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Cher petit Président *** LE COUP D’ÉTAT QUI VIENT *** La CGT veut organiser une mobilisation fin septembre début octobre
Cher petit Président
Cher pas au sens où je t’aimerais hein, cher, parce que tu nous coûtes bonbon en termes de démocratie et de droits des humains…
Citoyenne, du monde, de gauche, athée, en résistance contre
tous les racismes
Petit parce que tu ne seras jamais un Grand président, comme le fut, à ma connaissance et pour l’avoir pratiqué, Mitterrand par exemple, même s’il a beaucoup été critiqué et mal aimé. On avait déjà eu l’énervé de droite qui nous a fait honte, mais là, avec toi, ça dépasse l’entendement.
Je me permets de t’écrire et même de te tutoyer, -moi je tutoie même dieu depuis que je suis toute petite et que je pensais qu’il existe pour de vrai-, parce que ce matin j’ai reçu dans ma boîte mail un courrier d’un de tes potes que je ne connais pas, à qui je n’ai jamais donné mon adresse. Et il me dit comme ça tout de go, qu’à la dernière élection présidentielle j’aurais voté pour un antisémite et aux élections législatives aussi, puisque j’ai voté pour Mélenchon et pour LFI. Il n’y a que les racistes et les antisémites qui votent pour les racistes et les antisémites. Alors maintenant ça suffit. Me traiter moi d’antisémite ou de raciste, personne n‘a jamais osé dans la vraie vie. Mélenchon n’a jamais été condamné pour antisémitisme. Ses députés non plus. Et même le Conseil d’Etat l’a dit, LFI n’est pas d’extrême gauche.
Alors tes mini ministres démissionnaires, tu leur dis d’arrêter de raconter des salades sur tous les plateaux des media qui leur tendent leur micro et de m’envoyer des mails.
M. Séjourné m’a écrit qu’il t’a rencontré avec ton parti et tes alliés, et qu’il a partagé avec toi ses convictions et trois souhaits. Voilà les souhaits, je cite :
« Premièrement, notre souhait de travailler avec les partis de l’arc républicain. (…)
Deuxièmement, notre ouverture à travailler avec un Premier Ministre qui ne serait pas membre des partis du bloc central. (…)Troisièmement, j’ai signalé au Président de la République notre détermination à censurer tout gouvernement dans lequel LFI serait représentée. Nous n’accepterons jamais qu’un parti ambigu sur l’antisémitisme et le séparatisme, conciliants avec les autocrates et les ennemis de l’Europe, entre au gouvernement. J’attends une position tout aussi forte des forces politiques qui seront reçues jusqu’à lundi par le Président de la République. »
C’est à cause du dernier souhait, que j’écris ce billet. S’il y a un autocrate en France, c’est toi petit président. S’il y a des antisémites en France, c’est à l’extrême droite raciste qu’il faut les chercher et même à droite sûrement. Et s'il y a des républicains dans ce pays, ce sont bien tous les députés LFI qui se sont retirés de la course au 2ème tour des législatives pour laisser leur place à des Borne et autres bourrins de ton camp.
Alors maintenant tu arrêtes ton cirque. Tu as perdu les élections, tu as perdu la confiance des Français, tu as perdu sur le plan international où les autres te regardent comme un bouffon, et surtout surtout tu fais perdre notre pays, qui fut il y a longtemps dans la tête de beaucoup d’humains le pays des Droits des humains. Et ça moi tu vois, jamais je ne l’oublierai. Et je ne te pardonnerai jamais d’être super pote avec le premier ministre d’un gouvernement d’extrême droite, à qui tu vends des munitions pour tuer des bébés avec ton envoyé spécial qui a osé m’écrire ce matin.
Et maintenant, il faut que Lucie Castets soit notre Première ministre et que le gouvernement de gauche puisse agir, enfin, pour réparer toutes tes fautes. Je les ai vu sortir du palais hier. Ils étaient magnifiquement unis, ont dit tout ce qu’il y avait à dire. Nous sommes des millions à avoir voté pour eux. La société civile est avec eux, des syndicats aussi...
Ce matin je suis sortie avant 6h, j’avais rendez-vous avec le soleil, loin là-bas, après les champs. C’est en rentrant, sur le chemin, tout en cueillant des jolies fleurs, que j’ai écrit ce billet dans ma tête. Et ici, dans ma région, ce sont pas des moutons macronistes qu’on croise sur les chemins, ce sont des cigognes. Belles, fières, indépendantes, libres et fidèles...
© GTK
LE COUP D’ÉTAT QUI VIENT
- Refus de nommer une première ministre de gauche, passage en force, dissolution suivie de l'effacement d'une élection : récapitulons la gravité de la situation -
Revenons un peu en arrière. Au début du mois de juin, Macron créait un chaos politique inattendu : il prononçait, juste avant l'été et au soir d'élections européennes qui avaient vu triompher l'extrême droite, une dissolution de l'Assemblée Nationale. En urgence, il provoquait ainsi des élections législatives cruciales dans un laps de temps extrêmement court, à la veille des vacances estivales.
Macron n'avait qu'un seul objectif : une victoire de l'extrême droite. Absolument toutes les conditions étaient réunies : le RN plus haut que jamais, renforcé par son score aux Européennes, la gauche divisée et défaite, le camp macroniste détesté, les médias en ordre de bataille pour faire campagne en faveur de l'extrême droite et contre la gauche. Tout était prêt, jamais la situation n'avait été aussi favorable au RN.
Le 14 juin, Le Monde révélait cet échange de Macron avec un «grand patron, familier de l’Élysée» qui lui avait demandé à propos de la dissolution : «Pas trop dures, ces journées ?». Réponse de Macron, amusé : «Mais pas du tout ! Je prépare ça depuis des semaines, et je suis ravi. Je leur ai balancé ma grenade dégoupillée dans les jambes. Maintenant on va voir comment ils s’en sortent…»
Macron a même mis sa pierre à l'édifice : pendant trois semaine, son camp a cogné de toutes ses forces contre la gauche, accusée de tous les maux. Et le président a lui même dénoncé « l'immigrationnisme » du Front Populaire, et la possibilité de « changer de sexe », reprenant ainsi les mots et les idées de l'extrême droite. Et pour être sur de bien clarifier les choses, Macron a fait savoir dans l'entre-deux tour dans la presse qu’il comptait nommer Bardella Premier Ministre, même sans majorité absolue du RN. Tout était prêt, la seule question dans les médias, était de savoir à quel niveau serait la victoire des fascistes.
Contre toute attente, c'est finalement l'alliance du Front Populaire qui est arrivée en tête. Une surprise pour Macron. Et d'un coup, tout s'est arrêté. Il n'était plus question d'urgence, plus question de nommer un Premier Ministre dans la foulée des élections, plus question d'un nouveau gouvernement. Non, il fallait une « trêve olympique », qui dure désormais depuis deux mois. Et toute parole politique était accusée de "gâcher la fête".
Depuis deux semaines, pour continuer à gagner du temps, les macronistes intensifient les diffamations, répétant jusqu'à la nausée que la France Insoumise, premier parti de gauche, serait « anti-républicain», transformant les insoumis en épouvantails absolus qu'il faudrait écarter à tout jamais d'un gouvernement, même en cas de succès électoral.
Le 24 août, Jean-Luc Mélenchon a donc accepté d'écarter toute nomination de ministres LFI dans un gouvernement du Nouveau Front populaire. Puisque c'est ce qui était censé bloquer, en théorie, plus rien ne s'opposait à la nomination du gouvernement.
Mais le camp présidentiel a encore changé de posture. Les macronistes assurent qu'ils voteront une motion de censure contre tout gouvernement de gauche, même sans les insoumis. L'élue Renaissance Nathalie Loiseau estime que «le programme du Front Populaire entraînerait un déclassement inévitable pour notre pays. Il serait irresponsable de soutenir un gouvernement décidé à l’appliquer» et le député Karl Olive estime «Ce n’est pas parce que La France Insoumise ne sera pas dans le poulailler que Jean Luc Mélenchon ne sera pas à la plume ! Ça ne change strictement rien». Ces gens ont un grave problème avec la démocratie, même représentative.
En parallèle, Macron fait savoir qu'il ne nommera pas Lucie Castets Première Ministre. Cette énarque de centre-gauche proche du PS était pourtant désignée par le Front Populaire, le groupe arrivé en tête le 7 juillet. Elle avait même annoncé être prête à négocier avec les autres groupes, ce que les macronistes n'ont jamais fait. Mais peu importe, pas question.
Les masques tombent. Les procès en «anti-républicanisme», en antisémitisme, en « bordélisation » qui visaient la France Insoumise touchent désormais toute la gauche jusqu'au PS. Ces accusations ont toujours été malhonnête et factices, c'est désormais toute l'opposition qui est considérée comme étant "hors de l'arc républicain". C'est le verdict des élections – que les macronistes ont eu même provoqué – qui est refusé. Ces gens ne lâcheront pas le pouvoir, ils empêcheront par tous les moyens la gauche, même la plus tiède, d'accéder à une once de pouvoir. Il s'agit bien d'un coup d’État institutionnel et légal du camp néolibéral.
Selon Le Parisien, Macron ne veut pas voir « détricoter » ses réformes économiques et sociales. Le Monde avait déjà indiqué qu'Emmanuel Macron « refusait de changer sa politique sur le fond », après sa double défaite électorale. Le 25 juillet, il invitait à l’Élysée des grands patrons internationaux venus pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, notamment Elon Musk et Bernard Arnault. «Selon une conseillère élyséenne, Emmanuel Macron a voulu “rassurer” les patrons inquiets après des élections législatives désastreuses, en se portant garant que ses réformes structurelles ne seraient pas remises en cause». Il n'a jamais eu l'intention de se conformer à un vote qui lui serait défavorable.
En parallèle, alors que son gouvernement est prétendument « démissionnaire », les attaques n'ont pas arrêté de pleuvoir durant l'été : modification du code du travail, licenciements à la Protection Judiciaire de la Jeunesse, baisse, réforme scolaire, loi immigration, projet de programme d'austérité, baisse des aides à l'emploi pour les personnes en situation de handicap ...
Macron voulait terminer son mandat par une cohabitation avec l'extrême droite, qui lui aurait permis d'aller encore plus loin dans l'autoritarisme, de continuer à assurer les intérêts des plus riches et de créer le chaos qui lui aurait permis de briguer un troisième mandat. Son plan a échoué, mais il compte bien l'appliquer quand même. Si cela se passait dans n'importe quel autre pays, les médias parleraient de putsch.
Les riches ont toujours maintenu leur domination, mais en France, c'était sous les apparences de la démocratie et de l'alternance jusqu'à présent. A présent, ils se radicalisent. Tout le monde peut constater que le vote ne sert à rien. La bourgeoisie ensauvagée est mauvaise perdante. Pour la ramener à la raison, il ne reste que la rue.
La CGT veut organiser
une mobilisation fin septembre début octobre
La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, le 23 mai 2024.© ANTONIN UTZ / AFP
La CGT prévoit de construire une « mobilisation » sociale pour « fin septembre, début octobre », a déclaré sa secrétaire générale, Sophie Binet, dimanche 25 août.
Vers une nouvelle mobilisation sociale à la rentrée ? « La CGT construira une mobilisation à la rentrée avec toutes celles et ceux qui le souhaitent fin septembre début octobre », a déclaré Sophie Binet, dans un entretien accordé à La Vie Ouvrière , le magazine des militants de la centrale syndicale. « Je ne suis pas sûre que tous les syndicats y soient, mais ce n’est pas un drame », a ajouté la numéro 1 de la CGT.
Sophie Binet n’a pas précisé les mots d’ordre de cette future mobilisation, ni ses contours, mais les revendications évoquées au fil de l’entretien ne manquent pas : abrogation de la réforme des retraites ou budget 2025 accusé d’être préparé « sur une base austéritaire violente ».
« Nous travaillons à une rentrée offensive sur l’abrogation de la réforme des retraites, les salaires, les services publics, la réindustrialisation, l’égalité entre les sexes, etc. », a promis Sophie Binet.
Pas de trêve « dans la casse sociale »
La secrétaire générale de la CGT continue de fustiger Emmanuel Macron, accusé d’enfreindre « la logique institutionnelle » en ne nommant pas Lucie Castets, la candidate proposée par le Nouveau Front Populaire (NFP) pour Matignon.
« Le président a décrété la trêve olympique par une forme de volonté royale, mais il n’y a pas eu de trêve dans la casse sociale avec, cet été, des attaques fortes sur l’emploi notamment dans l’industrie », a dit Sophie Binet. « Sur nos luttes, nous n’avons aucun interlocuteur, ce sont les pleins pouvoirs patronaux ! », a-t-elle complété.
Sur le front interne, Sophie Binet s’est félicitée de quelque 70 000 nouveaux syndiqués dans la foulée de la réforme des retraites et précise que « dans la dynamique d’entre-deux-tours » des élections législatives pour lesquelles le syndicat avait exceptionnellement appelé à voter pour le NFP, 3 à 4 000 personnes ont rejoint la centrale.
« 25 août 1944 : les tirailleurs algériens libèrent Marseille« Une honte » : après le refus de Macron de nommer Castets Première ministre, la colère du Nouveau Front populaire »
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Commentaires
1ToteeMercredi 28 Août à 23:18C'est dans les entreprises et dans rueRépondre
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