs hommes de mains, députés et sénateurs, qui reçoivent des revenus confortables, répondent aux revendications du peuple par la matraque.

     Ce mépris, cette indifférence c’est cela aussi que le peuple veut changer.

    Pour remplir les Caisses qu’ils ont vidé et réduire les déficits quelques propositions supplémentaires s'ajoutant aux quelque 70 autres déjà annoncées :

    - Le problème est que la France alimente l’extrémisme qu’elle combat. Elle s’est engagée militairement au Proche-Orient pour soutenir les Américains, alors qu’elle n’avait strictement rien à y faire… alors supprimer les OPEX et que les militaires français rentrent tous en France.

    - Supprimer le Sénat qui n’a aucun pouvoir décisionnel puisque c’est l’Assemblée qui décide en dernier recours.

    - Supprimer une partie des députés et diviser leur nombre par deux.

    Qu’en dites-vous Messieurs les Sénateurs et Députés qui avez mis la France dans ce triste état ?

    Les Gueux

     


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    Interview

    Le colonel Jacques Baud :

    «La France alimente l’extrémisme»

    Interview...  Le colonel Jacques Baud : «La France alimente l’extrémisme»

    Jacques Baud. D. R.

     

    Pour l’ancien officier des Services de renseignements suisses (SRS) Jacques Baud, «même si le terroriste [de Strasbourg] n’était pas tué, il n’y aurait probablement pas de filières à remonter». Le spécialiste du renseignement et du terrorisme estime que «la France s’est engagée militairement au Proche-Orient pour soutenir les Américains, alors qu’elle n’avait strictement rien à y faire».

    Algeriepatriotique : Une fusillade terroriste a éclaté à Strasbourg faisant 5 morts et plusieurs blessés. Quelle est votre réaction ?  

    Jacques Baud : Tout d’abord, il faut se rappeler que la France est en guerre en Irak, en Syrie et dans le Sahel, et que tant que ce sera le cas, certains individus – à tort ou à raison – se sentiront concernés et poussés à agir contre la France. Comme l’ont dit à maintes reprises les terroristes, leur but est de pousser la population française à demander à son gouvernement le retrait de ses troupes des divers théâtres d’opération, en particulier au Proche-Orient.

    Certains observateurs ont tout de suite pointé du doigt l’Etat français, l’accusant d’avoir fomenté cet attentat pour étouffer le mouvement des Gilets jaunes. A qui profite l’attentat, selon vous ?  

    Non, je pense qu’il s’agit tout simplement d’une coïncidence de calendrier. Pour le gouvernement, le risque et le coût politique d’une telle machination seraient considérablement plus élevés que les dégâts causés par la révolte des Gilets jaunes, qui est d’ailleurs en train de se calmer.

    Comment expliquez-vous que les policiers aient abattu le terroriste bien qu’il ait été seul et blessé contre une armada de membres du GIGN et du GIPN ? Ne pouvaient-ils pas l’arrêter vivant ? 

    Pour répondre avec certitude à cette question, il faudrait connaître avec précision les circonstances de cette «liquidation». Dans de nombreux cas, le terroriste a tout fait pour être abattu par les forces de l’ordre, par exemple en portant des répliques d’armes en plastique (Nice, juillet 2016) ou une ceinture explosive factice (Paris, janvier 2016). Ceci étant dit, le concept qui avait déjà été théorisé au début des années 2000 et qui est mis en œuvre par l’Etat Islamique est de basé sur l’action des cellules extrêmement petites ou même des individus isolés qui prennent leur décision de manière individuelle. De cette façon, les terroristes passent littéralement au-dessous des radars et il est virtuellement impossible pour les services de renseignement de remonter des filières ou d’anticiper des attentats. En effet, les terroristes ont constaté que plus une organisation armée est élaborée et structurée, plus son empreinte est importante et plus elle est détectable. Donc, même si le terroriste n’était pas tué, il n’y aurait probablement pas de filières à remonter.

    Les Français s’inquiètent de la montée de l’extrémisme en France qui n’a pas pu être jugulée par les différents gouvernements. A quoi cet échec est-il dû, selon vous ? 

    Le problème est que la France alimente l’extrémisme qu’elle combat. Elle s’est engagée militairement au Proche-Orient pour soutenir les Américains, alors qu’elle n’avait strictement rien à y faire et qu’elle s’en était prudemment tenue à l’écart depuis 2003. Il faut aussi comprendre que pour une grande partie de la population française, d’origine immigrée, même si dans sa très grande majorité elle ne soutient pas le terrorisme, sa sensibilité la porte à une compassion pour les populations qui sont victimes d’injustice et des guerres menées à l’étranger. Sans approuver le terrorisme – qui n’est qu’une méthode, rappelons-le –, on peut en comprendre et en approuver les raisons.

    Or, le gouvernement français agit comme si ces sensibilités n’existaient pas : il n’y a, par exemple, aucun effort de communication vers la population d’origine immigrée pour expliquer sa politique étrangère. Mohammed Merah avait été indigné par la manière dont Israël avaient frappé la population de Gaza en mars 2012 et par le soutien que leur avait apporté le gouvernement Hollande, sans aucune réserve en faveur des Palestiniens.

    Bien que le terrorisme frappe en France et en Europe en général, certains continuent de semer le doute sur les auteurs des massacres en Algérie dans les années 1990. Que vise cette désinformation qui dédouane les groupes islamistes armés ainsi innocentés par les zélateurs du «qui tue qui ?»  

    Je pense qu’il faut clairement distinguer les choses. Durant les années 1990, l’Algérie a dû faire face à un conflit de type insurrectionnel, qui utilisait la méthode du terrorisme. Je ne veux pas entrer ici dans une discussion sur la manière dont il convenait (ou non) de traiter le problème. Le fait est qu’en France et en Europe aujourd’hui, on est dans une situation totalement différente : il n’y a pas d’insurrection. Les terroristes sont en quelque sorte des «armes à longue portée» pour tenter d’infléchir la participation des pays occidentaux aux conflits du Proche-Orient.

    Pensez-vous que cet attentat finira par achever le mouvement des Gilets jaunes qui a déjà perdu des adhérents et un soutien important du peuple français suite à la focalisation des médias sur les émeutes et scènes de pillage lors des manifestations ?  

    Non, je pense qu’il faut très clairement dissocier ces deux phénomènes. Les Gilets jaunes sont le résultat de politiques sociales et budgétaires mal gérées depuis des années, alors que le terrorisme est strictement lié à la stratégie française en Afrique du Nord et surtout au Proche-Orient. Il ne faut pas oublier que la société française a une grande tradition de violence et elle y puise même son histoire républicaine et la glorifie dans son hymne national.

    Très peu de pays ont connu des épisodes comme «mai 68» ou l’embrasement des banlieues en 2005. En fait, les Français ne se préoccupent pas vraiment de leur politique au-delà des élections : le système politique ne le permet pas vraiment. Comme en 2005, avec le refus populaire de la Constitution européenne lors d’un référendum, mais que le gouvernement a royalement ignoré. En fait, le peuple descend dans la rue uniquement lorsque la coupe déborde. C’est exactement ce que l’on observe avec les Gilets jaunes.

    Le quinquennat du président français se transforme en un cauchemar pour lui et pour les Français. Et la révolte risque de durer encore longtemps. Macron sera-t-il poussé à la démission, selon vous ?  

    Disons qu’à ce stade, je pense que personne – même parmi les Gilets jaunes – ne souhaite vraiment une révolution. D’ailleurs, les fêtes de fin d’année aidant, on constate un essoufflement du mouvement. Il faudra voir en janvier si la volonté des Gilets jaunes reste intacte. Toutefois, il faudra certainement à un certain moment arriver à négocier, car le gouvernement français ne peut pas distribuer plus qu’il n’a et ses limites commencent à être atteintes. Une démission de Macron serait une issue de dernier recours, mais ne changerait rien à la nature et à l’ampleur du problème. La solution réside très clairement dans un assainissement des finances publiques et des politiques sociales plus réalistes.

    Propos recueillis par Mohamed El-Ghazi

    SOURCE : https://www.algeriepatriotique.com/2018/12/17/interview-jacques-baud-la-france-alimente-lextremisme-quelle-combat/

     


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    Gestion des “gilets jaunes” : la France s’est-elle inspirée de l’Algérie ?

    Gestion des “gilets jaunes” : la France s’est-elle inspirée de l’Algérie ?

    La présence de brigades équestres dans les plus beaux quartiers de Paris laisse une impression plus forte. Pourtant, le choix d’une réponse brutale pour mâter un mouvement social comme cela ne s’est jamais fait en France ne va pas sans rappeler le choix d’Alger pour endiguer la vague du “printemps arabe” en 2011. Dans les deux cas d’ailleurs, les taxes ont servi de mèche. Carburant en France, huile et sucre en Algérie où elles furent vite annulées.

    Quand, début 2011, l’odeur du jasmin tunisien s’épandit en Algérie, le gouvernement perçut vite le danger et ne se laissa pas intimider. Il n’eut pas besoin des matraques proposées par Michèle Aliot-Marie à Zine el Abidine Benali. En la matière, Alger était bien doté mais sans doute la ministre française avait-elle délivré un message de tolérance bien qu’involontaire.

    Les émeutes maîtrisées au prix de cinq morts et des centaines de blessés, des dirigeants de l’opposition ont tenté de donner un prolongement à la contestation en organisant des manifestations. C’était tous les samedis à Alger. Comme c’est le cas aujourd’hui pour les “gilets jaunes” à Paris.

    Une rétroprojection vers janvier 2011 montrerait la capitale algérienne sous la couleur bleu qui envahit Paname huit ans après. Le chiffre évoqué à l’époque par les opposants était de 30.000 policiers rien que pour Alger. En tout cas, il était suffisamment dissuasif pour contenir les protestataires qui se retrouvaient face à des murs hermétique de policiers qui les confinaient à chaque fois autour de la Place du 1er-mai.

    Comme cela se fait aujourd’hui à Paris, les forces de l’ordre opéraient aussi loin de la capitale pour empêcher les manifestants d’y arriver. Il y avait des fouilles sur les routes, des interpellations préventives et des procédures de flagrance en justice.

    En France, le président Emmanuel Macron n’a pas pris tout de suite la mesure de la révolte. Il a fallu l’acte III du mouvement pour en évaluer l’ampleur. Dès lors, il ne s’est privé d’aucun moyen. Il a mobilisé 90.000 policiers dans le pays, dont 10.000 pour la capitale où des blindés de la gendarmerie ont été déployés pour la première fois. A en croire le magazine Marianne, ils étaient même équipés d’un liquide incapacitant pour mettre à terre les manifestants en cas de situation extrême. Ne menaçaient-ils pas pour certains d’entre eux de se rendre à l’assaut de l’Elysée ?

    Dans ce pays si prompt à donner des leçons en matière de respect de la citoyenneté, des syndicats de police n’ont pas hésité à évoquer les limites de la légalité pour se défendre face à des franges de manifestants radicalisés. C’est à la suite de cela que le dispositif a été placé en position offensive. Les images qui circulent sur le web montrent des scènes de brutalité qui n’ont pas épargné les femmes ou même des handicapés, dans au moins deux cas. Les brutalités n’ont pas épargné la presse. Tirs de flash-ball, coups de matraque, confiscation de matériel ont été dénoncés.

    Vingt-quatre journalistes et photographes ont annoncé leur décision de porter plainte contre ces violences policières. Les “gilets jaunes” se sont aussi fait remarquer par des violences envers les journalistes. Au point que certains ont fait appel à des gardes de corps.

    SOURCE : https://www.tsa-algerie.com/gestion-des-gilets-jaunes-la-france-sest-elle-inspiree-de-lalgerie/

    Ainsi s’arrête là ce semblant de similitudes avec lE « printemps arabe algérien » qui a échoué… car ce n’est pas terminé en France… VOICI QUE LES POLICIERS EN Colère appellent à l’acte 1 »

    Des policiers "à bout" appellent à un "Acte 1 de la colère des policiers"

    Gestion des “gilets jaunes” : la France s’est-elle inspirée de l’Algérie ?

    Des gendarmes déployés samedi 15 décembre à Paris ©Valery HACHE / AFP

     

    Mouvement des "gilets jaunes", attentat de Strasbourg, mobilisation lycéenne... la grogne gagne dans les rangs des policiers largement mis à contribution alors que plusieurs de leurs revendications ne sont selon eux pas entendues par le gouvernement.  

    Plusieurs associations appellent à un "acte 1" des policiers et à une mobilisation jeudi 20 décembre.
    "Les policiers sont à bout et ne bénéficient d'aucune reconnaissance". Le syndicat Unité SGP Police a annoncé samedi 15 décembre sur Twitter un "acte 1 de la colère des policiers". Le syndicat reprend ainsi le vocabulaire des "gilets jaunes" dont l'acte 5 a eu lieu samedi 15 décembre.

    Après les annonces d'Emmanuel Macron lundi 10 décembre, le syndicat avait exprimé sa colère, estimant "inacceptable" que rien ne soit annoncé par le président pour les "gradés, gardiens et adjoints de sécurité". "Monsieur le président grâce à nous notre République a tenu. La reconnaissance s'impose immédiatement", a écrit le syndicat, réclamant notamment le paiement des heures supplémentaires défiscalisées.

    L'"Acte 1" a été confirmé par Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat samedi sur RMC. 



    Un "plan Marshall" pour la police

    "Avec toute la charge de travail, on est sur une situation explosive", a décrit à l'AFP Frédéric Lagache, numéro deux du syndicat des gardiens de la paix et de gradés, Alliance. "Au vu de l'engagement sans faille des policiers, nous exigeons un retour immédiat sur l'investissement, avec un véritable plan 'Marshall'". Pour Alliance, les forces de l'ordre ont été mise "à rude épreuve" entre la gestion sécuritaire de la mobilisation des "gilets jaunes" et la lutte antiterroriste "au plus haut niveau" provoquée par l'attentat de Strasbourg. "Les forces de l'ordre vont éprouver de plus en plus de difficultés à assumer tous les fronts", a résumé le syndicat.

    Selon Frédéric Lagache, les policiers "entre épuisement et colère, en ont assez des gratitudes et veulent des actes" de la part du gouvernement. Celui-ci réclame pour les policiers "des avancées sociales et la juste rétribution de leur engagement", avec le paiement des heures supplémentaires, des astreintes ou encore des heures de nuit.

    Appel à la mobilisation jeudi 20 décembre

    Un appel à une mobilisation le 20 décembre devant un commissariat du 8e arrondissement a été lancé sur les réseaux sociaux sous le hashtag #LesGyrosBleus. "Le président a fait des annonces pour certaines personnes, et pas pour d'autres. Une fois de plus nous sommes les grands oubliés. Pas de pouvoir d'achat, le gel du point d'indice, les heures supplémentaires non payées, 24 millions au total, ça fait beaucoup, surtout en ce moment. On nous soutient à la télé, mais après, il n'y a rien. C'est de la communication pour nos gouvernants. Du coup, nous avons lancé cet appel au rassemblement", a déclaré à LCI Guillaume Lebeau, vice-président de l'association MPC (mobilisation des policiers en colère). Le mouvement est rejoint notamment par l'association femmes des forces de l'ordre en colère (FFOC).

    Depuis le 17 novembre et le début de la mobilisation des "gilets jaunes", les forces de l'ordre font l'objet d'une intense activité opérationnelle, encore accrue par les manifestations de lycéens et la vigilance accrue face à la menace terroriste après l'attentat de Strasbourg. Quelque 89.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés le 8 décembre à l'occasion de l'acte IV des "gilets jaunes". 

     


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    Je vais répondre au pire discours d'un ancien "con battu" que je n'ai jamais lu auparavent... Il s'appelle Chagny je l'appellerai "Charognerie"

    17/12/2018 : Une cérémonie du 5 décembre

    au discours très percutant... 

    Je vais répondre au pire discours d'un ancien "con battu" que je n'ai jamais entendu auparavent


    Une cérémonie à la mémoire des victimes de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, qui restera dans les mémoires, mercredi 5 décembre 2018 à 11h30. L'auditoire constitué de nombreux élus y compris de l'opposition, et de quelques civils s'est vu interpellé par Maurice Chagny président des anciens combattants et veuves de guerre de Trets, qui a livré un discours très personnel. Des mots très forts sur sa vision des choses, au risque de voir s'en étrangler certains, mais la plupart acquiesceront.

    " Notre souvenir ira, en premier lieu, vers les morts au champ d'honneur en Algérie (...) dont certains sont malheureusement tombés sous des balles véhiculées par des français traitres à leur patrie, et en second lieu (...) vers ceux qui ont disparu dans des attentats civils "Pieds Noirs" victimes innocentes de ces combats. Un de ces ignobles "porteur de valises" Maurice Audin, vient d'être récemment encensé par la plus haute autorité de l'état, alors que le destin de ce militant doit être inscrit dans le soutien qu'il apportait aux terroristes poseurs de bombes du FLN, qui tuaient estropiaient chaque jour des civils innocents à la sortie des écoles ou dans les bars fréquentés par de nombreux jeunes.

    Monsieur le Président de la République, c'est la seconde fois en peu de temps que vous portez atteinte à l'honneur des anciens combattants. Vous les aviez déjà traité de "criminels contre l'humanité", et vous leur infligez maintenant beaucoup plus qu'un affront, vous insultez la mémoire de ceux qui ne sont jamais revenus, et vous salissez les survivants qui ont fait leur devoir de soldat. Cette attitude de repentance consistant à taire et détourner les réalités (...) est dévastatrice, car semant le doute dans les esprits de nos soldats sur le bien fondé de leurs engagements opérationnels aujourd'hui".

    Il lira ensuite un message de Jean-Baptiste Falzon secrétaire général de l'UFAC 13 à propos des exactions commises pour l'heure dans notre pays, conséquences "du laxisme de nos politiciens de tous bords" et en appellera les Anciens Combattants à "être confiants en l'avenir, tout en continuant à œuvrer en direction de la jeunesse encore saine, pour lui apprendre les valeurs de la république". Dont acte.

    I.Lo , LA PROVENCE / Photo : I LO
     

    SOURCE : http://trets.free.fr/actu/lesbrevesdactuSEULE.php?id=4555&idgoogl=4555


     

    Il s'appelle Chagny je l'appellerai "Charognerie"

    Monsieur "Charognerie" écrit : 

    Notre souvenir ira, en premier lieu, vers les morts au champ d'honneur en Algérie.

    "Ce n'était pas un champ d'honneur mais un champ d'horreur... Il a bien fait le président de la République de demander pardon, au nom de la France, à Josette Audin pour l'assassinat de son fils Maurice Audin...

    Je vais répondre au pire discours d'un ancien "con battu" que je n'ai jamais lu auparavent... Il s'appelle Chagny je l'appellerai "Charognerie"

    Je m’adresse aux falsificateurs de l’Histoire... dont fait partie le dénommé "Charognerie"... Les menteurs ce sont vous les nostalgériques extrémistes : je ne mettrai pas sur le même pied d’égalité le colonisateur et le colonisé, oui il y a eu des victimes après le 19 mars 1962, victimes  de l’OAS (L’Organisation des Animaux Sauvages) et aussi des éléments incontrôlés du FLN… Mais oui après 132 ans de crimes, de tortures, de viols, de privation de nourriture, d’asphyxies dans des grottes, de corps brûlés dans des fours à chaux à la manière des nazis, de corps, les pieds liés et enfoncés dans des cuvettes de ciment prompt balancés dans la mer depuis des hélicoptères (les honteuses crevettes Bigeard), les 600 à 800 villages brûlés au napalm (les Oradour algériens), les millions de victimes, voilà qu’après le 19 mars 1962 les Animaux Sauvages mettent à feu et sang ce qui reste de ce pauvre pays, alors ne soyons pas surpris que la cocotte minute a explosé et que des éléments incontrôlés algériens se soient vengés… Bientôt, les jeunes générations ne parleront plus de toutes ces horreurs, car tous les témoins auront disparu… Y compris les falsificateurs menteurs… Qu’ils aillent se faire réadapter ailleurs, mais je crains qu’ils soient irrécupérables...

    Michel Dandelot

    Aux dernières nouvelles : « touché-coulé l’animal sauvage » 

     

    Les 25 et 26 juin 1962, dans la ville recouverte par la fumée des incendies, les commandos de l’OAS attaquent et dévalisent six banques. En fait, il s’agit de préparer la fuite, après l’annonce du colonel Dufour, ancien chef du 1er REP et responsable de l’organisation pour l’Oranie, de déposer les armes. Sur des chalutiers lourdement chargés d’armes (et d’argent), les derniers commandos de l’OAS prennent le chemin de l’exil... Courage fuyons... les pieds-noirs qui restent se débrouillerons sans nous... En effet les pieds-noirs qui sont restés ont vécu la tragédie du 5 juillet 1962 pendant que les terroristes et criminels s'enfuyaient... Signés : LES HYPOCRITES FASCISTES !!! 


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    André Gazut, réalisateur de « Pacification en Algérie » : « J’ai réalisé ce film par devoir de mémoire et de vérité »

    André Gazut, réalisateur de « Pacification en Algérie » : « J’ai réalisé ce film par devoir de mémoire et de vérité »

    Rencontré, lors de la neuvième édition du Festival international du cinéma d’Alger (FICA), en sa qualité de membre du jury fiction, le cinéaste français revient, dans cet entretien, sur la conférence qu’il a animée pour débattre autour de son film documentaire, Pacification en Algérie, diffusé en 2002 sur Arte.

    Comment l’idée de réaliser Pacification en Algérie vous est venue, plus de 40 ans après avoir déserté l’armée française ?
    Je voulais faire ce film depuis longtemps, notamment à partir de l’an 2000 où on a beaucoup parlé en France de la guerre d’Algérie grâce aux articles de Florence Beaugé du quotidien Le Monde, etc. Patrice Barrat m’a alors  proposé de faire ce film, d’autant plus que j’avais fait en 1974, un film qui n’a pas été diffusé en France sur le général Jacques Paris de Bollardière, le seul général français qui a eu un accrochage avec Massu, refusant l’aventure, il a quitté l’armée par la suite, il est devenu pacifiste, il s’est opposé aux essais nucléaires.
    Divisé en deux parties, la première intitulée Le sale boulot parle de la soumission à l’autorité des militaires, en l’occurrence, des appelés. La deuxième intitulée la politique du mensonge celle des autorités politiques militaires et ecclésiastiques pendant cette période.

    Comment vous avez élaboré le fil conducteur de votre film, notamment la récolte des témoignages ?
    En 2000, la presse a fait resurgir une mémoire, Notamment le Monde et l’Humanité, dans laquelle nombre d’appelés de l’armée française ont écrit ce qu’ils ont vécu.
    Il faut savoir qu’avant cela, cette question a été tabou en France, cela m’a permis par rapport aux projections que je faisais en France sur Jacques Paris de Bollardière, de repérer les personnes susceptibles de parler sur cette question. Il y a par la suite un témoignage des plus étonnants, celui d’un appelé officier qui dit « moi j’avais peur pendant la guerre, je n’ai pas déserté et j’aurai dû le faire», cet homme est venu pour pouvoir parler de ce lourd fardeau du passé et libérer sa conscience. Dire que ce film a crée un soulagement chez beaucoup d’appelés ayant fait la guerre d’Algérie.

    Produit et diffusé par Arte, avez-vous ciblé un public précis pendant la narration ?
    Les jeunes en France connaissaient peu ou mal la guerre d’Algérie. Il fallait donc les amener à découvrir comment la guerre est née, dans quel climat elle a baigné. Deuxièmement, je voulais permettre aux plus âgés, ceux qui avaient fait la guerre d‘Algérie, et qui n’avaient pas très bien compris ce qu’ils avaient vécu, de leur fournir une réflexion. Je devais également raconter l’histoire tout en prenant en considération les téléspectateurs allemands et français de la chaîne Arte, il fallait donc rendre l’histoire de la colonisation française en Algérie dans un contexte mondiale, à commencer par la seconde guerre mondiale, la guerre froide, etc.

    Avez-vous réalisé Pacification en Algérie  par devoir de mémoire ?
    D’une manière consciente ou inconsciente, la guerre d’Algérie ne m’a jamais quitté, parce que ça a été le fil conducteur de tout ce que j’ai fait en télévision. Sa particularité résidait dans le soulèvement du problème de la justice et celui de la soumission. Réaliser Pacification en Algérie a été fait par devoir de vérité, par devoir de mémoire ainsi que par devoir de découverte pour l’actuelle et les prochaines générations.

    Que pensez-vous de la qualité des films projetés au FICA ?
    Je suis surpris par l’authenticité des films déjà projetés. Des œuvres de grandes qualités dont l’engagement, dans toutes ses dimensions est le fil conducteur des œuvres projetés. Un festival original qui propose aux cinéphiles des films de très grande qualité.

    Entretien réalisé par Kader Bentounès

    SOURCE : http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/131550

     

    André Gazut, réalisateur de « Pacification en Algérie » : « J’ai réalisé ce film par devoir de mémoire et de vérité »

    Comment a-t-on justifié la “sale guerre” menée par la France en Algérie ? Comment a-t-on pu laisser faire, accepter l’inacceptable, la torture et la barbarie ?

    Dans la seconde partie de Pacification en Algérie, André Gazut pose la question des responsabilités, morales et politiques, des élites. Un réquisitoire accablant. Dans cette seconde partie, André Gazut reprend la chronologie où il l’avait laissée.

    On est en 1956, la “pacification” suit son cours dans l’indifférence générale. À part les familles où l’un des fils est appelé à combattre, peu de gens se sentent concernés par “les événements” d’Algérie.

    Pourtant, c’est bientôt “la bataille d’Alger”. Les paras ont tous les pouvoirs pour réprimer le “terrorisme” et ne s’en privent pas : arrestations massives, torture, exécutions sommaires. Quiconque dénonce les pratiques de l’armée est aussitôt accusé de subversion communiste et sanctionné. À la télévision, le président du conseil ment aux Français.

    Alors que l’armée sabote systématiquement les tentatives de négociation avec le FLN, les tendances factieuses s’exacerbent en son sein.

    En mai 1958, elles imposent le retour aux affaires du général de Gaulle, puis fomentent le “putsch des généraux” en 1961 contre cette nouvelle République qui négocie l’indépendance de l’Algérie. J’accuse ! À la différence de la première partie, la Politique du mensonge n’est pas centrée sur le vécu des appelés. Le ton change, les images se font plus dures : André Gazut accuse.

    Il interroge les plus proches collaborateurs du pouvoir et dénonce les hommes politiques, socialistes en tête, qui ont lâché la bride à l’armée et couvert ses exactions, pourvu que les résultats suivent. Il utilise des extraits de son film censuré sur le général de Bollardière, et fait intervenir le général Massu, le colonel Argoud, chef de “l’action psychologique”, le ministre résident Robert Lacoste, Gisèle Halimi et Pierre Messmer, ministre des Armées de de Gaulle.

    Rendez-vous sur Youtube pour visionner cette vidéo

     


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    Le capitalisme doit être détruit de Jean Ziegler

    Le capitalisme doit être détruit Jean Ziegler

    "Comme l'esclavage ou le colonialisme, le capitalisme doit être détruit" À l'occasion de la sortie de son livre "Le capitalisme expliqué à ma petite-fille", Jean Ziegler, ex-rapporteur de l’ONU sur le droit à l’alimentation, nous explique pourquoi une révolution est nécessaire.

     


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  • Coup de chaud chez les papys étoilés

    Coup de chaud

     chez les papys étoilés

    Ces généraux retraités sont atteints de fièvre factieuse

       La crise des gilets jaunes a filé un petit coup de jeune à un quarteron de généraux à la retraite, qui ont profité de cortèges pour se hausser du képi. Ainsi, les généraux Villiers, Tauzin et Piquemal ont entrepris – chacun de leur côté – un petit tour de piste médiatique pour voir si, d’aventure, le pays aurait besoin de leurs services…

       Pierre de Villiers, ex-chef d’état-major des armées, qui a démissionné en juillet 2017 après s’être fait étriller par Macron, a paradé sur France 5 et sur France Culture. Officiellement, il faisait la promo de son livre, insolemment titré « Qu’est-ce qu’un chef ? ».

     

    Viens, pu-putsch !

     

       En vérité, le général cinq étoiles se sent pousser des ailes depuis qu’un gilet jaune a réclamé à la télé sa nomination à Matignon. « Quand la crise arrive, c’est là qu’on voit le chef », a lancé le général en bombant le torse dans l’émission «  C dans l’air ». Avant d’assurer que des milliers de « personnes qui cherchent quelque chose de stable » venaient à sa rencontre lors de ses séances de dédicace, et qu’il avait « une attente » des foules à son endroit. En avant, marche !

       Plus direct, son collègue de division Didier Tauzin joue avec le feu. Entre deux interviews à la presse russe, ce trois-étoiles – mis en cause pour son rôle dans les opérations de l’armée française au Rwanda – a lancé, le 6 décembre, une étonnante proclamation sur Facebook. Dans cette vidéo, il avertit Macron et ses alliés : «  Nous sommes quelques officiers généraux tout-à-fait disposés à venir vous apprendre à faire de la politique. Eventuellement à prendre votre place si vous voulez partir, ce que je pense, vous allez faire bientôt. » Les premières notes du « Chant des partisans» ont clos l’allocution. En attendant «  Général, nous voilà ! » ?

       Le général Piquemal s’est lui aussi, un peu agité. Cet ancien patron de la Légion, radié des cadres en 2016 pour avoir participé à une manifestation d’ultradroite contre les immigrés de Calais, se trouvait sur les Champs-Elysées le 8 décembre. Il a harangué ses troupes avec des propos fleuris contre « l’islamisation » et « l’immigration », avant de se dérober courageusement devant le micro tendu par France Culture. Ce qu’on appelle un « défilé » militaire.

       Certains nostalgiques d’un pouvoir kaki lorgnant aussi du côté du très conservateur Bruno Dary, ancien gouverneur militaire de Paris et ex-patron du service d’ordre de la Manif pour tous. Mais ce militaire d’élite, soucieux de ne pas perdre son poste honorifique de président de la Flamme – l’organisme semi-officiel qui gère toutes les cérémonies à l’Arc de Triomphe -, reste obstinément aux abris.

    Parader en grand uniforme, c’est quand même le plus important.

    H.L.

     

    Si vous le souhaitez, en cliquant sur le lien ci-dessous vous pouvez entendre l’un de ces officiers ambitieux et fanatiques :(Désolé pour la mauvaise qualité de l'image mais le son est bon écoutez cela confirme ce qui est écrit plus haut)

    https://www.facebook.com/didiertauzinofficiel/videos/506437446534351/

     

     


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    Hommage et compassion  pour les Strasbourgeois si durement  touchés avant Noël mais deux mots importants : « Pas d’amalgame »

    Hommage et compassion

     pour les Strasbourgeois si durement

    touchés avant Noël 

    Mais deux mots importants : « Pas d’amalgame »

    Une fusillade a eu lieu dans le centre-ville de Strasbourg ce mardi soir, au niveau de la rue des Grandes arcades et de la place Kleber, faisant au moins deux morts - une autre personne se trouve en état de mort cérébrale - et plusieurs blessés, dont certains grièvement. Une vaste opération de police est en cours pour retrouver Cherif C., le tireur présumé, toujours en fuite, fiché S pour radicalisation. 

     

    J’ai lu plusieurs articles en provenance de la fachosphère qui souhaite qu’une guerre civile soit déclarée contre les musulmans, c’est pour moi insupportable, c’est une honte ! A titre d’exemple je vous donne le titre d'un de ces article qui fait froid dans le dos :

     Strasbourg : un Arabe radicalisé, comme beaucoup, tue plusieurs personnes au marché de Noël 

     

    Pas d’amalgame avait dit

     François Hollande, en 2015

     encore président de la République

    « Pas d’amalgame » cette formule a été comprise comme garante de l'unité nationale sans «exclusive». C'est à ce titre qu'elle a été reprise par le président de la République François Hollande lors de sa déclaration du 9 janvier 2015. Appelant à l'unité nationale, il a affirmé : «Nous ne devons faire aucun amalgame [...]. Ceux qui ont commis ces actes, ces terroristes, ces illuminés, ces fanatiques, n'ont rien à voir avec la religion musulmane». 

    « Nous fraterniserons avec 5 millions de musulmans » Mme Danielle Mérian (Mamie Danielle)

     

    DANIELLE MÉRIAN MILITANTE POUR LA DIGNITÉ ET LES DROITS HUMAINS 

     

    « Nous fraterniserons avec 5 millions de musulmans qui exercent leur religion librement et gentiment et nous nous battrons contre les 10 000 barbares qui tuent soi-disant au nom d'Allah. » La parole de Danielle Mérian a fait le tour du monde après les attentats. « Victor Hugo a écrit : La fraternité, c'est ce qui sauve la liberté. La fraternité c'est ma vie, j'essaie de convaincre tout le monde que c'est la solution. Depuis le meurtre du père Hamel, de plus en plus de chrétiens et de musulmans se sont rencontrés, enfin ! C'est ça l'espoir. »

     

    Si je dois choisir un mot pour cette fin d'année 2015 marquée par tant de drames, c'est FRATERNITE avec deux belles histoires

     

    Si je dois choisir un mot pour cette fin d'année 2015 marquée par tant de drames, c'est FRATERNITE avec deux belles histoires

     

     

     

     


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  • Que la police soit aussi condamnée par la Justice lorsqu’elle commet des homicides volontaires ou non !!!

    Que la police de Macron soit aussi condamnée par la Justice lorsqu’elle commet des homicides volontaires ou non !!!

     

    Hommage à Zineb Redouane le vendredi 7 décembre 2018, âgée de 80 ans, décédée le 2 décembre 2018 lors d’une opération chirurgicale. Elle a reçu une grenade lacrymogène en plein visage lancée par la police en fermant sa fenêtre du 4ème étage de sa maison le 1er décembre 2018 au 12, rue des Feuillants dans le quartier Noailles à Marseille. 500 personnes étaient présentes pour lui rendre hommage et demander que justice soit faite.

    Selon l'une de ses voisines, Zineb a dit avoir été "visée" par "deux policiers" armés d'un fusil lance-grenades, alors qu'elle fermait ses fenêtres.

     

     

     GILETS JAUNES : «L’ALGÉRIENNE

    TUÉE À MARSEILLE A ÉTÉ

    DIRECTEMENT VISÉE

     PAR LES POLICIERS»

    Contacté par Maghreb Émergent, Sami Redouane, le fils de l’octogénaire algérienne Zineb Zerari épouse Redouane, décédée à Marseille, en France, suite à une blessure lors des émeutes des « gilets jaunes » samedi 1er novembre, a déclaré que deux policiers ont délibérément tiré une grenade lacrymogène sur sa mère.

    « Le samedi 1er novembre vers 17h30, entendant le brouhaha dans la rue, ma mère en refermant les volets de sa fenêtre pour éviter les fumées, a croisé le regard d’un CRS positionné en face de son immeuble. Celui-ci l’a immédiatement mise en joue et a tiré une grenade avec son fusil, il l’a atteinte en plein visage. Ses voisins l’ont immédiatement évacuée à l’hôpital », raconte Sami Redouane.

    Le fils qui vit à Alger et qui n’a pas le visa a pu avoir un très court échange avec sa mère au téléphone avant son agonie. Il a aussi échangé avec le docteur qui avait pris en charge sa mère et qui l’avait pourtant rassuré.

    « Le médecin chirurgien m’a dit que ma mère souffrait d’une fracture au niveau de la mâchoire supérieure et qu’il lui fallait une intervention chirurgicale bénigne qui ne nécessitait pas plus d’une heure de temps », explique notre interlocuteur.

    Malheureusement, Mme Zineb Zerari, âgée de 80 ans n’a pu tenir le coup après trois heures au bloc opératoire. Elle rendra l’âme vers 17H  dimanche 2 décembre, soit 24H après son admission à l’hôpital, nous a expliqué, effondré, son fils.

    Il a ajouté que le procureur de la République à Marseille a ordonné l’ouverture d’une enquête à ce sujet ainsi qu’une autopsie. A leur tour les proches de la victime vivant en France ont constitué un avocat et ont déposé plainte contre les policiers en question. « Nous avons déposé plainte et notre avocat se chargera de poursuivre les fautifs. Nous avons également des témoins qui ont vu la scène », a-t-il signalé.

    Il faut noter que Mme Zineb Zerari avait un statut de résidente en France. Elle faisait des allers-retours entre les deux pays pour des soins. Elle s’y était rendue, cette fois-ci, pour un contrôle médical, elle était arrivée à Marseille le 4 septembre dernier.

    Source : Maghreb Emergent, Lynda Abbou, 03-12-2018 

     

     

     

    Mon hommage à Zineb Redouane

    Que la police soit aussi condamnée par la Justice lorsqu’elle commet des homicides volontaires ou non !!!

    Cette France là n’est pas ma France !!! Cette France là me dégoûte, me révolte !!!

    Ma France à moi est belle, ma France à moi a des villages, des églises, des mosquées et des synagogues, ma France à moi est composée de musulmans, de chrétiens, d'athées, d'agnostiques, de blancs, de jaunes, de blacks, de beurs.

    Ma France à moi ne reconnait que des citoyens membres éternels du corps et de la souveraineté nationale. Ma France à moi préfère dépasser la "diversité" pour aller vers l'unité. Ma France à moi refuse les replis communautaires.

    Ma France à moi dit à chacun qu'ils sont Français peu importe comment ils le sont devenus.
    Ma France prend sa source dans un petit cours d'eau au fond des âges et au fur et à mesure du temps s'agrandit et s'enrichit de celles et ceux qui l'ont épousée pour former une entité aussi vaste que les océans.

    Ma France à moi ne voit que l'entité une indivisible que forment le territoire, la population y vivant, et les institutions représentant cette population. Je dis "la" population et non "les" populations.

    Ma France à moi ne reconnait qu'un peuple français et ne s'attarde pas sur les différences qui la composent, parce qu'elle sait que mettre en avant ces différences ne mène à rien de bon.

    Ma France à moi ne nie en rien l'individu et ses particularités diverses et multiples, elle préfère les dépasser.
    Ma France à moi ne dit pas à "l'autre" qu'il est "autre" mais des "nôtres" tant qu'il le désire, qui qu'il soit et d'où qu'il vienne.
    A nos "gouvernants" : la France, comme la Nationalité qui unie chaque individu à celle-ci ne vous appartiennent pas ! La France et ses valeurs appartiennent au Peuple!

    Mes condoléances à toute sa famille.

     

     

     


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    Honneur aux lycéens

     

    Par Laurence De Cock 

    Professeure d'histoire-géographie

    Paris

     

     

    Sa biographie 

    Professeure agrégée en lycée à Paris, Docteure en Sciences de l'éducation. Mes recherches portent sur l'enseignement de l'histoire et l'articulation entre l'universalisme républicain et la diversité culturelle. Ma thèse est consacrée à l'enseignement de l'histoire coloniale.

     

    Honneur aux lycéens

     

     

    Les images de l’arrestation de 150 jeunes à Mantes resteront. Elles sont indélébiles. Les lycéens en manifestation les ont détournées avec intelligence et brio.

     

    Honneur aux lycéens

     

     

    Les images de l’arrestation de 150 jeunes à Mantes resteront. Elles sont indélébiles. C’est ce qu’ont souhaité ceux qui les ont sciemment filmées et diffusées. Grand bien leur en fasse ; ces images les salissent à jamais tout comme elles salissent ceux qui les ont soutenues et justifiées. Mais, plus grave, les faits eux resteront marqués dans la tête de ces enfants à genoux, mains sur la tête, humiliés comme jamais.  Les faits laisseront des traces dont nous ne mesurons pas l’ampleur et les effets. En attendant les lycéennes et lycéens en manifestation ont préféré détourner le symbole pour le renvoyer à la laideur des visages haineux de la République. On l’a dit souvent, la jeunesse est belle. Hier, ils ont crié leur fierté en reprenant la libre possession de leurs gestes : à genoux, mais debout, leur dignité jetée à la face de leurs bourreaux.

    Car la terreur ne gagne pas toujours et c’est heureux. Quelque part on se dit, nous qui les avons en cours ces jeunes, que nous avons bien réussi quelque chose : une éducation politique. Qui n’est pas enseignant ne peut mesurer l’effroi que ces images de Mantes produisent chez nous qui accompagnons les jeunes quotidiennement dans l’apprentissage de savoirs critiques, émancipateurs. Nul angélisme ici, des élèves violents, décrocheurs, insaisissables, nous en avons tous eus. Nous avons connu les classes revêches, le sentiment d’impuissance et d’inutilité qui submergent l’enseignant dépassé par la tâche. Et pourtant nous sommes nombreuses et nombreux – et je crois même que nous sommes une grande majorité – à ne pas supporter que l’on court-circuite notre fragile tâche par des excès d’autoritarisme et de répression bien burnée. Nous ne le supportons pas car elle nous humilie à notre tour. Et la petite phrase du vidéaste amateur en témoigne : « Voilà une classe qui se tient sage, je pense qu’ils n’ont jamais vu ça, on va faire voir ça à leurs profs ». Ils ont donc aussi voulu s’adresser à nous, et nous faire prendre la mesure de leur efficacité à soumettre nos élèves comme des criminels, menottés, face au mur, sommés de regarder droit devant ». IIs ont cru sans doute que nous allions applaudir, remercier, fondre en larmes de gratitude. Mais c’est toute une profession qu’ils ont piétinée. Nous n’oublierons pas non plus.

    Ce n’est pas la première fois que la jeunesse est maltraitée dans ce pays. On franchit un palier dans l’ignominie, c’est tout. Je ne suis même pas certaine que cette scène soit particulièrement inédite, ses protagonistes semblaient tellement gonflés d’arrogance et le préfet assurait quelques heures plus tard qu’il s’agissait là d’une procédure habituelle. Je crois simplement que nous avons choisi de l’ignorer mais qu’elle s’est rappelée à nous avec la force de l’image. En 2005, Zyad et Bouna, deux adolescents de Clichy ont préféré fuir un contrôle de police et se sont électrocutés à mort ; quel niveau de trouille peut bien pousser deux enfants à risquer la mort plutôt qu’un contrôle de police ? Personne n’a pour l’instant répondu à cette question au sommet de l’Etat. Les enfants des quartiers populaires subissent quotidiennement ces répressions ; il faut le dire et le rappeler encore et encore ; surtout contre ces bonnes âmes de plus en plus nombreuses qui montrent du doigt celles et ceux qui luttent contre ces violences et les décrivent en pyromanes quand ils sont en réalité ceux qui protègent les quartiers d’éruptions beaucoup plus dangereuses.

    Maintenant c’est l’ensemble de la jeunesse qui est en ligne de mire, et ce depuis plusieurs années. Peut-être depuis ce jour, sous le gouvernement Valls, où des lycéens de 15 ans ont été violemment frappés devant leur lycée (Bergson) au début du mouvement contre la loi travail. Aujourd’hui donc ce sont nous, les enseignants qui croyons en l’intelligence de nos élèves et qui les formons quotidiennement aux valeurs de la démocratie, qui sommes montrés du doigt comme les nouveaux cracheurs de feu de la République. Il faudrait  dissuader les jeunes de s’organiser, de manifester. Mais depuis quand sommes- nous devenus les gardiens d’une démocratie qui ne serait que des incantations vides ? Peut-être depuis que l’institution a décidé de pilonner elle-même tous les espaces d’une possible conscientisation politique de la jeunesse : à commencer par des salles dans les lycées pour accueillir les AG ; mais en passant aussi par la suppression de programmes soucieux de pluralisme et des apports des sciences sociales : en Sciences économiques et sociales, en histoire et géographie par exemple. Peut-être aussi depuis que circulent ces petites formules venimeuses et perfides à chaque début de mouvement : « ils sont manipulés ; ils sont immatures, ils ne cherchent qu’une bonne raison de ne pas aller en cours, ils veulent en découdre… ». Ainsi donc nos lycéens seraient bien trop jeunes pour penser politiquement leur destin mais déjà bien assez matures à 15 ans pour choisir doctement leur orientation professionnelle comme les y enjoint l’infâme réforme du lycée. Allons… mascarade que tout cela. La vérité, c’est que se joue, dans chacune des disqualifications des mobilisations de la jeunesse, la dénaturation de la démocratie muée en société d’ordres dans laquelle les inégalités qu’elle ne cesse de reproduire sont les garantes de sa perpétuation ? une démocratie dont il faudrait faire oublier les fondements aux générations futures en crachant sur leurs intelligences individuelles et collectives. La vérité surtout, c’est que nous continuons et continuerons, nous enseignantes et enseignants, à nourrir cette intelligence parce que c'est notre carburant.

    Et alors nous montrerons à la police et à ceux qui la commandent cette image qui prouve que nous avons raison de nous accrocher.

    Et alors nous leur dirons :

    « Ils n’ont jamais vu une classe comme ça »

    Honneur aux lycéens

     

     


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    A Gérard Noiriel

    6 déc. 2018

    Par Gavroche.

    Blog : Le retour de Gavroche.

    Ce matin en buvant mon café, j’ai lu dans le dernier numéro de Siné Mensuel, l’article de Gérard Noiriel, intitulé « Les gilets jaunes, de nouvelles figures dans l’histoire populaire ». Ce petit mot pour lui répondre.

     

    Cher Gérard Noiriel,

    Tu permets que je te tutoies ? Tu sais, je suis comme Prévert, je dis tu à tous ceux que j’aime.

    Je te lis toujours avec plaisir. J’ai beaucoup de tes livres à la maison. Mais ce matin, tu m’as un peu déçue.

    Après avoir évoqué les médias qui montrent complaisamment les « casseurs » au lieu de parler des raisons profondes du mouvement, tu écris :

    Au lieu de s’en prendre physiquement aux journalistes qui travaillent pour ces chaînes, les gilets jaunes feraient mieux de populariser leur cause en opposant à la violence des casseurs d’autres formes de spectacle. Là encore, le détour par l’histoire est riche d’enseignements. Jusqu’au XIXème siècle, les manifestations populaires utilisaient des moyens ludiques pour se défendre et se moquer des puissants. C’était la fonction des charivaris et des défilés carnavalesques qui mobilisaient les ressources du grotesque et de la dérision. Tous les artistes, les humoristes, les satiristes qui soutiennent les gilets jaunes ne pourraient-ils pas mettre à profit leurs compétences pour donner à ce mouvement le coté festif qui lui manque encore ?  

    Alors, voilà ce que je voulais te dire :

    - A ma connaissance, seuls deux journalistes de BFM TV ont été véritablement bousculés. Comme l’a été le cadre d’Air France dont on avait osé arracher la chemise. Eux ont gardé leur chemise. D’autres ont pu être copieusement invectivés, certes. Le peuple finit par présenter la facture, modeste somme toute, au regard des reniements et des mensonges de ces messieurs les « journalistes ».Pas de comparaison possible avec les nombreux manifestants tabassés, blessés, mutilés, jugés en comparution immédiate et emprisonnés, pendant que les vrais voyous paradent tranquillement en costard cravate à l’Elysée et dans les banques (mais c’est pareil) et bénéficieront toujours de la « clémence » des juges, c’est-à-dire de leur compromission. Exactement comme tous les robocops soi-disant républicains qui ne font que les protéger.

    Pas de comparaison avec ce manifestant, toujours dans le coma.

    Pas de comparaison avec la vieille dame de 80 piges, qui est morte pour avoir pris une lacrymo en pleine face alors qu’elle était tranquillement chez elle.

    Nous, tu vois, on a peut-être cassé des vitrines, mais pas des vies. 

    - le mouvement des gilets jaunes n’est pas seulement un exutoire, comme l’étaient les charivaris.

    Qui n’avaient lieu que pendant une seule journée dans l’année, avec la bénédiction des grands de ce monde, pour permettre au bon peuple de se défouler, et ensuite les pauvres rentraient bien sagement dans leur chaumière, et la misère était toujours là le lendemain.

    Les manifs « ludiques » et « bon enfant » une fois par mois, avec merguez-frites, fanfares et banderoles « festives », merci, on a déjà donné, sans aucun résultat.

    On a même vu en 68, tiens, les sourires et les petites fleurs offertes aux flics. Pour ce que ça a servi. Y’a qu’à voir ce que sont devenus Cohn-Bendit et Goupil. La vieillesse est un naufrage, comme on dit.

    Tu as raison, les charivaris et les fêtes, c’était effectivement avant la Révolution. Mais depuis, si tu t’en souviens, on a aboli les privilèges, on a coupé la tête au roi, et le peuple (en principe) est souverain.

    Même si, encore et toujours depuis, c’est encore lui qui paye le prix du sang quand il ose se révolter, ou quand on l’envoie faire la guerre pour des intérêts qui ne sont pas les siens.

    Alors, aujourd’hui, la coupe est pleine, le vase déborde, on a plus envie de « faire la fête », survivre avec un demi-smic, ne plus avoir de quoi se nourrir, se chauffer, se soigner, voir l’avenir de nos gosses se rétrécir, pendant que les actionnaires et les patrons se gavent, ça ne nous fait plus rire.Tenir un barrage en plein hiver, se prendre des coups de matraque et des lacrymos, ça ne nous fait pas rire.Comme en 1789, quand les sans-culottes ont pris la Bastille.Comme en 1848.Comme en 1871.Eux non plus ne rigolaient pas.Comme tous ceux-là avant nous, on veut simplement virer toute cette clique de « représentants » qui ne représentent qu’eux-mêmes, qui n’ont pas arrêté de nous berner avec de belles phrases qui n’étaient que des mensonges, on veut changer le monde, on veut vivre, on veut être heureux.

    Bien à toi,

    Gavroche

    Gilets jaunes ou sans-culottes ?

    Par Nadir Dendoune, décembre 2018

    Le mouvement des gilets jaunes leur fout la frousse. Ça me rappelle les révoltes sociales de 2005, après que les keufs ont laissé crever Zyed et Bouna dans un transformateur. À l’époque, l’élite redoutait que le pays n’explose et que la racaille à nettoyer au Kärcher ne vienne foutre le boxon en bas de chez elle.

    Aujourd’hui, Macron et sa bande paniquent. L’opinion est favorable aux gilets jaunes ! À 80 %. Parce que ce ne sont pas des Noirs et des Arabes à casquette qui brûlent des voitures mais il y a dans la rue des papas, des mamans, des jeunes qui foutent des barrages. Quel beau moyen de pression !

    Au début, ce mouvement me filait la gerbe avec ces réfugiés qu’ils dénonçaient aux gendarmes, cette nana à qui ils avaient demandé d’enlever son voile, ces homos qu’ils avaient insultés, ces journaleux qu’ils avaient agressés, etc. L’impression d’avoir dans la rue une bande de beaufs qui se battaient pour leur poire, excédés par le prix excessif du carburant.

    Puis, des gauchistes, des syndicalistes et des militants des quartiers populaires sont venus gonfler ce qu’il y avait de progressiste dans le mouvement.

    Le 29 novembre, les gilets jaunes ont enfin exprimé de vraies revendications : augmentation du Smic à 1 300 euros, retraite à 60 ans, abandon du prélèvement à la source… On dirait un programme de gauche !

    Alors oui, parmi eux, il y a des fachos mais le racisme du peuple ne sera jamais le même que celui de l’élite ! Le racisme d’en haut est culturel, idéologique, plus ancré, plus structurel, donc plus compliqué à combattre que celui de certains gilets jaunes. Et on se met à rêver que les gilets jaunes laissent de côté leurs relents xénophobes pour devenir ce qu’ils sont : les sans-culottes de 2018.

    L’élite a peur et ça fait du bien.

    Les raisons de la colère

    Raoul Vaneigem

    On est en droit de s’étonner du temps qu’il a fallu pour que sortent de leur léthargie et de leur résignation un si grand nombre d’hommes et de femmes dont l’existence est un combat quotidien contre la machine du profit, contre une entreprise délibérée de désertification de la vie et de la terre. Comment a-t-on pu tolérer dans un silence aussi persistant que l’arrogance des puissances financières, de l’État dont elles tirent les ficelles et de ces représentants du peuple, qui ne représentent que leurs intérêts égoïstes, nous fassent la loi et la morale.

    Le silence en fait était bien entretenu. On détournait l’attention en faisant beaucoup de bruit autour de querelles politiques où les conflits et les accouplements de la gauche et de la droite ont fini par lasser et sombrer dans le ridicule. On a même, tantôt sournoisement, tantôt ouvertement, incité à la guerre des pauvres contre plus pauvres qu’eux, les migrants chassés par la guerre, la misère, les régimes dictatoriaux.

    Jusqu’au moment où l’on s’est aperçu que pendant cette inattention parfaitement concertée la machine à broyer le vivant tournait sans discontinuer. Mais il a bien fallu s’aviser des progrès de la désertification, de la pollution des terres, des océans, de l’air, des progrès de la rapacité capitaliste et de la paupérisation qui désormais menace jusqu’à la simple survie des espèces – dont la nôtre.

    Le silence entretenu par le mensonge de nos informateurs est un silence plein de bruit et de fureur. Voilà qui rectifie bien des choses.

    On comprend enfin que les vrais casseurs sont les Etats et les intérêts financiers qui les commanditent, pas les briseurs de ces vitrines de luxe qui narguent les victimes du consumérisme et de la paupérisation croissante avec le même cynisme que les femmes et les hommes politiques, de quelque parti ou faction qu’ils se revendiquent.Celles et ceux qui prirent la Bastille, le 14 juillet 1789, n’avaient guère connaissance, si ce n’est par de vagues lueurs, de cette philosophie des Lumières, dont ils découvriront plus tard qu’ils avaient, sans trop le savoir, mis en pratique la liberté que voulaient éclairer les Diderot, Rousseau, d’Holbach, Voltaire.

    Cette liberté c’était d’abattre la tyrannie. Le refus viscéral des despotismes a résisté à la guillotine des jacobins, des thermidoriens, de Bonaparte, de la restauration monarchiste, elle a résisté aux fusilleurs de la Commune de Paris, elle a passé outre à Auschwitz et au goulag.

    Certes s’emparer de l’Elysée serait faire trop d’honneur à l’ubuesque palotin que l’Ordre des multinationales a chargé des basses besognes policières. Nous ne pouvons nous contenter de détruire des symboles. Brûler une banque, ce n’est pas foutre en l’air le système bancaire et la dictature de l’argent. Incendier les préfectures et les centres de la paperasserie administrative, ce n’est pas en finir avec l’État (pas plus que destituer ses notables et prébendiers).

    Il ne faut jamais casser les hommes (même chez quelques flics, il reste une certaine conscience humaine à sauvegarder). Que les gilets jaunes aient plutôt choisi de casser les machines qui nous font payer partout et de mettre hors d’état de nuire les excavatrices qui creusent à travers nos paysages les tranchées du profit, c’est un signe encourageant du progrès humain des révoltes.

    Autre signe rassurant : alors que les foules, les rassemblements grégaires, sont aisément manipulables – comme ne l’ignorent pas les clientélismes qui sévissent de l’extrême gauche à l’extrême droite – on note ici, au moins pour le moment, l’absence de chefs et de représentants attitrés, ce qui embarrasse bien le pouvoir ; par quel bout saisir cette nébuleuse en mouvement ?

    On observe çà et là que les individus, habituellement noyés dans la masse, discutent entre eux, font preuve d’un humour créatif, d’initiatives et d’ingéniosité, de générosité humaine (même si des dérapages sont toujours possibles.)

    Du mouvement des gilets jaunes émane une colère joyeuse. Les instances étatiques et capitalistes aimeraient la traiter d’aveugle. Elle est seulement en quête de clairvoyance. La cécité des gouvernants est toujours à la recherche de lunettes.

    Une dame en jaune déclare : « je voudrais bien qu’il m’explique Macron, qui habite un palais, comment je peux vivre avec 1 500 euros par mois ». Et comment les gens peuvent supporter les restrictions budgétaires qui affectent la santé, l’agriculture non-industrielle, l’enseignement, la suppression des lignes de chemin de fer, la destruction des paysages au profit de complexes immobiliers et commerciaux ? Et la pétrochimie et la pollution industrielle qui menace la survie de la planète et ses populations ?

    Ce à quoi Palotin Ier répond par une mesure écologique. Il taxe le carburant que doivent acheter les usagers. Cela le dispense de toucher aux bénéfices de Total et consorts.

    Il avait déjà montré son souci environnemental en envoyant 2 500 gendarmes détruire, à Notre-Dame-des-Landes, les potagers collectifs, la bergerie, les autoconstructions et l’expérience d’une société nouvelle.

    Et que dire des taxes et des impôts qui loin de profiter à celles et ceux qui les paient servent à renflouer les malversations bancaires ? Des hôpitaux manquant de personnel médical ? Des agriculteurs renaturant les sols, privés de subventions qui vont à l’industrie agroalimentaire et à la pollution de la terre et de l’eau ? Des lycéennes et des lycéens parqués dans des élevages concentrationnaires où le marché vient choisir ses esclaves ?

    « Prolétaires de tous les pays », disait Scutenaire, « je n’ai pas de conseils à vous donner. »

    À l’évidence, comme le vérifie la vogue du totalitarisme démocratique, tous les modes de gouvernement, du passé à nos jours, n’ont fait qu’aggraver notre effarante inhumanité. Le culte du profit met à mal la solidarité, la générosité, l’hospitalité. Le trou noir de l’efficacité rentable absorbe peu à peu la joie de vivre et ses galaxies.

    Sans doute est-il temps de reconstruire le monde et notre existence quotidienne. Sans doute est-il temps de « faire nos affaires nous mêmes », à l’encontre des affaires qui se trament contre nous et qui nous défont. Si l’on en juge par les libertés du commerce, qui exploitent et tuent le vivant la liberté est toujours  frêle.

    Un rien suffit pour l’inverser et la changer en son contraire. Un rien la restaure.
    Occupons nous de notre propre vie, elle engage celle du monde

    SOURCE : https://www.sinemensuel.com/societe/les-raisons-de-la-colere/

     


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    Alger. Si le bleu s'envolait. Mes traces

    de pas sur le sable d’Alger. 1962-1965

    Alger. Si le bleu s'envolait. Mes traces de pas sur le sable d’Alger. 1962-1965

    Laval. Marie-Eline Vincent dédicace ''Si le bleu s'envolait.''

    Dans ce premier livre, la Lavalloise Marie-Eline Vincent raconte un amour adolescent dans l’Alger de 1962-1965. Un livre accompagné de photos, de vidéos, et d’une chanson, qu’elle dédicacera le samedi 15 décembre 2018 à la FNAC.

    Âgée de 71 ans, Marie-Eline Vincent a publié Si le bleu s’envolait. Un roman au travers duquel elle replonge dans les souvenirs d’une adolescence passée outre-Méditerrannée, au début des années 1960.

    « Pour cette nouvelle de « Un livre délivre », une voisine, du diocèse de Laval, Marie-Eline Vincent qui a publié il y a quelques jours aux éditions vendéennes des Oyats un très beau livre autour de sa jeunesse à Alger, de 1962 à 1965. Ce livre raconte sa rencontre par un amour de jeunesse avec un jeune homme d’une autre culture, d’une autre religion… »

    Alger. Si le bleu s'envolait. Mes traces de pas sur le sable d’Alger. 1962-1965

    SOURCE : https://tipaza.typepad.fr/mon_weblog/2018/12/alger-si-le-bleu-senvolait-.html 

     


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    Les blindés à Paris du jamais vu depuis

     le putsch des généraux

    du 21 avril 1961, c’était la guerre d’Algérie

    La gendarmerie a mobilisé 16 véhicules blindés, 89.000 membres des forces de l'ordre sont déployés dans tout le pays, dont 8.000 à Paris. Les chiffres de mobilisation des forces de l'ordre sont sans précédent depuis le soulèvement étudiant de Mai 1968, note Reuters, précisant que l'effectif est en augmentation de plus de 70% par rapport au 1er décembre.

    La préfecture de police de Paris, la mairie, les enseignes de luxe et les directions d'établissements culturels ont pris des mesures préventives sans précédent à cette échelle dans l'histoire récente.

    Malgré la crainte de violences et les appels du gouvernement à ne pas venir manifester, à la veille de l'acte 4 des Gilets jaunes, 68% des Français soutenaient la mobilisation de samedi, selon un sondage OpinionWay pour LCI publié vendredi, un chiffre stable par rapport à l'enquête de la semaine dernière.

    Tout-à-fait original nous avons pu voir aussi la police montée patrouillant le centre-ville. Des unités équestres intervenant rue Réaumur pour charger les casseurs.

    ET EN PLUS LES médias mentent ils prétendent que les blindés ont été utilisés à paris en 1974, j’ai recherché ce qu’il s’est passé cette année là et je n’ai rien trouvé, si quelqu’un peut me renseigner merci de me le faire savoir !!! ça les gênent peut-être de parler de la guerre d’algérie, des putschistes qui ont tenté de renverser la république, ils ont échoué grâce aux appelés du contingent qui ont refusé de les suivre.

    Les blindés ont été utilisés aux dates et lieux suivants, mais pas à Paris :

    Les blindés ont été régulièrement déployés pour des opérations de maintien de l'ordre en métropole (Corse comprise) et Outre-mer. La Gendarmerie les a également déployés en opérations extérieures, notamment au Kosovo et en Côte-d'Ivoire.Déblocage du port d'Ajaccio en 2005.Mise en réserve lors des émeutes de 2005 dans les banlieues françaises.Opération de démantèlement de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes en 2018.Affrontements lors du mouvement des Gilets jaunes à Saint-Louis et à Paris en 2018.

    21 avril 1961 

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    Le putsch des généraux du 21 avril 1961

    Les blindés à Paris

    Ce n’est bien sûr pas comparable, aujourd’hui en 2018 nous n’en sommes qu’à des manifestations et des casseurs, des provocations, des intimidations… en 1961 c’était la guerre d’Algérie, donc, je le répète, ce n’est absolument pas comparable, c’est simplement pour faire remarquer que les blindés à Paris il n’y en a pas eu depuis le 21 avril 1961…


     

     

     


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  • Cela se passe dans la France de Macron

    Ces images colleront à la peau de Macron

    pour toujours 

    Cela se passe dans la France de Macron

    Mantes-la-Jolie, 6 décembre 2018

    Place de la République à Paris : hommage aux lycéens de Mantes-la-Jolie (photo de Léo Kloeckner)

     

    L’image de ces jeunes Français agenouillés avec les mains entravées sur la tête, rappelle les images de répression de la soldatesque colonialiste lors des rafles dans les douars et méchtas algériens, il y a plus de 60 ans. L’Histoire bégaye, c’est juste un retour de bâton… Les victimes, cette fois, du pouvoir des nantis, en France ou ailleurs, c’est la jeunesse désarmée…

    Ces images sont intolérables, insoutenables et scandaleuses, elles ne devraient jamais avoir existé.

    On en est là !!! Dans une République démocratique où les droits de l’Hommes sont remis en question, l’interpellation de ces dizaines d’élèves d’un lycée de Mantes-la- jolie, à genoux, mains sur la tête, fait froid dans le dos. La banlieue, encore la banlieue… Pourquoi est-ce des jeunes de banlieues que l’on met en scène de la sorte?

    L’alignement drastique et militaire de ces jeunes traduit un nouveau cap d’humiliation rarement franchi. Sans aucune possibilité de contester, s’agenouiller devant les forces de l’ordre traduit l’échec dans lequel nous nous sommes installés.

    Ces images sont intolérables, insoutenables et scandaleuses, elles ne devraient jamais avoir existé, sous quelque prétexte que ce soit. Si manifester implique perdre sa dignité, alors la banlieue n’est pas prête à la perdre. Visiblement, seule la force peut l’y contraindre.

    Ces images colleront à la peau de Macron pour toujours. 

    Depuis le 6 décembre au soir, les fils d’actualités des réseaux sociaux se sont emplis des images d’une arrestation collective à Mantes-la-Jolie dans les Yvelines. Des dizaines de jeunes hommes (environ 150), genoux à terre et mains sur la nuque sont alignés en rangées, tenus en respect dans le silence par des policiers debout, casqués, matraques et boucliers à la main. « Voilà une classe qui se tient sage » commente une voix que l’on devine policière.

    Ces images tournées par les policiers eux-mêmes derrière la maison des associations Agora non loin du lycée Saint-Exupéry où a eu lieu cette interpellation spectaculaire, ont provoqué écœurement et effroi. Ce texte est une tentative de comprendre cet effet de sidération collective, dans lequel nous sommes pris nous-même. Pourquoi ces images, qui paraissent pourtant moins violentes que les nombreuses scènes de tabassages policiers diffusées depuis plusieurs jours, nous choquent-elles ?

    Parce que ces scènes renvoient à un contexte guerrier

    Dans les actualités, les scènes de films ou de séries policières (en provenance notamment des Etats-Unis), nous sommes régulièrement exposé.es à des images analogues d’interpellations où une ou quelques personnes sont immobilisées de la sorte, genoux à terre et mains sur la tête.

    Mais l’aspect massif de ces rangées de jeunes personnes alignées à Mantes-la-Jolie nous fait basculer dans un tout autre registre et renvoie davantage à un contexte de guerre et de domination militaire. Une scène de punition collective comme le montrent les images d’archives tournées dans les territoires anciennement colonisés ou celles en provenance de la Palestine occupée. C’est d’ailleurs cette volonté d’exposer de la façon la plus nette qui soit la domination exercée sur les corps qui fait selon Fanon la spécificité du contexte colonial :

    « Dans les régions coloniales […], le gendarme et le soldat, par leur présence immédiate, leurs interventions directes et fréquentes, maintiennent le contact avec le colonisé et lui conseillent, à coups de crosse ou de napalm, de ne pas bouger. On le voit, l’intermédiaire du pouvoir utilise un langage de pure violence. L’intermédiaire n’allège pas l’oppression, ne voile pas la domination. Il les expose, les manifeste avec la bonne conscience des forces de l’ordre. L’intermédiaire porte la violence dans les maisons et dans les cerveaux du colonisé. »
    Frantz Fanon, Les damnés de la terre.

    Parce que ces images ont été prises et diffusées

     par la police

    Ces images ont été tournées par la police elle-même qui a ensuite procédé à leur diffusion. Pour quelles raisons a-t-on voulu exposer le public à ces images ? La question reste ouverte et la parole policière, comme souvent, est manquante ou incomplète. Plusieurs hypothèses peuvent être avancées.

    D’une part la volonté d’exhiber la domination, comme rappelé plus haut par Fanon. A travers cette démonstration de force, les autorités locales – en premier lieu la police – entendent réaffirmer qu’en dépit de l’agitation ambiante, elles contrôlent la situation, elles maintiennent littéralement l’ordre. Vincent Lesclous, procureur de la République de Versailles, ne s’y trompe pas :

    « Les images de ces arrestations collectives peuvent frapper, c’est certain, et il est vrai que, de mémoire, on n’a jamais vu ça dans les Yvelines, mais, face aux violences de ces derniers jours, il fallait opter pour une solution de maintien de l’ordre. »

    On peut également déceler dans le fait d’exhiber ces images la volonté de montrer aux autres collègues policiers la marche à suivre en ces temps de contestation généralisée, ou encore d’envoyer un message aux parents et professeurs accusé.es régulièrement de manquer d’autorité sur leurs enfants ou de laxisme envers les élèves (ce qu’exprime un des commentaires que l’on entend durant la vidéo). Cela peut tenir aussi d’une volonté d’exemplarité : montrer aux autres ce qui pourrait leur arriver en cas de rébellion.

    Parce que ces images montrent une soumission totale

    La position de subordination, l’injonction au silence et à l’immobilité renvoient une grande violence et provoque un effet de stupéfaction. Le silence qui règne autour de la scène est littéralement glaçant. Ces rangées d’élèves à genoux, silencieux, mains sur la nuque et têtes basses, parfois face contre mur, sous la surveillance étroite de policiers casqués, armés de matraques et de boucliers, exposent une domination totale des policiers et une soumission de ces jeunes personnes à cet ordre.

    L’impuissance des élèves sur le moment, l’état de domination et de vulnérabilité dans lequel ils semblent être, provoquent une empathie immédiate chez beaucoup personnes qui voient les images. La scène produit ainsi de puissants affects, une vive émotion. Et c’est précisément ce type d’émotion ressentie face aux situations d’injustice qui peut en certains cas conduire à des émeutes. Ce n’est pas un hasard, rappelle Alèssi Dell’Umbria, si les mots émotion et émeute ont la même racine.

    Parce que ces images montrent des mineurs

    Ce sont des enfants qui sont ainsi humiliés, leurs sac-à-dos d’écoliers sur le dos. Les discours médiatiques et politiques dominants qui présentent les jeunes de banlieues comme des « délinquants », des « casseurs » ou des « radicalisés » en puissance, masquent le fait que ces jeunes hommes figurent parmi les populations les plus vulnérables du pays. Celles qui disposent du moins de capital social et de ressources financières. Celles qui sont le plus exposées à l’arbitraire policier.

    Par une triste coïncidence, l’interpellation qui s’est déroulée à Mantes-la-Jolie a eu lieu à la même date que ce sinistre jour de décembre 1986 où des policiers voltigeurs ont tabassé à mort Malik Oussekine, jeune étudiant de 22 ans, qui manifestait contre le projet de réforme universitaire Devaquet. Une désolante coïncidence qui ne fait que rappeler la persistance de la domination policière et du traitement d’exception fait à ces populations.

    SOURCE : http://www.etatdexception.net/a-mantes-la-jolie-domination-policiere-et-humiliation-de-la-jeunesse/?fbclid=IwAR2tsXXw8HAKHVYTmtg5VBmvWrR22NRrbX0Bd8RSL7MKxmluv7bIUn8AqoQ 


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    Guerre d’Algérie. Histoire commune

     mémoires partagées ?

    Guerre d’Algérie. Histoire commune... mémoires partagées ?

    Le Musée National de l’Histoire de l’Immigration 

     

    C’est sous ce titre que s’est tenue le 28 novembre 2018 une journée d’études destinée essentiellement aux professeurs d’histoire. Celle-ci était organisée par l’ONACVG (Office National des Anciens combattants et Victimes de Guerre) et le Musée National de l’Histoire de l’Immigration qui accueillait les participants dans le Palais de la Porte Dorée. Une centaine de personnes ont assisté à la séance du matin et une cinquantaine à celle de l’après-midi. 

    En préambule, Rose-Marie Antoine, sa directrice générale, a rappelé les origines de l’ONAC en citant Clémenceau : « ces hommes qu’on a jetés dans la bataille, ils ont des droits sur nous ». D’abord vouée aux anciens combattants, l’ONAC a progressivement élargi son champ d’intervention aux victimes de guerre, rapatriés, harkis, victimes du terrorisme. Elle s’est engagée ensuite dans une activité mémorielle afin que l’indicible soit dit, afin que des mots soient mis sur les maux.
    Sur cette guerre d’Algérie, qui longtemps n’a pas dit son nom, les jeunes générations veulent savoir, veulent comprendre. On ne gagne jamais une guerre, on perd des hommes. Il faut parler de cette guerre si l’on veut tourner la page. Evoquer la diversité des parcours, la complexité des situations c’est un moyen de lutter contre des représentations qu’on doit dépasser afin de lutter contre le racisme et les discriminations.

     

    Les enjeux, histoire et mémoires

    Par Benjamin Stora, historien et Président du Conseil d’orientation du MNHI (Musée national d’Histoire de l’Immigration) 

      1 500 000 soldats français dont de nombreux appelés
      2 000 000 de paysans algériens déplacés,
      près d’un million de pieds-noirs rapatriés,
      30 000 morts côté français,
      des centaines de milliers de morts côté algérien
    Aujourd’hui et depuis une vingtaine d’années on sort de l’oubli. Des publications et des films surgissent de toutes parts. Ils ne suffisent pas à produire l’apaisement. Il reste un hiatus dans les représentations. Il reste un affrontement entre les partisans de l’indépendance et ceux qui ne voulaient pas que ça change. Il reste un désaccord entre les Algériens et les Français, sans parler des juifs d’Algérie et des pieds-rouges qui sont venus en Algérie après l’indépendance et que l’on chiffre entre 50 et 80 000. Il y a un éclatement et une prolifération des groupes de mémoire. Chacun veut ajouter sa pierre au récit national.

    Longtemps, en Algérie, le récit national a été incarné par le FLN, avec un seul héros, le peuple. Depuis le « printemps berbère » en 1980, on a ajouté de la complexité. Au récit militaire s’est ajouté un récit politique et civil qui fait une place aux affrontements internes. Ainsi la légitimation du pouvoir qui tient au récit officiel se trouve un peu ébranlée. Dans ce contexte de mémoires multiples, la tentation du repli sur soi existe et cela conduit au nationalisme.
    L’accès aux archives de part et d’autre est plus que jamais nécessaire. En France on s’intéresse surtout à la fin de la guerre, aux accords d’Evian, au drame des rapatriés alors qu’en Algérie on se penche surtout sur les racines : le colonialisme et le début de la guerre.
     

    Présentation des panneaux d’exposition réalisés

     sous la direction de l’ONCAVG et des outils mis

     à la disposition des professeurs

     
    Par Raphaëlle Branche, Jean-Jacques Jordi et Abderahmen Moumen qui en ont assuré la supervision historique 

    « Afin de réaliser ces documents on s’est attachés à rassembler tous les acteurs et à fournir des documents en indiquant leurs sources ».
    Trois parties ont été retenues :
      la période coloniale : 1830 à 1954,
      la guerre : 1954 à 1962
      les mémoires : de 1962 à aujourd’hui.

    Au 19e siècle il y avait davantage d’Européens non français que de Français en Algérie. On a donc naturalisé les Espagnols, les Italiens, les Maltais… et les Juifs qui résidaient sur place. Mais ceux qu’on n’appelait pas les Algériens mais les indigènes ou les musulmans étaient français pour aller à la guerre mais ils n’étaient pas des citoyens à part entière (noter que jusqu’en 1945 les Françaises étaient aussi des citoyennes de seconde zone !)
    La guerre d’Algérie est autant une histoire militaire qu’une histoire politique et internationale. La colonisation est une donnée essentielle mais la seconde guerre mondiale, la création de l’ONU et l’affrontement entre le bloc occidental et le bloc soviétique interfèrent dans cette guerre.
    La découverte du pétrole et du gaz, et les essais nucléaires au Sahara, n’ont pas aidé à trouver la solution et à finir la guerre. C’est pendant cette période que nos institutions ont vacillé, que la cinquième république est née.

    C’est seulement en 1983 que les événements d’Algérie sont abordés dans les programmes et c’est seulement en 1999 que Lionel Jospin et Jacques Chirac ratifient le terme de guerre. Toutefois dans le programme d’Histoire les professeurs ne choisissent que très peu souvent la Guerre d’Algérie alors qu’on sait que 10 millions de français ont directement à voir avec cette période douloureuse. Sans doute est-ce en raison de la formation universitaire des professeurs qui bien souvent n’ont pas étudié cette période. C’est pourquoi l’Onacvg a souhaité fournir ces outils aux professeurs, et organise des formations en collaboration avec la direction des enseignements scolaires du Ministère de l’Education nationale.

    Héritiers de la guerre, les jeunes français et les mémoires de la guerre d’Algérie : le boomerang colonial

    Par Paul-Max Morin, chargé de mission à L’Onac 

    La colonisation divise encore les Français : la famille Le Pen véhicule les idées de racisme et de revanche. Eric Zemmour tente de réhabiliter l’histoire coloniale, ne fait pas la différence entre les opprimés et les oppresseurs. Christian Estrosi signe des arrêtés interdisant les youyou, visite et s’incline devant des monuments érigés en hommage aux criminels de l’OAS. Dans le même temps Christophe Castaner et Jean-Luc Mélenchon sont menacés par un groupe d’anciens activistes. Dans un lycée, la présentation d’une œuvre littéraire écrite par un Algérien né en France est ostracisée par certains élèves. Et des attentats terroristes ont marqué l’histoire récente.

    Il importe de préciser de quoi nous sommes les héritiers, de rappeler que les mémoires sont historiques mais également politiques, et de savoir qu’une minorité agissante impacte la société. Les jeunes d’aujourd’hui sont héritiers de mémoires très diverses :
    Il y a la situation des hyper-mémoires des pieds-noirs qui revisitent le mythe du pionnier façon Far West alors que la plupart des Européens vivaient en ville..
    Il y a les harkis dont la mémoire est cadenassée ou « qui sont prisonniers d’une mémoire formatée ».
    Il y a les Algériens qui ont été alimentés par le récit mythologique du FLN.
    Et pour les petits fils de soldats la question se résume souvent à « Papi, est-ce que tu as tué ? »

    Pour P.M Morin, les mémoires de ces héritiers peuvent faire l’objet de la classification schématique suivante :
    les dilués : silence, retenue, méconnaissance. Ils savent que le sujet est sensible et ils n’ont pas les mots pour en parler. Ils savent différencier le eux (les Algériens) du nous (les Français). Ils sont obsédés par les guerres possibles (avec les chinois, les russes, guerre civile). Ils s’interrogent sur la façon de se comporter, dont ils se comporteraient.
    - les affectés : le passé ne passe pas, ils ont des idées de revanche. Ils sont peu nombreux mais ils restent en colère.
    - les militants : ils sont instrumentalisés et à partir de leurs mémoires le risque d’une radicalisation politique existe.

    Le concept de post-mémoires. La mémoire des cendres

    par Tramor Quemeneur, historien 

    Comment transmettre une mémoire d’événements qu’on n’a pas vécus ?
    Les interviews réalisées par l’historien révèlent des situations très complexes. On peut naître de parents Algérie française, épouser un marocain et se convertir à l’islam. On peut vivre aujourd’hui sans savoir si son père a été harki ou non. On peut avoir vécu son enfance en croyant que son père était légionnaire et découvrir cinquante ans après qu’il avait été appelé sous les drapeaux. Toute occasion de dialogue est à saisir pour apaiser les mémoires. L’enseignement de l’histoire, de sa complexité, permet la mixité des mémoires. L’internationalisation, la vision plus large (Europe, Monde) et la découverte d’expériences semblables permettent recul et relativisation.

    Enseigner la guerre d’Algérie : enjeux et ressources disponibles

    par Valérie Esclangon-Morin, historienne et Paul-Max Morin 

    Avant 1962 l’enseignement au-delà de « nos ancêtres les gaulois », exaltait l’empire français et les grandes figures de la colonisation. C’est seulement depuis 1983 que la guerre d’Algérie est enseignée dans les lycées et depuis 1986 au collège. Il est essentiel aujourd’hui de dispenser un enseignement qui dépasse les mémoires des communautés. A l’Université on n’enseignait ni la colonisation ni la guerre d’Algérie, ce qui explique le peu d’empressement des professeurs à aborder cette période.
    De nouveaux programmes sont actuellement en gestation pour les lycées. On devrait y aborder l’exposition coloniale de 1930, L’Algérie en 1830, le code de l’indigénat, l’expédition du colonel Marchant, la vie à Alger au début du 20e siècle…

    L’ONAC offre aux professeurs :
      une exposition sous forme de panneaux tirée en 109 exemplaires
      une mallette pédagogique sous forme de clé USB avec 60 heures d’enseignement,
      une chaîne Youtube permettant des projections en classe (disponible très prochainement)
      une offre de témoignages à quatre voix d’acteurs de la guerre
      des formations d’enseignants

    La campagne d’archives orales

     

    Par Abderahmen Moumen , historien chargé de mission à l’Onac, Romain Choron, chef des archives orales au SHD (Service Historique de la Défense), et Rosa Olmos responsable des archives audio-visuelles à La contemporaine (ex-BDIC) 

    La fabrication d’archives orales contemporaines a été initiée dès 1917. En 1970 elle a été rattachée à l’université de Paris-Ouest et en 2020 ces archives seront regroupées dans une bibliothèque spécifique, La contemporaine.
    Les objectifs :
      donner la parole aux oubliés de l’histoire,
      pallier l’absence d’archives écrites,
      illustrer et compléter les archives écrites.
    1100 témoignages ont été collectés concernant la guerre d’Algérie, dont ceux recueillis par Raphaëlle Branche pour sa thèse « « les soldats, leurs chefs, et les violences illégales pendant la guerre d’Algérie 1954-1962 ». Ces témoignages sont accessibles sur
    www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr
    Une nouvelle campagne, qui a commencé, est prévue jusqu’en 2021. Il s’agit de recueillir des témoignages sonores (objectif 300), parfois audio-visuels, si les moyens le permettent.

    La transmission des mémoires par la création artistique
    Séquence animée par Naïma Huber-Yahi, historienne 

    Invitées à cette journée d’études, des artistes sont venues présenter leurs objectifs, expliquer leur façon de travailler, et pourquoi elles ont à cœur de transmettre sur la guerre d’Algérie en proposant les premiers rushes des spectacles qu’elles préparent.
    Etaient présentes : Murielle Bechame, metteuse en scène , compagnie Arcat - Sarah Mouline, metteuse en scène, Compagnie si ceci se sait, pour son spectacle Du sable et des Playmobils - et Marie Maucorps, metteuse en scène à la Compagnie Les compagnons butineurs.
     

    Guerre d’Algérie. Histoire commune... mémoires partagées ?

    Le jour de l’indépendance dans le bidonville de La Folie à Nanterre.

    Photo Monique Hervo © Monique Hervo, Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, MHC.

     

    "La guerre d'Algérie. Histoire commune, mémoires partagées ?" - Présentation (1/9)

    "La guerre d'Algérie. Histoire commune, mémoires partagées ?" - Appelés (2/9)

    "La guerre d'Algérie. Histoire commune, mémoires partagées ?" - Militaires de carrière (3/9)

    "La guerre d'Algérie. Histoire commune, mémoires partagées ?" - Insoumis et soutien (4/9)

    "La guerre d'Algérie. Histoire commune, mémoires partagées ?" - FLN (5/9)


     

    "La guerre d'Algérie. Histoire commune, mémoires partagées ?" - MNA (6/9)

    "La guerre d'Algérie. Histoire commune, mémoires partagées ?" - Harkis (7/9)

    "La guerre d'Algérie. Histoire commune, mémoires partagées ?" - Français d'Algérie (8/9)

    "La guerre d'Algérie. Histoire commune, mémoires partagées ?" - OAS (9/9)

     

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  • Vous nous dites «  Ne jetez pas de l’huile sur le feu » mais c’est vous qui la jetez avec vos provocations, vos humiliations… 

     

    Oui nous sommes bien en France en 2018

    Non ce ne sont pas des djihadistes... mais la jeunesse de France qui brûlent des voitures, certes, mais ils ne doivent pas être traités comme des terroristes...

    Les images de l'arrestation de dizaines

    de lycéens à Mantes-la-Jolie font scandale

    Agenouillés mains derrière la tête, en rang : l'arrestation filmée de dizaines de lycéens à Mantes-la-Jolie a déclenché un tollé sur la toile, certains politiques jugeant la scène «insoutenable». La journée de mobilisation a été émaillée d'incidents.

    Mains derrière la tête, collés au mur pour certains, en rang et entouré de nombreux policiers : des dizaines de lycéens ont été arrêtés à Mantes-la-Jolie ce 6 décembre, jour d'une mobilisation étudiante émaillée de violents incidents en France. Les images de cette interpellation pour «participation à un attroupement armé» ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux, cumulant des centaines de milliers de vues.

    Plusieurs commentateurs se sont dit choqués par la scène, estimant notamment : «Les 145 lycéens arrêtés de Mantes-la-Jolie sont traités comme s'ils allaient être exécutés. Macron pète les plombs !»

     

    Cliquez sur ce lien  :

    https://twitter.com/twitter/statuses/1070783201369579520 

     

    Les 145 lycéens arrêtés de Mantes-la-Jolie sont

    traités comme s'ils allaient être exécutés

    «Que penser d’un pouvoir qui traite ainsi sa jeunesse ? Qu’il ne tient que par la force des matraques. Qu’il n’a plus d'avenir. Qu’il est à l’agonie»

    Les images de l'arrestation de dizaines de lycéens à Mantes-la-Jolie font scandale


    Pour Frédérique Rolet, la secrétaire générale du syndicat SNES-FSU, ces images sont "insupportables". Et d'ajouter: "Jeunesse humiliée. Jeunesse sacrifiée." Elle est rejointe sur ce terrain par le syndicaliste FCPE Michel Vincent, qui écrit: "Quand Blanquer nous promets l'école de la confiance, Castaner met en place celle de l'humiliation! Le scandale est sans nom! Parents réagissons cela suffit!" 

    Après leur mise en ligne, les images ont largement fait réagir. Politiques, avocats ou syndicalistes dans l'enseignement, nombreux sont ceux qui ont été outrés par la violence de l'humiliation subie par les jeunes. "Il faut dire les choses posément mais fermement : ce qui s'est passé avec les lycéens de Mantes-la-jolie -ces scènes dont il existe de nombreuses photos et vidéos- est simplement intolérable", écrit par exemple l'ancienne ministre Cécile Duflot.

    "Effrayant. Et inacceptable d'un point de vue humain et démocratique", abonde la députée de la France insoumise Clémentine Autain sur Twitter. Le compte officiel du Parti communiste français, lui, ajoute: "À la répression du droit de manifester, voilà maintenant l'humiliation des lycéens. Que le gouvernement cesse ses provocations."

    "La honte sur ces policiers et ceux qui leur donnent ces ordres abjects. Que cette vidéo leur colle à la peau et leur soit rappelée comme une infamie indélébile. Ils n'ont pas l'excuse de la légitime défense. Ils n'ont pas l'excuse du feu de l'action. Christophe Castaner, vous êtes responsable", tweete quant à lui l'avocat pénaliste au barreau de Paris Martin Mechin.

     

    Lycéens d'avant, nous n'avons jamais connu

    la répression actuelle

    6 déc. 2018

    Par Les invités de Mediapart

    Édition : Les invités de Mediapart

    Plus de 130 ex-lycéens engagés dans les “mouv” en 1968, 1977, 1986, 1990, 1994, 2000, 2005 ou 2013 (des comités d'action lycéens à la mobilisation en défense de Leonarda, en passant par les lois Saunier-Seïté ou Devaquet, ou encore le CPE) se disent «inquiets» face à «l'étape franchie» aujourd'hui en matière de répression et de liberté de manifester des lycéens actuellement mobilisés.

    Nous avons manifesté lorsque nous étions lycéens. Nous avons organisé ou animé des mouvements lycéens, face à des gouvernements de droite ou de gauche.

    Nous avons bloqué nos lycées, occupé les rues sous le Général De Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard D’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou François Hollande.

    Aucun d’entre nous n’a jamais été mis en garde à vue parce que nous avions peint des slogans hostiles aux pouvoirs en place ou lancé des œufs.

    Jamais nous n’avons été placés en garde à vue pour « intrusion dans un établissement scolaire » parce que nous venions participer à une Assemblée Générale.

    Nous n’avons pas été gazés à bout portant devant nos lycées, nous n’avons pas reçu de tirs de grenade de désencerclement en essayant de les bloquer, nous n’avons pas été réprimés aussi systématiquement.

    Une étape a été franchie.

    Aujourd’hui, à leur tour,  certains de nos enfants, des enfants de nos amis et leurs copains et copines se mettent en mouvement.

    La répression que subissent les lycéens qui manifestent ces jours-ci est disproportionnée.

    Nous sommes inquiets. 


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    Des gilets jaunes ce sont invités à une cérémonie du 5 décembre concernant l’hommage aux victimes de la guerre d’Algérie… mais c’était simplement et uniquement pour rencontrer le préfet et lui remettre une lettre… En fait ils en avaient rien à faire de cette cérémonie du 5 décembre 2018, cette date est sans rapport avec la guerre d’Algérie… ET ILS AVAIENT BIEN RAISON !!!

    Michel Dandelot 

    Guerre d’Algérie. Les gilets jaunes s’invitent

    à la cérémonie à Vannes

    Une quinzaine de Gilets jaunes a attendu la fin de la cérémonie pour lire et remettre un texte au secrétaire général de la Préfecture Cyrille Le Vély, représentant le Préfet. (Sophie Paitier/Le Télégramme / Sophie Paitier)

     

    Les Gilets jaunes se sont invités ce mercredi matin à 11 h, à la cérémonie en hommage aux morts de la Guerre d’Algérie, à Vannes. Ils ont attendu sagement la fin de la cérémonie, leurs Gilets jaunes planqués sous les manteaux, pour remettre un texte au représentant du Préfet.

    « Nous ne serons plus jamais des moutons ». C’est le message qu’une délégation d’une quinzaine de Gilets jaunes, représentant les trois rond-points où ils campent depuis trois semaines, est venue porter aux représentants de la République ce mercredi matin, devant le monument aux Morts situé sur le plateau de la Garenne. Ils se sont invités discrètement à cette cérémonie qui réunissait, à l’occasion de la journée nationale d’hommage, le ban et l’arrière-ban des représentants institutionnels, militaires et politiques, pour commémorer les morts pour la France pendant la guerre d’Algérie. Ils ont assisté bien sagement à toute la cérémonie, leurs Gilets jaunes dissimulés au fond de leur poche, sous leur manteau, avant que le groupe ne lise au représentant du préfet, un texte qu’ils avaient préparé.

    « On savait qu’il y avait cette cérémonie aujourd’hui », explique Evelyne. « On s’est dit que c’était l’occasion de rencontrer le préfet et de lui faire remonter nos revendications ». Le préfet absent, c’est Cyrille le Vély, secrétaire général de la préfecture, qui a recueilli leurs paroles. « Merci d’avoir participé à notre cérémonie », leur a-t-il déclaré. « Vous m’avez écouté, c’est à mon tour de le faire ».

    « La situation est grave et si les Français sont dans la rue, c’est pour faire comprendre que nous n’accepterons plus de perdre nos acquis… Vous avez réveillé, sans le vouloir, le patriotisme chez mes concitoyens et j’en suis fière », lui a lu Evelyne. « Vous n’avez pas le droit de réduire le pouvoir d’achat, de détruire notre système médical, d’appauvrir l’enseignement. Nous ne sommes pas des casseurs, nous ne brûlerons pas la Préfecture. Nous sommes des grands-parents, des parents, des jeunes gens qui ne voulons qu’une seule chose : que cette politique d’enrichissement au détriment de toute une population cesse. M. Macron nous méprise et nous ignore. Nous ne céderons pas tant qu’il n’aura pas eu le courage d’organiser un référendum et de poser la question de confiance. Nous souhaitons ensuite instituer une assemblée citoyenne. »

    Un message qui, espèrent les manifestants, sera transmis au Président de la République, via son représentant.

    VOIR UNE VIDEO EN CLIQUANT SUR CE LIEN :© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/guerre-d-algerie-les-gilets-jaunes-s-invitent-a-la-ceremonie-video-05-12-2018-12153056.php#sTUoEJjGzxIViLY4.99

     


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    Chalon-sur-Saône  Si on donnait la parole aux gilets jaunes  voilà ce qu’ils vous diraient messieurs et mesdames les politiques

    Chalon-sur-Saône est une ville de Saône-et-Loire, c’est ma région puisque j’habite à 4 km, je tiens à remercier Info-Chalon.com d’avoir rédigé cet article d’actualité... et croyez-moi, ces gilets jaunes sont des femmes et des hommes de paix, ce ne sont pas des "casseurs" je les connais. Je crois que nous vivons quelque chose d'historique en France en ce moment.

    Michel Dandelot

     

    Chalon-sur-Saône 

    Si on donnait la parole aux gilets jaunes

     voilà ce qu’ils vous diraient messieurs

     et mesdames les politiques

    Chalon-sur-Saône  Si on donnait la parole aux gilets jaunes  voilà ce qu’ils vous diraient messieurs et mesdames les politiques

     

    Huit témoignages qui en disent long

     sur la détermination !

     

    Info-chalon a donné la parole à huit personnes qui étaient sur la manifestation d’aujourd’hui mercredi 5 décembre.

    Chalon-sur-Saône  Si on donnait la parole aux gilets jaunes  voilà ce qu’ils vous diraient messieurs et mesdames les politiques

    Deux questions leur étaient posées : (1) Quel est le motif de votre présence et de votre soutien en rapport à votre cause personnelle ? (2) Quel message adresseriez-vous aux « politiques » en place au pouvoir ?

    Chalon-sur-Saône  Si on donnait la parole aux gilets jaunes  voilà ce qu’ils vous diraient messieurs et mesdames les politiques

    Gabriel, 26 ans : « (1) Je suis solidaire des gilets jaunes car surtout j’ai peur de ne pas pouvoir réaliser mes rêves. Quand je vois mes grands-parents ce qu’ils ont réussi à construire, ce que mes parents ont du mal à construire. Moi je travaille depuis 6 ans et je vois non seulement que je ne vais pas réussir à faire la même chose mais surtout qu’on m’en donnera pas les moyens. (2) Je pense que les français ont un sentiment d’injustice très fort car il y a trop de privilèges donnés à certaines personnes comme les politiciens ou les personnes aisées qui vivent dans le luxe et pas les autres ! ».

    Chalon-sur-Saône  Si on donnait la parole aux gilets jaunes  voilà ce qu’ils vous diraient messieurs et mesdames les politiques

    Odile, 71 ans, retraitée accompagnée de sa sœur et son mari : « (1) Je suis solidaire des gilets jaunes car je trouve qu’actuellement une grande partie des français sont malheureux. Ce n’est pas normal que des gens avec des enfants achètent n’importe quoi à manger parce qu’ils n’ont pas les moyens de manger correctement ! Surtout quand on voit le train de vie d’un état français qui est presque royaliste. C’est pas très logique que les français doivent se priver quand on voit la façon de vivre de nos politiques. On est dans une république mais on a l’impression de vivre en royauté. Là, je ne suis pas d’accord et je pense surtout à une chose : j’ai des enfants et je me dis que la vie ne s’annonce pas très bonne pour eux donc je trouve logique d’être ici aujourd’hui. Vous savez je suis là pour mes enfants mais aussi pour mes neveux, mes nièces car pour eux l’avenir ne sera sans doute pas facile. (2) Ils faut qu’ils descendent tous de leur piédestal. (Le mari)  « A la limite, on ne veut plus de politiques, surtout plus de monsieur Macron qui a tout promis aux gens et qui au contraire leur a tout pris voire les a plumé, notamment les classes moyennes, les petits et les retraités ! D’ailleurs, il faut lui dire à ce monsieur, que jamais un Président n’avait baissé les retraites, ils ne les avaient  pas beaucoup augmentés certes mais ils ne les avaient jamais baissées. Jamais avant lui un Président avait osé faire cela à son peuple ! ».

    Chalon-sur-Saône  Si on donnait la parole aux gilets jaunes  voilà ce qu’ils vous diraient messieurs et mesdames les politiques

    Allan, 30 ans, père de 2 enfants, métallurgiste : « (1) Je suis solidaire des gilets jaunes depuis le 1er jour pour tout ce qui nous tombe sur la tête en ce moment et de jour en jour et aussi quelque part simplement pour l’abolition des privilèges d’une élite qui s’en met plein les poches au détriment des autres. Regarde, on est tous là pour la même chose, le gasoil cela a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase mais on n’est pas là que pour ça au final, mais on est là, suite aux nombreuses taxations ! D’ailleurs pourquoi promettre 3% d’augmentation du SMIC alors que certains sont augmentés de 27% voire 40% ? C’est pour réduire ces inégalités sociales que nous sommes là, voilà pourquoi nous sommes ici ! ». (2) Ecoutez le peuple et ayez un peu plus de compassion mais surtout arrêtez de nous mépriser comme vous le faites ! Parce que les « mesurettes » que vous prenez, c’est du mépris et ce n’est plus tolérable ! ».

    Chalon-sur-Saône  Si on donnait la parole aux gilets jaunes  voilà ce qu’ils vous diraient messieurs et mesdames les politiques

    Marie, 35 ans, demandeur d’emploi : « (1) Je suis solidaire des gilets jaunes parce que je revendique qu’on a besoin d’un meilleur pouvoir d’achat et parce que le 15 du mois par exemple, ce n’est pas normal que l’on ai plus d’argent. Moi, par exemple, aujourd’hui je n’ai pas de mutuelle car je ne peux pas m’en payer une et le comble, c’est que je n’ai pas droit non plus à la CMU parce que soi-disant je gagne trop ! Je ne gagne qu’à peine 1000 euros par mois ! Donc, c’est un raz le bol général et on en a marre que ce soit nous qu’on taxe tout le temps surtout quand on voit que l’on supprime l’ISF ! Les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres, on veut que cela change ! (2) Venez messieurs les politique vous mettre à notre place ! Mais non, vous êtes dans votre bulle, vous ne percutez même pas de ce qui est en train de se passer. Vous ne vous vous rendez même pas compte de ce que l’on vit. Donc le message que je vous adresse c’est : « Prenez notre place et vous comprendrez mieux notre message ! ».

    Chalon-sur-Saône  Si on donnait la parole aux gilets jaunes  voilà ce qu’ils vous diraient messieurs et mesdames les politiques

    Naomi, 17 ans, Lycéenne : « (1) Je suis solidaire des gilets jaunes parce que je me sens concernée par le combat de mes parents et aussi parce que je sais aussi que mon avenir bientôt va être en jeu. Je trouve donc important d’être là et être solidaire à ce mouvement. (2) Vous devez prendre conscience que le mouvement n’a pas seulement des facettes politiques, puisque moi-même à 17 ans je n’ai pas d’opinion politique très claire mais que c’est un mouvement très citoyen et qu’il faut prendre en considération la colère des français. Il faut aussi rapidement apporter des solutions concrètes qui puissent vraiment améliorer le pouvoir d’achat des français ! ».

    Chalon-sur-Saône  Si on donnait la parole aux gilets jaunes  voilà ce qu’ils vous diraient messieurs et mesdames les politiques

    Philippe, 58 ans, retraité (à droite sur la photographie): «(1) Je suis solidaire des gilets jaunes car je n’ai toujours pas digéré la CSG, plus tout ce qui se passe avec les taxes pour le peuple et les exonérations d’impôts pour les sénateurs, maires… mais surtout pour les hausses de carburants, mutuelles … c’est simple tout augmente sauf les salaires et les retraites ! (2) Réagissez vite messieurs les politiques et augmentez les salaires, diminuez les charges et les taxes car tout augmente sauf nos revenus. Augmentez la CSG ou taxer des retraités pour payer les salariés, là cela ne va plus ! ».

    Chalon-sur-Saône  Si on donnait la parole aux gilets jaunes  voilà ce qu’ils vous diraient messieurs et mesdames les politiques

    Jean-Claude (77 ans) et Lucette (72 ans) : « (1) Je suis solidaire des gilets jaunes car nous les retraites, nous avons eu une belle ponction au fil des années mais en plus avec la hausse de la CSG de 1,70%, nous avons perdu du pouvoir d’achat surtout si on tient compte des retraites qui n’ont jamais été augmentées en 10 ans. Moi en gros, j’ai perdu environ 100 euros par mois de pouvoir d’achat avec les réformes successives des retraites. (2) La première chose que je demande c’est déjà de remettre la demi-part aux veuves sur les impôts car cela personne en parle. Ensuite je veux qu’ils nous écoutent un peu plus mais surtout qu’ils agissent à nos demandes de pouvoir d’achat. Eux de la France d’en haut, n’écoutent pas beaucoup les gens de la France d’en bas et pourtant c’est nous qui les faisons vivre malgré nos petites retraites ! ».

    Chalon-sur-Saône  Si on donnait la parole aux gilets jaunes  voilà ce qu’ils vous diraient messieurs et mesdames les politiques

    Dorothée, 41 ans, professeur des écoles : « (1)  Je suis solidaire des gilets jaunes car l’argent est mal redistribué. Il y a des gens qui vont travailler pour gagner une misère et d’autres qui gagnent beaucoup trop d’argent par rapport à ce qu’ils travaillent. Je suis donc pour une redistribution des salaires, même si je sais qu’il est normal qu’il y ait des différences dans les salaires, mais quand même, pas à ce point ! Je sais de quoi je parle car j’ai été comptable auparavant et quand j’ai vu dans les sociétés, les dividendes reversés à certains actionnaires car ils avaient amené un peu d’argent et que nous par exemple on ne touche que 15 euros d’augmentation par an, je trouve cela révoltant. Donc aujourd’hui par solidarité, j’ai rejoint le mouvement des gilets jaunes. (2) Vous devez réformer le système politique et faire une 6e  République en changeant la constitution. Arrêtez également les privilèges d’être je ne sais plus combien de sénateurs, députés, ministres, secrétaires d’état et conseillers qui nous coûtent chez pas combien d’argent et dont je ne suis pas sûre pour certains qu’ils soient réellement efficaces. Donc arrêtez ces dépenses inutiles pour justement pouvoir augmenter le SMIC et d’un autre côté permettre d’améliorer le pouvoir d’achat des français ! ».               

    SOURCE :  http://www.info-chalon.com/articles/chalon-sur-saone/2018/12/05/41046/si-on-donnait-la-parole-aux-gilets-jaunes-voila-ce-qu-ils-vous-diraient-messieurs-et-mesdames-les-politiques/ 

                      


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    Communication de l’historien Benjamin Stora

    à l’Institut français d’Alger

    «L’affaire Maurice Audin ouvre d’autres possibilités,

    gestes politiques…»

    Communication de l’historien Benjamin Stora à l’Institut français d’Alger «L’affaire Maurice Audin ouvre d’autres possibilités, gestes politiques…» L’historien Benjamin Stora lors de son intervention

    L’historien Benjamin Stora lors de son intervention à l’IFA

     

    C’est sous le signe de l’amitié algéro-francaise que la communication intitulée justement «France-Algérie : Benjamin Stora, un historien des deux rives» a été donnée, samedi dernier, a l’Institut français d’Alger. 

    C’était plutôt une rencontre avec Benjamin Stora, qu’on ne présente plus,   animée avec fluidité et brillamment par Sandra Alfonsi, journaliste et directrice de publication du magazine Aria.

    Et cette conférence a drainé de monde. Un aréopage comptant des universitaires, forcément des historiens, des étudiants, des écrivains, des ambassadeurs, tels que Mme Ulrike Maria Knotz, des anonymes, des curieux venus découvrir le personnage et l’illustre historien, l’enfant de Constantine.

    C’est dire l’importance du thème. Et ce, en présence, de Gregor Turmel, conseiller à la coopération et à l’action culturelle à l’ambassade de France, le directeur de l’Institut français d’Alger, Jean-Jacques Beucler… La modératrice, Sandra Alfonsi, tout juste arrivée de Corse, ouvrira son questionnaire avec l’importance géostratégique de l’Algérie.

    Benjamin Stora, très en verve, étrennera la communication :  «L’Algérie représente une situation géostratégique très importante, ayant le plus grand désert du monde, de grandes et longues frontières méditerranéennes et subsahariennes. Un aspect décisif. Une population de plus de 40 millions d’habitants.

    Une grande et importante diaspora en Europe, notamment en France. L’Algérie est au carrefour de toutes les civilisations. L’Algérie a du pétrole, du gaz… Un immense partenaire pour l’Europe, l’Afrique et celle subsaharienne et le Maghreb… L’Algérie est un très grand pays francophone entre les deux rives de la Méditerranée…» 

    L’Algérie, un attachement natal et familial 

    Sur le plan personnel, Benjamin Stora confie : «L’Algérie est le pays de ma naissance, Constantine, un attachement sentimental, personnel et familial. Avec cette volonté de comprendre, s’inscrire dans le présent, dans les enjeux démocratiques…»

    Revenant sur son parcours de soixante-huitard ( 8 mai 1968), il se souviendra : «J’étais dans un engagement très à gauche. C’est cela le déclic. Mon retour en Algérie. A l’époque des questions portant sur le tiers-mondisme, la guerre au Vietnam (l’impérialisme), la Palestine, les conflits en Amérique latine.

    J’étais engagé dans un mouvement trotskiste ayant soutenu le mouvement national algérien. Tout en m’intéressant à l’histoire… En découvrant les Mémoires de Messali Hadj, rédigés à la main, que m’avait confiés sa fille Djanina qui m’a fait confiance.

    La genèse et la généalogie du nationalisme.» Benjamin Stora remerciera les historiens, les figures de proue du nationalisme, les révolutionnaires l’ayant soutenu et aidé dans sa quête historique. Tels que Mohamed Harbi, Abdelmadjid Merdaci, Ali Haroun, Hocine Aït Ahmed, ou encore Mohamed Boudiaf, pour ne citer que ceux-là. Tous ces contacts l’ont beaucoup aidé.

    A propos de l’élément biographique mis en emphase par la journaliste Sandra Alfonsi, l’historien indique : «Il fallait descendre le plus bas possible dans la société, du mouvement national. Les déchirements intérieurs. Le FLN et le MNA. Une incompréhension, puisque c’est la même cause.

    Comment admirer Messali et l’avoir combattu les armes à la main ? Quelles étaient les trajectoires ?» D’où un long labeur de 8 ans ayant abouti à un dictionnaire de 600 biographies. Avec la précieuse aide de Abdelmadjid Merdaci. «Il fallait comprendre les motivations de chacun, des deux côtés.

    Même les pro-colons, les appelés d’Algérie, ils étaient 1,5 million, dont certains y ont passé 30 mois, les juifs d’Algérie ayant appartenu au monde indigène, le décret Crémieux, l’antisémitisme européen. Comprendre l’histoire des croisements. Je ne crois pas à l’Algérie-France, c’est une affaire de famille. Quand l’un est dominant…» 

    Larbi Ben M’hidi, un cas de conscience pour la France 

    Abordant la reconnaissance de la responsabilité de la torture et l’assassinat, par l’armée française en 1957, de Maurice Audin, militant communiste et pour la cause algérienne, par le président de la République française, Emmanuel Macron, récemment, Benjamin Stora déclarera : «Ce geste est important, l’affaire Maurice Audin.

    Un précédent. Un aveu de la torture, les assassinats et disparitions en pleine Bataille d’Alger. Ce geste accompli, condamnant cela par le président de la République (Emmanuel Macron), ouvre d’autres possibilités. Il y a d’autres cas. Comme celui de Larbi Ben M’hidi qui se pose à la conscience française. 

    Un grand dirigeant politique assassiné. C’est un cas emblématique. Ces gestes, ces initiatives politiques et symboliques sont nécessaires. S’il n’y a pas de gestes politiques de l’Etat, la mémoire en pâtit. Ne pas faire dans l’histoire définitive, terminée. C’est mortel ! Sinon, elle devient officielle. 

    Il s’agit de saignement de la mémoire, de transmission de la mémoire entre les générations.» Entre deux décryptages, il confie que le 2 décembre était son anniversaire, 68 ans, et qu’il le célébrait en Algérie. Ainsi, s’est-il vu souhaiter un excellent et chaleureux anniversaire collectif. 

    SOURCE : https://www.elwatan.com/edition/culture/laffaire-maurice-audin-ouvre-dautres-possibilites-gestes-politiques-04-12-2018 

     


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  • J’adresse cet article à tous les adeptes de la fachosphère qui osent appeler les jeunes des banlieues de France « la racaille »… pour moi « la racaille » c’est la fachosphère dont les adeptes sont des vermines à enfermer…

    Une situation prérévolutionnaire ?

     « Nous vivons un moment historique » Le mouvement des « gilets jaunes » qui a pris naissance en dehors des syndicats et des partis politiques est soutenu par 72% de la population en dépit des violences condamnables de samedi dernier. Expression d’une colère sociale irrépressible, il est évident qu’il ne se satisfera pas de mesurettes comme en témoigne à l’heure où j’écris ces lignes, l’accueil réservé par les manifestants aux annonces du Premier ministre.  

        Cette colère peut déboucher sur le meilleur comme sur le pire. J’ai pensé, à ses débuts, que le RN de Marine Le Pen en serait le principal bénéficiaire et que le pire risquait de l’emporter. Ce n’est plus si sûr. Les slogans anti immigrés y sont minoritaires, par contre la revendication de l’augmentation du pouvoir d’achat par la hausse du SMIC, des retraites et des minima sociaux monte en puissance ainsi que l’exigence de la réintroduction de l’Impôt Sur les grandes Fortunes (ISF) au grand dam des banques et du grand patronat qui ont choisi leur camp et combattent le mouvement. Face à l’intransigeance de Macron et de ses soutiens, les manifestants sont aujourd’hui plus nombreux à exiger une 6e République qui donne réellement le pouvoir au peuple. 

       C’est dans les luttes que mûrissent les consciences. Il appartient aux organisations progressistes anti capitalistes de faire connaître leurs analyses et leurs propositions. Et le mouvement populaire décidera de s'en emparer ou non. L'avenir lui appartient. Cet avenir n'est jamais écrit à l'avance. 

    Michel Dandelot

     

    J’adresse cet article à tous les adeptes de la fachosphère qui osent appeler les jeunes des banlieues de France « la racaille »…

    Comité Adama et gilets jaunes : « Là, c’est

    tout le monde ensemble pour prôner

     le même ras-le-bol »

    Ce samedi 1er décembre, le comité Adama emmené par Assa Traoré qui milite pour connaître la vérité sur la mort de son frère Adama Traoré, a appelé à rejoindre le mouvement des gilets jaunes. Plusieurs personnalités de gauche ont répondu à l'appel. Reportage :

    C’est une fanfare qui accueille les premier arrivants mais malgré les notes joyeuses, les revendications sont graves et sérieuses. Devant la gare Saint-Lazare ce samedi 1er décembre, la foule se rassemble, malgré le froid et la pluie, entonnant des chants anticapitalistes mêlés à des slogans réclamant « justice pour Adama ». Pancartes et banderoles portent aussi les diverses revendications : une femme qui attend le départ du cortège inscrit sur sa pancarte «développement et gratuité des transports publics» ; un homme, lui, s’applique à écrire « taxons les industriels, pas les consommateurs. » Certains s’attèlent à finir leurs pancartes en y inscrivant des slogans écologiques. Des banderoles sont aussi taguées avec des messages comme « Du MIB au Larzac… au comité Adama en jaune » ou « on impose la question sociale » qui témoignent d’une volonté de continuer à se mobiliser en unissant quartiers populaires et territoires ruraux.

    J’adresse cet article à tous les adeptes de la fachosphère qui osent appeler les jeunes des banlieues de France « la racaille »…

    Partie d’un mouvement de colère après la hausse des carburants, la contestation initiée par les gilets jaunes a fait tache d’huile et concentre aujourd’hui les colères sociales qui ciblent un libéralisme outrancier et dévastateur qu’incarnent à leurs yeux le président Emmanuel Macron, son gouvernement et la majorité parlementaire de la République en Marche. Il y a quelques jours, le comité Adama appelait à rejoindre la contestation des gilets jaunes. Vendredi 30 novembre, Youcef Brakni et Édouard Louis avaient échangé autour de cette initiative. Ce samedi après-midi, nombreux sont ceux qui ont répondu à l’appel du comité Adama. Une participation qui concrétise « l’entrée en force des revendications des quartiers populaires » estime Youcef Brakni, porte-parole du comité Adama.

    Menée par ce dernier, la mobilisation quitte la place Saint-Lazare en début d’après-midi pour rejoindre le reste du mouvement populaire direction les Champs-Elysées. Vêtus ou non d’un gilet jaune, les nombreux manifestants posent des revendications claires et dament le pion à une extrême droite qui risquait de prendre du terrain dans le mouvement. Il s’agissait aussi pour le comité Adama de se poser en première ligne de la lutte sociale des quartiers populaires. Pari réussi, puisque les cheminots ont répondu présents tous comme les militants de l’action antifasciste Paris-Banlieue, des étudiants, des universitaires ou encore des militants LGBTQ. David-Emmanuel, enseignant en sociologie à l’université Paris VIII, voit dans le comité Adama « un excellent biais antiraciste qui rejoint la problématique des droits d’inscription des étudiants étrangers. » Youcef Brakni se dit quant à lui « satisfait qu’il n’y ait pas d’extrême droite, pas de fachos : il n’y a que des gens qui veulent se battre pour l’égalité et la justice pour tous ! » Pourtant, nos confrères de Libération ont bien identifié  militants d’extrême droite et nationalistes au sein des cortèges comme Yvan Benedetti, ancien président du groupe ultranationaliste  « L’œuvre française »  dissous en 2013 après la mort du militant antifasciste Clément Méric.

    J’adresse cet article à tous les adeptes de la fachosphère qui osent appeler les jeunes des banlieues de France « la racaille »…

    Ici, il y a des patrons de PME, des ouvriers, des fonctionnaires,

     des banlieusards.

    Il s’agit de personnes qui n’ont presque rien en commun, si ce n’est la colère car le quotidien est difficile

    « Les gens demandent si nous sommes des gilets jaunes ou non. La véritable question est de savoir pourquoi nous sommes là, » affirme Louis Boyard, président de l’Union Nationale Lycéenne, qui appelle à une convergence des colères.« Parmi eux, vous avez des patrons de PME, des ouvriers, des fonctionnaires, des banlieusards. Il s’agit de personnes qui n’ont presque rien en commun, si ce n’est la colère car le quotidien est difficile.»

    Oliver Besancenot, militant et porte parole du NPA, le député LFI de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel ou encore la sénatrice EELV du Val-de-Marne Esther Benbessa sont aussi présents en soutien à l’initiative.« Qui d’autres que les quartiers populaires souffrent de toutes les inégalités ?, remarque le député insoumis. Toutes les inégalités s’y superposent ; il est donc évident qu’ils ont un rôle à jouer face à cette politique d’austérité. » La sénatrice acquiesce : « Je soutiens les revendications des gilets jaunes et du comité Adama, que je suis depuis le début, et je m’identifie, en tant que représentante politique, à ces causes. Au Parlement, je me bats pour la même chose. »

    Geoffroy De Lagasnerie, philosophe et écrivain, proche du comité Adama, souligne qu’ « il est important de dire que ce n’est pas en soutien des gilets jaunes mais que les quartiers populaires en font partie. Les problématiques soulevées, telles l’enclavement et la pauvreté, sont démultipliées dans les quartiers populaires. La question soulevée par ce mouvement social est celle de la mobilité, dont l’essence est un vecteur. Les quartiers populaires sont comme la ruralité car ils sont confrontés à la gestion libérale et autoritaire qui se met en place ». De plus, il ajoute que « leur présence est essentielle afin que ceux qui se réclament de ce mouvement des gilets jaunes se sentent plus proche du comité Adama que de Dupont-Aignan. »

    J’adresse cet article à tous les adeptes de la fachosphère qui osent appeler les jeunes des banlieues de France « la racaille »…

    Geoffroy de Lagasnerie, philosophe et sociologue

    Le début d’une révolution

    A 14 heures, une fois la place remplie, un cortège conséquent se met en route pour rejoindre le reste du mouvement des gilets jaunes. Tout au long du trajet, les encouragements et applaudissements fusent ; Assa Traoré, aux côtés des militants du comité Adama, y répond le poing levé en signe de détermination. Quelques mètres plus loin, avenue de l’Opéra, l’initiative est accueillie à bras ouverts par les gilets jaunes, croisés lors de la marche : « Là, c’est tout le monde ensemble pour prôner le même ras-le-bol », constate Yamina, qui marche pour les gilets jaunes, son sourire témoignant de sa satisfaction que les quartiers s’allient à cette colère populaire.

    Le cortège continue de marcher en direction des Champs-Élysées. Parfois, la fanfare se repose pour laisser la place à de la musique diffusée par un haut-parleur, comme le titre « racailles » de Kery James, qui pointe du doigt les défaillances de la société, et surtout celles des élus. Le blocage du premier accès par des CRS assistés d’un canon à eau sème la confusion parmi les manifestants : faut-il changer d’itinéraire? Rester jusqu’à la levée du barrage? Aucune décision n’a pu être prise, les manifestants ayant été surpris par des bombes lacrymogènes lancées par les gendarmes pour disperser les manifestants.

    Sortis du jardin des Tuileries, les membres du comité Adama continuent leur avancée. Vêtue d’un gilet jaune par-dessus sa doudoune, Assa Traoré, suivie par Olivier Besancenot, souligne « l’effet incontrôlé de ce soulèvement populaire qui crée des alliances, des concertations entre gens qui ne connaissent pas » et dans lequel elle voit « le début d’une révolution. »

    Yassine BNOU MARZOUK

    SOURCE :  https://www.bondyblog.fr/reportages/cest-chaud/comite-adama-et-gilets-jaunes-la-cest-tout-le-monde-ensemble-pour-proner-le-meme-ras-le-bol/ 

     


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  • Résultat de recherche d'images pour "Photo de Ménard déguisé en curé"

    Malgré la période très troublée et gravissime que nous vivons le cul-bénit extrémiste nostalgique du colonialisme Ménard n’arrêtera jamais ses provocations, la dernière en date, il remet la crèche dans sa mairie… pourtant condamné plusieurs fois, il se vante de porter ses condamnations  comme des décorations à la boutonnière. Comme un acte de résistance…

    C'est assez touchant et naïf de voir cet extrémiste évoquer les légendes folkloriques du christianisme lui qui fut anarchiste, puis troskyste compagnon de route d'Alain Krivine et d'Olivier Besancenot. Il a dû probablement avoir une "révélation" peuchère j'en ai la larme à l'œil. Héhé.

    Béziers ville de Jean Moulin, de luttes viticoles, de sang ouvrier honte à toi d’avoir élu un maire d’extrême droite… toi qui est la ville la plus pauvre de France…

    En ces temps bien troublés il vaudrait mieux s'occuper des Français plutôt que de stigmatiser une crèche dans une mairie.

     

     Béziers : Robert Ménard inaugure la crèche

    de Noël toujours décriée et s'en prend

     aux "laicards"

    Béziers : Robert Ménard inaugure la crèche  de Noël toujours décriée et s'en prend   aux "laicards"

    Trois cents personnes ont assisté lundi soir à l'inauguration de la crèche de Noël dans la mairie de Béziers. S'il n'y a pas eu de contradiction publique, le maire, conscient que la justice risque de lui demander de la retirer, a défendu ce choix. 

    C’est sur un ton très solennel, proche de celui d’une homélie, que Robert Ménard, maire de Béziers, s’est présenté à la foule, devant l’hôtel de ville, lundi soir. Il était bien dans le thème puisqu’il était là pour inaugurer, pour la cinquième année consécutive, l’installation d’une crèche de Noël dans l’enceinte de la mairie.

    Un rendez-vous qui s’il avait, les années précédentes, reçu une contestation publique, n’a cette fois pas eu de détracteur sur le moment. Cela n’a pas empêché l’édile, dans son discours inaugural, de s’en prendre à ceux qui défendent la laïcité de l’espace public. "De cette crèche, certains vous le savez, ne veulent pas, a-t-il rappelé. Chaque année, c’est un procès qui nous est fait. À l’initiative des gardiens du temple de la loi de 1905. De ces “laicards” qui ne supportent pas que nous soyons fiers de ce que nous sommes."

    Ces condamnations, je les porte comme des décorations à la boutonnière

    Et quand bien même la justice lui a les années précédentes donné tort, Robert Ménard persiste et signe. "Elle nous vaut chaque année de terminer devant un tribunal. Mais ces condamnations, je les porte comme des décorations à la boutonnière. Comme un acte de résistance".

    Devant environ 300 personnes venues pour assister au lever de rideau, le maire de Béziers a rappelé le succès populaire de sa crèche. "Chaque année maintenant elle voit des milliers de Biterrois venir l’admirer, la saluer. Pourquoi un tel engouement ? Parce qu’elle est une partie de nous. De notre mémoire. De nos souvenirs. Elle fait briller les yeux des enfants et attendrit leurs parents. Elle est un pan de notre histoire, de notre culture, de notre civilisation. Je dirai même de notre âme."

    Une procédure imminente ?

    L’année dernière, une décision du tribunal avait poussé le maire à sortir sa crèche de la mairie, quelques jours après l’inauguration. Elle avait été transférée à l’hôtel Du Lac après une procédure lancée par la préfecture. Du côté des services de l’État on réfléchissait déjà lundi aux suites à donner à cette nouvelle installation, qui pourraient une nouvelle fois aller à l’encontre de la loi sur la laïcité.

    GUILHEM RICHAUD

    DANS CE LIEN UNE VIDEO POUR ECOUTER LE PROVOCATEUR MENARD : https://www.midilibre.fr/2018/12/03/beziers-robert-menard-inaugure-la-creche-de-noel-et-sen-prend-aux-laicards,4997641.php 

     


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    Souffrance mémorielle : de Maurice Audin à Pétain !

    Souffrance mémorielle : de Maurice Audin à Pétain ! *** Dans cet article le témoignage de Jacques CROS

    La reconnaissance, par Emmanuel Macron, de la responsabilité de l’État dans l’enlèvement, la torture et l’assassinat de Maurice Audin, le jeudi  13 septembre 2018 apparaissait de bon augure quant à la qualité des commémorations du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918…

    L’éditorial de Malik SALEMKOUR, président de la LDH

     Le 5 octobre 2018 : EXTRAIT

     

    Maurice Audin : Tirer les leçons de l’Histoire

    « La reconnaissance par le président de la République de la responsabilité de l’État dans l’enlèvement, la torture et l’assassinat de Maurice Audin par des militaires français à Alger, en 1957, durant la guerre d’Algérie, est d’une grande importance politique et symbolique. Elle doit être saluée comme telle.
    Elle met fin à un mensonge d’État de plus de soixante ans, rendant enfin son honneur et sa dignité à un militant de l’indépendance algérienne. Cette confirmation officielle est à mettre à l’actif de la persévérance inlassable de toutes celles et ceux qui n’ont jamais abandonné.
    La LDH, sous l’impulsion de ses présidents, particulièrement Daniel Mayer et Madeleine Rebérioux, peut être fière d’avoir activement participé à la demande de vérité sur cet assassinat. » … / …
    La suite ICI 

    La lecture attentionnée de cet éditorial aurait du aider le président de la République dans son itinérance mémorielle. Macron aurait-il voulu faire un lien entre  la guerre de 14-18 , la « Der des Der »   et la guerre d’Algérie, le dernier conflit  du XXème siècle où, la République Française  a envoyé les « pioupious » du contingent dans une guerre qui ne voulait pas dire son nom, nul n’aurait pu, plus mal s’y prendre !
    Commémorer ce centenaire  en associant  les peuples de toutes les nations  meurtries par ces guerres  pour une allégorie mondiale à la Paix, eut été plus digne pour la France, 3ème vendeur d’armes dans le monde, si le président de la République mêlant confusément cérémonies patriotiques et visées électoralistes, n’avait préféré réactiver
    Maurice Audin en même temps que Pétain et inviter officiellement  lors de ces commémorations des dirigeants qui baignent dans des conflits sanguinaires et dont les velléités démocratiques sont le cadet de leurs soucis.
    Il est vrai que les exemples « d’amitiés » viennent de loin, de Jacques Chirac avec l’irakien Saddam Hussein, de Nicolas Sarkozy avec le libyen Mouammar Kadhafi et donc actuellement Macron avec le saoudien Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, notre meilleur client en armement avec la bénédiction des « capitaines  d’industrie » et autres « maréchaux de la finance » qui de tout temps ont prospéré sur  les théâtres d’opérations militaires et dont le Yémen pâtit aujourd’hui.
    Exit les gueules cassées, les fusillés pour l’exemple, les régiments étrangers (
    CLIC/ Hommage aux anciens combattants sénégalais / Michel Brunet chaine Youtube), les Malgré-eux alsaciens et lorrains, les gazés, les résistants de l’ombre, les réfractaires, les pacifistes, les assassinés, les disparus, les harkis, les réfugiés, exit le peuple, exit la chair à canon, pour faire place nette  au Grand Mystificateur de l’Histoire et à son armée de terre cuite non plus En Marche mais enterrée.
    Du grand Timonier au petit canotier, il y a du MAO dans MACRON…., le
    péril Jaune sonnera-t-il le glas de la Vème République ?
    L’ Histoire retiendra-t-elle que la longue (marche) itinérance mémorielle de Macron, perdu dans son errance démocratique ainsi que dans sa méconnaissance de la réalité de l’Histoire de France, aura été aussi un des éléments déclencheur de la « Jacquerie » des gilets jaunes ?
    La
    « ré-évolution » passera nécessairement par un retour aux urnes car, quoiqu’on en dise, s’occuper de la « chose publique », c’est faire de la politique ! 

    Pétain ! Il a dit Pétain ? Ô Putain !

    Adieu la vie, adieu l’amour, 

    Adieu toutes les femmes. 

    C’est bien fini, c’est pour toujours, 

    De cette guerre infâme. 

    C’est à Craonne, sur le plateau, 

    Qu’on doit laisser sa peau 

    Car nous sommes tous condamnés 

    C’est nous les sacrifiés 

    Ceux qu’ont l’ pognon, ceux-là r’ viendront, 

    Car c’est pour eux qu’on crève. 

    Mais c’est fini, car les troufions 

    Vont tous se mettre en grève. 

    Ce s’ra votre tour, messieurs les gros, 

    De monter sur l’ plateau, 

    Car si vous voulez la guerre, 

    Payez-la de votre peau ! 

     

    Qui était Maurice Audin ?

    Maurice Audin, jeune militant communiste militant de l’indépendance algérienne avait disparu en pleine bataille d’Alger, en juin 57. Arrêté par des militaires français, il n’a jamais reparu.
    Le 13 septembre dernier Emmanuel Macron à reconnu la responsabilité de la France dans cette disparition.
    L’affaire Maurice Audin ICI 

    Des « Maurice Audin » par milliers !

    Site créé par l’Association Maurice Audin et histoirecoloniale.net, avec le soutien de l’Humanité, Mediapart, Politis, Témoignage chrétien et El Watan, et des associations Mrap, LDH, Acca, Sortir du colonialisme.

    Des « Maurice Audin » par milliers :

    « Maurice Audin, les disparitions, la torture comme système organisé de terreur.
    61 ans après les faits, le Président de la République, dans une déclaration remise  à Josette Audin et à ses enfants Michèle et Pierre, reconnaît la responsabilité de l’État dans l’enlèvement, la torture, l’assassinat de Maurice Audin par des militaires français.

    Il dénonce la responsabilité du système politique qui a institué la torture comme outil de terreur contre les combattants de l’indépendance de l’Algérie.
    Il décide l’ouverture des archives et fait appel aux témoignages pour faire la vérité sur les «disparus», Algériens et Français.  Cette déclaration a une portée historique considérable. Elle permet également de poursuivre la tâche indispensable du rapprochement des peuples algérien et français.
    L’association Maurice Audin, qui s’est donné comme objectif la poursuite du combat mené dès 1957 par le Comité Audin, salue cet acte essentiel.
    Elle exprime sa gratitude à celles et ceux qui ont contribué à faire éclater la vérité : les historiennes/historiens, les journalistes et leurs médias, les parlementaires, les militants politiques et élu/es, les membres de l’association Maurice Audin… / ….
    La réalisation, par la Ville de Paris, d’un cénotaphe Maurice Audin au cimetière du Père Lachaise contribuera à inscrire durablement cette vérité dans la mémoire nationale.

    L’association appelle les collectivités (communes, départements etc…) à attribuer le nom de Maurice Audin aux rues, places, équipements publics afin de contribuer à ce que ce système de terreur ne soit jamais reproduit.
    L’association Maurice Audin poursuivra son combat pour que tous ceux, français et algériens, qui furent comme Maurice Audin, victimes de ce système politique, torturés et assassinés, soient identifiés et reconnus et que leurs corps puissent être retrouvés. »

    Ébéniste, anar, musicien : Michel Ferchaud

    Michel FERCHAUD était un ami de Là-bas;.. 

    Souffrance mémorielle : de Maurice Audin à Pétain ! *** Dans cet article le témoignage de Jacques CROS

    Michel Ferchaud

    « Il a fait la guerre d’Algérie, Michel. Il a sauvé des soldats et des populations. Il a eu une médaille pour cela, valeur militaire avec étoile de bronze. Mais Michel Ferchaud n’en veut plus de cette breloque dont on l’a honoré et qui n’est que le mauvais souvenir d’une guerre qui a sali ses vingt ans. Depuis, il a la rage et le raconte dans un livre où se mêlent musique et chansons, les gens simples, la Loire et les ébénistes parisiens du faubourg du temple. C’était une époque. Celle de beaucoup de nos pères et grands-pères. De petites histoires pour écrire la grande. »
    Un signe que cette mémoire était passée sous silence, c’est l’absence de chansons sur cette histoire à l’époque, et encore moins sur les insoumis.  Je vous rends ma médaille (EXTRAIT chanson)

    Mort étrange d’un insoumis  sur La-Bas  ICI 1 de 2 et ICI 2 de 2. (reportage de Sylvie COMA)

    I/ Guerre d’Algérie :
    «  Jamais je n’aurais imaginé ce qui nous attendait »

    Mardi, 11 Septembre, 2018  –  Maud Vergnol

    Dans la foulée des publications de l’Humanité sur l’affaire Maurice Audin, un lecteur du journal a voulu lui aussi raconter les exactions commises par l’armée française pendant la guerre d’Algérie.  Un témoignage courageux, qui rappelle que les plaies de cette sale guerre ne sont toujours pas refermées.
    Il entend encore les cris des femmes dans la casbah. L’image d’un corps violé ne l’a pas quitté.

     

    Souffrance mémorielle : de Maurice Audin à Pétain ! *** Dans cet article le témoignage de Jacques CROS

    Charles -Castera à gauche debout

    Charles Castera a 84 ans. Militant communiste, syndicaliste à la CGT, lecteur de l’Humanité, il s’est manifesté au début de l’été après avoir lu les articles publiés cette année sur Maurice Audin (voir dossier sur humanite.fr)… /…
    Charles, lui, n’a pas voulu garder l’anonymat.   
    « De quoi aurais-je peur à mon âge ?»
     Son histoire est celle de toute une génération qui a eu 20 ans dans les Aurès. Puis qui s’est murée dans le silence et la honte…. / … Il découvre un autre monde, la beauté des paysages algériens, la camaraderie entre gosses de 20 ans …
    « Jamais je n’aurais imaginé ce qui nous attendait. » …. /….  Tu réalises non seulement que tu risques ta vie, mais que tu vas assister à des choses terribles. 

        « Aux Tourelles, Charles croise tous les protagonistes de l’Affaire Maurice Audin. » 

        Tout bascule autour de l’année 1957, avec le début de la bataille d’Alger, quand il est affecté comme chauffeur à la tristement célèbre villa des Tourelles, à Hydra, sur les hauteurs de la ville blanche. Ici, « le cas de ceux qui y entraient était considéré comme assez grave pour qu’ils n’en sortent pas vivant, avouera, en 2001, Paul Aussaresses. …. / …. Charles est loin de s’imaginer les exactions commises presque sous son nez.  La voix de Charles Castera commence à trembler, « J’ai du mal à me rappeler les détails de la villa…/…. 

    Souffrance mémorielle : de Maurice Audin à Pétain ! *** Dans cet article le témoignage de Jacques CROS

    Babaye (au milieu)

    C’était l’OMERTA totale ! Et ces salauds savaient  »travailler » en toute discrétion.» … / …  Tous sont sous les ordres  du fameux lieutenant Garcet (l’un des protagonistes de l’assassinat de Maurice Audin (*), et agissent pour le compte d’Aussaresses…. / ….
    Et puis il voit débarquer auprès du groupe de sous-officiers un collaborateur harki, appelé Babaye (voir photo), lui aussi désigné, notamment par Aussaresses (*), comme l’un des protagonistes de l’assassinat de Maurice Audin…. / ….
    « Ça me soulage, c’est la première fois que j’en parle comme ça  …/….
    Ça me soulage un peu de te raconter ça…. / …..

     J’y repense toujours quand je vois des reportages sur les guerres…. / ….
     C’est la première fois que j’en parle comme ça…. / … »
    Et puis face à l’omerta, Charles s’est tu lui aussi. Comme près de 2 millions d’appelés. Il a préféré tenter d’oublier. Mais le refoulé a fait son grand retour. Depuis le début des années 2000, les mécanismes de fabrication de l’oubli se sont enrayés. Et les appelés, comme la société française, sont fin prêts à regarder l’histoire en face.

    Maud Vergnol 

    (*) Dans le livre de Jean-Charles Deniau, ‘la vérité’ sur la mort de Maurice Audin, Aussaresses, dont les aveux sont sujets à caution, affirme que Babaye aurait enterré le corps de Maurice Audin.
    N.B.  La guerre d’Algérie est un conflit armé qui s’est déroulé de 1954 à 1962 en Algérie, colonie française depuis 1830, divisée en départements depuis 1848. L’aboutissement est la reconnaissance de l’indépendance du territoire le : 5 juillet 1962.

    II/ Avoir dû abandonner l’Algérie en 1962, et dans quelles conditions ? Une plaie toujours ouverte !

    Septembre 2018 – Par F.M. (NDLR / anonymat demandé par mon correspondant)

    « Je porte encore dans mon cœur ces paysages, ces odeurs, cette lumière, cette joie de vivre et de partage qui ont bercé mes premières années et qui sont à jamais gravés dans ma mémoire.
    Né en 1950, dans une famille de Français installés dans la région d’Oran depuis 3 générations, je considère toujours, aujourd’hui, que si la France est ma mère Patrie, l’Algérie est mon Pays.
    En effet, dans l’esprit d’un gamin de 11 ans, n’étais-je pas chez moi à Oran où sur les énormes rochers constituant la digue du port était écrit, en immenses lettres blanches,
    « ICI LA FRANCE » ?  Le drapeau français ne pavoisait-il pas fièrement les bâtiments officiels, mais aussi les balcons de la ville ?

    A la différence des protectorats tunisien et marocain, ou bien de l’Indochine, nos grands hommes politiques de l’époque, de gauche – Mendès-France, Mitterrand – comme de droite – le général de Gaulle – n’avaient-ils pas déclaré aux yeux du monde que l’Algérie, c’était la France?
    N’avais-je pas appris sur les bancs de l’école de la République, assis côte à côte avec mes camarades juifs comme musulmans, que cette terre était française depuis 1830, alors que le comté de Nice n’avait été annexé par la France qu’en 1860 ?
    Les anciens combattants Algériens de la deuxième guerre mondiale ne défilaient-ils pas nombreux devant la Légion, chaque 14 juillet, sur les boulevards de Sidi-bel Abbès, ma ville natale, en arborant fièrement leurs médailles sur leur djellaba, démontrant ainsi leur attachement à la France ?
    Notre armée ne contrôlait-elle pas les villes et les campagnes alors que les fellaghas, ces rebelles du FLN, étaient quasiment anéantis ?
    En février 1961, le nombre de Français de souche nord-africaine (FSNA), appellation désignant les Algériens musulmans à l’époque, engagés dans l’armée ou l’État français, n’était-il pas estimé à environ 250 000 personnes (*1) tandis qu’il restait moins de 20.000 « rebelles » mal armés sur le terrain, preuve que la grande majorité des Algériens soutenait la présence de la France en Algérie.
    Oui, pour moi, comme pour la très grande majorité des pieds-noirs, et n’en déplaise à certains, pour beaucoup d’Algériens, la France était chez elle en Algérie, et pour toujours… Le développement de la Métropole et celui de ses départements d’Algérie étaient interdépendants. Cela ne faisait aucun doute ! Il suffisait de regarder autour de soi.
    Mais la politique est passée par là et à l’occasion des vacances scolaires de pâques 1962, j’ai dû, avec ma mère et mon frère, une valise à la main, abandonner ma maison, mes camarades d’école, mes jouets, sans trop bien comprendre pourquoi. Nous nous sommes retrouvés tous les trois dans une chambre d’hôtel à Paris, en attendant que mon père nous rejoigne. La foudre s’était abattue, alors que le ciel était tout bleu !
    Comme rapatrié, je découvrais soudain une France marquée par la guerre d’Algérie, mais pas comme je l’avais été moi-même. Ces Français-là nous accueillaient souvent mal, parce que des dizaines de milliers d’appelés du contingent avaient été envoyés dans les Aurès “à cause de nous”; parce que l’OAS avait commis des attentats en métropole et qu’on nous tenait pour responsables ; et parce que des généraux avaient organisé un putsch un an plus tôt contre la République.
    L’hostilité a été amplifiée par une certaine presse et par la propagande communiste, qui nous présentaient tous comme des «colons»: propriétaires latifundiaires exploitant de pauvres fellahs ou bourgeois nantis dont les Arabes ciraient les chaussures aux terrasses des cafés. En réalité, les trois quarts des Français d’Algérie avaient des revenus inférieurs de 20 % à ceux des métropolitains. Et les riches que le PC brocardait ne représentaient que 3 % des pieds-noirs. Alors que mes nom et prénom avaient une consonance bien française, certains, dans ma nouvelle classe parisienne, disaient que j’étais un arabe, un sale étranger ou bien un fils de colon, horrible esclavagiste.
    Oui, aujourd’hui la plaie est toujours ouverte quand je vois ce qu’est devenu l’Algérie, si riche notamment, en gaz et en pétrole, mais dont une partie de la jeunesse ne pense qu’à émigrer en France pour des raisons économiques (et peut-être aussi pour éviter un service militaire trop pénible …).
    Enfin, ma plaie n’est pas prête de cicatriser quand je constate que les mêmes bien-pensants qui avaient si mal accueilli leurs compatriotes rapatriés en 1962 ne ménagent pas leurs efforts pour faciliter aujourd’hui, avec un esprit de repentance, l’arrivée de migrants d’un pays qui, au final, a rejeté la France et dont certains ressortissants cherchent à nous imposer, chez nous, avec une certaine arrogance, leur mode de vie et leur religion sans chercher le moins du monde à s’intégrer ou s’assimiler .

    Que dire, pour terminer, de la commémoration par certains du « massacre » du 17 octobre 1961 (*2), alors qu’ils se gardent bien d’évoquer la tuerie, après le cessez-le feu signé à Évian, de près de 3 000 européens à Oran le 5 juillet 1962 (*3), et l’assassinat de harkis par le FLN dont le nombre estimé, de sources officielles, varie entre 10 000 et 150 000 de 1962 à 1964. 

    F.M. 

    (*1) Français de souche nord-africaine (FSNA) répartis entre :

    • 217 000 Algériens dans l’armée régulière ou supplétifs (57 000 harkis, 9 100 GMS (gardes mobiles de sécurité), 19 450 moghaznis, 65 850 gardes d’autodéfense dont 29 270 armés répartis en 2 107 groupes et 65 600 appelés et engagés) ;
    • 33 000 Algériens inscrits dans la vie politique et l’administration (un ministre, 46 députés sur un total de 67 pour l’Algérie, 350 conseillers généraux sur un total de 452, 11 550 conseillers municipaux sur un total de 14 000 et 20 000 fonctionnaires dont un préfet et plusieurs sous-préfets).

    (*2) 17 octobre 1961 : Nuit tragique à Paris.
    Extrait article publié dans Hérodote en 2011.
     

    Sept ans après la « Toussaint rouge », trois ans après l’arrivée du général de Gaulle au pouvoir, l’indépendance de l’Algérie apparaît inéluctable. Pourtant, la France est plus perturbée que jamais par cette décolonisation qui n’en finit pas. La guerre s’est même transportée en métropole. Il n’y a pas de jour sans que des militants algériens soient assassinés par des militants de factions rivales, pas de semaine sans que des policiers soient également assassinés.
    La tension entre policiers français et indépendantistes algériens culmine avec la manifestation meurtrière du mardi 17 octobre 1961.

    Montée des tensions 

    Au cours des mois précédents, 22 policiers sont tombés en France métropolitaine sous les balles des commandos du FLN (Front de Libération Nationale), l’un des mouvements qui revendiquent l’indépendance des trois départements algériens. Les syndicats de policiers réclament davantage de fermeté de la part du préfet de police de Paris, Maurice Papon. Le 5 octobre, celui-ci demande aux travailleurs algériens de ne plus circuler de nuit dans la capitale. Il autorise aussi l’interpellation de tout musulman de jour comme de nuit.
    Pour protester contre ce couvre-feu discriminatoire, la Fédération de France du FLN appelle les Algériens de la région parisienne à manifester pacifiquement, avec femmes et enfants, le 17 octobre, à 20h30, sur les Champs-Élysées. Une manifestation nocturne à deux pas du palais de l’Élysée et de l’Assemblée nationale, avec une police chauffée à blanc par les attentats dont elle a été victime, c’est le drame assuré ! Le FLN veut user de cette provocation pour prendre le dessus sur le mouvement rival du MNA. Il ne lui déplairait pas non plus que la France soit mise en accusation sur la scène internationale.

    Le drame survient comme prévu. Les forces de l’ordre affrontent sans ménagement les manifestants et les embarquent vers les commissariats. Des manifestants seraient même jetés dans la Seine ! On parle de 30 à 300 morts, mais rien ne vient corroborer cette assertion. Ainsi ne retrouve-t-on sur le pavé ou dans l’eau aucun cadavre. Bien plus tard, en 1998, une commission d’enquête constituée par le Premier ministre Lionel Jospin conclura à un total de 25 corps de Nord-Africains déposés à la morgue dans les semaines qui ont suivi mais dont deux ou trois seulement auraient pu périr dans la nuit du 17 octobre. La différence vient de l’imprécision des témoignages, des exagérations (on a cru voir des corps qui auraient dérivé sur la Seine jusqu’aux écluses), des insuffisances des enquêtes (on a assimilé à des victimes des personnes qui ont préféré disparaître dans la nature) etc. (…).

    NB : les archives officielles relatives à cet évènement ne seront accessibles qu’en 2021. Ce n’est qu’à ce moment-là que l’on connaitra la vérité des faits qui se sont déroulé sur le terrain.

    (*3) Tuerie perpétrée par une foule en délire venue des faubourgs, notamment du Village-Nègre, surgie en plusieurs points de la ville. Civils armés et soldats Algériens mêlés. Les couteaux sont tirés. Et utilisés. Les armes à feu aussi. La suite ? – des Français désarmés, fusillés comme des lapins, poignardés comme des thons, enlevés comme des pucelles par des Huns, brûlés vifs comme des hérétiques, pendus à des crochets de bouchers, torturés de façon atroce… Tout cela en temps de « paix ».

     

    III/Quelques considérations sur la guerre d’Algérie.
    Par Jacques Cros (
    son blog ICI)

    Souffrance mémorielle : de Maurice Audin à Pétain ! *** Dans cet article le témoignage de Jacques CROS

    Dans leur immense majorité les appelés du contingent qu’on a envoyés faire la guerre en Algérie étaient loin d’être enthousiastes et s’il n’y avait eu que des volontaires il n’y aurait pas eu grand monde !
    Sur le terrain l’état d’esprit a varié entre les individus, les périodes, les lieux, les affectations, les événements. Certes le slogan « La quille bordel ! » était celui de tous mais le racisme à l’égard des Arabes pouvait aller bon train, chacun reportant sur plus faible que lui ce qu’on lui faisait subir.
    Être un soldat du refus était un statut pratiquement impossible à gérer pour l’appelé Lambda et ceux qui ont eu le courage d’exprimer ainsi leur opposition à la guerre ont beaucoup souffert. Ce n’était sûrement pas à la portée de tous et ceux qui ont assumé un tel choix ont beaucoup de mérite mais n’avaient aucune chance d’être suivis par l’ensemble d’une classe d’âge.
    La prise de conscience qu’il n’y avait aucun espoir de gagner cette guerre coloniale, anachronique et injuste, a fait son chemin dans les esprits. A preuve l’attitude du contingent lors du putsch des généraux félons en avril 1961 qui a permis que la France ne bascule dans une dictature militaire comme on en a connu, en Espagne, au Portugal, en Grèce ou ailleurs.
    Ce que je crois être l’essentiel dans l’affaire c’est qu’à 22 ans, on a encore la vie devant soi et qu’évacuer une période, certes à des degrés divers, difficile pour tous, était sans aucun doute la meilleure attitude pour affronter la suite.
    Il faut ajouter que le silence radio des médias n’encourageait pas à la prise en considération de ces épisodes si peu glorieux de notre histoire collective !
    Plusieurs se sont retrouvés au sein de la FNACA qui, si elle n’a jamais accepté d’analyser ce qu’a été la guerre d’Algérie, a permis des échanges, des rencontres à caractère souvent festif et a présenté les revendications de ceux qui avaient perdu une partie de leur jeunesse, et quelquefois plus, dans l’aventure. 
    Il ne me semble pas que les anciens d’Algérie aient le sentiment d’avoir accompli quelque chose d’utile. Pour la plupart ils estiment qu’engager cette guerre et la prolonger pendant plus de sept ans n’avait guère de sens.
    Peut-être que l’âge favorise le retour sur ce qui s’est passé il y a plus de cinquante ans ? Peut-être aussi que la campagne soulevée auprès de l’opinion publique sur la réalité de la torture que pratiquait l’armée et qui s’est développée au début des années 2000 a contribué  à délier les langues et les claviers ?
    Quoi qu’il en soit le mutisme n’est plus la règle et nombreux sont ceux qui ont apporté leur témoignage, leur contribution à un débat qui reste ouvert et qui, situant les responsabilités, devrait être profitable aux jeunes générations.
    La FNACA aurait pu se saisir de cette situation nouvelle pour analyser les événements que ses adhérents ont vécus. Sa vocation est en effet de prendre en charge les intérêts matériels et moraux de ses adhérents. Ceux-ci, dans le meilleur des cas, ont gâché de longs mois de leur jeunesse dans cette aventure. Pour certains cela fut beaucoup plus.

    Dans un article paru dans le numéro 570 de « L’Ancien d’Algérie », l’organe de cette fédération d’anciens combattants, le rédacteur en chef de ladite revue se penche sur cette actualité. Mais il n’a pas, c’est l’évidence, saisi l’opportunité du fait historique que nous avons pour notre part enregistré. Que le chef de l’État reconnaisse la responsabilité de la France dans les drames qui ont accompagné la guerre d’Algérie lui a échappé.
    Il s’intéresse à une question annexe qui fait diversion par rapport à ce qui me paraît l’essentiel. Quelle a été l’attitude des soldats au cours de cette guerre ? Ce qu’ont vécu les appelés du contingent est variable et dépend de l’époque, du lieu où ils ont été incorporés, de leur affectation, des circonstances… Leurs réactions ont pu être diverses.
    Je n’ai personnellement pas eu à participer à des exactions, j’ai pu à l’occasion être témoin de certaines. J’ai par contre pu prendre la mesure de l’ampleur de la misère que générait le colonialisme, forme aggravée de l’exploitation capitaliste, et des résultats de la volonté de domination militaire pour maintenir cet ordre des choses.
    Le racisme allait bon train chez les hommes de troupe, la tendance étant de reporter sur plus faible que soit ce qu’ils subissaient.
    C’est le même phénomène que l’on observe aujourd’hui quand devant les difficultés sociales que nous vivons, ceux qui n’ont pas conscience de leur cause, s’en prennent aux immigrés rendus responsables de leurs malheurs.
    J’ai donc des divergences avec la FNACA, ce que j’avais noté depuis des temps. Ne serait-ce pas plus pertinent de se saisir de l’affaire Audin et de la déclaration de Macron, quelles qu’en soient les motivations, à propos de la responsabilité de la France dans les drames qui ont accompagné la guerre d’Algérie plutôt que de faire diversion sur le sujet en abordant des effets seconds ?  

    C’est l’interrogation que je livre à la réflexion de chacun.

    C’était en 2001 et la réalité de la torture pratiquée par l’armée française qui faisait à cette époque débat dans l’opinion publique a été abordée au cours de la réunion du comité de Béziers à laquelle j’avais été invité. La réaction de la salle m’a éclairé sur mon désaccord.
    J’ai regretté que la FNACA n’analyse pas clairement la nature de la guerre d’Algérie, une guerre coloniale, produit d’un capitalisme conquérant.
    Que faisaient les appelés du contingent dans cette galère ? Cela n’a jamais été explicité.
    La FNACA est marquée par son caractère « ancien combattant » qui refuse de situer les responsabilités de ceux qui nous ont fait perdre de longs mois de notre jeunesse et provoqué plus de dégâts encore pour certains d’entre nous.
    Les événements qui se sont déroulés à Béziers le 14 mars 2015 ont confirmé les carences de la fédération. Si quelques adhérents ont participé au contre-rassemblement organisé lors de l’opération menée par le maire de Béziers qui consistait à changer le nom de la rue du 19 mars 1962 pour le remplacer par celui d’un officier putschiste, la FNACA n’était pas présente es-qualité.
    Cela a posé quelques problèmes parmi ses membres et on a assisté au refus de certains de reprendre leur carte. Les gens font selon leurs convictions, j’ai choisi pour ce qui me concerne de faire entendre la voix de la justice et de la paix. Je le fais en dehors de l’organisation qui regroupe la majorité de ceux qui ont souhaité s’engager dans une organisation d’anciens combattants. Je n’ai pas du tout le profil de la chose !
    A noter que dénoncer la logique du colonialisme, et la guerre d’Algérie qui avait pour objectif de le maintenir, aiderait à combattre le racisme et la xénophobie utilisés par les tenants du capitalisme pour dévoyer la prise de conscience des citoyens sur les responsabilités dans l’approfondissement de la crise économique et sociale que nous vivons. Sans doute que ceux qui hésitent à s’engager dans cette direction acceptent le système qui la génère et refusent la rupture qui à mes yeux s’impose !
     

    Jacques Cros 

    Souffrance mémorielle : de Maurice Audin à Pétain ! *** Dans cet article le témoignage de Jacques CROS

    Anatole France
    Prix NOBEL 1921

    « On croit mourir pour la nation mais on meurt

     pour des industriels »
     

    Anatole France, républicain solidement anti-clérical, fait le procès des excès de la Terreur, qu’il impute d’ailleurs non pas tant à la Révolution elle-même qu’à la désespérante nature humaine.

    SOURCE : http://www.panache-salvetois.fr/souffrance-memorielle-de-maurice-audin-a-petain-2/ 

     


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    BENJAMIN STORA AU SUJET DES RELATIONS ALGÉRO-FRANÇAISES

    BENJAMIN STORA AU SUJET

     DES RELATIONS

     ALGÉRO-FRANÇAISES

    "La culture pour dépasser le deuil"

    Benjamin Stora, l'Algérie dans le coeur

     

    Les rapports entre l'Algérie et la France ne correspondent pas tout-à-fait à la définition de l'expression histoire de famille.

    Pour le célèbre historien français Benjamin Stora, les relations entre l'Algérie et la France ne peuvent pas être simplement qualifiées d'histoire de famille. «Je ne crois pas à une histoire de famille entre la France et l'Algérie. Il y a des bifurcations, des croisements entre les deux pays, mais pas une histoire de famille. Entre la France et l'Algérie, c'est un monde qui domine l'autre», a indiqué l'historien dans la soirée d'avant-hier au cours d'une conférence qu'il a donnée à l'Institut français d'Alger, en guise de réaction au reportage diffusé il y a quelques jours par la chaîne publique de la télévision française France 2 intitulé: France / Algérie: une histoire de famille.
    Benjamin Stora, qui s'exprimait devant une assistance nombreuse, a estimé que les relations actuelles entre les deux pays sont en deçà des attentes des deux peuples. «Les rapports sont encore faibles entre les deux pays sur les plans politique, économique et culturel», a fait observer le conférencier, mettant l'accent particulièrement sur la faiblesse des rapports sur le plan culturel.
    «L'Algérie mérite beaucoup plus de la part de la France en termes de coopération culturelle», a-t-il insisté. Le renforcement des liens culturels entre les deux peuples est pour l'historien, «la meilleure façon de réconcilier les deux peuples et de dépasser le deuil». Il dénoncera, au passage, le refus des Français de l'apprentissage de la langue arabe en France. Benjamin Stora a déploré aussi le fait que la France n'est plus le premier partenaire économique de l'Algérie. «Aujourd'hui c'est la Chine qui est le premier partenaire économique de l'Algérie», dira-t-il sur un ton exclamatif. Le conférencier, qui répondait avec beaucoup de plaisir aux questions de l'assistance, a indiqué en outre que le président Emmanuel Macron a pris deux décisions importantes. «La reconnaissance de l'assassinat du militant de gauche Maurice Audin et la restitution des pièces du patrimoine d'Algérie déposées en France», a-t-il signifié.
    La reconnaissance du président français de l'assassinat de Maurice Audin est, pour Benjamin Stora, une triple reconnaissance. «C'est une reconnaissance des pratiques de l'assassinat, d'enlèvement et de la séquestration utilisées par l'armée française durant la révolution algérienne»,dira-t-il. Les deux gestes du président français sont, pour l'historien, indispensables, voire un préalable pour le développement des relations entre les deux pays.
    Répondant par ailleurs, à des questions en rapport avec ses livres sur la guerre d'Algérie, l'enfant de Constantine a fait savoir que son choix pour des livres biographiques pour des militants et révolutionnaires algériens au début de sa carrière était bien réfléchi. «J'ai opté pour ce genre d'écriture pour ne pas m'immiscer dans le déchirement intérieur qui caractérisait après l'indépendance les relations entre les acteurs algériens de la révolution. L'histoire de la guerre d'Algérie était pour moi à cette époque-là une histoire de famille», a-t-il expliqué.
    «L'écriture des livres biographiques n'était pas une option de ma part pour éviter de parler des masses durant la guerre d'Algérie», a répliqué Benjmain Stora à une question de l'assistance. «L'écriture des biographies m'a permis de saisir le vécu des masses et de connaître différentes régions de l'Algérie. Cela m'a poussé d'ailleurs plus tard à écrire un livre sur les régions d'Algérie», a-t-il argué.
    Quant à la question de savoir si l'histoire continue encore à intéresser les citoyens, l'historien a indiqué que la connaissance de l'histoire est toujours intéressante. Pour preuve, de nombreuses voix en Algérie comme en France disent que le nombre de livres évoquant la guerre d'Algérie est insuffisant. L'hôte de l'Institut français d'Alger a qualifié au début de son intervention l'Algérie de pays-phare de la Méditerranée. «L'Algérie est le pays qui a le plus de frontières maritimes avec l'Europe. L'Algérie est le pays dans lequel se situe le plus grand désert du monde. L'Algérie est riche en gaz naturel et en pétrole», a-t-il signalé.
     

    SOURCE : http://www.lexpressiondz.com/actualite/304993-la-culture-pour-depasser-le-deuil.html

     


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