• Guerre d’Algérie. « N’oubliez pas Maurice Audin »

     

    Guerre d’Algérie. « N’oubliez pas

     Maurice Audin »

    Guerre d’Algérie. « N’oubliez pas Maurice Audin »

    Le 26 mai 2004 était inaugurée à Paris la place Maurice-Audin. AFP

     

    Une initiative a lieu, aujourd’hui 11 juin 2018, à 18 heures, sur la place parisienne qui porte son nom, pour exiger d’Emmanuel Macron la reconnaissance de ce crime d’État.

    Il y a soixante et un ans jour pour jour, en pleine bataille d’Alger, un jeune militant communiste et anticolonialiste de 25 ans était enlevé à sa famille par les parachutistes du général Massu. Il n’en est jamais revenu. C’est cette date symbolique qu’a choisie l’association Maurice-Audin pour organiser un rassemblement sur la place qui porte son nom, dans le 5e arrondissement de la capitale. « Ces dernières semaines, le combat pour la reconnaissance de ce crime d’État a repris de la vigueur », rappelle Pierre Mansat, président de l’association. En effet, dans la foulée des initiatives de l’Humanité, la presse algérienne a également pris le relais. Vendredi, le visage de Maurice Audin s’est affiché en une du quotidien El Watan, qui titrait « Maurice Audin. Le moment de vérité historique ». « Nous voulons rythmer cette lutte pour que l’espoir qui s’est levé ne s’enlise pas une nouvelle fois dans des procédures pseudo-historiques », explique Pierre Mansat.

    Mettre fin à l’omerta

    En février, alors que « l’affaire » se réinvitait dans le débat public, Emmanuel Macron, qui avait promis « des actes fort sur cette période », les avait finalement conditionnés à la connaissance du déroulement précis de son assassinat. Mais les lois d’amnistie et l’omerta de la Grande Muette n’ont jamais permis d’en dévoiler les détails. Seule certitude, établie par les historiens : la responsabilité de l’armée et de l’État français dans la disparition et la mort de Maurice Audin. Si l’Élysée semblait avoir pris le dossier au sérieux, notamment sous la pression du député LREM et mathématicien Cédric Villani, Sylvain Fort, conseiller du chef de l’État, n’a pas donné suite aux sollicitations de l’Humanité. Autant dire qu’il est peu probable que le président de la République se saisisse aujourd’hui de cette date symbolique pour accomplir « l’acte fort » qu’attend Josette Audin « chaque jour de sa vie ». Ce geste politique, comparable à celui qu’avait réalisé Jaques Chirac sur la rafle du Vél’d’Hiv, permettrait pourtant à la France de ne plus fermer les yeux sur l’usage de la torture et du viol par l’armée française pendant la guerre d’Algérie. « Des deux côtés de la Méditerranée, les mémoires algérienne et française resteront hantées par les horreurs qui ont marqué cette guerre, tant que la vérité n’aura pas été dite et reconnue », rappelaient une soixantaine de personnalités dans une lettre ouverte publiée dans nos colonnes le 29 mai. Avec de nombreuses associations, la famille Audin déposera aujourd’hui une gerbe de fleurs sur laquelle on pourra lire : « Monsieur le président de la République, n’oubliez pas Maurice Audin. »

    Guerre d’Algérie. « N’oubliez pas Maurice Audin »

     

    Maud Vergnol 

    Chef de la rubrique Politique

    SOURCE : https://www.humanite.fr/guerre-dalgerie-noubliez-pas-maurice-audin-656574 

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 11 Juin 2018 à 16:50

    En pensée avec vous ce lundi 11 juin à 18 heures à Paris sur la place Maurice Audin. 

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