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Guerre Israël-Hamas Angèle, Renaud… 235 stars appellent Macron à reconnaître l’État de Palestine
Guerre Israël-Hamas
Angèle, Renaud… 235 stars appellent
Macron à reconnaître l’État de Palestine
De grands noms de la culture et d’internet s’engagent en reconnaissant l’État de Palestine et demandent au président de faire de même, ce qu’il a jusqu’ici refusé.
Angèle, Renaud et Leïla Bekhti font partis des 235 signataires. Photos Sipa/Laurent Vu/AP/Christophe Ena/Shutterstock/Anthony Harvey
La réponse des artistes et influenceurs au chef de l’État. Une tribune signée par 235 célébrités de la culture et d’internet, publiée mardi soir par Libération, appelle Emmanuel Macron à reconnaître la Palestine en tant qu’État. Le président de la République a jusqu’à présent refusé d’emboîter le pas aux pays européens ayant reconnu ces derniers jours l’État palestinien, se disant prêt à le faire « à un moment utile » et pas sous le coup de l’« émotion ».
Un « génocide en temps réel »
Les signataires de la tribune – parmi lesquels les musiciens Angèle, Renaud et Joey Starr, les acteurs François Civil, Leïla Bekhti, Adèle Exarchopoulos, Swann Arlaud et Léa Seydoux, les humoristes Blanche Gardin, Malik Bentalha et Guillaume Meurice ou encore les youtubeurs Léna Situations, Mister V et Natoo – dénoncent les « bombardements quotidiens » sur Gaza et les « deux millions de personnes menacées de famine ». «Pourtant, malgré le tollé international, Israël continue le massacre », ajoutent-ils.
La tribune parle même d’un « génocide en temps réel ». Ce faisant, « le temps n’est plus au débat, il est à l’action ». « Combien de morts faudra-t-il pour que la France prenne une position claire et humaniste ? », interroge le texte qui demande à Emmanuel Macron de reconnaître l’État palestinien « non seulement en réponse au massacre actuel, mais au nom du droit de ce peuple à exister ». « Vive la justice, vive la paix, vive la Palestine libre », concluent les signataires.
146 pays reconnaissent l'État de Palestine
Aujourd’hui, les trois quarts des États membres de l’ONU reconnaissent l’État de Palestine, proclamé par la direction palestinienne en exil il y a plus de 35 ans, comme vient de le faire la Slovénie. D’après la liste fournie par l’Autorité palestinienne et les dernières annonces de gouvernements dans le monde, 146 pays sur les 193 États membres de l’ONU ont désormais fait part de leur reconnaissance de l’État palestinien.
Avant la Slovénie, trois autres pays européens (Espagne, Irlande et Norvège) et quatre pays des Caraïbes (Jamaïque, Trinité-et-Tobago, Barbade et Bahamas) avaient rejoint cette liste, dont sont absents la plupart des pays d’Europe occidentale et d’Amérique du Nord, l’Australie, le Japon ou encore la Corée du Sud. Mi-avril, les États-Unis ont eu recours à leur droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU pour bloquer une résolution visant à ce que la Palestine devienne un État membre à part entière de l’organisation internationale.
Et pendant ce temps le génocide continue
jeudi 6 juin 2024
Guerre Israël-Hamas
Au moins 27 morts selon le Hamas
dans une frappe revendiquée par Israël
Une école de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a été frappée tôt jeudi. L'armée israélienne a fait état de « plusieurs terroristes tués », tandis que le Hamas a annoncé au moins 27 morts et de nombreux blessés.
La frappe a fait plusieurs morts et de nombreux blessés. Photo Sipa / Abdel Kareem Hana
L'armée israélienne a revendiqué tôt jeudi une frappe aérienne contre une école de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) dans la bande de Gaza, abritant selon elle « une base du Hamas », qui a fait au moins 27 morts selon le mouvement islamiste.
« Des avions de combat de l'armée (...) ont mené une frappe précise sur une base du Hamas placée à l'intérieur d'une école de l'Unrwa dans la région de Nousseirat », a affirmé dans un communiqué l'armée israélienne qui a fait état de « plusieurs terroristes tués ».
« Des terroristes du Hamas et du Jihad islamique appartenant aux forces Nukhba et ayant participé à l'attaque meurtrière contre des communautés du sud d'Israël le 7 octobre dernier opéraient dans cette enceinte. Les terroristes ont dirigé leur campagne de terreur depuis la zone de l'école tout en l'exploitant et en l'utilisant comme abri », a assuré l'armée.
Situation « insoutenable »
Le bureau des médias du Hamas a lui annoncé au moins 27 morts et de nombreux blessés dans cette frappe contre le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza. « Un nombre considérable de martyrs et de blessés continuent d'affluer à l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa », située dans la ville de Deir al-Balah, près de Nousseirat, a assuré le bureau des médias du Hamas accusant l'armée israélienne d'avoir commis un « horrible massacre ».
Plus tôt dans la nuit, cet hôpital avait indiqué faire face à la « panne de l'un de ses générateurs électriques » ce qui risquait de compliquer le traitement de patients vulnérables et de provoquer « une catastrophe humanitaire ».
Avant cette frappe, cet hôpital avait déjà reçu depuis mardi « au moins 70 morts et plus de 300 blessés, en majorité des femmes et des enfants, à la suite des frappes israéliennes sur les zones centrales de la bande de Gaza », selon Médecins sans Frontières.
« L'odeur du sang dans la salle des urgences ce matin était insupportable. Il y a des gens étendus partout, sur le sol, dehors. Des corps étaient apportés dans des sacs en plastique. La situation est insoutenable », avait déclaré sur X Karin Huster, coordinatrice de MSF pour Gaza.
La crainte d'une escalade à la frontière libanaise
Sur un autre front, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a affirmé mercredi qu'Israël était « prêt pour une opération très intense » à la frontière avec le Liban, où le Hezbollah échange quotidiennement des tirs avec l'armée israélienne, en soutien au Hamas.
Le département d'Etat américain a mis en garde après ces propos contre une « escalade » au Liban, « qui nuirait considérablement à la sécurité » d'Israël. L'ONU s'est dite « très inquiète » des tensions à la frontière entre le Liban et Israël et a appelé les différentes parties à la désescalade.
Tôt jeudi, les sirènes d'alarmes antiroquettes ont retenti à Metula, ville israélienne adossée au Liban.
Où en sont les discussions autour d'une trêve
Après huit mois de guerre, l'Egypte, les Etats-Unis et le Qatar, qui jouent le rôle de médiateurs, poursuivent leurs efforts en vue d'un cessez-le-feu, quelques jours après l'annonce par le président américain, Joe Biden, d'une feuille de route proposée selon lui par Israël. Celle-ci prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages enlevés lors de l'attaque du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Selon une source proche des négociations, une réunion a eu lieu mercredi à Doha « entre le Premier ministre qatari, le chef du renseignement égyptien et le Hamas, pour discuter d'un accord en vue d'une trêve à Gaza et d'un échange d'otages et de prisonniers ». Les exigences contradictoires des deux camps laissent peu d'espoir de voir le plan annoncé par M. Biden se concrétiser.
Le chef du Hamas, Ismaël Haniyeh a réitéré mercredi les exigences du mouvement qui étudiera « sérieusement et positivement » toute proposition basée sur « un arrêt complet » de l'offensive israélienne, « un retrait total » israélien de Gaza et « un échange de prisonniers ».
Gaza. Un médecin finistérien
de retour de Gaza témoigne
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Commentaires
Et pendant que les massacres continuent, les enfants palestiniens ne vont pas à l'école, sont dans la rue, regardent l'horreur quotidienne. Quelle image de l'humanité peuvent ils avoir? Ramener un peuple à l'état pastoral fait aussi partie de la colonisation. Honte à nous.
Jean-Philippe Ould Aoudia