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Algérie : un couplet hostile à la France de retour dans l'hymne national
Algérie : un couplet hostile
à la France de retour
dans l'hymne national
Le Président algérien Abdelmadjid Tebboune a signé un nouveau décret présidentiel qui rétablit un couplet de l'hymne national algérien faisant référence à la France en tant que colonisateur de l'époque. Il avait été «retiré» en 1986 pour des considérations politiques.
Je relève une contradiction entre l’article de TV5MONDE et le quotidien Le Point : le couplet 3 hostile à la France ne sera pas exécuté lors des visites officielles comme celle d’un président français ou étranger comme le prétend « Le Point » et surtout toute la presse de droite et surtout d’extrême droite comme FdeSouche Fdesouche qui rajoutent une information mensongère comme à leurs habitudes islamophobes.
Michel Dandelot
L’Algérie rétablit un vieux couplet anti-France dans son hymne national
Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune à Alger, en août 2022. (Photo Ludovic MARIN / AFP)© LUDOVIC MARIN / AFP
Un décret élargit la liste des circonstances officielles où sera chanté un passage tombé en désuétude ordonnant à la France de « rendre des comptes ».
L'information est passée inaperçue en France, mais elle a suscité de nombreux commentaires en Algérie. Un décret présidentiel paru au Journal officiel algérien du 21 mai 2023 a modifié les circonstances dans lesquelles l'hymne national algérien, Kassaman (« Nous jurons »), doit être joué en version abrégée à un couplet, ou dans sa version intégrale de cinq couplets.
Le troisième couplet est assez peu diplomatique : « Ô France ! Le temps des palabres est révolu. Nous l'avons clos comme on ferme un livre. Ô France ! Voici venu le jour où il te faut rendre des comptes. Prépare-toi ! Voici notre réponse. Le verdict, notre révolution le rendra. Car nous avons décidé que l'Algérie vivra. Soyez-en témoin ! », etc.
Datant de 1955 et adopté en 1963 comme hymne national, Kassaman a été écrit par le poète algérien Moufdi Zakaria (1908-1977), militant indépendantiste plusieurs fois incarcéré par les autorités françaises. Le texte n'est pas plus violent que la Marseillaise et ses promesses de sang impur coulant dans les sillons, mais il désigne l'ennemi. D'ordinaire, les hymnes nationaux restent dans le vague.
Un vieux débat
Après la mort de Houari Boumediene fin 1978, il y a eu des débats en Algérie autour de la suppression de ce couplet ou du choix d'un nouvel hymne. Les détracteurs du troisième couplet de Kassaman ne lui reprochaient pas tant de s'en prendre à l'ex-puissance coloniale que de faire référence à elle, comme si l'acte de naissance de l'Algérie restait finalement français. Du reste, même chanté en arabe, l'hymne algérien sonne comme une Marseillaise ou peut-être davantage encore comme l'hymne italien, Fratelli d'Italia.
Un compromis a été trouvé en 1986. Il a été décidé que l'hymne intégral serait réservé aux congrès du FLN et à l'investiture du président de la République. Autant dire que le troisième couplet disparaissait de la vie publique. Le décret de mai 2023 l'inscrit désormais au protocole pour toutes les commémorations et cérémonie officielles en présence du président de la République, actuellement Abdelmadjid Tebboune, mais aussi lors « des visites officielles des chefs d'État ». Après la Marseillaise de rigueur, un président français pourrait donc être contraint d'écouter un chœur algérien appeler la France à rendre des comptes, en cas de visite officielle. Délicat.
Selon TSA, média proche du gouvernement algérien, Mohand Ouamar Belhadj, ancien secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidines, organisation d'anciens combattants, « a félicité le président Abdelmadjid Tebboune pour ce geste ». Un geste inscrit dans un contexte de durcissement très net des relations bilatérales entre les deux pays, qui ne va pas contribuer à les détendre.
SOURCE : L’Algérie rétablit un vieux couplet anti-France dans son hymne national (lepoint.fr)
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Commentaires
3BayachelDimanche 18 Juin 2023 à 00:19Bravo Jacques Lambour!même les écoliers algériens pendant la colonisation apprenaient la Marseillaise, mais Kassamen est historique, évoque l occupant contre lequel la lutte est menée et ne doit pas être amputé d une partie. C'est comme de dire qu'il y n y avait pas de guerre alors que les chars les avions, plusieurs armées se battaient, enfin si c'est le Figaro pas étonnant!1Lambour JacquesJeudi 15 Juin 2023 à 09:54Et "Qu'un sang impur abreuve nos sillons" évoqué sur le sol Algérien ça ne gêne personne ? Pourtant il se s'agit pas d'un couplet dont la majorité des gens ne connaissent pas, ou ont oublié les paroles mais du refrain qui même seulement joué fait rejaillir les sanguinaires et vengeresses paroles.
Joué sur le sol Algérien c'est encore pire que sur notre sol, car là il ne s'agit pas de bouter un envahisseur. Mais bien d'évoquer très fort pour nous, la générations d'appelés, un douloureux et honteux passé.
Perso, cet air ne m'a jamais fait vibrer, et je n'ai jamais considéré le sang algérien comme impur. Mais combien de nos camarades ont vibrés à ces paroles, considérant comme on le leur avait appris à l'école, que ce sol était français et qu'il fallait éliminer physiquement les barbares qui voulaient nous le voler.
Le pire est que ces idées nauséabondes ne sont pas lettre morte pour tout nos cons-patriotes.
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<tt>Nous sommes d'accord, le colonialisme était un crime contre l'humanité, l'occupation de l'Algérie par la France était une forme d'apartheid et la guerre menée pour tenter de perpétuer un tel système était source de souffrances. Des souffrances qui ont touché au premier chef les Algériens mais qui n'ont pas épargné les jeunes Français qui étaient appelés du contingent.</tt>
<tt>Faisons donc la part des choses et ne confondons pas les décisions prises par les dirigeants de la France de l'époque et l'ensemble des Français.</tt>
<tt>Nous étions confrontés à ce que nous appelions "la comédie de la serpillière" avec le lever des couleurs et l'armée ne manquait pas d'utiliser La Marseillaise pour justifier sa domination militaire.</tt>
<tt>La question qui se pose aujourd'hui c'est la reconnaissance de ce qu'étaient le colonialisme et </tt>la nature de la guerre injuste et anachronique pour laquelle on nous avait enrôlés.
Elle est aussi de répondre aux besoins sociaux et de démocratie dans nos deux pays. Ce serait plus essentiels que des considérations sur le contenu de nos hymnes nationaux même si personnellement je ne chante pas La Marseillaise ! Mais je précise que je chante faux !