• Dans le Loiret, l'Union nationale des combattants rend hommage au général Massu... HONTE A ELLE !!!

     

    Nous le savons depuis toujours, l’U.N.C., cette association d’anciens combattants, est sur la même ligne de pensée que tous les sbires extrémistes nostalgiques de l’Algérie française, refusant comme eux la commémoration du 19 mars 1962 mais surtout n’hésitant pas à faire l’apologie de tous les tortionnaires de la guerre d’Algérie… en voici un exemple flagrant, en nommant le général Massu président d’honneur de leur association… bien sûr, se doutant que d’immanquables critiques allaient leur être réservées, ils ont pris le soin de préciser qu’il s’agissait de Massu dans la seconde guerre mondiale… Trop facile, tous ces tortionnaires ont deux faces, l’une valeureuse, l’autre honteuse… C’est le cas, entre autres, de Bigeard "et ses crevettes" ou concernant les deux premières guerres mondiales de Pétain, valeureux dans la première guerre mondiale, honteux dans la seconde, collabo des nazis… Honte à l’UNC du Loiret.

    Michel Dandelot

    Dans la bibliothèque fachosphère il y a un livre qui s’appelle « J’accuse de Gaulle » que je vous déconseille VIVEMENT... Je préfère relire « J’accuse le général Massu » de Jules Roy.

    Dans le Loiret, l'Union nationale

     des combattants rend hommage

     au général Massu

    Le dimanche 8 avril 2018 à Lorris, le général Jacques Massu va devenir, à titre posthume, président d'honneur de l'Union nationale des combattants du Loiret. Un hommage, bien loin des polémiques sur la torture en Algérie qui restent attachées à son nom.

    Dans la bibliothèque fachosphère il y a un livre qui s’appelle « J’accuse de Gaulle » que je vous déconseille VIVEMENT... Je préfère relire « J’accuse le général Massu » de Jules Roy.

    Jacques Massu en octobre 1971, lors de la sortie de son livre "La vraie bataille d'Alger" © Maxppp - Archives Maxppp

    Un hommage inédit sera rendu au général Massu ce dimanche à Lorris. Jacques Massu, décédé en 2002, va devenir, à titre posthume, président d'honneur de l'UNC du Loiret, l'Union nationale des combattants, lors d'une cérémonie officielle, en présence de la directrice de cabinet du préfet.

    De Genevoix à Massu

    Pourquoi un tel hommage ? Pour deux raisons, explique Yves-Marie Larivière, l'actuel président de l'UNC dans le Loiret. D'abord en raison des liens qu'a entretenus le général Massu avec le Loiret. En juillet 1969, il prend sa retraite et s'installe à Conflans-sur-Loing, dans sa maison du Prieuré, un ancien presbytère, où il vit jusqu'à sa mort en 2002. Pendant toute cette époque, il est aussi un adhérent discret à l'Union nationale des combattants, dans la section de Conflans, raconte Yves-Marie Larivière : "Le général Massu avait un très fort attachement à Conflans-sur-Loing ; deux ans après s'être installé dans cette commune, il est entré à l'UNC, comme simple adhérent. Il faut dire que l'UNC est ouverte à tout le monde, nous avons des sans grade, des gradés..."

    Seconde raison : la distinction de président d'honneur de l'UNC du Loiret a déjà été attribuée, dans le passé, à Maurice Genevoix - l'écrivain, ancien Poilu, symbolise ainsi la Grande Guerre de 14-18. En rendant le même hommage à Jacques Massu, Compagnon de la Libération, l'UNC du Loiret tient là sa référence au conflit mondial de 39-45 : "Le général Massu va rejoindre Maurice Genevoix au Panthéon de l'UNC du Loiret, se réjouit Yves-Marie Larivière. Deux personnages hors du commun, l'un représentant la première guerre mondiale, l'autre la seconde guerre mondiale. C'est très puissant, parce qu'il faut montrer qu'il y a eu des grands hommes qui ont servi la France." Interview de Yves-Marie Larivière à écouter ci-dessous :

    Un hommage sans référence au passé algérien

    En revanche, un autre aspect de la mémoire ne sera pas du tout évoqué lors de cet hommage : les polémiques sur la torture en Algérie, polémiques auxquelles le nom du général Massu reste indéfectiblement lié. Lors de la guerre d'Algérie, Jacques Massu est à la tête de la 10ème division parachutiste. C'est sous ses ordres qu'est menée en 1957 la bataille d'Alger pour démanteler les réseaux du FLN - grâce au renseignement et surtout au recours à la torture... Une pratique que le général Massu reconnaît et revendique en 1971, dans un livre ("La Vraie bataille d'Alger") et à la télévision. Une torture assumée puisque la fin justifie les moyens  ("La guerre dans ces circonstances m'oblige à recourir à ce procédé") - et minimisée puisque comparée à un acte quasi-chirurgical ("Je ne considère pas que ce procédé, malgré le mot affreux dont on le qualifie, soit plus inhumain que de balancer des bombes.. C'est un procédé qui se résume à peu de choses et qui laissait beaucoup moins de traces sur les individus qu'une balle dans le cœur"). Ces propos lui valent alors la réplique cinglante de l'historien Pierre Vidal-Naquet, qui fut professeur au lycée Pothier d'Orléans (dans le livre "La Torture dans la République").

    Et puis, coup de théâtre, en 2000, Massu devient le général repenti.  Dans une interview publiée en juin 2000 dans le Monde, le général Massu exprime ses regrets : "Quand je repense à l'Algérie, cela me désole" déclare-t-il, "on aurait pu faire les choses différemment". Il avoue qu'avec le recul "La torture n'est pas indispensable en temps de guerre", et qu'"on pourrait très bien s'en passer". Un revirement qui n'étonnait pas cette habitante de Conflans-sur-Loing que France Bleu Orléans avait rencontrée lors de la mort du général Massu en 2002 : "A propos des tortures en Algérie, il m'expliquait que parfois il y était obligé pour éviter d'autres catastrophes encore plus grandes mais que ce n'était pas de gaieté de cœur ; jusqu'à la fin de sa vie, ça lui a posé des gros problèmes de conscience." Jacques Massu, rattrapé par sa foi chrétienne, à la fin de sa vie - c'est ce que pense aussi Yves-Marie Larivière : "On l'appelait le général chrétien, il était très croyant ; quand on prend de l'âge, on prend du recul." C'est bien au regard de sa bravoure pendant la seconde guerre mondiale que le général Massu est aujourd'hui honoré à Lorris - mais "On ne parlera pas de l'Algérie", précise Yves-Marie Larivière. A retrouver ci-dessous le décryptage que France Bleu Orléans a consacré à ce sujet, à l'aide d'archives sonores :

    Le "Décryptage" de France Bleu Orléans diffusé vendredi 06 avril 2018

    SOURCE : https://www.francebleu.fr/infos/societe/dans-le-loiret-l-union-nationale-des-combattants-rend-hommage-au-general-massu-1522998997 

     

     

    Je vais relire « J’accuse Massu » de Jules Roy, un pamphlet encore d'actualité !

    Dans la bibliothèque fachosphère il y a un livre qui s’appelle « J’accuse de Gaulle » que je vous déconseille vivement… écrit par un écrivaillion d’extrême droite dont je ne ferai pas l’honneur de citer le nom, remplit de mensonges outranciers, de propos diffamatoires… Moi je vais relire « J’accuse le général Massu » de Jules Roy, un pamphlet encore d'actualité !

    Pourquoi déterrer un tel ouvrage écrit en 1972 en réponse à un livre du général Massu, La bataille d’Alger ?  Ne serait-il pas temps de refermer ces dossiers empoussiérés et ensanglantés que traîne la France depuis sa colonisation inhumaine et sa triste décolonisation ? Je sais que cela pourra en surprendre plus d’un… et pourtant…

    Tout d’abord, comme souvent, cette lecture est le fruit d’une rencontre entre un ouvrage et une main, la mienne. C’est vraiment par hasard que j’ai trouvé cet opuscule engagé chez un bouquiniste. J’étais bien curieux de savoir ce que pouvait bien reprocher Jules Roy… au général Massu…

    Jules Roy, que je suis en train de découvrir en lisant son majestueux et volumineux journal, est un écrivain et un militaire français, né en 1907 à Rovigo (Algérie) et qui est décédé en 2000 à Vézelay en Bourgogne. Catholique, formé au lycée du séminaire d’Alger, il choisit le métier des armées (tirailleurs algériens, école de Saint-Maixent, Infanterie, Armée de l’air, officier et Forces Françaises Libres durant la seconde guerre mondiale). Dans les années cinquante, écœuré par le comportement de certains militaires et la politique française en Indochine puis en Algérie, il rompt avec la «Grande muette». Cette rupture sera explicitée dans « Les belles croisades ». Il décide alors de se consacrer à la littérature et son pays d’origine, l’Algérie. Il aurait aimé que les deux peuples de sa terre se retrouvent pour vivre ensemble dans le respect mutuel et la paix. L’Histoire en a décidé autrement et il pense que le général Massu en porte une grosse responsabilité... après les Pouvoirs politiques, bien sûr. Aussi, quand ce dernier tente de raconter sa bataille d’Alger, quand le général dit que la torture était la seule solution, quand il justifie son mépris du bougnoul… le colonel pied-noir se sent obligé de réagir et d’écrire qu’il y a toujours d’autres solutions, que la violence, la haine et la torture ne sont jamais obligatoires…

    Le ton de ce petit essai est alerte, agressif, dynamique. Mais, jamais Jules Roy ne s’attaque à l’homme ! Non, il fait la différence entre l’homme et son histoire d’une part, et l’officier qui déshonore l’ensemble de l’armée par des actes irresponsables et inhumains.

    On sent bien que le militaire pied-noir, profondément humaniste, reproche, à travers la personnalité de Massu, les actions de tous ceux qui, de la métropole, ont voulu régler les problèmes de l’Algérie sans la connaître, sans respecter ses habitants, tous ses habitants, plongeant cette terre ensoleillée dans un drame qui aurait pu être évité malgré une colonisation terrible dont parle l’auteur plusieurs fois pour expliquer certaines réactions…

    Je suis très heureux d’avoir relu ce pamphlet, d’avoir découvert Jules Roy et d’avoir lu, enfin, un très beau réquisitoire contre la torture et la violence. C’est un officier qui en est l’auteur et cela m’a donné certaines satisfactions que certains comprendront bien, eux qui me connaissent… En fait cela fait déjà un moment que j'avais découvert Jules Roy puisqu'en 2015 j'avais déjà mis en ligne un article le concernant, sur une idée de mon ami Jacques Cros, article que vous pourrez consulter en cliquant sur le lien suivant. Et puis pour conclure le livre "J'ACCUSE LE GENERAL MASSU" peut être considéré comme une réponse au livre de la fachosphère "J'ACCUSE DE GAULLE".

    http://www.micheldandelot1.com/jacques-cros-commente-trois-ouvrages-de-jules-roy-la-guerre-d-algerie--a109166228

     

    Il y a 61 ans, la bataille d’Alger : relire 

    le « J’accuse Massu » de Jules Roy 

    Le 7 janvier 1957, il y a 61 ans, commençait la « Bataille d’Alger ». Le général Massu reçoit les pleins pouvoirs de police du gouvernement français pour rétablir l’ordre dans le Grand Alger. Six mille parachutistes sont déployés. Tous les moyens sont utilisés, la torture généralisée : électricité, pendaisons, baignoire, exécutions sommaires, etc…
    Six mois plus tard, le 21 juillet 1957, une commission d’enquête rend un rapport accablant, publié par Le Monde, aussitôt saisi. Cela n’empêche pas le général Massu de se flatter d’avoir gagné la bataille d’Alger, au prix de 3024 disparitions de « suspects ».  

    Quatorze ans après, le général Massu publie, en 1971, sa version des faits. Son livre, « La vraie bataille d’Alger », connaît un certain succès. Mais un homme réagit, c’est Jules Roy. Né en Algérie, ancien de la France Libre, Jules Roy a quitté l’armée française en pleine guerre d’Indochine, l’accusant de se comporter « comme les SS ». Le livre de Massu le scandalise. Il publie aussitôt un pamphlet d’une rare violence : « J’accuse le Général Massu » (Le Seuil, l’Histoire immédiate, 1972). Nous en reproduisons ici quelques extraits, repris du site campvolant.com. 

    Où sont-ils, général Massu ? Par Jules Roy 

    « Si nous avons fini par connaître le sort de Maurice Audin, et si Henri Alleg, échappé de vos griffes, a pu faire tant de bruit avec son livre, si des juges ont été contraints d’ouvrir des instructions, et si des tribunaux ont pu convoquer des témoins à leur barre, c’est que les accusateurs étaient des nôtres. Mais les autres, général Massu ? Les milliers d’autres ? La pauvre troupe des militants et des non-militants, des suspects et des innocents, des poseurs de bombes et de ceux qui n’étaient coupables que de s’appeler d’un nom arabe ou d’habiter la Casbah, des anciens tirailleurs qui croyaient être épargnés en tendant à vos officiers la liste des citations gagnées sur les champs de bataille de nos guerres à nous et qu’on déchirait sous leurs yeux en leur disant : » Voilà ce que la France vous répond…. », la triste, longue et innombrable multitude des misérables aux dents brisées et à la tête fracassée, aux poitrines défoncées, au dos déchiré, aux membres disloqués, cette misérable armée d’éclopés et de bancals, abrutis par les humiliations, ces héros de la honte ou ces naïfs que vous avez rendus enragés, où sont-ils ? 

    Ceux que vous enchaîniez par le cou comme des bêtes…  

    Où sont-ils, les journaliers de la rue Annibal, les boulangers, les manœuvres et les dockers de l’impasse du Palmier, les comptables et les magasiniers, les bijoutiers et les laitiers de la rue de la Lyre, les conducteurs et les receveurs de trolley-bus de la rue Caton, les commerçants, les chauffeurs, les imprimeurs de la rue des Coulouglis, les instituteurs, les maîtres d’internat, les médecins et les infirmiers de la rue de Chartres, les menuisiers et les coiffeurs de la rue Kléber, les cafetiers de la rue Bruce, les jardiniers de la rue du Sphinx, les cordonniers de la rue du Chat, les employés d’administration, les caissiers de la rue Salluste, les chauffeurs de taxi de la rue des Abencérages et de la rue du Divan, les bouchers de la rue du Centaure, les gargotiers, les marchands de légumes de la rue Jugurtha, les cheminots, les épiciers, les brocanteurs de la rue Marengo, les laitiers, les forains, les pâtissiers, les tailleurs de la rue de la Gazelle, les fleuristes, les miroitiers, les camelots et les plombiers de la rue de la Girafe et de la rue des Lotophages, tous ceux que vos bérets rouges, vos bérets noirs ou vos bérets bleus allaient cueillir parfois dans les bains maures ou dans les mosquées, déversaient dans les chiourmes de Beni-Messous et de Ben Aknoun, enfermaient dans les grottes de vos villas des hauts d’Alger et du Sahel, enchaînaient quelquefois par le cou et par les mains les uns aux autres comme des bêtes et interrogeaient pendant des nuits et des nuits avec des tenailles, des électrodes et des cigarettes, tous ceux que vous arrêtiez parce qu’ils étaient trop bien habillés ou qu’ils avaient une tête qui ne vous revenait pas, que vous battiez jusqu’à ce qu’ils s’évanouissent, que vous entassiez dans ce que vous appeliez des centres d’hébergement munis de souterrains et d’abattoirs ou que vous transfériez dans vos ateliers de la Corniche et de l’allée des Mûriers, oui, où sont-ils ? 

    Ceux qu’on retrouvait sur les plages, ligotés dans un sac…  

    Où sont les quatre-vingt-dix malheureux asphyxiés au printemps 1957 dans des cuves à vin de quelque domaine de la Mitidja, et comment se nomment ceux qu’on trouvait sur les plages et sur les brise-lames du port, ligotés dans des sacs ? Où sont-ils, ceux que parfois, quand un avocat demandait de leurs nouvelles, vous déclariez avoir remis en liberté ou ne figurant pas sur vos fichiers, ou enfuis ? si nombreux que la préfecture d’Alger et certains secteurs avaient dû imprimer des circulaires pour répondre que les enquêtes n’avaient pas permis de retrouver leur passage, ceux à propos desquels Mme Massu, présidente de « l’Association pour la formation de la jeunesse », demandait des autorisations de visite, les jeunes, les vieux les pères de famille et les orphelins, les garçons dont les mères folles de douleur venaient pleurer en silence devant les commissariats de police et les casernes ? (…) En quel martyrologe figurent-ils puisque vous avez ordonné que « le secret le plus absolu » devait être assuré en ce qui concernait « le nombre, l’identité et la qualité des suspects arrêtés » ? Tous échappés, tous victimes, selon vous, de règlement de comptes. En vérité tous libérés d’une rafale de mitraillette ou étouffés la tête dans un seau d’eau, tous enfouis sous la chaux dans les fosses, tous brisés, tous écrasés. Par vous.
    Si vous l’osez, général Massu, demandez-leur d’intercéder pour vous le jour du jugement dernier. » 

    Jules Roy, J’accuse le général Massu, Le Seuil, Paris, 1972, p. 74-79, in campvolant.com  

    Source : https://campvolant.com/2016/08/24/ou-sont-ils-general-massu-par-jules-roy/ 

     

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