• Gaza : près de 10 000 morts, dont 4 008 enfants, après 1 mois de bombardements israéliens

     

    Gaza : près de 10 000 morts, dont 4 008

    enfants, après 1 mois de bombardements

    israéliens

    Israël a déjà assassiné au moins 9 770 Palestinien.ne.s – dont 4 008 enfants – depuis le 7 octobre, et blessé 24 808 personneset intensifie ses attaques de toutes parts sur une Gaza coupée du monde. 

    Gaza : près de 10 000 morts, dont 4 008  enfants, après 1 mois de bombardements  israéliens

    Des Palestiniens tirent une ambulance après qu’un convoi a été touché, à l’entrée de l’hôpital Shifa dans la ville de Gaza, le 3 novembre 2023. (STRINGER/Reuters)

    Frappes israéliennes ciblées et intensifiées

    Dans la nuit du 5 novembre 2023, la bande de Gaza est soumise, encore une fois, à une coupure totale d’internet et des télécommunications. Le bilan humain des morts atteint maintenant les 9 770 Palestinien.ne.s tuées par Israël depuis le 7 octobre, tandis que les bombardements s’intensifient dans le noir complet.

    Alors que les bombes larguées sur la bande de Gaza en 26 jours sont déjà 1.5 fois supérieures à la force explosive des bombes larguées sur Hiroshima durant la 2ème guerre mondiale, le groupe « Investigate and Dismantle Apartheid » indique dans cette note d’information urgente du 6 novembre qu’un ministre israélien propose de larguer une bombe nucléaire sur les Palestinien.ne.s à Gaza.

    Aussi, dans la seule journée du 2 novembre 2023, quatre écoles de l’UNRWA – des camps de réfugié.e.s de Jabaliya, Burin et Al-Shate – ont été bombardées par l’armée israélienne. Le 4 novembre dernier, les écoles de l’UNRWA du camp de Jabaliya et de Nuseirat on été ciblées et touchées par des frappes aériennes israéliennes, tuant 15 Palestinien.ne.s et en blessant plus de 70.

    L’entrée de l’hôpital Al-Shifa a elle aussi été ciblée et bombardée par Israël, le 3 novembre dernier. La frappe israélienne a pris pour cible un convoi médical au départ de l’hôpital, et se trouvait donc à l’entrée du bâtiment en attendant d’évacuer des blessé.e.s hors de Gaza. La frappe tue au moins 16 personnes et en blesse 60.

    « Nous étions à l'entrée de l'hôpital Al-Shifa lorsque l'ambulance a été touchée sous nos yeux. Il y avait des corps couverts de sang partout. Bcp ont été tués sur le coup, d'autres ont été transportés ds la salle d'opération pour des soins en urgence » Dr Obaid médecin MSF

    Gaza : près de 10 000 morts, dont 4 008  enfants, après 1 mois de bombardements  israéliens

    Massacre à Jabaliya

    Alors que Craig Mokhiber, directeur du bureau new-yorkais en charge des droits de l’homme à l’ONU a démissionné de son poste le 28 octobre dernier, atterré par l’inaction et le silence des gouvernements occidentaux et des instances internationales de droits humanitaire sur le nettoyage ethnique en cours à Gaza, Israël a assassiné mardi 31 octobre et mercredi 1er novembre plus de 400 personnes dans des frappes ciblées pulvérisant un quartier entier du camp de réfugié.e.s de Jabalia, une des zones les plus densément peuplées de la bande de Gaza.

    Coupée du monde

    Dans la nuit de vendredi 27 octobre au samedi 28, Israël a plongé Gaza dans le noir complet en coupant l’accès en électricité et en internet à l’enclave palestinienne, afin de procéder à des bombardements sans relâche et sans précédent de la bande. Depuis, le recours par Israël aux coupures d’électricité et d’accès à internet est récurrent lors de bombardements intensifs assénés sur Gaza, comme depuis hier par exemple.

    L’intensification de ces bombardements s’amplifie et atteint un stade ne pouvant provoquer qu’une catastrophe humanitaire terrible et durable pour les années à suivre. En effet, en empêchant à la fois l’entrée de journalistes internationaux.ales à Gaza pour documenter mais aussi témoigner des crimes de guerre qui y sont perpétrés, et en interrompant maintenant tout contact avec les habitant.e.s de l’enclave- que ce soit par internet ou par téléphone -, Israël prépare le terrain pour de nouveaux massacres planifiés et cette fois-ci, pratiquement invisibles, des gazaoui.e.s.

    Le simple fait que la catastrophe humanitaire en cours à Gaza ne puisse pas être couverte par les journalistes internationaux.ales est problématique, mais l’interruption totale de contact avec les civil.e.s et journalistes gazaoui.e.s sur place est alarmant au plus haut point. Gaza compte à ce jour, selon de récents rapports, 1,4 million de personnes déplacé.e.s de chez eux.elles et plus de 42% des habitations de la bande détruites.

    Il n’y a pas de lieu sûr à Gaza, les hôpitaux et établissements de santé sont eux aussi à bout de souffle et menacés jour après jour de ne plus pouvoir assurer leurs missions.

    De fait, depuis le 7 octobre, les hôpitaux de Gaza tirent la sonnette d’alarme en indiquant que sans carburant, sans électricité, sans eau potable et sans anesthésiant, le soin des patient.e.s – déjà précaire dans ces conditions – ne pourra bientôt plus être assuré. Le bilan des blessé.e.s atteint pourtant à ce jour le nombre de 24 808 personnes.

    Claire Magone, directrice générale de Médecins Sans Frontières, évoque elle dans une intervention sur BFM TV la sentence de mort vouée aux Palestinien.ne.s par Israël : « Nous sommes condamné.e.s à assister à un sacrifice assumé et organisé de milliers de civil.e.s ».

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    Aussi, selon une évaluation interne du département d’État américain, 52 000 femmes enceintes et plus de 30 000 bébés de moins de six mois boivent actuellement de l’eau contaminée à Gaza. Les risques de mort par famine, déshydratation ou d’épidémies inquiètent eux aussi le personnel de l’aide humanitaire et médicale, tandis qu‘un hôpital sur trois ne fonctionnent pas à Gaza et que les lieux d’alimentation basiques, tels que les boulangeries, sont visés par les frappes aériennes israéliennes, comme nous l’indiquait récemment notre correspondant local Hossam.

    Le 29 octobre dernier, le médecin urgentiste à Gaza, Ghassan Abu Sitta, alertait sur l’utilisation de bombes au phosphore blanc par l’armée israélienne, dont l’utilisation est illégale au regard du droit international.

    Les hôpitaux, qui pouvaient encore représenter à un certain degré pour les journalistes souhaitant couvrir la situation en temps réel, un espace relativement sûr où ils.elles pouvaient recharger leur téléphone, caméra et obtenir une connexion plus ou moins stable à Internet, ne peuvent désormais plus assurer cette mission de « refuge », depuis l’interruption totale d’accès à l’électricité et internet par Israël vendredi soir. L’hôpital Al-Quds, abritant 14 000 Palestinien.ne.s sans domicile depuis les bombardements israéliens, est également menacé par des frappes israéliennes depuis hier soir, et est sommé d’évacuer ces milliers de personnes.

    Incursion terrestre

    Alors que Gaza, après 1 mois de bombardements israéliens, compte près de 9 770 – dont 4 008 enfants – et est assiégée sous un tonnerre de bombes, ses habitant.e.s subissent également depuis le week-end du 27 octobre, ce qu’Israël appelle « la deuxième phase de son offensive »: l’incursion terrestre de l’armée à Gaza.

    Chars blindés et escadrons militaires envahissent l’enclave dès vendredi soir, par air, terre et mer, alors que l’ONU adopte le jour-même une résolution – proposée par la Jordanie – établissant une trêve humanitaire « immédiate, durable et prolongée » visant à « protéger les civil.e.s et le respect des obligations juridiques et humanitaires ».

    Les appels au cessez-le-feu se multiplient en vain, les rappels à l’ordre des instances humanitaires et de droit internationaux exhortent Israël d’instaurer une trêve humanitaire, l’aide humanitaire au compte-goutte est d’une insuffisance colossale compte tenu de l’ampleur de la catastrophe humanitaire à laquelle Gaza fait face, tandis qu’Israël poursuit ses crimes de guerre, dans une impunité affligeante.

     

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  • Commentaires

    1
    Ponsot Danièle
    Mardi 7 Novembre 2023 à 10:54

    Honte à tous les gouvernements, dont le nôtre, qui restent muets devant cette horreur!

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