• Et maintenant le Niger !!! Oui partons avant de constater des morts et souvenons-nous de l'Afghanistan... là où tout a commencé

     

    Afghanistan : une guerre pour rien !

    Afghanistan : une guerre pour rien !

    Une guerre pour rien ! L'expression est terrible, monstrueuse si on y réfléchit un instant. Et pourtant, après la débâcle occidentale en Afghanistan, ce sont les mots qui sont revenus le plus souvent, dans les médias occidentaux et dans la bouche des dirigeants occidentaux eux-mêmes. .
    20 ans donc de guerre «pour rien». Des torrents de sang, de larmes, de souffrances, de destruction «pour rien». Des centaines de milliers de morts et de blessés afghans pour rien. Et aussi des dizaines de milliers de morts et de blessés américains, anglais, français, allemands, danois, norvégiens etc… bref de tout l'occident représenté dans ce carnage, «pour rien».
    Avec une franchise désarmante, le président Joe Biden explique que l'Afghanistan est «le cimetière des empires», qu'il fallait arrêter la guerre après la mort de Ben Laden, mais il ne dit pas pourquoi elle a continué vingt ans. Il explique cependant, discours nouveau, que la continuation de la guerre aurait fait encore plus de victimes, encore pour rien. Il dit que ces guerres ce sont des soldats américains morts, mais aussi blessés, d'anciens combattants qui sont handicapés à vie physiquement et moralement, qui se droguent qui se suicident. Il rappelle la mort de son fils après son retour d'Irak. Il dit qu'il ne faut plus de guerres de ce genre où on veut imposer un tout autre système à un peuple. Le prix Nobel de la paix pour Jo Biden ! On se demande si on a bien entendu. Des paroles inédites chez un président américain.


    Un désastre aussi moral

     Seul, en Occident, le président Macron, dans la pure tradition des croisés, parle de «guerre juste». Il a même l'idée de prolonger la présence française à l'aéroport de Kaboul. Rodomontades. Les soldats français quitteront l'aéroport avant même la date butoir du 31 août. Quelques jours après, le président Macron récidivera et demandera une «zone protégée» à Kaboul. Le porte-parole des Talibans lui répondra sobrement «L'Afghanistan est un pays indépendant. Que diriez-vous si nous vous demandions une zone protégée à Paris ?».
    Les dirigeants occidentaux ont donc entrainé leurs peuples dans une guerre «pour rien» pendant vingt ans. Des hommes et des femmes de chacun de ces pays sont donc morts «pour rien» et on le dit sans état d'âme ! A-t-on conscience de l'énormité de la chose, du cynisme de ce constat. Et ensuite ? On tourne tout simplement la page pour d'autres guerres ?
    Une «guerre pour rien», pas de sanctions, pas de jugements, pas de Tribunal pénal international, pour ceux qui ont déclenché cette guerre et d'autres du même genre. Même pas des excuses au monde, à l'ONU, enfin n'importe quoi, bref au moins quelque chose de moral. Le désastre occidental est aussi moral.
    Mais ce qui est peut-être le plus monstrueux dans cette expression d'une «guerre pour rien», c'est l'état d'esprit qu'elle révèle. D'évidence, par définition, elle ignore les Afghans. Elle ne les prend pas en compte : leurs morts, leurs souffrances, on n'en parle pas, pas une seule seconde, sur aucun plateau de TV mainstream . Et pour cause, car de ceux-là, on ne peut dire qu'ils sont morts pour rien. Quel que soit l'habit idéologique par lequel a pu s'exprimer et se conforter leur patriotisme, Il reste le fait qu'ils sont morts pour libérer leur pays de l'occupation étrangère.
    On a alors la liste de toutes ces guerres «pour rien», les anciennes comme les récentes : Vietnam, Algérie, Afrique du Sud, Irak, Libye, Liban, Palestine, etc. etc. une liste jamais close. 

    Pire que tout cela


    Pire que tout cela, le projet a été, dès le départ de transformer la guerre en Afghanistan en guerre civile. Deux mille milliards de dollars ont été dépensés pour cela, pour créer une armée afghane proaméricaine. Ironie du sort, cette armement a été récupéré sans coup férir par les Talibans qui deviennent du même coup une armée dotée des armements les plus modernes qui soient.  



    La mission civilisatrice de l'Occident ?

    Les occidentaux tentent de «vendre» tout cela à leur opinion par une construction compliquée où ils expliquent que leurs efforts pour exporter la démocratie et les valeurs occidentales se heurtent hélas à des régimes corrompus. En dehors de ce vieil argument colonial de la mission civilisatrice de l'Occident qui ne mérite même plus d'être débattu, cette référence récurrente à la corruption des dirigeants des pays non occidentaux sous tutelle est surprenante par son absence totale de cohérence. Comment s'attendre au contraire ? Quel patriote afghan, quel homme honnête donc, accepterait de collaborer avec des armées étrangères qui font la guerre dans son pays. Il ne reste donc plus que les autres et ceci explique cela.
    Il y a aussi l'argument du terrorisme qui est martelé à l'opinion. Après le désastre militaire, la campagne s'oriente désormais vers « l'aggravation de la menace terroriste» du fait de la victoire des Talibans. 20 ans de guerre n'auront pas suffi à montrer que l'Afghanistan menait une guerre nationale, comme pour les précédentes contre l'Angleterre puis l'URSS. Ben Laden et El Qaida ont été les raisons avancées au départ. Y avait-il un seul Afghan dans les avions qui ont attaqué les tours le 11 septembre ? Finalement Ben Laden sera tué au Pakistan. On découvrira, si c'est lui, un vieillard malade, isolé et inoffensif qu'on s'empressa d'enterrer... dans la mer. Les Américains ont-ils pour autant quitté l'Afghanistan ? Puis ce fut l'Irak. Y avait-il, là aussi, un seul irakien dans les avions du 11 septembre ? Peu importe, ce fut alors le mensonge des armes de destruction massive. Le résultat, 500 000 morts irakiens, qu'on ne cite évidemment jamais, et un pays détruit. Le mensonge est même reconnu, mais sans plus. On passe ensuite à autre chose. Qui jugera les bourreaux puisqu'ils sont en même temps les juges. ? Tout le Machrek entrainé dans les horreurs de guerres civiles sans fin. Puis la Libye. Et maintenant le Maghreb ?
    L'Occident fonctionne comme une machine à produire du terrorisme. Y avait-il Daesh en Irak avant la guerre américaine ? Durant tous ces jours ci, sur les plateaux de télévision français, je n'ai vu qu'une personne, une seule, rappeler ces évidences. Le 3 septembre, il est sur la chaine d'information LCI. À une question sur l'échec de l'Occident en Afghanistan à «diffuser la démocratie et ses valeurs», il fait remarquer que vouloir imposer à un peuple une culture, et des valeurs par les armes s'appelle tout simplement le colonialisme. Il fait remarquer qu'il n'y avait pas d'Afghans dans les avions du 11 septembre mais des Saoudiens sans que l'Arabie saoudite ne soit inquiétée, pour bien montrer que tout cela n'est que prétextes.
    La propagande concerne aussi ceux qui ont collaboré avec les armées occidentales. Il faut les sauver, clame-t-on, des «terribles talibans». On retrouve, par ce biais, le thème de l'humanitaire, arme préférée de la panoplie médiatique mainstream, que ce soit pour «les bombardements humanitaires», censés être applaudis par les populations qui les «reçoivent sur leur tête», ou le sauvetage des populations en otage. C'est toujours la même histoire: Harkis d'Algérie, boatpeople du Vietnam,... Question : comment appelle-t-on dans tout pays quelqu'un qui collabore avec des armées étrangères ? L'occupation est doublement criminelle, directement par les massacres, et indirectement par les trahisons qu'elle suscite et encourage, et qui vont laisser des traces profondes.


    Les migrants


    Les pays européens, si sourcilleux d'habitude sur la question de l'émigration, ouvrent soudain les bras aux migrants afghans. La foule de ceux-là suppliante, grouillante et désordonnée à l'aéroport sert à masquer la débâcle et tenter de la transformer en exploit humanitaire. Dans les avions cargos, les gens entassés par milliers, hommes, femmes , enfants, rappelle les migrants européens des siècles précédents entassés dans les cales des bateaux vers l'Amérique. On parle du «plus grand pont aérien de l'histoire». Les images sont dramatisées à outrance. On laisse croire que l'Europe et les États-Unis vont accueillir généreusement une masse énorme d'hommes et de femmes réfugiés afghans. Mais dans les informations données, il y a des omissions, par exemple les chiffres réels qui montrent qu'il y a bien plus de migrants afghans dans les pays voisins, Pakistan, Iran, Turquie etc… et ce depuis longtemps et pour des raisons essentiellement économiques. Il est d'ailleurs évident pour tous, que parmi cette foule de l'aéroport, il y a vraisemblablement de tout, certes les collaborateurs des puissances étrangères qui ceux-là fuient mais aussi ceux qui veulent profiter de l'occasion. L'occasion est si belle, et ce n'est pas demain que les causes des migrations économiques vont disparaitre, en Afghanistan comme ailleurs. Mais la dramatisation, la campagne menée a un but évident, celui de dédouaner à posteriori la guerre occidentale en Afghanistan, et son échec, par le spectacle de ces populations qui «fuient la dictature Taliban».
    La fin de la guerre en Afghanistan aura probablement des conséquences géopolitiques majeures. Elle a cette particularité qu'elle apparait comme une défaite militaire et morale de l'Occident tout entier coalisé contre un seul peuple. Du côté Afghan, c'est une guerre de libération nationale et d'indépendance, quoi qu'on fasse en Occident pour l'enfermer dans une signification étroitement religieuse…

    20 ans après

    La fin de la guerre en Afghanistan coïncide avec le 20eme anniversaire des attentats du 11 septembre 2001. Qui aurait pensé alors que ces attentats horribles allaient être instrumentalisés par les États-Unis et leurs alliés pour déclencher des guerres interminables, pour déstabiliser des États, des nations, des régions toutes entières, pour encore plus de souffrances, de sang et de larmes à une échelle démesurée, au nom de la lutte contre le terrorisme. Les paroles du Président Joe Biden, que nous avons citées au début de ce texte, peuvent-elles inaugurer une nouvelle approche de ces «guerres pour rien» ? On ne pouvait mieux parler, telle qu'il l'a fait, de leurs conséquences destructrices sur l'homme et de leur inutilité tragique. Moment d'humanisme ou orientation durable ? L'avenir le dira. Étrangement pourtant, ces paroles ne semblent pas avoir soulevé beaucoup d'écho en Occident où elles ont même été passées sous silence. Mais à contrario, des voix se sont vite élevées pour dire que l'Occident ne devait pas renoncer « à ses valeurs» du fait de la défaite en Afghanistan, mais qu'il fallait désormais «changer de tactique». La principale leçon à tirer de l'Afghanistan, disent-ils est ...qu'il ne faut plus intervenir militairement directement au sol, mais appuyer les luttes pour «les droits de l'homme» et que la période sera désormais à la défense des minorités sociales ou nationales. En France, les spécialistes du «droit d'ingérence humanitaire» comme Bernard Henry Lévy, commencent déjà à évoquer la Kabylie ? Quelle prétention et quelle arrogance. Mais attention, là... La Kabylie n'est pas une minorité nationale, c'est le cœur battant de l'Algérie. La France coloniale est bien placée pour le savoir depuis un certain premier novembre 54.

    Quand donc l'Occident laissera-t- il les peuples en paix.

    SOURCE : http://www.lequotidien-oran.com/?news=5305142

      

     

    Là où tout a commencé en 2001 et 17 ans après c'est pire...  A quoi ont servi les 89 militaires français morts en Afghanistan ?

    Mali : 13 soldats français tués

    dans l'accident de deux hélicoptères

    lors d'une opération contre des jihadistes

    Il s'agit de l'un des plus lourds bilans humains essuyés par l'armée française depuis l'attentat du Drakkar, à Beyrouth en 1983. Treize militaires français ont été tués au Mali lundi soir, dans l'accident de leurs deux hélicoptères, alors qu'ils menaient une opération de combat contre des jihadistes, a annoncé l'Élysée, mardi 26 novembre, dans un communiqué.
    Ces soldats de l'opération Barkhane appartenaient à l'armée de Terre. Il s'agissait de six officiers, de six sous-officiers, et d'un caporal-chef, précise la présidence. Sept des militaires tués appartenaient au 5e régiment d'hélicoptères de combat de Pau, et quatre autres au 4e régiment de chasseurs de Gap.

     

    Quarante-et-un soldats français morts au Mali depuis 2013 

    L'accident est survenu lundi soir dans le Liptako, dans la région de Ménaka, aux confins du Mali, Niger et Burkina Faso, pendant une "opération de combat".

    "Engagés au sol depuis quelques jours, des commandos traquaient un groupe de terroristes, décelés quelques heures plus tôt, qui évoluaient en pick-up et à motos. Très rapidement, ils ont été renforcés par des hélicoptères et une patrouille de Mirage 2000", a précisé l'état-major des armées dans un communiqué.

    "Un hélicoptère Cougar, avec à son bord six commandos de montagne et un chef de mission, a alors été engagé pour coordonner l'ensemble des moyens, tout en étant en mesure d'intervenir pour assurer 'l'extraction immédiate' d'un élément au sol", ajoute le texte.

    "Vers 19 h 40, pendant la manoeuvre destinée à préparer l'engagement de l'ennemi, l'hélicoptère Cougar et un [hélicoptère] Tigre sont entrés en collision, s'écrasant à courte distance l'un de l'autre. Aucun des militaires embarqués n'a survécu", précise l'état-major.

    Cet accident porte à 41 le nombre de militaires français tués au Mali depuis le début de l'intervention française dans ce pays du Sahel en 2013, avec l'opération Serval. Le dernier mort était le brigadier Ronan Pointeau, 24 ans, tué début novembre dans l'explosion d'un engin explosif.

    Le dernier accident mortel d'hélicoptères dans l'armée remonte à février 2018, lorsque deux hélicoptères d'une école de l'armée de Terre s'étaient écrasés dans le Var, à une cinquantaine de kilomètres de Saint-Tropez, après une collision en vol, faisant cinq morts.

    L'opération Barkhane, qui a succédé à Serval depuis août 2014, mobilise 4500 militaires français dans la bande sahélo-saharienne, une étendue vaste comme l'Europe, en soutien aux armées nationales qui combattent des jihadistes affiliés à l'organisation État islamique ou à Al-Qaïda. 

     Cela nous rappelle l’Afghanistan

    « Morts pour rien ! » 

     

    En dehors du fait que 13 militaires sont morts au Mali dans une collision entre hélicoptères français, en dehors du fait que la plupart des morts de soldats au Mali se produisent dans des accidents ou dans des tirs "fratricides", ni Macron ni Le Drian ne remettent en cause l'opération Berkhane, qui coûte plus d'un million par jour et qui se révèle totalement inefficace, le noyau dur de l'AQMI étant présent en Libye, suite à l'opération militaire catastrophique de Blair et Sarkozy... On n'a pas fini de payer les erreur du pouvoir, entre les attentats et les soldats tués...

    On envoie des jeunes sous le prétexte de lutte contre le terrorisme... la réalité est tout autre : l’uranium volé aux Africains ! Et en plus la situation empire de jour en jour. Ce fut le cas de l'Afghanistan comme vous pourrez le lire ci-dessous. 

     
     

    Prenons deux exemples

     

    Les forces étrangères au Sahel

    de plus en plus contestées

    Là où tout a commencé en 2001 et 17 ans après c'est pire...  A quoi ont servi les 89 militaires français morts en Afghanistan ?

    Les forces étrangères au Sahel de plus en plus contestées © AFP/Archives / Marie WOLFROM

    Des "forces d'occupation" qui pilleraient les ressources africaines comme au temps des colonies ? Sous l'effet d'une guerre qui empire, les troupes étrangères au Sahel font face à un rejet apparemment grandissant chez les habitants du Burkina Faso, du Mali et du Niger.

    Il faut entrer dans la cour intérieure d'un immeuble puis passer devant ses habitants avant de tomber sur un petit studio avec quatre micros qui attendent le débat qui va bientôt commencer. Bienvenue à la "Radio patriote", intimiste antenne antisystème qui émet de la capitale malienne, Bamako.

    Chaque mardi soir, Ibrahima Kébé, de l'association Faso Kanu, a son émission de débats. Mi-octobre, c'était la présence des forces étrangères sur le sol malien qui était en question.

    "Au nom du peuple français, les multinationales pillent nos ressources", lâche-t-il d'emblée en déroulant un narratif bien rôdé : "Il faut que le peuple français comprenne que la politique des dirigeants français sème la misère dans nos pays et pousse nos populations à émigrer chez vous". Les dirigeants de la région sont des "laquais nationaux aux ordres de Paris".

    Comme lui, ils sont de plus en plus nombreux à demander le départ des 4.500 soldats de l'opération Barkhane déployés au Sahel, des 13.000 Casques bleus de la Minusma au Mali et d'autres partenaires présents, tous déployés au nom de la lutte antiterroriste et de la protection des civils.

    Le 12 octobre, une cinquantaine de conteneurs de la Minusma ont été pillés dans le centre du Mali, alors qu'un millier de personnes se rassemblaient à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso voisin, contre les "forces d'occupation".

    Au Niger, plusieurs manifestations contre la présence étrangère ont eu lieu depuis le début de l'année.

    Pour l'heure, cette contestation ne paraît pas coordonnée. Mais la critique est la même. "On ne voit pas le bien-fondé de ces bases, on ne voit pas de résultats sur le terrain", estime Maikoul Zodi, figure de la société civile nigérienne.

    Face à une dégradation sécuritaire continue, notamment dans une large partie du Burkina Faso où les attaques sont désormais quotidiennes, "il y a une forme de fatigue et d'impatience", explique Ibrahim Maïga, chercheur à l'Institute for Security Studies. "L'insécurité ne recule pas malgré de nombreuses annonces de moyens mis à disposition", ajoute-t-il.

    Un diplomate français à Bamako évoque une "incompréhension née de l'écart ressenti entre l'ampleur des moyens déployés et l'évolution sur le terrain". Le caractère asymétrique du conflit, a fortiori sur un territoire "vaste comme l'Europe", rend les résultats de Barkhane "moins visibles du grand public qu'en 2012", dit-il.

    A l'époque, la menace était cantonnée dans le nord du Mali, et l'opération française Serval avait chassé les jihadistes des principales villes du Nord, suscitant l'adhésion populaire malienne et française. Serval a été remplacée en 2014 par Barkhane qui traque les jihadistes lors d'opérations ciblées au Sahel.

    Recette populiste

    On invoque aussi, côté français, le soutien peu ostensible apporté aux forces armées locales.

    Mais, contredit Gabin Korbeogo, de l'Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) au Burkina, "leur seul et unique but est de protéger leurs intérêts stratégiques et de consolider leurs positions de domination dans la zone sahélienne".

    "Comment 20.000 soldats étrangers ne parviennent-ils pas à venir à bout de 3.000 terroristes ?", renchérit Ibrahima Kébé, l'animateur de l'émission de Bamako.

    Les gouvernants sahéliens, qui sollicitent l'aide internationale pour épauler leurs armées, sont entre le marteau et l'enclume: enclins à écouter leurs populations mais dépendants des partenaires.

    Au Burkina, les autorités ont toujours été réticentes à demander de l'aide à la France, l'ancienne puissance coloniale qui y a multiplié les interventions militaires ces derniers mois. Un souci d'indépendance hérité de la présidence de Thomas Sankara (1983-1987), père de la révolution burkinabè, anticolonialiste et nationaliste, et dont le souvenir reste révéré au Burkina et dans les pays alentour.

    "Les gens sont las de cette guerre", résume un diplomate africain dans la sous-région. Par ailleurs, "certains leaders prennent des faits et rajoutent des éléments complotistes traditionnels, et ça fait recette", juge-t-il. 

    AFGHANISTAN

    Là où tout a commencé en 2001

    et 18 ans après c'est pire...

    A quoi ont servi  les 89 militaires

    français morts en Afghanistan ?

    Pouvez-vous répondre à cette question

    M. le président Macron

    vous qui continuez à envoyer des troupes

    sur des terres étrangères ?

     

     

     

    Dernière info :

    Un attentat kamikaze revendiqué par l'EI fait au

    moins 63 morts et 182 blessés lors d'un mariage à

    Kaboul

    Un kamikaze s'est fait exploser ce samedi 17 août 2019 en plein milieu d'un mariage organisé à Kaboul, en Afghanistan. L'attaque a été revendiquée par l'EI dimanche après-midi.

    Et maintenant après les noces, des enterrements en série...

    Il s'agit de l'attentat ciblant des civils le plus meurtrier, en Afghanistan, depuis

    le début de l'année.

    Là où tout a commencé en 2001 et 17 ans après c'est pire...  A quoi ont servi les 89 militaires français morts en Afghanistan ?

    La salle des fêtes où était célébré un mariage lorsque l’explosion a eu lieu, à Kaboul, le 18 août. MOHAMMAD ISMAIL / REUTERS 

    Là où tout a commencé en 2001 et 17 ans après c'est pire...  A quoi ont servi les 89 militaires français morts en Afghanistan ?

    Afghanistan : il y a 10 ans, la France redécouvrait la guerre lors d'une embuscade tendue dans la vallée d'Uzbin

    Le tragique bilan de l'époque, 10 tués et 21 blessés, est l'un des plus lourds jamais essuyés par l'armée française depuis la fin de la guerre d'Algérie.

    AFGHANISTAN - Dix ans jour pour jour, le 18 août 2008 : une embuscade tendue dans la vallée d'Uzbin, dans l'est afghan, coûte la vie à dix militaires français. Au cœur de l'été, les Français prennent conscience que leurs soldats sont engagés dans un conflit dur, dont l'impopularité ne va cesser de grandir.

    Là où tout a commencé en 2001 et 17 ans après c'est pire...  A quoi ont servi les 89 militaires français morts en Afghanistan ?

     

    Cérémonie aux Invalides en hommage aux dix militaires morts dans la vallée d'Uzbin, le 21 août 2008. AFP/LIONEL BONAVENTURE 

     

    Attendus par une centaine de talibans embusqués sur les crêtes et bien armés, une trentaine de soldats en mission de reconnaissance livrent un combat acharné pendant plusieurs heures.

    Le tragique bilan -dix tués- huit soldats du 8e RPIMa, un soldat du Régiment de marche du Tchad et un infirmier du 2e REP et 21 autres blessés - est l'un des plus lourds jamais essuyés par l'armée française dans une action de combat depuis la fin de la guerre d'Algérie, avec l'embuscade de Bedo au Tchad, en octobre 1970 (douze militaires tués).

    La nouvelle fait l'effet d'un électrochoc. "Afghanistan : la France dans la guerre", titre Le Monde daté du 21 août 2008.

    "Cet accrochage nous ramène à la réalité des actions de guerre (...) La Nation dans son ensemble vient de prendre conscience qu'envoyer des militaires en opération comporte toujours des risques", commente le chef d'état-major des armées, le général Jean-Louis Georgelin.

    "A ce moment là, les autorités politiques et militaires réalisent que les Français ont oublié que leurs soldats faisaient la guerre, tuaient et pouvaient mourir", explique à l'AFP l'historienne Bénédicte Chéron, spécialiste des relations entre armée et société.

    "Ce qui semble évident pour les militaires ne l'est vraiment pas à l'époque pour l'opinion publique, pour qui ces jeunes victimes sont des enfants, pas des combattants", souligne l'auteur de l'ouvrage "Le soldat méconnu. La place de l'armée dans notre société" (Armand Colin).

    Le drame braque les projecteurs sur un conflit jusqu'alors peu médiatisé. En quelques mois, des dizaines de journalistes français affluent en Afghanistan. "A partir de septembre 2008, on assiste à un retour des images combattantes à la télévision", analyse Bénédicte Chéron.

    Après Uzbin, le gouvernement ordonne le déploiement de moyens militaires supplémentaires, dont des drones, des hélicoptères et des équipements individuels. La polémique perdure toutefois sur les carences de l'armée française, dont le commandement a "péché par excès de confiance", de l'aveu du patron des troupes françaises en Afghanistan, le général Michel Stollsteiner.


    Opinion hostile 

    En 2009, les familles de sept victimes d'Uzbin déposent plainte pour déterminer "d'éventuels manquements dans la chaîne de commandement". Le dossier sera classé sans suite.

    L'embuscade attise parallèlement le débat sur la pertinence de l'engagement français en Afghanistan, où les résultats de la coalition internationale peinent à convaincre.

    Selon un sondage réalisé après l'embuscade, 55% des Français sont opposés à la présence de troupes françaises, contre 55% d'opinions favorables en octobre 2001, au début du déploiement des forces internationales dans le pays. L'hostilité des Français à l'égard de l'engagement afghan ne cesse ensuite de croître : 64% se disent contre en août 2009, 76% en août 2011.

    Fin 2012, les dernières troupes combattantes françaises se retirent. Entre 2001 et 2014, plus de 70.000 soldats français auront été déployés sur le théâtre afghan. 89 d'entre eux y périront, 700 en reviendront blessés. 

     

     

     

    Ne nous étonnons pas de voir arriver tous ces migrants fuyant toutes ces guerres, souvenons-nous de l'Aquarius bloqué en mer avec 141 migrants : SOS Méditerranée dénonçant l'inertie des États européens. 

    Là où tout a commencé en 2001 et 17 ans après c'est pire...  A quoi ont servi les 89 militaires français morts en Afghanistan ?

     

     

     

    Tous ces soldats sont morts pour rien"

     (le père d'un français) 

    Là où tout a commencé en 2001  et 17 ans après c'est pire...  A quoi ont servi les 86 militaires français morts en Afghanistan ?

     

    Dernière Marseillaise entonnée à Kaboul par les soldats français le 31 décembre 2014 car l’opération Pamir prenait fin officiellement elle avait débutée  en 2001 pour lutter contre les talibans et Al-Quaïda. Treize années de présence en Afghanistan qui ont coûté la vie à 86 militaires français (en 2014), dont le Sergent Damien Buil, tombé lors de l'embuscade d'Uzbin en 2008. Pour son père Jean-François Buil, ce retrait définitif a un goût plus qu'amer. 

     

    "Un très grand échec de l'OTAN"


    "Mon sentiment est un sentiment de catastrophisme aigu, pour moi c'est un très grand échec de l'OTAN. 13 ans de conflit, 86 soldats français morts, 700 blessés (en 2014). C'est un conflit qui n'a apporté que de la misère. Tous les jours je le revis".
    Un conflit trop long, qui n'aura servi à rien, selon Jean-François Buil. "Ces barbus, ces talibans sont toujours là-bas, ils sont partout dans le monde. C'est comme une mafia. Mon fils, ses camarades, tous ces soldats sont morts pour rien. En 2011, il y avait 140 000 soldats en Afghanistan pour venir à bout de cette rébellion, ils n'y sont pas arrivés et, aujourd'hui, on s'en va. Il ne se passe pas une journée sans qu'il y ait un attentat. C'est l'insécurité totale". 

    Le 31 décembre 2014  le dernier soldat français a quitté le sol afghan et passé le relais à une force turque. La presse nationale s'est contentée de relater l'événement, mais rares sont ceux qui ont dressé le bilan de cette opération.
    C'est Jacques Chirac qui a pris la décision d'intervenir en Afghanistan en 2001, aux côtés de l'OTAN et à la demande des Américains, qui voulaient punir ceux qui selon eux soutenaient les terroristes à l'origine des attentats du 11 septembre.
    L'objectif à l'époque, était en apparence noble : chasser les talibans de Kaboul, détruire les camps d'entraînement d'Al Qaïda en Afghanistan et reconstituer une armée afghane. Pour y parvenir, la France a envoyé plus de 70.000 soldats en Afghanistan. Le contingent français a atteint 4.000 militaires au plus fort des opérations, en 2010. Et cette intervention a coûté la vie à 89 soldats français et fait plus de 700 blessés.
    L'un des épisodes les plus dramatiques a été l'embuscade tendue par des insurgés à une unité française le 18 août 2008 dans la vallée d'Uzbin, district de Surobi, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Kaboul. Onze militaires français avaient alors été tués et 20 autres blessés.  

    Treize ans plus tard, peut-on dire que les objectifs de 2001 ont été remplis? Les talibans n'ont été chassés que du coeur de ville de Kaboul et les résidents étrangers ne peuvent y circuler que dans un périmètre très restreint, ultra-surveillé et malgré tout toujours à la merci d'un attentat kamikaze ou d'une roquette.
    A part ça, l’Afghanistan n’a sans doute jamais été dans une situation aussi préoccupante : les talibans sont plus puissants que jamais, contrôlant de très larges pans du territoire et organisant de véritables vagues d'attentats qui ont déjà fait plusieurs milliers de victimes innocentes.
    La démocratisation mise en avant dans un second temps pour justifier notre présence militaire a définitivement tourné à la farce : la corruption, la criminalité, le trafic de drogue, la violence règnent partout. Et le pays est dirigé par un Hamid Karzaï qui négocie ouvertement son avenir avec les talibans, dont tout le monde sait qu’ils prendront immédiatement le contrôle total du pays à la minute même où les derniers militaires occidentaux auront quitté l’Afghanistan.
    Et c'est le même Hamid Karzaï qui a décidé de baser son nouveau code pénal sur la charia, et notamment de réintroduire la peine de mort par lapidation pour les personnes mariées "coupables" d’avoir eu des relations sexuelles adultères. Une décision confirmée auprès des dirigeants américains et des responsables des Nations Unies par Rohullah Qarizada, membre de la commission sur la loi coranique, celui-ci déclarant : "Nous travaillons sur un projet de code pénal de la charia prévoyant que la lapidation sera la sanction de l’adultère s’il est confirmé par quatre témoins oculaires". Les personnes coupables du même "crime" sans être mariées s’en tireront beaucoup mieux : elles ne recueilleront, elles, qu’une centaine de coups de fouet...
    Quand on dresse le bilan d'une opération, on ne peut passer sous silence son coût financier. Selon la commission de la défense de l’Assemblée nationale, la présence militaire française en Afghanistan a déjà coûté 3,5 milliards d’euros aux contribuables pour la période 2001-2013. Une somme qui n’inclut ni l’usure, ni la destruction des matériels aériens et blindés utilisés sur place, ni les frais médicaux, frais d’obsèques ou pensions d’invalidité, ni le coût du retrait progressif du contingent militaire français estimé entre 200 et 300 millions d’euros...
    Tout ça pour ça, serais-je tenté de dire !
    Ajoutons qu'en 2008, lorsque 11 soldats sont tombés dans une embuscade des talibans, de graves accusations avaient été portées par les familles contre l'incompétence de  l'état-major et le manque de moyens dont disposaient les soldats. C'est ainsi qu'on a découvert que ces derniers étaient sous-équipés, souvent obligés d'acheter eux-mêmes leurs équipements pour remplacer celui fourni par l'armée française, soit inadaptés, soit de très mauvaise qualité.

    Aujourd'hui, on est légitiment en droit de se demander à quoi ont servi ces 89 morts. 

    "Tous ces soldats sont morts pour rien"

    Cette vidéo rend hommage aux soldats français morts

    en Afghanistan... maintenant il faudra créer une vidéo

    qui rendra hommage aux soldats français morts

    au Sahel

     

     

     

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