• Concernant les victimes d’après le 19 mars il y a une information nouvelle, du moins c’est la première fois que je la lis et c’est l’Algérie qui nous l’a donne…

     

    Concernant les victimes d’après le 19 mars il y a une information nouvelle, du moins c’est la première fois que je la lis et c’est l’Algérie qui nous l’a donne… Contrairement à la fachosphère française qui occulte l’OAS  l’Algérie n’hésite pas à dénoncer des faux moujahidines…

     

    Il y a 56 ans, la fin de la guerre d’Algérie : de « s’hab 19 mars » aux faux moudjahidines ***  Par M.A. Boumendil

    Le 19 mars 1962 entrait en vigueur, après la signature des Accords d’Evian, le cessez-le-feu définitif décrété conjointement par le gouvernement français et le gouvernement provisoire de la révolution algérienne (GPRA), mettant fin à près de huit ans d’une guerre sans merci et 132 ans d’une colonisation aussi injuste que violente. La suite n’allait pas être toute rose. 

    Le cessez-le-feu, prélude à l’indépendance inéluctable de l’Algérie, ne signifiait pas l’avènement de la paix pour autant. Aux exactions criminelles des ultras de l’Organisation armée secrète (OAS), s’ajoutait une absence d’autorité notoire qui ouvrait la voie à toutes les dérives et à tous les excès, l’armée française s’étant progressivement cantonnée dans ses casernes avant de quitter le sol algérien et l’autorité algérienne n’étant ni vraiment installée ni suffisamment préparée à gérer une situation à la fois tendue, dangereuse et compliquée.

    Ainsi s’installa une période trouble et quasiment incontrôlable qui s’étala de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu jusqu’au référendum pour l’indépendance de l’Algérie, soit du 19 mars au 03 juillet 1962, propice à toutes les exactions et à tous les règlements de compte.

    Si du côté européen l’OAS s’est engagé dans une politique de terre brûlée n’épargnant ni les infrastructures ni les personnes ni les biens, des Algériens n’ont pas hésité, de leur côté, à s’en prendre à des Européens et, plus encore, aux harkis lâchement abandonnés par ceux qu’ils ont servis. Est-il possible, aujourd’hui encore, de dresser le bilan macabre de cette période ?

    Il faut cependant faire référence à un phénomène qui, loin d’être anecdotique ou anodin, n’est pas étranger, du côté algérien du moins, à la situation chaotique d’alors et qui continue, à ce jour, de peser de manière néfaste sur l’évolution du jeune Etat national.

    A la faveur de la signature des Accords d’Evian et du cessez-le-feu, les rangs de l’ALN et du FLN ont été soudainement et miraculeusement submergés par un apport massif de sang neuf, c’est-à-dire par des moudjahidines de la dernière heure volant au secours de la victoire. La vox populi les désignait et les désigne encore sous le vocable peu valorisant de « shab 19 mars », littéralement « ceux du 19 mars. »

    Ce sont en grande partie ceux-là qui, pour faire oublier leur lâcheté et leur couardise le long de la guerre, étaient à l’origine et à la manœuvre dans les exactions contre des civils européens et des harkis. Ils faisaient ainsi étalage d’un « patriotisme » dont ils se paraient à moindre frais en martyrisant des individus désarmés. On imagine mal, en effet, de vrais moudjahidines, qui savent ce que « hogra » veut dire, s’adonner à ce type d’exactions indignes d’eux, de leurs sacrifices, et de la noblesse de leur cause !

    Ce sont ceux-là, entre autres, qui ont contribué à créer une situation qui rendait impossible l’application des Accords d’Evian et qui ont poussé à l’exode des Juifs, algériens de souche, et des européens qui n’avaient rien à se reprocher et dont le jeune Etat algérien avait tellement besoin.

    Ce sont ceux-là, en particulier, qui ont permis par leurs faux témoignages de délivrer à tour de bras des attestations de moudjahid et de moussebel, à tel point que près de 60 ans après l’indépendance, le ministère des anciens moudjahidines est bénéficiaire de l’un des plus gros budgets du gouvernement après la Défense et l’Education nationale.

    Ce sont ceux-là qui, encore une fois pour faire étalage de leur « patriotisme », ont progressivement poussé le pays loin des voies de la modernité et du développement, pour le jeter dans les bras d’un arabisme sectaire et d’un islamisme rétrograde.

    Il faut bien que l’Histoire prenne un jour en charge cet aspect. D’autant plus que ses effets néfastes sont encore visibles aujourd’hui. Car, comme dirait Galilée, « Et pourtant ils sont là ! », les faux moudjahidines…

    SOURCE : http://www.algeriemondeinfos.com/2018/03/19/y-a-56-ans-fin-de-guerre-dalgerie-de-shab-19-mars-aux-faux-moudjahidines-m-a-boumendil/ 

     

    Le dernier soldat français

    mort en Algérie était un

    Ligérien de 20 ans

    La cérémonie départementale commémorant la fin de la guerre d'Algérie se déroulera lundi 19 mars, à 8h45 place Fourneyron à Saint-Etienne.

     

    Photo d'archives Marie-Pierre JANDEAU

     

    Il s’appelait Noël Rozier. Né le 14 décembre 1943 à Saint-Chamond, il est tombé en Algérie à l’âge de 20 ans. Il appartenait au 152e RI. De faction à Alger le 22 janvier 1964, il est mort sous les balles, mitraillé.

    Ce soldat de 2e classe est le dernier français à être officiellement tombé de l’autre côté de la Méditerranée, dans ce conflit qui a coûté la vie à 229 autres soldats ligériens. Ce sont eux dont la fédération départementale de la Loire de la Fnaca, présidée par Michel Huet, rappellera le souvenir, lundi 19 mars.

    Au total, ce sont près de 180 cérémonies qui auront lieu dans ce département. Ils sont encore plus de 8600 adhérents à la Fnaca de la Loire à vouloir perpétuer le souvenir.

    Pour Noël Rozier et pour les autres, « il faut entretenir la mémoire, ne pas oublier les sacrifices de ceux qui ont servi pour rien », dit aujourd’hui Michel Huet.

    SOURCE : http://www.leprogres.fr/loire-42/2018/03/18/le-dernier-soldat-francais-mort-en-algerie-etait-un-ligerien-de-20-ans 

    Témoignage concernant Noël Stephan Rozier 

    Né le 14 décembre 1943. Mort le 20 janvier 1964

    Noël Stephan ROZIER était un appelé de la classe 63 1/C affecté au 152ème régiment d’Infanterie stationné à Zéralda.
    À la mi-janvier 1964, il est parti avec sa compagnie assurer la relève du 4ème bataillon de Chasseurs à pied en un point jugé encore stratégique par le commandement.
    Le hasard ou presque a fait que j’ai eu l’occasion de discuter un bon moment avec lui avant son départ.
    Le 21 janvier 1964 nous apprenions que notre camarade avait été lâchement tué en montant la garde.
    Ce n’était pas un accident.
    Si Rozier est bien l’un des cinq Saint-Chamonais morts lors du conflit algérien, il est surtout l’un des cinq cents soldats français morts pour la France en Algérie après le 19 mars 1962.

    Claude Jouve (Chassieu)

    Quand l’extrême-droite française

     fait des appels du pied aux harkis

    Plus d’un demi-siècle après la fin de la guerre, les harkis dénoncent la «perfidie» de la France. D. R. 

    Par Kamel M. – L’extrême-droite nostalgique de «l’Algérie française» a rendu hommage aux harkis, profitant de l’anniversaire du cessez-le-feu qui a couronné les négociations d’Evian, en mars 1962. Les militants radicaux français qualifient ces supplétifs de l’armée française qui ont combattu auprès de l’armée coloniale durant la Guerre de Libération nationale de «frères d’armes» et la date du 19 mars de «sinistre et terrible anniversaire».

    L’extrême-droite française pleure le sort de ces «collabos (1)» *** (1) Seul l’auteur de l’article est responsable de ce mot *** qui ont participé aux massacres d’Algériens durant la colonisation, remet au goût du jour une lettre adressée par un responsable de la coalition des harkis et des associations des harkis au président français. Une missive dans laquelle il est reproché à Emmanuel Macron d’avoir admis, lors de sa visite en Algérie, que la colonisation était un crime contre l’humanité. Un aveu que ni l’extrême-droite et encore moins les harkis n’arrivent à digérer.

    Les harkis rejettent carrément le qualificatif de «guerre» qu’ils jugent «flou» et «unilatéral» car, selon eux, «la Guerre d’Algérie n’est pas une guerre au sens juridique et international du terme, mais une pure création idéologique et politicarde», accusant le pouvoir français d’avoir promulgué une loi «scélérate et révisionniste» en octobre 1999, «d’autant plus, arguent les anciens supplétifs abandonnés par la France qu’ils ont pourtant soutenue contre leur propre peuple, que l’ALN n’était pas une fraction significative de la population avec ses 47 000 membres sur 12 millions d’habitants».

    Les mêmes arguments sont défendus pas l’extrême-droite française qui semble être l’ultime soutien à cette frange d’Algériens qui ont choisi leur camp sans que personne ne les y force et qui ont été disséminés dans des bidonvilles au lendemain du 19 Mars, traités comme des parias par les Français de la métropole qui y voyaient qui des intrus indésirables, qui des traîtres à leur patrie. Ces harkis continuent pourtant de s’en prendre à l’Algérie en accusant l’ALN d’avoir commis des exactions à leur encontre, alors que les témoignages révèlent que des instructions fermes avaient été données par les responsables politiques et militaires de l’époque de cantonner ces supplétifs dans des camps afin de les protéger d’éventuels actes de vengeance de la part de leurs nombreuses victimes civiles qu’ils ont torturées, maltraitées et humiliées et des familles d’Algériens séquestrés ou exécutés.

    Aujourd’hui, plus d’un demi-siècle après la fin de la guerre, les harkis dénoncent «la perfidie préméditée et sournoise» de la France – leur patrie, donc – qui a «désarmé ses propres soldats», leur a réservé un «accueil inhumain» et programmé une «mort sociale».

    K. M. 

    SOURCE : https://www.algeriepatriotique.com/2018/03/19/86962/

    « "Nous avons été les dindons de la farce. Les Algériens étaient des maquisards et nous étions les envahisseurs»On nous avait pas tout dit sur Papon et toute la clique à Debré !!! »

  • Commentaires

    6
    Mardi 20 Mars 2018 à 13:01

    Oui bonjour Jean-François. On espère que le commentaire posté est l'indice d'une amélioration au niveau santé.

    Eh oui nous avons symboliquement superposé à la plaque correspondant au nouveau nom de la rue du 19 mars 1962, qui est comme chacun sait Commandant Denoix de Saint-Marc, une plaque en carton portant la date du cessez-le-feu en Algérie.

    Le lendemain un groupe de harkis s'était rassemblés devant la statue de Jean Moulin pour vanter leur engagement au service de la France et contre l'indépendance de leur pays. Eh non ils n'ont toujours pas compris le jeu qu'on leur avait fait jouer ! Et ce malgré le peu de cas que l'on a fait d'eux par la suite !

    5
    Mardi 20 Mars 2018 à 12:05

    Bonjour Jean-François Gavoury,

    C’est une agréable surprise de vous lire ici… mais je laisse Jacques Cros répondre à vos questions concernant Béziers et sa rue rebaptisée « 19-Mars-1962 » le temps d’un discours… 

    4
    Mardi 20 Mars 2018 à 11:41

    Quel réconfort de savoir que Béziers sait, en certaines circonstances, manifester son opposition à la "de-saint-marcisation" de la rue du 19 mars 1962 !

    Oserai-je citer P. Claudel : « Il n'y a pas de résignation au mal, il n'y a pas de résignation au mensonge, il n'y a qu'une seule chose à faire à l'égard de ce qui est mauvais, et c'est de le détruire ! » (Le père humilié) ?

    Pourquoi pas ?

    3
    Mardi 20 Mars 2018 à 07:56

    Le problème des Moudjahidines de la dernière heure est évoqué dans le livre de Claude Diaz : "les blessures de l'absence"

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    2
    Lundi 19 Mars 2018 à 20:32

    Merci, Michel et Jacques, pour ces précisions très instructives !

    1
    Lundi 19 Mars 2018 à 18:59

    Les faux Moudjahidines c'est comme en France les Résistants de la dernière heure. En Algérie on les a appelés "Les marsiens" car ils se sont manifestés après le 19 mars.

    Les harkis ? Ils se sont fait "avoir" par la France sur toute la ligne. A commencer par leur enrôlement pour combattre leurs frères. On s'est servi d'eux tant qu'on a pu et on les a jetés comme des kleenex quand la partie a été perdue. Je veux bien avoir de la compassion pour le sort qu'ils ont connu, je ne veux pas considérer que le colonialisme était une bonne chose et que ceux qui se sont battus avec courage pour s'en défaire étaient dans leur tort et les harkis dans leur droit !

    A Béziers était prévu aujourd'hui un rassemblement de harkis. Personnellement j'avais choisi d'être à celui qui a eu leu hier à l'entrée de la Rue du 19 mars 1962. On peut lire le compte-rendu que j'en ai fait, lien http://cessenon.centerblog.net/6572536-nous-avons-marque-le-coup 

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