• En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de «nostalgérie coloniale» ou la repentance de l’extrême droite.

    En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Dans l’Indépendant de Perpignan de ce matin :

    Béziers: le changement de nom de la rue du "19 mars 1962" crispe la population

    C'est ce samedi à 14h30 que la rue "du 19 mars 1962" de Béziers va prendre le nom du commandant Hélie Denoix de Saint-Marc comme s'y était engagé Robert Ménard, lors de la campagne pour les élections municipales de l'an dernier.

    Depuis, le maire de Béziers avait obtenu la validation de ce changement en conseil municipal et ce samedi la "rue du 19 mars 1962", date qui fait référence à la fin de la guerre d'Algérie, changera donc de nom. Une décision qui ravit les nostalgiques de l'Algérie française mais qui provoque un mécontentement chez les riverains. 

    Cette rue porte, depuis 36 ans, le nom de "19 mars 1962", en référence à la fin de la guerre d'Algérie. Une commémoration qui n'est pas du goût de la municipalité qui a décidé de lui donner le nom d'un putschiste ayant participé au putsch des généraux en 1961 et donc partisan de l'Algérie française.

    Cette décision est toutefois loin de faire l'unanimité. Une pétition recueille déjà plus de 3.200 signatures et un recours auprès du tribunal administratif a également été déposé. Des riverains ont d'ailleurs réinstallé, lundi, une plaque provisoire sur un poteau électrique de la rue. 

    Les deux "camps" devraient se faire face ce samedi après-midi lors de l'inauguration de la nouvelle plaque d'entrée de la rue puisque des appels à rassemblements ont été lancés de part et d'autre.

     

    En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Dans la mesure du possible nous enverrons des photos et des informations. Voici la toute première photo prise par Jean-François Gavoury :

    En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Photo : Jean-François Gavoury

    MISE A JOUR : 14 h, le 14/03/2015 *** En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Première tension (Photo Midi Libre)

     

     

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    "OAS assassin". "Algérie française". On s'invective. (Photo Midi Libre)

    Vous l'aurez compris ceux qui portent cette banderole

    sont des nostalgiques de l'OAS

    tiennent cette banderole sont des nostalgiques de l'OAS  (Photo Midi Libre)

     

    La cérémonie va débuter. Les chants de tradition para résonnent. (Photo Midi Libre)

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    Ménard fustige le mensonge du 19 mars 1962 (Photo Midi Libre)

    Profitez-en bien la Justice va vous montrer si c'est un mensonge !!!

    "Aujourd'hui, il faut dire non à cette France métissée" clame Ménard (Photo Midi Libre)

    MISE A JOUR : 15 h 30, le 14/03/2015 *** En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Paroles racistes

    MISE A JOUR : 16 h 30, le 14/03/2015 *** En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Regardez bien cette plaque d'un soi-disant "héros français" lorsque la Justice ce sera saisie des deux recours déposés, pas un seul comme le prétend FR3, nous pourrions bien revoir "Rue du 19 Mars 1962" et la montagne aura accouché d'une souris 

    https://pbs.twimg.com/media/CAD8XvKWMAAZAF5.jpg 

    "OAS assassins, Ménard complice!"

    MISE A JOUR : 16 h 30, le 14/03/2015 *** En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Photo Jean-François Gavoury

    Cet après-midi à Béziers, ce sont eux qui ont défendu l’honneur

    de la France républicaine.

    Rue du 19-Mars-1962 : Qu’en pensent les riverains rencontrés : « Certains auraient préféré que les nids de poule soient bouchés ».  

    Elle porte le nom de 19-Mars-1962, pour un plus d'1 heure encore. Mais depuis plusieurs semaines, déjà, elle a perdu ses plaques de rue. Ce samedi, à 14h30, Robert Ménard gommera sa dénomination des plans de Béziers et lui substituera le nom de Commandant Hélie-de-Saint-Marc. Validée en conseil municipal le 11 décembre dernier, cette décision engendre la polémique et deux camps s'affrontent verbalement. D'un côté les nostalgiques de l'Algérie française, rangés derrière le premier magistrat qui n'a jamais caché son souhait "d'effacer la honte du 19 mars 1962". En face, les opposants à la délibération municipale qui clament que "Robert Ménard veut faire de Béziers le laboratoire national de la droite la plus extrême, celle qui veut réhabiliter le colonialisme et raviver les haines enfouies de la guerre d'indépendance de l'Algérie".

    Quelques réactions de riverains :

    "On n'est pas content et on ne nous a pas trop laissé le choix. Bien sûr, nous sommes contre la décision de Ménard", déclare Nadia. Ses parents vivent ici depuis 35 ans. "Et aujourd'hui, on va nous mettre le nom d'un commandant putschiste", s'insurge la jeune femme. Elle interroge directement le maire : "Est-ce que cela va réellement changer quelque chose ?" Nadia estime qu'il y a "plus urgent à faire pour Béziers. Là où je travaille, on se fait agresser tous les soirs et personne ne fait rien".

    Simon et Aline n'ont pas d'avis tranché sur la question. Pour elle, "le maire aurait pu donner le nouveau nom à une rue dans un autre lotissement". Son mari acquiesce : "Ça n'arrête pas de construire. S'il tient tant que cela à ce nom, pourquoi n'a-t-il pas baptisé ainsi une autre rue ?". En chœur, le couple lance : "Qu'il soit pour l'Algérie française, ça ne nous dérange pas. Mais ça nous dépasse". Exhibant un courrier de la Ville, signé par Robert Ménard, Aline explique : "On n'avait pas été officiellement prévenus. On l'a appris en lisant le journal. C'est un comble". Finalement, la lettre municipale, datée du 20 février, est arrivée. Robert Ménard y écrit : "Vous êtes cordialement invités à assister à cette manifestation pour laquelle nous attendons une forte mobilisation". Simon ne cache pas sa colère : "Il aurait mieux valu qu'il rebouche les nids de poule ici et sur le boulevard Cadenat. C'est une honte ! Vous avez vu ces trous ?"

    Des riverains ignoraient ce qui allait se passer aujourd’hui et que leur rue allait changer de nom (alors même qu'un immense périmètre est fermé depuis hier soir à 18h au stationnement jusqu'à ce soir 17h) : petit Ménard voit vraiment grand !

    D'autres voisins rencontrés au hasard, d'origine algérienne, ont été invités à venir nous rejoindre : réponse positive ! Outrés par cette atteinte portée par le maire à une fraternité pourtant érigée en principe républicain.

    Plus une seule plaque de rue au nom du 19 mars 1962 dans cette voie. Plus une ! Une zone innommée qui deviendra dans 1h30 innommable... Mais heureusement la Justice va nous rendre la rue du 19-Mars-1962 !!!

    En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Robert Ménard en crise

    de « nostalgérie coloniale »

    ou la repentance de l’extrême droite

     En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

     14 mars 2015 |  Par Alexis Corbière 

    Aujourd’hui à 14h30, le maire apparenté FN de Béziers, M. Robert Ménard débaptisera dans sa ville la "rue du 19 mars 1962" pour la nommer « rue Commandant Denoix de Saint Marc » suite à une décision votée, non sans contestation, par le Conseil municipal du 11 décembre dernier.

    Trois mois après ce vote, dans le journal municipal distribué dans toutes les boites aux lettres, donc financé par l’ensemble des contribuables biterrois, le maire appelle la population à se rassembler pour « saluer la mémoire d’un héros français », à savoir Hélie Denoix de Saint Marc présenté seulement comme ancien déporté et résistant en oubliant qu’il fut aussi un officier putschiste,  et ainsi « effacer la honte d’une rue du 19 mars 1962 ». Dans « Le Journal de Béziers » on arbore en pleine demi page sur la même photo le  Commandant Denoix de Saint Marc et le Général Challe, principal organisateur du putsch des généraux d’Alger du 22 avril 1961. Pour celui qui connaît la guerre d’Algérie le message est ainsi clair : célébrer l’un c’est honorer l’autre et le Denoix de Saint Marc qui est célébré est bien celui qui fut aux côtés des officiers putschistes d’Alger. Mais l’entreprise de réécriture de l’Histoire va plus loin, pour la publication menardiste l’existence en France de rues portant le nom du « 19 mars 1962 » est « une aberration historique ». Rien que ça. Pourtant cette date n’est là officiellement que pour permettre à tous nos concitoyens de commémorer le « cessez-le feu » entre deux adversaires d’un conflit particulièrement violent qui a duré huit longues années et a provoqué la mort de centaines de milliers d’êtres humains. Certes la violence mortelle n’a pas disparu à partir de cette date, par exemple on ne peut effacer la fusillade de la rue d’Isly du 26 mars, mais elle n’est pas à proprement parlé un fait de guerre entre les deux protagonistes du conflit. Quand au sort tragique des harkis, il n’est que le symptôme douloureux du fait que la guerre d’Algérie fut autant une guerre coloniale qu’une guerre civile. De façon plus générale on peine à savoir, en lisant M. Ménard et les exaltés qui l’entourent, quelle date serait plus légitime que celle du 19 mars ? Mystère. Aussi, symboliquement, faire disparaître cette date des murs et places de nos villes, sans même proposer autre chose pour célébrer la fin de ce conflit, revient à dire qu’un demi-siècle plus tard la guerre d’Algérie n’est pas terminée.

    Alors pourquoi Ménard fait-il cela ? On ne peut ignorer bien sûr que le maire de Béziers, né en Algérie, est le fils d’un des responsables de l’OAS d’Oran, qui fut un des groupes les plus violents de l’organisation terroriste d’extrême droite, et qu’il semble vouloir s’inscrire dans la fidélité de ce combat paternel. Mais, cela ne suffit pas. La réponse complète se situe sans doute sur deux autres types de registre. D’abord, il y a là dedans une basse manœuvre politicienne. Depuis son élection il y a un an, assez inefficace pour résoudre les lourdes problématiques sociales et d’emplois qui minent pourtant concrètement la vie des habitants de cette ville où la pauvreté atteint des sommets, et lui-même facteur aggravant des inégalités par ses choix politiques, Robert Ménard est à l’inverse particulièrement actif sur toutes ses batailles idéologiques et culturelles d’extrême droite qui « font le buzz », comme on dit actuellement. Ainsi, il fait diversion pour masquer l’échec social de sa première année de mandat.

    Mais surtout, en agissant ainsi, l’ancien président de Reporters Sans Frontières, mène une bataille culturelle. Il sait que les victoires idéologiques précèdent et accompagnent toujours les victoires politiques et électorales. Dans une ville où « les pieds noirs », leurs enfants et petits-enfants, et plus marginalement les « harkis » (indiscutablement toujours méprisés par les pouvoirs publics), constituent encore une fraction non négligeable de l’électorat, mais structurent surtout un groupe informel de mémoires blessées à l’indiscutable influence qui dépassent ses propres frontières, cette « nostalgérie vindicative» n’est pas sans avantages. Elle permet également d’accompagner en 2015 un discours agressif contre les familles biterroises d’origine maghrébine, à qui l’on attribut tous les vices, en se drapant dans le statut de victime de l’Histoire et des prétendus ascendants de ces dernières. Ainsi, Ménard forge un nouvel imaginaire où les rôles des uns et des autres s’inversent. Les opprimés d’hier deviennent les oppresseurs d’aujourd’hui.

    De la sorte, et c’est assez piquant à observer puisque l’extrême droite et la droite extrême droite utilisent en permanence ce terme pour stigmatiser les travaux des historiens qui font un indispensable travail de mémoire, avec cette obsession sur la guerre d’Algérie, Ménard et ses soutiens semblent développer une forme nouvelle de « repentance » où les pouvoirs publics devraient s’excuser en permanence sur les raisons qui ont amené à l’indépendance de l’Algérie en 1962, événement uniquement jugé comme une trahison intolérable. Plutôt que de cultiver la paix, de partager les mémoires diverses, de vouloir construire un futur commun et apaisé, ces idéologues veulent entretenir encore et toujours un climat de haine où la guerre d’Algérie n’est jamais finie et se rejoue 50 ans après, de façon symbolique. A la sortie de son livre « Vive l’Algérie Française ! » en 2012, Robert Ménard avait fait semblant de regretter qu’« on raconte l’Histoire avec des lunettes idéologiques ».  Quand on voit de quelle façon il profite depuis un an de sa position de maire pour exacerber un seul et unique point de vue sur le conflit algérien, celui des ultras de l’OAS, la remarque de Ménard prête à sourire si ce n’était si triste. Avec lui, on raconte l’Histoire avec les œillères sanglantes de l’OAS ! Honte à ceux qui accompagnent cette propagande, à commencer par le député UMP Elie Aboud qui localement, pour de sordides raisons électoralistes cautionne et participe à l’entreprise de redressement idéologique de la nouvelle majorité municipale. 

    La cible de cette haine est toujours la même depuis des décennies : l’arabe. Qu'importe qu'il s'agisse en réalité d'un citoyen français, sa présence est illégitime. Toujours montré comme menaçant, présenté comme un fanatique vindicatif, l’arabe, qu'ils enferment aujourd’hui dans l’image du « musulman » potentiel terroriste, est cet adversaire obsessionnel qu’une poignée d’ultras depuis plus de 60 ans veulent toujours combattre et réduire. Dans le climat troublé que nous vivons actuellement, ces blessures mémorielles jamais refermées servent à l’extrême droite de pseudo démonstration historique comme quoi : avec les arabes il faut savoir se faire respecter par la force, sinon… .

    Chez Ménard et ses amis du FN, jamais le sinistre système colonial, ses inégalités et ses injustices ne sont mises en cause ni interrogés. A l’inverse, les terroristes assassins et les militaires putschistes sont commémorés et présentés comme des héros. A l’heure où les principes de la République ont besoin d’être réaffirmés, on est en droit de s’étonner que le gouvernement accepte ce genre de cérémonies par essence belliqueuses.

    C’est pourquoi il est heureux, qu’au même moment où Ménard commettra cet acte honteux, une contre manifestation rassemblant plusieurs associations d’anciens combattants, de partis, de syndicats et de citoyens aura lieu. Cet après-midi à Béziers, c’est eux qui défendront l’honneur de la France républicaine.

    SOURCE : http://blogs.mediapart.fr/blog/alexis-corbiere/140315/robert-menard-en-crise-de-nostalgerie-coloniale-ou-la-repentance-de-l-extreme-droite-0

     

    MISE A JOUR : 20 h 15, le 14/03/2015 *** En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Béziers : Ménard renomme la rue du 19 mars 1962 en Hélie Denoix de Saint Marc

    Le maire de Béziers ravive la nostalgie de l'Algérie française en débaptisant la rue du 19 mars 1962 pour la renommer du nom du commandant Hélie Denoix de Saint Marc.

    Robert Ménard a, une fois de plus, occupé le devant de la scène médiatique. Ce samedi à 14 h 30, le premier magistrat biterrois a débaptisé la rue du 19-Mars-1962 (date des accords d'Evian qui mirent fin à la guerre d'Algérie) et lui a donné le nom de Commandant Hélie Denoix de Saint Marc, ancien résistant et partisan de l'Algérie française.

    Un discours à la fois applaudi et chahuté

    "L'Algérie, c'est notre paradis (...). Demandez à nos compatriotes ce que furent les jours après le 19 mars", a lancé le maire de Béziers, devant environ 2 000 personnes dont 500 opposantsCertains ont lancé des : "Ménard facho, Ménard assassin"..."Non, je ne veux plus que nous soyons dans la repentance, je veux dire notre vérité à ceux qui armaient le bras des assassins des harkis, aux bourreaux qui nourrissent encore une haine de la France. (...) Pour nos frères musulmans, il ne faut pas occulter la réalité de notre histoire, Hélie de Saint-Marc était de ceux qui pouvaient mourir pour des idées, pour eux" a déclaré Robert Ménard dans son discours.

    Ces maires qui débaptisent des rues du 19-Mars-1962

    Avant lui, Serge Dassault, à Corbeil-Essonnes (Essonne) ou Patrick Devedjian, à Antony (Hauts-de-Seine), ont, eux aussi, débaptisé des rues du 19-Mars-1962. À Nice, Christian Estrosi se refuse toujours à organiser une cérémonie officielle, le 19 mars, pour marquer le cessez-le-feu en Algérie.

    Des partisans ont ensuite entonné "Le Chant des Africains", un chant repris pendant la guerre d'Algérie par les Pieds-noirs et les partisans de l'Algérie française. La fille du défunt militaire, Blandine Denoix de Saint-Marc a déclaré : "Merci d'être là, d'être venu honorer la mémoire d'un grand soldat. (...) Merci de nous accueillir courageusement autour de la mémoire d'un homme qui a tout fait pour vivre debout."

    Un changement de nom décidé en décembre

    C'est le 11 décembre dernier que le conseil municipal de Béziers a approuvé ce changement de dénomination de voie. Promesse de campagne du candidat Ménard lors des municipales, le maire a "effacé la honte du 19 mars 1962" et a "salué la mémoire d'un héros français". Des propos qui vont droit au cœur des nostalgiques de l'Algérie française. Le Cercle algérianiste mais aussi les réseaux identitaires - Ligue du Midi, Riposte laïque, Euro Jihad - des associations d'anciens parachutistes, ou l'Adimad qui désirait ériger une stèle dédiée à l'Organisation armée secrète (OAS) au cimetière de Marignane en 2005, avaient même annoncé leur présence aux côtés de Robert Ménard, ce samedi.

    Un collectif d'associations - près d'une centaine - de syndicats et de partis politiques. Tous avaient prévu d'être présents à Béziers, ce samedi, afin d'y organiser une contre-manifestation "pacifique" pour dire "non à cette droite réactionnaire, révisionniste, colonialiste et raciste".

    Nostalgie de l'Algérie française

    À Béziers, la décision municipale engendre (encore) la polémique... Car Robert Ménard ne fait pas dans la demi-mesure. Gommant des plans de la cité de Riquet la date du 19 Mars 1962 (*), il lui substitue le nom d'un officier qui a pris part au putsch des généraux à Alger, en avril 1961.

    Hélie de Saint Marc commandait le 1er Régiment étranger de parachutistes lors de la tentative de coup d'État menée à l'encontre de la politique de De Gaulle, considérée comme un abandon de l'Algérie française. Finalement arrêté, il fut condamné à dix ans d'emprisonnement et gracié au bout de cinq années. Ce n'est qu'en 1978 qu'il fut réhabilité dans ses droits civils et militaires. Malgré un passé de résistant et de déporté durant la Seconde Guerre mondiale, le nom d'Hélie de Saint Marc, décédé en 2013, reste associé à la torture en Algérie et au fameux putsch des généraux Challe, Jouhaud, Salan et Zeller.

    Une initiative critiquée

    "Le maire de Béziers veut nous renvoyer 50 ans en arrière, quand la France était coloniale", déplore Raymond Cubells. Le Biterrois est le porte-parole des signataires de l'appel "Sauvons la rue du 19-Mars-1962".

    Manuel Valls : "la nostalgie, et notamment la nostalgie de l'Algérie française, n'apportera(it) rien de bon" 

    Cette initiative de Robert Ménard a suscité la réprobation du Premier ministre Manuel Valls, qui a jugé en visite en Bretagne que "la nostalgie, et notamment la nostalgie de l'Algérie française, n'apportera(it) rien de bon". "Aujourd'hui, on a besoin de regarder l'avenir avec de l'optimisme et le Front national n'aime pas la France", a ajouté le Premier ministre. Sur son compte Twitter, le porte-parole du gouvernement et ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a estimé qu'"avec Denoix de Saint-Marc, Ménard et FN montraient leur visage : réécrire l'Histoire, mépriser la mémoire et s'en prendre à la République". 

    (*) La loi du 6 décembre 2012 a institué le 19 mars 1962 comme journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et Maroc. 

    SOURCE : http://www.midilibre.fr/2015/03/14/menard-effacer-la-honte-du-19-mars-1962,1135606.php

     

    MISE A JOUR : 16 h 30, le 14/03/2015 *** En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Et avant de conclure voici un commentaire

    sans concession

    "Un grand résistant qui s'est sali en Algérie avec des pratiques

    indignes d'un officier... Ménard doit approuver les tortures

    sur les "bougnoules", en fait."

     

    Et voici arrivé le temps de la Justice

    MISE A JOUR : 16 h 30, le 14/03/2015 *** En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Palais de Justice de Montpellier

     

    « SIGNEZ CETTE PETITION : IL EST 20 H 30, CE VENDREDI 13 MARS 2015, 3085 SIGNATAIRES ONT REJOINT NOTRE COMBAT CONTRE LES NOSTALGIQUES DE L'OAS A Béziers : Ménard est allé trop loin et très bientôt il va s’en apercevoir… MISE A JOUR : VIDEO »

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