• Dans la poubelle de l'Histoire les nostalgiques de la France coloniale !!!

     

    Le nom de Maurice Audin indésirable à Toulouse

     

     

    La mairie de Toulouse, conduite par le parti de droite « Les Républicains », refuse de donner le nom du militant franco-algérien torturé à mort, Maurice Audin, à une place de la ville, rapportait le jeudi 9 mai 2019 le journal français l’Humanité. 

    Malgré un appel et une pétition, signés par des conseillers municipaux d’opposition du Parti communiste français (PCF) et d’Europe Écologique – Les Verts (EELV) ainsi que des historiennes et des responsables associatifs, la mairie s’oppose à ce qu’une place porte le nom du militant de l’indépendance de l’Algérie, mort torturé par l’armée française en 1957.


     Reconnaissance officielle 

    Le 13 septembre 2018, le président français Emmanuel Macron a reconnu officiellement l’implication de son pays dans l’assassinat de Maurice Audin. Le militant est « mort sous la torture du fait du système institué alors en Algérie par la France », a précisé l’Élysée dans un communiqué. Macron a annoncé également l’ouverture des archives concernant les disparus français et algériens durant la guerre d’Algérie.

    La disparition de Maurice Audin est l’une des plus mystérieuses de la guerre d’Algérie. L’affaire avait à l’époque suscité une importante mobilisation de sa famille, notamment sa femme Josette Audin, qui a consacré soixante années avant sa mort à lutter pour faire reconnaître la responsabilité des autorités françaises dans la mort de son mari.

    Les circonstances exactes du décès de Maurice Audin restent toutefois imprécises. Des témoignages révèlent qu’il a été incarcéré le 12 juin 1957 au centre algérois El Biar avec son assistant Henri Alleg. Le militant communiste algérien est mort sous la torture. Le général Paul Aussaresses, a confié sur son lit de mort à un journaliste que « la vérité, c’est qu’on l’a tué, il fallait qu’on tue Audin […] Nous l’avons tué au couteau pour faire croire que c’était les Arabes qui l’avaient fait ».

    Pas de rue au nom de Frantz Fanon

     à Bordeaux

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    L’écrivain algérien Frantz Fanon n’aura pas de rue à son nom à la ville de Bordeaux, à cause d’une opposition de l’extrême droite. 

    Alors qu’il était encore  maire de la ville, Alain Juppé, a décidé d’annuler une décision portant sur la dénomination d’une ruelle des nouveaux quartiers de Bordeaux au nom de Frantz Fanon. L’ancien Premier ministre français de Nicolas Sarkozy a évoqué, dans un communiqué, « des incompréhensions, des polémiques et des oppositions » autour de cette nomination, en raison des liens de l’écrivain martiniquais avec le FLN durant la guerre de libération nationale algérienne. « Dans un souci d’apaisement, j’ai donc décidé de surseoir à cette proposition », a-t-il expliqué.

    Rappelons que le conseil municipal de Bordeaux avait validé en décembre le choix de la commission de la dénomination des rues, de baptiser une sente du quartier de Ginko au nom de l’humaniste Frantz Fanon. L’opposition municipale de l’extrême droite du  Rassemblement National (RN) a critiqué cette décision. « En nommant une rue de Bordeaux “Frantz Fanon”, [on] rend hommage à un homme qui a pris, il y a 60 ans, fait et cause pour le terrorisme algérien », avait écrit le conseiller du RN, François Jay, sur le site Riposte Laïque. Face à ces pressions, Alain Juppé et sa majorité ont cédé.

    Frantz Fanon est né le 20 juillet 1925 à Fort-de-France (Martinique) et est décédé sous le nom d’Ibrahim Frantz Fanon, le 6 décembre 1961 aux États-Unis. Il s’est engagé en faveur de l’indépendance de l’Algérie et a restitué sa nationalité française pour rejoindre le FLN à Tunis, en 1957.

    Rues, monuments et crimes coloniaux

     à Marseille

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    Marseille est une ville coloniale. Ville coloniale déchue, dirigée depuis longtemps par une bourgeoisie mercantile, affairiste, mafieuse, imprévoyante et irresponsable. Elle en porte toujours les stigmates : monuments, noms de rue, parcs, façades d’immeubles, de compagnies maritimes, de banques coloniales... qui témoignent des « splendeurs » passées de l’empire colonial mais aussi plus directement des crimes coloniaux.
    Il y a longtemps que je projette d’en faire un répertoire, le plus complet possible, à commencer par les escaliers de la Gare Saint-Charles et le Parc Chanot.
    Mais nous sommes à la veille de l’anniversaire du 8 mai 1945. C’est celui de  la victoire sur les nazis à laquelle ont participé de nombreux soldats coloniaux. C’est aussi celui des massacres coloniaux de Sétif et de Guelma.
    Arrêtons-nous sur les plaques de certaines de ces rues et de certains de ces monuments qui glorifient la conquête de l’Algérie et les crimes qui vont avec.

    Il y a à Marseille des enfants, des enseignants et du personnel des écoles, qui vont chaque jour à l’École Bugeaud, ouverte en 2015, située dans le 3ème arrondissement, au fond de la rue... Bugeaud, à côté de la caserne du Muy. Sans que cela semble-t-il ne suscite la moindre protestation, en particulier des syndicats d’enseignants.

    Bugeaud écrivait le 18 janvier 1843 au général de la Moricière: « Plus d’indulgence, plus de crédulité dans les promesses. Dévastations, poursuite acharnée jusqu’à ce qu’on me livre les arsenaux, les chevaux et même quelques otages de marque... Les otages sont un moyen de plus, nous l’emploierons, mais je compte avant tout sur la guerre active et la destruction des récoltes et des vergers... Nous attaquerons aussi souvent que nous le pourrons pour empêcher Abd el Kader de faire des progrès et ruiner quelques-unes des tribus les plus hostiles ou les plus félonnes. »

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    Le 24 janvier il écrit au même : « J’espère qu’après votre heureuse razzia le temps, quoique souvent mauvais, vous aura permis de pousser en avant et de tomber sur ces populations que vous avez si souvent mis en fuite et que vous finirez par détruire, sinon par la force du moins par la famine et les autres misères. »
    Bugeaud déclare dans un discours à la Chambre le 24 janvier 1845 :
    « J’entrerai dans vos montagnes ; je brûlerai vos villages et vos moissons ; je couperai vos arbres fruitiers, et alors ne vous en prenez qu’à vous seuls. »

    Tout à côté se trouve la rue Cavaignac qui utilisa pour la première fois le 11 juin 1844 la pratique des enfumades. Plusieurs centaines de Sbéhas,  sont ainsi asphyxiés dans les grottes où ils se sont réfugiés. Bugeaud, admiratif déclare alors  « Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, imitez Cavaignac aux Sbéhas ! Enfumez-les à outrance comme des renards. » Ce qui fut fait le 18 juin 1845 dans les grottes du Dahra où fut exterminée toute une tribue, hommes, femmes et enfants, entre 700 et 1200 personnes selon les estimations.

    Enfin pour en finir et en rester à la conquête de l’Algérie citons le Monument des « Mobiles, en haut de la Canebière.
    Ce monument est destiné à commémorer la mémoire des habitants des Bouches-du-Rhône enrôlés et morts dans la guerre de 1870-71. On pourrait croire, donc, qu’il s’agit uniquement de la guerre contre les Prussiens.
    Mais, sur l’une de ses faces il s’agit de rendre hommage au 45ème régiment de marche formé par les gardes mobiles des Bouches-du-Rhône chargé de réprimer, en 1871, « l’insurrection arabe de la province de Constantine », c’est-à-dire la grande révolte populaire partie de Kabylie dont le cheik El Mokrani avait pris la tête

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    Cette répression qui fit plusieurs dizaines de milliers de victimes, condamna à la déportation à Cayenne et en Nouvelle-Calédonie des  centaines de Kabyles et provoqua la destruction de villages entiers, la confiscation de 450 000 hectares de terres distribuées à de nouveaux colons.
    Cette particularité n’est pas la seule. Après la seconde guerre mondiale, un certain nombre de plaques furent rajoutées sur le monument pour rendre hommage à la contribution de certaines communautés à la libération de Marseille (Grecs, Arméniens, Juifs combattants de la Résistance). Dans les années 1960 et 70 enfin furent rajoutées des plaques à la mémoire des victimes civiles européennes et des harkis morts pendant la guerre, aux soldats morts en Afrique du Nord entre 1952 et 1962, aux soldats du corps expéditionnaire français en Indochine.
    A noter que sur ce monument il n’est pas du tout mentionné la contribution des régiments de Tirailleurs algériens et de Tabors marocains qui, aux côtés des combattants de la Résistance ont libéré Marseille, déboulant du boulevard de la Libération (alors boulevard de la Madeleine), juste derrière le monument.                                                                    

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    En effet, le 28 août 1944, après plusieurs jours de combats, Marseille était libérée par l’action conjointe des FFI qui avaient déclenché l’insurrection le 21, des tabors marocains et des tirailleurs algériens qui s’étaient infiltrés dans la ville dès le 23.
    Plusieurs centaines de soldats marocains, algériens et tunisiens ont perdu la vie ou ont été blessés dans ces combats.
    Les plaques qui leurs rendent hommages sont bien rares dans la ville et, surtout, peu visibles.

    Alain Castan

    SOURCE : http://www.courtechel-transit.org/2019/05/rues-monuments-et-crime-coloniaux-a-marseille.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail&fbclid=IwAR28vg60VMmHgmctbY3VrT2Hd7gEOGWfx0-OsSaE1p1GE72NFY9WO10p2CM 

     

     

    « Le 8 mai 1945 est une date clé pour l’histoire de France. Chaque année, on célèbre la victoire sur l’Allemagne nazie. En Algérie, ce jour de gloire est un jour de deuilLa honte ! Les « vieux » qu’on n’admet pas en réanimation »

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