• Algérie " Les dégâts de la colonisation : honte à la France !!!

     

    Algérie " Les dégâts de la colonisation : honte à la France !!!

    A propos d’une vidéo mise en ligne par un dénommé Gérard Royet mon ami Jacques Jausserand m’écrit :

    «  Ce qui m’a interpellé, c’est la façon dont on présente les anciens combattants… Qui est ce Gérard Royet ? »

    J’ai donc vérifié qui était Gérard Royet en allant sur sa page Facebook, j’ai constaté que j’avais un ami en commun et que suite à la diffusion de cette vidéo, ce n’est pas moins de 134 personnes qui se sont manifestées dont 132 partages.

    Voici donc le lien pour accéder à la page Facebook de Gérard Royet :

    https://www.facebook.com/gerard.royet.12?hc_ref=ARQxwyIj6U7Jq61UjUfQEbsoblYCpv8rQXdew9iznERJRRzR5NRdS2vh9mhgTKgbA6Y 

    Algérie " Les dégâts de la colonisation : honte à la France !!!

     

    Alors j’ai répondu à Jacques Jausserand ceci :

    Les harkis sont pour moi des victimes du colonialisme, au même titre que les pieds-noirs, les appelés et rappelés du contingent sans oublier tout le peuple algérien colonisé pendant 132 ans… Les vrais responsables ont été les dirigeants politiques français de tous bords qui n’ont jamais rien fait pour changer la société dans l’Algérie française, très inégalitaire, où les mots liberté, égalité, fraternité avaient été jetés dans la poubelle de l’Histoire… 

    Mais aujourd’hui, en France, les harkis et les pieds-noirs votent en majorité pour l’extrême-droite et, pour cette raison, ils ne sont plus mes amis… sauf la minorité, bien sûr. 

       

    Harkis : toujours trop de tabous 

    Par Pierre DAUM 

    Déçus par Nicolas Sarkozy en 2007 la Communauté harkis s'est de plus en plus rapprochée du Front National. 

    Sous la présidence de François Hollande « Une avancée qui reste limitée »  

    Olivier Le Cour Grandmaison, professeur de sciences politiques à l’université d’Evry-Val d’Essonne : 

    « Ces propos du chef de l’État constituent certainement un pas en avant pour les associations de harkis. Et ce n’est pas un hasard s’ils sont tenus à quelques mois de la présidentielle. Mais cela reste une avancée limitée. Certes, François Hollande reconnaît les massacres commis par le FLN, mais il se garde bien de reconnaître la responsabilité de la France dans les tortures, les disparitions forcées et de nombreuses exactions perpétrées lors de cette guerre coloniale en Algérie. » 

    La question des civils algériens utilisés comme supplétifs par l’armée française pendant la guerre d’Algérie est l’un des derniers blocages à l’apaisement entre Paris et Alger. 

    Le 25 septembre 2003, le président Jacques Chirac a instauré une Journée nationale d’hommage aux harkis en reconnaissance aux «sacrifices qu’ils ont consentis pour la France» lors de la guerre d’Algérie. Depuis douze ans, des cérémonies sont organisées tous les 25 septembre à Paris et dans de nombreuses villes de province. Des cérémonies qui, à chaque fois, provoquent l’irritation des autorités algériennes (pour qui les harkis ne sont que des «collabos»), avec lesquelles le gouvernement français voudrait pourtant enfin «tourner la page du passé», afin d’élargir une coopération économique et policière dont tout le monde a besoin - notamment dans la lutte contre le terrorisme. Mais ces cérémonies provoquent aussi la colère de nombreuses associations harkies, ulcérées par les promesses jamais tenues des candidats à la présidence de la République (promesses formulées par Nicolas Sarkozy le 31 mars 2007, puis par François Hollande le 5 avril 2012) 

    La question des harkis, ces civils algériens utilisés comme supplétifs par l’armée française pendant la guerre de libération algérienne, constitue un des derniers blocages à une relation apaisée entre les deux pays. Trop de tabous, des deux côtés de la Méditerranée, empêchent de tourner la page de cette guerre et des souffrances qu’elle provoqua, et dont des milliers de personnes (enfants de moudjahidin, enfants de harkis, enfants d’appelés, enfants de tués, enfants de disparus, etc.) continuent aujourd’hui de souffrir. 

    En Algérie, l’histoire officielle s’est construite sur le mythe d’un peuple uni qui se serait soulevé héroïquement en 1954 contre l’oppresseur colonial. Dans cette vision idéalisée, les harkis, «infâmes traîtres», ne représentent forcément qu’une minuscule minorité. Celle-ci se serait enfuie en France en 1962, et une juste vengeance populaire aurait tué les quelques restants. Depuis, la société algérienne ne serait composée que d’enfants de héros. La réalité est toute autre. Le nombre d’Algériens engagés dans les formations supplétives s’élève à au moins 250 000, soit 15 % des hommes disponibles à l’époque. En face, les combattants de l’ALN (les moudjahidin) n’étaient guère plus nombreux. En 1962, seuls 25 000 harkis partirent en France. Pour ceux qui restèrent en Algérie, si plusieurs milliers furent effectivement assassinés, la majorité retourna dans son village sans être tuée. Ils se marièrent, eurent des enfants, puis des petits-enfants. Aujourd’hui, une partie de la société algérienne est héritière de leur histoire. 

    En France, le discours martelé depuis cinquante ans par les héritiers des défenseurs de l’Algérie française cherche à imposer comme une évidence que, pour les harkis, il n’aurait existé en 1962 qu’une alternative : s’enfuir en France ou être «massacrés» jusqu’au dernier - certains parlent même du «génocide des harkis». Cette fausse évidence, combinée à l’image de harkis engagés par «amour du drapeau français», est utilisée pour tenter de légitimer le combat des anciens ultras (militaires putschistes et terroristes de l’OAS), qui disent en substance : nous avions raison de nous battre contre les fellaghas, car nous défendions les «bons musulmans» (les harkis) contre des «barbares» (du FLN). Ces derniers ont d’ailleurs démontré leur «barbarie» en exterminant les harkis lorsque de Gaulle a honteusement abandonné l’Algérie. Ce discours repose sur deux erreurs historiques : d’une part, la motivation principale des harkis à s’engager «chez les Français» était la misère dans laquelle le système colonial maintenait les masses paysannes depuis cent trente ans. Et d’autre part, la majorité des harkis est restée en Algérie sans être «massacrée». 

    Si on veut enfin tourner la page de ce passé colonial qui continue de miner les sociétés française et algérienne, des efforts de vérité doivent être consentis des deux côtés. En Algérie, on doit reconnaître que les harkis n’étaient pas d’«infâmes traîtres», mais eux aussi des victimes de l’oppression coloniale. En France, on doit dissocier l’abandon planifié des harkis en 1962 (fait réel et scandaleux dont l’Etat français est en effet responsable, et qui de plus fut suivi par l’internement dans des camps de relégation d’une partie des 25 000 rapatriés et leurs familles) d’un «massacre» dont la réalité reste historiquement très incertaine et dont, quoi qu’il en soit, l’Etat français n’est pas responsable.  

    Dernier ouvrage paru : «Le Dernier Tabou : les harkis restés en Algérie après l’indépendance». 

    Pierre DAUM


    La vidéo de Gérard Royet

    (Mettez le son à droite de la vidéo)

     

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  • Commentaires

    2
    Mercredi 13 Septembre 2017 à 14:24

    La misère n'aide pas à élever le niveau de conscience de ceux qu'elle frappe. On le voit chez nous avec les gens en situation difficile qui votent pour le Front National. C'est patent dans les villages du Biterrois où la décomposition de la vie sociale a conduit lors du deuxième tour des élections présidentielles de 2107 à des scores de Marine Le Pen atteignant la majorité, jusqu'à 60 % et plus dans plusieurs cas.

    Je crois que des Algériens qui étaient dans une telle situation ont eu le même type de comportement. Est-ce à dire qu'ils ont tous commis les exactions qui a caractérisé l'armée française au cours de la guerre d'Algérie ? Je ne suis pas en mesure de répondre.. Ce qui est sûr c'est que leurs difficultés peuvent les amener aux mêmes comportements que les Européens.

    Je ne pense pas que l'état de la société algérienne soit aujourd'hui meilleur que ce qu'elle est en France. Mais évitons de réduire les causes de la crise économique à l'histoire des harkis. En Algérie comme en France la société butte sur le mécanisme du profit. Il est en bout de course et on ne peut pas accepter de faire diversion avec des sujets qui n'ont rien d'essentiel dans l'analyse présente.

    1
    Mercredi 13 Septembre 2017 à 13:24

    LES HARKIS

    On ne peut pas confondre les collabos français au cours de la seconde guerre mondiale avec les harkis pendant la guerre d’Algérie pour la raison que la France n’a jamais été colonisée par l’Allemagne, alors que l’Algérie a été colonisée par la France pendant 132 ans… et déclarée Algérie française… Les harkis qui ont accepté les armes offert par la France coloniale, vu du côté de la France sont Français et peuvent prétendre avoir les mêmes droits… Par contre et c’est mon point de vue personnel, tous ceux qui votent extrême-droite, harkis, pieds-noirs ou autres ne sont pas mes amis.

    Seconde guerre mondiale - Collaboration : Ils ont pactisé avec le diable

    Par avidité ou par conviction, parce qu'ils étaient des ratés ou des racistes, certains Français ont commis pour le compte du IIIe Reich des crimes immondes. Les profils des Français qui s'engagèrent dans la Collaboration sont aussi divers que leurs motivations. Réactionnaires ou révolutionnaires, ils soutinrent les nazis par les armes ou furent ce que l'historien Pascal Ory a appelé, dans sa somme de 1979 «Les Collaborateurs», des «assassins de plume». Parmi eux, on trouvait des Rastignac n'envisageant que l'aubaine, des écrivains et des scientifiques méconnus en quête de reconnaissance, de grands bourgeois mus par l'appât du gain, des voyous propulsés chefs de police auxiliaires et quelques masochistes pour lesquels l'engagement tint lieu de suicide. Mais la France enfanta aussi d'authentiques fascistes et nationaux-socialistes. Dans cette cohorte de soldats fervents, l'anglophobe côtoyait l'anticommuniste et l'antisémite. La plupart de ces damnés furent tués à la fin de la guerre ou exécutés à la Libération. D'autres en réchappèrent, graciés ou morts en exil. Et certains remirent après guerre le couvert de leur ignominie. 

     

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