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C’est la belle histoire de Danièle Ponsot
Danièle Ponsot pense à sa maman
le 13 août 2024
(Rétrospective)
« Ma petite maman chérie, aujourd'hui, 13 août cela aurait été ton anniversaire ! Je me souviens de ceux que nous avons fêtés, à Port aux Poules mais aussi à Antibes, plus tard... moins nombreux hélas ! tu es partie si vite ! ces deux photos illustrent bien ta bienveillance, le sourire depuis le balcon de Palikao (aujourd'hui Tighenif) et le bain de pieds dans la mer, sur la crique située en bas du Musée Napoléon, à Antibes...Depuis 1970, ton cher sourire et ta jolie voix me manquent mais ces photos me les rappellent. Je joins la photo de votre chère Christiane, que je n'ai pas connue, mais dont vous avez su, papa et toi, entretenir avec tendresse la mémoire auprès de nous, ses frère et sœurs ! Pour vous, la famille, c'était sacré! Pour tout ce que vous nous avez transmis, papa et toi, MERCI ! »
C’est la belle histoire
de Danièle Ponsot
Comme tous les matins j’ai lu la presse et je suis tombé sur un article du journal Le Progrès qui a attiré mon attention puisqu’il concernait une amie de longue date Danièle Ponsot, m’apprenant que Danièle est présidente du Comité FNACA de Chaussin (Jura). Je sais aussi qu’elle fait partie de cette association :
En 2012 Danièle Ponsot était maire de Chaussin et a inauguré une rue du 19-Mars-1962. Comme elle a été une des rares maires pieds-noirs à avoir accompli cette belle action je vais rappeler un article de mon blog daté de 2014 qui a pour titre « La Belle histoire de Danièle Ponsot »
Michel Dandelot
Chaussin (Jura)
Le congrès départemental de la FNACA
se tiendra dans la commune
Le comité local de la FNACA s’est réuni à l’occasion de son assemblée générale annuelle, vendredi. L’annonce de la tenue prochaine du congrès départementale de l’association d’anciens combattants à Chaussin a été faite à cette occasion.
Le benjamin des porte-drapeaux, Enzo Ferraroli, a déposé une gerbe au monument aux morts accompagné de Danièle Ponsot présidente du Comité FNACA de Chaussin.
Une rue du 19 MARS 1962 inaugurée à CHAUSSIN le 11 septembre 2010 par Roland DELAINE président départemental de la FNACA du Jura, hélas décédé aujourd'hui et Madame le Maire Danièle PONSOT.
CHAUSSIN (Jura) 19 mars 2012
Un message de réconciliation
et d’espoir
Danièle Ponsot, maire, durant la cérémonie. Photo Michèle Fernoux
Lundi 19 mars 2012, en fin d’après-midi, plus de 100 personnes ont répondu à l’invitation de la mairie pour commémorer le 50e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie. Danièle Ponsot, maire, « pieds-noirs » et fière de l’être, a souligné l’importance de l’apaisement et de la réconciliation depuis 50 ans. La clique des Hays et la chorale de l’Alouette ont apporté une note d’espoir en interprétant « quand les hommes vivront d’amour ».
En hommage et en remerciements à Danièle Ponsot qui est peut-être la seule maire "pieds-noirs" et fière de l'être, ayant inauguré une rue du 19-Mars-1962 en France, voici une vidéo "Unis pour l'Ukraine" qui interprète "Quand les hommes vivront d'amour"
J'ai mis en ligne cette vidéo aujourd'hui 5 novembre 2022.
Michel Dandelot
Allocution de Danièle PONSOT
Maire de Chaussin
le 19 mars 2012
Il y eut le temps de la guerre, rendue inéluctable par l’incompréhension d’une situation très particulière :
-D’un côté, le refus de prendre en compte les revendications légitimes d’une population autochtone qui avait pourtant payé un lourd tribut aux deux conflits mondiaux de 14-18 et de 39-45 : ils avaient le droit de se faire tuer mais pas la reconnaissance de la nationalité française !
-De l’autre, le fait que l’Algérie, à la différence de la Tunisie et du Maroc qui en 1954 s’acheminaient relativement sereinement vers l’Indépendance, l’Algérie donc était une vraie colonie de peuplement où s’étaient implantés depuis 1830 des Français, des Espagnols, des Maltais, des Italiens qui avaient fait souche et se sentaient chez eux, sur une terre vénérée.
Après 8 ans de conflits sanglants, après des tentatives avortées de mettre fin au problème de façon pacifique, malgré les efforts de femmes et d’hommes au grand cœur comme Germaine TILLION, Jacques SOUSTELLE ou Jacques CHEVALIER, après des événements dramatiques touchant les deux communautés, ainsi que les soldats des 2 bords et entraînant la mort de centaines de milliers d’hommes et de femmes, événements largement rappelés dans la Presse ces jours-ci, enfin une issue apparaissait avec la perspective des accords d’Evian.
Certes, cette signature eut lieu dans la douleur puisque le Maire de cette ville, Camille BLANC, avait été assassiné par l’OAS, le 31 mars 1961, pour avoir accepté d’y accueillir la conférence devant mettre un terme à la guerre.
Le 18 mars 1962 étaient signés, malgré tout, les accords et le 19 mars 1962 était proclamé le Cessez-le-Feu.
Celui-ci fut accueilli avec soulagement par le peuple français et les soldats, enfin libérés de cette guerre « idiote et imbécile » comme l’avait qualifiée Guy MOLLET, qui n’avait pourtant pas su y mettre un terme ! En revanche, ce fut l’affolement parmi la population Pied-Noir, terrorisée et prise en otage par l’OAS.
Je citerai ici l’écrivain algérien Yasmina KHADRA : « Ce qui a rendu inévitable l’exil des Pieds-Noirs, ce sont surtout les folies insoutenables de l’OAS. Oui, une Algérie plurielle était possible ! »
Mes chers amis Anciens d’Algérie, vous avez perdu 2 ans et plus de votre vie pour nous défendre, nous, les Pieds-Noirs, qui nous sentions tellement français, en Algérie mais tellement proches aussi de cette population arabe que nous avons laissée! Certains ont perdu leur âme dans cette sale guerre et des milliers ont perdu la vie !
Mais après le temps de la guerre, après 50 ans de regrets nostalgiques, il est temps que viennent l’apaisement, la réconciliation et une amitié paisible entre l’Algérie et la France.
Intervention de Danièle PONSOT, 19 mars 2013
Mes chers amis Anciens Combattants, souvenez-vous ! Nous étions ensemble, là-bas, en Algérie : vous étiez dans les Aurès, dans la Mitidja, dans le Grand Sud Saharien, près des frontières Marocaine ou Tunisienne. Moi, je vivais près des coteaux de Mascara.
Aujourd’hui, comme tous les ans, nous sommes réunis à Chaussin, pour nous souvenir et rendre hommage à tous ceux qui ont payé un tribut trop lourd à cette guerre cruelle et fratricide.
Aujourd’hui, j’aurai une pensée particulière pour toutes les mères à qui on est un jour venu annoncer qu’elles ne reverraient pas leur fils. Qu’elles aient vécu au fond de la campagne de France ou dans une mechta algérienne, la peine était la même, injuste et insurmontable.
Aujourd’hui, j’aurai une pensée pour le Harki, empêché de monter dans le camion se dirigeant vers le port ou l’aéroport, figé dans l’incompréhension devant ce coup du sort, résigné devant la mort annoncée.
Aujourd’hui, j’aurai une pensée pour la pauvre vieille femme, s’apprêtant à monter dans un bateau hostile, laissant derrière elle ses souvenirs et ses morts et n’emportant avec elle, pour tout bagage, qu’une modeste valise et…la cage de son cher canari !
Tant de chagrins, tant de gâchis qui auraient pu être évités avec un peu plus de respect et de volonté !
Le cessez-le-feu du 19 mars, s’il n’empêcha pas des exactions criminelles dans les semaines qui suivirent, a eu le grand mérite d’affirmer la volonté de la République de mettre un terme officiel aux combats en Algérie et a donc toute sa place dans les dates de commémoration reconnues par la Nation.
Mes chers amis, comme dans la chanson, vous connaissez « le prix du sang et des larmes ». Comme les soldats qui, hier en Afghanistan, aujourd’hui au Mali, risquent leur vie pour défendre une cause, vous avez gagné le droit à la reconnaissance et au respect!
Au nom de tous, Merci !
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Danièle Ponsot et à sa droite en regardant la photo Lulu, son regretté époux, ancien d'Algérie.
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Ceci est un témoignage : je ne suis pas historienne. Mais j’ai vécu 18 ans de ma vie en Algérie et mon adolescence s’est déroulée au rythme de ce que l’on a trop longtemps appelé «événements» alors que c’était une guerre, et de la pire espèce, parce que fratricide. Voilà pourquoi la Chaussinoise que je suis devenue a eu envie de parler de « son » Algérie pendant les années à la fois lumineuses et sombres. Voilà pourquoi je m’exprimerai à la première personne.
Mai 2014
« C'était il y a quelques jours, puisque c'était le 8 mai ! Lulu (mon mari et ancien combattant de la guerre d’Algérie) a présenté Emma, lectrice du texte des Anciens Combattants et moi, je dirige la Lyre Chaussinoise, où vous reconnaîtrez François et David, venu en ami!(et en saxophoniste!) »
Le 11 mai : en famille, nous avons fêté l'anniversaire de Cécile ma fille qui habite Saint-Marcel (Saône-et-Loire)
A la Lyre Chaussinoise
"Tous les amis de ce Blog se joignent à moi pour remercier sincèrement Danièle PONSOT de nous avoir transmis ce remarquable et rare témoignage d'une "pieds noirs" fière de l'être. Danièle vous nous avez fait une analyse lucide et objective du passé, de votre passé, nous vous en sommes très reconnaissants"
Michel Dandelot
« Pauvre France qu’es-tu devenue ? Marine Le Pen et son parti d’extrême droite a le pouvoir de vie ou de mort du nouveau gouvernement. En voici une première preuveAu drame, citoyens *** Tel père, telle fille *** Oui, le RN est « l’héritier de Pétain », le FN a été fondé par des anciens nazis »
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Commentaires
Une histoire personnelle qui recoupe les événements que nous avons vécus.
Le souvenir le plus précis que j'ai de ce secteur c'est le passage à Saint Denis du Sig. J'avais fini mes classes à Oran et je me rendais en zone opérationnelle à côté de Saïda. C'était en juin 1960. Il me restait encore vingt deux mois à effectuer. Et non, je n'avais pas trop le moral !
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Sa nostalgérie, pourtant reprochée aux uns et admise à d'autre!