• François Nadiras est décédé dimanche (27 août) à l’hôpital de Toulon à l’âge de soixante-seize ans.

     

    François Nadiras est décédé

     dimanche (27 août) à l’hôpital de Toulon

     à l’âge de soixante-seize ans

    François Nadiras est décédé   dimanche (27 août) à l’hôpital de Toulon   à l’âge de soixante-seize ans.

    Le site Internet de la section locale de la Ligue des droits de l’Homme, qu’il avait conçu et réalisé, faisait autorité bien au-delà de la sphère "LdH" : il intéressait journalistes, historiens et chercheurs des deux rives de cette Méditerranée pointée du doigt par le célèbre Cuverville.

    Les articles, divers et fouillés, qui y étaient publiés étaient rédigés avec une rigueur toute scientifique et la pondération d’un authentique sage, apparemment hermétique à tout bouillonnement de colère.

    Je lui sais particulièrement gré d’avoir été, en 2005, le fer de lance discret, mais combien efficace, d’un mouvement d’opposition à l’implantation d’un cénotaphe glorifiant l’OAS sur le domaine public de la commune de Marignane : il a contribué à empêcher le déroulement de la cérémonie d’inauguration, le 6 juillet 2005, de cette stèle dont le Conseil d’État devait, six ans de procédure plus tard, constater l’illégalité ; il a surtout favorisé la mise en relation de victimes du terrorisme de l’OAS dont la rencontre a donné naissance à une association aujourd’hui reconnue. 

    Assumant - sans jamais le revendiquer, tant il était modeste - une fonction de vigie républicaine dans un environnement à maints égards hostile, passionné de justice et d'équité, homme de combats idéologiques, il aura eu également à lutter en silence et avec courage contre une maladie implacablement évolutive.

    Son action militante aura été couronnée de bien des succès : la Ligue des droits de l’Homme saura les rappeler. 

    Je retiendrai pour ma part cette audace dont il a témoigné en se mêlant aux anciens activistes de l’OAS en certaines circonstances, notamment à Aix-en-Provence le 13 mars 2006 et à Nice le 11 février 2012 : il ne s’agissait pas pour lui de les provoquer, mais au contraire d’en pacifier le comportement. 

    L’un de ses regrets aura probablement été de n’être pas parvenu à convaincre la municipalité de Toulon d’aménager le site dédié depuis juin 1980 aux martyrs de l’Algérie française au pied des remparts de Vauban, porte d’Italie : il aurait souhaité non qu’il fût démantelé, mais simplement flanqué d’un panneau en explicitant l’origine et la destination à l’intention du passant autochtone comme du touriste. 

    Enseigner, renseigner, former, informer : telle semble avoir été la vocation de ce professeur agrégé de mathématiques dont chacun aurait aimé être l’élève.

    Agir, réagir : telle a été son inspiration - et celle de son épouse - à la tête de la section de Toulon de la LdH.

    Promouvoir la réflexion au service de l'action : tel est le message qu’il lègue à l’ANPROMEVO.

    Outre son intelligence, évidente, ce sont, selon moi, sa bienveillance naturelle et son respect de l’autre qui conféraient à François Nadiras son pouvoir de conviction.

    Conscients de ce que nous devons à cet homme de raison et de bien, le président de l’association "Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons", Jean-Philippe Ould Aoudia, et moi sommes aujourd’hui dans la peine et en sympathie avec Élisabeth ainsi qu’avec l’ensemble de la famille Nadiras.

    Jean-François Gavoury

    Président de l’Association nationale

    pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS 

    François Nadiras est décédé   dimanche (27 août) à l’hôpital de Toulon   à l’âge de soixante-seize ans.

     

     

     

     

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