• Condom (Gers) André Casabonne, président de la FNACA, témoigne "Mais je ne suis pas d'accord avec ce témoignage"

     Condom (Gers)

    André Casabonne, président de la FNACA, témoigne

    André Casabonne, alors appelé du contingent./Photo DDM, repro.

    À chaque cérémonie commémorative du cessez-le-feu en Algérie, mes souvenirs remontent à la surface. Ils sont là, à la fois précis et si lointains les souvenirs de ce lundi 19 mars 1962 vécu dans les Aurès. Ils sont là, toujours présents ces sentiments confus, poignants, contradictoires.

    Le soulagement, la peur, l'incertitude se côtoyaient, s'entrechoquaient, se neutralisaient. Le trop plein d'émotions antagonistes empêchait toute analyse objective de la situation. Tout pouvait arriver, à tout moment l'insoutenable tension pouvait dégénérer en combats meurtriers.

    Vaincue militairement, l'ALN avec ses Moudjahids hier encore fellaghas maquisards invisibles, défilait triomphalement dans les rues sous nos yeux, foule étrange comme sortie de l'ombre où se mêlaient les treillis trop neufs et les djellabas miséreuses.

    L'armée française était consignée dans les baraquements. Le Régiment de Tirailleurs auquel j'appartenais venait d'être désarmé car il comptait dans ses rangs une bonne partie de FSNA dont beaucoup avaient déserté cette nuit-là, emportant leurs armes.

    En quelques heures, tous les repères habituels avaient disparu. L'homme-soldat que j'étais voulait se réjouir du cessez-le-feu, mais l'homme-citoyen avait mal pour la France. Le désarroi régnait en maître dans ma conscience, mais je ressentais profondément que cette France puissante et généreuse dont on nous avait si souvent parlé sur les bancs de l'école primaire et encore au collège, était ce jour-là malmenée, humiliée, et que pour elle quelque chose était en train de changer…».

    La cérémonie commémorative du 19-Mars-1962 aura lieu, demain, à11h45, au monument aux morts. 

    La Dépêche du Midi

    SOURCE : http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/18/2068724-andre-casabonne-president-de-la-fnaca-temoigne.html

     

     

     « Je ne suis pas d’accord  avec ce témoignage »

    Concernant l'ignominie de Béziers on m’avait prévenu : « Tu dois savoir qu’à la FNACA, tous ne pensent pas comme toi, à la FNACA, c’est la diversité, la FNACA est apolitique et… il peut y avoir des présidents de toutes tendances politiques, même des présidents qui sont adhérents de partis politiques qui prônent la suppression de la loi du 6 décembre 2012… Une « Jeanne-d’Arc du 21e siècle » a même proclamé « Si je suis élue présidente de la République je bannirai la date du 19 mars 1962 »… Alors une nouvelle fois je m’aperçois que je ne suis pas d’accord avec ce témoignage :

    « En quelques heures, tous les repères habituels avaient disparu. L'homme-soldat que j'étais voulait se réjouir du cessez-le-feu, mais l'homme-citoyen avait mal pour la France. Le désarroi régnait en maître dans ma conscience, mais je ressentais profondément que cette France puissante et généreuse dont on nous avait si souvent parlé sur les bancs de l'école primaire et encore au collège, était ce jour-là malmenée, humiliée, et que pour elle quelque chose était en train de changer…».

    Non !!! Le 19 mars 1962 la France n’a pas été malmenée, humiliée… car le 19 mars 1962 c’est la fin du colonialisme, c’est la victoire de la Paix…

    Que représente le 19 mars 1962 ?

     

    « Alors qu'à Béziers un petit bonhomme à la mèche évocatrice crachent des paroles de haine, à Gardouch (Haute-Garonne) ont inaugure un Espace du Souvenir et de Paix Retour sur la manifestation du 14 mars 2015 à Béziers *** Un article de Jacques CROS »

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