• Je m’interroge…

     

    Je m’interroge…

    Je m’interroge… 

    En cette période d’Épiphanie, la couronne vient se poser sur le pivot en dépit des récriminations des chirurgiens dentistes qui n’apprécient guère le travail de ces chers orthodontistes. Il convient en la matière de chercher les racines du mal afin d’arracher au plus vite les dents cariées. C’est ce que nous devrions faire dans ce gouvernement dont l’émail dentaire cache des dents de requins peu amènes à régler la crise actuelle. Une petite anesthésie vient d’être injectée par un Édouard au sommet de son art de la compromission illusoire : le provisoire est lâché pour satisfaire ces interlocuteurs qui n’attendaient que ça pour se déchausser, la première concession venue.

    Je m’égare sans doute. Ce pivot provisoire n’est peut être qu’un joueur de basket suppléant qui désire s’installer dans la raquette quelques secondes de plus afin de mettre la main au panier et reprendre le collier fort de ce temps qui vient d’être accepté par l’arbitre en chef. Les points marqués durant un arrêt du jeu, y compris par un remplaçant, seront retirés de la table de marque, ils ne sont qu’illusions ou miettes pour amuser la galerie. Le provisoire se pare des habits du définitif mais hélas compte toujours pour du beurre.

    Le pivot qui se fait provisoire joue-t-il encore son rôle de constituer l’axe du mal ? La question mérite analyse plus fine. S’il est destiné à atténuer les zones de frottement, il n’en demeure pas moins qu’il est le bienvenu pour mettre de l’huile dans les rouages afin de remettre la maudite mécanique en branle. Que quelques désaxés se laissent prendre par ce tour de passe passe ne change en rien à les engrenages de cette illusion. Le dernier métro sonne l’heure de la fin de la récréation.

    Le provisoire contrairement à ce que l’expression populaire laisse supposer n’est jamais destiné à durer quand il provient des hautes sphères. C’est une simple pirouette, une argutie de plus, une acrobatie réalisée autour d’un pivot qui ne sera amovible que le temps de calmer les ardeurs. Puis, la fin du mouvement, le retour à l’équilibre permettra tranquillement de le remettre sans que rien n’y paraisse. Comme chacun l’a appris à ses dépens, les promesses n’engagent que ceux qui ont la faiblesse de leur accorder du crédit. Le débit vient plus tard, à l’improviste et en catimini.

    Provisoirement donc, nous devons admettre la disparition du pivot. Quand reviendra-t-il ? Sous quelle forme ? Le pivot masqué en somme sera notre prochaine attente. Faire en sorte que cette annonce ne soit effectivement que provisoire, c’est installer un écran de fumée pour dissimuler à nos yeux, le moment où il reviendra au premier plan sous une forme ou une autre. Pour une fois, il n’y a nulle hypocrisie de la part d’un gouvernement qui annonce clairement un renoncement provisoire.

    À moins que tout cela ne soit qu’un changement de lettre pour, une fois encore, nous leurrer. La stratégie stupéfiante d’un pouvoir qui passe du pivot au pavot, endort les colères avec une bonne dose d’anesthésie. Chacun sait que le pavot est un formidable somnifère, provoque un engourdissement provisoire de la vigilance et calme les colères. L’opium pour le peuple jaune à injecter à grande dose par des médias compatissants. Nul ne vient souligner la valeur de ce PROVISOIRE qui ne peut en aucune manière être pris pour argent comptant.

    Je laisse provisoirement ce billet en suspens. Il aura forcément une suite quand les syndicats réformistes auront signé la paix des braves. Leur retrait était conditionné à cette promesse, qu’importe si elle s’accompagne d’un adjectif qui en souligne la dimension éphémère. Les traîtres n’attendaient que ça et peuvent ainsi définitivement avaler une couleuvre de plus.

    La protection sociale sera bientôt lettre morte dans cette nation qui a fait de l’héritage du Conseil National de la Résistance, une belle parenthèse, un âge doré provisoire par essence. Le temps est revenu où la loi du plus fort s’impose à tout. L’injustice et l’iniquité sont en marche pour bien plus longtemps encore. Méfiez-vous, vous obérez l’avenir de vos petits-enfants qui en prendront pour bien plus de soixante-quatre ans, croyez-moi.

    Définitivement leur.

     

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    « Concernant la politique française (la réforme des retraites et tout le reste) ou la politique étrangère (l’opération Barkhane) Macron ment… Un documentaire et un film récents En rapport avec la guerre d’algérie "L'Affaire de ma vie : des femmes dans la guerre d'Algérie" *** "QU’UN SANG IMPUR" »

  • Commentaires

    1
    Mardi 14 Janvier 2020 à 09:30

    Ah sur le fond de l'affaire, à savoir la retraite à poins, ils n'ont pas pivoté ! 

    Et par ailleurs la nuance entre entre provisoirement définitif et définitivement provisoire n'est pas clairement établie 

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