• Henri Pouillot à l’honneur dans la Presse algérienne

     

    France : Benjamin Stora accusé

    de « complaisance avec l’Algérie »

    Henri Pouillot à l’honneur dans la Presse algérienne

    Nous allons répondre à Jean Sévilla

    Proche des milieux identitaires 

    L’historien et chroniqueur français Jean Sévillia a vivement critiqué la nomination par Emmanuel Macron de Benjamin Stora pour une mission sur « la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie ». Jean Sévillia a accusé Benjamin Stora de développer une approche « trop complaisante à l’égard de la lecture indépendantiste des événements, propagée par le pouvoir algérien ». 

    L’historien Jean Sévillia, qui est également chroniqueur au Figaro Magazine estime que la nomination de Benjamin Stora n’est pas « le meilleur choix, même s’il n’est pas surprenant si l’on se souvient des différentes prises de position du chef de l’État à ce sujet: Emmanuel Macron avait en effet qualifié la colonisation de “crime contre l’humanité” lorsqu’il était candidat », a-t-il indiqué.

    Jean Sévillia indique que sur l’histoire de l’Algérie, Benjamin Stora « est l’homme d’une thèse, et ce choix n’est évidemment pas neutre ». Et d’enchaîner que « ses travaux ont épousé la relecture de la présence française en Algérie par les mouvements indépendantistes, qui la considèrent comme injuste du début à la fin ». « Malheureusement, Benjamin Stora n’a travaillé pour l’essentiel que sur la mémoire algérienne, avec laquelle il est en sympathie, et ne connaît pas avec une grande précision la dimension militaire de la mémoire française de la guerre d’Algérie, par exemple, puisqu’il n’a pas travaillé sur les archives de l’armée française».

    Le chroniqueur au Figaro Magazine et membre du comité scientifique du Figaro Histoire va plus loin en affirmant que Stora est « un historien, non pas des mémoires, mais de la mémoire algérienne de la guerre d’Algérie ; et non un historien impartial ayant une égale connaissance des deux camps ou même des querelles internes à ces deux camps. C’est en cela que Benjamin Stora ne me paraît pas l’homme idoine car son approche est trop ignorante de la mémoire européenne, de celle des Harkis… Il n’a pas suffisamment une vision d’ensemble: sa vision est partielle, donc partiale », a-t-il ajouté.

    L’historien controversé considère à la fin que « la mission confiée à Benjamin Stora paraît laisser entendre que la France est de toute façon coupable, et qu’il y aurait aujourd’hui encore des tabous: les actes de torture commis par certains soldats français sont aujourd’hui assez bien connus, mais les vrais tabous ne sont pas forcément là où l’on croit ».

    Jean Sévillia remet en question le nombre des martyrs d’Algérie

    Pour Jean Sévillia, « l’État algérien s’est auto-légitimé à partir d’un discours historique très largement mythologique (il parle par exemple d’un million et demi d’Algériens tués pendant la guerre: le chiffre est en réalité de 250 000 dans l’ensemble des deux camps, ce qui est déjà énorme) ».

    Il accuse l’Algérie de tenir « un discours anti-colonialiste et entièrement à charge contre la France et passe sous silence toute l’œuvre médicale et matérielle accomplir au cours de la présence française. Par exemple, les principaux monuments historiques de la ville d’Alger ont été construits par les Européens ». selon lui, « cette occultation n’est pas neutre ».

    Ecoutez-le répondre à ces 5 questions :

    1. La France a-t-elle occupé l’Algérie comme l’Allemagne nazie a occupé la France ? 2. La France est-elle coupable d’un génocide et d’un crime contre l’humanité en Algérie ? 3. La France s’est-elle rendue coupable d’un génocide culturel ? 4. La France a-t-elle pillé économiquement l’Algérie ? 5. L’Algérie était-elle une société d’apartheid ?

    Réponses

    Plusieurs sites de la fachosphère commencent également à se déchaîner. Dans les colonnes du Figaro, Jean Sevillia, essayiste proche des milieux identitaires est le parfait colonialiste qui ne peut contribuer à comprendre l’histoire. Ces propos sont injurieux pour l’ensemble. Quel zèle et quelle malhonnêteté ? Comment peut-il définir les enfumades des populations du Dahra ? Les essais nucléaires du Sahara ? Les villages rasés au napalm ? Les corps brûlés dans des fours à chaux qui nous rappellent les fours crématoires ? Les camps d'internement ? etc...

    A ce sujet Henri Pouillot écrira donc «Notre génération d'anciens combattants a un impérieux besoin que les crimes contre l'humanité (tortures, viols, crevettes Bigeard, corvées de bois, camps d'internements - pudiquement appelés alors camps de regroupement -, essais nucléaires...), crimes de guerre (les 600 à 800 villages rasés au napalm, l'utilisation du gaz VX et Sarin...), crimes d'Etat (les massacres de Sétif/Guelma/Kherrata en mai 1945, massacres du 17 octobre 1961 à Paris, 8 février 1962 au métro Charonne à Paris...), commis au nom de la France soient reconnus comme tels et condamnés et qu'ils ne soient plus considérés comme ayant été les responsables de leur exécution». 

    Henri Pouillot à l’honneur

     dans la Presse algérienne

     

    AU CENTRE DES « GRANDS DÉBATS »

    INITIÉS PAR MACRON

    La guerre d'Algérie s'impose en France

    Henri Pouillot à l’honneur dans la Presse algérienne

    Des crimes qui dépassent l'horreur

    Soyez fiers de vos décorations pour avoir tué des pauvres gens qui mourraient pour leur indépendance...

    La question des crimes contre l'humanité durant la colonisation se greffe au «grand débat national» initié par le président Macron.La France est sur un chaudron actuellement. Le mouvement de contestation des «Gilets jaunes», qui portait des revendications sociales et salariales a pris une tournure politique. Le gouvernement français est depuis, dans une tourmente inédite, proche de la déflagration. Un grand débat national «sans tabou» a été lancé par le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron, pour tenter de désamorcer cette crise.Une opportunité saisie par le militant anticolonialiste Henri Pouillot pour adresser une missive au locataire de l'Elysée, en sa qualité de témoin des exactions commises par l'armée coloniale française pendant la guerre d'Algérie. «Témoin de la guerre de libération de l'Algérie comme appelé, affecté à la villa Sésini (de juin 1961 à mars 1962), j'ai eu l'occasion de constater de très nombreuses exactions commises dans cette période par l'armée française (en particulier la torture), des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre, des crimes d'Etat commis au nom de la France», a écrit Henri Pouillot qui milite ardemment pour la reconnaissance de ces crimes par la France officielle. Son message a été publié sur son blog il y a tout juste une semaine. Il y a trois mois, «vous avez enfin, au nom de la France, condamné le système institutionnalisé de la torture dans cette période dans 'l'affaire Maurice Audin''», a-t-il souligné. Le 11 juin 1957 Maurice Audin, jeune mathématicien de 25 ans, aux faux traits de Rimbaud, sera arrêté. Totalement engagé pour l'indépendance de l'Algérie jusqu'à en mourir. Il sera torturé puis assassiné par l'armée française qui fera disparaître son corps. Le 13 septembre 2018, le président français se rend au domicile de sa veuve pour lui remettre une déclaration reconnaissant que son époux est «mort sous la torture du fait du système institué alors en Algérie par la France». Un assassinat pour lequel il demandera «pardon» à Josette Audin.La Guerre d'Algérie dans tous ses états. La Guerre d'Algérie dans ce qu'elle recèle en elle de plus atroce, de dramatique et d'inhumain. L'ancien appelé affecté à la sinistre villa Susini, haut lieu de la torture en Algérie, témoin vivant des atrocités commises par l'armée coloniale, est submergé d'images insoutenables. Un besoin irrésistible de s'en soulager le taraude. «Notre génération d'anciens combattants a un impérieux besoin que les crimes contre l'humanité (tortures, viols, crevettes Bigeard, corvées de bois, camps d'internements - pudiquement appelés alors camps de regroupement -, essais nucléaires...), crimes de guerre (les 600 à 800 villages rasés au napalm, l'utilisation du gaz VX et Sarin...), crimes d'Etat (les massacres de Sétif/Guelma/Kherrata en mai 1945, massacres du 17 octobre 1961 à Paris, 8 février 1962 au métro Charonne à Paris...), commis au nom de la France soient reconnus comme tels et condamnés et qu'ils ne soient plus considérés comme ayant été les responsables de leur exécution», dira Henri Pouillot. «Quelle crédibilité la France peut-elle avoir au plan international pour donner des leçons de droits de l'homme tant qu'elle n'a, ni reconnu ni condamné, ces pratiques», s'est-il interrogé, rappelant au président Macron sa promesse de prendre des «actes forts sur cette période de notre histoire», le 5 mai 2017. Les enfumades, la torture, les bombardements au napalm, les exécutions sommaires... n'ont pas droit de cité. Ils remueraient le couteau dans la plaie et mettraient le doigt sur des atrocités que la mémoire sélective française a temporairement évacuées. La France officielle finira-t-elle par assumer son histoire ? Celle qui l'a liée pendant plus de 130 années à l'Algérie : son ex-colonie. Le débat sera sans conteste passionné et le sillon tracé sera probablement encore long à parcourir pour une reconnaissance des massacres et des crimes commis par la France coloniale tant il ravive des plaies demeurées béantes. Des femmes et des hommes ont, envers et contre tous, décidé de porter la question au coeur de la société française tout en interpellant le plus haut sommet de la République. Henri Pouillot en fait partie.  

     

    « Travail commun sur l’histoire coloniale Benjamin Stora chargé officiellement d’une mission sur «la mémoire de la colonisation»Mission sur la mémoire de la guerre d’Algérie : Mise au point de Benjamin Stora »

  • Commentaires

    2
    Mardi 28 Juillet 2020 à 14:00

    Dans l'actualité : l'article complet de Jacques CROS SUR SON SITE

     

    SOURCE : http://cessenon2.centerblog.net/123-dans-actualite 

    Publié le 28/07/2020 à 12:28 par cessenon2
    Dans l'actualité

     

     

    Les deux  responsables du travail mémoriel

     

    J’ai relevé sur le blog de notre ami Michel Dandelot la position d’un nommé Jean Sévillia qui conteste la fonction qui a été confiée à Benjamin Stora dans le travail mémoriel décidé par la France et l’Algérie sur la période de l’occupation de ce second pays par le premier ainsi que de la guerre qu’a menée ce dernier pour tenter de perpétuer le colonialisme.

    Benjamin Stora est récusé par son détracteur qui lui reproche d’être du côté algérien dans cette affaire. Lui par contre doit être au-dessus de tout soupçon en la matière. Nous avons cherché à en savoir plus sur les idées de ce Jean Sévillia sur le sujet.  

    Collaborateur du Figaro, ce serait un modèle d'objectivité ? Allons donc ! Il est imprégné de l'idéologie colonialiste et de son substrat raciste à l'époque de l'Algérie française et qui refait surface par les temps de crise que nous vivons.

    Les Pieds Noirs ? Mais on en avait fait des instruments du colonialisme ! Les Harkis ? Qui a pris la responsabilité de les avoir engagés dans l'impasse en les appelant à prendre les armes contre leurs concitoyens ?

    Ah, ce n'est pas que le fait de Jean Sévillia, mais on note au passage qu'une nouvelle fois on passe sous silence le sort  des appelés du contingent enrôlés malgré eux dans cette guerre anachronique, injuste et sans espoir.

    Quand voudra-t-on reconnaître qu'ils ont eux aussi été victimes du fantasme des politiciens qui avaient vu, et dont certains continuent à voir, du positif dans le colonialisme, forme aggravée de l’exploitation capitaliste ? Il me semble qu'il y a des études à mener dans cette direction.  On a trop longtemps ignoré ce qu'ont vécu ces conscrits qui n'avaient pas le droit de vote mais le devoir de répondre à la convocation qu'ils avaient reçue et qui les amenait à ce que leur soient volés de longs mois de leur jeunesse et pour plusieurs beaucoup plus dans quelque chose d'absurde. Une jeunesse dont ils auraient à coup sûr, pu  faire un meilleur usage.

    Une cécité de nous gouvernants qui a coûté cher à ceux qui ont eu le malheur d’avoir 20 ans lors de la guerre d’Algérie.  Elle a d'ailleurs eu un impact financier sur l'ensemble des Français.  C'est que le conflit algérien nécessitait des dépenses qui auraient pu trouver un meilleur emploi comme celles qui aujourd'hui, avec la loi de programmation militaire, modernisation de notre force de frappe et envoi de corps expéditionnaires en divers points de la planète,  grèvent le budget des besoins sociaux Ainsi il manque de l’argent pour satisfaire diverses revendications telles celles de la santé, des retraites, des services publics, de l'emploi, du pouvoir d'achat...

    Monsieur Sévillia est historien ? Je m'incline devant les diplômes qui sont les siens, mais cela ne m'empêche pas de le considérer comme un fieffé réactionnaire à contresens du progrès et de la vérité. J'ai plus confiance à Benjamin Stora qu'à lui-même pour nous éclairer sur un passé dont j'ai vécu quelques épisodes.

    Au demeurant je suis disposé à apporter mon témoignage sur ce à quoi j’ai été confronté et notamment à la misère qui caractérisait le peuple algérien que j’ai pu côtoyer.

    Jacques CROS 

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    1
    Mardi 28 Juillet 2020 à 11:37

    Jean Sévillia un modèle d'objectivité ? Allons donc ! Il est imprégné de l'idéologie colonialiste et de son substrat raciste à l'époque de l'Algérie française et qui refait surface par les temps de crise que nous vivons.

    Les Pieds Noirs ? Mais qui en avait fait des instruments du colonialisme ? Les Harkis ? Qui a la responsabilité de les avoir engagés dans l'impasse en les appelant à prendre les armes contre leurs concitoyens ?

    Ah, ce n'est pas que le fait de Jean Sévillia, mais on note au passage qu'une nouvelle fois on passe sous silence le sort  des appelés du contingent enrôlés malgré eux dans cette guerre anachronique, injuste et sans espoir.

    Quand voudra-t-on reconnaître qu'ils ont eux aussi été victimes du fantasme des politiciens qui avaient vu, et dont certains continuent à voir, du positif dans le colonialisme, forme aggravée du capitalisme ? Il me semble qu'il y a des études à mener dans cette direction.  On a trop longtemps ignoré ce qu'ont vécu ces conscrits qui n'avaient pas le droit de vote mais le devoir de répondre à la convocation qu'ils avaient reçue et qui les amenait à ce que leur soient volés de longs mois de leur jeunesse et pour plusieurs beaucoup plus dans quelque chose d'absurde. Une jeunesse dont ils auraient à coup sûr, pu  faire un meilleur usage.

    Une cécité de nous gouvernants qui leur a coûté cher, comme d'ailleurs à l'ensemble des Français.  C'est que le conflit algérien nécessitait des dépenses qui auraient pu trouver un meilleur emploi comme celles qui aujourd'hui, avec la loi de programmation militaire, modernisation de notre force de frappe et envoi de corps expéditionnaires en divers points de la planète,  grèvent le budget des besoins sociaux, tels celui de la santé, des retraites, des services publics, de l'emploi, du pouvoir d'achat...

    Vous êtes historien Monsieur!Sévillia ? Je m'incline devant les diplômes qui sont les vôtres, mais cela ne m'empêche pas de considérer que vous êtes un fieffé réactionnaire à contresens du progrès et de la vérité. J'ai plus confiance à Benjamin Stora qu'à vous-mêmes pour nous éclairer sur un passé dont j'ai vécu quelques épisodes. 

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