• Jaurès, un héritage très disputé... mais Jaurès, toujours... et Griveaux en rajoute une couche...

    Jaurès, un héritage très disputé... mais Jaurès, toujours...

     

    Jaurès, toujours 

    Jaurès, parmi nous. Il y a tant de boulevards et tant de lycées Jaurès, qu'on le croirait hors du temps présent, juste le nom d'un grand homme placardé par l'Histoire. Il y a tant d'encensoirs qui enfument sa mémoire, tant de propos qu'on agite hors de propos pour décorer de beaux discours, qu'on l'imaginerait volontiers dépourvu de toute conviction, apolitique, comme si, appartenant à la France, tout le monde jusqu'aux plus fieffés usurpateurs pouvait allègrement se l'accaparer. « Jaurès aurait dit »… disent-ils en commençant leurs discours hypocrites… 

    Pourtant, à regarder le monde tel qu'il va, et surtout tel qu'il va mal, on se dit que Jaurès n'est pas un personnage de cire ressorti de l'Histoire, qu'il est toujours un homme de notre temps - lui qui pourtant n'exerça jamais le pouvoir comme le firent un Blum ou Mitterrand. Oui ! Jaurès est toujours de notre humanité. 

    Nous célébrerons ce 31 juillet 2018 le 104e anniversaire de son assassinat. A cette occasion, nous ressentons le besoin de dire qu'il fut un militant du « vrai » socialisme, lui qui fut pourtant un fils de bourgeois… Il fut le défenseur acharné d'instituteurs radicaux, de viticulteurs révoltés et de mineurs qu'on disait « rouges ». Un laïc de grande tolérance, lui, le normalien qui savait l'importance de l'enseignement public pour tout enfant de France. Un socialiste, qui lutta sans relâche et réalisa l'unité des familles socialistes… Que sont devenues ces familles ? Dans quel état sont-elles en 2018 ? Un homme de paix qui pressentait la grande boucherie, croyant pouvoir opposer la fraternité des peuples aux nationalistes de basse vengeance. Enfin, un élu républicain digne de la République, à une époque où ce mot valait des haines viscérales - haines de goupillon et de sabre, haine de coups de revolver. 

    Pourquoi ont-ils tué Jaurès ? 

    Plus que jamais ces mots restent recevables, comme il s'adressait autrefois au prolétariat vivant dans des caves, à la paysannerie sans ressources, aux Africains colonisés par nos troupes, aux condamnés qu'on a guillotiné, - tous ces laissés-pour-compte qui ne comptent pas qui sont "RIEN" comme a osé le dire un président de la République mais qui existent encore, ils ont simplement changé d'oripeaux, les paysans qui ne gagnent pas le prix de leur peine, les sans-papiers traqués comme des criminels, les hommes et les femmes qui n'ont rien d'autre à défendre que leur force de travail, quand ils ont la chance d’en avoir un -  sans qu'ils le sachent, Jaurès leur parle. Pour une seule et irrévocable raison : ses mots sont d'abord ceux de la justice. 

    Philosophie, politique, économie, culture - quelque sujet qu'il abordât dans ces textes, d'une plume de « paysan cultivé » qui ne cédait pas à la facilité manière de « faire peuple », Jaurès y démontrait sans relâche combien l'émancipation des hommes doit demeurer la finalité de l'Histoire - des mots très anciens et peut-être désuets pour le prêt-à-penser contemporain, mais qui, pourtant, mieux que d'autres, sont au cœur du combat d'hier et d'aujourd'hui . Pour la dignité. 

    Mon ami Jacques Cros écrit le 31 juillet 2017 : c’est l’anniversaire de la mort de Jean Jaurès, assassiné en 1914 par Vilain, à Paris, au Café du Croissant. Il a été exécuté pour son action contre le déclenchement de la Première guerre mondiale qui se préparait. 

    La déclaration de guerre a lieu le 3 août, Jaurès aura été impuissant à l’empêcher. Il avait pourtant mis en garde contre ce qu’elle allait être, même si on ne pouvait pas prévoir en juillet 1914 la dimension terrifiante qu’allait prendre le conflit. Les belligérants utiliseront toutes les ressources de sociétés industrielles pour participer à l’horrible boucherie. 

    Jaurès avait clairement situé la responsabilité du système social dans la logique qui s’était développée : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée dormante porte l’orage » ! 

    Son analyse est toujours d’actualité et en 2018 nous sommes toujours confrontés à la menace de guerre généralisée. Et à présent les moyens dont disposent les militaires sont d’un autre ordre de grandeur qu’en 1914 – 1918. L’arsenal nucléaire à leur disposition fait froid dans le dos. 

    Aussi, nous nous sommes réjouis de la signature le 7 juillet 2017 dans le cadre de l’ONU, du Traité d’interdiction des armes nucléaires. Il faut que la France le signe et le ratifie, c’est l’existence de toute forme de vie évoluée à la surface de la Terre qui est en jeu. 

    Les contentieux doivent être réglés par la négociation, dans la justice et la reconnaissance des Droits des peuples à disposer librement de leur destin. Cela met en cause la politique internationale de domination du monde par les USA et leurs alliés, dont la France, regroupés au sein de l’OTAN. 

    Chaque année nous avons une raison particulière de répondre à l’invitation à la Marche de la Paix que nous organisons traditionnellement au mois d’août pour commémorer les bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki. 

    Naturellement nous exprimerons notre volonté d’autres rapports entre les peuples que ceux de la violence et de la domination militaire qui prévalent actuellement. Nous mettrons en cause le néocolonialisme auquel nous participons ou que nous soutenons avec la politique d’Israël à l’égard des Palestiniens. 

    Jaurès, un héritage très disputé... 

    Mais il y a malheureusement trop d'hypocrites

    qui prétendent être ses héritiers 

    Il y a cent-quatre ans, Jean Jaurès mourait assassiné. Orateur hors de pair, socialiste, humaniste, il continue d'inspirer des hommes et des femmes politiques, qui lui rendent régulièrement hommage. De droite comme de gauche, les héritiers de Jaurès semblent nombreux. Pourquoi suscite-t-il une telle admiration ? Commençons par le dernier-né puis ses prédécesseurs...

    Ecoutez-le à nouveau le premier des hypocrites c'était son dernier discours avant son élection en 2017 :

    Jaurès, un héritage très disputé... mais Jaurès, toujours...

    FERMEZ LA VIDEO APRES 2 MN 30''  POUR LUI CLOUER SON BEC

     https://www.ladepeche.fr/article/2017/05/05/2568876-macron-l-hommage-a-jaures.html#

     

    Benjamin Griveaux lui aussi n'est pas gêné de citer

    Jaurès

    Celui-ci nous arrive de Saône-et-Loire

    Il faisait partie de la majorité du Conseil

    municipal de Chalon-sur-Saône dirigé

     à l’époque : le 19 mars 2012

     par Christophe Sirugue 

    Jaurès, un héritage très disputé... mais Jaurès, toujours...

    Regardez-le lors de l’inauguration de l’arbre de la Paix, un ginkgo biloba, qui devait être planté place du 19-Mars-1962, regardez-le aux côtés de Christophe Sirugue, Jean-Paul Emorine, Françoise Verjux-Pelletier qui assistaient Jean-François Drillien, président FNACA de Chalon-sur-Saône dans l’exercice du souvenir.

     

    Jaurès, un héritage très disputé... mais Jaurès, toujours...

    Jaurès doit se retourner dans sa tombe ! d'entendre le jeune opportuniste Griveaux, il est à la bonne école de son mentor Macron. Jamais non jamais Jaurès n'aurait soutenu un Banquestère ! Jamais il n'aurait soutenu la baisse des APL, l'augmentation de la CSG la privatisation de la SNCF, l'enfermement d'enfant dans des centres ! Il serait du côté des RIENS !

    On prend l'histoire & on la réécrit. Comme ça, on peut lui faire dire ce qu'on veut. Ménard fait ça très bien à Béziers avec Jean Moulin...

    Jaurès assassiné pour son antimilitarisme et son internationalisme. Jaurès qui défendait les grévistes de Carmaux contre la répression. Jaurès, l'antithèse du gouvernement capitaliste et policier en place. "Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage."

    « Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire, c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire écho aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. » (Jean Jaurès).

     

    Jaurès, un héritage très disputé... mais Jaurès, toujours...

     

    Après avoir lu et entendu tous ces opportunistes concluons en écoutant Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité qui a rendu hommage à Jean Jaurès, fondateur du journal, devant le Café du Croissant à Paris, où il fût assassiné le 31 juillet 1914. 

     

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 30 Juillet 2018 à 14:58

    Il y quelque chose d'ahurissant dans la tentative de certains va-t-en-guerre de s'approprier l'héritage de l'apôtre de la paix qu'était Jean Jaurès.

    Ça va jusqu'à la droite et son extrême.

    Sarkozy nous avait fait le coup avec Guy Môquet.

    Rien ne les arrête, en tout cas pas le respect dû à la vérité historique.

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