• Agressé par des militants d’extrême droite, le maire de Grabels dénonce le silence de la majorité

     

     

    La peste brune est bien revenue

    et de plus en plus décomplexée

    et, hélas, dédiabolisée

      Agressé par des militants d’extrême droite, le maire  de Grabels dénonce le silence  de la majorité

    Je suis en plein accord avec le commentaire de Jacques Cros sur le précédent article concernant l’agression qu’a subi le maire de Grabels.

    Michel Dandelot


    Cros Jacques
    écrit donc :

    Jeudi 28 Septembre

    Quelle que soit l'opinion qu'on ait sur LFI l'agression de René Revol, élu de cette formation, est intolérable.  Elle est révélatrice du climat de violence que génère la crise socio-économique insupportable que nous subissons. Ce que l'on sait de cette affaire montre clairement qu'elle est l'oeuvre de personnes conditionnées par les idées d'extrême droite. Ce sont les Arabes qui, selon  elles, seraient responsables de nos difficultés. Ils remplacent les Juifs comme bouc émissaire.

    Nous dénonçons avec toute la force de nos convictions une telle dérive, négation de la démocratie la plus élémentaire. 

     

     

    Agressé par des militants d’extrême droite

    le maire de Grabels dénonce le silence

    de la majorité

      Agressé par des militants d’extrême droite, le maire  de Grabels dénonce le silence  de la majorité

    Le maire René Revol, lors du rassemblement du 30 septembre 2023. © PB

    Un rassemblement était organisé ce week-end en soutien au maire LFI de Grabels, victime d’une agression après une campagne haineuse de l’extrême droite. Cet élu, solidaire des migrants et critique de Robert Ménard, n’a pas reçu la moindre marque de soutien d’Emmanuel Macron, de ses ministres ni de son parti.

    Grabels (Hérault).– « J’ai 75 ans, ils en avaient 25. Sur le coup, je me suis dit : “Merde, ça recommence... Ils ne me lâcheront pas” », souffle le maire de Grabels, René Revol, qui se remet à peine de ses émotions. Victime de multiples offensives de l’extrême droite depuis cet été, l’homme avait appelé à un rassemblement dans sa commune, ce samedi 30 septembre, après l’agression subie le week-end précédent.

    Parmi les quelque 700 personnes mobilisées, de nombreux Insoumis emmenés par Jean-Luc Mélenchon et Manuel Bompard, mais aussi toute une foule d’anonymes. « On ne peut pas rester insensibles à ce qui s’est passé. On le voit partout, la bête immonde reprend des forces », lâche Jean, un retraité de Montpellier. Et Marie-Jo d’acquiescer : « On l’aime bien, notre maire, c’est pas des choses à faire. »

    Le samedi 23 septembre, il est près de 15 heures lorsque René Revol quitte le rassemblement contre les violences policières de Montpellier. Alors qu’il sillonne les ruelles de la vieille ville, deux hommes en costume sombre et chemise blanche l’interpellent. « L’un d’eux m’a pris par l’épaule gauche, il ne m’a pas frappé mais il m’a plaqué contre le mur fermement. Et quand je lui ai demandé s’il savait qui j’étais, il m’a dit : “On te connaît, tu es l’ami des Arabes. Tu perds rien pour attendre” », raconte l’élu.

    Connu pour ses prises de position en faveur de l’accueil des réfugié·es et contre l’extrême droite, le maire de Grabels est depuis cet été victime de menaces, d’intimidations et d’injures. Cette montée en tension survient après ses critiques à l’encontre de Robert Ménard, maire de Béziers élu avec le soutien de l’extrême droite.

    Au mois de juillet, Ménard a refusé d’unir un couple dont l’homme, de nationalité algérienne, était sous le coup d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français). Une décision éminemment politique, mais surtout illégale. À la fois parce que le mariage demeure un droit fondamental et parce que le procureur de Béziers avait déjà enquêté sur l’affaire dès le mois de juin, sans y déceler d’irrégularité.

    Adepte de positions droitières, le préfet de l’Hérault Hugues Moutouh – qui participera à la messe de la Feria de Béziers quelques jours plus tard au côté des Ménard – s’engouffre alors dans la brèche. Dans un communiqué publié le 20 juillet, il annonce qu’à sa demande, le fiancé a été placé en centre de rétention administrative, puis renvoyé en Algérie. Mais pour Revol et les militants et militantes de son camp, pas question d’en rester là. Le 23 juillet, le maire de Grabels et les député·es La France insoumise (LFI) Sylvain Carrière, Nathalie Oziol et Andrée Taurinya décident de saisir le procureur de la République pour dénoncer le non-mariage.

    Dans la foulée, alors qu’il est à l’autre bout de la France pour ses congés d’été, René Revol est la cible d’un déversement de haine inédit.

    « C’était une vague d’injures et de menaces de mort, par mail, sur les réseaux sociaux, ou via des coups de téléphone. J’ai même reçu une carte postale en mairie. On m’a menacé de “me pendre par les couilles”, on m’a dit qu’on allait m’éventrer moi et toute ma famille... », énumère l’élu, qui craint alors pour son domicile.

    Car la situation n’est pas sans rappeler les nombreuses menaces reçues par les élus engagés dans l’accueil des réfugié·es ces derniers mois, comme à Saint-Brévin en mars ou à Callac en novembre 2022. Il découvre également de nombreuses croix gammées taguées sur des panneaux de la commune. Et à la fin du mois d’août, à son retour, René Revol décide de déposer plainte pour « injures » et « menaces de mort ».

    Présent·es lors du rassemblement de soutien ce samedi 30 octobre, les élu·es qui avaient cosigné la lettre au procureur contre Robert Ménard confirment que la tension est montée d’un cran ces derniers mois. « Depuis la dernière présidentielle, on sent que l’extrême droite est de plus en plus présente à Montpellier. J’ai l’impression que la candidature de Zemmour a réveillé le réseau de militants locaux », confie le député LFI Sylvain Carrière. « À Béziers en juillet, le couple qui devait se marier avait tenté de se rendre en mairie, mais il a été accueilli par un groupe de personnes haineuses, qui l’a insulté, rappelle la députée LFI Nathalie Oziol. Cet événement, que Robert Ménard a pris soin de faire monter en épingle par médias interposés, a suscité des réactions en cascade. »

    À l’échelle du département, les deux élu·es ont aussi signalé quelques précédents au préfet de l’Hérault cet hiver. Comme lorsque la suppléante de Sylvain Carrière a été insultée et suivie jusqu’à sa voiture par des militants d’extrême droite au sortir d’une soirée strictement privée.

    « Nous vivons une période un peu compliquée, où tout se brouille. On peut craindre que des gens dérangés d’esprit et avec une idéologie nauséabonde se sentent autorisés à commettre des agressions, parce qu’il y a aussi de la violence du côté de Macron, Darmanin et sa clique », soupire Christophe Perrin, responsable héraultais de la Cimade. Une analyse partagée par le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) : « Depuis les législatives et l’élection de 89 députés du Rassemblement national, les vannes ont lâché », complète Béatrice Rougy, présidente de la section montpelliéraine.

    Au rassemblement de Grabels, les militant·es en sont convaincu·es, les tentatives du gouvernement pour mettre La France insoumise « à l’écart de l’arc républicain » pourraient elles aussi attiser les actes malveillants. « Il y a tout un contexte mis en place par le gouvernement, qui consiste à dire que l’extrême droite et notre camp, c’est la même chose. Et quand notre camp est touché, ils n’ont jamais aucun mot », relève le député Sébastien Rome, en référence aux incendies criminels qui ont ciblé trois élus du parti ces derniers mois. Une argumentation reprise par Jean-Luc Mélenchon en tribune : « Je déplore que le président de la République n’ait pas trouvé un mot pour le maire de Grabels... Car moi j’étais à Saint-Brevin ! »

    PS, POI, NPA, PCF, EELV... La grande majorité des partis de gauche ont fait acte de présence ce samedi, aux côtés du MRAP et de la Jeune Garde. Mais le silence de Renaissance (ex-LREM) et du gouvernement était sur toutes les lèvres. Tout au long de la semaine, deux ou trois personnalités locales se sont fendues d’un petit SMS ou d’un coup de fil, mais pas la moindre déclaration publique... Pas de communiqué, pas de posts sur les réseaux sociaux, pas même un tweet pour appeler au calme. Idem pour le préfet de l’Hérault. Sans même parler des Ménard...

    Prisca Borrel 

    SOURCE : Agressé par des militants d’extrême droite, le maire de Grabels dénonce le silence de la majorité | Mediapart 

     

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