• « La presse, les médias, sont aux ordres »

     

    « La presse, les médias, sont aux ordres »

     

    « La presse, les médias, sont aux ordres »

     

    Amis internautes vous avez tous entendu cette réflexion : « La presse, les médias, sont aux ordres », moi qui a effectué toute ma carrière professionnelle (40 ans) dans ce milieu, je vous confirme que c’est la vérité, alors, dans un premier temps, je vais vous parler de ce sujet qui dure depuis que la presse existe.  Cette histoire commence réellement au tout début du xviie siècle avec l'apparition des premiers périodiques imprimés et est la conséquence directe de la diffusion de la presse typographique.

    L'augmentation du nombre de titres et des tirages va aller de pair avec la révolution industrielle et l'amélioration du niveau d'éducation.

    Depuis les années 1990, avec l'apparition de l'édition numérique en ligne, on assiste à une diminution des tirages sous forme papier.

    Mais qu’elle que soit sa forme papier ou numérique la presse est aux ordres… du pouvoir en place…

    Dans un second temps je vous parlerai de la presse ou des médias qui refusent d’être aux ordres… Oh, malheureusement, il y en a très peu et souvent, malheureusement, en difficulté financière. Le média dont on parle beaucoup en ce moment s’appelle Médiapart, mais c’est d’un autre média dont je souhaite vous parler, certainement que beaucoup d’entre vous ne connaissent pas s’appelle Là-bas si j’y suis... Là-bas si j'y suis est un site web d'information fondé en janvier 2015 et dirigé par Daniel Mermet. Disponible sur abonnement, ce site propose des articles quotidiens ainsi que des émissions enregistrées en public et en direct.

    Et je vous rappellerai une remarquable émission que j’avais mis en ligne sur mon blog en 2017.

    « La presse, les médias, sont aux ordres »

    Michel Dandelot

    Des journalistes aux ordres 

    « La presse, les médias, sont aux ordres »

    « La presse, les médias, sont aux ordres »

     

    « La presse, les médias, sont aux ordres »

     

    Macron semble s’être fait une idée précise de ce que doit être l’information… il choisit les journalistes habilités à l’interroger… ça rappelle des souvenirs… de pas très bons souvenirs. 

    Il y a plus d’un demi-siècle, l’un de ses prédécesseurs, le grand Charles, en l’occurrence, exerçait un contrôle affirmé sur la presse, parlée, vue ou écrite, au point que le journal télévisé devait être vu, et approuvé par lui avant parution.

    De Gaulle savait le pouvoir des médias, et il avait fait ses premiers pas à Londres… sous le contrôle, (déjà) d’un certain Churchill. lien 

    En effet, à l’époque, le ministère de l’information britannique avait hésité avant d’autoriser l’appel du 18 juin. lien 

    De Gaulle allait s’en souvenir, et n’était pas le seul à avoir retenu la leçon, car, à l’époque, Ramadier, alors Président du Conseil, ne supportant pas les critiques venues de la gauche, avait suspendu les émissions critiques, comme celle de « la tribune des journalistes parlementaires ».

    Plus tard, en 1956, le socialiste Guy Mollet justifiera une nouvelle suspension de cette fameuse « tribune des journalistes », en argumentant : « la revue de presse fait une place trop large à la critique dans un moment où le gouvernement a besoin, pour agir, dans les cadres des pleins pouvoirs qui lui sont accordés, du plus grand soutien possible de l’opinion publique  ».

    Mais revenons à De Gaulle..

    Ceux qui osaient s’opposer au pouvoir subissaient le bannissement, et de Truffaut à Lavilliers, en passant par Louis Malle et Dali, ils ont été nombreux à avoir été punis. lien 

    Ce qui avait amené un certain Maurice Clavel à quitter le plateau de TV en déclarant son si célèbre : « messieurs les censeurs, bonsoir ».

     

     

    Il faut dire qu’il avait eu l’outrecuidance d’évoquer dans son film les relations ambiguës de Georges Pompidou d’avec la résistance. lien 

    Les tentatives de libérer la presse du joug du pouvoir, lancées par Chaban Delmas, alors premier ministre de Pompidou, seront avortées, lequel avait déclaré que « l’ORTF, c’est la voix de la France  ».

    Pour être plus précis, lors de son intervention, Pompidou avait rappelé qu’il avait supprimé le ministère de l’information, cher à De Gaulle, ajoutant : « je n’exige pas que ceux qui parlent sur les 2 chaines de télévision fassent l’éloge du gouvernement » (…) mais il demandait aux journalistes « qu’ils adoptent une certaine hauteur de ton et de pensée  »…lien 

    Sous-entendu très clair du président d’alors : Vous, journalistes d’une radio/chaine d’état, ne pouvez traîner dans la boue, ceux qui dirigent votre pays… ou du moins vous devez les ménager… faisant ainsi la promotion d’une nouvelle pratique, l’autocensure.

    A la fin de cette première partie vous pourrez visualiser l’intervention vidéo de Pompidou.

     

    On peut mettre au compte de Mitterrand la création des « radios libres », sauf que la télévision et la radio resteront sous le contrôle de l’administration… et que ces nouveaux médias, financés pour la plupart par de riches industriels, accepteront implicitement une censure qui ne disait pas son nom.

    On sait aujourd’hui ce qu’il en est des grands groupes de presse, achetés par des milliardaires, au point qu’il devient difficile de valider le contenu des articles publiés.

    Depuis 2017, ils sont dix milliardaires à s’être emparé de la presse française, et de Bouygues (TF1) à Lagardère (Europe 1Paris Match, du JDDVirgin RadioRFMTélé 7 jours), Bettencourt (l’Opinion), Marie Odile Amaury (l’Equipe), en passant par Bernard Arnaud (les Echosle Parisien), la Famille Mohn (M6RTLGaïaFemme actuelle, VSD, Capital), Bolloré(Canal+) ces puissants ce sont donnés les moyens d’influencer...lien 

    Quant aux journalistes impertinents, investigateurs, qui dérangent celui qui a acheté la chaine, ou le journal, on les prie gentiment d’aller voir ailleurs…

    Exit le zapping de canal+…lien 

    Comment ne pas s’étonner dès lors du désintérêt croissant qu’ont les français pour cette presse, si peu crédible, et pour ces journalistes que des internautes n’hésitent pas à qualifier de « Journalopes ».

    Lors de l’acte XIII des Gilets Jaunes, combien de journalistes avaient mis en doute les chiffres donnés par la préfecture (51400 manifestants) en soulignant que les manifestants avaient annoncé un chiffre deux fois plus important ? lien 

    L’avocat François Sureau se permet l’insolence, en déclarant : « peut-être un jour devra-t-on passer un permis de manifester ».

    De l’autre côté de l’Atlantique, Trump désigne les journalistes qui ont le droit de l’interroger, et n’hésite pas à les étriller à l’occasion (lien)… et en France, récemment, Macron a choisi les journalistes dignes de recueillir les mannes de sa pensée.

    Ce n’est pas une surprise, puisque, dès son élection, Macron avait décidé de choisir les journalistes qui seraient honorés de l’accompagner dans ses déplacements. lien 

    Il explique sa position en soupçonnant les journalistes « d’être un pouvoir médiatique qui voudrait devenir un pouvoir judiciaire ». lien 

    Bref, des rapports tendus dans le genre : « je t’aime, moi non plus »…

    Mais revenons à Macron et à sa vision de ce que devrait être un « bon journaliste »…

    Après la honteuse tentative de perquisition des locaux de Médiapart, voulue par le gouvernement, c’est le secret des sources que Macron essaye de faire lever. lien 

    L’un de ses prédécesseurs, Sarkosi en l’occurrence, avait, par l’intermédiaire de sa ministre Dati, sorti une loi, en 2010, sur le secret des sources. lien 

    Cette loi semblait le défendre, mais c’était oublier un amendement très ambigu, qui limitait le secret des sources, s’il menaçait « les intérêts supérieurs de la nation ». lien 

    Du coup, cette perquisition ratée pose la question : est-ce que les révélations de Médiapart« menaçaient les intérêts supérieurs de la nation » ?

    Est-ce que ça reviendrait à dire que finalement, l’affaire Benalla menace « les intérêts supérieurs de la nation » ?

    « La presse, les médias, sont aux ordres »

     

    Car, cet homme, qui avait toute la confiance du chef de l’état, qui était bien plus qu’un « garde du corps », qui a menti aux parlementaires alors qu’il avait prêté serment, utilisé des passeports auxquels il n’avait plus droit, avait un téléphone crypté, rencontré des dignitaires africains, quelques jours à peine avant que Macron ne se rende en Afrique, et dont l’ami, Crase, semble traiter de grosses affaires avec des maffias russes, est-il seulement un sous-fifre qui a dérapé, ou un sous-marin du pouvoir présidentiel ? lien 

    Les dernières nouvelles vont plus loin, puisque, grâce à Médiapart, on apprend que les contrats signés avec des oligarques russes, s’élèvent déjà à plus de 2 millions d’euros. Lien 

    Et Macron doit faire face à une autre démission liée probablement à l’affaire Benalla. lien 

    Décidément, ce nouveau gouvernement n’en finit pas de nous surprendre : né d’un parti de « marcheurs », il semble qu’il ait raté une marche.

    Et les chutes d’escaliers font parfois de gros dommages.

    Comme dit mon vieil ami africain : « un vieux balais nettoie mieux qu’un jeune  ».

    Avant de passer au second sujet visualisons donc l’intervention vidéo très ancienne de Pompidou :

     

     

    « La presse, les médias, sont aux ordres »

    Voici une émission intéressante que j’avais mis en ligne sur mon blog en 2017 organisée par le média 

    SOUVENIRS DE 2017

    À Béziers, contre la « Nostalgérie »

    voici le remarquable témoignage de Rémy Serres

    ancien appelé de la guerre sans nom

    À Béziers, contre la « Nostalgérie »  voici le remarquable témoignage de Rémy Serres  ancien appelé de la guerre sans nom

    Face à cette NOSTALGÉRIE dont l’extrême-droite exploite la mémoire douloureuse, voici le bouleversant récit d’un ancien appelé de la guerre sans nom, un des deux millions de petits soldats qui eurent vingt ans dans les Aurès. 

    Prenez le temps de partager ce témoignage pour la réconciliation et la fraternisation.

    Merci à Rémi Serres, merci aux amis de Béziers !

     

     

     

     

    « Comment créer des travailleurs pauvres avec les « accords de performance »Oeil pour oeil »

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