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"Bougnoules", "fils de putes de juifs" : un policier porte plainte contre ses collègues
L’article de Mediapart étant trop long je reprends l’article de mon journal local « Le Journal de Saône-et-Loire » Mais pour que ce journal local mette en ligne cet article c’est que l’affaire est grave (preuves à l’appui)
"Bougnoules", "fils de putes de juifs" :
un policier porte plainte
contre ses collègues
Photo illustration AFP
Christophe Castaner l'a assuré, mercredi : "Chaque faute, chaque excès, chaque mot, y compris des expressions racistes" dans la police sera sanctionné.
Pourtant, à Rouen, six policiers sont toujours en poste, qui ont tenu des propos d'une violence inouïe sur un groupe WhatsApp privé, comme le révèlent Arte et Mediapart.
Ce jeudi, le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, a toutefois annoncé leur renvoi devant un conseil de discipline.
"Je n'attends qu'une chose, que tous ces gens crèvent..."
L'affaire a débuté en décembre dernier, lorsqu'un de leurs collègues avait porté plainte contre eux pour "provocation non publique à la discrimination", "diffamation non publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nationalité, la race ou la religion" et "injures non publiques en raison de l’origine, l’ethnie, la nationalité, la race ou la religion".
Il a alors aussi adressé un rapport à ses supérieurs.
Dans ce groupe de 11 participants, les six policiers se revendiquaient comme "suprémacistes blancs" et même comme "fascistes".
Ils avaient un mot de haine pour chacun : les gens du voyage sont traités de “putain de manouches”, les Juifs de “fils de pute” (qui “dirigent le pays”), les homosexuels des pédés”, les Maghrébins de "bougnoules" et les Noirs de "Nègres". Sans oublier les femmes ("putes à nègres").
"Je n’attends qu’une chose, c’est que tous ces gens crèvent. Je n’ai plus envie de sauver les gens. Je me dis que tous ces gens doivent crever. Ça régénérera l’espèce humaine et surtout la race blanche", dit l'un d'eux.
Leurs portables n'ont pas été saisis
La révélation de cette affaire tombe alors que le débat s'ouvre sur les violences policières et le racisme dans cette institution.
Concernant Rouen, les policiers sont toujours en poste, donc, et même en contact avec le public.
Récusant toute impunité, Frédéric Veaux a affirmé ce jeudi qu’il «veillerait à ce que toutes les conséquences administratives soient tirées de ces actes qui n’ont évidemment pas leur place dans la police nationale et appellent les réponses les plus sévères».
Une enquête avait été ouverte après la plainte et confiée à l’IGPN par le procureur de Rouen. Une enquête interne a aussi été lancée.
Les policiers mis en cause seront renvoyés devant un conseil de discipline, et ont dans l'intervalle été affectés à d'autres tâches. Selon Mediapart, leurs portables n'ont pas été saisis et ils se sont vantés d'avoir effacés les messages qu'on leur reproche...
« On est fichés "f", "f" comme fachosphère »
Membre d'une unité de police d’escorte à Rouen, Alex découvre l'existence d'un groupe privé d’échanges audio sur WhatsApp, dont font partie une dizaine de ses co-équipiers. Certains sont encore stagiaires en école de police, d'autres, comme lui, sont policiers titulaires depuis plus de 20 ans. Intrigué par la présence de son prénom dans les messages, il découvre des propos orduriers ouvertement racistes, misogynes et antisémites. Certains de ses collègues vont jusqu’à se revendiquer du fascisme et du suprémacisme blanc. Sur les conseils de son avocate, M° Yaël Godefroy, Alex dépose plainte et déclenche une enquête interne qui est toujours en cours. Après son audition, la hiérarchie décide de muter Alex dans une autre unité. Ses collègues titulaires sont eux toujours en poste.
Ilham Maad a réuni le policier et son avocate pour commenter des extraits de ces enregistrements. Une enquête sur cette affaire menée par Camille Polloni est à lire dans Mediapart.Merci de cliquer sur :
Dans la vidéo pour écouter Alex.
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