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Aujourd’hui je déborde exceptionnellement de ma ligne rédactionnelle... mais j'y reviens très vite vous verrez...
Aujourd’hui je déborde exceptionnellement
de ma ligne rédactionnelle
Mon blog est associatif et la ligne rédactionnelle concerne la guerre d’Algérie en particulier, la colonisation en général, aujourd’hui en solidarité avec toutes celles et tous ceux qui vont « bloquer » le pays à partir du 7 mars prochain je vais déborder un peu des sujets habituels.
D’abord je vous informe que j’ai pris ma retraite à 58 ans en 1999 (avec ce qui s'appelait le licenciement économique payé à 90 % du salaire de départ jusqu'à la retraite à taux pleins à 60 ans) en 2001, je ne suis donc pas à plaindre puisque je suis dans ma 24e année de retraité. Pendant 38 années de ma carrière professionnelle j’ai été élu délégué syndical CGT… Des grèves et manifestations à l'appel du Syndicat du Livre CGT empêchant les journaux de paraître j'en ai effectuées des milliers... C’est l’une de mes fiertés. Et le V de la Victoire je le dédie aux manifestants et grévistes du 7 mars prochain accompagné de toute ma solidarité.
8 février 1983 : Un accord vient d'être signé entre le ministère des affaires sociales et l'ensemble des syndicats pour la retraite à 60 ans. A partir du 1er avril 1983, toutes les personnes de 60 ans qui le désirent pourront partir en retraite. Reportage au ministère : commentaire sur images des partenaires sociaux et discours de Pierre BEREGOVOY, ministre des affaires sociales. Pour lui, cet accord représente "Une grande date dans notre histoire sociale."
En 1983 François Mitterrand était président de la République je le remercie pour cette grande avancée sociale, je remercie aussi les forces de la Gauche au pouvoir.
A partir de maintenant je reviens à ma ligne
rédactionnelle habituelle
J’en veux beaucoup à François Mitterrand pour ses décisions prises pendant la sale guerre d’Algérie et après l’indépendance.
Après la guerre d’Algérie :
Amnisties/amnésie
D'après La guerre d'Algérie - de la mémoire à l'histoire
de Gilles Manceron et Hassan Remaoun , édition Syros, 1993.
A partir de la fin de la guerre d'Algérie, les autorités françaises ont promulgué toute une succession d'amnisties et de grâces.
Ce furent d'abord les décrets promulgués lors des accords d'Évian (les 20 mars et 14 avril 1962) qui effaçaient à la fois les "infractions commises avant le 20 mars 1962 en vue de participer ou d'apporter une aide directe ou indirecte à l'insurrection algérienne", et celles "commises dans le cadre des opérations de maintien de l'ordre dirigées contre l'insurrection algérienne". Puis vinrent quatre lois successives. La première, du 17 décembre 1964, concernait les "événements" d'Algérie et fut suivie, le 21 décembre, d'une grâce présidentielle pour 173 anciens membres de l'OAS. Celle du 17 juin 1966 amnistiait les "infractions contre la sûreté de l'État ou commises en relation avec les événements d'Algérie". Vint ensuite, en pleine crise de Mai 68 et liée directement à elle, la grâce du 7 juin 68 concernant, cette fois, tous les membres de l'OAS qui étaient encore détenus ; elle fut suivie de la loi du 24 juillet effaçant toutes les infractions liées aux "événements" y compris celles "commises par des militaires servant en Algérie pendant la période". Cette loi, malgré le dépôt d'un amendement socialiste allant dans ce sens, ne stipulait pas encore la réintégration des intéressés dans leurs fonctions civiles ou militaires ni dans leurs droits à porter leurs décorations.
Ce fut chose faite après l'arrivée de la gauche au pouvoir. Déjà, en 1965, l'extrême droite proche de l'OAS avait été appelée à se rallier à la candidature de François Mitterrand… l'année suivante, un projet de loi déposé par Guy Mollet, Gaston Deferre et le même François Mitterrand avait proposé le rétablissement des condamnés de l'OAS dans leurs grades et leurs fonctions ; et, en 1972, le programme commun de la gauche ne comportait aucune référence ou allusion aux suites de la guerre d'Algérie ni à la lutte pour la décolonisation. Avant les élections présidentielles de 1981, des négociations menées par des proches du candidat François Mitterrand aboutirent à l'appel du général Salan à voter Mitterrand et, entre les deux tours, à celui de l'organisation de rapatriés le RECOURS à " sanctionner " Valéry Giscard d'Estaing. C'est donc bien dans la ligne de cette politique que fut votée le 3 décembre 1982 la dernière des lois d'amnistie réintégrant dans l'armée les officiers généraux putschistes et permettant même les "révisions de carrière" nécessaires à la perception de l'intégralité de leurs retraites. Cela, au nom de l'argument formulé par François Mitterrand : "Il appartient à la nation de pardonner."
" La levée des sanctions à l'égard de responsables d'atrocités commises pendant la guerre d'Algérie interdit de vider l'abcès, puisqu'il y a effacement des repères qui distinguent entre ce qui est crime et ce qui ne l'est pas. Les simples exécutants ne seront jamais déchargés d'une partie de leur culpabilité, ou de leur honte. Les responsables, jamais identifiés. Les Français ne feront donc jamais ce que les Américains ont fait pour le Vietnam : juger leurs criminels de guerre. Et, bien vite, cette loi de 1982 qui avait pour justification le pardon commencera, d'abord, par réveiller l'ardeur des nostalgiques de l'OAS. Les leaders d'une extrême droite à 0,8 % des voix, au moment de l'élection présidentielle de 1981, « réintègrent » la vie politique."
Benjamin Stora – « La gangrène et l'oubli « - édition la Découverte – 1998.
Le 17 septembre 1981 Robert Badinter tournait brillamment
la page de la Justice en faisant abolir la peine de mort
42 ans avant, la France exécutait
le dernier condamné à mort
Le 10 septembre 1977, la France procédait à ce qui allait être la dernière exécution à mort de son histoire. Mais la peine de mort n'a pas été abolie à ce moment-là.
Une promesse de François Mitterrand
Selon l’ancien ministre des Affaires étrangères Roland Dumas, l’exécution du militant communiste Fernand Iveton pendant la guerre d'Algérie, serait, entre autres, à l’origine de l’engagement de François Mitterrand pour l’abolition la peine de mort.
En 1981, quelques semaines après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République française, la peine de mort est officiellement abolie. Il s'agit là, unanimement, d'un progrès humaniste sans précédent dans l'histoire de France. La majorité de gauche à l'Assemblée ainsi que 37 députés de droite ou de centre-droit (dont Jacques Chirac) valident la proposition du président. Cela clôt un vieux débat qui opposait, dès la Révolution, les partisans de la fin de la peine capitale (comme Victor Hugo) et ses détracteurs, nombreux. Aujourd'hui, en Hongrie ou en Turquie, les chefs d'Etats extrémistes semblent souhaiter une réintroduction de la peine de mort. Cependant, la non-pratique de celle-ci constitue un préalable indispensable pour accéder à l'Union Européenne. En France aussi, de récents sondages montraient que le peuple n'était pas hostile à un retour de cette sentence irrévocable. Jacques Chirac a entériné définitivement le débat en inscrivant l'abolition de la peine de mort dans la Constitution française.
Algérie : Fernand Iveton retrouve sa rue
après une grande mobilisation
La rue Fernand Iveton © DR/Capture d'écran Facebook
En débaptisant la rue Fernand Iveton, la municipalité d’Oran ne s’attendait pas à une forte mobilisation des réseaux sociaux et des élus de gauche. L’ancien militant indépendantiste du Parti communiste algérien (PCA), guillotiné en 1957, a été réhabilité.
La plaque a retrouvé sa place sur le mur de la ruelle. Il a fallu des pétitions, une mobilisation des internautes et la montée au créneau des élus de gauche. En débaptisant deux rues, la mairie d’Oran ne s’attendait pas à un tollé médiatique. Ce sont les habitants de la rue Fernand Iveton qui avaient donné «l’alerte». Ils ont refusé le changement de nom. «Ils veulent guillotiner la mémoire de notre peuple», s’indigne un représentant du parti Mouvement démocratique et social.
Ouvrier, communiste et militant de l'Algérie indépendante, Fernand Iveton fut le seul Européen condamné à mort pour «terrorisme» pendant la guerre d’Algérie. Il a été guillotiné le 11 février 1957, après le refus du président René Coty, du président du Conseil Guy Mollet et de… François Mitterrand, alors Garde des Sceaux, de le grâcier. Selon l’ancien ministre des Affaires étrangères Roland Dumas, l’exécution du militant communiste serait, entre autres, à l’origine de l’engagement de François Mitterrand pour l’abolition la peine de mort.
L’initiative des autorités locales irrite les médias qui exigent la réhabilitation de Fernand Iveton. «La bêtise se conjugue à la honte, mais ceux qui ont commis le véritable sacrilège qui consiste à enlever à un chahid (martyr, NDLR) le nom de «sa» rue sont-ils conscients de ce que signifie cet acte? Apparemment, non. De plus, ils se sont lourdement trompés en pensant que l’indignité avait gagné tout le monde dans notre pays», ne décolère pas Algérie patriotique.Au lendemain de l’indépendance de l’Algérie, les autorités avaient débaptisé certaines rues (comme les deux grandes artères de la capitale, Michelet et d’Isly) en leur donnant des noms de héros nationaux, figures de la guerre (Larbi Ben M’hidi, Didouche Mourad...) et internationaux (Che Guevara, Kennedy...). L’une des plus grandes places d’Alger porte le nom d’un autre militant communiste, Maurice Audin, arrêté le 11 juin 1957 par l’armée française et longtemps porté disparu avant que le général Aussaresses ne reconnaisse avoir donné l’ordre.
Sur le plan littéraire, De nos frères blessés, de Joseph Andras (Actes Sud), livre consacré à Fernand Iveton, a reçu cette année le prix Goncourt du premier roman, un prix refusé par l’auteur.Il y a 62 ans, le 11 février 1957, Fernand Iveton
Fernand Iveton est né à Alger le 12 juin 1926, et meurt guillotiné pour la cause algérienne, le 11 février 1957 . Il vécut dans un quartier populaire d’Alger, le Clos Salembier (aujourd’hui El Madania), et suivit l’exemple de son père, en devenant employé de l’usine à gaz d’El-Hamma au Ruisseau. En 1943, il adhère à la section de la redoute des jeunesses communistes et milite aux côtés d’Henri Maillot et Ahmed Akkache.
Il intègre par la suite l’Union de la Jeunesse Démocratique Algérienne qui rassemblera dans ses rangs des jeunes communistes et nationalistes et d’autres patriotes. Iveton militera également au sein des syndicats d’Algérie affiliés à la CGT de France (Confédération Générale du Travail) puis à l’UGSA (Union Générale des Syndicats Algériens) organisation syndicale algérienne qui demeurera affiliée à la CGT. Il sera désigné par les travailleurs de l’usine à gaz d’El Hamma comme délégué syndical.
Iveton considérait la cause algérienne comme la sienne, et en juin 1955 il s’intègre dans les groupes armés des Combattants de la Libération au côté de Abdelkader Guerroudj, Félix Collosi, Mohamed Hachelaf, Yahia Briki, Georges Accampora et d’autres camarades communistes. Après avoir participé à plusieurs actions (sabotages de wagons sur le port, incendie des Bouchonneries Internationales) il sera chargé de placer une bombe à l’usine à gaz d’El Hamma. Elle est déposée le 14 novembre 1956 et tout prouve qu’il a pris toutes ses précautions pour que la bombe ne cause que des dommages matériels. Il sera dit à ce propos, que le militant : « Iveton ne voulait pas d’une explosion-meurtre. Il voulait une explosion témoignage. »
Arrêté le 14 novembre 1956, avant même que la bombe ne soit installée, il fut d’abord torturé pendant trois jours par des policiers : décharges électriques sur le corps, supplice de l’eau… Le 25 novembre 1956, il passe devant le tribunal militaire d’Alger, soit 11 jours seulement après son arrestation, « en application de la procédure expéditive permise par « les pouvoirs spéciaux », accordés par les députés français au gouvernement de Guy Mollet ». Le procès se passe « Dans une atmosphère de pogrom » tel que le précise l’ouvrage écrit sous la direction d’H. Alleg . Il est condamné à mort au cours d’un sombre procès « dans un prétoire où montaient des cris de haine et de mort ».
Robert Badinter à la tribune de l'Assemblée nationale pour l'abolition de la peine de mort
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Commentaires
Mitterrand, marche-pied de l'extrême droite. Au 1er tour de l'élection présidentielle du 28 avril 1981, l'extrême droite ne recueille que 0,8 % des voix. A la demande de Mitterrand, Salan appele les rapatriés à voter pour celui qui avait promis la réhabilitation des militaires putschistes. Ce qui fut fait par la loi scélérate de décembre 1982 voté en utilisant le 49.3. Au 1er tour de l'élection présidentielle du 28 avril 1988, JMLPen recueille 14,4% des voix ce qui divise la droite et permet la réélection de FM. L'ascension de l'extrême-droite devint une constante et elle devrait arithmétiquement la conduire à détenir la majorité à la prochaine présidentielle. Le FN peut dire merci à FM.