• Décès de l’ancien résistant Arsène Tchakarian, le dernier survivant du « groupe Manouchian »

     

    Décès de l’ancien résistant

     Arsène Tchakarian, le dernier survivant

    du « groupe Manouchian »

    Arsène Tchakarian, dernier survivant du célèbre « groupe Manouchian » qui avait résisté à l’occupant nazi, est décédé samedi à l’âge de 101 ans, a-t-on appris dimanche auprès de sa famille. Né en Turquie en 1916 en plein génocide arménien, arrivé à Paris en 1930, il s’était illustré pendant la guerre au sein de ce groupe de résistants que les Allemands avaient ciblés dans la fameuse « Affiche rouge ».

    Né en Turquie en 1916 dans une famille arménienne, Arsène Tchakarian a fui ce pays pour se réfugier en France en 1930. Il participe aux manifestations du Front populaire et adhère à la CGT où il rencontre Missak Manouchian.

    Sabotages, déraillements, exécutions de rue… Le groupe Manouchian paiera de sa vie ses actes de résistance à l’occupant : 22 fusillés au Mont Valérien le 21 février 1944 sans oublier Olga, leur compagne de combat, décapitée à Stuttgart en mai 1944.

    Vingt-trois étrangers « qui criaient la France en s’abattant » écrira Louis Aragon dans son célèbre poème l’Affiche Rouge, mis en musique par Léo Ferré. Une affiche, placardée sur les murs des villes et « qui semblait une tache de sang ». 

    En février 2018, il rendait hommage

     au groupe Manouchian

    Après l’arrestation de son chef de résistance, Arsène Tchakarian rejoint le maquis du Loiret et participe à la libération de Montargis. À la Libération, il fait partie du bureau de l’épuration. Par la suite, il devient historien.

    L’une de ses dernières apparitions publiques remonte à février 2018, pour la cérémonie en mémoire des fusillés du groupe de résistants. Dans Le Parisien, on apprenait que le centenaire avait « refusé l’aide que tous veulent lui apporter pour déposer lui-même la gerbe au pied du monument ».

    Ivry : Arsène Tchakarian toujours là

     pour ses frères d’armes de l’Affiche rouge

    Décès de l’ancien résistant   Arsène Tchakarian, le dernier survivant  du « groupe Manouchian »

    Ivry-sur-Seine, le dimanche 25 février 2018. Arsène Tchakarian, 101 ans, a rendu hommage à ses 22 frères d’armes du groupe Manouchian fusillés par les Nazis en 1944 et enterrés au cimetière d’Ivry. LP/M.K.

    Le dernier survivant du groupe Manouchian a célébré la mémoire de ses 22 compagnons résistants fusillés par les Nazis en 1944.

    Soixante-quatorze longues années se sont passées. Et pourtant. Lorsque les chants partisans s’échappent des haut-parleurs dans le cimetière d’Ivry irradié par le soleil d’hiver, l’émotion est là. Sur tous les visages. Dans les regards de la cinquantaine de personnes qui assistent ce dimanche matin à la cérémonie en mémoire des vingt-deux fusillés du groupe de résistants Manouchian. Le célèbre commando des FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans - Main-d’œuvre immigrée de Paris).

    Et au milieu de la cérémonie, alors qu’on ne l’attendait plus, il est arrivé en voiture. Arsène Tchakarian qui a fêté ses 101 ans en décembre refusera l’aide que tous veulent lui apporter pour déposer lui-même la gerbe au pied du monument.

    C’est dans ses yeux que l’on trouve le moins de larmes. L’unique survivant des combattants de « l’Affiche rouge » (le nom de l’affiche de propagande nazie NDLR) n’a pas besoin de pleurs pour se souvenir de ses frères d’armes. Ils ont beau être enterrés ici, c’est sur son cœur qu’ils règnent depuis ce 21 février 1944.

    Décès de l’ancien résistant   Arsène Tchakarian, le dernier survivant  du « groupe Manouchian »

    Ivry-sur-Seine, ce dimanche. Arsène Tchakarian, 101 ans, a rendu hommage à ses 22 frères d’armes enterrés au cimetière d’Ivry. LP/M.K.  

    Né en Turquie, Arsène Tchakarian s’exile à Paris en 1930. Il y devient maître tailleur avant d’intégrer le groupe Manouchian en 1943. Après les tracts, la lutte armée contre l’occupant Nazi.

    Déraillements de trains, exécutions en plein jour, le groupe Manouchian se fait repérer. C’est un rendez-vous raté avec Olga Bancic, la seule femme du groupe, qui mettra la puce à l’oreille de Tchakarian. Il part se cacher à Bordeaux. Olga Bancic sera guillotinée à Stuttgart, par galanterie on ne fusillait pas les femmes…

    Italiens, Grecs, Roumains, Arméniens, Espagnols, Français, Polonais… « Motivés par l’antifascisme, ces héros et martyrs avaient tous au cœur leur patrie d’origine et la France qu’ils voulaient libre ! », ont scandé les représentants de l’Association nationale des anciens combattants de la résistance. 

     

    Décès de l’ancien résistant   Arsène Tchakarian, le dernier survivant  du « groupe Manouchian »

    En signe d'hommage

    écoutons-le une dernière fois
     

     

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