• A Bollène comme à Béziers *** Connivences sur Hélie Denoix de Saint-Marc *** Deux articles de Jacques Cros

     

    A Bollène comme à Béziers

    Un article de Jacques Cros

     

    SOURCE : http://cessenon.centerblog.net/6573141-a-bollene-comme-a-beziers?fbclid=IwAR3Wi0Ebb_AXaOHlSxoRKJ5-IpocBBTDHmvkZc9SdNJiX8e7pq5qvS8NdjI 

     

    Photo Gilbert Soulet 

    Mme Bompard, maire d’extrême droite de Bollène, a pris modèle sur son collègue de Béziers et a décidé de débaptiser la rue du 19 mars 1962 pour lui donner le nom d’Hélie Denoix de Saint-Marc, un officier putschiste. Certes il avait été un Résistant mais ce n’est certainement pas ce qui a guidé ce choix.. 

    Evidemment l’initiative est lourde de signification. Il s’agit de redorer le blason d’une idéologie qui était celle du colonialisme. On y retrouve les éléments classiques du racisme et de la xénophobie que la crise socio-économique que nous subissons fait renaître.

    Le débat qui a eu lieu au sein du conseil municipal de Bollène suite à la proposition de son maire n’a vu parmi les conseillers d’opposition qu’une position cohérente, celle de Serge Fiori, élu communiste. Les autres ont eu des considérations au terme desquelles ils ont déclaré ne pas vouloir se prononcer sur un domaine qui appartient aux historiens. Eh oui, il faut attendre d’avoir les mains dedans pour pouvoir dire avec certitude « Ça en est ! » 

    Les consciences ne sont visiblement pas acquises sur ce qu’était la guerre d’Algérie, une guerre coloniale pour laquelle on avait enrôlé les jeunes Français qui ont eu le malheur d’avoir 20 ans à cette époque. 

    Et les idées ne sont pas plus claires sur les causes de la crise que nous connaissons aujourd’hui, à savoir la logique du profit et ses conséquences désastreuses pour l’immense majorité des gens. 

    Dans ces conditions peut se déployer sans trop de difficulté une analyse qui nie ce qu’a été la réalité de la guerre d’Algérie faite de violences et d’exactions comme le sont les guerres en général. Cela alimente les conceptions belliqueuses qui ont cours dans les relations internationales aujourd’hui. Nous voilà revenus au temps de la politique de la canonnière et du règlement par la force armée des différends. 

    A Bollène les associations d’anciens combattants regroupés dans la FNACA, l’ARAC, l’ANACR et l’ANCAC ont organisé une manifestation de protestation contre cette volonté d’effacer l’aspiration à la paix qui s’était soldée par les Accords d’Evian dont l’application était le cessez-le-feu qui est intervenu le 19 mars 1962 à midi. 

    Contrarié par le vent et la pluie l’initiative a vu la participation d’une centaine de personnes. Ce sont ces citoyens qui avaient la justice et le droit avec eux

    Jacques CROS

     

    Mon point de vue

     

    Eh bien je suis agréablement surpris que la FNACA à Bollène a osé manifester, car ce n'est pas son habitude, on l'a vu à Béziers et ailleurs… et en plus c'est le mot d'ordre national de la FNACA "pas de manifestations politiques"... Ils vont sûrement se faire réprimander les membres de la FNACA de Bollène ? Car je me souviens de ce qui s’est passé à Béziers pour la contre-manifestation le 14 mars 2015 :

    Il y a eu à Béziers une incroyable hypocrisie de la part du président départemental de la FNACA, en accord avec le président local, qui a proclamé « Aucun drapeau, ni pancarte à Béziers le 14 mars cela pourrait nuire à notre unité » 

    Lors du 19 mars 2015 à Béziers le président local de la FNACA de Béziers Jean-Pierre Labeur avait dit  "Nous avons voulu que cette cérémonie se déroule dans la dignité",  sans "rajouter de la polémique", était une condition sine qua non. Cinq jours après la disparition de la rue du 19-Mars-1962 des plans de la ville. 

    Bien sûr il ne fallait surtout pas gêner l’extrémiste Ménard qui avait pourtant mis les drapeaux de la ville en berne… Mais en signe de réprobation vis-à-vis de la délibération municipale d'effacer la date du 19 Mars 1962, plusieurs affiches au nom de la rue débaptisée ont quand même fleuri dans l'assistance.  

    Rappelons-nous du 19 mars 2015

    a béziers

    A Bollène comme à Béziers *** Un article de Jacques Cros

    Mais le 14 mars 2015

    la fnaca brillait par son absence

     dans cette contre-manifestation

    A Bollène comme à Béziers *** Un article de Jacques Cros

     

    Vive l'Algérie française

    à Béziers le 3 mai prochain

    Souvenons-nous du bon vieux temps

    des putschistes et notamment

    de celui-ci

    A Bollène comme à Béziers *** Un article de Jacques Cros

     Connivences

     sur Hélie Denoix de Saint-Marc 

     

    SOURCE : http://cessenon.centerblog.net/6573143-connivences-sur-helie-denoix-de-saint-marc?fbclid=IwAR3lNcHSqbFxoqek_xoGs4WciPVR-I8xyzFXUNvQWY9aij5RzmbS6D6pbbQ 

     

     

    A Bollène comme à Béziers *** Un article de Jacques Cros

     

    Nous en avons déjà fait état : à Bollène comme à Béziers on a débaptisé une rue qui s’appelait Rue du 19 mars 1962 pour lui donner le nom de Commandant Denoix de Saint-Marc. A Béziers on poursuit dans la même voie avec la projection d’un film documentaire sur cet officier putschiste programmée au Palais des Congrès pour le 3 mai. 

    Qui était donc Hélie Denoix de Saint-Marc ? Eh bien l’invitation à la projection diffusée par les services municipaux ne s’embarrasse pas de subtilités. C’est bien l’officier putschiste qui est mis en avant. 

    L’amalgame entre le passé de Résistant de ce militaire de carrière et le rôle qui a été le sien au cours des guerres coloniales, d’Indochine et d’Algérie, avec sa participation effective au putsch des généraux félons en avril 1961 n’est pas développée. C’est qu’il est évident que la position de Denoix de Saint-Marc est à l’opposé dans les deux situations. 

    Dans la première il s’engage pour la libération de la France occupée par une armée étrangère, dans la seconde il est au service de ceux qui s’opposent à la lutte des peuples qui demandent leur indépendance et la fin du colonialisme. 

    L’invitation que nous avons eue sous les yeux rend compte du choix du Commandant Denoix de Saint-Marc de défendre les Algériens ! Tiens donc le colonialisme leur apportait le bonheur clé en main ? Et la guerre menée pour le perpétuer était au service de leur liberté et de leur dignité ? 

    Tout d’un coup cet officier a de la compassion pour les harkis que la France a mis dans l’impasse. Plutôt que d’avancer l’idée qu’il fallait être fidèle à ce qui était sous-jacent lors de leur enrôlement il eut été mille fois préférable de ne pas les amener à prendre les armes contre leurs frères. 

    Au demeurant on ne les épargnait guère lors des opérations et l’habileté de l’armée française était de faire se battre les Algériens entre eux. La fidélité a bon dos ! Il eut mieux valu prendre acté de l’évolution de l’histoire et ne pas tenter par la prolongation de la guerre de maintenir un système social caduc dont l’injustice apparaissait aux yeux de tous. 

    A la tête du 1er REP (Régiment Etranger de Parachutistes) Denoix de Saint-Marc qui commande l’unité par intérim, fait preuve de ses qualités de chef et occupe les centres vitaux d’Alger. Ça ne servira pas à grand-chose, l’opinion publique refuse cette aventure qui nous conduit probablement à une dictature militaire, les appelés du contingent jouant un rôle important avec leur opposition au putsch. 

    Il reste que l’officier supérieur a trahi le mandat qui était le sien en se rebellant contre l’autorité de la République. La justice suivra son cours et Saint-Marc sera arrêté, jugé et condamné. 

    Que par la suite des mesures d’amnistie soient intervenues ne change rien au jugement que l’on peut avoir sur une telle attitude qui si elle avait abouti aurait permis que les jeunes Français de 20 ans continuent à être enrôlés pour participer à une guerre anachronique et de toute façon sans issue. 

    Le film a pour titre « Hélie Denoix de Saint-Marc témoin du siècle ». Jean Piat prête sa voix ! Que diable cet acteur est allé faire dans cette galère ? Le film a été nous a-t-il semblé financé par le Secours Français, une officine en lien avec les partisans de  l’OAS. 

    Et, il faut ce qu’il faut, la fille de l’officier putschiste sera présente lors de la projection. Eh non, nous n’aurons aucun des généraux Salan, Challe, Jouhaud et Zeller ni de leurs descendants mais nous aurons à n’en pas douter leurs héritiers spirituels

    Jacques CROS 

    Et on ressert la soupe à Bollène le 11 Mai 2019 : https://www.medias-presse.info/la-mairie-de-bollene-rendra-hommage-au-commandant-helie-de-saint-marc/107339/

    A Bollène comme à Béziers ***  Connivences sur Hélie Denoix de Saint-Marc *** Deux articles de Jacques Cros

    avec Blandine de Bellecombe (fille d’Hélie de Saint-Marc) 

     

     

    « JULIEN LAUPRÊTRE, LE PRÉSIDENT DU SECOURS POPULAIRE EST DÉCÉDÉ L’autre 8 mai 1945 : pour la reconnaissance par le Président de la République du crime d’Etat en Algérie Rassemblement le 8 mai 2019 à 18h00, Place du Chatelet à Paris »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 28 Avril 2019 à 18:34
    On assiste à Bollene aux pires excès d’une municipalité mal élue !
    Que les prochaines municipales éjectent ces usurpateurs !
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