• Hommage de la municipalité d'Orange à un officier félon le 7 juin 2019 - Suite.

     

    Jean-François Gavoury nous informe

    et témoigne

    Nous le remercions 

     

    Hommage de la municipalité d'Orange à un officier félon le 7 juin 2019 - Suite.

    Hommage de la municipalité d'Orange

     à un officier félon le 7 juin 2019 - Suite.

    L’article reproduit ci-dessous pourra prendre place dans la revue municipale d’Orange sans que le directeur de la publication, M. Jacques Bompard, en change ne serait-ce qu’une virgule. 

    Il est paru le 8 juin 2019 dans l’édition Vaucluse du Dauphiné libéré.

    Comme cela était prévisible, le discours que le maire d’Orange a tenu lors de la cérémonie d’inauguration du rond-point de La Chapelle organisée avant-hier en fin de matinée était de nature ouvertement révisionniste. Rien de surprenant de la part de celui qui est réputé avoir créé à Montpellier un réseau de soutien à l’OAS dénommé Cambronne.

    Le souvenir et l’honneur auraient inspiré son choix de célébrer la mémoire d’un officier putschiste : le Souvenir français, précisera-t-il, et la volonté de promouvoir une certaine conception du monde, celle des hommes d’honneur !

    Et d’ajouter qu’en Algérie, « une petite minorité d’officiers ont choisi la voie risquée de l’insubordination pour sauver ce qu’il demeurait de l’honneur ».

    Son intervention s’est située dans le droit fil de sa présentation des motifs de la délibération ad hoc devant le conseil municipal le 17 mai : « … tous les combattants pour l’Algérie française ont été amnistiés, tous sauf ceux qui ont été condamnés à mort. Parce que rappelons que, à l’époque, on condamnait à mort. Et on condamnait à mort non pas pour des crimes commis mais pour des opinions politiques.  […] avec le recul, nous avons la preuve que le travail qu’a fait la France dans son passé colonial est un travail qui honore notre pays ; et c’est pour honorer ceux qui ont défendu le travail qui avait été fait par les gens qui représentaient la France et qui amenaient des hôpitaux, des écoles dans des territoires où on est bien obligé de constater que la barbarie, voire le cannibalisme, restait. […] quand on voit ce que certains pays sont devenus, eh bien, entre nous, je pense qu’ils doivent regretter le bon temps des colonies ! ».

    La réitération de ce propos, le 7 juin, hors les murs de la mairie, aurait pu être empêchée si certaines autorités avaient pris leurs responsabilités : tel n’a pas été le cas ! Passons !

    Passons et rappelons à Jacques Bompard que :

    - contrairement à ses affirmations, les condamnations prononcées à l’encontre des fusillés de l’OAS ont pu être effacées par l’amnistie en application de l’article 1er de la loi n° 68-697 du 31 juillet 1968  (tel a été le cas en particulier s’agissant de Roger Degueldre, chef des commandos Delta de l’OAS) ;

    - que les activistes de l’OAS n’ont pas été traduits en justice pour délit d’opinion mais pour y répondre de crimes - souvent racistes - commis en masse et en toute lâcheté.

    Passons et insistons sur le fait que la délibération municipale du 17 mai, outre qu’elle constitue une violation du principe de neutralité du service public :

    - porte atteinte à l’image de la commune en tant qu’elle a pour effet d’ériger l’insubordination hiérarchique en valeur militaire ;

    - heurte la sensibilité notamment des appelés du contingent restés, au péril de leur vie, loyaux à l’égard des institutions républicaines ;

    - fait injure à la mémoire des victimes du putsch d’avril 1961 et de l’OAS, parmi lesquelles figurent des personnes dont l’acte de décès est revêtu de la mention "Mort pour la France" ;

    - cause, pour toutes ces raisons, un trouble à l’ordre public.

    Passons, mais sans exclure la perspective d’un sursaut de l’État de droit face à une initiative locale relevant de la défense et illustration d’une organisation terroriste.

    Jean-François Gavoury

    Président de l’Association nationale pour la protection

    de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO)

    Association déclarée à la préfecture de police le 7 avril 2006 

    Hommage de la municipalité d'Orange à un officier félon le 7 juin 2019 - Suite.

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    « L’apologie de l’OAS interdite à Perpignan autorisée à Orange« Moi, les médailles, je m’en fous » »

  • Commentaires

    2
    Dimanche 9 Juin 2019 à 09:09

    Jacques tu dois remplacer le mot honte

     par le mot HONNEUR

    J’avais cet honneur : j'étais pour la paix et contre la guerre menée en Algérie pour perpétuer un système social que je considérais comme injuste et anachronique, à savoir le colonialisme.

    Honneur pour moi : en avril 1961, alors appelé du contingent enrôlé contre mon gré dans l'armée coloniale qui faisait la guerre je me suis engagé avec l'énergie que j'ai pu trouver en moi, les risques aussi, pour m'opposer à la tentative de généraux félons qui s'étaient dressés contre la République à laquelle ils avaient pourtant prêté serment de fidélité.

    Honneur pour moi : 58 ans après je suis toujours dans le même registre. Je condamne toujours le colonialisme, la guerre qui visait à le maintenir, le Coup d'Etat fomenté par quelques officiers factieux pour faire durer les souffrances qui en résultaient, voire même instaurer une dictature militaire comme il en existait à cette époque en Espagne, au Portugal ou dans plusieurs pays d'Amérique latine.

    Honneur pour moi encore : j'ai combattu l'OAS, cette organisation fasciste que je jugeais terroriste. Je n'ai jamais eu de l'honneur la même vision que tout le beau monde rassemblé le 7 juin sur un rond-point de la commune d'Orange. Eh non, ils n'étaient pas là pour des revendications sociales !

    L'autorité de l'Etat, le respect d'une décision de justice ou de l'histoire ? C'est silence radio !

    Honneur pour moi qui n'ai pas la fibre patriotique, démocratique et humanitaire d'un traîneur de sabre ! 

     

    1
    Dimanche 9 Juin 2019 à 08:54

    Honte sur moi ! Je n'avais pas d'honneur : j'étais pour la paix et contre la guerre la guerre menée en Algérie pour perpétuer un système social que je considérais comme injuste et anachronique, à savoir le colonialisme.

    Honte sur moi : en avril 1961, alors appelé du contingent enrôlé contre mon gré dans l'armée coloniale qui faisait la guerre je me suis engagé avec l'énergie que j'ai pu trouver en moi, les risques aussi, pour m'opposer à la tentative de généraux félons qui s'étaient dressés contre la République à laquelle ils avaient pourtant prêté serment de fidélité.

    Honte sur moi : 58 ans après je suis toujours dans le même registre. Je condamne toujours le colonialisme, la guerre qui visait à le maintenir, le Coup d'Etat fomenté par quelques officiers factieux pour faire durer les souffrances qui en résultaient, voire même instaurer une dictature militaire comme il en existait à cette époque en Espagne, au Portugal ou dans plusieurs pays d'Amérique latine.

    Honte sur moi encore : j'ai combattu l'OAS, cette organisation fasciste que je jugeais terroriste. Je n'ai jamais eu de l'honneur la même vision que tout le beau monde rassemblé le 7 juin sur un rond-point de la commune d'Orange. Eh non, ils n'étaient pas là pour des revendications sociales !

    L'autorité de l'Etat, le respect d'une décision de justice ou de l'histoire ? C'est silence radio !

    Honte sur moi qui n'ai pas la fibre patriotique, démocratique et humanitaire d'un traîneur de sabre ! 

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