• Entre la France et l’Algérie une commission mixte d’historiens pour relever l’épineux défi du dialogue mémoriel

     

     

     

    Entre la France et l’Algérie

    une commission mixte d’historiens pour

    relever l’épineux défi du dialogue mémoriel

    Entre la France et l’Algérie une commission mixte d’historiens pour relever l’épineux défi du dialogue mémoriel

    Entre la France et l’Algérie une commission mixte d’historiens pour relever l’épineux défi du dialogue mémoriel

     

    " Rappelez-vous c'était le 2 septembre 2022 et je vous écrivais cet article en "devinant, comme Madame Soleil que le nostalgérique JORDI ferait partie de la Commission mixte paritaire franco-algérienne, j'aurai préféré ne pas être Mme Soleil, car le mal est fait, voir, ci-dessous l'article partiel du quotidien Le Monde Afrique ".

    Michel Dandelot

    Emmanuel Macron aura du mal à trouver des historiens français dignes de cette valeur alors il lui restera quand même Jean-Jacques Jordi...

     

    Les chefs d’État algérien et français ont récemment annoncé la création d’une commission d’historiens pour étudier la période coloniale.

    Après avoir lu le point de vue de l’historien  Fabrice Riceputi (cliquez sur son nom) vous pourrez, aujourd’hui prendre connaissance du point de vue de Pascal Blanchard (Lire plus bas) directeur adjoint de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye et auteur dune Histoire de l’immigration algérienne en France.

     

    Emmanuel Macron aura du mal à trouver des historiens français dignes de cette valeur alors il lui restera quand même Jean-Jacques Jordi :

    Rappelons-nous c’était en 2010-2011-2012

    Emmanuel Macron aura du mal à trouver des historiens français dignes de cette valeur alors il lui restera quand même Jean-Jacques Jordi...

    JEAN-JACQUES JORDI L’HISTORIEN DES PIEDS-NOIRS, ADULÉ PAR LES "NOSTALGERIQUES" *** SOUVENONS-NOUS DES 1585 NOMS AJOUTéS SUR LE MéMORIAL QUAI BRANLY !!!

    Dans la catégorie de la NOSTALGÉRIE 

    La nostalgie coloniale et le révisionnisme ne se sont jamais aussi bien portés qu’au moment où l’on s’apprête à célébrer le cinquantenaire de l’Indépendance de l’Algérie.

    La présence du maire de Perpignan, représentant de l’État, aux rencontres du Cercle algérianiste pour l’inauguration d’un centre de documentation des Français d’Algérie, véritable musée de l’OAS, auréolé du logo officiel tricolore, l’érection de stèles à la mémoire de l’OAS, la remise de la Légion d’Honneur au putschiste de l’OAS de 1961, Hélie Denoix de Saint Marc, la Légion d’Honneur à l’ancien responsable OAS Jean-François Collin (qui a dit "De Gaulle le plus grand traître de l'Histoire" : autant d’insultes à toutes les victimes de la guerre d’Algérie et dans le sens que voulait donner le pouvoir en place à l’histoire de cette sale guerre jusqu’à aujourd’hui.

    JEAN-JACQUES JORDI 

    C’est dans ce contexte d’offensive revancharde que l’hebdo de droite plutôt extrême Valeurs Actuelles fait en Novembre 2011, la promotion d’un livre dont la thèse centrale semble être : C’est lui qui a commencé ! Commis par l’historien Jean-Jacques Jordi, « Un silence d’État », les disparus civils Européens de la Guerre d’Algérie, ce livre exempte de tout crime l’OAS, qui n’aurait fait que répondre à la barbarie du FLN. Aidé dans cette mission par l’État qui a ouvert à Jordi des archives pourtant encore interdites au public. Absence totale de contextualisation dans le cadre d’une guerre d’indépendance et de libération nationale, qualifiant de « terrorisme » le combat d’un peuple pour se libérer de l’occupant. Jordi soutient que le FLN n’a fait preuve que de violence aveugle, usant et abusant de torture systématique perdurant longtemps après l’Indépendance, afin de légitimer, voire d’excuser les crimes de l’OAS et de l’armée coloniale française. Le tout à base de conditionnel, d’approximations et de témoignages pour le moins flous, des renseignements d’origine civile et privée. Il avance même l’hypothèse de collusion entre la Mission Choc, envoyée par De Gaulle et FLN, après les accords d’Evian, contre les Européens. La réécriture de l’Histoire est en marche, à moins que cette année électorale ne lui soit moins propice…

     

    Témoignage de Jean-François Gavoury

    Pour mieux connaître Jean-Jacques Jordi et savoir de qui il est l’ami, lire l’article du 8 décembre dernier accessible via le lien ci-après : 

    https://www.objectifgard.com/gard/nimes-60-ans-plus-tard-lhistoire-se-fait-petit-a-petit-98699.php 

    Celui-ci se conclut sur une note pour le moins surprenante : 

    « Le 5 décembre dernier, jour de commémoration, c’est sur le quai Branly à Paris que Jean-Félix [Vallat] se retrouve à côté du mémorial de la guerre d’Algérie. En lieu et place de Patricia Mirallès covidée, c’est directement le ministre Sébastien Lecornu qui fait son discours. "Il a chargé l’OAS, c’était un discours improbable, rempli d’erreurs, j’ai failli partir !" Une doctrine, une méconnaissance ? "Son conseiller est venu s’excuser et on m’a assuré que ce discours allait disparaître et qu’il n’en resterait plus une trace." » 

    Il est à craindre que le conseiller ait dit vrai : cf. https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/journee-nationale-du-5-decembre 

    Mais combien il est apaisant d’imaginer que le ministre ait pu, si légitimement, invoquer la responsabilité de l’OAS dans la prolongation de la guerre d’Algérie au-delà du 19 mars 1962 face à un aréopage d’anciens activistes et sympathisants de l’organisation. 

     

    Pascal Blanchard 

    Entre la France et l’Algérie une commission mixte d’historiens pour relever l’épineux défi du dialogue mémoriel

     

    France-Algérie : la délicate question

    des archives

    Emmanuel Macron aura du mal à trouver des historiens français dignes de cette valeur alors il lui restera quand même Jean-Jacques Jordi...

    La semaine dernière, Emmanuel Macron a effectué une visite de trois jours en Algérie où il a été accueilli par le président Abdelmadjid Tebboune. | EPA/MAXPPP

     

    Les chefs d’État algérien et français ont récemment annoncé la création d’une commission d’historiens pour étudier la période coloniale. L’idée est de « regarder ensemble cette période historique », qui va du début de la colonisation, en 1830, à la fin de la guerre d’indépendance en 1962. Mais en ayant accès à quelles archives ? Éléments de réponse.

    Pour tenter d’éteindre l’incendie mémoriel, selon lexpression de l’historien Benjamin Stora, qui existe entre la France et l’Algérie, les chefs d’État des deux pays ont décidé, la semaine dernière, de créer une commission mixte d’historiens. Pour regarder ensemble cette période historique, ont-ils indiqué fin août. Cette période va du début de la colonisation (1830) à la fin de la guerre dindépendance (1962).

    Apaiser les mémoires de part et d’autre de la Méditerranée en développant une meilleure connaissance de ce que fut cette période, l’enjeu est à la fois historique et politique. Le problème est que les incendies mémoriels sont allumés par les gouvernements eux-mêmes, note lhistorien français Pascal Blanchard, directeur adjoint de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye et auteur dune Histoire de l’immigration algérienne en France. En octobre 2021, les propos d’Emmanuel Macron qui s’interrogeait sur l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation, avaient ouvert une crise entre les deux pays. On ne peut pas jouer avec l’Histoire. On ne peut pas, d’un côté, qualifier la colonisation de crime contre l’humanité (N.D.L.R. : en 2017) et, de l’autre côté, laisser entendre que c’est la France qui a créé une nation algérienne, ce qui est factuellement faux, relève lhistorien algérien Amar Mohand-Amer.

    Quelles archives seront accessibles ?

    Dans l’immédiat, le fonctionnement de cette commission n’a pas été précisé. Cinq à six historiens de chaque pays pourraient la composer. Pour quelle durée ? Avec quels moyens ? Et surtout, en ayant accès à quelles archives? La grande majorité des archives sur la colonisation sont conservées en France, note Amar Mohand-Amer. Mais toutes ne sont pas encore accessibles. Pour Pascal Blanchard, sur ce sujet, les autorités françaises ont effectué un pas de deux.

    En décembre 2021, les archives judiciaires et celles liées aux enquêtes de police durant la guerre d’Algérie ont été ouvertes sans qu’il y ait besoin de dérogations. Mais l’accès aux archives des services de renseignement et celles liées à l’usage des armes chimiques reste plus difficile, relève-t-il. Il faudrait trouver une solution afin que les archives conservées en France soient numérisées ou quune partie soit transférée en Algérie, aimerait Amar Mohand-Amer qui vient de passer plusieurs mois à Nantes pour un travail universitaire sur l’année 1962 qui sera présenté à l’automne. Avec cette commission, la question de l’accès aux archives algériennes se posera aussi.

    7 millions de personnes concernées

     en France

    Mais si l’accès aux archives est essentiel, pour Pascal Blanchard, il ne faut pas partir avec l’idée qu’on va découvrir un tas de secrets. Depuis au moins vingt ans, des travaux ont été menés sur les violences commises par l’armée française pendant la période de conquête au XIXe siècle : les razzias, les enfumades, ces pratiques qui visaient à enfumer des populations algériennes enfermées dans des grottes.

    Ne serait-ce qu’en France, ce futur travail d’historiens concerne sept millions de personnes affectivement liées à la guerre d’Algérie, selon les estimations de Benjamin Stora, auteur d’un rapport sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie. C’est aussi une histoire mondiale car l’indépendance de l’Algérie a eu des échos dans le monde entier : à New York, Belgrade, au Caire, rappelle Pascal Blanchard. Actuellement, on a tendance à davantage parler de mémoire que d’Histoire. Or, il ne faut pas que la mémoire remplace l’Histoire. J’attends donc que cette commission puisse créer de bonnes conditions de recherches, insiste Amar Mohand-Amer.

    SOURCE : France-Algérie : la délicate question des archives (ouest-france.fr)

     Entre la France et l’Algérie une commission mixte d’historiens pour relever l’épineux défi du dialogue mémoriel

    Entre la France et l’Algérie

    une commission mixte d’historiens pour

    relever l’épineux défi du dialogue mémoriel

     

    Après un retard à l’allumage, cinq historiens français viennent d’être nommés au sein d’un groupe conjoint où ils travailleront aux côtés de collègues algériens sur les archives de la colonisation et la guerre d’indépendance.

    Entre la France et l’Algérie une commission mixte d’historiens pour relever l’épineux défi du dialogue mémoriel

     Le ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra, le président français, Emmanuel Macron, et l’historien français Benjamin Stora, lors d’une visite au Monument des martyrs, à Alger, le 25 août 2022. LUDOVIC MARIN / AFP  

    Le retard à l’allumage commençait à nourrir des interrogations sur la volonté politique d’avancer sur ce chantier sensible. Cinq mois après avoir été solennellement annoncée, la mise en place d’une commission mixte d’historiens, mesure phare du dialogue mémoriel esquissé entre Paris et Alger, semblait comme enlisée dans les sables bureaucratiques. Elle est désormais relancée avec la nomination de cinq historiens français, confirmée jeudi 26 janvier au Monde par Benjamin Stora, l’inspirateur de la politique mémorielle d’Emmanuel Macron. Ils seront appelés à travailler conjointement avec leurs homologues algériens, déjà nommés par Alger. M. Stora coprésidera la commission mixte au côté de Mohamed Lahcen Zeghidi, ex-directeur du Musée national du moudjahid.

    La liste proposée par Paris comprend, outre M. Stora, Tramor Quemeneur, auteur de nombreux ouvrages sur la guerre d’Algérie, qui officiera comme secrétaire général de la partie française de la commission, Jacques Frémeaux, spécialiste de la conquête française de l’Algérie, Florence Hudowicz, conservatrice en chef du patrimoine et co-commissaire de l’exposition sur l’émir Abdelkader au Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem), à Marseille en 2022, et Jean-Jacques Jordi, historien d’origine pied-noir et auteur d’ouvrages sur les Européens d’Algérie. Ils tenteront d’apporter leur pierre à l’entreprise de réconciliation mémorielle avec Alger autour de la colonisation et de la guerre d’indépendance.

    La tâche s’annonce délicate, semée d’embûches, exposée à bien des critiques, dont la principale tient dans la commande gouvernementale associée à cette commission, et donc sa vulnérabilité aux aléas d’une relation diplomatique volatile. Sans compter l’hypersensibilité que conserve dans les opinions publiques, des deux côtés de la Méditerranée, la mémoire de la guerre d’Algérie, avec ses blessures toujours à vif et ses zones d’ombre en quête d’éclaircissements. Si le caractère officiel d’une telle commission mixte est inédit, il reste à évaluer ce qu’elle apportera de plus par rapport à d’autres formats conjoints – et non officiels – qui l’avaient précédée, notamment l’équipe ayant publié la monumentale Histoire de l’Algérie à la période coloniale (La Découverte, 2014), sous la direction d’Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou, Ouanassa Siari Tengour et Sylvie Thénault.

    « Une avancée historique »

    L’annonce de cette nouvelle initiative remonte au voyage de M. Macron à Alger, fin août 2022. Le chef de l’Etat français avait alors salué comme « une avancée historique » la décision prise avec son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, de créer cette structure commune vouée à « travailler sur l’ensemble des archives [françaises et algériennes] de la période coloniale et de la guerre d’indépendance ». La mesure ne figurait pas expressément dans les recommandations du rapport de M. Stora remis à l’Elysée en janvier 2021 (réédité en janvier par Albin Michel sous le titre France-Algérie, les passions douloureuses, avec une nouvelle introduction). MM. Stora et Macron avaient toutefois entériné cette proposition algérienne s’inscrivant dans l’esprit du projet de réconciliation mémorielle défendu par Paris. A Alger, M. Macron avait même précisé que cette commission mixte rendrait « ses premiers travaux d’ici un an », c’est-à-dire en août prochain.

    SOURCE : Entre la France et l’Algérie, une commission mixte d’historiens pour relever l’épineux défi du dialogue mémoriel (lemonde.fr) 

     

    « Nomination de José Gonzalez à la vice-présidence du groupe d'amitié France-Algérie : pourquoi est-ce un mauvais choix ?Un historien révisionniste dans la commission mixte sur la guerre d’Algérie risque de faire polémique (Vidéo) »

  • Commentaires

    2
    Vendredi 27 Janvier 2023 à 11:02

    Pour mieux connaître Jean-Jacques Jordi et savoir de qui il est l’ami, lire l’article du 8 décembre dernier accessible via le lien ci-après :

    https://www.objectifgard.com/gard/nimes-60-ans-plus-tard-lhistoire-se-fait-petit-a-petit-98699.php

    Celui-ci se conclut sur une note pour le moins surprenante :

    « Le 5 décembre dernier, jour de commémoration, c’est sur le quai Branly à Paris que Jean-Félix [Vallat] se retrouve à côté du mémorial de la guerre d’Algérie. En lieu et place de Patricia Mirallès covidée, c’est directement le ministre Sébastien Lecornu qui fait son discours. "Il a chargé l’OAS, c’était un discours improbable, rempli d’erreurs, j’ai failli partir !" Une doctrine, une méconnaissance ? "Son conseiller est venu s’excuser et on m’a assuré que ce discours allait disparaître et qu’il n’en resterait plus une trace." »

    Il est à craindre que le conseiller ait dit vrai : cf. https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/journee-nationale-du-5-decembre

    Mais combien il est apaisant d’imaginer que le ministre ait pu, si légitimement, invoquer la responsabilité de l’OAS dans la prolongation de la guerre d’Algérie au-delà du 19 mars 1962 face à un aréopage d’anciens activistes et sympathisants de l’organisation.

    1
    Cros Jacques
    Vendredi 27 Janvier 2023 à 10:53

    Oui mais est-ce qu'au nom de la spécificité de l'histoire on va évacuer la mémoire de certains des protagonistes de la guerre d'algérie ? Je pense aux appelés du contingent dont le témoignage me paraît précieux, côté français, pour éclairer le débat sur notre passé. Avant qu'ils ne disparaissent qu'on leur permette de dire l'absurdité de la situation dann laquelle on les avait mis en les incorporant pour participer à cette guerre injuste et anachronique. 

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