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    IL FAUT LE DIRE ET LE RECONNAÎTRE !!!

    Désignons les vrais responsables

     de l’assassinat de Maurice Audin

     et des milliers d’autres…

    Guy Mollet, lors du congrès de la SFIO de 1956 

     

    La reconnaissance de la responsabilité de l'Etat dans la mort de Maurice Audin ne lève pas, loin s'en faut, le voile qui recouvre les exactions perpétrées par l'armée française.

    En prenant position, le 13 septembre dernier, sur la « disparition » du mathématicien Maurice Audin en juin 1957, le président Macron n'a rien apporté à la connaissance historique. Nous n'en savons pas plus, après cette reconnaissance par l'Etat d'une «injustice», qu'avant. La douleur de Josette Audin, veuve du disparu, et de ses enfants en a peut-être été atténuée : voir admise la responsabilité de l'Etat dans la mort du communiste Maurice Audin répondait à leurs vœux obstinés depuis de nombreuses années. Mais cet acte symbolique vise au-delà. Il est l'aveu d'un dispositif politique qui a marqué négativement l'histoire nationale sous la IVe République : « Si sa mort est en dernier ressort le fait de quelques-uns, elle a néanmoins été rendue possible par un système légalement institué : le système “arrestation-détention” mis en place à la faveur des pouvoirs spéciaux qui avaient été confiés par voie légale aux forces armées à cette période », a déclaré Emmanuel Macron.

    Moins que l'armée qui a exécuté, ce sont donc les politiques qui portent la responsabilité première. Et ici, une très large majorité de députés qui avait voté les « pouvoirs spéciaux » le 12 mars 1956 : socialistes, communistes (sauf six qui n'ont pas pris part au vote), radicaux et MRP. Seuls les poujadistes, Le Pen et quelques autres ont voté contre. Au total, 455 voix contre 76. A s'en tenir au « système légal » pointé par le président de la République, c'est bien le corps politique national qui a ouvert l'engrenage conduisant à la mort de Maurice Audin. 

    ALGÉRIE : Il y a 63 ans, le 12 mars 1956

     le Parti Communiste Français votait

     les POUVOIRS SPÉCIAUX

     au gouvernement socialiste de Guy Mollet… 

    « La grande question, c’est l’attitude

     du Parti Communiste » 

    Qu’évoque pour vous le 12 mars 1956 ? 

    Le vote des pouvoirs spéciaux est un tournant. C’est même la vraie entrée de la France dans la guerre et elle a été décidée par un gouvernement qui, pourtant, avait lors de la campagne électorale de fin décembre 1955 début 1956, a laissé entendre qu’il pourrait mettre fin à la guerre. Au contraire, il a plongé le pays dans la guerre. Durant l’année 1956, le nombre de militaires français passera de 5000 en janvier à 400 000 à la fin 56. Donc c’est vraiment la plongée dans la guerre qui va être rendue possible par le vote des pouvoirs spéciaux le 12 mars 1956.

    Un élément que l’histoire note, mais qu’on a un peu oublié, c’est un pouvoir socialiste qui amène ce nouveau niveau d’intensité du conflit. Qu’en pensez-vous ? 

    C’est vrai que c’est un pouvoir avec un président du Conseil socialiste (NDLR : le parti était alors la SFIO), Guy Mollet. Il faut aussi signaler que Mollet est nommé président, alors que d’autres sont pressentis. On parlait de Pierre Mendès-France qui avait préparé l’indépendance de la Tunisie et du Maroc qui est mise en œuvre officiellement au même moment, en mars 1956. Mendès était plutôt un partisan de la décolonisation. 

    On parlait également de Daniel Mayer, qui était un des rivaux de Guy Mollet au sein des socialistes, un partisan de la paix qui va quitter la SFIO et fonder le PSA puis le PSU avant de prendre la présidence de la Ligue des droits de l’homme contre la politique de Guy Mollet en Algérie. On peut dire qu’il y avait débat au sein des socialistes. Il faut le pointer en même temps mais c’est vrai que Mollet, président du conseil socialiste entraîne la France dans la guerre.

    Qu’est-ce que les historiens savent de ce qui s’est joué en amont, dans les coulisses ? Quelles étaient les forces en présence qui voulaient de ces pouvoirs spéciaux et celles qui y étaient opposées ? 

    Les forces qui poussent à la guerre, c’est le lobby colonial, des intérêts qui prévalent au sein de la communauté des Français d’Algérie. Il n’y a pas un bloc monolithique, mais ce sont les extrémistes et les ultras qui s’imposent. L’armée aussi pousse à la guerre, même si le corps n’est pas là aussi univoque. Après la défaite de l’Indochine, beaucoup sont belliqueux. Il y a aussi une partie des socialistes et une grande partie de la droite. 

    Le général de Gaulle est alors en retrait et on ne sait pas trop ce qu’il pense. La grande question à propos du 12 mars, c’est l’attitude du Parti communiste français qui va voter les pouvoirs spéciaux finalement  bien qu’il y ait des divisions internes en son sein. Cependant, à mon avis, l’URSS qui prépare un voyage de Guy Mollet à Moscou, doit aussi intervenir dans le sens d’une politique «raisonnable» du Parti communiste français, avec une position qui ne serait pas hostile à la guerre. C’est un gros point d’histoire que ce vote du PCF en faveur des pouvoirs spéciaux. 

    Justement, sur ce vote communiste est-ce qu’on peut considérer qu’il y a deux étages, celui de l’état-major de la direction politique qui suit Moscou et la base militante dont une partie va s’opposer à la guerre, notamment par le blocage des trains d’appelés ?
    Il y a des divergences très nettes. Des appelés communistes refuseront de porter les armes. Certains communistes participeront au soutien au FLN. Je pense à Madeleine Rebérioux, universitaire, qui s’engage contre la guerre et la torture. Elle sera signataire du manifeste des 121 réclamant le droit à l’insoumission. La direction communiste lâche ces gens-là, allant jusqu’à leur demander de rendre la carte du parti.
     

    Peut-on estimer que de ce moment-là né le point  de naissance de l’extrême gauche française ? 

    D’une certaine façon oui. Cette opposition interne au Parti Communiste en 1956 qui se manifeste dans des groupes d’opposition à l’intérieur du parti, je pense à la Voix Communiste, tendance et journal. Je pense aussi à des mouvements qui, par la suite, se développeront en groupes maoïstes ou trotskistes… Ce sont les prémices d’un éclatement qu’on constatera chez les étudiants communistes plus tard à la fin de la guerre et dans le parti, plus tard, au détour de 1968 et dans les années 1970. 

     


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    Violences policières à Calais

    ce que le gouvernement

     ne montre pas

     

    Depuis de nombreuses années, dans la région de #Calais, la #police harcèle voire agresse les personnes migrantes et #réfugiées, mais aussi, celles qui leur viennent en aide : les défenseurs des droits humains. Ces défenseurs se sentent de plus en plus sous pression. Ils continuent pourtant de se battre pour défendre un principe simple : celui de la solidarité. Pour ce nouvel épisode d'Éclairage, nous sommes partis à leur rencontre.

     


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    Le 26 août 2019 restera quoiqu’il arrive un bien triste anniversaire pour notre Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen

    Le 26 août 2019 restera quoiqu’il arrive un bien triste anniversaire pour notre Déclaration des Droits de l’Homme.

    « La police n’a pas commis de violences irréparables. » 

    C’est sidérés, que nous avons à nouveau entendu hier soir au JT de France 2 et face à une journaliste complaisante (AS Lapix), Monsieur Macron tordre la réalité des faits qui se sont déroulés sous nos yeux ces 10 derniers mois : « La police n’a pas commis de violences irréparables… elle a permis d’éviter le pire »… Mais le pire par rapport à quoi ? Quand aux médecins qui connaissent bien ce qu’est la mort accidentelle d’un être cher (#zineb # steve), une énucléation (#JeromeRodrigues), l’amputation d’une main, une hémorragie cérébrale ou un trauma cranio-facial grave, et leurs conséquences tout au long de la vie en terme de handicaps visibles et invisibles… Mais les faits, eux, sont têtus et dénier aux victimes leur existence même n’y changera rien car tous les Français ont bien vu ces blessures, qu’elles soient indignes pour la majorité ou justifiées pour une minorité. Tout est gravé dans l’inconscient collectif à présent et la réassurance, qu’apporte à leur auteur une telle scotomisation, n’est que transitoire car falsifier le réel par des éléments de langage provocateurs ne peut avoir que pour effet d’attiser la colère des Français contre leurs institutions et les désolidariser un peu plus chaque jour des forces de l’ordre républicaines contraintes d’obéir à leur triste ministère de tutelle. Alors que Monsieur Macron avait semblé infléchir sa position sur l’usage de ces armes en  proposant de « recevoir à l’Elysée les médecins qui l’avaient interpelé sur les LBD », ces déclarations mensongères, à l’issue d’un G7 bunkerisé, viennent d’anéantir tout espoir d’avancée sérieuse sur la question. Après de telles déclarations, aucun médecin humaniste qui se respecte ne pourra accepter ce rendez-vous sans courir le risque de passer pour un « mangeurs de petits fours et de belles paroles » !

    « Le courage ? Pour les autres ! »  

    Monsieur le président Macron, en n’ayant pas le courage simple et digne de désavouer la répression de nos concitoyens et de faire interdire l’usage de ces armes de guerre sur notre territoire, vous prenez le risque de rester considéré à jamais dans l’histoire de France comme le Président qui aura cautionné les mutilations de son propre peuple. Vous avez déclaré récemment : « L'héroïsme est encore là dans la société, nous avons cette force d'âme ! » Alors, au lieu de faire sans cesse appel au dévouement et au courage de votre population, faites en la preuve vous-même pour une fois ! Interdisez ces armes !

    La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 est un texte fondamental de la Révolution française, qui énonce un ensemble de droits naturels individuels et les conditions de leur mise en œuvre. Ses derniers articles sont adoptés le 26 août 1789.

    Le 26 août 2019 restera donc un bien triste anniversaire pour notre Déclaration des Droits de l’Homme. Peut-on d’ailleurs encore se revendiquer de cet héritage quand près de 500 de nos concitoyens ont été mutilés ou tués par des armes de guerre utilisées par les forces de l’ordre en France depuis 20 ans ?

    -  Alors continuons à dénoncer l’usage d’armes de guerre « à létalité atténuée » sur la population française.

    - Rendons hommage aux victimes et à leurs familles lors d’une cérémonie de remise de «médailles du Courage et de la Dignité».

    Et puis quand même... et en conclusion :

    « On ne doit pas accepter la grande violence » a dit M. Macron à Mme Lapix.

    Je suis bien d’accord. Nous ne pouvons pas accepter ces grandes violences.

    La blessure de cette jeune femme à Marseille, son crâne fendu, alors qu’elle ne faisait que rentrer à sa maison, c’est grave ou pas ?

    La blessure grave de l’écolier qui passait pour faire des courses à Strasbourg. Pas grave ?

    La blessure de Mme Legay, et les mensonges et tout ça, pas grave ?

    Les mains arrachées et les yeux perdus, pas grave Monsieur le Président ?

    Dommage, j’avais tellement envie de croire que vous aviez changé de politique…

    Alors respirons un peu l’air frais et pur de nos forêts, enfin celles qui ne brûlent pas...  car on peut craindre un avenir très incertain ?

    Le 26 août 2019 restera quoiqu’il arrive un bien triste anniversaire pour notre Déclaration des Droits de l’Homme.

     


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    Vieillir, la plus grande injustice,

    parce que l'on en n'est pas responsable

    et, en même temps la plus

    grande justice car aucune Femme

    et aucun Homme n'y échappent !

    Vieillir, la plus grande injustice, parce que l'on en n'est pas responsable et, en même temps la plus grande justice car aucune Femme et aucun Homme n'y échappent !

    Voici ce très beau texte de Bernard Pivot. (Extrait de son livre )

    Vieillir, c'est «chiant». J'aurais pu dire: vieillir, c'est désolant, c'est insupportable, c'est douloureux, c'est horrible, c'est déprimant, c'est mortel. Mais j'ai préféré «chiant» parce que c'est un adjectif vigoureux qui ne fait pas triste.

    Vieillir, c'est chiant parce qu'on ne sait pas quand ça a commencé et l'on sait encore moins quand ça finira. Non, ce n'est pas vrai qu'on vieillit dès notre naissance.
    On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant. On était bien dans sa peau. On se sentait conquérant. Invulnérable. La vie devant soi. Même à cinquante ans, c'était encore très bien. Même à soixante. Si, si, je vous assure, j'étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme.
    Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps j'ai vu le regard des jeunes, des hommes et des femmes dans la force de l'âge qui ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge.
    J'ai lu dans leurs yeux qu'ils n'auraient plus jamais d'indulgence à mon égard.
    Qu'ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais impitoyables. Sans m'en rendre compte, j'étais entré dans l'apartheid de l'âge.

    Le plus terrible est venu des dédicaces des écrivains, surtout des débutants.
    "Avec respect", "En hommage respectueux", "Avec mes sentiments très respectueux". Les salauds! Ils croyaient probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur stylo plein de respect? Les cons!
    Et du « cher Monsieur Pivot » long et solennel comme une citation à l'ordre des Arts et Lettres qui vous fiche dix ans de plus !

    Un jour, dans le métro, c'était la première fois, une jeune fille s'est levée pour me donner sa place. J'ai failli la gifler. Puis la priant de se rassoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué. "Non, non, pas du tout, a-t-elle répondu, embarrassée. J'ai pensé que..." Moi aussitôt : «Vous pensiez que...? -Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous asseoir. - Parce que j'ai les cheveux blancs? - Non, c'est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âgé que moi, ç'a été comme un réflexe, je me suis levée...
    -Je parais beaucoup beaucoup plus âgé que vous?
    -Non, oui, enfin un peu, mais ce n'est pas une question d'âge... - Une question de quoi, alors? - Je ne sais pas, une question de politesse, enfin je crois...» J'ai arrêté de la taquiner, je l'ai remerciée de son geste généreux et l'ai accompagnée à la station où elle descendait pour lui offrir un verre.

    Lutter contre le vieillissement c'est, dans la mesure du possible, ne renoncer à rien.
    Ni au travail, ni aux voyages, ni aux spectacles, ni aux livres, ni à la gourmandise, ni à l'amour, ni au rêve. Rêver, c'est se souvenir tant qu'à faire, des heures exquises.
    C'est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent. C'est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l'utopie.

    La musique est un puissant excitant du rêve. La musique est une drogue douce. J'aimerais mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l'adagio du Concerto nº 23 en la majeur de Mozart, soit, du même, l'andante de son Concerto nº 21 en ut majeur, musiques au bout desquelles se révèleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l'au-delà.

    Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés. Nous allons prendre notre temps. Avec l'âge le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement. Nous ignorons à combien se monte encore notre capital. En années? En mois? En jours? Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital. Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération. Après nous, le déluge? Non, Mozart.

    Voilà, ceci est bien écrit, mais cela est le lot de tous, nous vieillissons ! Bien ou mal, mais le poids des ans donne de son joug au quotidien.

    - Bernard Pivot, Les Mots de ma vie

    Vieillir, la plus grande injustice, parce que l'on en n'est pas responsable et, en même temps la plus grande justice car aucune Femme et aucun Homme n'y échappent !

    Mais si Bernard Pivot l'a si bien écrit, Jean-Marie Vivier, un chanteur-compositeur méconnu l'a si bien chanté. 


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    La lutte contre les inégalités, slogan cynique du G7 de Macron

    La lutte contre les inégalités, slogan cynique du G7 de Macron

    Jusqu'à ce lundi soir, la France a accueilli la 45e édition du G7, le sommet qui réunit les plus grandes puissances mondiales. Pour l'occasion, c'est la lutte contre les inégalités qui a été choisie comme thème central des échanges. Un choix qui prête presque à sourire tant il s'agit d'un mal dont souffre, en son sein, la société française.

    Ce lundi soir, Emmanuel Macron a clôturé la 45e édition du G7 depuis Biarritz, après trois jours d’entretiens bilatéraux, de conciliabules et de réunions solennelles entre les pays les plus puissants du monde. Le président de la République aura donc eu trois jours pour réfléchir au thème choisi pour cette édition : la lutte contre les inégalités.

    Peut-être aura-t-il réalisé à quel point le choix de placer ce G7 sous la bannière des inégalités est cynique pour un pays comme la France où elles ne cessent de s’ancrer, de s’aggraver, de miner des destins entiers et de barrer l’horizon de millions de femmes et d’hommes.

    Faut-il rappeler que la France est un « modèle » en matière d’inégalités ? Que nous vivons dans un pays où 10% de la population détient plus de 50% des richesses ?

    En France, on ne mène pas la même vie selon que l’on soit fils de professeur, de cadre ou d’ouvrier. Selon qu’on soit une femme ou un homme. Un enfant de Français ou un enfant d’immigrés. Un valide ou un handicapé. Selon que l’on habite à la ville ou à la campagne.

    Dans tous les domaines, à toutes les échelles, la France est traversée par des inégalités profondes. L’inégalité des chances, d’abord, celle qui facilite à certains la réussite quand elle la rend si lointaine à d’autres.

    L’inégalité du quotidien, aussi, tout au long de sa vie. Celle qui fait que l’enfant de Bondy a moins d’heures de cours que l’enfant de Passy, parce que, quand sa maîtresse s’absente, on la remplace moins facilement. Celle qui fait que ses professeurs, au collège, changent tous les ans, parce que ce sont pour l’essentiel des jeunes fraîchement diplômés, arrivés là sans avoir le choix. Celle qui l’empêche, au lycée, de passer le baccalauréat qu’il veut, faute d’options disponibles, faute de choix, faute d’être né au bon endroit.

    L’inégalité, c’est celle qui le dissuade ensuite de poursuivre ses études à Paris, dans les établissements les plus prestigieux. Pas de transports, pas d’argent, pas de vœux acceptés sur Parcoursup… Parfois même pas de tentative, l’auto-censure étant courante chez ceux dans le sens desquels la roue tourne si rarement. L’inégalité jusque dans les esprits.

    L’inégalité de traitement, aussi, quand la France contrôle 20 fois plus ses enfants noirs et arabes que ses enfants blancs, comme l’a prouvé le Défenseur des droits en 2017. Comment ne pas parler aussi de ces territoires où se soigner est si difficile, de ceux où il faut parfois attendre une heure pour récupérer un colis, faire des kilomètres pour voir un agent de l’Etat ?

    Même dans le loisir, la société française est inégalitaire. L’INSEE a par exemple démontré qu’en 2012, 23% des ouvriers étaient allés au théâtre ou à un concert au moins une fois dans l’année, contre 63% des cadres supérieurs.

    Le plus dangereux dans tout ça est peut-être qu’en lisant ces lignes, vous n’avez rien ressenti de particulier. Parce que tout ça, vous le saviez. Parce que nous avons toutes et tous intégré que l’égalité de notre devise républicaine est un idéal bafoué.

    Nous-mêmes, au BB, nous avons tant écrit sur ces inégalités. Depuis 2005, nous les dénonçons, nous les illustrons à travers nos reportages, nos enquêtes, nos récits. Nous nous battons pour que ces récits aient plus de visibilité dans d’autres médias. Depuis quatorze ans, nous allons à la rencontre de ceux qui tentent d’abattre ce mur des inégalités, de ceux qui le prennent en pleine face, de ceux aussi qui le surmontent.

    A ceux qui nous soupçonnent parfois un quelconque engagement partisan, politique, idéologique, voilà la réponse que nous opposons sans relâche depuis plus d’une décennie. Si notre journalisme est engagé, il l’est dans une seule direction : la lutte contre ces inégalités et les discriminations qui en découlent et le combat pour porter la voix des habitants des quartiers populaires.

    Alors, à l’heure où le chef de l’Etat affiche la lutte contre les inégalités comme une priorité mondiale, nous n’avons pas résisté à la tentation de rappeler ces quelques évidences.

    SOURCE : https://www.bondyblog.fr/opinions/billet-dhumeur/la-lutte-contre-les-inegalites-slogan-cynique-du-g7-de-macron/

     


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    Paris célèbre les 75 ans

     de sa Libération

    Paris célèbre les 75 ans de sa Libération

    La capitale s'est soulevée en août 1944, sans attendre l'arrivée des Alliés, après quatre années d'occupation allemande. | AFP

    Ce dimanche 25 août, la ville de Paris a prévu plusieurs cérémonies symboliques et militaires pour célébrer les 75 ans de sa Libération. La capitale s'est soulevée en août 1944, sans attendre l'arrivée des Alliés, après quatre années d'occupation allemande.

    « Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré ! » : 75 ans jour pour jour après le célèbre discours du général de Gaulle, la capitale commémore à nouveau dimanche la fin de quatre ans d'occupation nazie.

    La Ville de Paris a prévu plusieurs cérémonies symboliques et militaires pour célébrer ce « moment décisif et exaltant », selon la maire Anne Hidalgo, que fut l'expulsion en août 1944 des troupes allemandes, 1 500 jours après avoir hissé la croix gammée en haut de la Tour Eiffel.

     

    Paris célèbre les 75 ans de sa Libération

    75 ans après la Libération de la capitale, la mairie invite Parisiens et touristes à participer au défilé | AFP

    C'est justement au pied du célèbre monument que les festivités vont débuter à 12h00 dimanche avec un hommage aux six sapeurs-pompiers de Paris qui avaient monté les escaliers de la dame de fer sous le feu ennemi pour remplacer l'étendard nazi par le drapeau tricolore.

    Cérémonies

    Parmi eux, le capitaine Lucien Sarniguet, qui n'avait « jamais digéré l'humiliation » de voir la croix gammée flotter dans le ciel Paris, comme en témoigne sa fille, Jeanne-Marie Badoche, 92 ans, auprès de l'AFP.

    Paris célèbre les 75 ans de sa Libération

    Les troupes alliées défilant dans la rue Rivoli à Paris le 26 août 1944 | AFP

    Après les pompiers, ce sera au tour de la 2e division blindée d'être à l'honneur, à partir de 15 h à la Porte d'Orléans, au sud de la capitale, là-même où le général Leclerc et ses hommes sont entrés dans Paris le 25 août 1944. La cérémonie sera suivie d'un « défilé de la liberté »jusqu'à la place Denfert-Rochereau.

    Témoin de l'époque, Réné Gonin, 24 ans en août 1944, n'a rien oublié de l'arrivée des chars dans Paris. « Les gens étaient comme fous, il y a des jeunes filles qui ne sont pas rentrées chez elles le soir (...) il y avait une ambiance extraordinaire », confie-t-il, ému.

    Paris célèbre les 75 ans de sa Libération

     La foule accueillant les soldats le 26 août 1944 | AFP

    De cette effervescence générale, René Gonin, aujourd'hui installé en Vendée, conserve aussi des souvenirs acerbes, comme cet attroupement Porte d'Orléans autour d'une « femme entièrement nue qui était plus ou moins passée au cirage, victime de crachats, d'injures... parce qu'elle avait couché avec des Allemands ».

    Nouveau musée

    Dimanche, la mairie invite Parisiens et touristes à participer au défilé « habillés selon la mode vestimentaire de l'époque » et encourage les habitants et commerçants du quartier à décorer balcons et terrasses aux couleurs tricolores.

    Paris célèbre les 75 ans de sa Libération

    Les Parisiens célébrant la Libération de la capitale en août 1944 | AFP

    C'est également place Denfert-Rochereau, au-dessus du QG du colonel Rol-Tanguy, chef des Forces françaises de l'intérieur (FFI) d'Ile-de-France, qu'ouvrira officiellement dimanche un nouveau musée consacré aux quatre années d'occupation nazie et la semaine d'insurrection qui y mit fin.

    « Avant, vous aviez le grand-père qui pouvait raconter. Il y a de moins en moins de témoins. Du coup, le musée trouve sa place, prend la relève du récit », souligne la directrice du musée, Sylvie Zaidman.

    Paris célèbre les 75 ans de sa Libération

    L'armée française escortant des soldats allemands le 25 août 1944 | AFP

    Mieux mis en valeur, le nouveau musée de la Libération devrait pouvoir contribuer davantage au travail de mémoire que celui ouvert de 1994 à 2018 sur la dalle de la gare Montparnasse et qui n'a jamais dépassé les 14.000 visiteurs annuels.

    Hommages

    D'autres événements littéraires et musicaux rythmeront la journée de dimanche qui se terminera avec la projection dans les salons de l'Hôtel de Ville de « La Traversée de Paris », le film de Claude Autant-Lara avec Jean Gabin, Bourvil et Louis de Funès.

    Paris a rendu hommage dès samedi soir aux combattants étrangers, notamment les Espagnols de la « Nueve », les premiers à avoir pénétré dans la capitale occupée, le 24 août 1944.

    Paris célèbre les 75 ans de sa Libération

    Le général Charles De Gaulle déposant une gerbe sur la tombe du soldat inconnu le 26 août 1944 | AFP

    La capitale s'est soulevée en août 1944, sans attendre l'arrivée des Alliés, après quatre années d'occupation allemande. Le 25, au terme d'une semaine de grèves, de barricades et de combats de rue sanglants, Paris a accueilli de Gaulle qui, arrivé de Rambouillet (Yvelines), pouvait enfin proclamer « Paris libéré ».

    Pour le discours du général, Charles Pegulu de Rovin, 18 ans, était aux premières loges: « C'était formidable. Cette prestance, cette facilité qu'il avait... Je me suis dit: maintenant, en France, on a un vrai chef, un patron », se rappelle aujourd'hui le nonagénaire. Au total, la « bataille de Paris » aura coûté la vie à près de 1 000 FFI, 130 soldats de la 2e DB et environ 600 civils, ainsi qu'à plus de 3 000 soldats allemands. 

    SOURCE : https://www.ouest-france.fr/ile-de-france/paris-75000/paris-fete-les-75-ans-de-sa-liberation-6490760?utm_source=neolane_of_newsletter-generale&utm_medium=email&utm_campaign=of_newsletter-generale&utm_content=20190825&vid=770314&mediego_euid=770314

    Paris célèbre les 75 ans de sa Libération

     

    Mais depuis le 8 mai 1945

    nous n'oublierons jamais la honte

    de la France coloniale

    Jour de liesse ? Fête de la libération ? Pas pour tout le monde...

    Toutefois, il ne faut pas oublier que le 8 mai 1945, dans le Constantinois, en Algérie française, des émeutes nationalistes sont réprimées dans le sang à Sétif et Guelma, Kherrata. Des événements qui sonnent le début de violences qui finiront pas une autre guerre : la guerre d'Algérie. 

    Le 8 mai 1945 signifie la fin du nazisme. Il correspond aussi à l’un des moments les plus sanglants de l’histoire nationale. La répression colonialiste venait d’y faire ses premiers accrocs face à une population farouchement déterminée à se promouvoir aux nobles idéaux de paix et d’indépendance.

    Faim, famine, chômage et misère semblaient résumer la condition sociale de la population musulmane algérienne colonisée par la France, population surtout agricole souvent déplacée car les colons s’étaient saisis des meilleures terres, et de plus dans une période de guerre, de sécheresse et de récoltes décimées par les acarides. « Des hommes souffrent de la faim et demandent la justice... Leur faim est injuste. » écrivait Albert Camus début 1945 dans Combat.

    Le 8 mai 1945 fut un mardi pas comme les autres en Algérie. Les gens massacrés ne l’étaient pas pour diversité d’avis, mais à cause d’un idéal. La liberté. Ailleurs, il fut célébré dans les interstices de la capitulation de l’état-major allemand. La fin de la Seconde Guerre mondiale, où pourtant 150.000 Algériens s’étaient engagés dans l’armée aux côtés de de Gaulle. Ce fut la fin d’une guerre. Cela pour les Européens. Mais pour d’autres, en Algérie, à Sétif, Guelma, Kherrata, Constantine et un peu partout, ce fut la fête dans l’atrocité d’une colonisation et d’un impérialisme qui ne venait en ce 8 mai qu’annoncer le plan de redressement des volontés farouches et éprises de ce saut libertaire. 


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    Finalement il ne fait pas bon d’avoir été du mauvais côté de l’Histoire : les harkis en savent quelque chose et viennent de le constater une nouvelle fois à Biarritz, mais les rapatriés aussi, les appelés et rappelés du contingent, les indépendantistes algériens, les fonctionnaires de l’Etat, les civils de France et d’Algérie… tous ont eu à souffrir, d’une façon ou d’une autre, à un moment ou à un autre… du colonialisme issu du capitalisme… 

    Michel Dandelot 

     

    France – Algérie : Des harkis marchent 200 km

     pour interpeller Macron

    Des militants de l’association Les Harkis et plusieurs personnes solidaires à leur cause ont parcouru 200 km à pied pour rallier le G7 à  Biarritz. Ces derniers se sont déplacés afin de remettre une lettre au président français Emmanuel Macron, rapporte le journal français Sud-Ouest.

    Les militants qui ont entamé leur marche le 14 juillet depuis le camp de Bias (Lot-et-Garonne) sont arrivés 9 jours plus tard à Biarritz, où se déroule le sommet du G7. Ils se sont installés devant le siège de la mairie de Bayonne avec des drapeaux français et des pancartes sur lesquelles sont inscrits leurs slogans. Sur leurs écriteaux, on peut notamment lire : « l’État français nous a mis dans des camps de concentration », « De Gaulle, le plus grand criminel de la guerre d’Algérie, le nazi des harkis », « où sont la grandeur et l’honneur de la France, monsieur Macron ? ».

    André Azni, un des porte-parole du mouvement, a déclaré que l’action a pour objectif de faire valoir les droits des harkis. Il s’interroge en s’adressant au président français : « On veut savoir quelle est notre place dans ce pays et que l’État français reconnaisse qu’il nous a abandonnés ». Ce dernier accuse Macron de ne pas tenir parole. il affirme que « Emmanuel Macron, pour qui nous avons voté en masse, n’est jamais venu nous voir au camp de Bias comme promis ».

    La délégation des harkis refoulée par la police française

    Il faut signaler que la délégation a été refoulée de Biarritz et que les harkis n’ont pas pu remettre leur lettre de revendication à Emmanuel Macron. « Dès notre arrivée, avec nos banderoles largement déployées, nous avons été contrôlés et refoulés avec beaucoup d’égards, indique André Azni ».

    Il faut rappeler qu’ Emmanuel Macron a promis des gestes en faveur des harkis en décembre. La première mesure était le déblocage 40 millions d’euros d’aides sur 4 ans à partir du 1er janvier 2019.

    SOURCE : https://www.observalgerie.com/international/france/g7-harkis-marchent-200-km-interpeller-macron/ 

     

     


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    "Ici on noie les Algériens" : la photo mémoire

    du massacre du 17 octobre 1961 

     

     

    La photo du graffiti "Ici on noie les Algériens", prise sur les quais de la Seine quelques semaines après le massacre du 17 octobre 1961 a failli n'être jamais publiée. Pourtant aujourd'hui elle est devenue un symbole. Et la mémoire de la répression en France pendant la guerre d'Algérie. 

    17 octobre 1961, en pleine guerre d’Algérie le Front de Libération National appelle les Algériens à manifester pacifiquement à Paris pour demander l’indépendance de l’Algérie et l’arrêt du couvre-feu qui les vise. La répression ordonnée par Maurice Papon est sanglante. Plusieurs dizaines d'Algériens, peut-être plus de 200, sont tués, certains sont jetés dans la Seine, c’est ce massacre qui est dénoncé trois semaines plus tard par le graffiti sur les quais de Seine.

    Quand on a appris ce qui s’était passé le 17 octobre, on s’est dit qu’il fallait faire quelque chose, qu’il fallait réagir, marquer le coup.  On a marché le long des quais pour trouver un espace suffisamment large  pour mettre cette inscription qui est quand même assez longue et on est arrivés ici devant l’institut. Et le pont Saint-Michel, c’est quand même de là qu’ils ont jeté les gars.      
    Jean-Michel Mension, l'un des auteurs du graffiti

    Après la manifestation du 17 octobre 1961• Crédits : AFP

     

    Au petit matin, deux photographes du journal communiste l’Avant-Garde, le découvrent par hasard.

    On passe sur les quais de la Seine, tous les deux en voiture et on voit cette inscription : “Ici on noie les Algériens”. Deux flics, un à chaque bout, gardaient l’inscription parce qu’ils voulaient la détruire. Alors on passe au ralenti, on revient sur nos pas, je saute pratiquement en marche et je fais deux photos pas plus. J’ai pas eu le temps d’en faire plus, les flics arrivent les bras en l’air, voulant nous arrêter, je saute dans la bagnole et Claude [Angeli] pied au plancher, on s’en va tous les deux.       
    Jean Texier, photographe

    En quelques heures ce graffiti est effacé par les autorités. La seule trace de son existence est la photo prise par Jean Texier et Claude Angeli. Ils proposent le jour même leur photographie à L’Humanité mais pendant la guerre d’Algérie, le journal est saisi à 27 reprises et fait l’objet de 150 poursuites pour ses positions anticolonialistes. Ne pouvant assumer financièrement une saisie supplémentaire,
    L’Humanité ne publie pas la photo tout de suite.

    Saisie au journal L'humanité durant la guerre d'Algérie• Crédits : AFP

     

    La photographie est publiée bizarrement 24 ans après dans le journal L’Humanité puis en Une de L’Humanité en 1986. Dans les années 1980 on est passé de l’histoire à la mémoire, on est passés à la mémoire militante de la dénonciation. Donc, cette photographie qui ne montre pas les massacres mais qui montre la dénonciation des massacres avec ce slogan très efficace “Ici on noie les Algériens”, est devenu petit à petit le symbole de la sanglante répression du 17 octobre 1961.      
    Vincent Lemire, historien

    C’est le slogan qui fait la force de cette photographie. Il aurait été imaginé par le dramaturge Arthur Adamov, alors actif dans un comité de soutien pour la paix en Algérie .

    On est chez des militants qui sont aussi des artistes qui réfléchissent longuement des heures ou des jours durant au slogan qu’il vont tracer avant de l’écrire donc il faut que ça frappe. Il faut s’imaginer que ces militants qui, au début du mois de novembre, partent dans la nuit pour tracer ce slogan, ces slogans en fait, parce qu’on sait par des témoignages qu’il y en a eu plusieurs, prennent un risque majeur. Et la photographie c’est la même chose on est dans le cadre d’une photographie militante et de gens qui prennent des risques pour que cette photographie, pour que ce slogan arrivent jusqu’à nous.      
    Vincent Lemire, historien

    Le massacre du 17 octobre 1961 a longtemps été occulté par les autorités, jusqu’à ce que François Hollande reconnaisse la tragédie.

    Aujourd'hui, il est très important, 50 ans après, de revenir sur ce qu'il s'est passé. Sans pour autant avoir à exercer une repentance, ce n'est pas de cela dont il s'agit, mais tout simplement rappeler ce qui s'est produit ici, c'est-à-dire plusieurs dizaines de morts dans des conditions tragiques.      
    François Hollande, 2011

    Merci d'arrêter la vidéo après le sujet concerné

     

     

     


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    Lettre ouverte au président Macron

     

    Lettre ouverte au président Macron

    La Marseillaise s'engage : la France et l'Europe doivent accueillir les migrants secourus en Méditerranée !

    Vous pouvez signer la lettre ouverte au président Emmanuel Macron en cliquant ci-dessous.

    Lettre ouverte au président Macron


    Monsieur le Président,

     

    Citoyens de Marseille, de Provence, d’Occitanie et du grand Sud, vivant sur les rives de la Méditerranée, particulièrement sensibles au sort réservé aux milliers de migrants qui fuient la misère et la guerre sur des embarcations de fortune, nous vous adjurons, au nom de notre histoire, de nos valeurs, de venir en aide à ces femmes, ces hommes et leurs enfants qui mettent leur vie en péril pour retrouver sécurité et dignité.

     

    Lettre ouverte au président Macron

    L’image effroyable du petit Aylan Kurdi, 3 ans, gisant sur une plage, reste à jamais gravée dans nos mémoires. Chaque année, des milliers d’êtres disparaissent, faisant de notre mer Méditerranée le plus grand cimetière du monde. Chaque jour ce drame se prolonge. 
    C’est une abomination. Nous sommes meurtris. Nous avons honte et nous sommes en colère. 
    Sauf à entériner un recul de civilisation inouï, aucun raisonnement économique ou politique ne peut justifier de laisser mourir nos semblables. 
    Monsieur le Président, nous espérons de vous une réaction forte au nom des valeurs de notre pays, patrie des Droits de l’Homme, que vous représentez sur la scène internationale. Nous vous demandons de tout mettre en œuvre pour que cesse cette tragédie. 
    Nous vous encourageons à prendre fermement position contre la délégation par l’Europe à la Libye, pays en proie à une guerre civile, de la gestion et de la coordination des secours comme il en a été décidé fin juin 2018. 
    Nous vous proposons d’accueillir les migrants à bord de bateaux de sauvetage comme l’Océan Viking, qui errent parfois pendant des jours en mer avant de pouvoir accoster, d’ouvrir nos ports et de montrer l’exemple aux autres pays d’Europe. 
    Nous connaissons l’enjeu idéologique autour de ces questions et leur instrumentalisation par les nationalistes et l’extrême droite. Nous constatons même qu’une partie du peuple français, objet de campagnes insidieuses et se sentant abandonné et déclassé, veut fermer les yeux sur ce drame humain à grande échelle. 
    Mais parce qu’ils peuvent devenir le prélude à de grandes catastrophes, ces faits appellent à un sursaut humaniste et républicain. Il y va de notre avenir et de celui de l’Humanité tout entière. 
    À la place qui est la vôtre et grâce à l’influence que représente la France en Europe, vous pouvez modifier positivement le cours de ces événements tragiques. L’Histoire vous en saura gré et l’honneur de notre peuple et celui de l’Europe en sortiront saufs et grandis. 
    Notre journal, La Marseillaise, publiera votre réponse dès sa réception. 
    Monsieur le Président, dans l’attente et dans l’espoir que vous entendrez cet appel et que vous y serez sensible, nous vous prions de croire en l’expression de nos sentiments républicains et d’agréer nos respectueuses salutations.

     

    Signez la lettre

    En cliquant sur ce lien :

    http://www.lamarseillaise.fr/marseille/societe/77920-europeouvretesports-lettre-ouverte-au-president-macron 

     

     

     


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    Mort de Zineb Redouane : entre zones d’ombres

    et faits accablants

    Mort de Zineb Redouane : entre zones d’ombres et faits accablants

    De nouveaux  éléments dans la mort de Zineb Redouane. Depuis des mois, le Média  enquête sur la mort de Zineb Redouane. Cette dame de 80 ans, décédée le 2 décembre dernier, suite à une manifestation sur le Vieux-Port de Marseille. Son crime : s’être penchée de sa fenêtre au mauvais moment.

     

     


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    C’est le début de la revanche

     de l’ex-colonisé sur l’ex-colonisateur !!!

    Algérie : La Chine et la Russie prennent

     la place de la France

     

    Plusieurs indicateurs plaident pour une nouvelle stratégie de coopération avec la chine et la Russie, qui pourraient déloger la France de la place du premier partenaire économique de l’Algérie.

    En effet, l’Algérie a signé des accords avec la Chine dans le cadre de la nouvelle route de la soie et a pris la décision de diversifier ses ressources alimentaires, soit par l’investissement ou par l’importation à partir de pays autres que la France, comme fut le cas pour le blé importé de Russie.

    La Chine avec le projet de la route de la soie

    Les indicateurs de ce changement ont commencé à paraître depuis le mois de septembre de l’année précédente, quand l’Algérie a signé un traité avec la Chine pour faire partie de la nouvelle route de soie. Un traité qui lui permettra de bénéficier de grands projets d’investissements dans les structures de base, l’Énergie, l’agriculture, la technologie ainsi que de financement sous forme de prêts. Des indicateurs confirmés par le nouveau chef d’État Abdelkader Bensalah, qui a officiellement signé l’accord, signature parue dans le journal officiel.

    Il faut signaler que ce changement met la France dans une position délicate, d’où le débat organisé au Sénat le mois de septembre passé sur cette question. La France a montré son inquiétude quant à la perte de sa position de privilégiée, surtout que la Chine a réservé plus de 1000 milliards de dollars à ce projet.

    Les sénateurs français ont surtout montré leurs inquiétudes après que la Chine a rapporté de grands marchés en Algérie, tels que la réalisation du port de Cherchel, la grande mosquée d’Alger, l’autoroute est-ouest et des projets dans le bâtiment.

    La Russie bénéficie d’une place de choix

     dans l’approvisionnement en blé et l’armement

    Quant à la coopération avec la Russie, elle a pris de nouvelles proportions, surtout dans l’approvisionnement en produits alimentaires, tels que le blé, et dans les marchés de l’armement, où elle a surclassé les autres pays fournisseurs comme la France, qui était par le passé très présente dans ce créneau. Ce repositionnement dans l’approvisionnement en blé a déclenché une vague d’indignation en France, qui avait toujours fourni le blé à l’Algérie, même quand il était moins compétitif sur le marché.

    Cette tendance va se confirmer avec la participation d’hommes d’affaires algériens à l’exposition internationale de l’alimentation à Moscou, avec à la clé plusieurs contrats en perspective dans ce domaine.

    SOURCE : https://www.observalgerie.com/actualite-algerie/algerie-chine-russie-remplacer-france/

    Macron et Poutine se préoccupent

     de la crise politique en Algérie

    Le chef de l’État français Emmanuel Macron a reçu, lundi 19 août à sa résidence d’été au fort de Brégançon, le président russe Vladimir Poutine pour un entretien bilatéral avant le sommet du G7 qui aura lieu du 24 au 26 août 2019 en France. Au centre des discutions entre les deux hommes, un sommet en Ukraine, la guerre en Syrie et la situation politique en Algérie qui préoccupe au plus haut point les deux chefs d’État européens.

    Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont évoqué les sujets dont ils se sont entretenu dans la soirée du lundi, lors d’un point de presse. Au menu, la crise en Ukraine et en Syrie, les manifestations des gilets jaunes ou encore la situation politique en Algérie. Selon certaines sources, les événements en Algérie auraient occupé une partie des débats entre les deux dirigeants, qui ont partagé leurs préoccupations quant à l’évolution de la situation politique du pays.

    Les deux présidents européens, qui se gardent depuis le début de mouvement de contestation populaire le 22 février dernier de toute ingérence dans les affaires internes de leur partenaire stratégique, auraient tout de même évoqué les derniers rebondissement dans la scène politique en Algérie.

    Il faut dire qu’un prolongement de la crise algérienne n’arrange pas les affaires de la France et de la Russie en Algérie, en raison des relations politiques privilégiées qu’entretiennent les deux pays avec l’Algérie, et leurs nombreux intérêts économiques.

    La réaction discrète de la France et de la Russie

    Depuis le début du mouvement populaire en Algérie, les diplomaties de la France et de la Russie se sont montrées très discrètes dans la traitement médiatique de la question algérienne. Paris et Moscou suivent avec grande attention et inquiétude les développements de la situation en Algérie, mais évitent d’exprimer la moindre opinion sur le cours des événements.

    Les deux pays européens ont déjà fait savoir leur souhait de voir l’Algérie gérer une période de transition pacifique, de courte durée et sans dégâts sur la situation sécuritaire, dont le moindre dérapage peut faire exploser toute la région du Maghreb.

    La Russie s’oppose à une ingérence française en Algérie

    Pour rappel, le mardi 9 avril dernier, le reporter au Figaro Georges Malbrunot, citant une source diplomatique, avait affirmé que les services de renseignement russes auraient transmis un message à leurs homologues français, leur affichant l’opposition de Moscou à toute forme d’ingérence française dans le choix du nouveau régime algérien.

    Selon Georges Malbrunot, qui se réfère à un diplomate français, les services secrets russes ont averti la France d’une manière directe sur une éventuelle intervention de Paris dans le processus de transition en Algérie. La Russie aurait affiché son refus de voir les autorités françaises influencer le changement du régime en Algérie en faveur d’une partie ou d’une autre.

    SOURCE : https://www.observalgerie.com/actualite-algerie/macron-et-poutine-se-preoccupent-de-la-crise-politique-en-algerie/ 

    Les révélations inédites de la CIA

     sur la Guerre d’Algérie

    Des rapports secrets des services de renseignement américains, réalisés durant les deux premières années de la Guerre d’Algérie par l’agence centrale de renseignement (CIA), révèlent pour la première fois des faits historiques importants, mais occultés par l’histoire officielle des deux pays et par les historiens.

    Les documents secrets américains, déclassés en 2001 par le département de la Sécurité et publiés hier, mardi 20 août, par le quotidien arabophone Ennahar, font état des conséquences désastreuses de la Guerre d’Algérie sur l’économie de la France coloniale.

    Les rapports soulignent que le fardeau financier de la forte présence militaire française en Algérie est devenu au bout de la deuxième année de la guerre (au 25 janvier 1957), insupportable pour la trésorerie de la France.

    Les charges et les dépenses militaires ont été multipliées par 6 en deux ans seulement. Selon ledit rapport, le contingent français déployé en Algérie est passé de 64 000 militaires en juin 1954, entre soldats de l’armée, gendarmes et policiers, à 340 000 soldats répartis sur 13 divisions, 42 régiments militaires et 64 bataillons. Les troupes françaises comptaient, 5 mois avant le déclenchement de la Guerre d’Algérie, une seule division, quatre régiments et six bataillons.

    Les agents de la CIA rapportent que du côté algérien, les combattant du FLN ne dépassaient pas les 20 000 soldats disposant de 30 mitrailleuses, 200 fusils automatiques, 1 800 pistolets automatiques et un nombre inconnu de fusils de chasse.

    Scission et tentative de coup d’État dans les rangs

     de l’armée française

    La CIA a prévu une scission et une mutinerie au sein de l’armé française en raison de «la colère et  la contestation qui monte de plus en plus dans les ranges de l’armée».

    Les rapports de la CIA révèlent qu’à partir de 1957, les fractures apparaissent de plus en plus nettement dans l’armée française. Le consul américain en Algérie a rapporté qu’en janvier 1957, le général Jaques Faure a été arrêté pour une tentative de coup d’État contre le gouvernement de Paris. Les officiers partisans ont préparé une tentative de prise de pouvoir en Algérie et de renversement du régime de Paris.

    Ces révélations inédites de la CIA, renseignent pour la première fois, que la rupture au sein de l’armée française est apparue bien avant le putsch des généraux, en avril 1961.

    SOURCE : https://www.observalgerie.com/actualite-algerie/histoire-guerre-algerie-revelations-inedites-cia/ 

     

     


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    Hommage au peuple algérien

    Hommage au peuple algérien

    Le peuple algérien figure en tête du classement Jeune Afrique des 100 Africains les plus influents en 2019 - ex-æquo avec le docteur congolais Denis Mukwege. Un hommage à ces centaines de milliers d'Algériens qui ont réussi la prouesse de renverser leur président sans violence ni effusion de sang.

    Hommage au peuple algérien

    Du 1er novembre 1954 au 19 mars 1962

    Hommage au peuple algérien

    « Un seul héros, le peuple », disait un slogan tagué sur un mur de la Casbah d’Alger en 1962, peu de temps avant la proclamation de l’indépendance, qui mettait un terme à 132 ans de présence française en Algérie. Certes, ce graffiti a depuis longtemps disparu de ce quartier emblématique de la capitale algérienne, mais son esprit accompagne la révolution en cours dans le pays depuis février 2019.

    Ce mouvement, qui a déjà contraint le président Bouteflika à renoncer après vingt ans de pouvoir, n’est pas celui d’un clan, d’une coterie ou d’un quarteron de généraux. Il n’est pas non plus celui d’un syndicat, d’un parti politique ou d’un courant islamiste. C’est l’insurrection de tout un peuple dans ses diversités identitaire, régionale, sociale et culturelle. On jurait, pensait, pariait que les Algériens s’étaient résignés à leur sort, corrompus par l’argent de la paix sociale, traumatisés par les séquelles de la guerre civile ou anesthésiés par le discours du pouvoir sur la menace du chaos et la déstabilisation qui ferait désintégrer leur pays s’ils venaient à sortir dans la rue pour réclamer le changement. Mauvais calculs, fausses certitudes, paris erronés. Cette révolution est celle du courage, de la joie, de l’humour, du pacifisme, de la résilience, de la ténacité, de la détermination, de la maturité et de la persévérance. Le peuple seul héros, hier comme aujourd’hui. Il était donc logique, opportun et légitime qu’il figure à la première place de notre classement des 100 Africains les plus influents de l’année 2019.

     Un modèle de révolution

    Ce mouvement qui fait sortir des millions de personnes dans les rues chaque vendredi est d’autant plus remarquable qu’il sera cité dans les manuels d’histoire comme un modèle de révolution sans haine, sans violences et surtout sans effusion de sang. La devise de l’hebdomadaire Paris Match, « le poids des mots, le choc des photos », pourrait également lui convenir, tant elle n’aurait pas été possible sans ces images – dont certaines sont devenues iconiques – et ces mots qui fédèrent les Algériens aux quatre coins du pays.

    Hommage au peuple algérien

    La révolution est née d’abord avec les images d’une manifestation organisée le 13 février dans les rues de la ville de Bordj Bou Arreridj, à 250 kilomètres à l’est d’Alger. Ce jour-là, une poignée de jeunes sort dans la rue pour dire non à la candidature de Bouteflika à un cinquième mandat. Très vite relayées sur les réseaux sociaux, ces images brisent enfin le mur de la peur et disent la possibilité d’un sursaut national. 

    Hommage au peuple algérien

    Massacre du 8 mai 1945 " honte à la France coloniale "

    C’est la ville de Kherrata, celle-là même qui connut le martyr lors du soulèvement du 8 mai 1945, qui prend le relais le 16 février. Ce jour-là, une marée humaine prend possession de la rue pour s’opposer à cette candidature de la honte et exiger le changement du système. Là encore, les images et les vidéos de la manifestation agissent comme un électrochoc d’une portée nationale.

    Le poids des symboles, le choc des slogans

    Oui, il est donc possible que les Algériens se dressent contre le système, qu’ils se révoltent contre le clan présidentiel, qu’ils refusent la soumission et l’avilissement et qu’ils prennent en main leur destin. Les images de Bordj et de Kherrata créent un effet d’émulation et de stimulation d’autres régions d’Algérie. Larbi Ben M’hidi, icône absolue du mouvement de libération, mort étranglé en 1957, prononçait cette phrase presque prophétique en juillet 1954 : « Jetez la révolution dans la rue et le peuple va l’étreindre. » 

    Hommage au peuple algérien

    Le héros de la révolution algérienne, Larbi Ben M’Hidi étranglé dans la nuit du 4 mars 1957 par le général Paul Aussaresses

    La révolution étreinte par ses petits-enfants n’est pas seulement dans la rue, elle est aussi sur les réseaux sociaux. Un autre épisode encore plus frappant survient le 19 février de Khenchela, dans les Aurès, quand un poster géant du président Bouteflika, accroché à la façade de la mairie, est arraché sous la contrainte de la foule. 

    Dans la foulée, des manifestants piétinent et déchirent les photos du chef de l’État. C’est le premier acte symbolique annonçant la chute du vieux raïs. Il est donc possible que Bouteflika, cloué dans un fauteuil roulant, absent et aphone, et dont la présence est réduite à un cadre, soit désacralisé et détrôné. Chassé de la façade de cette mairie, il peut l’être aussi du Palais de la présidence. Le choc des photos. 

    Et puis, il y a le poids de ces mots qui racontent cette protesta. Le plus emblématique est incontestablement « Yetna7aw Ga3 » (Ils dégagent tous). C’est le mot d’ordre qui incarne le mieux cette volonté et cette détermination à faire partir tous les hommes du système. Chaque fois que le pouvoir fait des concessions, chaque fois qu’un de ses symboles tombe, la rue répète à l’unisson : « Yetna7aw Ga3 ». L’autre slogan qui résume la révolution est « sylmia, sylmia » (pacifique, pacifique). Il dit combien les Algériens tiennent aussi au caractère pacifique des manifestations.

     

     

    Hommage au peuple algérien

     


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  • Jacques Cros pour cet article que j’approuve sans réserve

     

    N’oublions pas

     dans le bilan…

    On commémore ces jours-ci le 75ème anniversaire du débarquement en Provence. Les unités formées dans les colonies françaises y ont, on le sait, joué un rôle décisif. Modeste reconnaissance, Macron engage les maires des communes de France à donner le nom de lieux publics, rues, places… à ces soldats. 

    Il me paraît nécessaire de revenir sur le rôle que la France a fait jouer aux populations qu’elle avait soumises par la colonisation. Elle s’en est servie comme chair à canon pour ses guerres. Cela a commencé avec celle de 70, s’est amplifié avec l’horrible boucherie de 14-18, s’est poursuivi avec les guerres coloniales, au Rif, en Indochine et en Algérie. 

    Ici d’ailleurs l’armée française avait réussi à faire se battre les Algériens entre eux. Et dans ce cas précis on avait massivement mobilisé les appelés du contingent qui ont eu le malheur d’avoir 20 ans à cette époque. Ils n’avaient pas le choix, n’ayant d’ailleurs même pas le droit de vote mais le devoir de répondre à l’injonction qu’ils avaient reçue de l’institution militaire. 

    Qu’allions-nous faire en Algérie ? Cela n’était pas clairement dit et pour tout avouer ne l’est toujours pas 57 ans après la fin de ce conflit anachronique. Il s’agissait tout simplement de tenter de perpétuer le colonialisme, système social violent et injuste qui est une forme aggravée de l’exploitation capitaliste. Mais on masquait les choses avec l’objectif officiel de « Opérations de maintien de l’ordre et de la sécurité ». 

    Le comble de la manipulation des esprits était atteint pour ceux qui ne revenaient pas. On leur attribuait la mention « Mort pour la France » déjà contestable en 14-18. Comme l’a écrit Anatole France « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels ». L’escroquerie était encore pire pour la guerre d’Algérie : qu’avait à voir  l’intérêt de la France dans cette affaire ? 

    Mais le conditionnement des esprits était tel que ça a marché un temps. L’Ecole de la République avait d’ailleurs contribué à la pénétration dans les consciences de la mission civilisatrice de la France. Toutefois l’aspiration à la paix avait fait son chemin chez les Français et les appelés du contingent manifestée chez ceux-ci par le célèbre « La quille bordel ! ». Cela n’empêchait pas un racisme banal et quotidien, les soldats reportant sur plus faible qu’eux ce qu’on leur faisait subir. 

    Aujourd’hui l’idéologie qui sous-tend de telles dérives a le vent en poupe et touche les anciens d’Algérie comme les autres citoyens. Le vote Front National est fréquent chez eux. Elle gangrène sûrement une fraction de la FNACA qui rappelons-le n’avait pas participé es qualité au contre rassemblement organisé lors du changement de nom de la rue du 19 mars 1962 à Béziers.

    Il me paraît utile de mettre un lien entre le sort qu’ont connu ces appelés du contingent et la logique qui prévalait et que la tentative du putsch d’avril 1961 et les actions criminelles de l’OAS ont tenté de maintenir. L’absence d’analyse en la matière ouvre la porte au racisme et à la xénophobie qui se colorent aujourd’hui d’islamophobie. Nous recevons de nombreux courriels qui en portent l’empreinte. 

    Reste la question fondamentale de la libération de la France à l’occupation nazie. Evidemment cela impose le respect d’un autre niveau pensons-nous que de baptiser un lieu public du nom des héros des opérations militaires qui y ont conduit. Et là il est nécessaire de situer le déclenchement de la Seconde guerre mondiale comme étant lié à la Première et comme étant la conséquence du Traité de Versailles ainsi que de la politique de concession de la France et de l’Angleterre aux prétentions d’Hitler. 

    La crise socio-économique que nous subissons permet la politique de domination militaire qui est la partition qu’ont en main les puissances impérialistes. La France est dans ce registre et renoue en quelque sorte, à des nuances d’adaptation près, avec son passé colonial. 

     

    SOURCE : http://cessenon.centerblog.net/6573318-n-oublions-pas-dans-le-bilan?fbclid=IwAR3u4wOK419_3EUp_yTPRBfLq1EOb7bjLtG9QSdN-8KmvVdrFmZsIGvyXEY

     


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    Les révélations d’un historien français

    sur la colonisation de l’Algérie par la France

    L’historien français Benjamin Stora est revenu sur la colonisation de l’Algérie par la France, qu’il qualifie de « terrifiante et très meurtrière » ; raison pour laquelle elle est longtemps restée « taboue ».

    Dans un entretien publié par le magazine d’actualité hebdomadaire français « L’Obs », l’historien Benjamin Stora, spécialiste du Maghreb contemporain et président du Musée de l’histoire de l’immigration, est revenu sur la conquête de l’Algérie par la France. 

    Auteur d’une cinquantaine d’ouvrages, dont « La Guerre d’Algérie vue par les Algériens », Stora pense que le sujet de l’Algérie française est longtemps resté tabou. À ce titre, il affirme que « le silence sur la guerre a été levé tardivement, il y a une quinzaine d’années. Mais c’est comme si la production sur le conflit, devenue abondante, avait fait écran. Comme si elle nous avait empêchés d’aller plus en amont. Comme si l’histoire de l’Algérie française se limitait à celle de la guerre ». Et d’ajouter : « on ne peut pas raconter l’histoire par la fin ».

    Conquête de l’Algérie par la France : « Terrifiante et meurtrière »

    Interrogé sur l’impact de la période de la conquête coloniale de l’Algérie, l’historien Benjamin Stora a révélé que cette période a été « terrifiante et meurtrière » pour les Algériens.

    « Démarrée avec la prise de la régence d’Alger en juillet 1830, [la conquête de l’Algérie] a duré jusqu’en 1871, avec la répression de la révolte des Mokrani, en Grande Kabylie, et même jusqu’en 1902, dans ses frontières, avec la création des Territoires du Sud. Plus d’un demi-siècle, trois générations. C’est aussi pour cela qu’elle est tue », a-t-il souligné.

    Benjamin Stora pense ainsi que « la conquête détruit l’image d’une installation acceptée, d’une cohabitation “pacifique” ». À ce propos, il a indiqué que les historiens considèrent, qu’entre les combats, les famines et les épidémies, « plusieurs centaines de milliers d’Algériens sont morts ». Selon lui, « la population musulmane, estimée à 2,3 millions en 1856, est tombée à 2,1 millions en 1872 ». 

     

    SOURCE : https://www.observalgerie.com/actualite-algerie/colonisation-algerie-france-revelations-historien-francais/

     


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  • "Un peu de mémoire utile pour les nôtres" l'écrivain algérien Ahmed Halfaoui

    Avant-propos

    Il a osé dire ça mais il n’était que candidat à l’élection présidentielle, depuis qu’il est président « silence radio »

    Le mercredi 15 février2017, à l’occasion d’un déplacement en Algérie, Emmanuel Macron a fait la déclaration suivante sur la colonisation française, lors d’une interview donnée à une télévision algérienne : «La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime, un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie. Et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l’égard de ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes.» Une affirmation qui peut être lourde de conséquences, et qui appelle en tout premier l’examen critique de l’historien. 

    Emmanuel Macron, candidat à l’élection présidentielle, a qualifié la colonisation française de «crime contre l’humanité». Si ses propos ont pu recevoir sur place un bon accueil, ils ont suscité en France une vive polémique, certains applaudissant, d’autres se scandalisant. Cette question reste en effet très sensible, semblant même, avec le temps, se raviver, à l’exemple de la Shoah qui, après une période de consensus sur le passé «résistant» de la France, est revenue bousculer notre conscience nationale, qui fut aussi «pétainiste». Mais y a-t-il des arguments convaincants pour accuser la colonisation française de l’Algérie d’avoir été un «crime contre l’humanité» ? 

     

    "Un peu de mémoire utile pour les nôtres" l'écrivain algérien Ahmed Halfaoui

    Rappelons-nous de la loi scélérate

    du 23 février 2005 selon laquelle

    « les programmes scolaires reconnaissent

    le rôle positif de la présence française

    outre-mer, notamment en Afrique

    du Nord »

    puis prenons connaissance de l’article écrit par l’écrivain algérien

     Ahmed Halfaoui

     

    Loi du 23 février 2005, un an d'outrage

    à la dignité

    Un an plus tard, on croyait l'affaire terminée. L'affaire, c'est cette loi du 23 février 2005, selon laquelle «les programmes scolaires reconnaissent le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord». Elle déclencha une véritable guerre des mémoires, elle suscita pétitions et contre-pétitions, le passé colonial fit irruption dans les débats, le ministre de l'Intérieur fut déclaré persona non grata aux Antilles, le traité d'amitié franco-algérien fut suspendu, et la France donna au monde entier le spectacle affligeant d'un pays passéiste regrettant encore le bon vieux temps des colonies.

    Heureusement, le Président vint et, tel Zorro, sauva la France de l'embrasement général. Il demanda au Conseil constitutionnel d'abroger l'article incriminé, annonça qu'il avait retenu le 10 mai pour commémorer l'abolition de l'esclavage et donna ainsi le sentiment rassurant d'un royal thaumaturge, capable de soulager les consciences et mémoires blessées.

    Malheureusement, la question n'est pas réglée. Dans une lettre récemment adressée au ministre de l'Education, la Ligue des droits de l'homme s'inquiétait, à juste titre, de «l'application immédiate» décidée depuis novembre 2003 de la disposition retirée en apparence ; elle s'interrogeait sur les consignes manifestes données aux éditeurs et évoquait par exemple ce manuel de 5e (Nathan, 2005) dont l'auteur expose «les effets positifs et négatifs de la colonisation» avec quatre paragraphes consacrés aux dits «effets positifs» et un dernier qui se voudrait plus nuancé. Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue, interpellait aussi le ministre à propos de la «Fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie», mise en oeuvre par l'article 3 de la loi du 23 février, et qui semble travailler à valoriser le rôle supposément positif de la présence française outre-mer.

    Bref, un an après, la loi du 23 février pose toujours problème. La difficulté tient au fait que le Président a refusé d'affronter la réalité. Sa prise de décision est en réalité une sorte de contorsion : au lieu d'une abrogation pure et simple au nom de la vérité historique, il propose une saisine du Conseil constitutionnel pour établir que la loi est plutôt d'ordre réglementaire, ce qui permettra ensuite de l'abroger par décret. Ce faisant, il se contente de critiquer la forme pour ne rien dire du fond. Et il refuse d'affronter le passé colonial. Refoulé sous le tapis de la République.

    Or le problème n'est pas qu'il y ait en France quelques députés isolés capables de faire voter nuitamment un amendement célébrant la colonisation. Ni même que le gouvernement se soit cru obligé de le maintenir coûte que coûte, que ce soit vraiment pour des raisons idéologiques ou juste pour sauver la face ou contenter des clientèles. Le véritable problème, c'est que, d'après un sondage CSA-le Figaro réalisé le 30 novembre, 65 % des Français étaient favorables à cette loi. Ce chiffre donne à réfléchir. Pour ce qui est de la colonisation, il montre de façon cruelle la faillite de l'enseignement de l'histoire dans ce pays. Les travaux de qualité existent, mais ne sont guère enseignés dans les classes, et c'est pourquoi deux Français sur trois jugent que la colonisation a été une action positive.

    La loi du 23 février a sans doute été la plus odieuse jamais votée en France depuis Vichy. Laissons le crime contre l'humanité, cette barbarie à grande échelle que fut «l'esclavage des nègres» et ne parlons que du Maghreb, puisque la loi concerne «la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord». Ceux qui soutiennent ce texte parlent des routes tracées, des terres mises en valeur, des hôpitaux construits. Certes, mais que dire des massacres, des expropriations, des exactions, des vexations ? Faudra-t-il dès lors concéder qu'il y eut dans la colonisation à la fois du positif et du négatif, comme l'affirment certains «modérés» ? Un petit apologue pourrait peut-être expliquer à nos compatriotes à quel point la loi était scélérate, à quel point son «application immédiate» dans les manuels, malgré l'abrogation finalement décidée, constitue un outrage à la réalité historique et à la dignité humaine.

    Imaginons une famille, tranquille, vivant dans sa petite maison. Surviennent des soldats. Trucident le père, violent la mère, et les filles, battent les fils et les boutent hors de céans. Les soldats s'installent, se sentent chez eux. La mère est désormais la bonne. Ils réparent le toit, plantent des pétunias dans le jardin, des vignes dans les champs alentour, construisent des routes pour acheminer la marchandise vers la ville. Mais, vingt ans plus tard, les fils reviennent en force, portent secours à leur mère et à leurs soeurs et chassent les importuns hors de la maison natale. «Comment, disent les soldats-entrepreneurs, On nous chasse de chez nous ? Après tout ce que nous avons fait ? Notre rôle dans la maison n'était-il pas positif ?» 

     

    SOURCE : https://www.liberation.fr/tribune/2006/02/24/loi-du-23-fevrier-2005-un-an-d-outrage-a-la-dignite_31025

     

    Un peu de mémoire utile pour les nôtres

    Sous occupation, le peuple algérien a subi la barbarie qui n’hésitait pas à recourir aux pires exactions à la moindre velléité de révolte. Ainsi, L’appellation consacrée de « guerre d’Algérie » s’avère être réductrice de la réalité et occulte un événement historique bien plus étendu dans le temps et bien plus éprouvant pour le pays. A juste titre, les fondateurs du FLN/ALN l’ont dénommé « guerre de libération », ce qui impliquait de fait que le pays vivait sous occupation.

    Entamée en 1830, la conquête de l’Algérie ne sera effective que des dizaines d’années plus tard. Elle lui coûta, selon les sources les plus modérées, le tiers de sa population, dans un combat brutal, sanglant, inégal et sans merci, sans même le moindre scrupule humain chez les généraux français, chargés de vider les terres convoitées de leurs populations et de « pacifier » le territoire au profit des colons. Ils s’emparèrent de 40 % des meilleures terres, massacrant et repoussant leurs propriétaires légitimes dans les terres arides ou incultes. Ils imposèrent la restriction des terrains de parcours, compromettant l’élevage qui en fut gravement affecté. Et avec lui, fut sérieusement ébranlé le mode de vie communautaire qui assurait un équilibre fondamental à la vie économique et sociale ancestrale.

    Une famine qui fit des centaines de milliers de morts eu lieu en 1868, suivie de façon endémique par des dizaines d’autres qui décimèrent les tribus victimes des dépossessions et des déportations.

    La torture, révélée, lors de la répression qui a frappé la population algéroise, était déjà à l’œuvre. Un extrait d’une lettre de soldat témoigne: « Nous rapportons un plein baril d’oreilles, récoltées paires à paires sur les prisonniers… » Sans oublier les enfumades (ancêtres du gazage) des généraux Montagnac, Turenne, Cavaignac, Saint Arnaud, Pélissier, Canrobert…qui firent périr des milliers de civils. Le dernier cité raconte : «On pétarada l’entrée de la grotte et on y accumula des fagots de broussailles. Le soir, le feu fut allumé. Le lendemain quelques Sbéahs se présentèrent à l’entrée de la grotte, demandant l’aman à nos postes avancés. Leurs compagnons, les femmes et les enfants étaient morts. Canrobert eu aussi recours à l’emmurement dans le Dahra, il s’en vante :  » Comme il n’y a pas de bois, je bouche l’entrée de la caverne avec des pierres. Si j’avais fait autrement un grand nombre de nos soldats seraient tombés inutilement sous les balles arabes. » Cavaignac, dont le nom est encore attribué par beaucoup à une rue d’Alger, pourtant débaptisée, l’avait fait avant lui : « Je fais hermétiquement boucher toutes les issues et je fais un vaste cimetière. La terre couvrira à jamais les cadavres de ces fanatiques. Personne n’est descendu dans les cavernes ; personne… que moi ne sait qu’il y a là-dessous cinq cents brigands qui n’égorgeront plus les Français. J’ai été malade, mais ma conscience ne me reproche rien. J’ai fait mon devoir de chef, et demain je recommencerai, mais j’ai pris l’Afrique en dégoût. »

    Rien ne fut épargné au peuple algérien pour le réduire à l’état d’indigène, qu’on a fini par lui imposer. Un autre officier en 1852, le général Flô rapporte à Victor Hugo: «Dans les prises d’assaut, dans les razzias, il n’était pas rare de voir les soldats jeter par les fenêtres des enfants que d’autres soldats en bas recevaient sur la pointe de leurs baïonnettes. Ils arrachaient les boucles d’oreilles aux femmes et les oreilles avec, ils leur coupaient les doigts des pieds et des mains pour prendre leurs anneaux. »

    En fait, comme on pouvait le lire dans les chroniques de l’époque toute vie était passible de mort, tant on avait déshumanisé l’Algérien. Jusqu’à ce qu’il se réhabilite par lui-même en 1954. Date à partir de laquelle on a fixé, arbitrairement, le décompte des victimes mortes sous les coups du colonialisme. Niant le long martyrologe de ce peuple dont l’Histoire ne se résume pas aux dernières violences, où il a pu être acteur et pas seulement victime.

    Des chiffres existent qui ont échappé à l’oubli et à la censure et qui peuvent édifier sur le génocide commis. Les voici rapportés par Michel Habart (in « Histoire d’un parjure »). Différents recensements réalisés tout au long de la conquête et plus tard donnaient en 1838 8.600.000 d’Algériens, en 1841 8000.000, en 1840 7.700.000, en 1844 7.000.000 et…2.100.000 pour 1872.

    Les épidémies de Typhus, de Choléra, les invasions de sauterelles, la famine…invoquées pour justifier la disparition, en l’espace de 34 ans, de 6.500.000 Algériens. Le comte Le Hon, rapporteur de la commission d’enquête de 1869, reconnaît : « c’est le régime auquel les indigènes sont soumis qui les faits périr » dit-il. Il explique aussi : « …ce peuple étant devenu un peuple de khammès sans terre et sans silos, les hommes, femmes et enfants sont allés mourir de faim autour des centres de colonisation. Ils sont morts sans se plaindre ».

    Il n’y a pas d’illustrations, pas de publicité et pas assez d’historiens qui en parlent. Les camps de concentration nazis apparaîtraient, peut être, comme étant moins meurtriers, tout en nous permettant par les images qu’ils nous livrent de mesurer l’atroce agonie des populations réduites à mourir sans se plaindre, parce qu’elles n’avaient même plus la force de gémir. Alors, combien de morts ? Et dans quelles conditions ? Les statistiques devraient être revues et les professionnels de l’Histoire mis à la place des idéologues et des propagandistes d’arrière-garde. Pour que la tragédie algérienne puisse s’offrir au monde dans toute sa vérité.

    Ahmed Halfaoui

    SOURCE : https://www.dzvid.com/2019/08/13/un-peu-de-memoire-utile-pour-les-notres/

     

     


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    Dans le Pays « dit des Droits de l’Homme »

    Le racisme sous toutes ses formes s’amplifie

    Voici un nouveau témoignage

    Dans le Pays « dit des Droits de l’Homme »  le racisme sous toutes ses formes s’amplifie. Voici un nouveau témoignage

     

    J'ai failli mourir en plein Paris pour avoir mis

    le drapeau algérien sur mes épaules

     PAR YIDIR 

    Si j’écris ce texte, c’est parce que j’entends tous les jours des faits de racisme et que maintenant que je l’ai vécu, je les vois autrement ; je ressens ce que les autres victimes ressentent. C’est pour cette raison que j’ai souhaité témoigner, afin d’inciter les autres victimes à déposer plainte mais aussi pour dire « plus jamais ça ».

    Je suis un jeune homme d’origine algérienne. Dans la nuit du 14 juillet, je sortais dans le septième arrondissement parisien avec des amis pour regarder le match de la Coupe d’Afrique des Nations et assister au feu d’artifice. Lors de cette soirée, je portais le drapeau algérien pour célébrer la victoire du pays et j’ai donné le drapeau tricolore à l’un de mes amis, comme je l’ai expliqué à l’association SOS Racisme lorsque je suis venu obtenir un soutien et un accompagnement il y a quelques semaines.

    Vers 2h du matin, alors que je marchais à proximité du Musée d’Orsay avec mon drapeau sur les épaules, un groupe de huit personnes m’a interpellé. C’est alors que deux d’entre eux se sont rapprochés. L’un d’eux m’a frappé violemment au visage avec un objet en verre qui s’est brisé sur ma tête et dont les éclats ont été projetés au sol.

    Pris de panique, j’ai pris la fuite. C’est à ce moment-là que des insultes racistes ont été proférées, à plusieurs reprises : « Sale arabe, bougnoule, dégage d’ici, ici c’est la France. » Les agresseurs m’ont poursuivi et m’ont arraché le drapeau des épaules.

    J’ai couru jusqu’à une rue passante. C’est là que les agresseurs ont rebroussés chemin en apercevant d'autres passants.

    Suite à cette agression, j’ai décidé de déposer plaine et de me faire accompagner par SOS Racisme sur le plan juridique. Atteint d’un traumatisme crânien bénin, je suis encore en état de choc et je bénéficie désormais d’un suivi psychologique.

    Si j’écris ce texte, c’est parce que j’entends tous les jours des faits de racisme et que maintenant que je l’ai vécu, je les vois autrement ; je ressens ce que les autres victimes ressentent. 

    C’est pour cette raison que j’ai souhaité témoigner, afin d’inciter les autres victimes à déposer plainte mais aussi pour dire « plus jamais ça ». Mon histoire, à l’heure où les actes racistes fracturent notre société et où la haine anti-étrangers et anti-algériens semble se propager, me parait essentielle à être racontée. En allant voir SOS Racisme, je me suis rendu compte que je n’étais pas seul et qu’il était également de mon devoir d’inciter les autres victimes à se manifester et à demander justice.

    Si vous êtes victime de racisme ou de toutes autres formes de violences (sexistes, antisémites, homophobes, etc.) saisissez les associations, ne restez pas seul !

    YIDIR 

    En réponse à ce témoignage, parmi les 116 commentaires j’ai choisi celui de Jean Riboulet parce j’ai mis sur mon blog plusieurs articles concernant ce dernier, je vous les rappellerai ci-dessous.

    Michel Dandelot

    PAR JEAN RIBOULET 

     

    Cher jeune homme, recevez tout mon soutien, le soutien d'un grand-père qui a vécu des événements  historiques graves comme la guerre d'Algérie. De nombreuses unités de l'armée française pratiquaient un racisme  mortifère. J'ai mal supporté cette période que la France a tendance à oublier volontairement ou non. Quand j'ai terminé ce service militaire insupportable, en 1961, au mois d'octobre de cette même année, j'ai aussi subi moralement les assassinats du mois d'octobre. Une honte de notre Etat français. Avec la fin de la guerre en 1962, le racisme continue malheureusement d'exister et vous en êtes une des victimes. J'ai exprimé ma honte dans un livre édité en juillet 2018. Vous en trouverez le contenu dans un billet de mon blog publié le 12 juillet 2018 : 

    UNE HISTOIRE SOUVENT OUBLIÉE (LIVRE COULEUR KAKI) 

     

    Tout mon soutien à vous et tous ceux qui subisse ces horreurs,

    Amicalement, Jean 

    SOURCE : https://blogs.mediapart.fr/yidir/blog/080819/jai-failli-mourir-en-plein-paris-pour-avoir-mis-le-drapeau-algerien-sur-mes-epaules 

     

    Dans le Pays « dit des Droits de l’Homme »  le racisme sous toutes ses formes s’amplifie. Voici un nouveau témoignage

     

    Rives-en-Seine : Jean Riboulet, soldat français pendant la guerre d’Algérie, raconte son histoire dans son livre « Couleur kaki »

    Rives-en-Seine : Jean Riboulet, soldat français pendant la guerre d’Algérie, raconte son histoire dans son livre « Couleur kaki »

    Jean Riboulet, à partir d’archives, produit un livre fort, « il faut intégrer la guerre d’Algérie dans la mémoire officielle »

     

    Le Caudebecquais Jean Riboulet est connu pour ses œuvres picturales et poétiques... Il expose et vend ses tableaux et a publié différents ouvrages (Humeurs, L’Encyclopédie Poétique, Les ongles sous la peau).

    Cette fois-ci, Jean Riboulet revient sur son vécu d’appelé du contingent entre 1958 et 1961 où il servira en Algérie, ce territoire où la France menait « des opérations de maintien de l’ordre ». Comme beaucoup de soldats, il parlera peu de cette guerre. Mais il y a quelques mois, il ouvre un carton oublié dans l’armoire de sa mère décédée. « Tous les courriers envoyés à ma famille pendant près de deux années et demie, sont là, sous mes yeux » précise-t-il.

    Il était temps d’en parler

    À 80 ans, Jean, voyant ses petits-enfants grandir, se sent obligé de parler de sa propre histoire « militaire imposée », qui fut celle de générations de jeunes hommes qui ont dû vivre par la suite avec leurs souvenirs enfouis. Alors c’est sous la forme d’un livre, Couleur kaki, que Jean Riboulet témoigne « de la guerre de ses 20 ans », pas seulement pour les siens mais pour le grand public qui doit savoir.

    Son livre se base sur cette correspondance retrouvée : « Les lettres que j’ai envoyées à ma famille ne sont qu’un pâle reflet de la réalité. Il m’importait de ne pas l’inquiéter avec les risques, parfois la violence, les frayeurs et les dangers auxquels nous étions confrontés », mais aussi en regard de références historiques, souvent mal connues.

    « Couleur kaki » (Editions Edilivre). À commander en librairie, à la Fnac ou auprès de Jean Riboulet au 02 35 96 39 12 (avec dédicace).

    SOURCE : https://www.paris-normandie.fr/lillebonne/rives-en-seine--jean-riboulet-soldat-francais-pendant-la-guerre-d-algerie-raconte-son-histoire-dans-son-livre-couleur-kaki-KF13430785

      

     

    "Devoir de vérité" par Jean Riboulet 

    Un article du Site Médiapart le 19 décembre 2012

     

    Devoir de vérité 

    Rives-en-Seine : Jean Riboulet, soldat français pendant la guerre d’Algérie, raconte son histoire dans son livre « Couleur kaki »

    L’Histoire se compose d’innombrables histoires. Les historiens cherchent celles-ci pour les confronter, les additionner, chercher leurs vérités et transmettre leurs propres analyses vers l’avenir en les fusionnant avec d’autres voire en contrariant celles-ci. Dans l’article de Lenaig Bredoux du 19 décembre 2012 sur Mediapart, "Hollande face au passé colonial de la France", personne ne nie l’Histoire et la mémoire de l’Histoire. 

    Et là, en Algérie, la colonisation commence en 1830. La rencontre entre les présidents Hollande et Bouteflika (1) consiste, comme l’a dit ce dernier à L’A.F.P., à tirer les enseignements « sans excuses, ni repentance ». Comme le dit la sénatrice socialiste Bariza Khiari : « il faut la vérité, la reconnaissance des faits historiques ». Mais cette vérité est pourtant souvent bafouée, contredite parce qu’il existe partout des oppositions morales (voire immorales), politiques ou sociétales qui tendent à l’étouffement de tout signe de vérité, de culpabilité. Seule la longueur de l’espace-temps permet un jour d’entrevoir cette vérité.  Si tel n’était pas le cas les historiens n’auraient pas lieu d’exister. 

    Il en est ainsi de la répression du 8 mai 1945 dans la région de Sétif qui a fait environ 50000 morts dus à l’armée française. Même chose à Paris le 17 octobre 1961 où la police  de Maurice Papon massacre entre 250 et 300 algériens. Mais l’Histoire montrera bien d’autres évènements, tout aussi importants dans leur monstruosité humaine quoique pouvant paraître anecdotiques par le nombre de victimes. Ainsi, nombre d’appelés du contingent ont vécu cela pendant leur service militaire (obligatoire !) ce que les dirigeants politiques de l’époque, comme la SFIO par exemple et aussi la droite, se refusaient d’appeler la "guerre d’Algérie", préférant l’appellation "maintien de l’ordre". J’ai fait partie de ces jeunes hommes qui ont exécuté des ordres insupportables ou vu des actes inhumains. Il faut exhumer  ces histoires pour la clarté de l’Histoire. 

    Comment ne pas évoquer ici ces "Nouvelles de la Zone interdite" de Daniel Zimmerman qui ont valu presque un bannissement à son auteur par une censure immonde mais une défense de Jean-Paul Sartre ? Comment ne pas évoquer ici des souvenirs  personnels parmi de nombreux pour démontrer que rien ne permet d’oublier les faits barbares de la colonisation ? Je me permets de le faire avec deux souvenirs. 

    Le premier a lieu en Petite Kabylie lors d’une opération militaire du côté de Bordj Tahar dans la région de Djijelli, Jijel aujourd’hui. Nous étions en observation dans un village, le long de la route qui le traversait. Un convoi de la Légion étrangère ou d’un régiment de parachutistes passe et s’arrête devant nous. Les véhicules reviennent d’une "action de maintien de l’ordre". Devant moi un camion est arrêté. Un homme, un fellagha, est ficelé sur la calandre tout contre le moteur bruyant et brûlant du véhicule. L’homme est anéanti par une abominable souffrance, mais vivant. Son regard, fier mais presque suppliant, perce le mien. Peut-être devine-t-il mon désarroi, l’horreur qui me saisit. Le ventre torturé, la tête nauséeuse, je le regarde. Une sueur honteuse envahit mon corps. Je ne fais rien. Aujourd’hui encore je suis coupable de cette immobilité. 

    Un autre souvenir, parmi d’autres, surgit. En 1960, Toujours dans le même secteur géographique (Chekfa), notre unité du 129ème R.I. est chargée "d’un regroupement de population" autour de la base 901. Pour ce faire nous ouvrons un camp entouré de barbelés avec des constructions sommaires où s’entassent des familles entières. Camp de concentration ? Presque ! Mais dans le même temps nous détruisons des demeures modestes mais ancestrales, ces mechtas dispersées dans le djebel. Nous imposons aux gens de les éloigner de leur propre vie. Aujourd’hui encore, j’ai honte de ma non révolte.  

    Le sentiment de culpabilité ne peut être effacé par une repentance officielle et je comprends la position du gouvernement algérien. Mais au-delà de « tirer les enseignements de notre expérience passée pour corriger “dans l'action” la trajectoire d'une coopération et d'un partenariat toujours perfectible », comme le dit A. Bouteflika (1), la France  est tout de même coupable. Coupable d’exactions et de crimes et il convient de se souvenir que des officiers comme les généraux Aussaresses et Bigeard ont bel et bien existé, avec leurs tortures, leurs mains souillées de sang, de celui de centaines de gens qui voulaient être libres mais aussi celui de gens qui luttaient pour cette liberté comme Maurice Audin par exemple. 

    Le Président de la République doit continuer ses devoirs de vérité en ouvrant tous les dossiers pour que l’Histoire de notre passé colonial, notamment en Algérie, continue à s’écrire sans tabou sans réserve. 

    Jean Riboulet

    (1) Lorsque Jean Riboulet a écrit ce témoignage, en 2012, il ne pouvait pas savoir que Bouteflika allait être démi de ses fonctions présidentielles par le mouvement révolutionnaire existant en Algérie aujourd'hui... mais cela est une autre histoire.

     


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    Lettre ouverte aux forces de l’ordre encore

    dignes de leurs fonctions : réagissez !

    PAR GENEVIÈVE LEGAY 

    Lettre ouverte aux forces de l’ordre encore  dignes de leurs fonctions: réagissez!  PAR GENEVIÈVE LEGAY

    Si je m’adresse à vous, forces de l'ordre, ce n’est pas pour vous faire la leçon, mais pour vous dire à quel point les politiques policières menées depuis quelques temps vous desservent. Pour que cessent les souffrances et les violences engendrées par une politique inhumaine, de caste, j’en appelle à votre sens de l’honneur. Ne laissez pas un métier honorable devenir pitoyable.

    La population des petites gens, des gens de rien, méprisée par le pouvoir, avait du respect pour vous et croyait en votre devoir de protection.

    Ce n’est plus le cas. Les violences, les bavures policières, les mensonges, les manipulations se retournent contre vous et ce que vous devriez représenter.

    Nombre de vos camarades épuisé.e.s choisissent le suicide pour échapper à l'inacceptable. Le «travail» qu’on vous demande d’exécuter est intolérable et inadmissible pour moi et aussi à beaucoup d’autres ! J’ai beaucoup de peine. 

    Mon grand-père était policier, il m’a appris le respect de la police qui nous protège. 

    Et, comme je l’ai déjà fait lors de conférences de presse, notamment le 29 avril, alors qu’une chaîne T.V. voulait que je vous «enfonce», je veux mettre en avant la réalité du malaise exprimé par beaucoup d'entre vous et pointer les suicides qui déciment vos rangs.

    Comment la place Beauvau et le Président ne se posent-ils pas la question du pourquoi de ces situations désespérées?

    Si je lutte aujourd’hui aux côtés des Gilets jaunes, et autres mouvements, c’est pour construire un autre monde que je pense possible : plus humain, plus juste, pour la dignité de toutes et de tous, dans l'espoir d'une vie meilleure. Y compris pour vous, fonctionnaires sous-payé.e.s, faisant de nombreuses heures souvent non récupérées. Vous êtes au bord de l’épuisement et certain.e.s plus du tout dans le discernement des ordres reçus. Ordres que vous avez encore la possibilité de refuser

    Je m’adresse surtout à celles et ceux qui se sentent éclaboussé.e.s par les violences, bavures et mensonges policiers, y compris de leurs supérieur.e.s comme par le refus de l’I.G.P.N. de procéder à de vraies enquêtes permettant des poursuites.

    Le résultat : vous êtes tous et toutes amalgamé.e.s à ces pratiques révoltantes à juste titre!  

    Nous devrions être ensemble, nous respecter. 

    Comment accepter que ce pouvoir nous jette les un.e.s contre les autres, vous face au peuple?

    Pour que tout cela cesse, les souffrances et les violences engendrées par une politique inhumaine, de caste, j’en appelle à votre sens de l’honneur et des responsabilités ; ne laissez pas un métier honorable devenir pitoyable. 

    Réagissez !

     

    Lettre ouverte aux forces de l’ordre encore dignes de leurs fonctions: réagissez !  PAR GENEVIÈVE LEGAY

    Hélas !!!

    Chère madame legay ne vous faites pas d’illusion

    Mon grand-père était policier, il m’a appris le respect de la police qui nous protège

    On ne peut que rester dubitatif en lisant cette phrase.

    Combien de policiers ont refusé de prêter leur concours aux rafles antisémites, sous l'occupation ?

    Combien ont refusé d'obéir aux ordres du préfet Papon, le 17 octobre 1961, puis lors de la manifestation de Charonne ?

    Les policiers se sont plutôt signalés, dans l'histoire, par leur zèle à appliquer les ordres, même lorsque ces ordres étaient infâmes, que par leur propension à faire respecter les droits de la personne humaine.

    Difficile, évidemment, compte tenu de la personne qui signe ce texte, de ne pas le recommander .

    Mais sans se faire d'illusion sur ses chances éventuelles de convaincre ses destinataires...

    Cette chanson a été écrite, et chantée face aux CRS et aux gendarmes mobiles, il y a déjà... quarante ans...

    SOURCE : https://blogs.mediapart.fr/lancetre/blog/110216/le-gam-en-belgique-quarante-ans-de-chansons-et-de-luttes 

     


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    Il y a 70 ans, dans le Pays

    des Droits de l’Homme

    les femmes ne pouvaient pas voter, quelle honte !!!

    Elles obtiennent enfin le droit

     de vote le 21 avril 1944 

    Il y a 70 ans, dans le Pays  des Droits de l’Homme  les femmes ne pouvaient pas voter, quelle honte !!!  Elles obtiennent enfin le droit de vote le 21 avril 1944

    Après bien des années de luttes, les Françaises obtiennent enfin le droit de vote et celui d’être élues.

    Pendant l’Occupation de nombreuses femmes ont rejoint les rangs de la Résistance. Un engagement qui conduira la France libre du général de Gaulle à reconnaître l’égalité économique et politique des sexes.

    Le résistant communiste, Fernand Grenier, défend fermement et avec obstination les droits politiques de la Française à l’assemblée. Le 23 mars 1944, l’Assemblée consultative siégeant à Alger adopte le principe du droit de vote des femmes par 51 voix « pour » et 16 voix « contre ».

    Un mois après, le 21 avril, le général de Gaulle ratifie une ordonnance qui, à l’article 17, prévoit le vote des femmes et leur éligibilité : Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes. Les Françaises obtiennent enfin le droit de vote et celui d’être élues. Près d’un siècle après les hommes. Et après l’Espagne, la Turquie, la Birmanie ou même l’Ouzbékistan. Elles voteront pour la première fois en 1945 et entreront au Sénat en 1946.

    Le nouveau pouvoir politique, plus jeune, issu de la Résistance, reconnaît enfin aux femmes leur pleine responsabilité de citoyennes. En effet, dès la Libération, les femmes deviennent citoyennes et font leur entrée dans la sphère politique. Les mouvements « suffragistes » déclinent peu à peu, ayant perdu leur principale raison d’être. Une tradition féministe disparaît.

    Il aura fallu un siècle et demi de réflexion et de lutte pour obtenir l’égalité des droits politiques avec les hommes. 

    « C’est pendant l’Occupation que les mentalités ont changé, et c’est dans la Résistance que les femmes ont gagné le droit de voter et d’être élues. Elles avaient montré leur courage, pris des risques fous, reçu les clandestins, assuré la transmission des messages… Il était impossible de leur dénier encore le droit de vote. Ce n’est pas de Gaulle qui leur a donné. Ce sont les femmes qui l’ont glorieusement gagné. »
    Propos recueillis par Annick Cojean, Le Monde, 9 mars 2001.

    En novembre 1944, les comités féminins de la Résistance fusionnent pour former l’Union des femmes françaises. L’UFF connaît un développement spectaculaire, en lien avec l’euphorie de la Libération et le rôle du PCF et des femmes dans la Résistance. Elle compte entre 600 000 et 1 000 000 adhérentes en 1947. Une génération de femmes apprend à sortir de chez elles.


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    ••• J’ACCUSE ! (et je propose) •••

    par Pierre Sarramagnan-Souchier 

    On parle de beaucoup de choses en ce monde, comme le retour et l'accroissement des famines, de l’augmentation de migrants, du saccage des richesses au profit d'intérêts privés, de gaspillage en tous genres et la liste est longue de toutes ces situations intolérables pour un véritable sens du vivre ensemble. C’est pourquoi…

    ••• J’ACCUSE ! (et je propose) •••  par Pierre Sarramagnan-Souchier

    J’accuse nos élites de crimes contre l’humanité, en bande organisée ! 

    Je les accuse d’être les fossoyeurs de notre liberté, d’avoir asservi la moitié de l'humanité et de massacrer l’autre moitié.

    Je les accuse d’avoir établi un esclavage moderne, d’imposer des conditions et des charges de travail de plus en plus inhumaines, en agitant le spectre du chômage et de la délocalisation.

    J’accuse les élites d’avoir volé le progrès qui aurait dû profiter à toute l’humanité, au lieu d’être détourné au profit de quelques-uns. Ils se sont accaparés tous les progrès, certains pour les exploiter au maximum, d’autres pour les détruire, quand ça met en danger leurs bénéfices.

    J’accuse ces monstres de fomenter des guerres effroyables, dans le seul but de piller les richesses de pays dévastés par la convoitise depuis des siècles. Ils massacrent hommes, femmes et enfants sans état d’âme. Et ces barbares ont le CULOT d’invoquer des prétextes humanitaires !

    Je les accuse d’être devenus fous au point de détruire la Terre et tous ses habitants, juste pour faire toujours plus de fric.

    J’accuse les banques de voler les peuples depuis des décennies, d’avoir créé des dettes astronomiques de toutes pièces avec la complicité des politiques ripoux ! Pour faire de nous des esclaves sans chaîne.

    J’accuse les lobbys pharmaceutiques de détruire la santé sciemment, pour faire toujours plus de profits. Ils inondent le monde de leurs poisons et boycottent les remèdes “non rentables” même s’ils sont ‘miraculeux’, même s’ils pourraient sauver des millions de vies !

    J’accuse les lobbys du pétrole et du nucléaire d’anéantir systématiquement toute révolution énergétique, de saboter tous les travaux relatifs à l’énergie libre, pour pouvoir continuer à faire du fric en bousillant la planète.

    J’accuse les hommes politiques d’avoir détourné la démocratie au profit des élites, de collaborer avec les lobbys pour asservir toujours plus les populations, les plongeant toujours plus dans la précarité et la misère.

    J’accuse la presse d’être totalement soumise, de s’être laissée réduire à l’état d’un toutou au service des élites. Elle n’est plus qu’un chien qui leur obéit au doigt et à l’œil. Un outil de propagande, qui manipule et lobotomise ceux qu’elle est censée informer.

    J’accuse les hauts responsables religieux d’attiser la haine et le communautarisme. De diviser les populations, de les dresser les unes contre les autres, pour les empêcher de s’unir et de lutter contre leurs oppresseurs communs.

    J’accuse les juges de violer leur serment pour protéger ces élites quand l’une d’elle trébuche, leur serment maçonnique ayant plus de poids à leurs yeux que leur serment de magistrat…

    J’accuse ces criminels d’avoir infesté la société, et de détruire systématiquement ceux qui s’opposent à leur système, de les faire éjecter des postes clés, pour assurer leur domination.

    J’accuse ces fous d’avoir fait de l’argent leur Dieu, un Dieu qui exige des sacrifices monstrueux à chaque seconde.

    En tant que citoyen(-ne) du peuple, il serait bon que cela cesse !

    Que tous les responsables reprennent conscience de leur rôle de serviteurs après des peuples et non d’être de continuels oppresseurs. 

    Il convient donc d’envisager l’avenir sur des bases plus saines pour un avenir plus radieux et porteur d’espérance pour tous et non pour les seuls nantis destructeurs de l’humanité.

    Il convient donc que « le monde du partage » remplace « le partage du monde » comme nous le subissons actuellement. 

    Il convient donc que nous « soyons des consciences d’humanité » au lieu de nous contenter de nos petits intérêts immédiats. 

    Votre serviteur, citoyen du peuple !

    Pierre Sarramagnan-Souchier, le 2 août 2019.

    Note :

    Plus de 2,2 milliards de pauvres ou proches de la pauvreté dans le monde !

    Pratiquement, il y aurait une solution immédiate pour résoudre l’extrême pauvreté :  

    « Assurer une protection sociale de base aux pauvres du monde entier coûterait moins de 2% du PIB mondial (…) »  

    Voir aussi : Le revenu de base inconditionnel.
    Et une pétition sur 
    La mise en place du Revenu de base inconditionnel

    Pour plus de solutions, voir aussi l’un de mes billets sur Agoravox datant de 2016 :

    •••L’esclave moderne ••• 

    Extrait du billet :
    « Une taxe sur les transactions financières pourrait remplacer tous les impôts actuels »

    9 - Il est d’ailleurs regrettable que des idées lumineuses comme celle d’enlever toutes les taxes et impôts ne s’imposent pas puisque cela concernent le bien-être des peuples : « Une taxe sur les transactions financières pourrait remplacer tous les impôts actuels » 

    Mettre en place un Revenu Maximum légal pour combler ces écarts de salaires invraisemblables

    10 - Une autre idée concernant les réductions des inégalités des revenus, serait de proposer en plus d’un Revenu de base inconditionnel (RBI) et/ou de la Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA) à mettre en place immédiatement, c’est de décider d’imposer un Revenu Maximum légal au delà duquel le taux d’imposition soit de 100% autrement cela n’aura servi strictement à rien de proposer un seuil minimum pour éviter l’effondrement de la notion du vivre ensemble dans une société. Notons à cette occasion, que Le Revenu Maximum est déjà dans le programme des Décroissants depuis plusieurs années, accompagné avec la mise en place de la Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA) : [ Extrait de cette revendication pour les dernières européennes de 2014 :

    •favoriser l’égalité et la solidarité par la mise en place d’une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA) pour tous les citoyens de l’UE et par l’instauration, dans chaque pays, d’un revenu minimum et maximum sur la base d'un espace écologique d’inégalités allant de 1 à 4 ou 6.

    Sources : «  Moins de biens, plus de liens » et « Le chômage, c'est fini ! Vive le bonheur national brut (BNB)” ».

    ••••••••••

    Remarque : Pour ceux qui restent dans le doute et qui pensent que l’on ne peut plus rien faire car ce monde serait verrouillé : Dans la catégorie des égrégores, je nous propose de nous placer dans celle des résolument optimistes pour l’avenir de ce monde. La positivité c’est possible en nous rappelant que c’est l’humain qui a créé toutes ces situations instables et qu’il lui appartient donc de changer cela et de ne pas attendre un(e) hypothétique sauveur(euse) extra-terrestre… Ce qui serait autrement, en abdiquant, une irresponsabilité totale de l’espèce humaine !

    SOURCE : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/o-o-o-j-accuse-et-je-propose-o-o-o-217032 


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  • À force de vouloir que la force reste à la loi, la police a pris le risque d'envoyer à l'eau des jeunes gens. Une question s'impose : était-ce bien nécessaire ?

     

    À force de vouloir que la force reste à la loi, la police a pris le risque d'envoyer à l'eau de jeunes gens. Une question s'impose : était-ce bien nécessaire ?

    Sur le quai de Nantes près duquel le corps de Steve Maia Caniço a été retrouvé, le 31 juillet 2019. | Loïc Venance / AFP

    Ne saura-t-on jamais ce qui s'est passé à Nantes, le soir où Steve est tombé à l'eau, dans cette Loire qui allait devenir son cercueil ? Comment est-il seulement possible qu'un jeune homme venu là s'étourdir de musique puisse finir son existence dans le lit d'un fleuve posé là comme un piège fatal? Comment admettre qu'une fête censée célébrer la venue de l'été s'achève de la sorte, dans le désordre et la mort, sans qu'il soit possible de déterminer les vrais responsables de cette tragédie ?

    Évidemment, Steve a pu tomber à l'eau bien avant l'intervention policière. D'autres que lui lors de cette soirée ont connu pareille mésaventure. Le possible mélange d'alcool et de drogues, la nuit, la Loire toute proche, la musique qui assourdit, l'ivresse des sens, l'air de la fête, la perte des repères: un pas de côté, et c'est la chute assurée.

    Mais quand bien même Steve serait tombé par inadvertance dans le fleuve, serait tombé seul, serait tombé bien avant le début des débordements, cela n'excuse en rien le comportement de la police dont, dans cette affaire, on peine à comprendre les motivations –si ce n'est par une application obtuse et bornée de la loi.

    Oui, dans un monde idéal, il aurait fallu que la soirée se termine à quatre heures précises. Que cesse alors la musique afin de permettre à tout le monde de rentrer chez soi dans la joie et la bonne humeur. Que personne, dans un acte qui ressemble plus à de la forfanterie qu'à une démonstration de force, ne se décide à défier la police en rallumant les décibels.

    Oui, aux yeux de la loi, l'heure, c'est l'heure, et on ne badine pas avec les forces de l'ordre; on obtempère. On n'en rajoute pas ; on obéit. On ferme son clapet et on quitte les lieux sans broncher, quand bien même trouverait-on la mesure absurde ou injuste. On ne manifeste pas sa désapprobation par l'envoi de projectiles divers et variés. C'est ainsi que va la République, dans le strict respect des lois et des règlements.

    Il est vrai que l'on ne demande pas à l'institution policière d'être intelligente, juste efficace. Il est vrai aussi que de subir les assauts désordonnés d'une foule plus ou moins vindicative n'a rien d'une partie de plaisir. Que rien ne justifie de s'en prendre aux forces de police par le jet de canettes de bières ou autres munitions. Que ceux qui s'adonnent à de telles pratiques n'ont jamais, en temps de paix, de bonnes raisons d'agir de la sorte. Qu'ils franchissent la ligne rouge des comportements admissibles et qu'ils doivent s'attendre à être punis pour leur agissement délétère. Cela est entendu et ne souffre d'aucune contestation.

    Il n'empêche.

    À LIRE AUSSI La très risquée nouvelle stratégie de maintien de l'ordre de l'État français 

    Au regard de la dangerosité nulle des participants à cette fête –ils ne dérangeaient personne, pas plus qu'ils ne dégradaient l'endroit où ils se trouvaient–, de la configuration de la scène, du danger réel de voir certains tomber à l'eau sous l'effet confondu des gaz lacrymogènes et des tirs de grenades de désencerclement, jamais la police n'aurait dû prendre le risque d'intervenir. Il n'y avait rien à gagner, si ce n'est la satisfaction d'avoir rempli à la lettre la mission qui leur était assignée: l'arrêt de toute musique après l'heure prévue à cet effet.

    D'elle-même, la fête se serait terminée –une heure après, sans anicroches ni provocations. Mais non, il fallait coûte que coûte que la force revienne à la loi, comme s'il en allait de l'honneur de la police.

    Mais où est l'honneur quand on en arrive à précipiter à l'eau des personnes juste coupables d'avoir voulu prolonger un peu plus que nécessaire l'esprit de la fête? Où est le discernement quand on se risque à intervenir à proximité d'un fleuve dont on ne peut ignorer la présence? Où est l'esprit de service public, de protection des biens et des personnes, quand on met en danger la vie de dizaines de jeunes dont on se doute bien vu les circonstances présentes qu'ils doivent se trouver dans un état qui ne leur permet peut-être pas d'avoir les réactions appropriées? Où est la grandeur d'imposer à tout prix la stricte application des dispositions prévues, quand on se retrouve confronté à une situation capable de semer la mort et le chaos? La République n'était pas en danger, ce soir-là!

    Après, chacun se plaira à renvoyer la balle dans le camp adverse. Déjà, dans le clair-obscur des enquêtes à venir, on devine que personne ne voudra endosser la responsabilité de cette inconséquence. On dira la préfecture, on dira la mairie, on dira l'absence de barrières, on dira la drogue et l'alcool, on dira l'entêtement des organisateurs, on dira le non-respect de l'horaire convenu, on dira les provocations et les jets de projectiles, on dira la nécessité de se protéger, on dira c'est pas moi, c'est l'autre, on dira Castaner, on dira Macron, on dira tout et son contraire pour se dédouaner. Surtout, on ne dira rien.

    On ne dira pas pourquoi des jeunes se sont retrouvés à barboter dans l'eau et pourquoi l'un d'entre eux n'a jamais regagné la rive. Cela, on ne le saura jamais.

    Ce sera une mort par mésaventure.

    Et rien d'autre.

    SOURCE : http://www.slate.fr/story/180339/blog-sagalovitsch-affaire-mort-steve-nantes-fete-musique-police-loi-morale?utm_source=ownpage&utm_medium=newsletter&utm_campaign=daily_20190803&_ope=eyJndWlkIjoiZGJiNGZiODY1YzRhMTRkMDBjYjkyNTkyYzg1MjcxYjQifQ%3D%3D 

     


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    Auprès de mon arbre

     

    Auprès de mon arbre

     

    Je me suis dit que l’autorité ne s’invente pas. La confiance non plus. L’autorité et la confiance ne se décrètent pas. Elles existent, ou pas. Ce sont les autres qui vous les concèdent et qui vous respectent pour ça. Et ce pouvoir n’a ni l’une ni l’autre.

    On peut demander beaucoup à un peuple qui fait confiance.

    Un peuple qui se sent menacé par les forces de l’ordre, qui voit défiler des images depuis des mois où des concitoyens se font molestés gravement alors qu’ils sont innocents -manifester est un droit, puisqu’il faut le rappeler.

    Un peuple qui a compris que le pouvoir se gave à ses dépens -nous ne sommes pas dupes, Rugy n’est pas le seul- alors qu’une grande partie du peuple souffre, que des centaines de personnes meurent chaque année dans la rue, qu’on refuse d’accueillir dignement des personnes qui demandent l’asile et qu’on laisse mourir en mer et sur terre des hommes, des femmes et des enfants.

    On peut demander beaucoup à un peuple qui fait confiance. A un peuple qui a compris qu’on se fiche de lui, on ne peut plus rien demander.

    Les riches ont profité de tous leurs privilèges pendant des siècles, sans se remettre en question. Ils ont le droit d’être riches.

    Le peuple a enfin compris -intégré- que le (les) pouvoirs en place sont là pour protéger les riches et pas les pauvres qui ne sont pour eux qu’une variable d’ajustement pour enrichir toujours plus ceux qui le sont déjà. Et ça le peuple ne le supporte pas.  Sans les travailleurs qui sont aussi des consommateurs, il n’y a plus de richesses à se partager.

    Jusqu’ici le pouvoir a menacé le peuple et l’a baladé avec des promesses rarement tenues.

    Ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui, soit parce qu’ils sont incompétents soit parce qu’ils sont vraiment méchants, violente le peuple. Un jeune est mort parce que la police l’a repoussé dans la Loire en pleine fête de la musique. Ce n’était pas une « racaille » (ce mot raciste employé par les fachos)  » de banlieue. Une vieille dame est morte parce qu’elle fermait ses volets à Marseille. Ce n’était pas une « racaille » de banlieue.

    Des hommes et des femmes ont perdu un œil ou une main ou se sont fait gravement tabassés et tous ces drames sont passés à la télé. Des policiers se suicident en nombre. Il y a un problème évident pour tous sauf pour les responsables au pouvoir.

    Le peuple se réveille, il se sent enfin concerné. Il ne fait plus confiance à l’autorité parce qu’elle n’en n’est plus digne.

    SOURCE : https://blogs.mediapart.fr/gtk/blog/010819/aupres-de-mon-arbre

     


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    Un homme est mort

    Il dormait, bercé par les derniers rythmes d’une fête de la musique qui sera sa dernière. Et puis l’impossible, l’impensable : la guerre. Des policiers armés qui délogent ceux venus faire la fête.

     

    © LB Creative commons

    A-t-il été réveillé par le bruit, la suffocation causée par le gaz lacrymogène ? Un ami affolé l’a-t-il sorti du sommeil pour le protéger des forces de l’ordre qui avançaient avec des chiens et des lanceurs de LBD ?
    Steve s’est retrouvé dans la Loire, à 4h30 du matin, sans savoir nager. Et il est mort. 
    On pourrait se taire, pour ne pas rajouter à la douleur des proches de ce jeune homme. Mais peut-être qu’il vaut mieux parler, qu’il faut dire et répéter que cette mort est un scandale. Qu’elle aurait pu être évitée.
    Charger un groupe de fêtards la nuit, avec des chiens, des grenades lacrymogènes et des LBD? Au bord d’un fleuve ? Rémy Fraisse aussi, était mort la nuit. Les Algériens dont un certain nombre sont tombés dans la Seine, en 1961, aussi. La nuit, les hommes et les femmes ne sont que des silhouettes. C’est encore plus facile d’oublier que l’on peut être responsable de la mort d’un homme, la nuit, quand on avance en bande armée, sous l’autorité de l’État, contre un groupe désarmé et pas organisé.
    Et puis il y a les ordres.
    On savait tous que cela allait arriver, parce que devant les blessures de manifestants, lors du mouvement des Gilets jaunes, le pouvoir n’a jamais eu un mot de compassion pour leur douleur ou celles de leurs proches, mais qu'il a apporté son soutien sans restriction aux seules forces de l’ordre. Comme si les victimes étaient coupables de ce qui leur arrivait, tandis que ceux qui étaient allé trop loin dans l’usage de la force n’étaient résolument comptables d’aucune faute, ni d’erreur, et devaient même recevoir des félicitations, comme on l’a vu récemment. Comment se réfréner, du coup, quand on reçoit l’ordre d’avancer et de lancer les projectiles dont on dispose ?
    On comprend que d’entendre, au début du mouvement social qui a commencé en novembre « La police avec nous ! » cela pouvait faire peur au pouvoir. Pauvres policiers qui, pour ne pas être retournés par un mouvement contestataire qu’ils auraient eu quelque raison d’embrasser aussi, ont été placés en position d’ennemis du peuple, lançant des grenades de désencerclement, ou pire, sur des personnes venues manifester pacifiquement, parfois pour la première fois de leur vie. En effet tous ces débordement policiers auxquels on n’était pas, en France, habitués, ont entraîné de la colère de la part des manifestants contre les forces de l’ordre. 
    Ce rejet croissant de la police a été, selon moi, mis en scène : ce pouvoir flageolant sur ses bases ne pouvait pas dépendre des décisions des policiers et des militaires. Il leur a donc lâcher la bride. Et, hormis quelques belles phrases creuses, il n’a pas réellement pris de décisions pour empêcher cette évolution, au contraire. 
    Pour l'IGPN et pour le pouvoir, il semble que ce ne soit pas un scandale de mourir un soir d’été à la suite d’une charge de police.
    C’est vrai qu’on a un pouvoir qui pense en chiffres : un mort. Qu’est-ce que c’est qu’un mort s’il s’agit de conserver le pouvoir et de continuer sa politique néolibérale en avant toute ?
    On compte, en macronie, on compte. Un mort, contre dix permanences d’élus LREM murées pour protester contre le CETA (voté sans transparence, sans débat et qui va entraîner, outre un recul de l’usage de nos normes environnementales, des difficultés pour les agriculteurs français). C’est scandaleux! disent des élus du parti présidentiel, comme ils l’ont dit de la profanation potache de la place de l’Étoile.

    Que ne disent-ils, au moins, la même chose, pour la mort de cet homme qui dormait, un soir d’été.

    SOURCE : https://blogs.mediapart.fr/liliane-baie/blog/010819/un-homme-est-mort 

     

    Un homme est mort

     

    Monsieur le Président de la République

    faites bien attention que Steve Maia Caniço

    ne soit pas le mort de trop ?

     

     

     


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