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C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire Camille Blanc
ÉVIAN-LES-BAINS
En février 2016
Alger annonçait vouloir saluer la mémoire
de l’ancien maire Camille Blanc
Le gouvernement algérien a informé le maire d’Évian-les-Bains, Marc Francina, de son souhait de nommer une avenue d’Alger “Camille Blanc”, en hommage à l’ancien maire de la ville assassiné par l’OAS, le 31 mars 1961, lors de la conférence qui a présidé à la signature des Accords d’Évian. Ainsi qu’une “place Évian”. Des propositions visées favorablement par l’association locale des anciens combattants d’Afrique du nord. Les élus évianais vont à leur tour se prononcer.
Le 31 mars 2016 une source officielle nous annonçait que le Conseil municipal d'Evian s'était prononcé pour cette proposition des autorités algériennes après avoir consulté les Associations d'Anciens combattants.
C’était le 31 mars 1961
Le maire d’Evian était victime
de l’OAS
Alors j’ai voulu voir Evian
* Son Hôtel de Ville
* L’Hôtel Beau Rivage propriété
de Camille Blanc où il fut assassiné
* L'Hôtel du Parc où furent signés les Accords d'Evian
Les négociations des accords d'Evian : en haut à gauche, la délégation française devant l'Hôtel du Parc, en haut à droite la délégation algérienne, en bas à gauche, l'Hôtel du Parc aujourd'hui résidence privée transformée en logements, en bas à droite, Camille Blanc, maire d'Evian.
Camille Blanc était maire de la ville d'Evian et propriétaire de l'Hôtel Beau Rivage où devait s'ouvrir, le 7 avril 1961 les négociations entre les délégations Algériennes et Françaises qui devait aboutir, 1 an après, aux accords d'Evian. Avant d'aller plus loin, il faut préciser que la Ville d'Evian avait été choisie pour sa proximité avec la Suisse qui permettait aux plénipotentiaires Algériens de se replier en zone neutre en dehors des séances de travail.En plein milieu de la nuit du 31 mars 1961, vers 2 heures du matin, Camille Blanc reçu un coup de téléphone lui proposant de s'approcher de la fenêtre de sa chambre. Dès son approche un engin explosif lui sauta à la figure. Sa femme légèrement blessée, probablement par les éclats de verre, son fils indemne dit la dépêche mais en fait traumatisé à vie comme toutes ces victimes de la barbarie aveugle du sinistre syndicat du crime qu’était l’OAS.
Les fenêtres des immeubles qui cernaient la mairie s’éclairaient une à une, la ville se réveillait pétrifiée d’angoisses. Aux interrogations, succédaient très vite des bribes d’information. "Oui, c’est un attentat. Oui le maire était visé, il est blessé"…
Au petit matin, les Évianais apprendront sa mort. Camille Blanc avait 49 ans. Généreux, affable et ambitieux pour sa ville, il était très apprécié de ses administrés. Depuis 1945, ils lui renouvelaient à une très confortable majorité leur confiance. Il était socialiste (SFIO).
Dans la torpeur qui saisissait la ville, une évidence émergeait en forme d’épitaphe : « Camille Blanc voulait la paix en Algérie, il l’a payée de sa vie. »
Entrer dans l’Histoire
avec les Accords d’Évian
En ce printemps 1961, la ville d’eau se préparait à accueillir les délégations françaises et algériennes qui depuis quatre ans planchaient en secret à l’écriture des conditions d’un cessez-le-feu d’une guerre qui ne disait pas son nom.
Qu'avait fait ce brave homme, rien !
Est-ce que lui et sa ville étaient responsables de quoi que ce soit, non !
Il s'agissait bien d'un sempiternel acte de barbarie prémédité et destiné, une fois de plus à saboter toute idée d'accord politique irrémédiable.
Une page d’Histoire à laquelle le maire avait accepté d’associer le nom de sa ville pour lui redonner du lustre... les terroristes et criminels de l’OAS ont accompli ici, comme ailleurs, un acte barbare… C’est insupportable quand on voit aujourd’hui les héritiers de ce « syndicat du crime »… se pavaner devant les stèles glorifiant le colonialisme, en souillant le drapeau français. C’est inacceptable quand on voit les adeptes du parti extrémiste, xénophobe et raciste, aller se recueillir sur les tombes… des Degueldre, Bastien-Thiry, Dovecar, Piegts, ces condamnés à mort et fusillés pour leurs crimes, par la Justice de la République Française.
Le communiqué de l'AFP le 31 mars 1961
L’Hôtel du Parc aujourd’hui transformé en logements : L'établissement qui faisait jadis partie du prestigieux complexe des bains de Thonon est désormais composé de résidences.
C'est dans cet hôtel que les représentants de la France et du FLN se réunirent en mars 1962 pour mettre fin à la guerre d'Algérie.ALORS J’AI VOULU VOIR EVIAN, SON HÔTEL DE VILLE, L'HOTEL "BEAU RIVAGE" PROPRIETE DE CAMILLE BLANC en 1961… voici quelques photos prises en juin 2013 :
L'Hôtel de Ville d'Evian aujourd'hui
Une plaque en hommage à Camille Blanc à l'intérieur
de l'Hôtel de Ville d'Evian
Une plaque sur la façade de l'Hôtel Beau Rivage propriété
de Camille Blanc en 1961
Camille Blanc n'eut même pas le temps d'ouvrir les volets
que vous voyez au-dessus du nom "Beau Rivage"
car il fut tué par un engin explosif déposé
par les criminels de l'OAS
au moment où il s'approchait de la fenêtre
Le 19 mars 2017 une cérémonie a été organisée
au cimetière du Père Lachaise à Paris en hommage
à toutes les victimes de l'OAS dont faisait partie aussi
l'ancien maire d'Evian Camille Blanc
Rappelez-vous c'était le 6 octobre 2011
au cimetière du Père Lachaise à Paris
le dévoilement de la première stèle en France
en hommage et à la mémoire de toutes les victimes
de l'OAS
"1961-1962. En hommage à toutes les victimes de l’OAS en Algérie et en France. Civils, militaires, magistrats, fonctionnaires, élus, défenseurs des institutions et des valeurs de la République".
« Dimanche 19 mars 2017 Hommage à l’ensemble des victimes de l’OAS en Algérie et en FranceCombien de temps encore, en France, des sans-abris vont mourir presque dans l’indifférence générale. Pendant ce temps on entend parler des "magouilles" de certains "irresponsables& »
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