• Algérie / France : Quelles perspectives pour quel passé ?

     

    Algérie / France : Quelles perspectives

     pour quel passé ?

    "Je connais l'histoire, mais je ne suis pas otage du passé" avait déclaré le président français, Emmanuel Macron plaidant pour "un partenariat d'égal à égal".

    L’Algérie commémore ce 1er novembre le 64ème anniversaire du commencement d’une lutte acharnée pour sa libération. Appelé communément événements de la « Toussaint rouge » cette date a constitué le point de départ pour se livrer à une lutte sans répit pour l'indépendance et construire la nouvelle Algérie, démocratique et indépendante. 

    64 ans après, elle aura gagné en prospérité, bien que de nombreux défis en lien avec le contexte mondial et régional, persistent.

    Toutefois, les événements sanglants vécus durant la guerre d’Algérie (1954-1962) avant que le pays ne réussisse à rompre définitivement avec la tutelle française, restent gravés dans la mémoire aussi bien des anciens combattants que des jeunes générations qui découvrent l'ampleur du mal causé par plus d'un siècle de colonisation. 

    - Une lutte sanglante pour l'indépendance - 

    La nuit de la "Toussaint rouge" marque le point de départ de la guerre d'Algérie. Des dizaines d'attentats sont coordonnés à travers le pays font dix morts parmi des cibles choisies méthodiquement pour déstabiliser le régime colonial : bombardement d’une gendarmerie, incendies de récoltes, embuscades visant les forces de l’ordre, etc.

    Les opérations sont, à l'époque, menées par le Front de Libération Nationale (FLN) à peine constitué, déclenchant une insurrection inédite à l'encontre du régime colonial français.

    Ce sera le début de la Révolution algérienne, ou ce qui est communément appelé "Guerre d’Algérie", un conflit sans merci, qui durera près de huit ans et fera de nombreuses victimes, un million et demi de martyrs selon les Algériens, et au moins 300 mille morts selon les historiens. 

    Le 1er novembre, parallèlement aux attaques dans le pays, le FLN fait diffuser un texte, la «Déclaration du 1er novembre 1954". Le mot d’ordre est donné, il réclame «la restauration de l’Etat Algérien, souverain, démocratique et social dans le cadre des principes de l’Islam ». 

    La France, qui n’avait rien vu venir, s’emballe et prend conscience de la gravité et de l’ampleur du mouvement d’insurrection. 

    Dans la foulée, le ministre français de l’Intérieur de l'époque, François Mitterrand, multiplie les discours et estime que «la seule négociation, c’est la guerre», avant de préciser, deux jours plus tard, que «l’Algérie c’est la France, et que la France ne reconnaîtra pas, chez elle, d’autre autorité que la sienne». 

    Ces deux déclarations, ne laissent pas de doute sur les moyens dont usera Paris pour éteindre les revendications indépendantistes. Le Premier ministre Pierre Mendès-France prendra de son côté la parole face aux parlementaires français en affirmant qu’« à la volonté criminelle de quelques hommes, doit répondre une répression sans faiblesse ». 

    Sans l’ombre d’une hésitation, la France choisit de réprimer. La guerre d’Algérie commence avec son lot de massacres, de crimes et autres exactions commises par l'armée française, épaulés par des supplétifs internes, appelés les Harkis, qui ont dû regagner la "Métropole" après 1962 où ils ont été parqués dans des camps. 


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    L’indépendance

    Après 7 ans et 5 mois d'une répression effrénée, l'espoir d'indépendance de l'Algérie devient possible par les accords d'Evian signés le 18 mars 1962 et qui actent le cessez-le-feu applicable dès le lendemain à midi. 

    Ils prévoient notamment un référendum d'autodétermination dans le pays dans un délai de 3 à 6 mois. 

    Dans ce contexte si particulier, où la guerre pour l’indépendance fait des milliers de victimes sur le sol algérien, la France met en place une véritable répression sur son territoire pour tenter de museler les musulmans qui auraient des revendications. 

    A l’image de cette haine viscérale des militants indépendantistes, la police française, sous les ordres du préfet Maurice Papon, sera responsable du «massacre du 17 octobre 1961». 

    Ce soir-là, des centaines d’algériens, qui manifestaient contre un couvre-feu leur interdisant de sortir le soir, seront littéralement torturés, frappés à mort et des dizaines d’entre eux, jetés dans la Seine. 

    Le 1er juillet 1962, les Algériens sont appelés aux urnes et répondent oui à 99.72% à la question " voulez-vous que l'Algérie devienne un Etat indépendant coopérant avec la France dans les conditions définies par les accords du 19 mars 62 ?". 

    La France reconnaîtra l'indépendance officiellement via le président Charles De Gaulle le 3 juillet de la même année. 
    L'Algérie, elle, n'officialisera l'indépendance du pays que le 5 juillet 1962, devenu depuis, un jour de fête nationale.

    Le 17 octobre dernier, le Président français Emmanuel Macron qui avait déjà qualifié la guerre d'Algérie de "crime contre l'humanité durant sa campagne électorale en 2017, a publié sur Twitter un message d'hommage aux victimes de la nuit noire d'octobre 1961. 

    "Le 17 octobre 1961 fut le jour d'une répression violente de manifestants algériens. La République doit regarder en face ce passé récent et encore brûlant. C'est la condition d'un avenir apaisé avec nos compatriotes d'origine algérienne" a écrit le chef de l'Etat. 

    Déjà en septembre dernier, Emmanuel Macron avait créé la surprise en reconnaissant officiellement la responsabilité de la France dans la mort de Maurice Audin, militant pour l’indépendance algérienne, assassiné en 1957. 

    - Quelles relations entre Paris et Alger ? -

     

    Plus de soixante ans plus tard, les plaies de ce conflit, où les pires tortures ont été perpétrées sous couvert des autorités françaises, ne se sont toujours pas refermées et laissent toujours leur ombre sur une relation "passionnelle" entre les deux pays. 

    Toutefois, depuis l'accession au pouvoir du président Macron, les relations diplomatiques entre les deux pays ont eu tendance à avoir un nouveau souffle. 

    "Je reviens dans l'état d'esprit d’un ami de l'Algérie, d'un partenaire constructif qui souhaite renforcer nos liens (...) pour faire fructifier une relation déjà dense", avait confié le chef de l'Etat français au quotidien algérien El Watan lors de son dernier voyage officiel en décembre 2017. 

    Plaidant pour "un partenariat d'égal à égal", Emmanuel Macron avait déclaré "je connais l'histoire, mais je ne suis pas otage du passé". 

    S'il a reconnu "une mémoire partagée" dont il faut "tenir compte", le président français a demandé aux Algériens de ce « tourner vers l'avenir ». 

    Et pour cause, la France, très engagée dans la lutte contre le terrorisme et sur la question migratoire. 

    Deux défis majeurs pour lesquels Paris a besoin du soutien et de la collaboration d'Alger. 

    S’agissant du G5 Sahel, mis en place pour construire une force efficace en matière de lutte contre le terrorisme en Afrique, l’Elysée avait estimé fin 2017 que « si l’on accroît l’opération militaire au Sahel, il faut que cela se fasse en concertation avec les voisins du Nord » et insiste sur le fait que «l’Algérie est associée et doit être associée au G5 Sahel». 

    Si la coopération avec l’Europe et le G5 Sahel sur le sujet du terrorisme semble acquise au vu du passif algérien durant la décennie noire (années 90), elle demeure moins certaine concernant l’immigration. 

    En effet, Abdelkader Messahel, ministre algérien des Affaires étrangères, a déclaré en juin 2018 dans une interview à RFI que l’Algérie n'acceptera en aucun cas que des camps de rétention de clandestins soient ouverts sur son territoire au profit de l'Europe. 

    Il avait expliqué « je ne m'intéresse pas directement à ce que les Européens peuvent faire. C'est leur affaire. 

    Je crois que les Européens ont suffisamment de capacités, de moyens et d'imagination pour gérer ce genre de situation ». 

    Le partenariat économique au cœur des relations franco-algérienne? 

    Au-delà des questions liées à la géopolitique, l’économie occupe, évidemment, une place prépondérante dans les liens entre Alger et l’Europe. 

    La France a été, durant des décennies, le premier partenaire économique de l’Algérie. Mais depuis 2015, la Chine s’est hissée au premier rang. 

    À titre d’exemple selon les chiffres officiels du gouvernement algérien, pour les 8 premiers mois de l’année 2017, Pékin représentait 19,4% des exportations vers l’Algérie, soit près de 8,4 milliards de dollars contre seulement 2,8 milliards pour la France (9%). 

    A ce propos, selon le quotidien algérien El Wassat, une réunion du patronat français et algérien doit être organisée dans les prochaines semaines à Paris pour permettre à la France d’accroître ses exportations notamment dans le secteur automobile. 

    Les relations entre les deux pays, bien que tendues pendant des décennies en raison du passé colonial de la France, pourraient bien connaître un nouveau souffle, Paris étant plus que jamais conscient que l’Algérie demeure une puissance grandissante sur le continent africain.

    SOURCE : http://www.trt.net.tr/francais/afrique-asie/2018/11/02/algerie-france-quelles-perspectives-pour-quel-passe-1079591 

     

    Algérie / France : Quelles perspectives  pour quel passé ?

     

    Il y a un énorme problème en France, à la manière d’Eric Zemmour et toute la meute de la fachosphère qui veulent mettre l’Islam hors de France, voilà que Gérard Collomb les rejoint dans cette inadmissible position… laissant entendre qu’il ne reste plus que 5 à 6 ans avant une éventuelle « guerre civile »… Tout simplement scandaleux… Il est maintenant soutenu par le site islamophobe « Riposte Laïque » cliquez sur le lien ci-dessous :  

    https://ripostelaique.com/islam-il-est-temps-decouter-gerard-collomb.html

    Algérie / France : Quelles perspectives  pour quel passé ?

    Les Français veulent vivre en paix : c’est la raison pour laquelle ils ne veulent plus d’islam sur leur sol !!! écrivent les islamophobes…

     

    C'était "off"

    Gérard Collomb se lâche dans "Valeurs

    actuelles" sur le vivre-ensemble

     et l'immigration

    L'hebdomadaire de la droite dure rapporte une conversation "off" avec l'ex-ministre de l'Intérieur, tenue lorsqu'il était encore en poste place Beauvau. Gérard Collomb y parle à coeur ouvert, jugeant qu'il reste "peu de temps" avant une "sécession" entre communautés...

    Le 3 octobre dernier, sur le perron de l'hôtel Beauvau, Gérard Collomb prononce son discours de sortie : après une année et demi au gouvernement, il quitte son poste de ministre de l'Intérieur pour briguer à nouveau la mairie de Lyon. L'air grave, le septuagénaire lâche alors une phrase en guise d'alerte solennelle sur la situation des quartiers, où "la loi du plus fort" s'imposerait devant celle de la République. "Aujourd'hui, on vit côte à côte, je crains que demain on ne vive face à face", lance Gérard Collomb devant un Edouard Philippe stoïque.

    Souvent polémique en "on", micros ouverts, il semble que l'ancien ministre de l'Intérieur se montrait encore plus offensif en "off", lors de ces conversations informelles avec les journalistes qui ne sont pas censées se retrouver couchées sur le papier. Dans son dernier numéro, à paraître ce jeudi 1er novembre, l'hebdomadaire très droitier Valeurs Actuelles choisit de dévoiler un dialogue "off", dans le cadre d'un dossier sur "l'intensification de la brutalité de notre société". Un journaliste du magazine affirme s'être entretenu en tête-à-tête avec Gérard Collomb le 13 février dernier, dans "une antichambre de la préfecture du Loiret". La conversation s'oriente vite vers "la situation sécuritaire en France".

    Les rapports entre les gens sont très durs, les gens ne veulent pas vivre ensemble...

    Gérard CollombEx-ministre de l'Intérieur

    Celui qui était alors ministre de l'Intérieur ne prend pas de gants, d'après les propos rapportés par nos confrères : "C'est très inquiétant. Ce que je lis tous les matins dans les notes de police reflète une situation très pessimiste. Les rapports entre les gens sont très durs, les gens ne veulent pas vivre ensemble..." Le réflexe du journaliste Valeurs Actuelles est immédiat : "Quelle est la part de responsabilité de l'immigration ?" "Enorme, lui répond Collomb. C'est pour ça qu'avec Emmanuel Macron nous avons voulu faire changer la loi". L'ancien socialiste fait ici référence à la loi Asile-immigration, qui a créé des remous jusque dans la majorité macroniste, dont une partie la jugeait trop répressive. Le journaliste de Valeurs lui reproche plutôt de ne s'attaquer "qu'à l'immigration illégale", alors que "la légale permet de faire entrer plus de 200.000 personnes sur le territoire chaque année"."On fait étape par étape. Mais ça reste un problème...", lui rétorque alors Gérard Collomb, décidément plus radical en privé qu'en public sur le sujet.

    Cinq ans pour "éviter le pire" d'après Gérard Collomb

    Le reporter pousse son avantage, demandant au ministre s'il estime "qu'on n'a plus besoin d'immigration en France". Réponse positive de Gérard Collomb, qui décrit un "vivre-ensemble" fortement endommagé : "Des communautés en France s'affrontent de plus en plus et ça devient très violent..." Lorsque son interlocuteur l'interroge pour savoir s'il craint "une partition" ou "une sécession", le ministre admet que "c'est ce qui [le] préoccupe", sans étayer davantage. Combien de temps "avant qu'il ne soit trop tard", s'enquiert le journaliste de Valeurs Actuelles ? "C'est difficile à estimer, mais je dirais que, d'ici à cinq ans, la situation pourrait devenir irréversible, estime Gérard Collomb sans étayer son estimation. Oui, on a cinq, six ans, pour éviter le pire. Après..."Si certains trouvaient l'ancien ministre trop clivant lorsqu'il était en place à l'Intérieur, il faut savoir qu'il retenait ses coups ! 

     

    « COMMEMORATION DU 1er NOVEMBRE 1954 *** Les Algériens se souviennentL'éditorial de Maud Vergnol. Décolonisation *** La Nouvelle-Calédonie : le bagne oublié »

  • Commentaires

    2
    Vendredi 2 Novembre 2018 à 18:40

    Eh oui comme disait La !fontaine "ce pelé, ce galeux d'où venait tout le mal"0 Eh bien Collomb a trouvé le coupable : l'immigré, surtout s'il est musulman. On n'est pas loin de la théorie du "Grand remplacement" relayée complaisamment par certains. ¨Pour un peu il faudrait envoyer un corps expéditionnaire en Algérie. Ça nous rappellerait notre jeunesse !

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    1
    Vendredi 2 Novembre 2018 à 17:16
    Bien sûr Zemmour œuvre contre tout rapprochement et Collomb a brillé par son inconsistance. Mais on ne bâtit rien sur le passé! Il y a une nouvelle génération qui a tourné la page. La France a tout à gagner dans une coopération équilibrée avec l’Algerie.. N’oublions pas que Marseille est plus proche d’Alger que de Paris ! Ce que la puissante Chambre de Commerce et d’Industrie a compris. On n’a pas besoin de l’avis de quelques tarés d’extrême-droite !
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