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Par micheldandelot1 le 11 Octobre 2024 à 19:57
« Les mots me manquent »
Edwy Plenel , né le 31 août 1952 à Nantes, est un journaliste politique français.
Militant trotskiste dans les années 1970, il est tout d'abord journaliste à Rouge, l'hebdomadaire de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Quelques années plus tard, il s'éloigne de l'extrême gauche et entre au service Éducation du Matin de Paris, puis au journal Le Monde en 1980.
En 2008, Edwy Plenel cofonde le site web d'information Mediapart. Le 14 mars 2024, il en cède la présidence à la journaliste Carine Fouteau, tout en précisant qu’il continuera à intervenir comme journaliste, par des articles ou des vidéos, dans le journal en ligne dont je suis abonné.
Merci Edwy Plenel, si aujourd’hui vous dites « Les mots me manquent » je vous réponds « vos mots me touchent »
Michel Dandelot
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Par micheldandelot1 le 10 Octobre 2024 à 16:02
La ldh demande la pleine
reconnaissance du massacre
du 17 octobre 1961
Comme crime d'etat
Communiqué LDH
Le crime d’Etat que constitue, à la fin de la guerre d’Algérie, le massacre du 17 octobre 1961, en plein Paris, de plusieurs centaines d’Algériens qui refusaient d’obéir à un couvre-feu discriminatoire et anticonstitutionnel a été nié et dissimulé par le pouvoir politique en France pendant une trentaine d’années. Cet événement n’a commencé à émerger dans la mémoire collective qu’au milieu des années 1980 et il est l’objet depuis, dans toute la France, de commémorations de plus en plus nombreuses. Pourtant, malgré un communiqué du président François Hollande, en octobre 2012, et un geste du président Emmanuel Macron, en octobre 2021, sa pleine reconnaissance comme crime d’Etat n’est toujours pas intervenue.
Avec l’association des Ami-e-s de Jean-Luc Einaudi, qui a apporté une contribution décisive à la connaissance de ce drame, le MRAP, l’Association Au Nom de la Mémoire et de nombreuses autres, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) appelle à se rassembler partout en France. En particulier à Paris, sur le Pont Saint-Michel qui a été l’un des principaux lieux de ce massacre, le jeudi 17 octobre 2024, à 18h, pour exiger la pleine reconnaissance de ce sombre épisode de notre passé colonial.
Paris, le 10 octobre 2024
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Par micheldandelot1 le 10 Octobre 2024 à 07:46
Algérie – France : le message
de Tebboune à Macron
et à l’extrême droite
Face aux attaques dont fait l’objet l’Algérie en France ces derniers mois, le président Abdelmadjid Tebboune a pris la parole pour adresser deux messages.
Le premier est destiné à son homologue français Emmanuel Macron qu’il a épargné, le second, il l’a réservé à l’extrême-droite qu’il a violemment chargé.
L’Algérie est attaquée par une frange de la classe politique française foncièrement hostile au rapprochement entre les deux pays, notamment dans le dossier mémoriel.
Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a abordé ce point dans sa dernière sortie médiatique diffusée samedi 5 octobre par la télévision algérienne.
Le chef de l’Etat a exprimé la constance de la position de l’Algérie en répétant la vision de l’ancien président Houari Boumediene sur le sujet, il y a près d’un demi-siècle.
Les présidents Tebboune et Macron ont entrepris d’ouvrir une nouvelle page dans la relation bilatérale en avançant notamment dans le règlement du litige mémoriel.
A l’issue de la visite du président français en Algérie et la signature de la Déclaration d’Alger en août 2022, le dossier a été confié à un panel d’historiens, cinq Algériens et cinq Français, appelés à travailler sur la mémoire de la guerre d’Algérie et de la colonisation « loin de la politique ».
Le projet de réconciliation mémorielle a fait toutefois face à une farouche résistance en France des milieux d’extrême-droite et des nostalgiques de l’Algérie française. Par leur pression, ces lobbies ont fait beaucoup de tort à la relation bilatérale.
En pleine crise avec Paris provoquée par l’alignement de la France sur les thèses marocaines sur le Sahara occidental sur la pression du même courant politique, le président Tebboune a évoqué l’état actuel de la relation et s’est attardé sur le volet « mémoire ».
C’était samedi dernier dans un entretien avec des représentants de la presse nationale. Tebboune a invité la partie française à aborder « les vrais sujets » que sont les retombées de son passé colonial en Algérie, plutôt que de tourner autour de « faux débats », comme la révocation ou non de l’accord franco-algérien de 1968 sur l’immigration.
Litige mémoriel Algérie – France : Tebboune déterre une phrase prononcée il y a 50 ans par Houari Boumediene
Le président algérien a envoyé un message de fermeté. « On ne peut pas effacer l’histoire », a-t-il dit, rappelant que le passé colonial de la France est jalonné de crimes indélébiles, de « l’armée génocidaire de Charles X » aux essais nucléaires et chimiques dans le Sahara algérien, en passant par la tentative d’effectuer en Algérie « le grand remplacement, le vrai ».
« Je te connais comme président, tu es éloigné du colonialisme, tu n’y a pas pris part, tu es d’une autre génération », a dit Tebboune à l’adresse d’Emmanuel Macron.
A propos de la crise actuelle, le chef de l’Etat a assuré qu’il préserve « le cheveu de Muawiya », en référence à la célèbre expression du premier calife omeyyade qui signifie ne pas rompre totalement le lien avec une partie avec laquelle on est en désaccord.
« Mais, a-t-il ajouté, il ne faut pas laisser les gamins le couper (ce cheveu) ». Une manière de signifier que les extrémistes français ont poussé la relation entre les deux pays au bord de la rupture.
Si l’Algérie est disposée à ouvrir un nouveau chapitre de coopération et d’entente avec la France, elle n’est en revanche pas prête à oublier les affres du colonialisme.
C’est sa position constante depuis plusieurs décennies. Tebboune a rappelé une phrase prononcée par l’ancien président Houari Boumediene à l’occasion de la visite en Algérie de l’ancien président français Valéry Giscard d’Estaing, en 1975 : « Je tourne la page mais je ne la déchire pas ». « Aujourd’hui encore, nous disons : nous tournons la page sans la déchirer. Mais il faut lire ce qui est écrit sur cette page », a tranché Abdelmadjid Tebboune. Une façon d’expliquer que le président Macron n’est pas à l’origine de la récente campagne hostile contre l’Algérie.
Le chef de l’Etat a adressé un message clair au président Macron qu’il est prêt à poursuivre avec lui la refondation des relations entre les deux pays, et a chargé la minorité « haineuse et raciste » qui « cherche à faire détester » l’Algérie aux Français. Un avant-goût de quoi sera la relation entre Alger et Paris si l’extrême droite accède à l’Elysée en 2027.
SOURCE : Algérie – France : les messages de Tebboune à Macron et à l’extrême-droite (tsa-algerie.com)
De Villepin répond à l’extrême droite
française
Relation entre l’Algérie et la France
L’ancien Premier ministre français déplore la dégradation des relations franco-algériennes et critique la tentation de faire de l’Algérie un bouc émissaire, notamment sur les questions d’immigration.
Dans une intervention remarquée sur France Info ce lundi 7 octobre, Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français sous Jacques Chirac, a pris la défense de l’Algérie, qualifiant ce pays de « frère » et de « grand pays ami ».
Face aux tensions diplomatiques croissantes entre Paris et Alger, Dominique de Villepin a appelé à une reprise du dialogue et a critiqué les récentes attaques et accusations portées contre l'Algérie, les jugeant « exagérées » et « déconnectées de la réalité ».
Une relation en dégradation constante
L'ancien chef du gouvernement s’est alarmé de la dégradation des relations entre la France et l’Algérie, un phénomène qui, selon lui, s’accélère depuis plusieurs années. « Cela fait, malheureusement, de longs mois, pour ne pas dire années, que l’on voit la relation avec ce grand pays ami et frère se dégrader jour après jour », a-t-il regretté. Cette détérioration, marquée par des tensions mémorielles et des désaccords diplomatiques, a conduit à une situation où les accusations dépassent « de loin, toute réalité », a-t-il souligné.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait récemment exprimé sa frustration à la télévision en excluant de se rendre en France, accusant l'Hexagone de « génocide » pendant la colonisation. Cette escalade verbale s’inscrit dans un contexte où les deux pays peinent à trouver des terrains d'entente sur des sujets majeurs, tels que l’immigration ou les droits mémoriels.
Immigration : la question des accords de 1968
Autre point de crispation, la révision potentielle des accords de 1968 qui accordent aux Algériens un statut particulier en matière de droit de séjour et d'emploi en France. Le chef d’Etat algérien avait dénoncé cet accord comme étant devenu un « étendard derrière lequel marche l'armée des extrémistes » en France. Dominique De Villepin a abondé dans ce sens, mettant en garde contre la tentation de « brandir aujourd'hui le symbole de l'accord de 1968 », car cela pourrait ouvrir « une guerre des mémoires ».
L’ancien Premier ministre a rappelé que ces accords de 1968 étaient une conséquence directe des accords d'Évian de 1962, qui ont marqué l'indépendance de l’Algérie. « Tout cela est absurde, il y a d'autres chemins », a-t-il affirmé, appelant à des solutions concertées et respectueuses des relations historiques entre les deux pays.
La nécessité du dialogue et du respect
Pour Dominique de Villepin, le rétablissement des relations entre Paris et Alger passe par une approche fondée sur le dialogue et le respect mutuel. « Nous ne réglerons pas la question de l'immigration, des Algériens détenus en centres de rétention administrative, qu'en accord avec l'Algérie », a-t-il expliqué. Cette collaboration bilatérale est selon lui essentielle pour apaiser les tensions et trouver des solutions viables aux problèmes actuels.
L’ancien diplomate a également insisté sur la nécessité d’assumer l’histoire partagée entre les deux nations. « Ça implique le dialogue, ça implique le respect et ça implique la capacité d'assumer cette histoire que nous avons, qui est partagée et qui est si importante des deux côtés de la Méditerranée », a-t-il conclut.
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Par micheldandelot1 le 9 Octobre 2024 à 08:32
Motion de censure : quand la seule adoptée
sous la Ve République n’a finalement
pas eu l’effet escompté
En 1962, la motion de censure qui doit faire tomber Georges Pompidou et fragiliser Charles de Gaulle n’a pas eu l’effet escompté par ceux qui l’ont votée… alors nous verrons cette histoire à la fin, pour le moment occupons-nous de celle d’hier.
Michel Barnier et l’opposition, acte un. L’Assemblée nationale a débattu ce mardi 8 octobre de la première motion de censure déposée contre le gouvernement, en l’occurrence par le Nouveau Front populaire. Nous en connaissons le résultat, elle a été rejetée.
La motion de censure du NFP rejetée : combien de cartouches la Gauche peut-elle encore tirer ?
La première motion de censure contre le gouvernement Barnier a été rejetée ce mardi 8 octobre 2024. Est-ce la première d'une longue série ? Difficile à dire pour l'instant.
Vu à la manifestation contre Emmanuel Macron et son nouveau premier ministre Michel Barnier dans les rues de Toulouse, samedi 7 septembre 2024 (©G.L. / Actu Toulouse)
Ce mardi 8 octobre 2024, à l’Assemblée nationale, après avoir rejeté la proposition de destitution d’Emmanuel Macron, ça discutait motion de censure, ce dispositif constitutionnel qui permet, en cas de vote pour, de renverser le gouvernement.
Le NFP en avait déposé une, et, comme les précédentes à l’encontre des gouvernements d’Elisabeth Borne et de Gabriel Attal (déposées par la gauche, et par le RN), les discussions se sont soldées par un échec cuisant. Il fallait 289 voix pour qu’elle soit votée, mais seulement 197 députés ont voté pour.
La motion de censure n’a pas été adoptée, et voilà, fin de l’histoire. Fin de l’histoire ? Pas vraiment. Quand on regarde la Constitution, la limitation existe bel et bien, mais est large.
Encore 8 pour la gauche, sauf procédure spéciale
En fait, on peut en distinguer deux types. Celle de ce mardi après-midi est une motion de censure dite « spontanée ». C’est-à-dire « à l’initiative des députés », lesquels ont dû, pour pouvoir la présenter officiellement, recueillir la signature d’au moins 10 % de l’Assemblée nationale.
La chambre basse dénombre 577 députés, il faut donc que 58 parlementaires valident la procédure par leur signature.
C’est là que se situe la limite : « aucun député ne peut signer plus de trois motions de censure au cours de la session ordinaire », écrit noir sur blanc le site gouvernemental vie-publique.fr.
La gauche compte, dans ses rangs, 193 députés (72 LFI, 66 socialistes, 38 écologistes et 17 de la Gauche démocrate et républicaine). Ainsi, sans parler d’alliances avec des parlementaires d’autres groupes, la gauche seule, en organisant un genre de roulement, pourrait déposer neuf mentions de censure pendant la session ordinaire d’octobre à juin.
Chiffre auquel on peut enlever une unité : l’une de ces motions a déjà été « grillée » par la Gauche ce mardi.
À noter que chaque session « extraordinaire » permet aux Parlementaires de déposer une motion de censure supplémentaire. Hors session extraordinaire donc, la Gauche française serait en mesure de déposer encore huit motions de censure. Mais en fonction des actions du Premier ministre, le chiffre pourrait bien monter un peu plus haut.
Une motion de plus par 49.3
Le deuxième type de motion de censure, c’est en réaction à un 49.3. Celle dite « provoquée ». Dès lors que le Premier ministre active l’article 49.3, les députés sont en droit de déposer une motion de censure dans les 24 h. Encore une fois, 10 % des Parlementaires doivent l’avoir signée en amont, mais à chaque 49.3, une motion peut être déposée.
Et quand on sait que sous Elisabeth Borne, l’article (largement décrié) a été utilisé à 23 reprises, accompagné, à chaque fois, d’une motion de censure, on peut se dire que cela ne s’arrêtera certainement pas à 8.
Sans compter que chaque groupe peut en déposer une dès lors qu’il réussit à réunir la signature de 10 % des Parlementaires de la chambre basse.
« Décrédibilisation »
Est-ce une raison pour laquelle les motions de censure vont se multiplier dans les mois à venir. Possible, mais « politiquement, si un groupe parlementaire multiplie les motions, il n’est pas certain que ce soit compris du grand public », imagine Julien Bonnet, président de l’Association française de droit constitutionnel, auprès d’actu.fr.
Le risque, selon ce professeur de droit public à l’université de Montpellier, c’est « la décrédibilisation ». Déposer trop de motions de censure et accumuler les échecs comme ça a été le cas l’an dernier peut être une mauvaise stratégie. « C’est un symbole », argumentait Benjamin Lucas, député Génération.s, au micro de LCP avant le vote.
Chacun voit midi à sa porte.
Ce gouvernement « ne pourra pas durer »
Cette crise budgétaire « peut tendre les choses avec les macronistes parce que ce sera remettre en cause leur bilan et ça voudra dire des coupes dans des dépenses publiques, accompagnées de certains impôts », explique-t-il.
Un poids-lourd de la majorité sortante prédit que ce gouvernement « ne pourra pas durer » parce qu’un « parti populiste ne peut pas soutenir un gouvernement impopulaire. Donc le RN censurera plutôt tôt que tard ».
Mais le RN ne pourra pas censurer seul. Par contre si le NFP censure en même temps le gouvernement Barnier va trépasser.
A signaler toutefois que le NFP ne votera jamais une censure du RN, le cas contraire est possible le RN n’est pas gêné pour voter une motion de censure déposée par la gauche.
Mais le grave danger c’est le RN et ses 11 millions d’électeurs, s’il y a une nouvelle dissolution en 2025 combien de Français voteront-ils pour ce parti raciste, non par adhésion mais par une immense colère et le front républicain risque d’être beaucoup moins efficace.
Sous la Ve République, on ne compte plus le nombre de motions de censure déposées, mais celles qui ont été adoptées, oui.
Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en bas d’article, il n’y en a eu qu’une seule. C’était en 1962, une année qui marque un tournant pour le président Charles de Gaulle et pour la toute jeune Ve République. Le 22 août, l’attentat du Petit Clamart est commis à l’encontre du chef de l’État et de son épouse par un commando de 12 hommes dont des membres de l’OAS, le bras armé des partisans de l’Algérie française.
Les terroristes manquent leur cible, mais le choc émotionnel est immense pour les Français et pour le général de Gaulle aussi. Il réfléchit à sa succession et décide alors de lancer un chantier qui lui est cher : le changement de mode d’élection du président de la République.
Le suffrage universel au cœur de la crise politique
« Quand sera terminé mon propre septennat ou si la mort ou la maladie l’interrompait avant le terme, le président de la république sera dorénavant élu au suffrage universel », propose-t-il aux Français dans une allocution télévisée le 20 septembre 1962.
À l’époque, la Constitution prévoit l’élection du président par des grands électeurs, c’est-à-dire des députés, des sénateurs et des élus locaux. Alors l’annonce plonge les parlementaires dans une colère noire, d’autant que de Gaulle ne souhaite pas passer par eux, députés et sénateurs, mais par référendum, et donc directement par le peuple.
Le 4 octobre 1962, tous les partis représentés à l’Assemblée, sauf les gaullistes bien sûr, déposent une motion de censure contre le gouvernement de Georges Pompidou. Elle est adoptée à 280 voix sur 480, soit plus de la majorité absolue. Le Premier ministre présente alors sa démission, refusée par de Gaulle, qui dissout immédiatement l’Assemblée nationale. Et là, rien ne va se passer comme prévu.
Le oui l’emporte, les gaullistes renforcés
Aux élections législatives des 18 et 25 novembre, les Français décident de conforter le parti gaulliste qui empoche 40 % des voix. Par ailleurs, entre-temps, le 28 octobre, les Français ont répondu à la question : « Approuvez-vous le projet de loi soumis au peuple français par le président de la République et relatif à l’élection du président de la République au suffrage universel ? » Et c’est le oui qui l’emporte à 62,2 % des voix.
Censurés, Georges Pompidou et son gouvernement sont donc, finalement, confortés. Mais c’est surtout, de Gaulle, et à travers lui, la fonction de président de la République, qui en ressortent plus puissants que jamais.
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Par micheldandelot1 le 8 Octobre 2024 à 09:28
À Gaza, nous avons rencontré Leen, 10 ans :
« Docteur, est-ce que je pourrai remarcher
toute seule ? »
La fillette n’avait pas encore 10 ans lorsqu’une frappe de drone israélien sur sa maison du centre de Khan Younès l’a privée d’une de ses jambes. C’était au mois de janvier et, depuis, rien n’est plus comme avant.
Aînée de six frères et sœurs, Leen est une petite fille semblable à toutes celles de son âge. Elle adore par-dessus tout jouer avec ses amies, particulièrement au Hajla, un jeu bien connu des enfants de la bande de Gaza. Nous connaissons Leen depuis longtemps. Son père était commerçant à Khan Younès, à la tête de plusieurs magasins de la ville et d’une famille heureuse. La guerre a détruit leur bonheur. Prise pour cible par l’armée israélienne, leur maison a été détruite à plus de 80 %.
Gravement blessée dans l’explosion, Leen, ce jour-là, a perdu sa jambe et sa joie de vivre. « J’étais assise en train de manger un morceau et mon cousin m’a appelée pour jouer dehors », se rappelle la fillette, les yeux pleins de chagrin.
Sa mère poursuit : « Notre maison a été visée, mais ce n’est pas tout. Lorsque je suis sortie, j’ai entendu des coups de feu à proximité, Leen a crié. Puis elle s’est tue. J’ai couru vers elle, je l’ai trouvé allongée sur le sol, la jambe en sang, l’os à l’air libre. » Sur le moment, elle n’a pas compris la gravité de la situation. « J’ai appelé à l’aide et Leen a été conduite à l’hôpital », poursuit-elle.Elle se souvient de tout, de l’acharnement des médecins pour sauver la jambe de sa fille, de l’espoir de guérison, de l’annonce de l’amputation, de la douleur infinie de Leen… « C’était le 3 janvier, explique le père de la fillette, et j’ai supplié les médecins de sauver la jambe de mon enfant. Après cinq jours d’hospitalisation, ils m’ont dit qu’il n’y avait plus d’espoir, qu’il fallait amputer pour éviter que son état ne s’aggrave ».
L’espoir a fini par prendre le dessus
Plus tard, lorsque nous avons revu Leen, elle ne pouvait plus marcher sans béquilles. « Quand ils m’ont dit qu’ils allaient me couper la jambe, j’ai beaucoup pleuré. J’ai crié. J’ai refusé. J’étais tellement triste et j’avais tellement peur de ce que les autres enfants diraient de moi après ça, comment j’allais aller à l’école ? Comment j’allais jouer ? »
L’espoir a fini par prendre le dessus : Leen souhaitait plus que tout une prothèse. Nous ne l’avons pas abandonnée et nous l’avons suivie, un jour, jusqu’à l’hôpital de campagne jordanien de Khan Younès, qui a accepté de lui en poser une. Sur le chemin, Leen sourit enfin. « Je suis tellement heureuse de pouvoir marcher sans béquilles, de pouvoir rejouer avec mes amis normalement ! »
Les médecins ont pris des mesures, examiné sa blessure, ajusté sa prothèse. Leen s’est mise debout. « Docteur, est-ce que je pourrai remarcher toute seule un jour ? » Le médecin a souri : « Oui, ma chérie, tu vas pouvoir marcher et courir librement. Personne ne pourra plus t’arrêter. »
SOURCE : Vidéo. À Gaza, nous avons rencontré Leen, 10 ans : « Docteur, est-ce que je pourrai remarcher toute seule ? » - L'Humanité (humanite.fr)
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Par micheldandelot1 le 8 Octobre 2024 à 07:39
L'ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, a regretté, ce lundi sur franceinfo, "la tentation" en France "de faire de l'Algérie le bouc émissaire d'un certain nombre de nos problèmes", notamment "en matière d’immigration".
Interrogé sur le plateau du "8h30 franceinfo" sur les relations diplomatiques entre Paris et Alger De Villepin a parlé de "dégradation" qui dure depuis longtemps.
"Cela fait malheureusement de long mois, pour ne pas dire années, que l'on voit la relation avec ce grand pays ami, frère, qu'est l'Algérie, se dégrader jour après jour. Et de dégradation en dégradation, on en vient à des accusations qui évidemment dépassent et de loin toute réalité, qui est et en regardant en arrière -et ce travail il est fait par de nombreux historiens- des crimes de guerre voire même des crimes contre l'Humanité", a-t-il déclaré.
Et de noter : "La tentation, ici en France, c’est de faire de l’Algérie le bouc émissaire d’un certain nombre de nos problèmes et c’est particulièrement vrai en matière d’immigration. L’Algérie n’a pas à porter cela, et nous avons à trouver avec les Algériens des réponses et des solutions".
"Sur l'immigration, vouloir brandir aujourd'hui le symbole de l'Accord de 68 dont nous savons tous qu'il est une des conséquences des Accords d'Évian, c'est vouloir quoi ? C'est vouloir ouvrir une guerre avec l'Algérie, une guerre des mémoires en tout cas ? Tout cela est absurde, il y a d'autres chemins", a-t-il lancé, évoquant ainsi l'accord signé entre la France et l'Algérie en 1968, six ans après l’indépendance de l’Algérie, et qui donne un statut favorable aux Algériens pour leurs conditions de circulation, de séjour et d'emploi en France.
"Aujourd'hui, nous ne réglerons la question de l'immigration, des Algériens détenus en centres de rétention administrative et que nous voulons renvoyer chez eux qu'en accord avec l'Algérie... ça implique le dialogue, ça implique le respect et ça implique la capacité d'assumer cette histoire que nous avons et qui est partagée et qui est si importante des deux côté de la Méditerranée", a conclu Dominique de Villepin.
Samedi dernier, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait réitéré son appel aux autorités françaises à nettoyer les sites où avaient eu lieu les essais nucléaires français depuis 1961 et qui se sont poursuivis plusieurs années après l'indépendance de l’Algérie.
Dans une interview diffusée par la télévision publique, le chef de l'Etat algérien a répondu, dans ce sens, à la polémique née en France autour de la question de la renégociation de l'Accord de 68.
"Ce sont des contrevérités, et ils le savent", avait-il déclaré, avant de proposer au gouvernement français d’aborder les "sujets sérieux" entre les deux pays.
Abordant la question de la mémoire, Abdelmadjid Tebboune avait affirmé que "l’Algérie a été choisie (par la France) pour le vrai grand remplacement qui est de chasser la population locale pour ramener la population européenne et combattre l’islam pour christianiser l’Algérie et en faire une terre européenne... On ne peut effacer l’histoire".
Interrogé sur sa visite à Paris, prévu pour le mois courant avant d’être renvoyée sine die, Abdelmadjid Tebboune avait déclaré : "Je n’irai pas à Canossa", en référence à une expression popularisée par le chancelier allemand Bismarck à la fin du XIXe siècle, qui signifie aller s'humilier. Elle fait référence à la démarche qu’avait été forcé d’entreprendre au XIe siècle l’empereur germanique Henri IV, qui s’était rendu dans la ville italienne de Canossa pour y implorer le pape Grégoire VII de lever l’excommunication dont celui-ci l’avait frappé.
A noter que les relations franco-algériennes ne cessent de se détériorer. Alger a exigé, à maintes reprises, la reconnaissance par la France de ses crimes coloniaux. Les autorités et les historiens algériens affirment que cette période a été marquée par le meurtre de près de 5 millions de personnes, ainsi que de campagnes de déplacements massifs de la population algérienne et de pillage des richesses, mais également de vols de milliers de documents dont certains remontent à l'époque ottomane.
Dominique de Villepin défend l'Algérie
et attaque le RN, Israël et les journalistes !
La France voudrait que l'Algérie cesse de parler de la colonisation française et de la guerre d'indépendance, alors que la France n'oublie pas la première guerre et deuxième guerre mondiale qui sont plus anciens que la guerre d'Algérie. En plus la guerre d'Algérie a tué plus de 15 % de la population algérienne donc c'est beaucoup plus grave que la seconde guerre mondiale pour l'Algérie. « Fait ce que je dis mais pas ce que je fais ! » « Non nous Algériens nous n'oublierons pas les 132 ans de massacres, humiliations, de génocides ou Moi qui vous parle : dans chaque village de Kabylie, des milliers et des milliers de morts sur une période de de 7 ans sans parler de l'enfer de la France qui a essayé d'exterminer les Algériens, les déportations jusqu'à la nouvelle Calédonie. Il faut appeler un chat un chat !
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Par micheldandelot1 le 7 Octobre 2024 à 17:06
« Hommage à toutes les victimes de l’OAS,
comme tous les 6 octobre »
Hommage « à la mémoire de toutes les victimes de l’OAS en Algérie et en France, civils, militaires, élus, magistrats, fonctionnaires, défenseurs des institutions et des valeurs de la République ».
En présence de : Monsieur Hamidou Samaké, Conseiller de Paris, Conseiller délégué au Maire du 20è, de représentants d’associations dont Mme Maryse Gavoury, veuve de M. Jean-François Gavoury (Anpromevo) et des Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons Avec le soutien de : Comité national de la FNACA, Comité Mémoire-Vérité-Justice pour Charonne.
Intervention de Jean-Philippe Ould Aoudia
Mesdames et Messieurs, chers amis,
Merci d’être venus rendre hommage devant cette stèle élevée « À la mémoire de toutes les victimes de l’OAS en Algérie et en France, civils, militaires, élus, magistrats, fonctionnaires, défenseurs des institutions et des valeurs de la République ».
Le congrès national de la FNACA et la maladie de ses porte-drapeaux font qu’exceptionnellement, il n’y a aucun de ses représentants aujourd’hui mais une gerbe de fleurs témoigne de leur présence par la pensée.
Le comité Mémoire-Vérité-Justice pour Charonne a fait parvenir une gerbe, ses principaux représentants étant malades mais eux aussi avec nous par la pensée.
Maryse Gavoury est à nos côtés : elle a fait livrer des fleurs au nom de l’Anpromevo.
Plusieurs adhérents de notre association, âgés, ont écrit pour dire qu’ils sont avec nous par la pensée. Nous sommes donc peu nombreux aujourd’hui.
Le 15 juin 2020, le Président de la République a confié à Henri Rousso, président de la mission de préfiguration du Musée mémorial des sociétés face au terrorisme, (MMT) une mission qui doit définir un projet scientifique et culturel, un cahier des charges et un lieu d’implantation du MMT.
Le Chef de l’État écrit : …Les victimes attachent un prix immense à ce que l’oubli n’efface pas le souvenir des tragédies qu’elles ont vécues […] ce musée unique au monde par sa conception et sa dimension universelle, (qui) opposera à la barbarie et à la force mortifère de l’oubli, la lumière vitale de la mémoire et de la connaissance.
Le 19 mars 2022, au Palais de l’Élysée, énumérant ses 19 actes mémoriels dont 7 déclarations formelles, le Président de la République a rendu hommage aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs massacrés par l’OAS le 15 mars 1962 à Alger.
J’ai remercié de vive voix le Chef de l’État et je le remercie encore aujourd’hui, ici, devant l’unique stèle qui rend hommage à toutes les victimes de cette organisation d’extrême-droite.
Le Président de la République aurait pu aller plus loin mais il a préféré en rester là.
En effet, à ce jour, toutes les autres victimes françaises de l’OAS, au nombre de 2545 (moins les six déjà nommées), selon le bilan fourni par la gendarmerie nationale en 1963 sont oubliées.
Cet oubli, les familles le ressentent comme une atteinte à la dignité de leur disparu par le Chef de l’État lui-même parce que, bien entendu, l’oubli est un outil politique, il est le versant noir de la commémoration.
De plus, le refus d’honorer ces victimes du terrorisme domestique blesse leurs descendants, car leur parent assassiné a souvent été le dernier rempart de la République, il représentait ses valeurs et l’ordre démocratique.
Facteur accablant, face à ces victimes, les archives nationales montrent que les auteurs d’attentats doivent être vus désormais, non pas comme « une armée de patriotes », mais comme un « gang de malfaiteurs payés » qui percevaient un salaire de la part de l’OAS.
C’est pourquoi votre présence pour honorer les victimes de l’extrême-droite est un geste fort dans le contexte politique que nous subissons aujourd’hui. Notre présence est dénonciation de ce que l’extrême-droite est capable de commettre.
Une impasse mémorielle
Cet oubli politiquement réfléchi est contraire avec les principes même du MMT élevé au Mont Valérien et qui devrait être inauguré en 2027.
En effet, le MMT a pour vocation de : « couvrir l’histoire du terrorisme sous toutes ses formes, sur une longue durée et à une échelle nationale […].européenne et mondiale […], assurer une égalité devant la mémoire.
Il doit s’opposer à « la force mortifère de l’oubli » pour reprendre les propos même d’Emmanuel Macron mais, mais, mais à partir de 1974. Pas avant.
Cette date est celle de l’attentat du drugstore Saint Germain commis par « Carlos » le 15 septembre 1974.
Il n’y aurait de terrorisme que le terrorisme pro palestinien ou djihadiste. ?
Les Français ne pourraient pas être terroristes à un moment de l’histoire ?
Que font les autres pays face aux victimes de leurs terroristes nationaux ?
Je n’en citerai que deux :
À Victoria Gasteiz, au pays basque, l’Espagne a construit le Memorial de las Victimas del Terrorismo en hommage aux 1453 victimes de l’ETA (Euskadi Ta Askatasuna), organisation terroriste basque, mais les basques sont espagnols.
Les 63 280 victimes péruviennes des terroristes péruviens du Sentier Lumineux sont honorées par le Lugar de la Memoria, la Tolerancia y la inclusion social.
La France élève un Musée mémorial du terrorisme, mais la République fait silence sur ses propres 2545 citoyens – moins les six- tombés sous les coups de terroristes français, afin de ménager ceux qui s’y réfèrent encore aujourd’hui ?
Ce musée mémorial risque bien d’être unique au monde par le refus de l’État qui le construit, d’honorer ses propres citoyens victimes de ses propres terroristes !
Toutes les victimes de la guerre d’Algérie doivent rester à l’écart des Jeux de l’État. Toutes, sans exception.
Toutes « les mémoires blessées de la guerre d’Algérie » doivent bénéficier de la même considération de la part de l’État. Toutes, sans exception.
La France doit donc se désolidariser des crimes commis par des salariés de l’OAS et exprimer sa reconnaissance à ceux qui en ont été les victimes
Il y va de la cohérence de la politique mémorielle menée par le Président de la République pour honorer les mémoires blessées de la guerre d’Algérie.
Il y va de la cohérence avec la vocation affichée du Musée mémorial du terrorisme voulue par le Président de la République pour s’opposer à la force mortifère de l’oubli.
L’unité de la Nation face aux morts, aux disparus et aux victimes de la guerre d’Algérie est à ce prix.
Mesdames, messieurs, chers amis, je vous remercie.
Jean-Philippe Ould Aoudia
Le père de Jean-Philippe Ould Aoudia, Salah Henri Ould Aoudia, fut l'un des six inspecteurs des Centres sociaux éducatifs assassinés par l'Organisation de l'armée secrète (OAS) le 15 mars 1962, lors de l'attentat dit Assassinat de Château-Royal.
« Vous pouvez torturer la chair
Et vous pouvez tordre les cœurs
Le chant retentira toujours.Vous pouvez préparer
Mille instruments d'horreur
Mais vous n'extirperez jamais
De l'écorce vive de l'homme
La blanche amande de l'espoir »Emmanuel Roblès
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Par micheldandelot1 le 7 Octobre 2024 à 07:30
Un an après le 7 Octobre
des commémorations et une région
sous haute tension
Beyrouth, le 6 octobre 2024. De la fumée et des flammes s'élèvent de la banlieue sud de la capitale libanaise, visée par l'aviation de Tsahal. Reuters/Amr Abdallah Dalsh© Amr Abdallah Dalsh
Le moment aurait dû être empli de silence, un moment propre au souvenir, au recueillement. Mais au lieu de cela, depuis des jours et plus encore ce dimanche 6 octobre, résonne dans tout le Proche-Orient le bruit des bombes. Les slogans, aussi, de dizaines de milliers de personnes qui ont manifesté ce week-end de Londres à Paris en passant par Caracas, Washington ou Le Cap, leur soutien aux Palestiniens de Gaza mais aussi aux Libanais : «Arrêtez d’armer Israël», «Free, free Palestine» ou «Arrêtez de bombarder des hôpitaux», brandissaient-ils sur leurs écriteaux. De même, de nombreuses marches de solidarité ont eu lieu en hommage aux victimes du 7 Octobre.
Alors que l’Etat hébreu s’apprête à commémorer ce lundi les attaques terroristes perpétrées par le Hamas, qui ont tué près de 1 200 personnes et laissé une nation tout entière en lambeaux, ces dernières quarante-huit heures sont un condensé de l’escalade macabre dans laquelle la région est jetée depuis un an, avec plus de 41 000 morts à Gaza et 2 000 au Liban.
A Beyrouth, la nuit de samedi à dimanche a été «la plus violente» depuis le début de la guerre, selon des habitants, qui évoquent une situation semblable à un «tremblement de terre» : plus de 30 frappes israéliennes ont touché en quelques heures plusieurs secteurs de la banlieue sud, fief du Hezbollah pro-iranien, qui avait lancé dès le 8 octobre 2023 les hostilités contre Israël en «soutien» à Gaza. «Un pilonnage d’une intensité rare», a décrit le quotidien libanais l’Orient-le Jour. Près de Bourj el-Brajné, une boule de feu s’est élevée vers le ciel après un bombardement visant une station-service sur l’ancienne route en ruines de l’aéroport international de Beyrouth. Des heures durant, un incendie a ravagé ce qui restait des lieux, illuminant la capitale d’une couleur orange amère. Au total, 23 personnes sont mortes cette nuit-là dans la banlieue du sud de Beyrouth et dans le sud du pays. Le Hezbollah, lui, a indiqué avoir lancé des drones explosifs sur une base militaire israélienne près de Haïfa, dans le nord d’Israël, et revendiqué une frappe contre la base logistique de «Samson», située au niveau de Tibériade, à une trentaine de kilomètres de la frontière libanaise.
Riposte et déchirements
Le vacarme des tirs et bombes ne s’est pas non plus interrompu à Gaza, où Tsahal a dit dimanche «encercler» la zone de Jabalia (dans le nord de l’enclave), où le Hamas a pu «reconstruire ses capacités opérationnelles dans la zone» ; 17 personnes ont été tuées dans des frappes aériennes. Des troupes supplémentaires ont également été déployées dans les environs de la bande à l’approche du 7 Octobre, alors des roquettes ont été tirées dimanche depuis l’enclave. A Deir el-Balah (centre), 26 personnes sont mortes après une frappe nocturne sur une mosquée transformée en abri pour réfugiés. Le recueillement semble bien loin, alors que toute la région est suspendue à une riposte israélienne après l’attaque de l’Iran, mardi 1er octobre, où près de 200 missiles ont été tirés sur l’Etat hébreu… Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a menacé la république islamique de frappes similaires à celles menées «à Gaza et Beyrouth». Pour Téhéran, la riposte à la riposte est «prête». Dimanche, l’Iran a annoncé avoir suspendu tous les vols dans les aéroports iraniens jusqu’à ce lundi matin à l’aube. Dimanche, comme pour confirmer ses funestes présages, une policière de 25 ans a été tuée et au moins dix autres personnes blessées lors d’une attaque à l’arme à feu et à l’arme blanche à une station d’autobus de Beer Sheva, dans le sud d’Israël. «Le terroriste a été neutralisé», a indiqué la police israélienne.
Ce premier «anniversaire» illustre les déchirements de la région, mais aussi ceux qui minent l’Etat hébreu et différentes communautés par-delà les frontières. En Israël, les commémorations de lundi se feront sous haute sécurité, par crainte d’attentats, et dans un contexte tendu : les familles de victimes et d’otages ont refusé de participer aux célébrations officielles du gouvernement. Certains se réuniront en comité restreint dans les kibboutz les plus durement touchés, d’autres accueilleront à leur domicile des survivants pour se recueillir dans l’intimité. Une grande cérémonie du souvenir alternative sera retransmise à la télévision, faute de pouvoir réunir des milliers de personnes, alors que le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, prononcera un discours à la nation, sans plus de détails.
Dimanche, comme pour confirmer ses funestes présages, une policière de 25 ans a été tuée et au moins dix autres personnes blessées lors d’une attaque à l’arme à feu et à l’arme blanche à une station d’autobus de Beer Sheva, dans le sud d’Israël. «Le terroriste a été neutralisé», a indiqué la police israélienne.
Un appel à «cesser de livrer des armes»
Au Royaume-Uni, le Premier ministre travailliste, Keir Starmer, a alerté dans une tribune publiée dans The Sunday Times sur les «flammes de ce conflit meurtrier» et les «étincelles» qui «s’allument dans nos propres communautés, ici, chez nous». «Depuis le 7 Octobre, nous avons vu monter dans nos communautés une haine ignoble contre les juifs et les musulmans», s’alarme-t-il. «Les citoyennes et citoyens de confession juive ici en Allemagne ne doivent pas avoir à vivre dans la peur et la terreur», a de son côté déclaré le chancelier allemand, Olaf Scholz, tout en «continuant de plaider avec persistance pour un cessez-le-feu» à Gaza.
Ces clivages se sont fait entendre jusqu’au sommet de l’Etat français. Samedi, Emmanuel Macron a appelé à «cesser de livrer les armes [à Israël] pour mener les combats sur Gaza». «La France n’en livre pas», a-t-il précisé, visant directement les Etats-Unis et suscitant la colère de Benyamin Nétanyahou, pour qui le président français et certains dirigeants occidentaux «devraient avoir honte». Alors que le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, se trouvera en Israël pour les commémorations du 7 Octobre, le chef de l’Etat français a réaffirmé dimanche lors d’un entretien téléphonique avec Benyamin Nétanyahou «l’engagement indéfectible» de la France pour la sécurité d’Israël mais aussi insisté, selon l’Elysée, sur l’urgence d’un cessez-le-feu à Gaza et au Liban, en répétant «sa conviction que le temps du cessez-le-feu est désormais venu».
Source : Un an après le 7 Octobre, des commémorations et une région sous haute tension (msn.com)
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Par micheldandelot1 le 5 Octobre 2024 à 07:32
Une Association des Ami.e.s
de Jean-Luc Einaudi vient d’être créée
elle appelle à être sur le Pont Saint-Michel
à Paris le 17 octobre prochain
Mort il y a dix ans, ce citoyen chercheur joua un rôle crucial dans la connaissance et la reconnaissance de certains crimes coloniaux occultés, dont le massacre du 17 octobre 1961. Une Association des Ami.e.s de Jean-Luc Einaudi vient d’être créée, elle appelle à être sur le Pont Saint-Michel le 17 octobre prochain.
Toi qui jette une fleur dans la Seine en mémoire des Algériens assassinés le 17 octobre 1961, souviens-toi de Jean-Luc Einaudi par l'Association des Ami.e.s de Jean-Luc Einaudi.
Pour rejoindre l'Association des Ami.e.s de Jean-Luc Einaudi écrire àjlenaudi.amis@gmail.com
Mais nous reviendrons le 17 octobre prochain à cette commémoration avec l’Association des Ami.e.s de Jean-Luc Einaudi.
Le président " de l'Association des Ami.e.s de Jean-Luc Einaudi " Fabrice Riceputi s'exprime dans cette vidéo :
Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestent dans Paris contre le couvre-feu qui leur est imposé. La répression est sanglante. Retour, 63 ans plus tard, sur l'une des pages les plus sombres de l’histoire française.
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Par micheldandelot1 le 4 Octobre 2024 à 07:39
Claudine Lacascade institutrice
à Alger en 1955 face aux paras
à Alger
Claudine Lacascade institutrice à Alger en 1955, rencontre Anna Gréki et soutient avec le Parti Communiste Algérien la lutte d'indépendance. Elle est soumise à la torture par les paras avec la prison.
Elle a rencontrée Anna Gréki repliée en janvier 1957 chez ses parents à Annaba (Bône) après la découverte des activités de la villa Mireille, Anna Gréki est, revenant à Alger, arrêtée le 21 mars 1957 par les parachutistes à la gare, interrogée à la villa Sésini (je pense à cet instant à Henri Pouillot - Michel Dandelot) et, après une semaine de torture, internée à la prison Barberousse (Serkadji) d'Alger où elle a pour compagne de cellule Claudine Lacascade.
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Par micheldandelot1 le 3 Octobre 2024 à 08:38
Socialistes contre la guerre
d’Algérie
Gilles Morin, Jean-François Merle
Certains militants socialistes – minoritaires – s’opposèrent à Guy Mollet sur la question de la guerre d’Algérie. Ce sont ces parcours, longtemps occultés, que Gilles Morin retrace dans son ouvrage Socialistes contre la Guerre d’Algérie (Arbre bleu éditions, 2024), venant ainsi, avec la publication de sa thèse soutenue en 1992, combler un manque sur l’histoire tourmentée de la gauche socialiste dans les années de transition de la IVe à la Ve République. Il en débat pour la Fondation avec Jean-François Merle, président de l’Institut Édouard-Depreux, partenaire de cet ouvrage.
Pour les générations parvenues à l’âge adulte durant la guerre d’Algérie ou les années 1960, le discrédit de la SFIO était si fort et si global qu’il en a presque occulté la mémoire de ces hommes et de ces femmes qui, de l’intérieur et aussi longtemps qu’ils l’ont pu, ont combattu les dérives de ce que l’on a appelé par la suite le « national-molletisme ». Gilles Morin, dans cet ouvrage, retrace avec minutie et finesse le cheminement de ces militants, mus par des motivations différentes et parfois contraires, qui entre 1956 et 1958 s’élevèrent contre la trahison de la promesse de faire la paix en Algérie qu’avait portée le Front républicain. Il montre comment le ralliement de la direction de la SFIO à la Ve République a été le point de bascule qui a conduit de l’opposition interne à la scission, pour donner naissance au PSA (Parti socialiste autonome) puis au PSU (Parti socialiste unifié).
Pour permettre de mieux comprendre l’émergence de cette opposition, l’auteur analyse en détail les mutations de la SFIO depuis la Libération, ses débats et son fonctionnement internes, ses zones de force et de faiblesse, la composition sociologique de son électorat et de ses adhérents. Il décrit également avec précision les évolutions de sa doctrine coloniale, les pesanteurs et les ignorances qui l’ont empêchée d’appréhender le mouvement de décolonisation, ainsi que le cheminement à propos de la question algérienne de ceux qui ont, en fin de compte, formé cette opposition à Guy Mollet.
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Par micheldandelot1 le 2 Octobre 2024 à 10:37
Jean-Marie Le Pen fait la fête avec
des nazis après avoir été dispensé
de procès