• Imposteurs chez les Anciens combattants

     

    Eh bien l’article que vous allez lire ci-dessous concernant des imposteurs chez les Anciens combattants me permet de confirmer que tous ces porteurs de médailles en pacotilles (les vrais et les faux) m’ont toujours répugné en les voyant bomber le torse… Les imposteurs et les autres… Ils sont si fiers, pour leur gloriole de se faire remarquer. Je vous confirme que cela ne risquait pas de m’arriver parce que voilà ce que j’en pense pour mon cas personnel : ceux qui me suivent sur ce blog le savent déjà :

     

    Pourquoi j’ai refusé la

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    Ma participation à cette guerre d’Algérie j'y étais opposé, je l’ai donc subie et je le regrette,  quant à mon statut de combattant, j'ai été contraint de l'accepter...

    Ceux qui ont participé à la seconde guerre mondiale, c'était leur devoir ou d'autres qui se sont engagés dans la Résistance ou ont rejoint l’armée de la France Libre pour combattre le nazisme. Ils choisirent, et firent là actes de citoyens libres et responsables. Si j’avais été dans ce cas-là j’aurai accepté la croix du combattant… mais en aucun cas pour la sale guerre coloniale d’Algérie…

    Je refuse de considérer les anciens des guerres coloniales de la France comme des combattants au même titre que ceux qui se sont engagés pour des causes justes ? (contre le nazisme par exemple).

    La croix du combattant je l'ai refusée parce qu'en Algérie on ne défendait pas la France mais l'Empire colonial.

    Mon témoignage d'ancien appelé de la guerre d'Algérie "Pourquoi j'ai refusé la Croix du Combattant"

                      A la place de la croix du combattant je suis fier de voir (symboliquement) la colombe de la Paix

     

    Imposteurs chez les Anciens combattants

    Imposteurs chez les Anciens combattants

     

    Imposteurs chez les Anciens combattants

    Fausses décorations, faux uniformes. Quasiment pas de contrôles tant que l’intéressé ne postule pas au statut d’ancien combattant. Photo d’illustration AFP/Jacques DEMARTHON

     

    Faux colonel, général mystificateur. Médailles ou Légions d’honneur usurpées. Chaque année, plusieurs cas sont démasqués dans l’Hexagone au sein des unions locales. Un phénomène pas si rare dans le monde combattant.

    Il y a eu Gilbert, 74 ans, le « Bigeard local », comme l’ont décrit ses amis de l’époque en région parisienne. Béret rouge de parachutiste, médailles à foison. « Un homme respecté qui chapeautait plusieurs associations d’anciens combattants. » Une imposture de quatorze ans.

    Il y a eu Marc, vrai caporal-chef quinquagénaire qui organisait de grands raouts en Alsace sous son (faux) grade de commandant. Et puis, il y a quelques jours, en Bretagne, un jeune porte-drapeau de 47 ans, couvert de décorations, fanfaronnant avec son passé d’engagé durant la guerre du Golfe et au Kosovo. Une nouvelle mystification.   

    Combien seront-ils derrière les drapeaux et les honneurs, lors de la prise d’armes du 11-Novembre, à s’être inventés un passé, à jouer des zones d’ombre de l’histoire ? Pas la majorité, c’est certain, mais quelques-uns, qui jettent le discrédit sur toute une corporation. Ceux qui les ont côtoyés parlent de déshonneur. D’autres préfèrent en sourire, rappelant qu’il n’y a pas mort d’homme et que ce phénomène d’affabulation existe dans des cas plus douloureux encore, comme récemment au sein des victimes d’attentat.

    Internet, brocantes : tout l’apparat à portée de main

    « On en rit encore pour ne pas en pleurer », résume, lui, Francis Deloeil, président actuel de l’Union locale des combattants de Pontivy (Morbihan). 170 adhérents, dont la majorité issue de la guerre d’Algérie, cinq porte-drapeaux. Un bastion. Une forteresse qui a pourtant connu elle aussi son revers de la médaille, en 2015. Un certain Raymond B. a abusé tout le monde : élus, notables, et tous les anciens combattants qui l’ont porté à la présidence de l’UNC locale. « Il passait alors de colonel à général, il était en retraite, il était le candidat idéal, ça ne se bousculait pas au portillon », retrace Francis Deloeil. L’homme possédait un CV long comme la guerre de Cent ans, une prestance d’officier de haut rang. Le « faux » général n’a été président qu’une semaine. Son erreur ? Pousser l’imposture trop loin en arborant la Légion d’honneur. Le détail qui tue, et qui met alors la puce à l’oreille du responsable départemental de la prestigieuse décoration. Uniformes, décorations, médailles, accessoires, tout est à portée de bourse aujourd’hui, et de tromperie. Internet a changé la donne. « En brocante, c’est très facile aussi, vous ressortez, vous pouvez être grand croix de la Légion d’honneur », soupire Francis Deloeil qui a dû montrer patte blanche et surtout ses papiers certifiés de colonel honoraire pour être adoubé par ses pairs.

    Dans les faits, tant qu’une personne n’a pas sollicité l’ouverture d’un dossier (transmis ensuite à l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre) pour obtenir le statut d’ancien combattant*, aucun vrai contrôle n’est effectué, reconnaissent les différentes associations. Ou alors, au coup par coup. Souvent, les imposteurs étaient en quête de « gloriole » locale, d’un vrai besoin de reconnaissance qu’ils n’avaient peut-être pas eue dans leur vie professionnelle antérieure. Pas dans un but financier. Pour port illégal d’uniforme et de décorations, usurpation de titres et de fonctions, ils risquent un an de prison et 15 000 € d’amende. Dans les faits, les condamnations sont surtout symboliques : deux mois de prison avec sursis pour l’un, une amende de 650 euros pour un autre. De faux « héros anonymes » que le général Bigeard, le vrai, aurait envoyés à l’ombre.

    * Pour être reconnu comme ancien combattant, il faut avoir été présent 90 jours consécutifs sur un territoire hostile/de guerre. La retraite à partir de 65 ans d'environ 750 € à l’année.

    SOURCE : https://www.ledauphine.com/france-monde/2018/10/29/imposteurs-chez-les-anciens-combattants

    Imposteurs chez les Anciens combattants

    (PS) Je constate que dans cet article on cite Bigeard, figurez-vous que je suis atteint d'une terrible maladie rare qui s'appelle "la bigeardesque"... Car  Bigeard était l'un des plus décorés de France, mais c'est aussi l'inventeur de la funeste torture "Les Crevettes Bigeard", voyez ci-dessous, je vous présente sa plus honteuse décoration :

     

    La technique des "Crevettes Bigeard" ? Elles resteront la sinistre image de cette époque qui perpétuera ce nom. Pour beaucoup, ce terme employé alors ne signifie rien, surtout qu'il ne figure dans aucun livre d'histoire de notre enseignement. Pourtant c'est en employant cette expression que Paul Teitgein interrogeait Massu, en 1957, sur les milliers de disparus pour lesquels il n'avait aucun rapport concernant leur "évaporation". Pour éliminer physiquement, en faisant disparaître les corps, Bigeard avait inventé cette technique : sceller les pieds du condamné (sans jugement, sinon le sien), vivant, dans un bloc de béton et le larguer de 200 ou 300 mètres d'altitude d'un avion ou d'un hélicoptère en pleine mer. Il avait perfectionné cette technique : au début les algériens étaient simplement largués dans les massifs montagneux, mais leurs corps étaient retrouvés. La seconde étape fut le largage en mer, mais quelques-uns sont parvenus à revenir à la nage sur la côte et échapper miraculeusement à la mort. C'est pourquoi il "fignola" le raffinement de sa cruauté en inventant le bloc de ciment. C'est par cette technique enseignée par son ami le Général Aussaresses (et les officiers supérieurs instructeurs associés Lacheroy, Trinquier...) que cette technique a été utilisée en Argentine en particulier pour les 30.000 disparus que pleuraient les "Folles de la Place de Mai". 

    Imposteurs chez les Anciens combattants

    Imposteurs chez les Anciens combattants

     

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  • Commentaires

    3
    Mercredi 11 Septembre 2019 à 21:22
    En Algerie, les décorations n'existent pas. Mais certains , pour se faire passer en tant que Moudjahid (combattant) il fallait avoir une "attestation communale" qui ouvrait tous les droits.
    La tromperie a fait dire à Djamila Boupacha , si , durant la révolution nous avions autant de patriotes, on aurait balayé le colonialisme Français en un laps de temps inférieur à 7.5 ans de guerre.

    Et le comble, les nationaux qui étaient bien à l'abri de la guerre, ont pu bénéficier de ce sésame et touchent une pension ce qui est une aberration des plus monstrueuses.
    Mon père, sitôt libéré du camp d'internement à Paul Gazelle à, le 19 ou le 20/03/1962 s'est précipité pour déchirer tous les justificatifs qui pouvaient lui permettre d'obtenir la-dite attention.
    " J'ai fait mon travail de nationaliste, je ne veux bénéficier d'aucune reconnaissance. Ma satisfaction du devoir accompli me suffit amplement"
    (sic)
    Et pour rire, certains harkis qui n'ont pu fuir en 62, et avec une "commission" sont passés de traîtres à Moudjahid.
    2
    Lundi 29 Octobre 2018 à 09:20

    Ah tu m'en apprends davantage cher Jacques, non seulement on peut rencontrer des imposteurs, mais en plus ils puent, alors pour ne pas les confondre je préfère tous les éviter... les vrais et les faux...

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    1
    Lundi 29 Octobre 2018 à 08:38

    Une anecdote pour commencer. Quand je faisais mes classes au 1/66ème RA dont le centre d'instruction était à Oran dans le quartier d'Eckmühl il y a eu une revue sans doute préparatoire à la célébration du 8 mai. Il existait un écusson du régiment représentant le fort de Santa Cruz avec en dessous deux canons stylisés. L'objet ne figurait pas dans le paquetage et il fallait l'acheter pour pouvoir le mettre sur la boutonnière de son veston. Je n'avais pas fait un tel investissement. Je fus interpellé par le commandant qui passait la troupe en revue au sujet de l'absence de cet écusson sur ma tenue. Je me justifiais en faisant état qu'il ne m'avait pas été fourni. Il n'y eut pas de commentaire et... je ne fus pas retenu pour participer au défilé !

    Il va de soi que je ne me suis jamais procuré non plus la breloque attestant que j'avais participé aux opérations de maintien de l'ordre (ordre colonial cela n'est pas dit mais c'est ce qui était) et de la sécurité en Algérie. Sur le "Ville d'Alger" sur lequel j'étais rapatrié en avril 1962 je devais être un des rares à ne pas l'arborer !

    Ancien combattant ? Non, je n'ai pas le profil. J'ai certes combattu mon ennui, l'absurdité de la situation à laquelle j'étais confronté, la sottise, le danger aussi, que nous faisaient courir l'institution militaire et le pouvoir politique qui l'utilisait.

    Et pour finir une deuxième anecdote. Elle s'est passée le 5 juillet 2009. Nous étions quelques dizaines rassemblés à l'entrée du cimetière neuf de Béziers pour protester contre la manifestation des nostalgériques venus de divers points du sud de la France pour se recueillir devant la stèle rendant hommage aux assassins de l'OAS. Pierre était venu de Murviel pour se joindre aux contre-fousmanifestants. Il s'est trouvé nez à nez avec un bonhomme bardé de décoration à qui il a demandé de s'éloigner en lui disant "Fous le camp, tu pues !".

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