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Dominique Sopo écrit sur sa page Facebook : « Dirigeants du Nouveau Front populaire soyez à la hauteur des espoirs et des attentes de la population »
Dominique Sopo écrit sur sa page Facebook :
« Dirigeants du Nouveau Front populaire
soyez à la hauteur des espoirs
et des attentes de la population »
"Nous avons maintenant un message très simple à adresser aux dirigeants du Nouveau Front populaire : ne nous décevez pas. Soyez à la hauteur des espoirs et des attentes de la population."
Retrouvez la tribune que j'ai cosignée ce jour dans Le Monde aux côtés de Sophie Binet, Julia Cagé, Cyril Dion, Swann Arlaud, Anna Mouglalis et bien d'autres acteurs et actrices de la société civile.
Un vaste collectif du monde syndical, associatif, artistique et intellectuel, dont la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, et l’actrice Judith Godrèche, demande, dans une tribune au « Monde », aux forces de gauche d’en finir avec les divisions partisanes. En cas d’échec, la désillusion des électeurs serait immense.
Face au péril inédit de l’extrême droite, les acteurs et actrices de la société civile se sont mobilisés comme jamais pour des élections politiques. Des dizaines de milliers de personnes, militantes ou non, se sont impliquées dans la campagne, ont tracté ou fait du porte-à-porte pour la première fois de leur vie. Une part importante de la population a consacré du temps et de l’énergie, mis de côté tout le reste, affronté des débats violents dans leur famille ou avec leurs collègues… Des syndicats, associations ou personnalités de la société civile se sont exposés en appelant à voter. Bref, citoyens, citoyennes, organisations syndicales, associatives, collectifs, nous sommes montés au front.
Quel soulagement au soir du 7 juillet quand, contre tous les pronostics, l’extrême droite a été battue et le Nouveau Front populaire est arrivé en tête ! Nous avons réussi ce que tous les sondages et les politologues disaient impensable. Enfin, nous allions gagner un débouché à nos luttes sociales, féministes et environnementales ! Nous avons maintenant un message très simple à adresser aux dirigeants du Nouveau Front populaire : ne nous décevez pas. Soyez à la hauteur des espoirs et des attentes de la population.
Bien sûr, les difficultés sont immenses. Bien sûr, Emmanuel Macron et le patronat font tout pour empêcher la mise en place d’un gouvernement conforme au choix des urnes. Mais vous avez été capables de vous réunir en vingt-quatre heures, de vous mettre d’accord sur un programme en quelques jours. Alors, vous pouvez être capables de proposer un gouvernement commun.
Pour des ministères de combat
Si tel n’était pas le cas, vous devrez assumer vos responsabilités. La colère, la désillusion et la démobilisation des électeurs et des électrices seront immenses. Nos luttes s’en trouveront durablement affectées. Et, à la fin, il y aura un seul vainqueur : l’extrême droite, qui, avec ses alliés, pourra encore une fois se proclamer comme seule alternative au macronisme. Nous ne pouvons pas ouvrir les portes du pouvoir au fascisme.
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Pour lire la fin de cet article il faut être abonné au quotidien Le Monde. Comme je ne peux pas être abonné à tous les quotidiens de France, du monde et de Navarre je vous fait part des témoignages du quotidien Le Journal de Saône-et-Loire, ce quotidien où j’ai effectué 40 années de ma carrière professionnelle, où j’ai été délégué syndical de la FILPAC CGT et secrétaire du Comité d’entreprise... sitôt après être rentré de " ma sale guerre d'Algérie, où j'avais été envoyé contre ma volonté par le socialiste Guy Mollet et son gouvernement du moment "
Michel Dandelot
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Témoignages « Cette gauche me fait honte »
Les électeurs du NFP déçus des divisions
Les leaders du Nouveau Front populaire ne parviennent pas à s'accorder sur le nom d'un candidat pour Matignon. Une situation qui désole de nombreux électeurs de l'alliance de gauche.
Le 7 juillet au soir, de nombreux électeurs du Nouveau Front populaire s'étaient rassemblés place de la République à Paris. Photo Sipa / Tom Nicholson
« Désolant et irresponsable », une « scandaleuse bataille d'egos et d'ambitions », « pathétique »... Nos lecteurs ne sont pas tendres concernant les divisions autour du nom d'un candidat pour Matignon qui entachent l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire. Arrivé en tête du second tour des élections législatives il y a maintenant 9 jours, le NFP peine à s'accorder depuis. Lundi soir, les socialistes, écologistes et communistes ont proposé un nouveau nom issu de la société civile pour lever le blocage : celui de Laurence Tubiana. Une proposition « pas sérieuse » pour La France insoumise, qui a rejeté cette hypothèse. « Je suis choqué par le jusqu'au-boutisme de LFI. S'ils ne veulent pas exercer le pouvoir… Madame Tubiana comme Première ministre était une personne tellement pertinente, écologiste, économiste… c'est à pleurer », se désole Stéphane, 58 ans, habitant de Saint-Chamond (Loire) qui se décrit comme « de centre-gauche ».
Il y a quelques jours, c'était le Parti socialiste qui s'était prononcé contre le nom d'Huguette Bello à Matignon. « Je trouve que le Nouveau Front populaire montre un visage déplorable pour la démocratie. En démocratie il y a un moyen simple de départager des candidats, c'est le vote », s'agace Éric, 48 ans, qui a lui aussi répondu à notre appel à témoignages depuis Castelginest (Haute-Garonne). « Lorsque le péril imminent de l'extrême droite au pouvoir n'est plus présent, la coalition NFP a du mal à fonctionner. Qu'on passe par un vote, puisque ça ne fonctionne pas en petit comité de représentants », abonde également Ludovic, 35 ans.
« Ne nous décevez pas! »
Jean-Pierre, 68 ans, appelle de son côté à adopter « le programme du NFP » comme « boussole », parce qu'il « représente le contrat de confiance avec ceux et celles qui ont voté pour le Nouveau Front populaire ». « Le choix du ou de la Premier(ère) ministre doit assurer que c'est bien ce programme qui va orienter les décisions qui seront prises. Le contraire serait une nouvelle trahison et engendrerait à coup sur une défiance profonde lors des prochaines élections », met en garde cet habitant de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).
D'autres lecteurs affichent plus clairement leurs préférences : « François Ruffin est un candidat valable pour être Premier ministre, tout comme Alexis Corbière, Yannick Jadot, Raphaël Glucksmann ou encore Marine Tondelier », estime Olivier, 53 ans, à Cras (Isère). « Je souhaite voir à des postes de responsabilité majeurs des personnes comme Glucksmann, Tondelier, Autain, Ruffin, que je crois compétents et sincères », écrit Anne-Claire, une Alsacienne de 76 ans.
« La gauche a une occasion de gouvernement unique, peut-être la première avant longtemps. Les enjeux sont bien supérieurs à ceux d'une politique politicienne ou à un guerre d'egos, il en va de la survie des idéaux de ce pays. Passer au-delà des divergences profondes est impératif », insiste Arthur, 25 ans, qui vit à Brest. « Ne nous décevez pas, l'avenir repose sur vous, le NFP », implore Camille, 29 ans. La jeune femme, qui se dit « très inquiète » des blocages au sein du NFP « espère que les discussions vont reprendre vite et efficacement, que chacun se montrera à la hauteur ».
Un « remake de la Nupes »
Pour beaucoup de nos lecteurs, la situation actuelle n'est toutefois pas une surprise : « C'était joué d'avance, la précédente coalition - la Nupes - n'a pas fonctionné. Ils ont cru qu'en changeant de nom, cela changerait, faux. Une fois de plus, le seul programme était de contrer le RN. Ils ont réussi à se faire élire grâce aux votes des Français mais aujourd'hui les électeurs se sentent bernés », regrette Jean-Marc, Isérois de 59 ans. « Le NFP est un remake de la Nupes, je n'ai jamais cru en sa capacité de prolonger l'état de grâce au-delà de quelques semaines. Mais de là à les voir s'entre-déchirer dès le lendemain des élections… », écrit de son côté Patrick, 61 ans, habitant d'Obernai.
« Cette fracture était prévisible, car la coalition était avant tout destinée à rassembler le maximum de voix à gauche », abonde Dominique, Normand de 56 ans. Il juge toutefois « le spectacle offert par les dirigeants des partis » comme « déplorable », se disant « déçu et pessimiste pour la suite ». « Un boulevard est ouvert pour une recomposition de la droite ou, pire, une victoire du RN dans trois ans », juge-t-il. « Ce petit jeu fait la part belle au RN qui n'a qu'à attendre que le désastre ait définitivement lieu pour ramasser les miettes », considère également Greg, 42 ans (Vaulnaveys-le-Haut- Isère). « La gauche est discréditée pour de longues années », tranche de son côté Hervé, 75 ans, de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie).
« Pourquoi continuer de voter ? »
« Je pensais que le NFP permettrait de mettre de côté les egos de certains et de mettre en avant les idées politiques. Malheureusement nous nous retrouvons dans le cas inverse après les élections législatives. J'ai bien peur que les électeurs se sentent abandonnés, non écoutés… Nous aurons à nouveau une raison pour que les gens se méfient des institutions et des cadres ou leaders des partis politiques », pense Anthony, 36 ans (Le Pont-de-Beauvoisin).
Plusieurs lecteurs se disent en effet déçus. « Aujourd'hui, cette gauche me fait honte, finalement chacun pense plus à sa place qu'à la protection des Français. Aujourd'hui, pourquoi continuer de voter ? » s'interroge Bruno, Stéphanois de 42 ans, quand Gilbert, 69 ans, déclare ne pas être allé voter « pour cela ». « L'union des gauches n'était qu'illusion. Par leur faute nous allons de nouveau être dirigé par un gouvernement macroniste, tout ce que nous ne voulions pas. J'arrive à me dire que j'aurais dû voter RN, au moins il n'y aurait pas cette incertitude et cette mauvaise image de la politique française », déclare Olch, 63 ans.
D'autres, comme Jean-Marc, Hubert ou Denis, appellent à la mise en place d'un nouveau système démocratique, comme la proportionnelle. Christine, Drômoise de 70 ans pousse quant à elle à « regarder vers d'autres compromis avec d'autres bonnes volontés ». « Sinon, la crise va s'installer et ce qu'il en sortira risque d'être le pire », estime-t-elle.
SOURCE : Témoignages. « Cette gauche me fait honte » : les électeurs du NFP déçus des divisions (lejsl.com)
Mon camarade Jacques CROS vient
de m’envoyer ce courriel :
Je joins le texte intégral de la Tribune du Monde.
Bonne réception.
Cros Jacques
Tribune du Monde
Une tribune (dans le Monde) dont Benoit Teste, secrétaire général de la Fsu, est signataire ainsi que Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, Nathalie Tehio, présidente de la LDH…..
Face au péril inédit de l’extrême droite, les acteurs et actrices de la société civile se sont mobilisés comme jamais pour des élections politiques. Des dizaines de milliers de personnes, militantes ou non, se sont impliquées dans la campagne, ont tracté ou fait du porte-à-porte pour la première fois de leur vie. Une part importante de la population a consacré du temps et de l’énergie, mis de côté tout le reste, affronté des débats violents dans leur famille ou avec leurs collègues… Des syndicats, associations ou personnalités de la société civile se sont exposés en appelant à voter. Bref, citoyens, citoyennes, organisations syndicales, associatives, collectifs, nous sommes montés au front.
Quel soulagement au soir du 7 juillet quand, contre tous les pronostics, l’extrême droite a été battue et le Nouveau Front populaire est arrivé en tête ! Nous avons réussi ce que tous les sondages et les politologues disaient impensable. Enfin, nous allions gagner un débouché à nos luttes sociales, féministes et environnementales ! Nous avons maintenant un message très simple à adresser aux dirigeants du Nouveau Front populaire : ne nous décevez pas. Soyez à la hauteur des espoirs et des attentes de la population.
Bien sûr, les difficultés sont immenses. Bien sûr, Emmanuel Macron et le patronat font tout pour empêcher la mise en place d’un gouvernement conforme au choix des urnes. Mais vous avez été capables de vous réunir en vingt-quatre heures, de vous mettre d’accord sur un programme en quelques jours. Alors, vous pouvez être capables de proposer un gouvernement commun.
Pour des ministères de combat
Si tel n’était pas le cas, vous devrez assumer vos responsabilités. La colère, la désillusion et la démobilisation des électeurs et des électrices seront immenses. Nos luttes s’en trouveront durablement affectées. Et, à la fin, il y aura un seul vainqueur : l’extrême droite, qui, avec ses alliés, pourra encore une fois se proclamer comme seule alternative au macronisme. Nous ne pouvons pas ouvrir les portes du pouvoir au fascisme.
Nous ne souhaitons pas – nous n’avons d’ailleurs aucune légitimité en la matière – dire qui doit être première ou premier ministre. Mais nous affirmons que le choix que vous ferez doit permettre la meilleure application du programme que nous avons soutenu.
Nous voulons des ministères de combat sur les questions sociales, pour enfin affronter le patronat et changer le rapport de force pour les salariés en abrogeant la réforme des retraites, en augmentant les salaires, en instaurant enfin l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, en relocalisant l’industrie, en luttant contre la pauvreté et l’exclusion. Nous voulons des ministres en capacité d’affronter les plus riches et les dirigeants des grandes entreprises pour redistribuer les richesses et financer nos services publics.
Nous voulons des ministres qui ouvrent des perspectives de progrès avec une grande loi-cadre contre les violences sexistes et sexuelles, un engagement sans faille pour l’égalité entre les hommes et les femmes et une lutte résolue contre le racisme, l’antisémitisme, les LGBTphobies et toutes les formes de discriminations, ainsi que contre leurs promoteurs. Nous voulons un gouvernement qui réconcilie enfin progrès social et progrès environnemental.
Nouvelle méthode
Le Nouveau Front populaire est arrivé en tête, mais il ne représente qu’une majorité relative. C’est une difficulté de plus, bien sûr. Mais cela peut aussi permettre une nouvelle méthode, en rupture avec l’autoritarisme d’Emmanuel Macron. Il va falloir inventer une démocratie parlementaire qui n’existe pas afin que des lois puissent être adoptées, et s’appuyer sur les syndicats, les associations et la société civile pour trouver des majorités dans le pays. Nous sommes prêtes et prêts à organiser des mobilisations de conquête, pour enfin gagner du plus au lieu de chercher à empêcher le pire.
Le temps presse. Chaque jour perdu est un jour gagné pour l’extrême droite. Le spectacle des divisions partisanes donné ces derniers jours provoque la colère des citoyennes et des citoyens qui ont pris leurs responsabilités pour barrer la route à l’extrême droite. Il n’y a plus de place pour les ego ou les intérêts partisans.
Nous, acteurs et actrices de la société civile, sommes convaincus de vivre un tournant pour notre démocratie, et nous pouvons ensemble construire une société réconciliée. Une société qui concrétise sa devise : « Liberté, égalité, fraternité ».
Parmi les signataires : Swann Arlaud, acteur ; Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT ; Julia Cagé, économiste ; Cyril Dion, auteur et réalisateur ; Sarah Durocher, présidente du Planning familial ; Eric Fassin, chercheur ; Sara Forever, artiste ; Judith Godrèche, actrice ; Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace ; Dominique Méda, économiste ; Anna Mouglalis, actrice ; Dominique Sopo, président de SOS-Racisme ; Nathalie Tehio, présidente de la Ligue des droits de l’homme ; Benoit Teste, secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire ; Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac.
« ET POUR MOI CE SONT QUOI MES 14 JUILLET ?« Ça devient ridicule » : le Nouveau Front populaire face à l’impatience du peuple de gauche »
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Commentaires
Jacques Cros, Michel Dandelot, vous êtes des consciences en éveil!!! Continuez ...