• Algérie : le régime devance l’appel électoral

     

    Algérie : le régime devance

    l’appel électoral

    L’exécutif algérien vient d’annoncer que le scrutin présidentiel se tiendrait en septembre, et non en décembre comme prévu. Une surprise que les observateurs tentent de décrypter.

    Algérie : le régime devance l’appel électoral

    © Damien Glez

    Dans ses chroniques satiriques, l’humoriste nigérien Mamane évoque le concept d’« élection surprise » qu’il attribue au président-fondateur fictif de sa « République très très démocratique du Gondwana ». Ce n’est pas le jour du scrutin que les Algériens découvriront les bureaux de vote, mais ils ont quand même été surpris en découvrant le rendez-vous de la prochaine présidentielle fixé trois mois avant la date initialement prévue.

    C’est ce jeudi 21 mars qu’un communiqué de l’exécutif algérien a annoncé la tenue d’une élection « anticipée » du futur chef de l’État. À l’issue d’une réunion où se sont retrouvés le président actuel de la République algérienne démocratique et populaire, son Premier ministre, les premiers responsables des deux chambres du Parlement, le chef d’état-major de l’armée et le président de la Cour constitutionnelle, la date du 7 septembre 2024 a été retenue, alors que les observateurs escomptaient un jour de décembre. Le quinquennat d’Abdelmadjid Tebboune expire en ce dernier mois de l’année.

    Couper l’herbe sous les pieds ?

    Aucun motif n’a été annoncé pour ce changement de calendrier pour le moins surprenant. Le 11 mars, la présidence algérienne évoquait une visite d’État du dirigeant en France « fin septembre, début octobre ». Le 27 février, l’agence officielle algérienne APS avait affirmé que les élections auraient lieu « en temps tel que prévu par la Constitution ».

    Certes, à l’heure où un certain nombre de présidents africains tentent de prolonger leurs mandats, la tenue d’une élection en avance ne suscite guère de méfiance spontanée. Il convient toute de même d’interroger le caractère stratégique de la convocation du corps électoral le 8 juin prochain, au moment même où la presse devine une tentative de rebond du Hirak.

    S’agit-il pour le régime algérien de prendre de court les écuries politiques d’opposition ? Avocate et militante du mouvement contestataire que l’on croyait essoufflé après la crise sanitaire, Me Zoubida Assoul ne se sera pas laissée surprendre par le calendrier, elle qui s’est déjà déclarée candidate à la prochaine présidentielle.

    Écourter le temps du bilan ?

    Que s’agit-il d’anticiper ? Âgé de 78 ans, le sortant Abdelmadjid Tebboune reste, lui, muet sur son intention de se représenter ou non. Il devra articuler l’annonce de sa décision – que certains croient deviner positive – avec l’établissement actuel de son bilan par les observateurs de tout poil.

    Des Algériens se plaignent notamment d’une régression des libertés et d’une inflation conjuguée à des pénuries. S’il entend solliciter à nouveau la confiance de ses concitoyens, l’actuel chef de l’État doit garder en mémoire qu’encore vierge de toute gestion présidentielle, il n’avait gagné le dernier scrutin qu’avec 58 % des voix, après la surprise de la démission d’Abdelaziz Bouteflika et dans un contexte de forte abstention.

    SOURCE : Algérie : le régime devance l’appel électoral - Jeune Afrique 

    Algérie : le régime devance l’appel électoral

    Heureusement qu’on ne nous fait pas le coup anti-

    constitutionnel en France (sauf démission ou dissolution de

    l’Assemblée nationale) car un sondage annonce

    une catastrophe (mais le pire est peut-être à venir 

    en 2027 ?

    Algérie : le régime devance l’appel électoral

    Un sondage secret commandé par LR donne l’extrême droite majoritaire à l’Assemblée nationale.

    L’étude projette de nouveaux équilibres. Au moment du sondage, le parti de Marine Le Pen pouvait espérer obtenir une moyenne de 278 députés (entre 243 et 305), contre 89 en 2022. Presque la majorité absolue de 289 sièges. Un séisme électoral inédit sous la Ve République, qui ouvrirait la porte à une cohabitation entre Emmanuel Macron et une extrême droite jusqu’ici toujours restée aux portes du pouvoir. 

     

     

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