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Beate et Serge Klarsfeld en pleine dérive et ça s'aggrave
Beate et Serge Klarsfeld
en pleine dérive
Suite de mon article du 17 octobre parce qu’il y a une suite triste et aggravée
Premier article : Perpignan : les Klarsfeld opposants historiques de l'extrême droite décorés par Louis Aliot - micheldandelot1
Beate et Serge Klarsfeld
en pleine dérive
Serge Klarsfeld, Louis Aliot et Beate Klarsfeld, lors de la cérémonie de remise de légion d’honneur à Philippe Benguigui. © Maxppp – Nicolas Parent
Louis Aliot remettant la médaille de la ville de Perpignan aux époux Klarsfeld (@louis_aliot)
Mais que diable sont-ils allés faire sur ce terrain miné aux relents brunâtres. N’ont-ils pas assez amassé de médailles et de récompenses pour aller chercher celle de la ville de Perpignan ? Pourquoi vouloir interférer dans le choix des adhérents du R-Haine, d’où ne cessent de déborder l’antisémitisme, pour l’élection de leur nouveau président ? Un président qui ne sera, de toute façon, qu’une potiche aux ordres de la seule cheffe qui vaille dans cette formation purement verticale où le culte du chef (et de la famille) est indépassable.
Pourquoi couvrir de respectabilité le maire R-Haine de Perpignan, un xénophobe convaincu ? Celui qui brosse dans le sens du poil les nostalgiques les plus ultras de l’Algérie française ?
Louis Aliot, qui s’affirme gaulliste et déclare avoir de nombreux amis juifs (une garantie en béton !), a décidé de rebaptiser une place de « sa » ville au nom de Pierre Sergent, un parmi les pires factieux de l’OAS qui ont tenté par tous les moyens de régler son compte au grand Charles. Un des historiques ayant participé à la création du F-Haine aux côtés d’une cohorte de pétainistes, de collabos, d’anciens de la LVF et d’un Waffen-SS, tous antisémites fanatiques.
Certes, les époux Klarsfeld n’ont jamais été des progressistes. Ils ont toujours été du côté du manche, en France comme en Israël, mais de là à aller se vautrer dans la prétendue dédiabolisation du F-Haine/R-Haine et de s’en faire les hérauts…
La chasse aux Musulmans, qui préoccupe matin, midi et soir toutes les engeances de l’extrême droite – R-Haine compris – et d’une grande partie de la droite qui continue cependant de s’affirmer républicaine, a remplacé la chasse aux Juifs durant l’entre-deux guerres. Pourtant, sur ce « grand remplacement » de la haine et du racisme, on n’a jamais entendu un seul mot de la part de ce couple intransigeant.
Peut-être faut-il voir dans ce véritable naufrage – au sens où l’entendait le grand Charles, quand il évoquait la vieillesse de Pétain – la permanence d’un fantasme redoutable et catastrophique du « moindre mal ». Cette tragique illusion de « limiter la casse » dans l’ordre et la discipline, déjà pratiquée lorsque des notables de la communauté juive acceptèrent de collaborer avec les nazis, du temps de l’UGIF (1). Une communauté forcément irréprochable. On en connaît les résultats : si près de 80 % des Juifs en France échappèrent au pire, plus des trois-quarts des victimes des déportations raciales sans retour, entre 1942 et 1944, furent des Juifs immigrés.
Philippe Rajsfus, le 17 octobre 2022
Note
(1) Union générale des Israélites de France
La stratégie des Klarsfeld face
au RN divise les amis du Crif
Le président du Crif Yonathan Arfi et les époux Klarsfeld, le 19 octobre à Paris. © Photo Antoine Perraud / Mediapart
Lors d’une rencontre organisée par le Conseil représentatif des institutions juives de France mercredi soir, Serge, Beate et Arno Klarsfeld ont justifié leur réception à Perpignan par Louis Aliot, maire RN de la ville. Une moitié de la salle seulement s’est inquiétée d’un tel rapprochement.
Paul Amar, 72 ans, qui connut le CFJ (Centre de formation des journalistes) de la grande époque, celle du cofondateur Philippe Viannay (« Indomitus » pendant la Résistance), se dit « effondré » après avoir animé la rencontre avec la famille Klarsfeld, organisée le 19 octobre au soir par les amis du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France).
Tout avait pourtant bien commencé. Le nouveau président du Crif, Yonathan Arfi, 42 ans, esprit plus délié que ses prédécesseurs immédiats, avait présenté Serge Klarsfeld, 87 ans, et son épouse Beate Klarsfeld, 83 ans, comme « une conscience dans l’espace républicain ». Il avait embrayé sur « l’actualité qui a surgi » : la réception du couple, jeudi 13 octobre, par le maire (RN) de Perpignan Louis Aliot, qui s’est vanté sur les réseaux sociaux de leur avoir conféré la médaille de la ville.
Or le Crif, avait rappelé son jeune président, se doit de « défendre un cordon sanitaire face aux extrêmes – l’extrême droite et l’extrême gauche ». Prenant le relais, Paul Amar avait enchaîné : « La logique journalistique voudrait que je commence par l’actualité. Je ne le ferai pas. »
Est donc d’abord évoquée la rencontre à Paris de Serge et Beate, sur un quai de la station de métro porte de Saint-Cloud, le 11 mai 1960 (coïncidence : le même jour, le Mossad enlevait le nazi Adolf Eichmann à Buenos Aires). Puis vient la traque des hitlériens de naguère au cœur même d’une Allemagne fédérale infestée : « Il y avait 123 anciens nazis dans le premier Parlement d’après-guerre », rappelle Beate Klarsfeld, celle que le philosophe Vladimir Jankélévitch qualifia de « conscience d’un pays sans conscience ».
Après la remémoration extraordinaire de ces années de lutte et de courage – ayant culminé avec la gifle assénée par Beate Klarsfeld le 7 novembre 1968 au chancelier de la RFA, Kurt Georg Kiesinger, ancien propagandiste du IIIe Reich –, après le ressouvenir poignant de la visite du camp de Birkenau par un Serge Klarsfeld, seul en ces lieux, qui y entendit non seulement l’appel de son père, mais de tous ceux qui y étaient arrivés, vient le moment attendu. Perpignan.
« Jouer la ligne Aliot »
Madré, Serge Klarsfeld commence par s’étonner qu’on puisse s’étonner de son trentième voire de son quarantième passage à Perpignan, « un port d’attache » du fait du camp de Rivesaltes et de son Mémorial, dont il fut l’initiateur avec Philippe Benguigui. Or c’est pour remettre la Légion d’honneur à celui-ci que Serge Klarsfeld s’était déplacé à Perpignan, se retrouvant là-bas récipiendaire d’une autre breloque de la part de Louis Aliot. De l’inconvénient de décorer et d’être décoré…
Plus sérieusement, Serge Klarsfeld enchaîne sur le fond de l’affaire à ses yeux : « Nous savons que la ligne d’Aliot n’est pas celle du RN. Si bien que nous avons décidé de jouer la ligne Aliot contre la ligne dure du RN. Les gens ne l’ont pas compris, alors qu’Aliot cultive la mémoire de la Shoah, lutte contre l’antisémitisme et la haine d’Israël, soutient la communauté juive de Perpignan. Il a par ailleurs publié dans L’Opinion une tribune libérale, qui rend hommage au creuset qu’est la France. »
Berlin, le 8 octobre 2022. Beate et Serge Klarsfeld lors de l'exposition retraçant leur vie. © Photo Gerald Matzka / dpa Picture-Alliance via AFP
Arno Klarsfeld, présent sur l’estrade pour prêter main forte à ses parents, embraye, sous les applaudissements nourris d’une moitié de l’assistance : « Si on ne peut pas accepter une médaille d’un élu pro-Israël et contre la ligne identitaire du FN, on est sectaire ! »
Yonathan Arfi intervient : « Vous ne craignez pas la récupération ? » Arno Klarsfeld rétorque : « Mais qui récupère qui ? » Puis il se lance dans une tirade soulignant le « rôle positif » des Klarsfeld, dont « ont bien profité » des institutions juives de France le plus souvent timorées face aux francs-tireurs.
Yonathan Arfi tente d’élargir le débat en rappelant « la xénophobie » de l’extrême droite et de tous ses représentants. Arno Klarsfeld part alors dans un discours un rien brouillon : « Combien de juifs ont voté pour Zemmour ? Une grande partie de la gauche déteste Israël. Si l’extrême gauche passe, tous les juifs devront baisser la tête sur la question d’Israël. »
Serge Klarsfeld reprend la parole pour expliquer sa stratégie : « C’est une manière de combattre le RN que de l’aligner en partie sur nos valeurs. Je salue chaque pas en avant. Quand Marine Le Pen condamne la rafle du Vel’ d’Hiv, c’est tout de même mieux que si elle s’alignait sur les thèses de Faurisson avec 40 % de l’électorat derrière elle. »
Salle partagée
Paul Amar sort de ses gonds : « Louis Aliot n’a jamais manifesté de désaccord avec les provocations de Le Pen sur les chambres à gaz. Il n’a jamais démissionné du parti frontiste. » Arno Klarsfeld lui réplique, dans une atmosphère soudain tendue à l’extrême : « T’as interviewé Mitterrand qui avait eu la francisque. » Le brouhaha envahit la salle.
L’heure est venue des questions dans l’assistance. Le « trouble » et la « tristesse » s’expriment d’abord. Qu’est-il arrivé au Serge Klarsfeld auteur, avec son fils, d’une tribune dans Le Monde du 11 juillet 2021, appelant les Juifs à « se tenir à l’écart de l’extrême droite » ? Le vieil avocat en revient à sa marotte : « Diviser le RN, c’est l’affaiblir et donc le combattre. Toute division du RN est positive. L’avenir nous départagera sur cette question. »
La salle est partagée. Une moitié, héritière des combats menés depuis l’affaire Dreyfus, s’inquiète d’un jeu « trop subtil » face à la menace de l’extrême droite. L’autre moitié s’avère aussi vindicative que déboussolée. Elle est tentée par les raisonnements tortueux qu’inspire la panique politique : les ennemis (fachos) de nos ennemis (islamo-gauchistes) sont nos alliés du moment. Cette moitié s’impose à la faveur de la cacophonie.
Il est question de « la sortie de Philippe Martinez sur Naplouse ». Arno Klarsfeld approuve : « L’extrême gauche voit en Israël les nazis d’aujourd’hui. Or l’extrême gauche est forte et la gauche républicaine est faible. »
Le piège se referme. À force de ne jamais fustiger l’extrême droite sans y associer une stigmatisation siamoise de l’extrême gauche, à force de créer un pseudo-équilibre rhétorique exonérant le fascisme en lui accolant sans relâche la menace islamo-gauchiste, de plus en plus de juifs de France se retrouvent aimantés par la tentation lepéniste. Y voyant même un rempart, un abri, une protection possible ; plutôt qu’un couperet, une menace, une persécution en devenir. Le glaive perçu tel un bouclier.
Ce retournement d’une partie de la communauté juive de France, inimaginable il y a encore dix ans mais désormais contemporain de la montée des périls en ce premier quart du XXIe siècle, avait donc de quoi effondrer un Paul Amar, représentatif de la seconde moitié du XXe siècle.
SOURCE : La stratégie des Klarsfeld face au RN divise les amis du Crif | Mediapart
Beate et Serge Klarsfeld décorés par un élu
du Rassemblement national : la Licra
exprime son incompréhension
Le jeudi 13 octobre 2022, Beate et Serge Klarsfeld ont reçu la médaille de la ville de Perpignan des mains de son maire, Louis Aliot, membre du bureau national du Rassemblement national et vice-président de cette formation politique. Ce jour-là, les époux Klarsfeld participaient à l’inauguration du local de l’association Zakhor Pour la mémoire.
Parmi les missions de cette association figure l’orientation suivante : « Lutter contre toutes atteintes à la mémoire des victimes de la Shoah et notamment contre les actes négationnistes, révisionnistes, antisémites et racistes. » Elle résume à elle seule l’œuvre immense accomplie par les Klarsfeld au cours de leur existence, pour retrouver, à travers le monde, les coupables de l’entreprise d’extermination que fut la Shoah et les traduire devant la justice, pour identifier leurs victimes et leur rendre hommage, apposer des plaques commémoratives à la mémoire des enfants dans les établissements scolaires de France, établir constamment la vérité historique, publier les archives des crimes ou encore déterminer le rôle et la responsabilité même de notre pays dans la tragédie.
Révisionnisme et absolution
Dès le début des années 1970, la Licra (alors « Lica », Ligue internationale contre l’antisémitisme), son président Jean Pierre-Bloch et ses jeunes militants, furent aux côtés de Beate et Serge Klarsfeld dans leurs efforts acharnés pour que les criminels nazis et les collaborateurs soient dénoncés et conduits devant les tribunaux. Ils furent à leurs côtés, comme ce 8 janvier 1972, où Beate et Serge, porteurs d’une étoile jaune, étaient présents aux obsèques de Xavier Vallat, ancien commissaire général aux questions juives du gouvernement de Vichy. Il s’agissait de ne pas laisser les responsables des persécutions antijuives et leurs amis politiques disparaître dans l’anonymat et le silence.
Ces « amis politiques », ancien Waffen-SS comme Pierre Bousquet, ancien membre de la milice comme François Brigneau, ancien membre de l’Organisation de l’armée secrète (OAS) comme Roger Holeindre ou encore négationniste comme François Duprat, furent à l’origine de la création du Front national, en octobre 1972.
Par la suite, les époux Klarsfeld combattirent le Front national et son président Jean-Marie Le Pen, ses multiples « dérapages » antisémites et négationnistes, puis le Rassemblement national. Au moment de l’élection présidentielle de 2017 et de la candidature de Marine Le Pen, les Klarsfeld et leur fils Arno publièrent une photographie des barbelés d’Auschwitz barrée du slogan « Le FN en 2017 ? Non jamais. Contre le Pen – votez Macron ».
Il y a quelques jours, à l’occasion des 50 ans de la fondation du Front national, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a applaudi dans un tweet « 50 ans de vie démocratique et républicaine » (5 octobre 2022). Marine Le Pen, quant à elle, a rendu hommage « à tous les militants, qui depuis 50 ans, ont œuvré pour la cause nationale ». Tous les militants. Tous. Révisionnisme et absolution.
Nous ne comprenons pas
Nous ne comprenons pas que Beate et Serge Klarsfeld, infatigables combattants de la mémoire et de la justice, n’aient pas résisté à l’entreprise de blanchissage d’un parti dont les racines sont pourries.
Nous ne comprenons pas que les chasseurs de nazis ne se soient pas souvenus de la présence, au Bureau national du RN, de Bruno Gollnisch, ami du négationniste Dieudonné.
Nous ne comprenons pas que ceux qui ont consacré leur vie à la lutte contre l’antisémitisme ferment les yeux sur l’écosystème politique d’un parti dont 36% des sympathisants affirment croire en l’existence d’un « complot sioniste à l’échelle mondiale[1] » et où les incidents racistes, mêlant des militants, sont récurrents.
Nous ne le comprenons pas mais nous saisissons ce que signifie cette rencontre contre-nature dans l’entreprise de dédiabolisation du RN-FN : une prise de guerre hautement symbolique.
La Licra ne peut s’y résigner. « Nous avons appris par l’expérience vécue que nous étions capables de nous hisser au-dessus de nous-mêmes », écrivaient Beate et Serge Klarsfeld en conclusion de leur Mémoires en 2015. Cette leçon, qui est le fruit d’une vie de combats, ne peut souffrir d’altération ou de reniement. Il est indispensable que ces grands défenseurs de la mémoire ne l’oublient pas.
[1] Enquête sur le complotisme, Conspiracy Watch/Fondation Jean-
Jaurès/Ifop, 2019.
Dominique Sopo révèle
Depuis qu’il a accepté d’être fait citoyen d’honneur de la ville de Perpignan des mains de Louis Aliot, Serge Klarsfeld s’est lancé dans une grande tournée de banalisation du maire RN de la ville et, partant, de l’extrême-droite.
Dans une interview donnée la semaine dernière à Libération, hier lors de sa réception aux « Amis du Crif » (prévue avant le geste scandaleux de l’ancien « chasseur de nazis ») et dans une interview parue aujourd’hui dans le journal L’indépendant.
Dans cette interview, Serge Klarsfeld franchit clairement de nouvelles limites. Il y qualifie de « sectaires » ceux qui disent qu’il a mal agi en s’affichant aux côtés de Louis Aliot qui, explique-t-il, « est actif contre l'antisémitisme, la haine d'Israël, il est proche de la communauté juive. (…) Il a condamné Vichy, il participe aux cérémonies de commémoration de la rafle du Vel d'Hiv, je considère qu'il n'est plus d'extrême droite. Il est un adversaire politique mais plus un ennemi. »
Le journal, devant cette affirmation, relance Serge Klarsfeld à travers cette question :
« Selon vous, la question de la Shoah et celle l'antisémitisme sont donc les seuls marqueurs de l'extrême droite ? »
Réponse de Serge Klarsfeld : « L'ADN de tout parti d'extrême droite aux XXe et au XXIe siècles, c'est l'antisémitisme. Pour moi, c'est le véritable marqueur. Donc, je considère que Louis Aliot va dans le bon sens. »
Au-delà qu’il est faux de dire que l’ADN de tous les partis d’extrême-droite serait systématiquement et exclusivement l’antisémitisme (il n'est qu'à penser à l'ADN du fascisme italien originel), la construction de la pensée de Serge Klarsfeld se dévoile dans une amoralité dont je l’aurais cru incapable.
Car, finalement, ce que dit Serge Klarsfeld en creux, c’est que la dimension raciste du RN ne le rendrait pas en soi infréquentable. Imaginons même que le RN n’ait plus une once d’antisémitisme. Ne devrait-il pas pour autant rester un ennemi pour Serge Klarsfeld ? Le racisme antinoir et antiarabe ou encore la haine de la démocratie ne seraient donc plus suffisants pour considérer telle formation politique ou tel responsable politique comme des ennemis ? Serge Klarsfeld a répondu par la négative à cette dernière question, signant ainsi un naufrage duquel il faut craindre qu’il ne revienne pas.
Il est toujours pénible de voir des totems se révéler moins grands que nous nous les imaginions.
Mais cette séquence opérera peut-être une clarification salutaire sur ce qu’est une dynamique antiraciste et sur ce qui caractérise l’extrême-droite ou des ennemis politiques.
En quelques mots, l’antiracisme, c’est lutter contre les haines qui frappent des gens à raison de leurs origines réelles ou supposées. En France, cela nécessite de lutter contre les haines qui frappent les populations minorisées, qu’il s’agisse des noirs, des Arabes, des Juifs, des musulmans, des Asiatiques, des roms etc. La haine exprimée contre l’un de ces groupes est l’indice évident de l’appartenance à l’extrême-droite ou, à tout le moins, de l’adhésion à une vision du monde que chacun, qu’il appartienne ou non à ce groupe, doit condamner.
A titre d’illustration, Dieudonné s’est vautré dans l’antisémitisme à partir du début des années 2000. Cela m’était suffisant pour le qualifier d’ennemi politique bien que, comme chacun l’aura remarqué, il n’ait jamais eu un mot raciste à l’égard des noirs.
A chacun sa morale.
n.b: et, évidemment, croire par ailleurs que l'extrême-droite, fondée sur une matrice de la haine de l'autre, puisse être considérée comme exempte d'antisémitisme relève d'une vision fantasmagorique de cette famille politique qui, selon les époques et ses intérêts, active ou réactive telle ou telle haine.
Et le fils défend ses parents
Et le fils défend ses parents
Concernant l’affaire
de l’Esplanade Sergent
voici la conversation
qui j’ai eue avec Dominique Sopo
Dominique Sopo
Vous êtes amis sur Facebook
Habite à Paris
Travaille chez SOS Racisme
et Education Nationale
30 sep 2022 à 06:23
Bonjour Dominique Sopo. Je gère un blog d'associations voici le lien de l'article qui correspond à l'affaire de Perpignan et l’Esplanade Sergent, vous pourrez y lire plusieurs prises de positions qui pourront peut-être vous aider dans les démarches que vous avez entreprises et dont je suis solidaire et je vous remercie. Pouvez-vous répondre favorablement à ma demande d'amis sur Facebook. Recevez mes salutations cordiales. http://www.micheldandelot1.com/perpignan-le-maire-rn-baptise-une-place-pierre-sergent-sos-racisme-sai-a213184547
30 sep 2022 à 12:13
Bonjour. J'avais bien vu votre article bienvenu et repéré notamment le commentaire de Jean-François Gavoury qui constitue en effet un élément en soutien à notre démarche. J’ai accepté la demande d'amis. Amitiés. Dominique Sopo
30 sep 2022 à 13:04
Merci Dominique, pouvez-vous me tenir au courant des suites de l'affaire de l’Esplanade Sergent et la réponse à la lettre que vous avez envoyé au préfet.
Merci beaucoup et amitiés.
30 sep 2022 à 17:06
Bien sûr !
6 oct 2022 à 08:10
Bonjour Dominique. Avez-vous du nouveau concernant l'affaire de l’Esplanade Sergent à Perpignan et vos démarches ? Merci et amitié.
6 oct 2022 à 14:43
Bonjour Michel. A ce stade, la préfecture n'a pas fait de retour. Je sais juste qu'ils ont reçu le courrier et disent regarder cela... Amitiés.
6 oct 2022 à 16:33
Merci pour votre réponse Dominique. Jean-François Gavoury, moi-même et beaucoup d'autres sont très intéressés par vos exemplaires démarches. A bientôt.
Je vous tiens au courant d'éventuelles avancées. A bientôt.
lun 07:09
Concernant l'esplanade Sergent j’espère que vous n’avez pas laissé tomber l'affaire. En attendant voici une autre triste affaire qui concerne aussi Perpignan et Aliot : http://www.micheldandelot1.com/perpignan-les-klarsfeld-opposants-historiques-de-l-extreme-droite-deco-a213273473
lun 20:07
Bonsoir. Sur l'esplanade Pierre Sergent, on ne laisse pas tomber l'affaire ! On attend le retour du préfet. Et nous prendrons directement nos responsabilités si lui ne les prend pas.
Merci Dominique surtout tenez-moi au courant afin que je répercute toutes avancées auprès de 1500 amis de mon blog.
« Cérémonie pour la mémoire « des fusillés de la clairière de Belle Beille »"Il a donc fallu plus de 10 ans pour que la stèle en hommage aux victimes chalonnaises de la guerre d’Algérie fut enfin inaugurée"... Le coup de gueule d'un ancien d'Algérie »
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Commentaires
2Luc NemethSamedi 22 Octobre 2022 à 12:54Bonjour.
Les Klarsfeld sont libres, au nom du père et au nom du fils, de leurs amalgames orduriers entre... "les extrêmes" mais nous (nous, qui passons pour être d'extrême-gauche) ne leur avons pas demandé la permission de combattre l'antisémitisme ; nous ne leur demanderons pas celle de continuer.
Bien cordialement
1Cros JacquesVendredi 21 Octobre 2022 à 09:57L'opération à laquelle participent les époux Klarsfeld s'inscrit dans la dédiabolisation du RN Comment ne voient-ils pas que la racisme anti arabe ou anti noir est du même tonneau que l'antisémitisme ? Est-ce un signe de sénilité ou sont-ils gagnés par les idées d'extrême droite qui ont envahi la France, l'Europe et le monde ?
Et peuvent-ils sans sourciller passer sous silence le fait que le maire de Perpignan entend donner le nom de Pierre Sergent à une place de sa ville ? C'est pourtant révélateur !
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Incompréhensible et scandaleux!