• Je viens de recevoir ce commentaire suite à cet article qui date du 16 novembre 2013 : « La tournée des popotes d’Eddy Mitchell »

     

    Je viens de recevoir ce commentaire suite à cet article qui

    date du 16 novembre 2013 :

    Je viens de recevoir ce commentaire suite à cet article qui  date du 16 novembre 2013 : « La tournée des popotes d’Eddy Mitchell »

    « La tournée des popotes d’Eddy Mitchell » un article d’Agathe Logeart *** En mémoire en tant qu'appelé pendant la guerre d'Algérie, Eddy crée la chanson "Soixante-soixante-deux" 

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    « Sujet : "1962 tournée en Algérie EDDY MITCHEL" envoyé par Bulard Jacky

    (marie-claude.bulard@orange.fr) le vendredi 03 février 2023.

    Bonjour,

    En juillet 1962 je me suis retrouvé en Algérie dans les armes du train et j’ai, au niveau sécurité, accompagné EDDY MITCHEL DANS UN CAR POUR UN CONCERT PRES D’ALGER DE MéMOIRE A BOUIRA ET IL ME SEMBLE QU’IL Y AVAIT ANNIE PATISON. JE CHERCHE A LE CONTACTER ET LUI ECRIRE. J’AI TENTé DE LE VOIR EN TOURNéE à L’éPOQUE à TROYES MAIS J’AI ECHOUé. SI VOUS AVEZ L’INFORMATION POUR LE CONTACTER je vous dit « GRAND MERCI ».

    JACKY BULARD AVANT DE LE RETROUVER PEUT-ETRE LA-HAUT, LA 62 2 A 80 ANS ».

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    « La tournée des popotes d’Eddy Mitchell » un article d’Agathe Logeart *** En mémoire en tant qu'appelé pendant la guerre d'Algérie, Eddy crée la chanson "Soixante-soixante-deux" 

    16 Novembre 2013

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    En 1962, l’appelé Claude Moine (Eddy Mitchell) a lui aussi servi en Algérie : en chantant pour les appelés, qui avaient le moral dans les chaussettes.

    C’est toujours le même cauchemar. Quel que soit l’endroit du monde où il se trouve, on frappe à la porte. C’est un soldat. Il regarde un bout de papier. Il lit son nom. Et lui dit qu’il faut y retourner. Et là Eddy Mitchell devient fou. Il ne veut pas. Non, c’est non. Il se réveille. C’est un cauchemar. Son cauchemar.
    Il lui a fallu vingt-cinq ans pour, un jour dans un coin de studio, mettre enfin des mots sur la mélodie qui a su porter ses souvenirs. La chanson s’appelle

    «Soixante, soixante-deux» :

    Tous dans l'même bâteau
    Je préfère les naufrageurs
    L'Algérie c'est beau
    Oui mais vue du Sacré Coeur
    Soixante, soixante-deux
    Quelque part ça m'fait peur… (La chanson complète à la fin, avec la vidéo…)

    Oui, peur. L’Algérie, quand on a commencé à en parler, il savait à peine où c’était, lui le môme de Belleville qui habitait précisément boulevard d’Algérie, à la lisière des fortifs. Il était Chaussette Noire, lui. Banane et gomina. Twist à Saint-Tropez, bottes souples à bout carré et dactylo rock, s’il vous plaît.
    Quand l’armée l’a rattrapé, elle s’est dit qu’elle faisait une bonne affaire. D’accord, il a mis le chambard le temps de ses classes à Montlhéry. Incapable d’apprendre à conduire, il a bousillé une Jeep et un camion. Il a menacé de faire un procès si sa femme le quittait pour cause de boule à zéro. Mais Eddy était une star. Une idée loufoque a alors germé dans la tête d’un fonctionnaire du ministère : puisque Claude Moine, dit Eddy Mitchell, devait – comme tout le monde – partir en Algérie, autant que cela serve à quelque chose. Il irait donc chanter pour la troupe, histoire de remonter un moral passablement déclinant après huit ans de guerre. Pas de discussion: c’est ça ou la taule.
    Alors va pour le théâtre aux armées…
    Mais, attention ! M. Eddy n’aime pas qu’on lui force la main et il a une franche détestation de tout ce qui est militaire. Il voulait bien chanter mais à ses conditions: pas question de se couper les cheveux. Ni de manger à la table des officiers. Ni de dormir à la caserne. Ni de se priver de la présence de sa femme. Pour le reste, s’ils voulaient qu’il chante, eh bien il chanterait. L’armée s’est même offert une semaine de Chaussettes Noires à l’Olympia avant le départ. Et a encaissé la recette pour ses bonnes œuvres.
    L’Algérie, Eddy Mitchell connaissait déjà. Il y avait fait une tournée en 1961. Alger, Tiaret… Pas que de bons souvenirs. A Oran, le gala au théâtre de verdure avait dû être annulé : l’OAS menaçait de mettre une bombe ; il n’était pas question qu’Arabes et «Européens» puissent assister ensemble au spectacle. Dans une rue, un jour, il avait vu de jeunes «Européens» courser de jeunes Arabes avec une lanière de cuir et une pierre au bout. La veille, un pied-noir aurait été égorgé. En représailles, deux Arabes auraient été balancés dans le port.

    Eddy a commencé à comprendre pourquoi son copain Michel, revenu de vingt-huit mois de service militaire, se jetait par terre chaque fois qu’un pot d’échappement faisait trop de bruit. Maintenant, ça le faisait moins rigoler.
    Il savait bien qu’en Algérie les gens ne s’embrassaient pas sur la bouche. Mais il pensait que ça se passait loin. Dans le bled. Alors il y est retourné chanter. En emmerdant les officiers le plus possible. Il les traitait de cons, leur disait que s’ils n’étaient pas contents il ne chanterait pas. Il jouait au sale gosse. Comme pour se venger des récits hargneux de ceux qui, à leur vingtième bière, se vantaient d’avoir massacré les Arabes qui leur étaient tombés entre les mains. Il tentait de chasser les vilaines images. Il se disait que, comme tous les mômes, il ne comprenait rien. Qu’il y avait des gens formidables des deux côtés et qu’ils devraient arriver à s’entendre.
    Il a chanté donc. Et puis il est rentré en France. Et son cauchemar a commencé. Soixante, soixante-deux, y’avait pas que des rockers…


    Avant-première/Eddy Mitchell : "La France doit des excuses à l'Algérie" - Regardez :

    15 Novembre 2013

    Demain 16 novembre 2013, à 12h10, Canal + diffusera "Clique". Mouloud Achour recevra la chanteuse Christine&The Queens, Snoop Dogg et Dam Funk en interview exclusive depuis Amsterdam, et Eddy Mitchell.

    Ce dernier est revenu sur la guerre d'Algérie. "J'ai vu des choses en tant que civil quand j'ai été chanté là-bas. J'ai vu des choses absolument sordides. A Oran, il y avait une grande promenade. Des Européens jetaient des Arabes comme ça par-dessus la jetée. On se demandait pourquoi ? La veille, il y avait eu deux petits Européens qui avaient été égorgés par des Arabes".

    Et d'ajouter : "La France doit des excuses à l'Algérie. La France a été un pays colonial. Qui dit colonisé, dit esclavage".

    Enfant de la guerre d’Algérie, il avoue être « antigaulliste total et convaincu », lui reproche d’avoir été « ramené au pouvoir par les partisans de l’Algérie française qu’il va trahir au nom de la raison d’État… » Et ces quelques tristes considérations, modestes et distanciées, comme toujours chez lui : « Cette guerre d’Algérie, dont nous n’avons toujours pas achevé le droit d’inventaire, a été terriblement marquante pour moi. Parce que probablement j’y ai échappé de peu et que nous regardions des mômes partir se faire tuer au nom de l’Algérie française, alors même que nous savions qu’elle ne pouvait plus l’être. » 

     

     

     

    Non Eddy !!!

    La France ne doit pas s’excuser…

    Elle doit reconnaître officiellement

    tous ses crimes d’Etat

    Ses crimes de guerre

    Son crime contre l’humanité

     

     

    « Obsèques de notre camarade Pierre Escande Essais nucléaires français au Sahara : pour les habitants du sud-ouest libyen, les retombées radioactives continuent à tuer »

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