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L'assassinat d’un soldat français *** Mais aussi des faits scandaleux, honteux et révoltants car cachés
L'assassinat d’un soldat français
Mais aussi des faits scandaleux, honteux
et révoltants car cachés
Le 3 novembre j’avais lu une information de Médiapart comme quoi les soldats français déployés en Roumanie ont « froid » et « faim », ça m’avait scandalisé mais j’avais d’autres articles à mettre en ligne plus en rapport avec les thèmes principaux de mon blog, mais aujourd’hui 6 novembre j’apprends qu’un militaire français a été retrouvé mort dans un hôtel avec un ciseau planté dans le cou, alors je vais tout vous dire… car les responsables politiques nous cachent des faits scandaleux, honteux et révoltants.
Cependant je tiens à présenter mes sincères condoléances à la famille et aux amis de ce soldat français assassiné.
Michel Dandelot
Roumanie : un militaire français retrouvé mort dans un hôtel avec un ciseau planté dans le cou
Une enquête ouverte
La police roumaine a annoncé, ce dimanche 6 novembre, la mort d'un militaire français. L'homme a été retrouvé avec un ciseau planté dans le cou. Une enquête a été ouverte.
Un soldat français a été retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel ce dimanche 6 novembre à Bucarest en Roumanie où la France est la nation cadre d'une mission de l'Otan, a indiqué une source policière à l'AFP.
Pas de signe d'effraction.
C'est une femme de chambre qui a découvert son corps. Âgé de 41 ans, l'homme a été retrouvé avec un ciseau planté dans le cou. Il avait effectué son enregistrement à l'hôtel le jeudi 3 novembre en compagnie d'autres militaires français. Il devait y séjourner jusqu'au 3 janvier.
Les médias locaux, citant des sources policières, ont indiqué qu'il n'y avait aucun indice d'effraction. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de son décès.
Des militaires français en réaction à l'invasion russe.
En Roumanie, la France dirige une mission lancée en réaction à l'invasion russe de l'Ukraine, visant à renforcer dans la durée la défense du flanc oriental de l'Otan.
Les soldats français sont principalement déployés sur la base de Cincu dans le centre du pays, où s’est rendu cette semaine le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu. Contacté par l’AFP, l’état-major n’était pas en mesure ce dimanche de commenter l’information.
Les soldats français déployés en Roumanie
ont « froid » et « faim »
Le ministre des armées Sébastien Lecornu a rendu visite, jeudi 3 novembre, aux troupes françaises déployées en Roumanie dans le cadre de l’opération Aigle. Derrière les belles images, des soldats déplorent une logistique défaillante et des conditions de vie indignes.
Une visite éclair et millimétrée. Le ministre français des armées, Sébastien Lecornu, s’est rendu, jeudi 3 novembre au matin, dans le camp militaire de Cincu, en Roumanie, où des soldats français sont déployés depuis février dans le cadre de l’Otan. Arrivée saluée par les honneurs militaires, visite ponctuée par l’inauguration de quelques infrastructures et soldats priés de ne pas se montrer, à l’exception d’une poignée triée sur le volet : rien n’est venu écorner la belle image du ministre au plus près du terrain.
Le quotidien des plus de 700 soldat·es français·es qui vivent dans le camp de Cincu est en réalité bien moins glorieux que les discours officiels – qui répètent à l’envi l’engagement sans faille de la France – ne le laissent penser. Nourriture insuffisante, locaux en partie insalubres, chauffage aléatoire… Les conditions de vie y sont jugées indignes par nombre de militaires pourtant habitué·es aux opérations extérieures (« opex »). Ils et elles craignent que l’hiver qui vient n’empire encore les choses.
L’état-major français des armées assure de son côté que les conditions de vie de ses militaires sont une « préoccupation permanente » et met en avant les améliorations intervenues depuis le déploiement français. Il renvoie, implicitement, la responsabilité des dysfonctionnements aux militaires roumains qui mettent le camp de Cincu à disposition des Français·es. « La projection inopinée d’une force importante induit le plus souvent des conditions de soutien rustiques dans sa phase initiale de déploiement, a-t-il ainsi répondu à nos questions. Elle nécessite généralement de s’appuyer sur les capacités existantes de la nation-hôte avant de gagner progressivement en autonomie dans l’optique d’un détachement qui s’inscrit dans la durée, assorti d’infrastructures adaptées. »
Omelette et pain de la veille
La mission Aigle a été lancée le 28 février, quatre jours après l’invasion russe de l’Ukraine, avec pour rôle de « renforcer la posture défensive et dissuasive de l’Otan » et de « consolider la protection du flanc est de l’Europe ». L’état-major français assure le commandement de l’opération, qui s’appuie également sur la présence de militaires belges et néerlandais.
Cela fait donc huit mois que la France a investi ce camp d’instruction appartenant à l’armée roumaine. Les conditions de vie y sont pourtant toujours précaires.
Premier sujet de préoccupation : la nourriture. Les repas, fournis par les alliés roumains, sont réduits à la portion congrue : soupe et tomate pour un dîner, omelette et morceau de pain de la veille pour un autre… Ils ne comportent parfois ni entrée ni dessert, alors que les soldats sont affamés par l’exercice physique et le froid. « J’ai faim », se plaignent deux militaires dans des messages échangés avec des proches et des collègues que nous avons pu consulter.
La cuisine et des exemples de repas pour les soldats français déployés dans le camp de Cincu en Roumanie depuis février 2022. © Documents Mediapart
Les familles sont contraintes de compléter avec des colis envoyés à leurs frais. Les soldats et soldates festoient à l’arrivée de quelques saucissons et paquets de chips. Depuis quelques jours, les repas sont composés de « rations de combat » collectives (repas préparés destinés en principe aux situations d’urgence). « En temps normal, c’est vu comme une sorte de punition, là on est tous heureux », confie un militaire.
Plusieurs auraient tenté de demander à leur hiérarchie d’obtenir des repas plus substantiels, sans succès. Interrogé, l’état-major des armées ne nie pas le problème mais assure que « les repas gagnent en amélioration qualitativement et quantitativement avec notamment l’ajout de compléments alimentaires, davantage de laitages et de fruits ».
La cuisine du réfectoire français est dans un état d’hygiène peu engageant et une partie de l’eau et des vivres est stockée dehors par manque de place – des emballages, cartons et palettes jonchent le sol à côté du réfectoire –, peut-on constater sur d’autres photos. Les coupures d’électricité obligent parfois les militaires à manger à la lumière de leur téléphone portable.
Interrogé, l’état-major français admet « quelques coupures d’eau » mais qui ont « été rapidement prises en compte », et « quelques dysfonctionnements » de la fourniture d’électricité mais assure qu’il « est déjà prévu de rénover le système électrique ».
Les conditions de logement ressemblent davantage à un bivouac de quelques jours ou semaines qu’à une mission qui sera sans doute amenée à rester plusieurs années sur place (sans doute « quatre à cinq ans », selon un haut gradé français interrogé en juin par Le Figaro).
Une douche dans un préfabriqué déjà utilisé au Sahel et installé dans le camp de Cincu en Roumanie. © Document Mediapart
Environ 450 militaires français, majoritairement les cadres et les derniers arrivants, sont logés dans des préfabriqués. Ils étaient utilisés jusqu’il y a peu au Sahel par l’opération Barkhane. Des militaires déployés à Cincu assurent qu’ils n’ont pas été lavés ni désinfectés avant d’être envoyés en Roumanie (ce que conteste l’état-major), et qu’ils ne disposent pas du matériel nécessaire pour les récurer convenablement. Des traces de boue, de moisissure et des poils et cheveux restés dans les bacs de douche, visibles sur des photos, semblent le confirmer. Certains ne sont plus complètement étanches et prennent l’eau lors des fortes pluies. Faute de lits de camp (dits « lits picot ») à installer à l’intérieur, il a fallu commander d’urgence plus de 200 lits auprès d’une entreprise civile.
Les autres militaires français·es, soit 250 personnes, sont logés dans des tentes collectives. « Chaque tente est équipée en électricité et en chauffage avec un groupe à air chaud alimenté en fuel », assure l’état-major. Des témoignages de résidents de Cincu assurent au contraire qu’elles ne sont pas toujours correctement chauffées, en raison d’un ravitaillement en fuel parfois aléatoire. Un problème lorsqu’on sait qu’il fait en moyenne − 2 °C à Cincu au mois de novembre – et les températures peuvent descendre jusqu’à − 19 °C.
Boue, souris et chiens errants
Environ 250 militaires se partagent cinq WC, des toilettes chimiques de location, où il n’est pas rare que le papier toilette manque ; sur les seize douches de campagne destinées aux militaires logeant sous tente, seules six fonctionnent correctement ; et l’ensemble des plus de 700 militaires français doit se partager une machine à laver, assurant encore des militaires logés à Cincu et des proches avec lesquels ils échangent régulièrement. Le tout dans un camp transformé en « bourbier », où l’on croise des souris, des punaises de lit et des chiens errants attirés par les ordures qui débordent.
Interrogé sur ces problèmes d’hygiène, l’état-major estime que le nombre de douches et de lave-linge est suffisant, et assure que le reste sera bientôt réglé : les Français disposeront « prochainement de [leur] propre déchetterie et de sa chaîne d’évacuation des déchets » (les ordures étaient jusqu’à présent gérées par les alliés roumains), et « de nouvelles commandes de toilettes ont été faites, dont une grande partie a été livrée fin octobre ».
« J’ai faim, j’ai froid, j’ai sommeil », résumait, le 27 octobre, un militaire de la mission Aigle à l’un de ses proches dans un message WhatsApp que nous avons pu consulter. Beaucoup craignent l’hiver qui arrive. En décembre et janvier, les températures peuvent descendre jusqu’à − 30 °C à Cincu. Les travaux qui doivent améliorer les conditions de logement sur le camp (qui devrait accueillir mille hommes et femmes d’ici à la fin de l’année) sont d’ores et déjà rendus compliqués par les conditions météorologiques, assure un soldat français.
L’extérieur du réfectoire et des chiens errants dans les ordures du camp de Cincu en Roumanie. © Documents Mediapart
Par ailleurs, la douzaine de chars Leclerc envoyés par la France en Roumanie afin de renforcer la « posture dissuasive » de l’Otan, dont le départ le 18 octobre a été dûment annoncé, filmé et photographié, n’est toujours pas arrivée - sans que les causes de ce retard ne soient claires pour le moment. Ils pourraient n’arriver à destination que début décembre, selon nos informations.
« Jamais vu un bordel pareil »
Les militaires sont certes habitués – et entraînés – à évoluer dans des environnements rudimentaires. Mais ces conditions sont en principe réservées au champ de bataille et aux situations d’urgence, et non à la vie sur une base arrière dans un pays européen où l’armée française a eu huit mois pour s’installer, rappellent les militaires de Cincu et leurs proches. « Ces questions ne se poseraient évidemment pas sous le feu de l’action sur un terrain de conflit », mais « la Roumanie est une base arrière non belligérante. Comment expliquer l’impréparation et les manquements logistiques dans ce cas ? », s’interrogent un militaire à la retraite et le parent d’un soldat déployé en Roumanie.
Parmi ceux qui ont fait part à leurs proches de leur colère figurent un militaire ayant effectué 15 opérations extérieures qui dit n’avoir « jamais vu un bordel pareil », un sous-officier aux sept opex qui estime avoir été « bien mieux loti au Mali » et un officier « dégoûté au point de ne plus vouloir partir en mission ».
Un Français présent à Cincu résume crûment : « Je ne suis pas dans un pays en guerre, je ne suis même pas en Opex, je suis en mission de dissuasion opérationnelle. Notre armée est vulgairement censée faire “peur”. Là, on n’effraie personne, on fait juste pitié. L’armée française n’a rien de glorieux quand on la voit à Cincu, les pieds dans la boue, le ventre vide, des cernes jusqu’au menton, en train d’essayer d’effrayer la Russie avec des moyens défectueux, des camions embourbés dans la merde et des chars qui ont du mal à passer les cols des Carpates. »
SOURCE : Les soldats français déployés en Roumanie ont « froid » et « faim » | Mediapart
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Commentaires
1Cros JacquesLundi 7 Novembre 2022 à 09:37Oui mais le fond du problème est d'obtenir le cessez-le feu en Ukraine sous l'égide de l'ONU. Les conditions de vie dans ce camp en Roumanie ne se poseraient pas ! Il est quand même inconcevable que nos soldats servent de mercenaires à l'OTAN ! Vivement la paix et le fin de ce cauchemar.
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La situation des soldats français aujourd’hui en Roumanie n’est pas sans rappeler celle de nos parents, soldats durant la Seconde guerre mondiale.
En effet, en mai 1940, la 9è compagnie du 9è régiment de zouaves venu d’Alger, est positionnée sur le front de Sarreguemines, en première ligne face aux troupes allemandes. Un de mes oncles, jeune professeur de lettres classiques au lycée Notre-Dame d’Afrique d’Alger, commande une section de 20 hommes et rapporte dans son livre « La 9 du 9 » les faits suivants.
Le lieutenant-colonel Tasse, à la tête du régiment, vient soutenir ses hommes avant l’attaque allemande:
« Quand l’ennemi attaque, il vous suffit de tenir 3 heures et vous recevrez des renforts ».
Le chef une fois parti, un soldat s’inquiète :
« Sergent, je n’ai pas compris. Comment je fais pour tenir 3 heures avec 3 cartouches ? »
Mon oncle lui répond, fataliste : « C’est facile : tu tires une cartouche par heure ».
Y aurait-il une sorte de fatalité dans l’impréparation des commandements militaires pour protéger nos soldats ?
Jean-Philippe Ould Aoudia