• Honte au comité FNACA de Béziers en particulier et de la FNACA en général

     

    Ce n’est pas le jour le plus long

    mais l’article le plus long

     de mon blog

    Honte au comité fnaca de béziers

    en particulier et de la fnaca

     en général

     

    Alerté par mon camarade Jacques CROS de Béziers qui m’a fait parvenir son article paru sur son site je vais vous dire ce que je pense de la FNACA dont j’ai été adhérent pendant longtemps jusqu’au jour où je me suis aperçu que cette association se disant « apolitique » qui rime avec hypocrites,  ne s’est jamais gênée d’accepter des adhérents d’extrême droite et même l’inventeur des « crevettes Bigeard ».

    Bigeard s'était rendu célèbre en Indochine, mais surtout en Algérie durant la bataille d'Alger. Contrairement au général Massu, il n'a jamais renié l'usage de la torture, il fut même un défenseur de la "gégène" qui délie les langues, selon lui. Il s'était également rendu complice de l'assassinat de Larbi Ben M'hidi après avoir été torturé. Une figure de la guerre d'Algérie qui prônait la primauté du politique sur le militaire. Ainsi que le rappelle Jean Guisnel dans un article du Point de 2010, "durant la bataille d'Alger, les cadavres repêchés dans le port de la Ville blanche étaient appelés les "crevettes Bigeard"… digne adhérent de la FNACA.

     

    Honneur à mon lanceur d’alerte dont voici son article

    La FNACA à Béziers pour son congrès départemental 

     J’avais vent que la FNACA devait tenir son congrès départemental à Béziers. On sait que le maire de la ville avait pris la décision de débaptiser une rue qui portait le nom de « Rue du 19 mars 1962 ». On sait aussi que la FNACA est attachée à cette date qui correspond à l’entrée en vigueur du cessez-le-feu pour commémorer par le recueillement le souvenir de cette guerre. 

    Ceci étant cette fédération d’anciens combattants n’avait pas participé au contre rassemblement qui avait été organisé ce jour-là par les progressistes qui entendaient protester contre le changement de nom de la rue à laquelle avait été attribué celui d’un officier putschiste d’avril 61. Elle avait prétexté que cette initiative exprimant le mécontentement des forces impliquées était politique. Evidemment le refus d’être présent l’était tout autant mais ce n’était pas la même position. 

    Donc selon les informations reçues, le maire de Béziers offre l’hospitalité à la FNACA et son congrès départemental se tiendra au théâtre municipal et au Palais des congrès le 16 avril 2020. Il semblerait que soit mise en sourdine l’allocution qu’on avait pu entendre le 14 mars 2015 vantant l’époque glorieuse de notre empire colonial même si le slogan « Algérie française » n’avait été repris que mollement par ceux qui affichaient leurs décorations. 

    Le changement de nom de la rue du 19 mars 1962 passe au compte des pertes et profits. On ne va pas se fâcher sur ce point. L’essentiel c’est l’utilisation que l’on peut faire de la FNACA. 

    Pour l’heure le plus réaliste pour l’ultra droite c’est de rallier les gens dans un rassemblement contre les immigrés, surtout bien sûr s’ils sont Maghrébins et encore mieux s’ils sont Algériens. L’opinion publique est favorable à cette xénophobie ciblée, teintée d’un racisme historique, la crise socio-économique que nous subissons voit se développer cette idéologie dangereuse. 

    Ainsi va la FNACA, organisation d’anciens d’Algérie, ancrée du côté de la paix et de l’humanisme lors de sa création, qui dérive depuis quelque temps vers des comportements de plus en plus contestables, à tel point que certains la quittent quand ils constatent combien dans certaines structures elle peut être gangrénée par l’extrême droite. Elle essaie de se perpétuer avec les amis de la FNACA car il y a là une manière de réserve pour l’avenir d’une conception des relations entre les peuples fondée sur la domination militaire…

    Jacques CROS 


    Et voici le mot de bienvenue de l'extrémiste

    maire de Béziers, celui qui a supprimé le nom de la rue

    du 19-Mars-1962 en le remplaçant par le nom

    du putschiste Denoix de Saint-Marc

    Rappelons-nous que la FNACA a refusé de défendre

    cette rue du 19-Mars-1962 en manifestant ou en

    passant par la Justice...

    Honte au comité fnaca de béziers  en particulier et de la fnaca en général

    Honte au comité fnaca de béziers  en particulier et de la fnaca en général

    Honte au comité fnaca de béziers  en particulier et de la fnaca en général

    Et maintenant passons

    aux souvenirs de la honte 

    Le révisionniste Ménard l’a décidé : la rue du 19-Mars-1962 à Béziers sera renommée rue du Commandant-Helie-de-Saint-Marc

     

    Le révisionniste Ménard l’a décidé la rue du 19-Mars-1962 à Béziers sera renommée rue du Commandant-Helie-de-Saint-Marc

    Ultime provocation : Ménard fils

    d’un membre de l’OAS a choisi le

    19 mars 2015 pour accomplir sa

    basse besogne

    Le révisionniste Ménard l’a décidé la rue du 19-Mars-1962 à Béziers sera renommée rue du Commandant-Helie-de-Saint-Marc

    Déjà le 5 juillet 2014 il a glorifié,

    avec son compère Aboud (UMP),

    les membres de l'OAS :

    Dovecar et Piegts à l'origine

    del'assassinat du Commissaire

    d'Alger : ROGER GAVOURY

    Bastien-Thiry organisateur

    de l'attentat contre de Gaulle

    et Degueldre fondateur

    des Commandos Delta

    tous quatre condamnés à mort

    et fusillés

    Béziers : Non au changement de nom de la Rue du 19 mars 1962 ! Un compte-rendu de Jacques CROS

    Béziers : Non au changement de nom   de la Rue du 19 mars 1962 ! Un compte-rendu de Jacques CROS

    Non au changement de nom

     de la Rue du 19 mars 1962 !

    Nous étions plusieurs dizaines (80 a écrit Midi Libre) rassemblés ce jeudi 11 décembre devant l’Hôtel de Ville de Béziers pour protester contre deux problèmes qui concernent le conseil municipal. Le premier avait trait à une question d’antennes relais placées dans quatre écoles.

    Le second, que nous allons développer plus longuement, est en rapport avec le projet de débaptiser la rue du 19 mars 1962 pour lui donner le nom d’un officier putschiste. Paul Barbazange a situé la démarche de Ménard dans la continuité de son discours tenu le 5 juillet dernier devant la stèle glorifiant quatre tueurs de l’OAS. Discours repris le 5 décembre devant le Monument aux Morts dont nous avons déjà parlé.

    Après avoir souligné ce qu’a été la « sale guerre d’Algérie » Barbazange a étendu la position de Ménard à la situation de tensions et de risques pour la paix que nous vivons. Il a ensuite donné la parole à Patrice Gril de la FSU qui a mis en exergue ce qu’avait représenté pour la démocratie, et le syndicalisme plus particulièrement, la tentative de coup d’Etat d’avril 1961.

    Un témoignage a été apporté par un ancien d’Algérie (il y en avait quelques-uns même si la FNACA, et on le regrette, n’était pas présente !) sur ce qu’il avait personnellement vécu le jour du cessez-le-feu. Satisfaction chez les appelés du contingent qui en avaient leur saoul de ce qu’ils vivaient et refus de certains, harkis notamment, de la fin de la guerre !

    Lors de la séance du conseil municipal, Aimé Couquet, élu d’opposition, a déposé sur la table du maire une plaque au nom de « Rue du 19 mars 1962, fin de la guerre d’Algérie ».

    Le vote qui est intervenu a permis à Ménard d’obtenir l’approbation de son projet qui refuse de condamner la guerre et son cortège d’horreurs. Elle a vu cependant l’abstention de quelques élus de droite, mais pas d’Aboud qui reste fidèle au colonialisme, à ses injustices et à ses atrocités !

     

    Jacques Cros

     

    Béziers : un recours “en excès de pouvoir” vise Robert Ménard

    Béziers : un recours “en excès

    de pouvoir” vise Robert Ménard

     

    Béziers : un recours “en excès de pouvoir” vise Robert Ménard

    Le 11 décembre, Aimé Couquet avait déjà manifesté contre la décision municipale.

    PIERRE SALIBA

    SOURCE : http://www.midilibre.fr/2015/02/26/un-recours-en-exces-de-pouvoir-vise-le-maire,1128613.php 

     

    19-Mars-1962 pour la renommer Commandant-Hélie-de-Saint-Marc. La contre-offensive passera par le tribunal administratif.

    La décision municipale de débaptiser la rue du 19-Mars-1962 pour la renommer Commandant-Hélie-de-Saint-Marc a du mal à passer. Un recours “en excès de pouvoir” visant le maire a été enregistré, ce mardi 24 février, par le tribunal administratif de Montpellier. Robert Ménard l'avait promis durant sa campagne des municipales. Le 11 décembre dernier, il est passé des paroles aux actes. Ce jour-là, en conseil municipal, installé dans son fauteuil de maire, il a proposé aux élus biterrois de débaptiser la rue du 19-Mars-1962 pour lui donner le nom de Commandant-Hélie-de-Saint-Marc.

    Robert Ménard : "Rendre hommage à un héros"

    Une manifestation nationale le 14 mars

    Si la contre-offensive à la délibération municipale passera par le tribunal administratif, la contestation s’exprimera, également, dans la rue. En effet, le 19 février, un appel à une manifestation d’ampleur nationale a été lancé par de nombreuses associations, des partis politiques, des syndicats.
    Décidés à "sauver le nom de la rue du 19-Mars-1962 et afin de manifester contre les nostalgiques de l’OAS et du colonialisme", les opposants se retrouveront le 14 mars, dès 14 h, rue du 19-Mars-1962. Un rendez-vous qui ne doit rien au hasard puisque ce jour-là et à la même heure, le premier magistrat biterrois débaptisera la fameuse rue.
    Les organisations à l’origine de la manifestation de contestation estiment que "Robert Ménard veut, à travers cet événement, faire de Béziers le laboratoire national de la droite la plus extrême, celle qui veut réhabiliter le colonialisme et raviver les haines enfouies de la guerre d’indépendance de l’Algérie". Pour leur part, les anciens combattants, membres de la Fnaca, n’exprimeront pas le 14 mars, leurs sentiments vis-à-vis de la décision de Robert Ménard. Mais leur président national, Guy Darmanin, ne reste pas muet. "Je suis en colère et je ne suis pas le seul. Il n’y a aucun doute à avoir sur le caractère historique de la date du 19 Mars 1962, d’autant qu’une loi a été promulguée", affirme-t-il.
    Et d’ajouter : "Robert Ménard est un homme qui provoque. La Fnaca sera présente en force à Béziers, le 19 mars prochain".

    Le premier magistrat biterrois justifie cette délibération en déclarant : "Faire du 19 Mars 1962 la date de la fin de la guerre d'Algérie, c'est se moquer de l'Histoire et c'est une insulte à la fois aux Français d'Algérie et aux Harkis". Choisir, en remplacement, le nom d'un officier parachutiste putschiste est pour Robert Ménard "rendre hommage à un héros. C'est juste un acte réparateur". Et hautement symbolique pour celui qui, dans sa conquête de l'hôtel de ville, écrivait sur ses tracts de campagne : "Je suis pied-noir et fier de l'être. Et je n'oublie pas, je n'oublierai jamais les leçons de mon père..." Un père qui milita à l'OAS (Organisation armée secrète), créée le 11 février 1961 pour défendre la présence française en Algérie par tous les moyens, surtout par les armes.

    Des protestations dès le 11 décembre

    Mais pour d'autres, cette décision municipale s'inscrit plutôt dans la polémique. Des manifestants sont venus, le 11 décembre, le crier et protester sous les fenêtres de l'hôtel de ville de Béziers. Quelques jours plus tôt, découvrant la proposition du maire, Michel Martel, président départemental de la Fnaca (Fédération nationale des anciens combattants d'Algérie, Maroc, Tunisie), déclarait : "C'est se foutre du monde". Aujourd'hui, la contre-offensive va donc se jouer au tribunal administratif de Montpellier. Le recours “en excès de pouvoir” qui vise Robert Ménard a été initié par le conseiller municipal communiste d'opposition, Aimé Couquet mais également au nom de David Garcia, de l'Arac (association d'anciens combattants), le Collectif biterrois pour l'appel des 100, le mouvement pour la paix et l'association “Les amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons”. "C'est un recours sur le fond, explique Aimé Couquet. Le tribunal administratif ne l'examinera que dans deux à trois mois". Le conseiller municipal n'admet pas que Robert Ménard, par sa délibération, "bafoue une date reconnue par la loi du 6 décembre 2012. Celle-ci retient le 19 mars comme journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc". L'autre grief qu'Aimé Couquet formule à l'égard du premier magistrat : "C'est d'avoir choisi le nom d'Hélie de Saint-Marc qui a pris part au putsch des généraux en 1961 en Algérie".

    BEZIERS : " Non au changement de nom de la rue du 19 mars 1962 " Un article de Jacques Cros

    BEZIERS : " Non au changement de nom de la rue du 19 mars 1962 " Un article de Jacques Cros

     
    Non au changement de nom

     

    de la rue du 19 Mars 1962

    Comme nous l'espérions la réunion initiée par Raymond Cubells du Mouvement de la Paix le jeudi 19 février 2015 a connu une forte participation. Nous étions en effet un peu plus de trente présents.

    Diverses associations, syndicats, partis politiques étaient représentées : France/Algérie, LDH, BDS, ABCR, FSU, GGT, FGR-FP, PCF, MJCF, PS, Ensemble ... Il s'agissait donc de définir les modalités de notre opposition aux dispositions envisagées par le maire de Béziers de débaptiser une rue portant le nom du 19 mars 1962 pour lui donner celui d'un officier putschiste.

    Un tour de table a permis de dénoncer une opération qui s'inscrit dans une campagne qui vise à réhabiliter une idéologie colonialiste que l'histoire a jugée et condamnée. La république avait mis fin à la guerre d'Algérie par la signature des accords d'Evian. Une page était tournée qui n'avait d'ailleurs que trop durée !

    Ménard exploite ses résultats électoraux pour tenter de faire passer des idées fascisantes. C'est ainsi qu'il va, en compagnie du député de la circonscription, se recueillir sur la stèle qui rend hommage à quatre assassins de l'OAS condamnés par la justice et exécutés. Il tient, sur l'empire colonial, un discours qui n'a plus cours et sur lequel le peuple français s'est clairement prononcé par voie de référendum.

    Que faire ? Au terme des échanges il a été convenu d'appeler les Biterrois à participer au rassemblement décidé au plan national par diverses organisations (ANPROMEVO, Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons, ANPNPA, 4ACG, Sortir du Colonialisme, MRAP, Justice et Vérité pour Charonne...) le 14 mars 2015, dans la rue du 19 mars 1962, à 14 h.

    Un communiqué devait être rédigé et diffusé. Nul doute qu'il sera bien reçu par tous ceux qui ont souffert du colonialisme, notamment par les anciens d'Algérie, même si pour l'heure la FNACA n'est pas partie prenante de l'initiative.

    Jacques CROS


    MISE A JOUR 10/03/2015 / 12 h 00 : Une manifestation pour conserver la rue du 19 mars 1962 à Béziers

    MISE A JOUR 10/03/2015 / 12 h 00 : Une manifestation pour conserver la rue du 19 mars 1962 à Béziers


    Rue du 19-Mars-1962 : Mobilisation contre

    le changement de nom d'une rue de Béziers

     

    MISE A JOUR 10/03/2015 / 12 h 00 : Une manifestation pour conserver la rue du 19 mars 1962 à Béziers


     

    Le Collectif narbonnais sera présent à la manifestation organisée à Béziers.
    PHOTO/NARBONNE PHILIPPE LEBLANC

    Le collectif narbonnais « contre le racisme, la xénophobie et les discriminations » invite les Narbonnais à se mobiliser ce samedi 14 mars à 14h rue du 19-Mars-1962 à Béziers pour sauver le nom de cette rue située non loin de l'hôpital.

    " Ce jour-là, le maire de Béziers organise une cérémonie pour débaptiser la rue «19 mars 1962», pour lui donner le nom de Denoix de Saint Marc. Il s’agit d’un commandant putschiste, membre de l’OAS (Organisation de l'Armée Secrète)", explique le Collectif narbonnais dans un communiqué. "Avec elle, il s'est opposé à l’indépendance de l’Algérie. Le 19 mars 1962 est la date de la signature des accords d’Evian qui mettent fin à la guerre d'indépendance de l'Algérie, après 130 ans de colonisation. Hélie Denoix de Saint Marc, comme l’OAS, a tout tenté pour que l'Algérie reste une colonie de l'Empire français", ajoute-t-il.

    " Pour Robert Ménard, qui se proclame l'héritier de l'OAS par l'action de son père, il s'agit donc de supprimer le nom d'une date de paix, le «19 mars 1962», pour donner à la rue le nom d'un criminel terroriste qui a été condamné par la justice française", estime le Collectif qui souhaite que de nombreux narbonnais se joindront à cette manifestation pour refuser le changement de nom de cette rue.

    Le collectif rassemble plusieurs associations : Maison des Potes, Chiffon Rouge, Cimade, ABP 21, FSU, Sud Solidaires, CFDT, CGT, UNSA, PCF, NPA, Front de gauche, MJS, MRAP, EELV, LDH, Confédération paysanne, PS, Parti de gauche, Planning Familial, des citoyennes et des citoyens.

     

    MISE A JOUR 10/03/2015 / 12 h 00 : Une manifestation pour conserver la rue du 19 mars 1962 à Béziers

    Béziers : une action symbolique pour annoncer un samedi brûlant

     

    MISE A JOUR 10/03/2015 / 12 h 00 : Une manifestation pour conserver la rue du 19 mars 1962 à Béziers

     

     La plaque de la rue du 19-Mars-1962 remise symboliquement à sa place. photo ASTA L'utilisation de l'article, la reproduction, la diffusion est interdite - LMRS - (c) Copyright Journal La Marseillaise

    Initiative surprise avant les manifestations du 14 mars, des signataires de « Sauvons le nom de la rue du 19-Mars-1962 » à Béziers.

    « On a rétabli l’honneur de cette ville. » Le temps de descendre de l’échelle où il a fébrilement remis la plaque de la rue du 19-Mars-1962 (qui ne s’y trouve bizarrement pas), Raymond Cubells lance : « Cette date correspond aux Accords d’Evian, ces accords de paix furent le compromis choisi. Elle clôturait la guerre. Cependant, ces accords sont fragiles et le présent nous montre qu’il faut toujours rester sur ses gardes. Le maire, Robert Ménard veut nous renvoyer 50 ans en arrière à la période coloniale. » A quatre jours de la renomination par le premier magistrat de Béziers de la rue en Commandant-Hélie-de-Saint-Marc, c’est un geste symbolique qui a été accompli, lundi 10 mars au matin par les membres des associations, syndicats et partis politiques signataires de l’appel « Sauvons le nom de la rue du 19-Mars-1962 »

    La rue du 19-Mars-1962 se nomme ainsi depuis 1979

    « On ne peut pas laisser le maire appuyer sur les plaies encore ouverte de la guerre d’Algérie », a plaidé le conseiller municipal et communautaire (PCF), Aimé Couquet. « Renommer cette rue Commandant-Hélie-de-Saint-Marc est une véritable provocation. Il nous le présente comme une personnalité d’exception aux hautes valeurs morales et au sens de l’honneur. Il faut savoir qu’après avoir été résistant et déporté à Buchenwald, il a été un croisé de la colonisation au Vietnam puis en Algérie.Il a participé au putsch des généraux du 21 avril 1961... » Il ajoute : « Cette rue est nommée ainsi depuis 1979 et aucune des municipalités qui se sont succédé à Béziers depuis [six au total] n’a remis en cause ce choix qui a été, je le rappelle, confirmé par la loi républicaine du 6 décembre 2012. »

    L’air de rien les participants de la contre-manifestation ont réalisé un joli coup marketing pour annoncer qu’ils seront bien présents, ce samedi 14 mars à Béziers. Le rendez-vous est donné à 14h, soit une demi-heure avant celle de Robert Ménard. Ce dernier a l’objectif affiché de gommer une date qui « honore le cruel abandon de l’Algérie française et des populations qui lui ont été fidèles, pieds-noirs et harkis » et d’effacer « l’anomalie qu’est celle de voir la France célébrer une défaite ».

    « Au vu de ses déclarations et de biens d’autres, on voit bien que le maire compte en faire un grand rassemblement, constate Aimé Couquet. Et bien de notre côté aussi, nous souhaitons en faire un pour dire « non » au négationnisme et non à l’utilisation du nom d’un putschiste »... Autant dire que le face-à-face de samedi risque pour le moins d’être tendu...



    Béziers : à propos de la rue

    du 19 mars 1962

    Publié le 16 février 2015 par admin

    Communiqué du 12 février 2015 

    Il existe encore à Béziers, comme en des milliers d’autres lieux en France, une rue du 19 mars 1962, date du cessez-le-feu en Algérie. Que crimes et violences aient continué après cette date, d’un coté comme de l’autre, avec notamment la folie meurtrière de l’OAS qui s’est alors déchainée, n’enlève rien au fait que le 19 mars demeure la date symbolique qui marque la fin de la guerre d’Algérie. 

    La municipalité d’extrême droite Front National de Béziers a décidé de débaptiser la rue du 19 mars 1962 pour la renommer rue du commandant Hélie Denoix de Saint Marc. Qui est donc cet officier ? L’historien Gilles Manceron en a récemment dressé le portrait, et a décrit le rôle qui fut le sien pendant les guerres coloniales. Alors qu’il commandait en Algérie le 1er REP (légionnaires parachutistes), Denoix de Saint Marc s’est illustré en rejoignant avec son régiment le putsch d’avril 1961. Arrêté après l’échec du putsch, il est jugé, condamné à dix ans de réclusion criminelle, et emprisonné avec les chefs de l’OAS. 

    L’Association des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis (ANPNPA) dénonce la décision inacceptable de la mairie de Béziers, cette insulte à l’histoire, cette provocation d’extrême droite qui entend remplacer un symbole de paix, le cessez-le-feu, par un symbole de guerre, un officier putschiste.

    Robert Ménard, le maire de Béziers soutenu par le Front national, annonce pour le 14 mars la cérémonie du re-baptême de la rue, en conviant à cette manifestation diverses associations, qui elles aussi ne sont que haine et revanche. L’ANPNPA appelle à se rassembler contre cette manifestation honteuse. Elle prendra toute sa part dans la mobilisation des forces et organisations démocratiques qui s’y opposent. 

     

    Contre-manifestation de Béziers le 14 mars 2015 : le communiqué officiel de la 4ACG

    Contre-manifestation de Béziers : le communiqué officiel de la 4ACG

    Contre-manifestation de Béziers : le communiqué officiel de la 4ACG

    Mardi 10 mars 2015, par Michel Berthelemy

    La 4ACG, sous la signature de son Président Alain Desjardin et de Robert Siméon, a envoyé un texte à paraître dans la presse régionale, protestant contre le changement de nom de la rue du 19 mars 1962 à Béziers. Ce texte a également été adressé aux radios locales. Le voici en intégralité :

    Non à la haine raciste. Oui à la fraternité

    entre les peuples.

    L’inauguration de la rue du Commandant Denoix de Saint Marc aura lieu samedi 14 mars à 14h30 par le maire de Béziers, Robert Ménard.

    Cette initiative votée au Conseil Municipal par 39 voix pour, 5 contre et 5 abstentions, donne au maire le pouvoir de rayer le nom de la rue « du 19 mars 1962 » date du cessez-le-feu en Algérie.
    Hélie Denoix de Saint Marc est présenté comme héros de la résistance au nazisme, déporté à Buchenwald. Ceci ne l’exonère pas du rôle qu’il a joué comme officier colonisateur au Vietnam puis en Algérie. A la tête du 1er REP (légionnaires parachutistes), il participera au putsch des généraux du 21 avril 1961. Arrêté après l’échec du putsch, Denoix de Saint Marc sera jugé, condamné à 10 ans de réclusion criminelle et emprisonné avec les généraux putschistes.

    De cette trahison de l’impératif républicain, de façon incroyable, ces officiers putschistes ont été amnistiés, réhabilités dans leurs grades et retraites, certains ont été décorés de la Légion d’Honneur.

    La fonction de Maire n’est-elle pas de diriger son engagement politique municipal en faveur de l’apaisement des tensions par la recherche des moyens à mettre en œuvre pour le « vivre ensemble » de populations aux origines et cultures différentes ?

    Aujourd’hui en France, la majorité des Français pensent que la colonisation était un scandale, une aberration et que c’est une chose normale et heureuse que l’Algérie soit indépendante. Ceci a été acquis par de grandes souffrances.
    « La guerre d’Algérie de 1954 à 1962, c’est entre 400 et 500 000 morts du côté Algérien, et 30 000 victimes du côté Français » (B.Stora) .

    La création par la France de forces supplétives de harkis a contribué à diviser le Peuple algérien, de même que l’O.A.S. (Organisation de l’Armée Secrète) a diviser les européens entre eux.
    Envoyés pour « pacifier » l’Algérie, les soldats appelés et rappelés ont découvert les pratiques d’humiliation et d’oppression exercées contre le Peuple algérien par la France colonisatrice. La majorité d’entre nous restons marqués à vie par cette guerre sans nom.

    Aujourd’hui, les appels au séparatisme se multiplient partout dans le monde, une société d’éloignement, dans laquelle les groupes sociaux tendent à se regrouper entre personnes qui se ressemblent, se met progressivement en place. Les inégalités grandissantes accentuent en outre le phénomène de séparation. Actuellement la France n’échappe pas à ce délitement.

    Malgré une histoire commune tourmentée, marquée par la colonisation, la guerre, la torture, les relations de l’Algérie avec la France restent denses, multiples et riches. Des centaines de milliers d’Algériens vivent dans l’hexagone, des centaines de milliers de Français sont originaires de cette terre algérienne, la plupart désirent vivre en paix.

    Pour l’extrême droite, la guerre d Algérie, marquant la fin de l’empire colonial, n’est jamais finie. Toujours rejouée, elle se donne une suite à travers le combat contre l’Islam, présenté dans une version intégriste et seulement intégriste.

    Robert Ménard cherche-t-il à amplifier les replis ou les séparations identitaires, pour la construction de territoires urbains et ruraux, ségrégués et hostiles entre eux ?

    Avec d’autres associations des Droits de l’Homme, la 4acg (Anciens Appelés d’Algérie et leurs Amis Contre la Guerre) appelle à manifester contre la haine raciste et islamophobe, le 14 mars 2015 à Béziers. Un départ en covoiturage est prévu dès 11 h au parking de la Grave à Millau.

    Pour la 4acg : Alain Desjardin, Robert Siméon

    A Béziers, le 14 mars 2015, le maire Robert Ménard éteint la mémoire "du 19 mars 1962".

    A Béziers, le 14 mars 2015, le maire Robert Ménard éteint la mémoire "du 19 mars 1962".

    A Béziers, le 14 mars 2015, le maire Robert Ménard éteint la mémoire "du 19 mars 1962".

    A Béziers, le 14 mars 2015, le maire Robert Ménard éteint la mémoire "du 19 mars 1962"

    20 février 2015 |  Par fadela hebbadj 

    A Béziers, Robert Ménard, élu en mars 2014 avec le soutien du FN, éteindra la mémoire des six inspecteurs tués par l'OAS. Une inauguration aura lieu, le 14 mars 2015 à 14h30 pour remplacer "La rue du 19 mars 1962" par celle d'un officier putschiste : Hélie Denoix de St-Marc.

    A Béziers, le 14 mars 2015, le maire Robert Ménard éteint la mémoire "du 19 mars 1962".

    Un contre rassemblement est prévu à Béziers, à la même heure, ce samedi 14 mars 2015

    A Béziers, le 14 mars 2015, le maire Robert Ménard éteint la mémoire "du 19 mars 1962".

    Les nostalgiques de l’Algérie française ne sont pas les bienvenus !

    Communiqué inter-associatif

    Le maire de Béziers, soutenu par le Front national, s’apprête à débaptiser une « rue du 19 mars » pour la renommer rue du « Commandant Hélie Denoix de Saint Marc ». La cérémonie est prévue pour le samedi 14 mars à 14 h 30.

    Tout ce que la France compte de nostalgiques de l’Algérie française, cercle algérianiste, associations de rapatriés et d’organisations pro-OAS s’organise pour faire de cette cérémonie un grand rassemblement national.

    Cette constellation réactionnaire a salué la décision de Robert Ménard pour une double raison.

    Forte de son négationnisme, elle continue à prétendre que l’armée française aurait été contrainte de signer, le 19 mars 1962, un cessez-le-feu avec une armée de libération nationale algérienne totalement défaite. Cette signature serait une trahison et ne saurait acter la fin d’une guerre qui n’aurait jamais été qu’une intervention de maintien de l’ordre dans des départements français. Si, à la suite du cessez-le-feu, des crimes et des violences ont continué à faire des morts et des disparus aussi bien du côté français qu’algérien, le déchaînement de la folie meurtrière de l’OAS y a été pour beaucoup.

    L’autre raison est l’utilisation du nom de Hélie Denoix de Saint Marc présenté comme « héros de la résistance, et déporté à Buchenwald… une personnalité d’exception aux hautes valeurs morales et au sens de l’honneur indiscutable » (déclaration du Cercle algérianiste).

    Cette réputation est totalement surfaite. Son passé de résistant et de déporté, indûment utilisé pour se fabriquer la légende d’un « sage qui ne renie rien », ne l’exonère aucunement du rôle qu’il a joué à deux reprises. Cet homme, en effet, a été un croisé de la colonisation et un défenseur irréductible de la domination coloniale, d’abord au Vietnam, puis en Algérie : en 1957, aux côtés du général Massu, pendant la bataille d’Alger, pour pourchasser les indépendantistes algériens, en couvrant de son autorité les pires méthodes d’élimination ; puis, quatre ans plus tard, à la tête du 1er REP pour participer au « putsch des généraux » du 21 avril 1961.

    Si, après l’échec de ce complot, il n’a pas déserté, contrairement à d’autres officiers, pour rejoindre l’OAS, il n’a rien fait pour démentir les jusqu’au-boutistes de l’Algérie française qui utiliseront sa personnalité comme un emblème de leur combat. Jusqu’à la fin de sa vie, il gardera le silence aussi bien sur la pratique de la torture par l’armée française que sur l’action criminelle de l’OAS.

    L’annonce du rassemblement antirépublicain prévu à Béziers le samedi 14 mars n’a pas tardé à faire réagir les associations et organisations progressistes ci-après, qui appellent à un contre-rassemblement le 14 mars 2015 à 14 h 00 rue du 19 mars 1962 à Béziers.

    le 14 février 2015
    Associations signataires
    Les Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (4acg)
    Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (Anpromevo)
    Association nationale des pieds noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA)
    Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons
    Mémorial 98
    Au nom de la mémoire
    Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap)
    Sortir du colonialisme
    Comité Vérité et Justice pour Charonne
    Association biterroise France-Algérie (ABFA)
    Les Amis de Tirésias

    Grâce à l'ANPROMEVO et son président Jean-François Gavoury nous allons entendre reparler de Béziers, de Ménard, de la suppression du nom de la rue du 19-Mars-1962

    C’est donc avec un réel plaisir que je salue l’arrivée d’un nouveau site ami celui de l’ANPROMEVO (Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS). Réel plaisir, d’autant plus que le président de cette association a ajouté mon blog parmi ses liens, c’est la raison pour laquelle je remercie sincèrement Jean-François Gavoury et souhaite longue vie à ce site, à cette association et tous ses dirigeants.

    Michel Dandelot

     

    SOURCE : http://anpromevo.com/ 

    En feuilletant les pages du site de l’ANPROMEVO nous apprenons que nous allons entendre reparler de Béziers, de Ménard, de la suppression du nom de la rue du 19-Mars-1962 remplacée par le nom du putschiste Denoix de Saint-Marc (Héros français ???) car dans l’agenda de cette association nous lisons :

    Mardi 18 octobre 2016

    À partir de 11h30, audience du Tribunal administratif de Montpellier consacrée à l’examen de la requête dirigée contre la commune de Béziers par Jean-François Gavoury à la suite de la délibération du conseil municipal du 11 décembre 2014 ayant eu pour objet de débaptiser la rue du 19-Mars-1962 pour lui attribuer le nom du Commandant Denoix de Saint Marc.

    Et plus loin parmi les actions de l’ANPROMEVO en 2015 Jean-François Gavoury écrit :

    Et c’est un nouveau maire extrémiste, à Béziers, qui entend débaptiser une rue du 19 mars 1962 pour lui donner le nom d’un officier putschiste, Hélie Denoix de Saint Marc.
    À titre personnel je ne le laisserai pas faire pour plusieurs raisons :
    – la première, la fidélité : la fidélité à la mémoire de Guy Fischer, qui cita mon père et me cita en séance du Sénat consacrée à la présentation de la proposition de loi tendant à faire du 19 mars la journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes de la guerre d’Algérie ;
    – la seconde raison : la fidélité à l’égard de M. Bertrand Delanoë, de Mmes Anne Hidalgo et Catherine Vieu-Charier, de la FNACA, de l’ARAC et de toutes les associations amies de l’Anpromevo qui ont permis qu’un certain 6 octobre 2011, sur un remarquable emplacement du cimetière du Père-Lachaise, un Mémorial soit élevé pour rendre témoignage du sacrifice des militaires, des civils, des élus, des magistrats, fonctionnaires, enseignants tombés au service de la République sous les coups d’une « organisation idéologiquement criminelle et, dans ses actes, barbare« ;
    – une autre raison tient à la relative facilité de la contestation de ce projet de la commune de Béziers devant une juridiction administrative, saisie par mes soins dans les trois semaines suivant la délibération du conseil municipal du 11 décembre.
    Dois-je ajouter que le silence n’est plus de mise parmi les victimes de l’OAS, dont l’association a été l’objet d’un acte de reconnaissance officiel l’an dernier, puisqu’une décision de Kader Arif en a fait la 50e association d’anciens combattants et victimes de guerre habilitée à ester en justice ?
    Et puis-je conclure en affirmant que, si la FNACA appelle à un contre-rassemblement républicain à Béziers le 14 mars à 14 h30 pour s’opposer à ce que la plaque portant la date du 19 mars 1962 soit déboulonnée et remplacée par une autre célébrant le putsch auquel les appelés ont refusé de se rallier en avril 1961, je serai à ses côtés comme je l’ai été pour la reconnaissance du 19 mars ? »
    Jean-François Gavoury

    25 février 2015 : Jean-François Gavoury appelle les membres et amis de l’ANPROMEVO à signer une pétition en ligne (http://www.petitions24.net/sauvons_le_nom_de_la_rue_du_19_mars_1962_de_beziers) intitulée « Sauvons le nom de la rue du 19 Mars 1962 à Béziers » lancée localement par le Mouvement de la Paix. Le texte de cette pétition (qui recueillera au total près de 3.900 signatures) est le suivant :
    « Pour Robert MENARD, maire de Béziers qui se proclame l’héritier de l’OAS par l’action de son père, il s’agit de supprimer le nom d’une date de paix, le « 19 mars 1962 », pour donner à la rue le nom de Hélie Denoix de Saint Marc, qui a été condamné par la justice française. Ce commandant a été actif lors du « putsch du quarteron des généraux » du 21 avril 1961, avorté par la mobilisation des soldats du contingent et par le général de Gaulle. Au moment où les relations franco-algériennes s’apaisent, où en France, il est plus que jamais nécessaire de réconcilier les mémoires des Anciens d’Algérie qu’ils soient pro ou anti Algérie française, des Appelés qui ont été engagés dans cette guerre, des descendants des « Musulmans d’Algérie » soumis à l’infamant « Code de l’Indigénat », Disons NON au colonialisme, révisionniste et raciste! »

    14 mars 2015 : L’ANPROMEVO et l’association Marchand-Feraoun sont représentées par leurs présidents respectifs ainsi que par leurs adhérents, amis et correspondants locaux lors d’un contre-rassemblement mis en place par un large collectif d’associations au moment même et sur les lieux de la manifestation inaugurale de la rue Commandant Denoix de Saint Marc. Face à un millier et demi de revanchards de l’Algérie française, d’anciens criminels de l’OAS et d’identitaires de la Ligue du Midi, ce sont quelque 600 participants, parmi lesquels des parlementaires, anciens ou en activité, qui ont exprimé de vive voix leur opposition résolue à la ligne de conduite fascisante tracée par Robert Ménard dans les rues de Béziers. Un communiqué de l’ANPROMEVO diffusé le lendemain soir rendra compte de l’événement en ces termes (extraits) :
    « Aucune mesure préventive n’a été mise en œuvre, et l’autorité de l’État s’en est trouvée affaiblie : déni de la loi du 6 décembre 2012 relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie ; laissez-faire au regard d’un projet d’éloge public d’un officier militaire – putschiste – ayant trahi la République au moment même où l’on attendait de lui l’obéissance à un Gouvernement légal et à une autorité légitime.
    Cette stratégie a permis, hier, à Robert Ménard de tenir – et diffuser dans le même temps sur le site Internet de la ville de Béziers – un discours allant largement au-delà de la réécriture de l’histoire, de l’apologie du terrorisme de l’OAS et de la propagande nationaliste. En effet, les limites de la xénophobie et du racisme ont été franchies, comme l’illustrent les extraits ci-après :
    « […] alors qu’on obligeait un million de Français à quitter leur Algérie natale, on ouvrait la France – quasi simultanément – à des millions d’immigrés bien décidés pour certains à ne jamais se sentir, à ne jamais devenir des Français à part entière. » ;
    – « Colonisation de peuplement, disait-on de la présence française en Algérie. Il faut parler aujourd’hui, en France, d’immigration de peuplement, d’immigration de remplacement. » ;
    – « Il y a 50 ans, je m’en souviens, vous vous en souvenez, nous tapions sur des casseroles en scandant « Al-gé- rie fran-çaise ». Il faudrait aujourd’hui, avec la même ardeur, avec la même détermination, dire non à cette France métissée qu’on nous promet, qu’on nous annonce, qu’on nous vante. ».
    La loi s’appliquera-t-elle enfin à l’encontre de ce maire que son programme politique, axé sur la propagande, s’appuyant sur la valorisation des armes et comportant même la justification de leur utilisation contre la République, apparente à un authentique fasciste ?
    On peut l’espérer en considération de l’esprit républicain retrouvé avec les interventions, au cours de la journée d’hier, du Gouvernement à ses plus hauts niveaux, venu in extremis conforter les opposants à la cérémonie appelée par Robert Ménard.

    Ainsi, réprouvant cette initiative, le Premier ministre a-t-il affirmé que « la nostalgie, et notamment la nostalgie de l’Algérie française, n’apportera rien de bon », le porte-parole du gouvernement déclarant quant à lui : « Avec Denoix de Saint Marc, Ménard et FN montrent leur visage : réécrire l’Histoire, mépriser la mémoire et s’en prendre à la République. Face à ceux qui cherchent à raviver les plaies du passé pour nous diviser, plus que jamais, le devoir de rassemblement s’impose. » Dans un communiqué national intitulé « Le maire de Béziers, soutenu par le FN, porte atteinte à la République », le Parti socialiste avait, de son côté, dit presque dans le même temps s’associer aux initiatives se déroulant ce samedi à Béziers contre la décision de M. Ménard.
    Ces positionnements ont été obtenus grâce à l’engagement et à la mobilisation, dans l’unité pour la République, d’associations nationales, régionales et locales, représentatives du monde combattant, des victimes de l’OAS, des rapatriés, des valeurs humaines et citoyennes ainsi que d’organisations syndicales et de formations politiques qui, dès l’origine, ont su voir dans l’infâme projet de Robert Ménard tant une menace au regard de l’ordre public qu’un risque de retour à la guerre, celle des mémoires, entre la France et elle-même. »

     

    En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de «nostalgérie coloniale» ou la repentance de l’extrême droite.

    En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Dans l’Indépendant de Perpignan de ce matin :

    Béziers: le changement de nom de la rue du "19 mars 1962" crispe la population

    C'est ce samedi à 14h30 que la rue "du 19 mars 1962" de Béziers va prendre le nom du commandant Hélie Denoix de Saint-Marc comme s'y était engagé Robert Ménard, lors de la campagne pour les élections municipales de l'an dernier.

    Depuis, le maire de Béziers avait obtenu la validation de ce changement en conseil municipal et ce samedi la "rue du 19 mars 1962", date qui fait référence à la fin de la guerre d'Algérie, changera donc de nom. Une décision qui ravit les nostalgiques de l'Algérie française mais qui provoque un mécontentement chez les riverains. 

    Cette rue porte, depuis 36 ans, le nom de "19 mars 1962", en référence à la fin de la guerre d'Algérie. Une commémoration qui n'est pas du goût de la municipalité qui a décidé de lui donner le nom d'un putschiste ayant participé au putsch des généraux en 1961 et donc partisan de l'Algérie française.

    Cette décision est toutefois loin de faire l'unanimité. Une pétition recueille déjà plus de 3.200 signatures et un recours auprès du tribunal administratif a également été déposé. Des riverains ont d'ailleurs réinstallé, lundi, une plaque provisoire sur un poteau électrique de la rue. 

    Les deux "camps" devraient se faire face ce samedi après-midi lors de l'inauguration de la nouvelle plaque d'entrée de la rue puisque des appels à rassemblements ont été lancés de part et d'autre.

     

    En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Dans la mesure du possible nous enverrons des photos et des informations. Voici la toute première photo prise par Jean-François Gavoury :

    En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Photo : Jean-François Gavoury

    MISE A JOUR : 14 h, le 14/03/2015 *** En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Première tension (Photo Midi Libre)

     

     

    Permalien de l'image intégrée

    "OAS assassin". "Algérie française". On s'invective. (Photo Midi Libre)

    Vous l'aurez compris ceux qui portent cette banderole

    sont des nostalgiques de l'OAS

    tiennent cette banderole sont des nostalgiques de l'OAS  (Photo Midi Libre)

     

    La cérémonie va débuter. Les chants de tradition para résonnent. (Photo Midi Libre)

    Permalien de l'image intégrée

    Ménard fustige le mensonge du 19 mars 1962 (Photo Midi Libre)

    Profitez-en bien la Justice va vous montrer si c'est un mensonge !!!

    "Aujourd'hui, il faut dire non à cette France métissée" clame Ménard (Photo Midi Libre)

    MISE A JOUR : 15 h 30, le 14/03/2015 *** En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Paroles racistes

    MISE A JOUR : 16 h 30, le 14/03/2015 *** En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Regardez bien cette plaque d'un soi-disant "héros français" lorsque la Justice ce sera saisie des deux recours déposés, pas un seul comme le prétend FR3, nous pourrions bien revoir "Rue du 19 Mars 1962" et la montagne aura accouché d'une souris 

    https://pbs.twimg.com/media/CAD8XvKWMAAZAF5.jpg 

    "OAS assassins, Ménard complice!"

    MISE A JOUR : 16 h 30, le 14/03/2015 *** En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Photo Jean-François Gavoury

    Cet après-midi à Béziers, ce sont eux qui ont défendu l’honneur

    de la France républicaine.

    Rue du 19-Mars-1962 : Qu’en pensent les riverains rencontrés : « Certains auraient préféré que les nids de poule soient bouchés ».  

    Elle porte le nom de 19-Mars-1962, pour un plus d'1 heure encore. Mais depuis plusieurs semaines, déjà, elle a perdu ses plaques de rue. Ce samedi, à 14h30, Robert Ménard gommera sa dénomination des plans de Béziers et lui substituera le nom de Commandant Hélie-de-Saint-Marc. Validée en conseil municipal le 11 décembre dernier, cette décision engendre la polémique et deux camps s'affrontent verbalement. D'un côté les nostalgiques de l'Algérie française, rangés derrière le premier magistrat qui n'a jamais caché son souhait "d'effacer la honte du 19 mars 1962". En face, les opposants à la délibération municipale qui clament que "Robert Ménard veut faire de Béziers le laboratoire national de la droite la plus extrême, celle qui veut réhabiliter le colonialisme et raviver les haines enfouies de la guerre d'indépendance de l'Algérie".

    Quelques réactions de riverains :

    "On n'est pas content et on ne nous a pas trop laissé le choix. Bien sûr, nous sommes contre la décision de Ménard", déclare Nadia. Ses parents vivent ici depuis 35 ans. "Et aujourd'hui, on va nous mettre le nom d'un commandant putschiste", s'insurge la jeune femme. Elle interroge directement le maire : "Est-ce que cela va réellement changer quelque chose ?" Nadia estime qu'il y a "plus urgent à faire pour Béziers. Là où je travaille, on se fait agresser tous les soirs et personne ne fait rien".

    Simon et Aline n'ont pas d'avis tranché sur la question. Pour elle, "le maire aurait pu donner le nouveau nom à une rue dans un autre lotissement". Son mari acquiesce : "Ça n'arrête pas de construire. S'il tient tant que cela à ce nom, pourquoi n'a-t-il pas baptisé ainsi une autre rue ?". En chœur, le couple lance : "Qu'il soit pour l'Algérie française, ça ne nous dérange pas. Mais ça nous dépasse". Exhibant un courrier de la Ville, signé par Robert Ménard, Aline explique : "On n'avait pas été officiellement prévenus. On l'a appris en lisant le journal. C'est un comble". Finalement, la lettre municipale, datée du 20 février, est arrivée. Robert Ménard y écrit : "Vous êtes cordialement invités à assister à cette manifestation pour laquelle nous attendons une forte mobilisation". Simon ne cache pas sa colère : "Il aurait mieux valu qu'il rebouche les nids de poule ici et sur le boulevard Cadenat. C'est une honte ! Vous avez vu ces trous ?"

    Des riverains ignoraient ce qui allait se passer aujourd’hui et que leur rue allait changer de nom (alors même qu'un immense périmètre est fermé depuis hier soir à 18h au stationnement jusqu'à ce soir 17h) : petit Ménard voit vraiment grand !

    D'autres voisins rencontrés au hasard, d'origine algérienne, ont été invités à venir nous rejoindre : réponse positive ! Outrés par cette atteinte portée par le maire à une fraternité pourtant érigée en principe républicain.

    Plus une seule plaque de rue au nom du 19 mars 1962 dans cette voie. Plus une ! Une zone innommée qui deviendra dans 1h30 innommable... Mais heureusement la Justice va nous rendre la rue du 19-Mars-1962 !!!

    En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Robert Ménard en crise

    de « nostalgérie coloniale »

    ou la repentance de l’extrême droite

     En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

     14 mars 2015 |  Par Alexis Corbière 

    Aujourd’hui à 14h30, le maire apparenté FN de Béziers, M. Robert Ménard débaptisera dans sa ville la "rue du 19 mars 1962" pour la nommer « rue Commandant Denoix de Saint Marc » suite à une décision votée, non sans contestation, par le Conseil municipal du 11 décembre dernier.

    Trois mois après ce vote, dans le journal municipal distribué dans toutes les boites aux lettres, donc financé par l’ensemble des contribuables biterrois, le maire appelle la population à se rassembler pour « saluer la mémoire d’un héros français », à savoir Hélie Denoix de Saint Marc présenté seulement comme ancien déporté et résistant en oubliant qu’il fut aussi un officier putschiste,  et ainsi « effacer la honte d’une rue du 19 mars 1962 ». Dans « Le Journal de Béziers » on arbore en pleine demi page sur la même photo le  Commandant Denoix de Saint Marc et le Général Challe, principal organisateur du putsch des généraux d’Alger du 22 avril 1961. Pour celui qui connaît la guerre d’Algérie le message est ainsi clair : célébrer l’un c’est honorer l’autre et le Denoix de Saint Marc qui est célébré est bien celui qui fut aux côtés des officiers putschistes d’Alger. Mais l’entreprise de réécriture de l’Histoire va plus loin, pour la publication menardiste l’existence en France de rues portant le nom du « 19 mars 1962 » est « une aberration historique ». Rien que ça. Pourtant cette date n’est là officiellement que pour permettre à tous nos concitoyens de commémorer le « cessez-le feu » entre deux adversaires d’un conflit particulièrement violent qui a duré huit longues années et a provoqué la mort de centaines de milliers d’êtres humains. Certes la violence mortelle n’a pas disparu à partir de cette date, par exemple on ne peut effacer la fusillade de la rue d’Isly du 26 mars, mais elle n’est pas à proprement parlé un fait de guerre entre les deux protagonistes du conflit. Quand au sort tragique des harkis, il n’est que le symptôme douloureux du fait que la guerre d’Algérie fut autant une guerre coloniale qu’une guerre civile. De façon plus générale on peine à savoir, en lisant M. Ménard et les exaltés qui l’entourent, quelle date serait plus légitime que celle du 19 mars ? Mystère. Aussi, symboliquement, faire disparaître cette date des murs et places de nos villes, sans même proposer autre chose pour célébrer la fin de ce conflit, revient à dire qu’un demi-siècle plus tard la guerre d’Algérie n’est pas terminée.

    Alors pourquoi Ménard fait-il cela ? On ne peut ignorer bien sûr que le maire de Béziers, né en Algérie, est le fils d’un des responsables de l’OAS d’Oran, qui fut un des groupes les plus violents de l’organisation terroriste d’extrême droite, et qu’il semble vouloir s’inscrire dans la fidélité de ce combat paternel. Mais, cela ne suffit pas. La réponse complète se situe sans doute sur deux autres types de registre. D’abord, il y a là dedans une basse manœuvre politicienne. Depuis son élection il y a un an, assez inefficace pour résoudre les lourdes problématiques sociales et d’emplois qui minent pourtant concrètement la vie des habitants de cette ville où la pauvreté atteint des sommets, et lui-même facteur aggravant des inégalités par ses choix politiques, Robert Ménard est à l’inverse particulièrement actif sur toutes ses batailles idéologiques et culturelles d’extrême droite qui « font le buzz », comme on dit actuellement. Ainsi, il fait diversion pour masquer l’échec social de sa première année de mandat.

    Mais surtout, en agissant ainsi, l’ancien président de Reporters Sans Frontières, mène une bataille culturelle. Il sait que les victoires idéologiques précèdent et accompagnent toujours les victoires politiques et électorales. Dans une ville où « les pieds noirs », leurs enfants et petits-enfants, et plus marginalement les « harkis » (indiscutablement toujours méprisés par les pouvoirs publics), constituent encore une fraction non négligeable de l’électorat, mais structurent surtout un groupe informel de mémoires blessées à l’indiscutable influence qui dépassent ses propres frontières, cette « nostalgérie vindicative» n’est pas sans avantages. Elle permet également d’accompagner en 2015 un discours agressif contre les familles biterroises d’origine maghrébine, à qui l’on attribut tous les vices, en se drapant dans le statut de victime de l’Histoire et des prétendus ascendants de ces dernières. Ainsi, Ménard forge un nouvel imaginaire où les rôles des uns et des autres s’inversent. Les opprimés d’hier deviennent les oppresseurs d’aujourd’hui.

    De la sorte, et c’est assez piquant à observer puisque l’extrême droite et la droite extrême droite utilisent en permanence ce terme pour stigmatiser les travaux des historiens qui font un indispensable travail de mémoire, avec cette obsession sur la guerre d’Algérie, Ménard et ses soutiens semblent développer une forme nouvelle de « repentance » où les pouvoirs publics devraient s’excuser en permanence sur les raisons qui ont amené à l’indépendance de l’Algérie en 1962, événement uniquement jugé comme une trahison intolérable. Plutôt que de cultiver la paix, de partager les mémoires diverses, de vouloir construire un futur commun et apaisé, ces idéologues veulent entretenir encore et toujours un climat de haine où la guerre d’Algérie n’est jamais finie et se rejoue 50 ans après, de façon symbolique. A la sortie de son livre « Vive l’Algérie Française ! » en 2012, Robert Ménard avait fait semblant de regretter qu’« on raconte l’Histoire avec des lunettes idéologiques ».  Quand on voit de quelle façon il profite depuis un an de sa position de maire pour exacerber un seul et unique point de vue sur le conflit algérien, celui des ultras de l’OAS, la remarque de Ménard prête à sourire si ce n’était si triste. Avec lui, on raconte l’Histoire avec les œillères sanglantes de l’OAS ! Honte à ceux qui accompagnent cette propagande, à commencer par le député UMP Elie Aboud qui localement, pour de sordides raisons électoralistes cautionne et participe à l’entreprise de redressement idéologique de la nouvelle majorité municipale. 

    La cible de cette haine est toujours la même depuis des décennies : l’arabe. Qu'importe qu'il s'agisse en réalité d'un citoyen français, sa présence est illégitime. Toujours montré comme menaçant, présenté comme un fanatique vindicatif, l’arabe, qu'ils enferment aujourd’hui dans l’image du « musulman » potentiel terroriste, est cet adversaire obsessionnel qu’une poignée d’ultras depuis plus de 60 ans veulent toujours combattre et réduire. Dans le climat troublé que nous vivons actuellement, ces blessures mémorielles jamais refermées servent à l’extrême droite de pseudo démonstration historique comme quoi : avec les arabes il faut savoir se faire respecter par la force, sinon… .

    Chez Ménard et ses amis du FN, jamais le sinistre système colonial, ses inégalités et ses injustices ne sont mises en cause ni interrogés. A l’inverse, les terroristes assassins et les militaires putschistes sont commémorés et présentés comme des héros. A l’heure où les principes de la République ont besoin d’être réaffirmés, on est en droit de s’étonner que le gouvernement accepte ce genre de cérémonies par essence belliqueuses.

    C’est pourquoi il est heureux, qu’au même moment où Ménard commettra cet acte honteux, une contre manifestation rassemblant plusieurs associations d’anciens combattants, de partis, de syndicats et de citoyens aura lieu. Cet après-midi à Béziers, c’est eux qui défendront l’honneur de la France républicaine.

    SOURCE : http://blogs.mediapart.fr/blog/alexis-corbiere/140315/robert-menard-en-crise-de-nostalgerie-coloniale-ou-la-repentance-de-l-extreme-droite-0

     

    MISE A JOUR : 20 h 15, le 14/03/2015 *** En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Béziers : Ménard renomme la rue du 19 mars 1962 en Hélie Denoix de Saint Marc

    Le maire de Béziers ravive la nostalgie de l'Algérie française en débaptisant la rue du 19 mars 1962 pour la renommer du nom du commandant Hélie Denoix de Saint Marc.

    Robert Ménard a, une fois de plus, occupé le devant de la scène médiatique. Ce samedi à 14 h 30, le premier magistrat biterrois a débaptisé la rue du 19-Mars-1962 (date des accords d'Evian qui mirent fin à la guerre d'Algérie) et lui a donné le nom de Commandant Hélie Denoix de Saint Marc, ancien résistant et partisan de l'Algérie française.

    Un discours à la fois applaudi et chahuté

    "L'Algérie, c'est notre paradis (...). Demandez à nos compatriotes ce que furent les jours après le 19 mars", a lancé le maire de Béziers, devant environ 2 000 personnes dont 500 opposantsCertains ont lancé des : "Ménard facho, Ménard assassin"..."Non, je ne veux plus que nous soyons dans la repentance, je veux dire notre vérité à ceux qui armaient le bras des assassins des harkis, aux bourreaux qui nourrissent encore une haine de la France. (...) Pour nos frères musulmans, il ne faut pas occulter la réalité de notre histoire, Hélie de Saint-Marc était de ceux qui pouvaient mourir pour des idées, pour eux" a déclaré Robert Ménard dans son discours.

    Ces maires qui débaptisent des rues du 19-Mars-1962

    Avant lui, Serge Dassault, à Corbeil-Essonnes (Essonne) ou Patrick Devedjian, à Antony (Hauts-de-Seine), ont, eux aussi, débaptisé des rues du 19-Mars-1962. À Nice, Christian Estrosi se refuse toujours à organiser une cérémonie officielle, le 19 mars, pour marquer le cessez-le-feu en Algérie.

    Des partisans ont ensuite entonné "Le Chant des Africains", un chant repris pendant la guerre d'Algérie par les Pieds-noirs et les partisans de l'Algérie française. La fille du défunt militaire, Blandine Denoix de Saint-Marc a déclaré : "Merci d'être là, d'être venu honorer la mémoire d'un grand soldat. (...) Merci de nous accueillir courageusement autour de la mémoire d'un homme qui a tout fait pour vivre debout."

    Un changement de nom décidé en décembre

    C'est le 11 décembre dernier que le conseil municipal de Béziers a approuvé ce changement de dénomination de voie. Promesse de campagne du candidat Ménard lors des municipales, le maire a "effacé la honte du 19 mars 1962" et a "salué la mémoire d'un héros français". Des propos qui vont droit au cœur des nostalgiques de l'Algérie française. Le Cercle algérianiste mais aussi les réseaux identitaires - Ligue du Midi, Riposte laïque, Euro Jihad - des associations d'anciens parachutistes, ou l'Adimad qui désirait ériger une stèle dédiée à l'Organisation armée secrète (OAS) au cimetière de Marignane en 2005, avaient même annoncé leur présence aux côtés de Robert Ménard, ce samedi.

    Un collectif d'associations - près d'une centaine - de syndicats et de partis politiques. Tous avaient prévu d'être présents à Béziers, ce samedi, afin d'y organiser une contre-manifestation "pacifique" pour dire "non à cette droite réactionnaire, révisionniste, colonialiste et raciste".

    Nostalgie de l'Algérie française

    À Béziers, la décision municipale engendre (encore) la polémique... Car Robert Ménard ne fait pas dans la demi-mesure. Gommant des plans de la cité de Riquet la date du 19 Mars 1962 (*), il lui substitue le nom d'un officier qui a pris part au putsch des généraux à Alger, en avril 1961.

    Hélie de Saint Marc commandait le 1er Régiment étranger de parachutistes lors de la tentative de coup d'État menée à l'encontre de la politique de De Gaulle, considérée comme un abandon de l'Algérie française. Finalement arrêté, il fut condamné à dix ans d'emprisonnement et gracié au bout de cinq années. Ce n'est qu'en 1978 qu'il fut réhabilité dans ses droits civils et militaires. Malgré un passé de résistant et de déporté durant la Seconde Guerre mondiale, le nom d'Hélie de Saint Marc, décédé en 2013, reste associé à la torture en Algérie et au fameux putsch des généraux Challe, Jouhaud, Salan et Zeller.

    Une initiative critiquée

    "Le maire de Béziers veut nous renvoyer 50 ans en arrière, quand la France était coloniale", déplore Raymond Cubells. Le Biterrois est le porte-parole des signataires de l'appel "Sauvons la rue du 19-Mars-1962".

    Manuel Valls : "la nostalgie, et notamment la nostalgie de l'Algérie française, n'apportera(it) rien de bon" 

    Cette initiative de Robert Ménard a suscité la réprobation du Premier ministre Manuel Valls, qui a jugé en visite en Bretagne que "la nostalgie, et notamment la nostalgie de l'Algérie française, n'apportera(it) rien de bon". "Aujourd'hui, on a besoin de regarder l'avenir avec de l'optimisme et le Front national n'aime pas la France", a ajouté le Premier ministre. Sur son compte Twitter, le porte-parole du gouvernement et ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a estimé qu'"avec Denoix de Saint-Marc, Ménard et FN montraient leur visage : réécrire l'Histoire, mépriser la mémoire et s'en prendre à la République". 

    (*) La loi du 6 décembre 2012 a institué le 19 mars 1962 comme journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et Maroc. 

    SOURCE : http://www.midilibre.fr/2015/03/14/menard-effacer-la-honte-du-19-mars-1962,1135606.php

     

    MISE A JOUR : 16 h 30, le 14/03/2015 *** En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Et avant de conclure voici un commentaire

    sans concession

    "Un grand résistant qui s'est sali en Algérie avec des pratiques

    indignes d'un officier... Ménard doit approuver les tortures

    sur les "bougnoules", en fait."

     

    Et voici arrivé le temps de la Justice

    MISE A JOUR : 16 h 30, le 14/03/2015 *** En direct de Béziers : les infos et les photos *** Robert Ménard en crise de « nostalgérie coloniale » ou la repentance de l’extrême droite

    Palais de Justice de Montpellier

    « SIGNEZ CETTE PETITION : IL EST 20 H 30, CE VENDREDI 13 MARS 2015, 3085 SIGNATAIRES ONT REJOINT NOTRE COMBAT CONTRE LES NOSTALGIQUES DE L'OAS

     

    Béziers : Retour sur la journée du 14 mars 2015 *** *** Et l’homme à la mèche évocatrice mettra aujourd’hui 19 mars 2015 les drapeaux en berne

     

    Béziers : Retour sur la journée du 14 mars 2015 *** *** Et l’homme à la mèche évocatrice mettra aujourd’hui 19 mars 2015 les drapeaux en berne

    Et l’homme à la mèche évocatrice mettra aujourd’hui 19 mars 2015 les drapeaux en berne bafouant la loi du 6 décembre 2012 (Mais c’est à l’Etat et à la FNACA de réagir)

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    Béziers : Retour sur la journée du 14 mars 2015 *** *** Et l’homme à la mèche évocatrice mettra aujourd’hui 19 mars 2015 les drapeaux en berne

    Béziers : Retour sur la journée du 14 mars 2015 *** *** Et l’homme à la mèche évocatrice mettra aujourd’hui 19 mars 2015 les drapeaux en berne

    Concernant la suppression du nom de la rue du 19-Mars-1962 remplacé par celui d'un putschiste du 21 avril 1961, Jean-François Gavoury président de l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO)  répond :

    La bataille juridique reste évidemment d’actualité  et il existe des précédents pour faire retirer ces plaques d’hommage citant Marignane dans les Bouches-du-Rhône en 2011 sur décision du Conseil d’Etat… Deux recours ont été déposés au Tribunal Administratif de Montpellier… Le plus ancien de ces recours date de dépôt 30 décembre 2014 devrait très bientôt être étudié. 

     

    Béziers : Retour sur la journée du 14 mars 2015 *** *** Et l’homme à la mèche évocatrice mettra aujourd’hui 19 mars 2015 les drapeaux en berne

      Béziers : la mémoire de la guerre d’Algérie pour opposer

    Un soleil printanier, à quelques mètres d’un marché populaire de la ville, fait office de cadre à cette journée particulière dans la ville de Béziers. La présence policière se fait de plus en plus nombreuse en ce début d’après-midi du 14 mars à proximité d’une rue : celle du 19 mars 1962. 

    Des personnes âgées affluent, un peu perdues dans le quartier, majoritairement vêtues de bérets verts et de drapeaux : ce sont des anciens combattants, anciens parachutistes de la guerre d’Algérie. Beaucoup se trompent et rejoignent un cortège qui n’est pas le leur : car en ce 14 mars, deux rendez-vous se font face, séparés par une présence policière.

    La cérémonie officielle organisée par la mairie pour débaptiser la dite rue pour la renommer au profit du commandant Hélie De Noix de Saint-Marc. Cet ancien militaire, décédé en 2013, a été un membre actif de l’Organisation Armée Secrète(OAS) [1], organisation terroriste d’extrême-droite, farouchement opposée à l’indépendance de l’Algérie. Il participa à la tentative de coup d’État de 1961, dit putsch des généraux, et justifia la torture qui fut une pratique courante de la répression coloniale.

    En face, à cent mètres, séparés par des barrières et un cordon policier, la contre-manifestation citoyenne aux slogans beaucoup plus jeune et variée dans sa composition : « OAS assassin, Ménard complice », « Il est fini le temps des colonies ».

    C’est donc, entouré de centaines de « nostalgériques » [2], venus de toute la côte méditerranéenne (où résident l’écrasante majorité de ce qu’on a appelé les rapatriés) anciens de l’OAS et quelques jeunes de la ligue du Midi (organisation de la mouvance identitaire) que le maire organisait une cérémonie pour installer la nouvelle plaque. Prétextant que la date du 19 mars ne marque pas l’arrêt des combats, le maire apparenté FN veut ainsi rétablir une justice. Son discours fut assez révélateur de ses intentions : la France aurait oublié ses compatriotes, ses Harkis.

    Réécrivant allégrement l’histoire, il évoque une Algérie française pacifiée, régie par des rapports banals entre colons et Musulmans du temps de l’administration française. Dépolitisant à souhait l’histoire, il ne dit pas un mot sur les conditions des anciens colonisés si ce n’est pour évoquer les exactions du FLN. Par contre, il ne se prive pas de construire un lien avec notre présent.

    L’ancien président de l’association Reporters sans Frontières parle d’une France assiégée depuis par l’immigration avec une décolonisation qui serait à la source de tous les désordres actuels:

    « Alors qu’on obligeait un million de Français à quitter leur Algérie natale, on ouvrait la France – quasi simultanément – à des millions d’immigrés bien décidés pour certains à ne jamais se sentir, à ne jamais devenir des Français à part entière.

    Colonisation de peuplement, disait-on de la présence française en Algérie. Il faut parler aujourd’hui, en France, d’immigration de peuplement, d’immigration de remplacement. Un chassé-croisé dont l’histoire a le tragique secret et dont je redoute que nous ne cessions de mesurer les funestes, les dramatiques conséquences. Je voudrais me tromper. Je crains d’avoir raison. »

    Une stratégie de la gestion de la ville derrière cet acte 

    Le choix du commandant Saint-Marc n’a rien d’anecdotique et révèle comment ce geste participe d’une stratégie du nouvel édile. Fidèle à sa tradition maurassienne [3], il met au cœur de sa démarche l’idée d’une France éternelle mythifiée autour de son armée et de l’Église dixit le conseiller municipal  communiste d’opposition Aimé Couquet. Il s’agit de mener des coups d’éclat, d’inscrire des marqueurs dans la vie politique locale comme la promotion de la crèche de Noël, de l’armement de la police municipale.

    C’est une politique de l’ordre, de la force qui cherche à alimenter des affrontements. Le magazine municipal en est un des relais fondamental: la réhabilitation d’un passé médiéval, chrétien face aux désordres (à mater) des populations des quartiers, issues de l’immigration. Dans la 3e ville la plus pauvre de France, et 1ere sur les assujettis à l’Impôt sur la Fortune (ISF) dans le département, c’est l’affrontement qui prévaut.

    D’ailleurs, les habitants du quartier populaire de la Deveze, mitoyen de la rue du 19 mars 1962, n’ont pas été conviés à l’initiative municipale alors que la mairie avait fait une promotion grandiloquente… Ces habitants sont davantage » dans le cortège  des traitres, porteurs de valise (sic) » qui reçoivent ces qualificatifs du maire, gêné par les huées du contre-rassemblement.

    A l’initiative d’un « appel des 100″ lancé par les structures locales de la Ligue des droits de l’homme et du Mouvement de la paix, des centaines de bitterrois rejoints par des militants progressistes des départements alentours ont fait entendre un autre son de cloche. Rappelant que la date du 19 mars 1962 entame le processus d’indépendance algérien, ces citoyens ne sont pas dupes du jeu du maire.

    Parmi ces manifestants, Yamina et Viviane, deux membres de l’association biterroise France-Algérie qui œuvre à mener des actions culturelles entre les deux pays, des projets de coopération pour construire des liens sur des bases de solidarité.

    Elles sont présentes pour rappeler leurs initiatives, le vrai lien entre les deux peuples. Elles sont convaincues que cette initiative ne représente pas l’opinion majoritaire dans la ville. « Pourquoi parler d’une guerre finie, qui a existé ? Il y a comme un sentiment de revanche » ajoutent-elles. Avant Robert Ménard, il existe dans la vie politique locale un jeu pour flatter la population issue des rapatriés, très organisés comme l’atteste la présence de nombreux sympathisants, parachutistes issus des départements voisins. Ils travaillent à faire apposer des stèles de l’OAS, à réhabiliter leur mémoire.

    Après ce rassemblement, c’est au siège de la section locale du PCF que se poursuivent les débats ; car il s’agit de ne pas lâcher le morceau pour ces militants. Toutes les forces rappellent la nécessité de poursuivre le combat : le lien avec le climat islamophobe, de chasse aux pauvres et le mouvement de solidarité avec la Palestine (pour déconstruire le colonialisme d’hier et d’aujourd’hui) permettent d’ouvrir des suites à ce contre-rassemblement. La bataille juridique reste évidemment d’actualité comme le rappelle Jean-François Gavoury, président de l’association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (AMPROMEVO), et il existe des précédents pour faire retirer ces plaques d’hommage [4].

    La bataille politique reste nécessaire pour faire agir les pouvoirs publics : si le premier ministre Manuel Valls a déploré le matin même ce genre d’initiatives, les interpellations des différents ministères sont restées sans réponses…Tous les acteurs évoquent le besoin de réaffirmer une culture de paix, de rappeler la mémoire de ce conflit, y compris parce que les attentats de l’OAS ont frappé la ville… Cette mémoire ne peut vivre que si on donne les moyens de l’exprimer. Un lien avec une actualité de crise brûlante dans cette ville ravagée et qui montre que la mémoire résonne au travers du quotidien.

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    [1] Organisation politique et militaire créée en 1961 regroupant essentiellement des militaires qui refusent la décolonisation. Ils mèneront plus de 1000 actions terroristes en Algérie et en France, tuant des militaires, des policiers et plus de 1000 civils.

    [2] C’est ainsi que sont nommés couramment les partisans nostalgiques de l’Algérie française

    [3] Ecrivain et théoricien d’extrême-droite de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle, ultranationaliste et royaliste, foncièrement antisémite.

    [4] A Marignane dans la Bouches-du-Rhône en 2011 sur décision du Conseil d’Etat

    SOURCE : http://www.lavantgarde.org/beziers-la-memoire-de-la-guerre-dalgerie-pour-opposer/#_ftn1

     

    Rue "Cdt de Saint Marc" Béziers - Audience TA Montpellier 18-X-2016 *** Jean-François GAVOURY nous informe

    Rue "Cdt de Saint Marc" Béziers - Audience TA Montpellier 18-X-2016 *** Jean-François GAVOURY nous informe

    Le Tribunal Administratif de Montpellier hier 18/10/2016. Photo J.F. Gavoury

    Rue "Cdt de Saint Marc" Béziers - Audience TA Montpellier 18-X-2016 *** Jean-François GAVOURY nous informe

    19-X-2016. 

    Le dossier relatif au changement de dénomination de la rue du 19-Mars-1962 à Béziers était appelé à l’audience de la Ve Chambre du tribunal administratif de Montpellier le mardi  18 octobre en fin de matinée. 

    Invoquant le défaut d’intérêt à agir, le rapporteur public a conclu à l'irrecevabilité en la forme des requêtes présentées : la mienne l’avait été dans les trois semaines suivant la délibération du conseil municipal du 11 décembre 2014 ayant décidé de l’attribution à cette voie du nom du commandant Hélie Denoix de Saint Marc ; l'autre a été formée dans un second temps au nom de plusieurs co-requérants (en particulier l’association "Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et leurs Compagnons") représentés par avocat. 

    Sur le fond, en revanche, le rapporteur public a bien voulu souligner l'illégalité de la délibération en tant qu'elle est de nature politique, dépourvue de tout lien avec la poursuite d'un intérêt local et génératrice de troubles à l’ordre public. 

    Vous trouverez ci-après la retranscription de mes observations orales dans cette affaire, laquelle est mise en délibéré. Puisse l’un au moins des requérants voir son intérêt à agir reconnu par la formation de jugement. 

    Jean-François Gavoury 

     

    « Madame la Présidente,

    Madame et Monsieur les conseillers,

    Je serai bref, le temps de remettre en perspective quelques points développés dans ma requête  introductive d'instance, puis dans mon mémoire en réplique.

    La notion d'intérêt à agir n'est pas simple, mais dans cette affaire sa réalité apparaît double.

    Double comme la détente sur laquelle le maire de Béziers a  appuyé pour abattre le cessez-le-feu en Algérie et tenter d'assassiner la mémoire des victimes de l'OAS en général, celle de mon père singulièrement.

    Double intérêt : au regard de l'effacement de la rue du 19-Mars-1962 du paysage biterrois d'une part et de la conversion de sa dénomination en "Commandant Denoix  de Saint Marc" d'autre part.

    Dois-je rappeler que, le 8 novembre 2012, un sénateur - rien de moins - a cité mon père et m'a rendu hommage en séance dans le cadre des débats précédant le vote sur la proposition de loi faisant du 19 mars une journée de commémoration nationale ? Et je n'aurais ni intérêt ni qualité à faire valoir contre quelque commune de France éliminant le 19 mars 1962 du répertoire de ses rues ? Serait-on un sous-citoyen dès lors qu'on n'est pas Français de souche biterroise ?

    Quant à l'inscription du nom du commandant Denoix de Saint Marc, de quoi la commune me fait-elle grief ? De m'en prendre non pas aux lieutenant et sergent déserteurs assassins de mon père mais à l'un de leurs chefs les ayant précipités dans l'aventure du putsch sans jamais exprimer la moindre compassion à l'égard des victimes de ces sicaires ? Est-il possible de concevoir que, si le commandant de Saint Marc n'avait pas mis son régiment au service d'un pronunciamiento, mon père aurait pu poursuivre sa carrière en métropole ? Le patron de la sécurité publique dans le Grand Alger, chargé de la lutte anti-OAS, n'aurait-il pas eu à s'impliquer dans la mise à la disposition de la justice des auteurs du putsch du 21 avril 1961, le putsch dit "des généraux" qui a été celui, aussi, du commandant Denoix de Saint Marc.

    Puisqu'il est ici question à la fois d'intérêt et de défaut d'intérêt à agir, je souhaite conclure sur un élément selon moi édifiant. Certains membres de la famille Denoix de Saint Marc, et non des moindres (Renaud, ancien vice-président du Conseil d'État, honoré ici-même ; Guillaume, directeur général de l'Association française des victimes du terrorisme, n'ont pas éprouvé le moindre intérêt à agir au côté du maire de Béziers et ont fait défaut lors de la cérémonie de dévoilement, le 14 mars 2015, de la plaque en litige.

    Je crois savoir qu'ils y ont vu un acte d'instrumentalisation du souvenir de leur parent.

    Moi aussi. »

    Rue "Cdt de Saint Marc" Béziers - Audience TA Montpellier 18-X-2016 *** Jean-François GAVOURY nous informe

     

     

    Béziers : Rue Denoix-de-Saint-Marc, un baptême bientôt annulé ?

     

    En mars 2015, le maire de Béziers avait débaptisé la rue du 19-Mars-1962 pour la renommer du nom du commandant Hélie Denoix-de-Saint-Marc. La délibération était contestée devant le tribunal administratif dont le rapporteur public s'est montré critique.

    MERCI DE CLIQUER SUR CE LIEN

                                   Rue "Cdt de Saint Marc" Béziers - Audience TA Montpellier 18-X-2016 *** Jean-François GAVOURY nous informe

    Inaugurée dans le fracas médiatique et la contestation, la rue du Commandant-Denoix-de-Saint-Marc est-elle en sursis ? La question est posée au lendemain d'une audience devant le tribunal administratif au cours de laquelle le rapporteur public a préconisé l'annulation de la délibération municipale... tout en estimant irrecevables les cinq recours déposés contre cette décision du conseil municipal. Des conclusions contradictoires en apparence qui, selon les opposants à ce baptême et leur avocate, Me Sophie Mazas, ouvrent la voie à un jugement positif. Les juges se prononceront dans une quinzaine de jours.

    Des contestataires irrecevables...

    Au cours de sa démonstration, le rapporteur public a donc estimé en premier lieu qu'aucune des cinq parties contestataires - trois particuliers, un collectif, deux associations - n'avait "intérêt à agir". Pas plus le conseiller municipal Aimé Couquet, en raison de la tardiveté de son recours, que David Garcia, résidant biterrois mais éloigné de la rue de Saint-Marc, anciennement rue du 19-Mars-1962. "L'intérêt moral doit être fondé sur un intérêt réel" a indiqué le magistrat, qui a également écarté les arguments de Jean-François Gavoury, venu défendre à la barre la mémoire de son père, Roger Gavoury, commissaire central d'Alger, abattu en 1961 par un commando de l'OAS à laquelle appartenait le commandant Denoix de Saint-Marc. "Il n'y a aucun lien avec l'assassinat de son père, il n'est pas recevable à contester la délibération" a poursuivi le rapporteur public qui n'a pas trouvé non plus dans les trois recours associatifs "un intérêt pour agir" (*).

    ... mais "aucun intérêt public local"

    Toutefois, il y aurait bien, à ses yeux, matière à annulation et donc à débaptiser la rue de Saint-Marc. D'abord parce que la décision ne revêt "aucun intérêt public local" et s'attache à "des considérations exclusivement politiques" exprimées d'ailleurs par Robert Ménard lui-même. Le caractère illégal de la délibération s'exprimerait aussi à travers la contestation qu'elle a immédiatement soulevée. "En heurtant de nombreuses personnes, elle a généré des troubles à l'ordre public" a indiqué le magistrat. Pour les cinq requérants, Me Sophie Mazas a contesté l'éventuelle "irrecevabilité" liée à l'absence d'intérêt à agir.

    "Je suis Biterrois, c'est la qualité d'où vient l'intérêt à agir", a-t-elle indiqué rappelant une jurisprudence du Conseil d'État dans laquelle les noms de deux rues privées avaient déjà été contestés. "Faut-il qu'il y ait deux rues ou une seule suffit ?". Pour la Ville, Me Raphaëlle Hiault-Spitzer s'est dit surprise par l'argument sur "l'intérêt local", faisant référence, aux nombreuses places et rues "François-Mitterrand ou Charles-de-Gaulle" dans toutes les villes de France. Et d'inviter les juges à ne pas "avoir une vision manichéenne de l'Histoire" en censurant la rue Denoix-de-Saint-Marc.

    #L'association républicaine des anciens combattants, le collectif biterrois pour l'appel des 100 et mouvement pour la paix et l'association des amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et leurs compagnons.

    SOURCE :  http://www.midilibre.fr/2016/10/19/rue-de-saint-marc-un-bapteme-bientot-annule,1411665.php

     

    Béziers : un 19 Mars 1962 célébré "dans la dignité" mais plusieurs affiches au nom de la rue débaptisée ont fleuri dans l'assistance... Et surtout avec les drapeaux en berne ce qui a laissé complètement indifférents les lèche-bottes de la FNACA : le président local de Béziers et le président départemental de l'Hérault... et c'est comme ça chaque 19 mars. Si les drapeaux sont en berne on va commémorer le 19 Mars 1962 ailleurs... Inutile ils mangent dans la même gamelle...

    Béziers : un 19 Mars 1962 célébré "dans la dignité"

    Béziers : un 19 Mars 1962 célébré "dans la dignité" mais plusieurs affiches au nom de la rue débaptisée ont fleuri dans l'assistance.

    La cérémonie de ce jeudi était principalement marquée par le souvenir et le recueillement mais plusieurs affiches au nom de la rue débaptisée ont fleuri dans l'assistance. PIERRE SALIBA

     

    Le 19 Mars 1962, date du cessez-le-feu en Algérie, a été commémoré par la FNACA, ce jeudi 19 mars 2015 à Béziers.

    "Nous avons voulu que cette cérémonie se déroule dans la dignité". Pour Jean-Pierre Labeur, président du comité FNACA de Béziers, commémorer le 19 Mars 1962, date du cessez-le-feu en Algérie, sans "rajouter de la polémique", était une condition sine qua non. Cinq jours après la disparition de la rue du 19-Mars-1962 des plans de la ville, la cérémonie de ce jeudi était donc principalement marquée par le souvenir et le recueillement en mémoire des victimes militaires et civiles du conflit.

    Plusieurs affiches au nom de la rue débaptisée

    Elus de gauche et même de droite se sont mêlés aux représentants de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA) pour déposer une gerbe au pied du monument aux morts. Mais en signe de réprobation vis-à-vis de la délibération municipale d'effacer la date du 19 Mars 1962, plusieurs affiches au nom de la rue débaptisée ont fleuri dans l'assistance.

    SOURCE : http://www.midilibre.fr/2015/03/19/beziers-un-19-mars-1962-celebre-dans-la-dignite,1138232.php#

     

    « En dehors du souvenir et du recueillement que je respecte moi aussi je confirme qu’il y a eu à Béziers une incroyable hypocrisie de la part du président départemental de la FNACA, en accord avec le président local, qui a proclamé « Aucun drapeau, ni pancarte à Béziers le 14 mars cela pourrait nuire à notre unité » Le 14 mars c’est le jour où le maire a débaptisé la rue du 19-Mars-1962. Je précise que je dispose de preuves concernant l’unité dont parle ce président départemental… car d’autres Comités de l’Hérault ne sont pas d’accord avec celui-ci…

    Michel Dandelot 

     

    Alors, pour conclure, parmi la centaine d'articles figurant sur mon blog concernant Ménard j'en ai choisi un, celui-ci :

     

    Robert Ménard banalise un discours islamophobe et xénophobe à Béziers

    Robert Ménard banalise un discours islamophobe

    et xénophobe à Béziers

    Elu depuis mars 2014, Robert Ménard, maire de Béziers, multiplie les discours et actions chères à l'ultra droite française. Il se sert de son mandat pour répandre son idéologie xénophobe et islamophobe. Les Biterrois succombent comme certains Français ont succombé dans le passé à la France pétainiste de Vichy. Béziers est la ville du résistant Jean Moulin seul et vrai héros contrairement au putschiste Denoix de Saint-Marc… Mais comme la Justice est saisie et deux recours déposés c’est avec beaucoup d’impatience, mais aussi d’espoir que nous attendons de voir ceux-ci examinés… Hélas nous savons aujourd'hui que la Justice a donné raison à Ménard... Alors nous répondons : VIVE LA FRANCE MULTICULTURELLE… VIVE LA FRANCE REPUBLICAINE... VIVE LA FRANCE  ANTIRACISTES.

     

    NON A LA FRANCE " FRANCAISE " 

    UNIQUEMENT " BLANCHE"

     DE MENARD...

    GILETS JAUNES : la tentative de récupération politique de l’extrémiste islamophobe ménard maire de béziers

    VIVE LA FRANCE DES COULEURS

    ET DES LUMIERES

    GILETS JAUNES : la tentative de récupération politique de l’extrémiste islamophobe ménard maire de béziers

    Nous déplorons que la FNACA de Béziers n'était pas présente avec ces Républicains pour défendre le nom de la rue du 19-Mars-1962... Ne me parlez plus de ces anciens combattants... qui ne pensent qu'à leurs décorations de pacotilles. 

    L’extrémiste Ménard le maire de tous les Biterrois sans oublier la FNACA lèche-bottes

    « Révélations : les ordres du préfet Lallement jugés "illégaux" par des hauts gradésAntimilitariste puis pacifiste, l'histoire du « Déserteur » de Boris Vian »

  • Commentaires

    1
    Mardi 10 Mars 2020 à 15:58

    A cette rétrospective presque complète on peut ajouter la contradiction dans laquelle se trouve la FNACA. Elle a toujours défendu, et c'est à son honneur, la date du 19 mars comme journée de recueillement de la guerre d'Algérie et fait allégeance à Ménard qui met les drapeaux en berne ce jour-là, ne respectant pas la légalité républicaine avec le vote du Parlement sur la question.

    Peut-être fait-on la part des éléments de l'extrême droite qui ont rejoint ses rangs ?

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