• Doit-on dire adieu au droit de manifester ?

     

     

    Doit-on dire adieu au droit de manifester ?

    Doit-on dire adieu au droit de manifester ?

    La Liberté de manifester a été une fois de plus entravée samedi dernier. Une manifestation sous surveillance permanente de la police a été la démonstration de ce que les futurs mouvements sociaux pourraient vivre: un harcèlement policier arbitraire et autoritaire.

    La manifestation du 12 décembre 2020 à Paris sera peut-être considérée a posteriori comme la première manifestation sous total contrôle policier. Quelques milliers de manifestants ont légalement défilé dans les rues de Paris pour demander le retrait d’une loi autoritaire, reconnue comme telle notamment par l’ONU, la Commission européenne, le Défenseur des Droits, Amnesty Internationale, et des millions de Français. Cette loi, qui ne figurait ni dans le programme présidentiel ni même dans l’esprit de celui-ci, ne cherche pas à satisfaire l’expression de la volonté générale. Le ministre de l’intérieur lui-même la présente comme une promesse faite à des syndicats de police, la plupart tenant des discours ouvertement d’extrême droite. Cette loi émane ainsi de la volonté d’un ministre misogyne, homophobe, vulgaire, ignorant, opportuniste, sans éthique, menteur et méprisant. Chaque adjectif employé à l’encontre du petit Darmanin est factuel, ils se vérifient par ses propres déclarations. Mais le sujet n’est pas le motif de la manifestation, largement légitime. Il s’agit d’évoquer le quadrillage policier de la manifestation, son harcèlement constant sur les citoyens et sa signification politique.

    La manifestation d’hier était déclarée, avec un parcours défini. Pourtant, dès son début, la tête de cortège fut chargée de manière indiscriminée à plusieurs reprises, sans sommation. Plusieurs dizaines d’interpellations, dont journalistes, avocats et militants écologistes ont été effectuées, sans flagrant délit, ni mandat judiciaire. Alors que le cortège avance, ces charges se répètent, quelques manifestants innocents sont blessés par les coups de matraque. Depuis la place Beauvau, Darmanin tweet, car telle est sa fonction depuis qu’il est à la tête de l’intérieur. Il jouit du nombre d’interpellés qu’il qualifie d’individus « ultra violent ». Pourtant, aucune violence urbaine n’est à déplorer. Là est le tournant liberticide. Les charges policières, qui mériterait ce qualificatif d’« ultra-violentes » avaient un objectif préventif. Les arrestations préventives sortent du cadre de l’Etat de Droit ; le droit pénal ne condamne pas une intention mais des faits. Des policiers, sur ordre politique, ont bousculé, frappé, crier sur des personnes exerçants leur droit constitutionnel de manifester, alors qu’elles étaient innocentes, sous prétexte d’empêcher la constitution d’un black bloc. Certainement que ces manifestants ne sont pas innocent aux yeux du pouvoir ; ce gouvernement n’aime pas la Liberté comme l’écrivait François Sureau. Il n’aime pas non plus qu’on le conteste, que les citoyens sur qui s’appliquent ses lois ne soient pas dociles. A défaut de faire consensus, d’écouter le pays au lieu de prétendre qu’un parlement fantôme en soit représentatif, ce gouvernement a décidé d’épouser la méthode de la matraque. Cette méthode s’est illustrée hier.

    Doit-on dire adieu au droit de manifester ?

    Comment prétendre que le Droit de manifester est préservé quand un petit cortège est encadré par des milliers d’homme-robot, dont le mode de communication se réduit à des invectives ? Une manifestation sereine ne peut pas avoir lieu si elle se retrouve étouffée par des policiers au comportement dangereux. La méthode du matraquage « préventif » a certes empêché que des groupes violents se constituent. Darmanin s’est targué d’avoir protégé les commerçants. Ces mêmes commerçants qui ont dénoncé à de nombreuses reprises les contradictions du gouvernement quant à leurs réouvertures, suspendues à des décisions prises en conseil de défense. Ces mêmes commerces qui font face aux géants du numérique qui détruisent mécaniquement des emplois locaux, contre lesquels ce gouvernement n’a pris aucune mesure concrète. Protéger les commerçants était l’objectif pourtant ce samedi là du ministre de l’intérieur, contrairement au reste de l’année.

    Pour quel coût ? L’étouffement de la démocratie. Des milliers de citoyens ont payé les frais cette brutalité policière, parfois physiquement. Ces images impressionnantes font peur, et beaucoup n’osent plus manifester désormais. Après la répression sauvage des gilets jaunes (on rappellera que sur la centaine de mutilés par la police, aucun ne fait l’objet de poursuite judiciaire), le gouvernement change de méthode. La police est désormais chargée de surveiller, harceler et interpeller arbitrairement des Hommes de moins en moins libre, cherchant à préserver leurs droits de plus en plus menacés.

    SOURCE : https://blogs.mediapart.fr/le-perroquet/blog/131220/doit-dire-adieu-au-droit-de-manifester

    La police de Macron charge des manifestants non violents

    Cliquez sur les liens ci-dessous :

    https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/videos-marche-des-libertes-a-paris-charge-de-la-police-contre-la-formation-d-un-black-bloc_38081675.html

    https://twitter.com/i/status/1337776828140965894 

    La police de Macron fait des blessés non violents « c’est du maquillage rassure dans un premier temps une journaliste de BFM/TV avant de s’excuser

    https://twitter.com/i/status/1337788164308656129 

     

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  • Commentaires

    1
    Mardi 15 Décembre 2020 à 15:08

    Le pouvoir semble incapable d'une autre réponse aux problèmes posés par la recherche de la rentabilité financière exigée par les capitaux qu'une violence répressive exacerbée.

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