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    Que vais-je faire ?, chantait Bécaud... c’est peut-être la question que se pose aujourd’hui le chef de l’état, constatant le désamour constant dont il reste l’objet. 

    Et maintenant ?...

    Il faut dire que, depuis son élection, Macron n’a cessé d’accumuler les déconvenues...

    D’abord, quelques mois après son accession au pouvoir, voici venir une armée de Gilets Jaunes, déterminée à obtenir sa démission.

    Puis sont venues les grèves suite à la destruction programmée du service public, commencée par son prédécesseur.

    Et maintenant ?...

    Infirmières, routiers, magistrats, avocats, enseignants, étudiants, lycéens, chercheurs, agriculteurs, etc... tous se sont descendus dans la rue, les uns après les autres.

    Pour quel résultat ?

    Les quelques peccadilles accordées à quelques protestataires sont restées sans effet, et là-dessus, voilà le coronavirus qui débarque, mettant en drapeau toutes les activités, ou presque, du pays.

    Macron a bien tenté de lancer des « concertations », dont la dernière, nommée « Ségur », n’a pas satisfait tout le monde.

    Ajoutons pour la bonne bouche la triste affaire Benalla, les homards de Rugy, les dérapages de Sibeth, les bafouillages de Pénicaud, l’incendie de Notre Dame, dont l’origine reste incertaine, l’aveuglement de Castaner sur les violences policières, puis le désamour des « forces de l’ordre » pour leur ministre, lorsque ce dernier les a lâchés.

    Et maintenant ?...

    La fin de ce quinquennat entre donc en terrain mouvant, voire glissant.

    Le dernier discours proposé par le chef de l’état ne va rien arranger, tant ce qu’il a dit reste dans un flou peu artistique.

    Le nouveau 1er ministre qui tente en vain d’affirmer sa volonté d’être le « chef du gouvernement », apparait finalement comme « le Fillon de Sarko », c’est-à-dire un simple collaborateur, même s’il s’en défend.

    Et maintenant ?...

    En attendant, Castex, lors de son intervention à l’assemblée nationale, le 15 juillet, a annoncé la couleur tout en faisant ce « en même temps  » cher au chef de l’état : « je crois à la croissance écologique, mais pas à la décroissance verte » a-t-il déclaré. lien 

    Aujourd’hui Macron apparait surtout comme un adepte de la procrastination, prolixe en paroles, et avare en réalisations.

    Ainsi les 150 propositions du groupe de citoyens pour une alternative écologique se sont, dans un 1er temps, réduites à 147, mais que va-t-il en sortir réellement ?

    Et la méthode a été la même pour le Ségur...idem pour la réforme des retraites...

    Prenons par exemple « la rénovation thermique » pour laquelle le gouvernement affirme mettre « un certain nombre de milliards sur la table  », sauf que cette « rénovation » est un serpent de mer, déjà promise par Hollande, et même par Sarkösi. lien 

    Macron la remet sur le tapis, assurant que « il va la placer au cœur de la relance de l’économie française ». lien 

    Cette mesure était l’un des résultats du Grenelle de l’Environnement, et avec  8 millions de passoires thermique dans notre pays, il y a du pain sur la planche. lien 

    Rappelons que le Grenelle s’est tenu en 2007, que les lois du Grenelle de l’Environnement ont été votées 2 ans après ... il y a donc 13 longues années.

    Des années ont passé, et dès son accession au pouvoir, Macron avait renouvelé cette promesse dès le mois de mai 2018.

    Il s’agissait déjà à l’époque d’investir 14 milliards dans ce qui était appelé alors « une priorité nationale ».

    Paroles, paroles, paroles...

    Le gouvernement précédent s’était engagé à rénover 500 000 rénovations énergétiques par an, bien loin des 288 000 réalisées effectivement. lien 

    Et le gouvernement Macron a fait pire, avec à peine 150 000 rénovations réalisées... lien 

    Il apparait maintenant que la rentrée va être encore plus compliquée... et pour préparer les esprits, Macron annonce jusqu’à 1 million de chômeurs supplémentaires à la rentrée. lien 

    Et il mise sur une baisse des salaires pour lutter contre la crise... lien 

    Il faut donc en déduire qu’il n’envisage pas la transition écologique, puisque l’on sait que, si elle était réellement décidée, elle permettrait, selon un collectif d’associations, la création d’1 million d’emplois.

    Ces créations d’emplois ont été détaillées ainsi : 250 000 emplois aidés labellisés, 100 000 emplois « transition écologique », et 650 000 emplois dans les secteurs privés. lien 

    L’Ademe est moins optimiste, puisqu’elle estime la quantité d’emplois créés entre 340 000 et 900 000 ... mais d’ici 2050.

    Ajoutons qu’un rapport de l’OIT (organisation internationale du travail) assure que la transition écologique créera 24 millions de nouveaux emplois, d’ici 2030, mais ceci au niveau mondial.

    Les secteurs concernent l’adoption de pratiques durable dans le secteur de l’énergie, la modification du mix énergétique, la promotion de la voiture électrique, et l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments. lien 

    Et maintenant ?...

    Il semble bien que le chef de l’état fasse l’impasse sur cette possibilité, et qu’il repousse toujours à plus tard les décisions pourtant essentielles.

    C’est la réflexion que s’est fait entre autres, « WeMove Europe », citant la parole présidentielle : « personne n’hésite à faire des choix profonds et radicaux quand c’est une question de vie ou de mort. C’est la même chose avec le risque climatique », concluant : « ces mots appelant à changer notre économie face au coronavirus, sont du président de la République, Emmanuel Macron. Or ce sont des mensonges.

    Le 15 juillet, les chefs de l’état et de gouvernement européens se réunissent. Ils risquent de distribuer des centaines de milliards d’euros aux industries polluantes sans aucune contrepartie climatique sérieuse. Leur réponse à la crise ? Un chèque en blanc à ceux qui nous mènent droit dans le mur, mais nous pouvons changer la donne en confrontant Emmanuel Macron à ses engagements ». lien 

    D’ailleurs, s’il était convaincu que cette transition écologique soit l’une des portes possibles de sortie de la crise attendue cet automne, il ne devrait pas attendre une seconde de plus pour agir.

    Or en 38 mois de mandat, pas grand-chose n’a été réalisé, à part des « grands débats », des « conventions citoyennes », des « Ségur »...

    On sait que le grand débat a accouché d’une souris, puisque le gouvernement a dû en passer par le 49/3 pour l’emporter. lien 

    Le « Ségur » a lui aussi un résultat décevant pour le personnel sanitaire, qui demandait un minimum de 300 € d’augmentation de salaire, et n’a obtenu finalement que 183 €. lien 

    Et maintenant ?...

    Quant à la « convention citoyenne pour le climat » on ne peut nier qu’elle ait fait émerger des solutions, tout en se disant que celles-ci étaient connues de longue date, formulées depuis plus d’un demi-siècle par les militants de la cause écologique.

    Tout ça est finalement beaucoup de temps perdu, une politique des « petits pas », qui n’augure rien de bon pour la suite.

    En réalité, ce qui importe à ce gouvernement, c’est de relancer la croissance, à n’importe quel prix.

    Ils ont pourtant constaté, comme tout le monde, qu’en quelques semaines l’air était devenu respirable dans les grandes villes, que le silence avait fait un retour remarqué, laissant la priorité au chant des oiseaux, et que ce satané virus avait en fait réussi en 3 mois ce que des années de promesses présidentielles n’avaient réussi, repoussant aux calendes grecques quelques mauvaises réformes qui avaient bloqué le pays de longs mois.

    Il n’y a pas besoin de lire dans une boule de cristal pour imaginer que la rentrée va être compliquée pour ce gouvernement, car Macron est déjà obnubilé par sa candidature en 2022... et il faut absolument qu’il continue à passer pour le réformiste qu’il avait promis d’être.

    Or, des grèves sont déjà annoncées, dès le 17 septembre... et quoi qu’en promette Castex, le dialogue va être compliqué. lien 


     

    Et maintenant ?...

    En tout cas Darmanin a envoyé un signal fort aux infirmiers qui manifestaient le 14 juillet sous la forme d'une pluie de grenades lacrymogènes. lien 

    Les écologistes, requinqués par le succès des municipales, vont plus que jamais réclamer un réel changement de cap...

    Tous les secteurs sociaux qui s’étaient mobilisés en 2019, tant dans les transports, que dans les services de santé, en passant par l’appareil juridique, les enseignants, les étudiants, les lycéens... vont probablement reprendre leur flambeau... dans un contexte plus que délicat, d’autant que le groupe « en marche », s’étiole chaque jour un peu plus.

    Comme dit mon vieil ami africain : « l’eau chaude n’oublie pas qu’elle a été froide ».

    Le dessin illustrant l’article est de Mutio 

    Merci aux internautes pour leur aide précieuse 

    Olivier Cabanel 

    SOURCE : https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/et-maintenant-225775 

     

     

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