La tradition respectée à Béziers

ce 17 octobre 2022

Photos Chantal Bonnaure 

Texte de Jacques Cros

 Comme chaque année depuis 2014 un groupe de militants attachés à la paix et à l’amitié entre les peuples s’est retrouvé ce lundi 17 octobre sur le Pont Vieux de Béziers.

Un mot de Pierre Blondeau a rapidement rappelé le crime d’Etat commis il y a 61 ans jour pour jour à Paris. Lui a succédé Jean-Claude Llinarès qui, au nom de l’IHS Marcel Caille, a fait l’historique de ce drame qui avait pour objectif d’empêcher la fin du colonialisme et de la guerre menée en Algérie pour tenter de le perpétuer.

Nous étions à la veille de l’anniversaire du 18 octobre 1999. Ce jour-là le Parlement avait voté une loi reconnaissant que c’était bien une guerre qui s’est déroulée en Algérie de 1954 à 1962, ce qui correspondait à ce que vivaient les appelés du contingent enrôlés pour y participer.

Le 18 octobre 2022 on doit dans le cadre du 60^ème anniversaire de la fin des hostilités commémorer cette date. Des ambiguïtés subsistent sur la nature et la nocivité du colonialisme ainsi que sur les atrocités commises par la France et en particulier tout au long des années de cette guerre d’indépendance. Pour des raisons électoralistes doublées de la nécessité d’accords commerciaux entre la France et l’Algérie est mise en sourdine la condamnation d’un système qui pourtant s’impose. On assiste à des gages donnés à tout ce que compte le courant de l’Algérie française.

Deux informations ont été données au cours de cette cérémonie symbolique. Le fait que les époux Klarsfled aient accepté la médaille de la ville de Perpignan reçue de Louis Aliot, le maire élu du RN ! La tenue d’une manifestation pour les Iraniennes a été annoncée pour le dimanche 23 octobre.

Les participants ont symboliquement jeté quelques fleurs et quelques rameaux de châtaignier dans l’Orb en hommage aux noyés de la Seine du 17 octobre 1961.

Les commentaires des internautes

Baya Chel le 17/10/2022

Les massacres des manifestants algériens, pacifiques, le 17 octobre 1961 , réprimés sauvagement par la police de Papon , préfet de Paris à l’époque, qui avait déjà participé aux massacres du 8 mai 1945 dans le constantinois , 45 000 morts, Papon a des précédents par la déportation de ses compatriotes de religion judaïque, pendant la 2em guerre mondiale, il a été jugé pour ces crimes mais pas pour ceux commis sur les Algeriens .
Bravo aux Justes de Béziers pour l'hommage aux victimes du 17 octobre 1967 à Paris, bravo!