• APPEL À LA MARCHE UNITAIRE DU 23 SEPTEMBRE " POUR LA FIN DU RACISME SYSTÉMIQUE, DES VIOLENCES POLICIÈRES, POUR LA JUSTICE SOCIALE ET LES LIBERTÉS PUBLIQUES"

     

    Bernard Deschamps, ancien député communiste, 91 ans écrit : « Je serai présent à la marche unitaire du 23 septembre à Nîmes ».

    Quel courage, quelle formidable volonté, merci Bernard, tu es un modèle remarquable pour les jeunes… et aussi pour les moins jeunes et les anciens. Tu possèdes les qualités idéales, exemplaires. Tu mérites le plus grand respect.

    Michel Dandelot

     

    15 septembre 2023

    APPEL À LA MARCHE UNITAIRE

    DU 23 SEPTEMBRE 2023

    Je soutiens cet appel et je serai présent, le 23 septembre à 14h., Place de la Maison Carrée à Nîmes. 

    Bernard DESCHAMPS 

    APPEL À LA MARCHE UNITAIRE DU 23 SEPTEMBRE " POUR LA FIN DU RACISME SYSTÉMIQUE, DES VIOLENCES POLICIÈRES, POUR LA JUSTICE SOCIALE ET LES LIBERTÉS PUBLIQUES"

    Le meurtre de Nahel, tué par un policier à bout portant le 27 juin 2023 à Nanterre, a mis de nouveau la lumière sur ce qui doit cesser : le racisme systémique, les violences policières, et les inégalités sociales que creuse la politique de Macron. Une politique néolibérale imposée par des méthodes autoritaires, des lois sécuritaires et une doctrine du maintien de l’ordre décriée jusque dans les plus grandes instances internationales. Une politique régressive qui fait le lit de l’extrême-droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social, notre avenir face à l’effondrement écologique.

    En première ligne des victimes de ces choix politiques, les habitant·es, et notamment les jeunes des quartiers populaires et des territoires ultramarins, qui subissent de plein fouet l’aggravation de toutes les inégalités sociales dans un contexte économique d’inflation, de hausse des loyers, des prix de l’énergie et de politiques d'urbanisme brutales. Les réformes de la Macronie accentuent la pauvreté en durcissant notamment l’accès aux prestations sociales. La scandaleuse réforme de l’assurance chômage en est un exemple significatif alors que la précarité au travail augmente.

    Les révoltes dans les quartiers populaires ne peuvent s’analyser que dans ce contexte global. Les habitant·es de ces quartiers, et notamment les mères isolées, pallient bien souvent seul·es les carences de services publics dont la destruction s’accélère de jour en jour.

    A côté de cela, de nombreuses violences sont perpétrées contre les populations : délocalisation et destruction de l’emploi, évasion et fraude fiscale, mode de vie des ultras riches écocidaire, supers profits des multinationales, modes de production hypers polluants responsables de la crise climatique. Et pour cela, l’Etat laisse faire ! De plus, les populations racisées et/ ou issues des classes sociales défavorisées, des quartiers populaires, des zones rurales et périurbaines appauvries, des territoires ultramarins sont victimes de violences institutionnelles et systémiques, notamment policières.

    La politique répressive de l'Etat est encore renforcée par le dernier remaniement ministériel, qui a élargi les compétences du ministère de l’Intérieur à la ville, l'Outre-mer et la citoyenneté. La répression s’étend avec toujours plus d’intensité et de violences policières, d’interdictions de manifester, contre le mouvement social et écologiste, comme lors de la lutte contre la réforme des retraites rejetée par l'immense majorité des travailleur-ses et leurs syndicats et à Sainte-Soline. La liberté associative, directement et indirectement, est de plus en plus mise en cause.

    Cette situation est d’autant plus inquiétante que l’institution policière paraît hors de contrôle du pouvoir politique. Des déclarations factieuses de certains syndicats de policiers suite au meurtre de Nahel aux déclarations du Directeur général de la police nationale et à celle du Préfet de police de Paris ainsi que le ministre de l’intérieur, c’est l’institution policière qui aujourd’hui remet en cause l’État de droit, plutôt que de mettre fin à l’impunité des auteurs de violences policières.

    Nos organisations syndicales, associations, collectifs, comités de quartiers populaires, de victimes de violences policières et partis politiques se mobilisent ensemble dans la durée pour la convergence des justices antiraciste, sociale et écologique, féministes et pour que cessent les politiques sécuritaires et anti sociales.

    La crise démocratique, sociale, politique que nous traversons est très grave.

    Nous ne pouvons accepter qu’il y ait encore d’autres morts comme Nahel, ou d'autres blessé.es, victimes des violences policières.

    Nous appelons à reprendre la rue samedi 23 septembre, à organiser des manifestations ou d’autres initiatives sur tout le territoire, pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières, et pour la justice sociale climatique, féministe et les libertés publiques.

    Nous exigeons des réponses immédiates et dans l’urgence :

    – abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;

    – une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement

    – le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;

    – la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ;

    - Un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux

    Marchons toutes et tous ensemble le 23 septembre ! 

    Organisations signataires au 5 septembre :

    Collectifs/comités de quartiers populaires, de victimes de violences policières : 

    Coordination pour la Défense des habitants des Quartiers Populaires, Coordination nationale contre les violences policières, Coordination nationale “Marche 40 ans”, Collectif Vérité et justice pour Adama, Collectif Justice pour Claude Jean-Pierre, Comité Vérité et Justice pour Mahamadou, Comité Justice pour Othmane, Collectif Justice et Vérité pour Yanis, Comité Justice pour Alassane, Collectif Stop Violences Policières à Saint-Denis, Comité vérité et justice pour Safyatou, Salif et Ilan, Mémoire en marche Marseille, le Mouvement des mères isolées, Syndicat des quartiers populaires de Marseille.

    Organisations syndicales : CGT, FSU, Union syndicale Solidaires, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature, FSE, FIDL, MNL, UNEF, Union étudiante, la Voix lycéenne.

    Associations et autres collectifs : l’ACORT, Alternatiba, ANV-COP21, APEL-Egalité, ATMF, Attac France, Les Amis de la Terre France, Collectif du 5 novembre, Collectif National pour les Droits des Femmes (CNDF), CAD, Coudes à Coudes, Dernière Rénovation, Droit Au Logement (DAL), Les Effrontées, FASTI , Fédération nationale de la LIbre Pensée, Femmes Egalité, Fondation Copernic, Gisti, Greenpeace, Mouvement Utopia, la Relève Féministe, La Révolution est en marche, Marche des Solidarités, MRAP, Memorial 98, Planning familial, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR),SOS racisme, Association Stop Aux Violences d’État, UJFP, XR Extinction Rebellion France, Alternatiba Paris, Association de veille écologique et citoyenne (Nantes), Association Intergénérationelle de la Rabière (AIR-37), Association Naya (37), Association Nouveaux Souffle pour l'Insertion Sociale et Professionnelle (ANSIP-37), ODED 32, les Marmoulins de Ménil, Pas peu fièr-es, Le GRAIN, Réseau Hospitalité

    Organisations politiques : EELV , ENSEMBLE , LFI , FUIQP, GDS, La Gauche Ecosocialiste, Génération.s, NPA, Nouvelle Donne, PCOF, PEPS, PG, Place publique, POI, Rejoignons nous, REV, UCL, Vivre Ensemble Solidaires en Métropole Tourangelle (VESEMT-37) 

     

    Le précieux regard

    de Bernard Deschamps

    sur l’indépendance de l’Algérie

    L’ancien député communiste du Gard est un grand spécialiste de l’Algérie. Il évoque les temps forts de 60 ans d’indépendance.

    Article écrit le 01/07/2022

    L’historien et militant anticolonialiste Bernard Deschamps (à gauche) et Oucine Benchouyeb, président de l’association d’amitié franco-algérienne Al Djazaïr, samedi 25 juin à la Fête effrontée de Lézan dans le Gard lors du débat sur l’Algérie. PHOTO F.V

    Alors que dans la région Occitanie, à Perpignan, le maire d’extrême droite Louis Aliot (RN) fait l’apologie des assassins de l’OAS ; qu’au perchoir de l’Assemblée nationale le frontiste José Gonzalez, élu député des Bouches-du-Rhône, évoque avec une nostalgie glaçante l’Algérie française, il est impérieux d’écouter le témoignage de ceux qui furent aux côtés d’un peuple qui ne réclamait que justice, c’est-à-dire l’indépendance : les Algériens.

    À Alger, au cœur du Hirak

    Bernard Deschamps est de ceux-là. À 90 ans, l’ancien député communiste du Gard, devenu historien*, témoigne sans relâche, comme samedi dernier lors de la fête des communistes du Gard, à Lézan. En 2019, à 87 ans donc, il a manifesté avec les Algériens lors du Hirak, « un mouvement d’une ampleur comme on n’en avait pas connu. Il y a eu un million de personnes à Alger, c’était fabuleux, d’une puissance extraordinaire, jeune et pacifique ». Le Hirak « s’est interrompu à cause de la pandémie » mais Bernard Deschamps a la conviction que « les idées du Hirak, d’un changement dans le progrès, referont surface ». Surtout face à un pouvoir « très affaibli et très minoritaire avec une très forte répression ».

    Depuis son indépendance, proclamée le 5 juillet 1962, l’Algérie a profondément évolué en dépit des stigmates profonds laissés par 130 ans de colonialisme. « Durant la période du président Houari Boumediene (1962-1978), plus d’un million d’emplois ont été créés. La consommation des ménages va passer de 315 à 1 114 dollars entre 1963 et 1985. » Mais l’après Boumediene sera terrible avec les privatisations qui vont précipiter dans la misère des centaines de milliers de travailleurs. « Le pouvoir d’achat chute de 40 %. Les islamistes du FIS vont capter ce mécontentement. » L’arrêt du processus électoral en 1992 marque le début de « la décennie noire » : 200 000 Algériens y perdront la vie. La résilience du peuple algérien sera remarquable. L’ère Bouteflika, « un nationaliste acquis à l’économie de marché », décide de créer « une bourgeoisie algérienne. Il arrose à la manière de Guizot sous Napoléon III et sa formule "enrichissez-vous" La corruption va devenir endémique ». Son mandat va se fracasser sur le Hirak et son message universel : les peuples ont soif de liberté, de dignité et de démocratie. Les Algériens continuent d’écrire leur histoire, nous rappelle Bernard Deschamps.

    *« Révolution », « Les Gardois contre la guerre d’Algérie », « Le fichier Z », sont ses trois principaux livres..

    SOURCE : Le précieux regard de Bernard Deschamps sur l’indépendance de l’Algérie (lamarseillaise.fr) 

     

    « La mémoire de nos pères : «A Mansourah, tu nous as séparé» réalisé par Dorothée-Myriam KellouPourquoi balbutie-t-on autant sur la colonisation ? »

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