• Robert Hébras, le dernier survivant du massacre d’Oradour-sur-Glane, est décédé

     

    Le 31 mai 2022 je mettais en ligne l’article que vous pourrez voir ou revoir à la fin mais aujourd’hui j’apprends le décès de Robert Hébras, je présente à sa famille  mes très sincères condoléances et l'expression de ma plus profonde sympathie qui vont d'abord à sa petite-fille Agathe dont il est question ci-dessous.

    Michel Dandelot

    Haute-Marne : Robert Hébras, dernier survivant d'Oradour-sur-Glane, a maintenant une rue à son nom à Joinville

    Robert Hébras et sa petite-fille Agathe, qui poursuit depuis plusieurs années le travail de mémoire de son grand-père. | ARCHIVES PIERRE AMBATO

    Robert Hébras, le dernier survivant

    du massacre

    d’Oradour-sur-Glane, est décédé

    Le dernier témoin direct de la tragédie d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) vient de s’éteindre. Robert Hébras est décédé ce samedi 11 février au petit matin, à Saint-Junien. Il avait 97 ans.

    Robert Hébras, 97 ans, était le dernier survivant du massacre d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), ce village martyr de la Seconde Guerre mondiale. Comme l’annonce Le Populaire du Centre, il est décédé ce samedi 11 février 2023. Une information confirmée par  sa famille, la mairie dOradour-sur-Glane et lAssociation nationale des familles des martyrs dOradour-sur-Glane « Il s’est éteint ce matin à 6 h 15 au centre hospitalier de Saint-Junien entouré de ses proches », précisent-ils dans un communiqué.

    Ainsi disparaît l’ultime témoin de la tragédie du 10 juin 1944. Ce jour-là, des soldats allemands de la SS avaient tué et brûlé les habitants de ce village situé à 20 km au nord-ouest de Limoges et dont il ne restera que des ruines. Au total, 643 hommes, femmes et enfants avaient péri. Comme le rappelle Le Populaire, Robert Hébras, alors âgé de 18 ans, avait miraculeusement réchappé du massacre avec cinq autres personnes, dont une femme.  

    « Pourquoi lui et pas moi ? »

    Ce 10 juin 1944, environ 200 soldats de la 2e division SS Das Reich encerclent le village et somment les habitants de se réunir. Les hommes sont conduits dans des granges, des garages et un chai. Avec une cinquantaine d’hommes, Robert Hébras est guidé vers la grange Laudy, comme il le racontera à notre journaliste Mélissa Boufigi, avec laquelle il écrira un livre (Le dernier témoin d’Oradour-sur-Glane, éditions Harper Collins).

    Alors que le groupe arrive devant la grange, une détonation retentit. C’est le signal pour les SS, qui ouvrent alors le feu simultanément dans chaque lieu d’exécution, avant d’incendier les bâtiments. Le jeune homme survit miraculeusement. « J’étais sous les autres. Je ne sais pas pourquoi, j’étais pratiquement pas touché. Mon meilleur ami, à côté de moi, avec qui je parlais, il est mort. On était côte à côte… Pourquoi lui et pas moi ? Je me pose encore la question : pourquoi lui et pas moi ? »

    Robert Hébras s’enfuit à travers champs et est recueilli dans un hameau. Il apprendra plus tard que les femmes et les enfants ont été enfermés dans l’église du village et qu’ils ont eux aussi été massacrés par les balles puis par le feu. Ce jour-là, Robert Hébras a perdu sa mère et deux sœurs.

    Invité par le chancelier allemand

    Robert Hébras a toujours porté en lui le terrible souvenir du 10 juin 1944 et de sa démence meurtrière. Jusqu’au bout, il a œuvré pour le travail de mémoire, témoignant dès qu’il le pouvait auprès des scolaires, faisant visiter le village martyr. Mais au fil de sa vie, il a aussi su aller de l’avant, coûte que coûte, en fondant une famille et en faisant de l’une de ses passions, la mécanique, son métier. Il est devenu un patron estimé qui ne comptait jamais ses heures, toujours prêt à rendre service et à dépanner.

    En 1985, l’ancien chancelier allemand Willy Brandt l’avait invité à une conférence pour la paix à Nuremberg. Lorsque Robert Hébras était monté à la tribune, il avait eu des mots simples et puissants : « De tels affrontements entre les nations ne doivent plus jamais se renouveler. Il ne s’agit pas d’oublier mais de tirer la leçon. Ni haine, ni oubli. »

    SOURCE Robert Hébras, le dernier survivant du massacre d’Oradour-sur-Glane, est décédé (ouest-france.fr) 

     

    Robert Hébras, le dernier survivant du massacre  d’Oradour-sur-Glane, est décédé

    Haute-Marne : Robert Hébras, dernier survivant d'Oradour-sur-Glane, a maintenant une rue à son nom à Joinville

    Haute-Marne : Robert Hébras, dernier survivant d'Oradour-sur-Glane, a maintenant une rue à son nom à Joinville

     Robert Hébras (au centre, avec des lunettes noires) devant la plaque de la rue de Joinville portant son nom depuis le samedi 28 mai 2022. • © Houari Ayadi, France Télévisions

    Robert Hébras est le dernier des sept survivants du massacre d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), en 1944, encore en vie. Depuis ce samedi 28 mai, une rue porte son nom à Joinville (Haute-Marne), afin de ne jamais oublier.

    Il a survécu à l'horreur absolue, à seulement 19 ans. Robert Hébras est le dernier des sept personnes ayant survécu au terrible massacre d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), survenu le 10 juin 1944.

    Une date à ne jamais oublier, comme ses 643 victimes. À 96 ans, cet homme fait tout pour que ce soit le cas. Il est l'un des principaux artisans de ce 
    devoir de mémoire (écriture de livres, participation à des conférences et cérémonies).

    Ce samedi 28 mai 2022, alors que la 
    guerre en Europe est de nouveau d'actualité avec son cortège d'horreurs, le nonagénaire a été honoré à Joinville (Haute-Marne). Désormais, la rue proche de l'école maternelle porte le nom de Robert Hébras.


    France 3 Champagne-Ardenne était sur place pour recueillir le témoignage de ce témoin de l'histoire, pour qui on a joué la Marseillaise et donné un banquet dans la salle municipale. "Ça me touche beaucoup... Et ça me fait plaisir aussi. J'ai travaillé toute ma vie pour la paix. Je remercie la ville de m'avoir honoré de cette façon."

     

    Haute-Marne : Robert Hébras, dernier survivant d'Oradour-sur-Glane, a maintenant une rue à son nom à Joinville

    Robert Hébras, avec sa petite-fille, reçoit un bouquet et la plaque de "sa" rue des mains du maire de Joinville, Bertrand Ollivier. • © Houari Ayadi, France Télévisions


    "Joinville est un symbole. J'étais déjà venu il y a huit ans, j'ai rencontré des amis et on a déposé une plaque. Je vis très mal [ce qui se passe en Ukraine, comparé au massacre d'Oradour par le président Zelensky ; ndlr], parce que je revois le drame d'Oradour. Ce n'est pas la même chose, mais ce sont toujours les civils qui payent. Les femmes, les enfants : c'est quand même quelque chose d'atroce. Ce n'est plus une guerre ; c'est un massacre."

     

    Haute-Marne : Robert Hébras, dernier survivant d'Oradour-sur-Glane, a maintenant une rue à son nom à Joinville

    Robert Hébras a eu droit aux honneurs militaires et aux accords de l'orchestre municipal. Sa plaque, alors encore dissimulée par une étoffe de bleu-blanc-rouge, se trouve sous le panneau stop. • © Houari Ayadi, France Télévisions

    Il a exprimé quelques regrets. "L'Homme est toujours resté l'Homme. Il se bat depuis qu'il existe. Malheureusement, ce n'est pas ce que je souhaite, mais il se battra encore. [Mon message aux générations futures, c'est qu'elles] fassent très attention à la remontée de l'extrême-droite. Je crois qu'il faut se méfier, parce que malheureusement, ça peut revenir demain. Ce que je souhaite le plus, c'est qu'elles ne voient pas ce que j'ai vécu."

     

    En cliquant sur ce lien vous pouvez voir et entendre Robert Hébras et sa petite-fille (PS) Patientez quelques secondes, laissez passer la météo et une publicité :  

    L'interview de l'actualité - Robert et Agathe Hébras - Extrait Télématin en streaming | France tv

      

    Monsieur Hébras publiera bientôt un nouveau livre, co-écrit avec sa petite-fille. Elle l'avait accompagné à Joinville en ce jour si particulier.

    SOURCE : Haute-Marne : Robert Hébras, dernier survivant d'Oradour-sur-Glane, a maintenant une rue à son nom à Joinville (francetvinfo.fr) 

     

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  • Commentaires

    5
    Danièle Ponsot
    Dimanche 12 Février 2023 à 08:42

    La visite à Oradour sur Glane a  laissé des traces profondes dans ma mémoire....Sincères condoléances à la famille de M. Hébras

    4
    Ould Aoudia
    Samedi 11 Février 2023 à 21:01
    Parmi les SS d'Oradour, des Alsaciens enrôlés de force, les "malgré nous"
    3
    Samedi 11 Février 2023 à 19:48

    La phrase du guide que rapporte Jacques ne correspond pas, malheureuseme, à la réalité. Car il y eu des français qui s'engagèrent volontairement dans des divisions SS, ne serait-ce que pour aller combattre sur le front russe. Ils méritaient donc aussi le qualificatif de nazis.

    2
    Cros Jacques
    Samedi 11 Février 2023 à 14:19

    J'avais eu l'occasion de visiter Oraodour-sur-Glane au mois d'août 1980. C'est un site particulièrement émouvant. J'avais entendu le guide prononcer cette phrase ! "Tous les Allemands n'étaient pas nazis mais tous les nazis étaient allemands" !

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