• Dirigé par Tramor Quemeneur Ouanassa Siari Tengour et Sylvie Thénault, dans la collection « Bouquins » Parution d’un « Dictionnaire de la guerre d’Algérie »

     

    Dirigé par Tramor Quemeneur, Ouanassa

    Siari Tengour et Sylvie Thénault, dans

    la collection " Bouquins " Parution

    d’un « Dictionnaire de la guerre d’Algérie »

    « Dictionnaire de la guerre d’Algérie », sous la direction de Tramor Quemeneur, Ouanassa Siari Tengour et Sylvie Thénault, Bouquins, « La collection », 1 472 p., 35 €, numérique 23 €.  

    La collection « Bouquins » a publié en mars 2023 un volumineux Dictionnaire de la guerre d’Algérie, sous la direction de Tramor Quemeneur, Ouanassa Siari Tengour et Sylvie Thénault. Près de 1 500 pages de notices qui ambitionnent de rendre compte de tous les aspects de la guerre d’indépendance algérienne. Dans sa recension de l’ouvrage dans Le Monde, que nous reproduisons ici, l’historien André Loez souligne la grande pluralité des sensibilités des historiens et historiennes mobilisés. Selon lui, « au-delà de son caractère désormais indispensable pour qui s’intéresse à la période, ce dictionnaire réaffirme de manière exemplaire la capacité de l’histoire à établir des vérités partagées, sur les terrains les plus controversés ».

     

    Présentation de l’éditeur


    Soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie, les enjeux mémoriels liés à l’histoire de ce conflit ont alimenté autant de débats que de controverses. La recherche historique n’a cessé de progresser durant cette période. Mais il manquait un ouvrage d’une ampleur suffisante pour permettre, dans un contexte resté passionnel, de traiter du sujet sous tous ses angles, en puisant dans une bibliographie désormais abondante et en se fondant sur les acquis de la recherche, avec le souci d’objectivité et d’exigence intellectuelle qui seul peut aider à faire progresser la connaissance.

    Cet ouvrage, le voici. Le fruit d’un long travail qui réussit à embrasser sans tabou l’ensemble des thèmes et des données à la fois militaires, politiques, sociologiques et intellectuels liés au dernier épisode de la période coloniale. L’un des mérites de ses maîtres d’œuvre, Sylvie Thénault, Ouanassa Siari Tengour et Tramor Quemeneur, est d’avoir su regrouper autour d’eux des historiens et chercheurs de provenances multiples, de convictions diverses et parfois opposées. Là où les mythes l’emportent encore trop souvent sur la vérité des faits, cette pluralité des approches était non seulement nécessaire mais indispensable au crédit d’une telle entreprise.

    Événement éditorial, ce Dictionnaire, par son ambition et sa richesse exceptionnelles, répondra aux légitimes attentes de tous ceux qui, sur les deux rives de la Méditerranée, n’aspirent qu’à mieux comprendre l’histoire complexe de cette guerre.



    Les historiens de la guerre d’Algérie

    font la paix – le temps d’un livre collectif

    par André Loez, publié dans Le Monde le 25 mars 2023. Source

    Dirigé par Tramor Quemeneur Ouanassa Siari  Tengour et Sylvie Thénault, dans la  collection « Bouquins » Parution  d’un « Dictionnaire de la guerre d’Algérie »

    Manifestation d’Algériens en soutien au FLN, à Alger, le 14 décembre 1960. AFP 

     

    Le Dictionnaire de la guerre d’Algérie tient le pari de la rigueur historienne, qui, à défaut de calmer les passions, établit des faits. Remarquable.

    En parcourant les tables d’une ­librairie au rayon histoire, on ne peut manquer d’être intrigué par la couverture du Dictionnaire de la guerre ­d’Algérie. Une image confuse, difficilement lisible ; à y regarder de plus près, c’est une superposition d’affiches lacérées, où se devinent à peine un visage ­grimaçant et un slogan « pour la paix en Algérie ». Ce détail d’une œuvre du plasticien Jacques Villeglé, le collage « 14 juillet 1960 », suggère magnifiquement les déchirures historiques et historiographiques que cet ouvrage appelé à faire référence restitue et contribue à résoudre.

    Car les conflits multiples et brûlants des années 1954-1962 – entre les insurgés et l’armée, mais aussi au sein des sociétés ­algérienne et française elles-mêmes – ont laissé des traces encore à vif, qui n’épargnent pas l’histoire universitaire. En effet, les chercheurs font face à des injonctions souvent contradictoires : évoquer ce passé pour « réconcilier les mémoires » mais aussi pour « dénoncer les crimes » de la période ; travailler de façon « apaisée », mais sans avoir toujours accès aux archives, d’un côté comme de l’autre de la Méditerranée. Surtout, les sensibilités historiennes varient fortement, comme le suggèrent les objets de recherche : c’est un gouffre poli­tique a priori infranchissable qui sépare, d’un côté, le regard porté par Malika Rahal sur la liesse de l’indépendance, en 1962, et les travaux d’Olivier Dard sur les membres de l’OAS. Et même la position en apparence médiane de Benjamin Stora, auteur de nombreux livres sur cette période et d’un rapport remis au président de la République, en janvier 2021, ne fait pas l’unanimité, au vu des critiques publiques émises alors – pour des raisons différentes – par des collègues comme Guy Pervillé et Sylvie Thénault.

    Et pourtant, tous les cinq ont signé des notices dans ce dictionnaire, avec une cinquantaine d’autres chercheuses et chercheurs, dont plusieurs d’Algérie. Sans excès ni biais. C’est ce qui rend l’entreprise collective remarquable : elle tient le pari de la rigueur historienne, qui, à défaut de calmer les passions, établit des faits. Biographies et opérations militaires, négociations et manifestations, cinéma et journaux, tout y figure, références à l’appui. Les articles consacrés aux archives, à la torture, aux camps de regroupement, parmi tant d’autres, sont des modèles de clarté. Le livre permet même de saisir comment ce passé fut étudié, avec des ­notices consacrées à des historiens marquants comme Mohammed Harbi ou ­Gilbert Meynier. Au-delà de son caractère désormais indispensable pour qui s’intéresse à la période, ce dictionnaire réaffirme de manière exemplaire la capacité de l’histoire à établir des vérités partagées, sur les terrains les plus controversés.

    SOURCE : Parution d'un « Dictionnaire de la guerre d’Algérie » - Histoire coloniale et postcoloniale

    Dirigé par Tramor Quemeneur Ouanassa Siari  Tengour et Sylvie Thénault, dans la  collection « Bouquins » Parution  d’un « Dictionnaire de la guerre d’Algérie »

     

     

    Dirigé par Tramor Quemeneur Ouanassa Siari  Tengour et Sylvie Thénault, dans la  collection « Bouquins » Parution  d’un « Dictionnaire de la guerre d’Algérie »

     

     

    Dirigé par Tramor Quemeneur Ouanassa Siari  Tengour et Sylvie Thénault, dans la  collection « Bouquins » Parution  d’un « Dictionnaire de la guerre d’Algérie »

    La nostalgérie extrémiste s’adresse au président de la République… La réécriture de l’histoire c’est elle avec cette lettre ouverte… Honte aux haineux racistes !!!

    Perpignan/ Cercle algérianiste : sa présidente nationale Suzy Simon-Nicaise interpelle le Président de la République… “Nous ne cèderons jamais sur l’exigence de vérité” 

     

    Dirigé par Tramor Quemeneur Ouanassa Siari  Tengour et Sylvie Thénault, dans la  collection « Bouquins » Parution  d’un « Dictionnaire de la guerre d’Algérie »

     

     

    « Zemmour à Dijon, protection policière pour l’un, répression maximale pour les autresLe temps passe trop vite »

  • Commentaires

    7
    cros Jacques
    Vendredi 26 Mai 2023 à 16:36

    A ma connaissance les Barbaresques avaient cessé de nuire quand en 1830 Charles X a décidé d'evoyer une flotte our effectuer un débarquement sur les cotes de la Régence ainsi qu'on désignait alors l'Algérie. Le prétete invoqué est le coup d'éventail qu'aurait reçu le consul Deval. Mais il faut préciser quelles étaient les raisons profondes.

    Quant à ce qui est de l'esclavage, je vous renvoie à la Traite négrière qui a été menée de manière quasi industrielle. Mais c'est vrai qu'ils n'étaient pas blancs et pas chrétiens non plus !

    6
    Cheveux gris
    Vendredi 26 Mai 2023 à 10:11

    Merci pour votre réponse qui ne repose que sur un seul socle, celui de la responsabilité française. C'est votre point de vue mais vous oubliez les 300 années d'otages par les Barbaresques (1520 à 1830) des Chrétiens mis en vente sur les marchés d'Alger, de Tunis et autres. Reprenant votre expression : qui sème le vent récolte aussi la tempête!

    5
    cros Jacques
    Jeudi 25 Mai 2023 à 18:04

    Tout à fait Cheveux gris, il faut inclure les 132 ans de colonialisme avec la conquête par les armes, la violence qui l'accompagnait, enfumades, destruction de cultures, de bétail, enfumades. Il faut prendre en compte la spoliation des terres, le code de l'indigénat, les exactions commises par l'armée française... L'ensemble sur fond de racisme substrat du système colonial !

    4
    Cheveux gris
    Jeudi 25 Mai 2023 à 14:11

    Qui sème le vent récolte la tempête! Oui, encore faut-il inclure tous les éléments qui ont abouti à cela.

     

    3
    cros Jacques
    Jeudi 25 Mai 2023 à 08:09

    De quoi parlez-vous "Cheveux gris" ? Je n'ai nullement porté jugement sur des chiffres avancés ! Je ne suis pas historien et je n'ai pas la qualification nécessaire pour me prononcer sur l'ampleur du drame qui s'est déroulé le 5 juillet 1962 à Oran. J'ai simplement dit qu'ayant transité par cette ville en avril 1962 je peux témoigner, qu'aux mains de l'OAS, elle était à feu et à sang. C'est ce qui explique l'engrenage de la violence qui a suivi. Relisez donc le commentaire que j'ai posté précédemment et soyez pertinent avec le vôtre ! 

    2
    Cheveux gris
    Jeudi 25 Mai 2023 à 03:25

    Donc M. Cros vous reconnaissez que les chiffres mentionnés par l'auteur sont faux ! 

    1
    cros Jacques
    Mercredi 24 Mai 2023 à 20:21

    Eh oui, on avait tout fait à Oran pour que le drame du 5 juillet se produise. J'ai transité par cette ville les 21 et 22 avril 19+2. Elle était à feu et à sang, aux main de l'OAS. Depuis le District de Transit on entendait les rafales d'armes automatique et des coups qui devaient être de canon ou de mortier, peut-être de plastic.

    La fusillade n'épargnait pas les Algériens et elle ne nous permettait pas d'embarquer dans le port C'est un convoi de camions, un halftrack devant, un autre derrière et un hélicoptère au dessus qui nous a permis de rejoindre Mers-el-Kébir.

    Qui sème le vent récolte la tempête madame la nostalgérique ! 

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